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consécration - Page 4

  • Consécration de l'Etat de la Cité du Vatican à saint Joseph et à saint Michel

    Ce matin dans la cour du palais du Governorat, le Saint-Père a procédé, en présence de Benoît XVI, à la bénédiction d'un statue de l'archange Michel (œuvre de Giuseppe Antonio Lomuscio) et à la consécration de l'Etat de la Cité du Vatican à saint Joseph et à saint Michel. Après les interventions du Cardinal Giuseppe Bertello, Président du Governorat et de son prédécesseur le Cardinal Lajolo, le Pape François a rappelé que les jardins vaticans abritent nombre d'œuvres d'art, auxquelles s'ajoute désormais une statue qui brillera par l'emplacement qu'elle occupera et par ce qu'elle représente. "Il ne s'agit pas en effet d'un monument commémoratif mais d'une invitation à la prière, qui prend parfaitement place dans l'Année de la foi. Michel signifie 'semblable à Dieu', son champion, le porteur de sa transcendance et de sa puissance, le défenseur du peuple de Dieu contre ses ennemis et le Diable au premier chef. Il est vainqueur car en lui c'est Dieu qui agit. Cette sculpture doit nous rappeler que le mal sera vaincu... Dans les épreuves de la vie nous ne sommes pas abandonnés mais soutenus par les anges de Dieu, qui nous aident à surmonter tant de périls et à dominer une réalité qui pourrait nous rabattre vers le bas. En lui consacrant l'Etat de la Cité du Vatican, nous demandons à l'archange Michel de le défendre du Malin, de l'en faire sortir". Après quoi, il a récité la prière de consécration à Joseph et à Michel, béni la statue et l'assistance.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.7.13)

  • Méditation : la Sainte Communion

    « Père, vous trouverez ma lettre dénuée de bon sens ; peu importe. Laissez-moi parler de la sainte communion : je n'en puis vraiment plus... Et il se trouverait des âmes qui ne comprennent pas ce que c'est que la T.S. Eucharistie ! Il est vraiment impossible que des âmes demeurent insensibles aux étreintes de leur Dieu, aux mystérieuses et ardentes effusions du Coeur sacré de mon Jésus ! Comment, ô Jésus ! ne pas vous consacrer tous les battements de notre coeur, tout le sang de nos veines ? Coeur de Jésus, Coeur d'amour ! Quelle faute ce serait pour moi de communier avec tiédeur ! Quelle offense on fait alors à Jésus ! O Père ! prenez un peu d'amour à (St) Gabriel (*) et me l'envoyez. Bénissez-moi : la pauvre Gemma de Jésus seul. »

    (*) : St Gabriel de l'Addolorata (1838-1862), Passioniste, apparu plusieurs fois à Gemma Galgani.

    Sainte Gemma Galgani (1878-1903), Lettre 105 au Père Germano, son directeur spirituel (18 juillet 1901), in "Lettres et Extases de Gemma Galgani", par le P. Joachim de l'Imm.-Conception, Passioniste, Librairie Brunet, Arras & Librairie Mignard, Paris, 1920.

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  • Amende honorable - Acte de réparation

    Amende honorable (Sacré-Cœur de Montmartre - 1876)

    « O Jésus, mon divin Maître, Sauveur adorable de tous les hommes, qui vous êtes mis sous les voiles de cette hostie par un effet incompréhensible de l'amour de votre Cœur, voici des criminels prosternés devant vous, vivement touchés des offenses qui ont été commises contre votre souveraine Majesté. Nous sommes ici assemblés pour lui en faire amende honorable, publique et solennelle, et pour réparer, selon notre pouvoir, tant d'injures commises contre votre personne sacrée, pendant tout le cours de votre sainte vie et de votre douloureuse Passion, et toutes celles qu'on vous a faites dans l'adorable Eucharistie, qui est le plus grand miracle de votre amour pour les hommes.
    Que n'avons-nous des larmes de sang pour pleurer incessamment nos perfidies et nos ingratitudes envers le plus aimable de tous les rois et le plus doux de tous les cœurs qui par la générosité de son amour, a redoublé ses tendresses, lors même que nous l'avons traité avec plus de mépris ! Pardon, Seigneur, pardon de tant de communions indignes et sacrilèges, de tant de profanations et d'attentats dignes de l'horreur et de l'exécration de tous les siècles, de tant d'irrévérences dans vos temples sacrés ! Pardon, Seigneur, de la dureté de nos cœurs, de l'égarement de nos pensées, de l'oubli que nous faisons d'une bonté et d'un amour tels que les vôtres !
    Venez, ministres du Très-Haut, venez, peuple fidèle, venez, vierges, épouses de l'Agneau sans tache ; adorons notre Dieu, qui nous a formés à son image ; prosternez-vous devant lui, pleurons ensemble au pied du saint autel sur les douleurs que nous avons faites au Cœur de Jésus, qui nous a rachetés de son sang, sanctifiés par sa grâce, comblés de bienfaits en nous donnant généreusement tout ce qu'il a et tout ce qu'il est.
    Et vous, Seigneur, daignez agréer nos larmes, pardonner à notre repentir, et nous unir à vous, tout indignes que nous en sommes, dans votre Cœur adorable, auquel nous consacrons les nôtres, pour l'aimer et l'adorer dans le temps et dans l'éternité, et par lui-même rendre à votre Père le culte que nous lui devons.
    Ainsi soit-il. »

    Dans l'attente de la construction de la basilique du Vœu national (qui deviendra la basilique du Sacré-Cœur), et conformément au vœu de Pie IX ("La construction de l'édifice sera bien longue, il faudrait que la prière puisse commencer à Montmartre avant son achèvement"), une chapelle provisoire est construite à proximité, et inaugurée le 3 mars 1876 par le cardinal Guibert. C'est en cette chapelle qu'en la nuit du 27 au 28 février 1881 sera inaugurée l'adoration perpétuelle du Saint Sacrement, jusqu'à son transfert dans la grande Basilique le 1er août 1885. Le texte ci-dessus est celui qui était en vigueur en cette chapelle provisoire, où les pèlerins se succédèrent sans interruption dès son inauguration.

    Autres Prières ICI.

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  • Juin : Mois du Sacré-Coeur

    « O Jésus, je vous consacre mon cœur, placez-le dans le vôtre. C'est dans votre Cœur que je veux habiter et par votre Cœur que je veux aimer. C'est dans votre Cœur que je veux vivre, inconnue du monde et connue de vous seul ; c'est dans ce Cœur que je puiserai les ardeurs de l'amour qui doit consumer le mien ; c'est en lui que je trouverai la force, la lumière, le courage, la véritable consolation. Quand je serai languissante, il m'animera ; triste, il me réjouira ; inquiète et troublée, il me rassurera.
    O Cœur de Jésus ! que mon cœur soit l'autel de notre amour ! que ma langue publie votre bonté ; que mes yeux soient sans cesse fixés sur votre plaie ; que mon esprit médite vos perfections adorables ; que ma mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de vos miséricordes ; que tout en moi exprime mon amour pour votre Cœur, ô Jésus ! et que mon cœur soit prêt pour vous à tous les sacrifices.
    O Marie ! dont le Cœur est après celui de Jésus le plus aimable, le plus compatissant, le plus miséricordieux de tous les cœurs ! Présentez au Cœur de votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il s'attendrira sur nos misères, il nous en délivrera, et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus, vous serez notre Reine dans les cieux. Amen. »

    Bse Marie de Jésus (1818-1878).

    Emilie Hooghvorst, née d'Oultremont, fonda en 1859 la société de Marie Réparatrice où elle prit l'habit sous le nom de Mère Marie de Jésus. Elle manifesta dès l'enfance une dévotion profonde envers le Sacré-Cœur de Jésus. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 12 octobre 1997.

    de notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur

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    Eglise des Pères Jésuites à Genève - Tableau de Mattia Traverso (1885-1956)

  • Regina Coeli : "Reconnaître la voix de Jésus"

    Lors du Regina Coeli, récité depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé l'Evangile de ce quatrième dimanche de Pâques, dit du Bon Pasteur, dont quatre versets condensent l'entier message de Jésus : Mes brebis entendent ma voix, dit le Christ, je les connais et elles me suivent. Je leur offre la vie éternelle et aucune ne sera perdue. Personne ne me les arrachera car le Père qui me les a confiées est plus plus fort que tous. Personne ne peut les arracher à mon Père, avec lequel je ne fais qu'un. "Jésus entend établir une relation avec ses amis qui reflète celle qu'il entretient avec le Père, une relation d'appartenance réciproque et confiante, une communion intime... Le mystère de la voix est important d'autant que dès la vie utérine l'enfant apprend à reconnaître celle de sa mère et celle de son père. Au ton d'une voix on perçoit l'amour ou le mépris, l'affection ou la froideur. La voix de Jésus est unique. Si nous apprenons à la reconnaître, elle guidera notre vie, une vie qui surmontera l'obstacle de la mort". A un autre moment Jésus parle des brebis que le Père lui a données. "Il s'agit d'un mystère profond, difficile à déchiffrer. Si je me sens attiré par Lui, si sa voix réchauffe mon coeur, c'est grâce au Père qui a inscrit en moi le désir de l'amour, de la vérité, de la vie, de la beauté. Or Jésus est pleinement tout cela".

    "Ceci doit nous aider à comprendre le mystère de la vocation, de l'appel à une consécration spéciale... Il y a beaucoup de jeunes sur la place !... Je voudrais vous demander si vous avez jamais entendu, dans un désir ou dans une inquiétude, la voix du Seigneur qui vous invite à le suivre de plus près ?... La jeunesse doit être mise en cause pour de grands idéaux... Demandez à Jésus ce qu'Il attend de vous. Soyez courageux... Avant et derrière toute vocation sacerdotale ou religieuse, il y a toujours la forte prière de quelqu'un, d'un grand parent, d'un père, d'une communauté" car Jésus a dit de prier le Seigneur de la moisson pour qu'il envoie des ouvriers. "Toute vocation naît dans la prière et dans la prière seulement elle peut s'affermir et porter du fruit. En cette Journée de prière pour les vocations, prions tout particulièrement pour les prêtres que je viens d'avoir la joie d'ordonner pour le diocèse de Rome. Invoquons l'intercession de Marie, de la femme qui a dit oui tout sa vie. Puisse celle qui a reconnu la voix de Jésus dès sa grossesse nous aider à mieux l'entendre et à le suivre tout au long de notre existence".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.4.13).

  • Méditation : à Jésus par Marie

    « Se consacrer à Jésus par Marie, c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées et indignes des regards et de l'acceptation de Dieu devant qui les étoiles ne sont pas pures.
    Ah ! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie, elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu. Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu, le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté, pour payer sa ferme. Que ferait le pauvre paysan, s'il avait de l'esprit et s'il était bien venu auprès de la reine ? Amie du pauvre paysan et respecteuse envers le roi, n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y aurait de véreux et de gâté et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs ; et le roi ne pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie, des mains de la reine qui aime ce paysan... Modicum quid offerre desideras ? manibus Mariae tradere cura, si non vis sustinere repulsam. Si vous voulez offrir quelque peu de chose à Dieu, dit saint Bernard, mettez-[le] dans les mains de Marie, à moins que vous ne vouliez être rebuté. (Serm. in Nativ. B.M.V. : de aquaeductu, n 18) »

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie (37), in Oeuvres complètes, Editions du Seuil, Paris, 1966.

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    Notre-Dame de Délivrance

  • Méditation : 1er vendredi du mois

    « Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, que je crois véritablement et réellement présent au Très Saint Sacrement de l'autel, recevez cet acte d'une adoration très profonde pour suppléer au désir que j'aurais de vous y adorer sans cesse, et en action de grâces des sentiments d'amour que votre sacré Coeur y a pour moi. Je ne saurais mieux les reconnaître qu'en vous offrant tous les actes d'adoration, de résignation, de patience et d'amour que ce même Coeur a faits pendant sa vie mortelle, et qu'il fait encore et fera éternellement dans le ciel, afin de vous aimer, vous louer et adorer dignement par lui-même autant qu'il me sera possible. Je m'unis à cette offrande divine que vous faites à votre divin Père ; et je vous consacre tout mon être, vous priant de détruire en moi le péché et de ne pas permettre que je sois séparée de vous éternellement. Ainsi soit-il. »

    Saint Marguerite-Marie, in Vie et Oeuvres, Tome II, Prières composées par la Bienheureuse (XXIII), Mgr Gauthey, Paris, Poussielgue, 1915 (3ème éd. - réf. XXIV in 4ème éd. 1920).

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  • Méditation : "En prière avec Marie, Mère de Jésus" (4)

    Nous vivons cette dernière semaine avant la Nativité à l'école de Marie, et de sa prière.
    Les méditations sont extraites du livre du P. Jean Lafrance (1931-1991) : En prière avec Marie, Mère de Jésus.

    « On est étonné de la richesse des dons que Dieu a accordés à Marie, mais on ne soupçonne pas à quel abîme de pauvreté, d'humilité et de confiance elle a été acculée pour séduire le Coeur de Dieu. Il ne faut pas que la simplicité de la confiance de Marie nous cache le mouvement spontané de sa prière. Marie était une enfant, et un enfant ne fait pas de difficultés pour recourir à ses parents quand il est dans le besoin : il tend la main naturellement pour demander. Nous sommes souvent trop orgueilleux pour demander à un autre ce que nous ne pouvons pas nous donner à nous-mêmes. Alors, nous préférons mourir de faim devant un garde-manger fermé, plutôt que de mendier en demandant la clé. Il suffirait de sortir de soi et d'ouvrir la main pour accueillir le don de Dieu. Quand il parle de l'invocation, saint Augustin dit que c'est une relation de personne à personne, un appel adressé à quelqu'un, qui s'oppose absolument à une mise en demeure. Invoquer Dieu, c'est le prier et donc respecter sa Sainteté. La difficulté pour supplier vient de ce que nous ne savons pas "demander" aux autres gentiment et poliment.

    C'est pourquoi, au moment où nous sommes invités à faire nôtre l'acte de confiance de la Vierge, nous devons en même temps approcher le mystère de sa supplication. [...]

    Il ne faut jamais dissocier la consécration de la supplication ; ce sont les deux faces d'un seul et même mouvement : vous vous donnez en suppliant et vous suppliez en vous donnant. Nous devons demander à la Vierge de nous apprendre à supplier pour nous consacrer : voilà ce qu'est l'obéissance de la foi, ou la consécration et le don. Quand un homme supplie en permanence, il est consacré en permanence. Et c'est ce que dit Grignion de Montfort, le maître de la Consécration à la Vierge : il faut apprendre à transformer toutes nos résolutions en demandes et en supplications. A la limite, il faut transformer la consécration elle-même en supplication, en faisant un acte de non-consécration : "Je ne suis pas consacré, je ne suis pas donné vraiment. Apprends-moi, Vierge Marie, à me donner et à me consacrer. Aie pitié et apprends-moi à supplier de me donner." Cette résolution de supplier n'a d'original que son exclusivité, c'est-à-dire que je ne veux en prendre aucune autre. »

    Jean Lafrance, En prière avec Marie, Mère de Jésus (ch. IV, 6), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1985.

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    La Vierge Marie en prière, par Albrecht Dürer (1471-1528)

  • Méditation : nous et... DIEU

    « Une des qualités que Dieu s'attribue lui-même en sa parole et un des noms de sa grandeur, et qu'il a révélé à ses serviteurs avec plus de puissance et de mystère, est de se nommer CELUI QUI EST, pour nous apprendre qu'il est seul être infini, absolu et indépendant de tout être ; qu'il est la source et le soutien de tout ce qui a existence, et que tout ce qui procède de lui se termine en lui comme en la fin dernière et principale de toutes choses. Aussi un de nos premiers devoirs en l'usage de notre être et de notre vie, sitôt que nous avons l'usage de la raison, est de référer à Dieu l'usage de notre vie, et nous offrir à lui en reconnaissance, adorant et son être infini et son autorité suprême sur nous, et comme nous ne sommes que par lui, n'être aussi que pour lui au monde. Cette grandeur et qualité de son être, et la petitesse du nôtre, nous oblige à plusieurs devoirs. Le premier est de relever notre être de lui, et adorer sa grandeur par notre petitesse ; le second est de l'invoquer souvent ; car nous avons une continuelle et momentanée dépendance de lui ; le troisième, de vivre selon lui, et nous référer à lui, et nous approcher de sa gloire et de son royaume par la droiture et sainteté de nos oeuvres, comme nous approchons sans cesse de son jugement par la brièveté de nos jours ; et d'autant que chaque jour fait partie de notre vie, et que, lorsque nous le commençons, nous ignorons tous sur la terre si ce ne sera point le dernier... ; nous le devons commencer en nous mettant entre les mains de Dieu et en nous consacrant à lui. A cet effet donc, ouvrant nos yeux pour voir la lumière, ouvrons notre esprit pour penser à Dieu, et employons cette belle puissance qu'il nous a donnée en la contemplant de son vrai objet, qui est lui-même. »

    Cardinal de Bérulle (1575-1629), Opuscules de piété, CLXIII. Exercice pour le matin, et de récollection pendant la journée, Aubier (Coll. "Les Maîtres de la Spiritualité chrétienne"), Paris, 1944.

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  • 22 août : Méditations - Prière

    Consécration au Cœur Immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII

    « Reine du Très Saint Rosaire, Secours des chrétiens, Refuge du genre humain, victorieuse dans tous les combats de Dieu, nous voici suppliants et prosternés devant votre trône, dans la certitude d'obtenir miséricorde, d'avoir grâce et aide opportune dans les calamités présentes, non en raison de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement grâce à l'immense bonté de votre Cœur maternel.

    C'est à vous, c'est à votre Cœur Immaculé, qu'en tant que Père commun de la grande famille chrétienne et Vicaire de celui à qui fut donné tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, et de qui Nous recevons le soin de toutes les âmes rachetées par son sang et peuplant l'univers ; c'est à vous, c'est à votre Cœur Immaculé qu'en cette heure tragique de l'histoire humaine, Nous confions, donnons, consacrons non seulement la Sainte Eglise, Corps mystique de votre Jésus, et qui souffre et verse son sang, persécutée en tant de lieux et de tant de manières, mais aussi dans le monde entier déchiré par de mortelles discordes, embrasé d'incendies de haine, victime de ses propres iniquités.

    [...]

    O Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ. Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux la soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté !

    Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.

    Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluges néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

    Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur Immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix. »

    Pie XII, extrait du Radio-Message aux Portugais, 31 octobre 1942, jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima.


    « Jésus est Roi des siècles éternels par nature et par conquête ; par lui, avec lui, subordonnée à lui, Marie est Reine par grâce, par alliance divine, par conquête, par élection toute particulière. Et son royaume est vaste comme celui de son Fils et Dieu, puisque rien n'est exclu de sa domination.
    C'est pourquoi l'Eglise la salue Souveraine et Reine des anges et des saints, des patriarches et des prophètes, des apôtres et des martyrs, des confesseurs et des vierges ; c'est pourquoi elle la proclame Reine des cieux et de la terre, glorieuse, très digne Reine de l'univers : "Regina coelorum, Gloriosa regina mundi, Regina mundi dignissima". Et elle nous enseigne à l'invoquer jour et nuit au milieu des gémissements et des larmes dont est fait cet exil : "Salut, Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance !" Et sa royauté est essentiellement maternelle, exclusivement bienveillante... »

    Pie XII, extrait du Radio-Message pour le couronnement de Notre-Dame de Fatima, 13 mai 1946.


    « Comme Léon XIII, à l'aube du XXe siècle, voulut consacrer tout le genre humain au Sacré-Coeur de Jésus, Nous avons voulu de même, comme représentant de la famille humaine rachetée, la consacrer solennellement aussi au Coeur Immaculé de Marie.
    Nous désirons par conséquent que, chaque fois que les circonstances opportunes le conseillent, on fasse cette consécration dans les diocèses, dans les paroisses, mais aussi dans les familles ; et Nous avons confiance que de cette consécration privée et publique sortiront en abondance les bienfaits et les faveurs célestes. »

    Pie XII, extrait de l'Encyclique Auspicia quaedam aux évêques du monde entier, 1er mai 1948.
    Original latin sur le site internet du Vatican.

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  • 3 août : Méditation

    1er vendredi du mois

    « Coeur Sacré de Jésus, vous avez tant aimé les hommes et vous ne leur demandez en retour que l'amour. Désireux (de) de correspondre à l'ardent voeu de votre divin Coeur, moi... je me consacre à vous, comme "Toute Petite Ame", par les mains de Marie Immaculée, et je m'engage à vous donner l'acte incessant d'amour, le "oui" souriant à tous, le "oui" reconnaissant à tout. Agréez, Jésus très bon, mon acte de consécration, baignez-le dans votre sang très précieux, communiquez-lui la vigueur de votre grâce toute-puissante, afin que j'y sois fidèle jusqu'à la mort et que mon acte, ayant débuté sur terre, s'éternise dans le Ciel. Coeur de Jésus, acceptez-moi comme votre victime d'amour, qui coopère avec vous et votre Mère au salut des âmes. Ainsi soit-il. »
    « Jésus, Marie, je vous aime, sauvez les âmes ! »

    Soeur Consolata Betrone (1903-1946), in P. Lorenzo Sales (1889-1972, directeur spirituel de la religieuse), Jésus parle au monde, Éditions St-Canisius Fribourg (Suisse) / Editions Salvator Mulhouse (Ht Rhin), 1957.

    (Soeur Consolata Betrone : cf. au 18 juillet 2012)

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    Vitrail de l'église Saint-Denis à Athis-Mons (91), baie 6 (1942)
    Aux pieds du Christ, représentation de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

  • 27 juin : Sanctoral

    Saint Cyrille d'Alexandrie, Evêque et Docteur de l'Eglise (370-444)

    Saint Ladislas, Roi de Hongrie (1031-1095)

    Au calendrier traditionnel : De la férie

    En certains lieux :

    Saint Joseph Cafasso, confesseur

    canonisé en 1947
    (Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Joseph Cafasso)

    et Notre Dame du Perpétuel Secours (Pie IX - 1866)
    (Histoire de la Madone miraculeuse, Archiconfrérie et acte de consécration)

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 19ème jour

    Dix-neuvième jour : Le Cœur de Jésus dans l’Eucharistie

    Aujourd’hui, Notre-Seigneur nous met sur son Cœur ! Oh ! si nous pouvions toujours y demeurer !... Que fait Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour ? Il a pris son bon Cœur pour nous aimer ; il est là, comme dans le ciel, sur son trône d’amour et de miséricorde, nous tendant ses mains pleines de grâces… Que c’est beau ! Si l’homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d’amour… Ô Jésus, vous connaître, c’est vous aimer… Il sort de ce Cœur sacré une transpiration de tendresse et de miséricorde capable de noyer tous les péchés du monde… Ô Cœur de Jésus, Cœur d’amour, fleur d’amour ! Le cœur, c’est tout ce qui restait d’entier dans le très saint corps du Sauveur, après que Longin l’eût percé pour en faire sortir l’amour ! Si nous n’aimons pas le Cœur de Jésus, qu’aimerons-nous donc ? Il n’y a que l’amour dans ce Cœur ; comment fait-on pour ne pas aimer ce qui est aimable ?
    Saint Jean-Baptiste Vianney, curé d’Ars (1786-1859)

    Exemple : Promesses du Sacré-Cœur à la Mère Marie de Jésus
    Au commencement du XIXème siècle vivait à Paris, au couvent des Oiseaux, une humble et sainte religieuse, appelée Marie de Jésus. Elle avait eu, dès son enfance, une tendre dévotion envers le Sacré-Cœur de Jésus, et elle était favorisée de communications surnaturelles, comparables à celles de Gertrude et de Marguerite-Marie. En 1814, son zèle s’enflamma par la lecture d’une prière intitulée : Consécration de la France au Sacré-Cœur. Elle continua de la réciter avec une ferveur croissante et un désir toujours plus vif d’en obtenir l’accomplissement. Les communications surnaturelles cependant se multipliaient. Abîmée dans un océan de lumière, écrit le vénérable P. Ronsin, son confesseur, elle y voyait clairement les désirs de ce Cœur adorable tout embrasé d’amour pour les hommes, et les desseins particuliers de sa miséricorde pour la France. Il lui fut dit et souvent répété par Jésus-Christ lui-même, dans ses extases, que le vœu de la consécration de la France au Sacré-Cœur, attribué à Louis XVI, était bien véritablement de lui ; que c’était lui-même qui l’avait composé et prononcé. Le divin Sauveur avait ajouté qu’il désirait ardemment que ce vœu fût exécuté : c’est-à-dire que le roi consacrât sa famille et tout son royaume au Sacré-Cœur, comme autrefois Louis XIII, à la Sainte Vierge ; qu’il en fît célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’Octave du Saint-Sacrement ; et qu’enfin, il fît bâtir une chapelle et ériger un autel en son honneur. A cette condition, le divin Sauveur promettait pour le Roi, la famille royale et la France entière, les plus abondantes bénédictions.
    Le 21 juin 1823, ces manifestations se renouvelaient avec un redoublement de clarté. Il lui fut dit en termes formels : « La France est toujours bien chère à mon divin Cœur, et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Cœur ; et qu’il lui fasse, comme je l’ai déjà dit, élever un autel, ainsi qu’on en a élevé un, au nom de la France, en l’honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur… Je prépare toutes choses : la France sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Cœur. »
    Ainsi donc, nous n’en pouvons douter ; Jésus veut la consécration entière, publique et officielle de la France à son Sacré-Cœur. Un pas immense a été fait dans ce sens : tous les diocèses de France sans exception ont été consacrés solennellement au divin Cœur les uns après les autres ; Montmartre s’élève et couvre Paris de son ombre immense. Il faut plus encore, c’est vrai. Mais gardons-nous de perdre confiance. Ce que nos rois n’ont pas pu ou voulu faire, la nation elle-même est en train de l’accomplir. Travaillons tous dans la mesure de nos forces, prions avec ardeur, afin de hâter les temps nouveaux et de voir bientôt le règne du Christ et du Cœur de Jésus. Car il règnera ; il le faut.

    ☞   La biographie de Marie de Jésus se trouve dans notre dossier dédié au Sacré-Coeur.

    Page d’histoire :
    Garcia Moreno, devenu président de la République de l’Equateur, donna à ce pays une constitution toute chrétienne où Dieu avait, comme il est juste, la première place et où tout était réglé d’après la loi divine. C’était le moyen de donner à l’Etat la meilleure des lois. « Ce pays est incontestablement le royaume de Dieu, disait-il, il lui appartient en propre, et Dieu n’a fait autre chose, en m’en faisant président, que de le confier à ma sollicitude. Je dois donc faire tous les efforts possibles pour que mes commandements soient subordonnés aux siens, pour que mes lois fassent respecter les siennes. Liberté pour tous et pour tout, excepté pour le mal et les malfaiteurs. »

    Bouquet spirituel :
    N’est-il pas vrai de dire que le sacrement de l’Eucharistie nous a été donné par le Sacré-Cœur ? Nul ne connaîtra et ne comprendra donc autant qu’il convient la divine Eucharistie s’il ne va jusqu’au Sacré-Cœur, dont l’amour a inspiré l’institution. « L’hostie n’est pas le Cœur seul de Jésus ; mais, sans ce Cœur, il n’y aurait pas d’hostie. »
    M. L’Abbé Gerbier

    Comment ne chercherions-nous pas à compenser par notre amour l’amour immense de son divin Cœur qui réside dans le sacrement de l’autel, toujours désireux de nous communiquer ses biens, toujours prêt à nous accueillir avec tendresse !
    Saint Alphonse (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour la diffusion du règne de Dieu dans les sociétés chrétiennes et pour la conversion des peuples non chrétiens.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • Prières, Actes de consécration et de réparation... au Sacré-Cœur de Jésus

    Prières, Actes de consécration et de réparation, litanies et neuvaines au Sacré-Cœur de Jésus... documents à télécharger (prêts à imprimer) sur notre site internet ICI.

  • 11 juin : Anniversaire de la Consécration du genre humain au Sacré-Coeur (Léon XIII, 1899)

    Le dimanche 11 juin 1899, au cours de la consécration solennelle du Monde au Cœur de Jésus, Léon XIII proclame que la dévotion au Sacré-Cœur sera le "Labarum" des temps modernes.

    « Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d'entre nous se consacre spontanément à votre sacré Cœur.
    Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre sacré Cœur.
    Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu'ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.
    Soyez le roi de ceux qui vivent dans l'erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin que bientôt il n'y ait plus qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur. Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.
    Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.
    Accordez, Seigneur, à votre Eglise une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l'ordre et la paix. Faites que d'un pôle du monde à l'autre une seule voix retentisse : "Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles !" Amen. »

    Léon XIII, Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur.

    Contexte historique (dans notre dossier dédié au Sacré-Coeur)

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  • 8 juin : Sanctoral

    Saint Médard, évêque de Noyon (v.457-v.545)

    Saint Maximin, Évêque d'Aix (1er siècle)

    Bienheureuse Marie du Divin Coeur (Maria Droste Zu Vischering), religieuse (1863-1899)

    (... qui communiqua au pape Léon XIII le projet de consécration du genre humain au Sacré Coeur)


    Au calendrier traditionnel : De la férie
  • 31 mai : renouvellement de la Consécration à Marie Immaculée

    Consécration au Coeur Immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII :

    « Reine du très saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre Coeur maternel.

    C’est à vous, c’est à votre Coeur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église - Corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

    Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

    Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le coeur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.

    Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux la soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.

    Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluges néo-païen ; développez dans le coeur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

    Enfin, de même qu’au Coeur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Coeur Immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à Celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la
    vie et la paix. »

    (Pie XII consacra solennellement le genre humain au Coeur Immaculé de Marie le 8 Décembre 1942)

    Voir aussi l'Encyclique de Pie XII "Ad Caeli Reginam" (sur la Royauté de Marie), du 11 octobre 1954.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 31ème jour

    Trente et unième jour : Marie notre Protectrice et notre Reine

    Aucun des jours de notre vie ne s’écoulera, espérons-le, sans que nous ne présentions à la Très Sainte Vierge nos pieux hommages. Nous avons sans cesse besoin de la protection toute-puissante de Celle qui est en même temps la Mère de Jésus et notre Mère. N’oublions jamais que nous sommes ses enfants, qu’elle nous aime et veut notre bonheur. Elle nous obtiendra toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour accomplir l’œuvre de notre salut. Consacrons-Lui donc en terminant ces lectures, notre personne, notre famille, et plaçons-nous sous sa garde, sous sa protection tutélaire. Par son intercession, les pécheurs sont sauvés, les malades guéris ; elle donne aux faibles la force et la victoire aux armées. Rien ne lui coûte pour exaucer nos prières, et fallût-il des miracles, Elle en obtient du Seigneur pour ceux qui ont mis en Elle leur espérance et leur confiance.

    Consécration de Saint Louis de Gonzague à la Sainte Vierge. – Vierge Sainte, ô Marie, mon guide et ma souveraine, je viens me jeter dans le sein de votre miséricorde, et mettre, dès ce moment et pour toujours, mon âme et mon corps sous votre garde sacrée et sous votre protection spéciale. Je vous confie et je remets entre vos mains toutes mes espérances et les consolations, toutes mes peines et mes misères ainsi que le cours et la fin de ma vie, afin que par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes mes œuvres soient faites selon votre volonté et en vue de plaire à votre Divin Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je renouvellerai souvent la consécration de moi-même à la Sainte Vierge.
    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    Exemple. – Ce qui caractérisait Saint Léonard de Port-Maurice, c’était, avant tout, sa tendre dévotion et son profond amour pour la Mère de Dieu. Chaque soir, il récitait le Rosaire ; toutes les fois qu’il entendait sonner l’heure, il disait un Ave Maria. Il célébrait toutes les fêtes de la Reine du Ciel avec une tendre dévotion et avait toujours sur lui une de ses images. Marie récompensa cet amour avec usure. Ainsi Saint Léonard disait-il plus tard : « Quand je me rappelle les grâces que j’ai reçues de la Sainte Vierge, je me figure être comme une chapelle de pèlerinage où, de tous côtés, pendent des ex-voto. Vous n’avez qu’à lire, je suis tout couvert d’inscriptions, au-dedans et au-dehors, dans le corps aussi bien que dans l’âme, je n’y vois que les faveurs de Marie. Ma santé physique et morale, mon sacerdoce, mon habit religieux, j’ai tout reçu par la grâce de cette bonne Mère. Sur mon cœur se trouve gravé : Par la grâce de Marie ; sur ma langue : Par la grâce de Marie. Soyez donc bénie sans fin, ô ma douce et tendre Mère, ma protectrice bien-aimée ! Pendant toute l’éternité, je chanterai les miséricordes de Marie ; et si j’ai le bonheur de me sauver, je ne le serai que par l’intercession de ma Souveraine, l’incomparable Reine des Cieux. »

    Prière de Sainte Bernard à réciter tous les jours. – Souvenez-vous, ô très pieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre intercession, ait été abandonné. Animé de cette confiance, je viens à vous, ô Vierge des vierges, je me réfugie à vos pieds, gémissant et pleurant sous le poids de mes péchés ; ne méprisez pas, ô Mère de mon Dieu, mes humbles prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Ainsi soit-il.
    Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 5 avril : Méditation (1)

    « Celui qui veut vraiment savoir, comprendre, voir ce qu'est l'amour doit méditer la liturgie du Jeudi Saint. L'amour, c'est quelque chose d'ineffablement sublime et saint, d'inaccessible, de divin et d'humain tout à la fois.
    La Croix, que l'Eglise nous montre dans la liturgie, nous manifeste l'amour parfait. "Nous devons nous glorifier dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. En Lui est le salut, la vie et la résurrection. Par Lui, nous sommes sauvés et rachetés." - "On ne peut pas montrer un plus grand amour qu'en donnant sa vie pour ses amis." Sur la Croix, Jésus a sacrifié pour nous, ses amis, et en même temps ses ennemis - sa vie dans son plein épanouissement, cette vie divine si merveilleusement riche. Avec les pénitents, qui sont aujourd'hui réintégrés dans la communauté, jetons-nous, pauvres pécheurs, au pied de la Croix et adorons l'Amour éternel et divin qui nous a fait miséricorde.
    Le Sacrifice que nous offrons est vraiment la manifestation de l'Amour, de l'amour parfait. En ce jour, dans la soirée qui précède sa Passion, Jésus, pressentant les souffrances surhumaines que la nuit et la journée du lendemain vont Lui apporter, institue l'auguste Sacrement de l'Autel. Aussi disons-nous dans le Canon de la messe, avant la Consécration : "Seigneur, acceptez cette offrande... que nous Vous offrons pour honorer le jour où Notre-Seigneur Jésus-Christ chargea ses disciples de célébrer les mystères de son Corps et de son Sang." Chaque jour, nous avons sous les yeux le témoignage vivant de son amour divin et humain, chaque jour, le Sang de notre Rédempteur est répandu pour nous, chaque jour, à chaque instant, le Christ est au milieu de nous dans le mystère de l'Amour : Il nous attend, épiant, pour ainsi dire, si nous allons savoir le remercier de sa générosité sans mesure, si nous allons comprendre que c'est par amour qu'Il est venu habiter dans nos tabernacles.
    [...]
    "O très doux Seigneur Jésus, transpercez mon âme, jusque dans ses replis les plus intimes, de la blessure douce et salutaire de votre amour. Transpercez-la d'un saint amour tout apostolique et sans peur, afin que, se consumant elle-même de la divine clarté, elle ne désire que vous et votre amour ; que, pour vous atteindre, elle aspire à s'envoler jusqu'aux sacrés parvis, pour s'y dissoudre et demeurer éternellement en Vous." »

    in Toute l'année avec le Christ - Méditations liturgiques à l'usage des fidèles, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein, Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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