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  • Méditation : Ne perdons pas le temps qui nous est donné

    « La vie est-elle autre chose qu'une continuelle lutte avec la mort ? elle s'avance sans que sa marche ait une seconde d'arrêt ! Chaque battement de votre cœur fait une brèche à la vie, et vous tiendriez à quelque chose, ou vous vous croiriez quelque chose !
    La mort, qui est toujours inopinée, quoiqu'on y pense, vous fixera éternellement dans la situation où elle vous trouvera : dans l'amour de Dieu ou dans son inimitié, dans une parfaite union avec lui ou dans une totale séparation. Voudriez-vous dans votre état actuel de conscience être surprise par la mort ? Non ! Alors changez-le.
    Un regard sur la mort fait naturellement frémir, et l'on craint peu le péché ! « Oh ! aveuglement s'écrie Bossuet, si c'est un grand mal que le corps perde son âme, combien plus que l'âme perde son Dieu ! Ne pourriez-vous pas constater avec un peu de réflexion que vous avez parfois gâté par l'intention les choses qui auraient pu être les meilleures devant Dieu ? » Le seul respect humain, quelle part a-t-il dans votre vie pour vous faire quitter une chose, en reprendre une autre, omettre telle obligation ? Combien de fois n'avez-vous pas été plus occupée de vous-même, du monde, de la crainte de ses censures en faisant ceci ou cela ? Combien de fois n'avez-vous pas désiré être recherchée, applaudie, exercer de l'influence sur les esprits et régner dans les cœurs ?
    Regardez donc votre vie comme étant prolongée pour vous donner le moyen d'en consacrer à Dieu tous les moments ; et pensez que ceux dont il n'est pas le but, sont perdus pour le ciel. »

    Nouveaux Avis faisant suite aux Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (Chap. CCLXXXVII), Paris, Charles Douniol, 1865.

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  • Angelus de ce dimanche 13 décembre 2015

    Ce dimanche 13 décembre à midi, le Pape François a profité de sa traditionnelle prise de parole dominicale à la fenêtre du Palais apostolique pour saluer l’accord signé à Paris sur le réchauffement climatique.

    « La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique », s’est réjoui le Saint-Père. Sa mise en pratique demandera un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun. En souhaitant que soit garantie une particulière attention aux populations les plus vulnérables, j’exhorte l’entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d’une solidarité qui devienne toujours plus active », a-t-il insisté. Le Saint-Siège, représenté à la COP 21 par le Cardinal Parolin à l'ouverture des travaux, puis par le Cardinal Turkson, avait apporté un soutien important à cette conférence, notamment à travers l'encyclique du Pape François Laudato Si'.

    À la fin de son intervention, le Saint-Père a aussi rappelé que « mardi prochain, le 15 décembre à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce », dont il avait parlé lors de son discours du 26 novembre au siège des Nations-Unies dans la capitale kenyane. Il s’est donc à nouveau adressé ce dimanche matin « aux pays qui y participeront, pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l’entière famille humaine ».

    Le Jubilé, expression de la tendresse de Dieu

    « Aujourd’hui, dans toutes les cathédrales du monde, s’ouvrent les Portes Saintes, pour que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu pleinement dans les Églises particulières », a aussi lancé le Pape François. Je souhaite que ce moment fort en stimule beaucoup à se faire instruments de la tendresse de Dieu. Comme expression des œuvres de miséricorde, sont ouvertes aussi les Portes de la Miséricorde dans des lieux de privation et de marginalisation. A ce sujet, je salue les détenus des prisons du monde entier », a tenu à déclarer le Pape François, adressant un salut particulier aux détenus de la prison de Padoue, « unis à nous pour ce moment de prière ».

    Le Salut est pour tous

    Revenant auparavant sur l’Évangile de ce jour, qu'il avait déjà commenté quelques instants auparavant à la cathédrale Saint-Jean de Latran, et sur l’appel de Jean-Baptiste à trois catégories de personnes (la foule, les collecteurs d’impôt et les soldats), le Pape François a rappelé l’invitation faite à tous de « partager les biens de première nécessité », une interpellation toujours valable aujourd’hui. Il a rappelé qu’il était demandé aux collecteurs d’impôt de « ne rien exiger de plus que la somme due », et aux soldats « de ne rien extorquer à personne, mais de se contenter de leur solde. »

    « Trois réponses pour un identique chemin de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la voie que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l’amour en actes pour le prochain », a insisté le Saint-Père. Faisant allusion aux abus de pouvoir commis par les autorités à l’époque du Christ, il a lancé, en improvisant, que « les choses n’ont pas tellement changé ». Mais il a précisé que « Dieu ne retire à personne la possibilité de se sauver ».

    « La liturgie d’aujourd’hui nous répète (…) qu’il faut se convertir, il faut changer de direction de marche, et entreprendre la voie de la justice, de la solidarité, de la sobriété : ce sont les valeurs imprescriptibles d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne. » Le Pape François a aussi insisté sur « la joie », affirmant que « le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n’est pas quelque chose de superficielle et éphémère, mais de profond et de stable, parce que c’est un don du Seigneur qui remplit la vie. »

    Confiant la foule à Marie, le Pape a demandé que « notre Mère nous enseigne à partager les larmes avec ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi le sourire. »

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org + COP21.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angelus de ce dimanche 6 décembre 2015

    A deux jours de l'ouverture de l'année de la Miséricorde, le Pape François a invité chacun à la conversion. Au cours de la prière de l'Angélus, le Saint-Père est revenu sur l’Évangile du deuxième dimanche de l'Avent, qui nous présente la figure de Jean-Baptiste. La liturgie nous met à l'école, a expliqué le Pape, de celui qui prêchait "un baptême de conversion pour le pardon des péchés". « Pourquoi devons-nous nous convertir ? » nous demandons-nous peut-être, a poursuivi le Saint-Père qui a mis en garde les chrétiens contre la tentation de croire que la conversion ne concerne que les personnes athées devenant croyantes. En pensant comme cela, nous ne nous rendons pas compte que c'est justement cette prétention que nous devons convertir, celle que tout va bien, qu'après tout nous n'avons besoin d'aucune conversion.

    Le Pape a ainsi demandé si nous éprouvions les même sentiments que Jésus. « Sommes-nous capables, quand nous subissons un affront, à réagir sans animosité, à pardonner avec le cœur celui qui demande pardon ? Quand nous sommes appelés à partager des joies ou des douleurs, savons-nous sincèrement pleurer avec ceux qui pleurent, nous réjouir avec ceux qui se réjouissent ? » a demandé le Souverain Pontife.

    La voix de Jean-Baptiste crie encore dans les déserts contemporains de l'humanité a poursuivi le Pape, qui sont les esprits fermés et les cœurs durs. Et cette voix nous invite à nous demander si nous sommes en train de parcourir le juste chemin, fidèle à l’Évangile. Il a rappelé ainsi les paroles du prophète Isaïe : "préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route" (Is, 40). Il s'agit d'une invitation pressante à ouvrir notre cœur et accueillir le Salut de Dieu. Le Salut est offert à tout homme, tout peuple, personne n'est exclu parce que Dieu souhaite que tous soient sauvés par le Christ Jésus, l'unique médiateur.

    « Suis-je vraiment amoureux de Jésus ? Suis-je convaincu qu'il m'offre le Salut ? » a ainsi demandé le Saint-Père, qui a insisté sur la nécessité de faire connaître le Christ. Ce n'est pas du prosélytisme a-t-il expliqué, c'est simplement savoir ouvrir une porte. Pour trouver cette passion de faire connaitre le Christ, au travail, à l'école, dans tous les lieux de vie, nous avons besoin d'être courageux a conclu le Pape, « en abaissant les montagnes de l'orgueil et des rivalités, en aplanissant les sentiers de nos paresses et de nos compromissions. »

    Source : Radio Vatican (OB).

    Béatification hier au Pérou de Michael Tomaszek, Zbigniew Strzalkowski et Alessandro Dordi, martyrs

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    Trois martyrs, victimes des guérilleros péruviens du Sentier Lumineux, ont été béatifiés hier à Chimbote au Pérou : deux frères mineurs conventuels polonais et un prêtre italien, assassinés respectivement le 9 et le 25 août 1991 à Pariacoto et à Rinconada. Il s’agit des premiers martyrs béatifiés du Diocèse et du Pérou.

    A Witness to the Life and Martyrdom of Friars Michal Tomaszek and Zbigniew Strzalkowski.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : De la conversion, avec St Pierre Chrysologue

    « « Jean Baptiste proclamait : "Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche" » (Mt 3,1)... Bienheureux Jean qui a voulu que la conversion précède le jugement, que les pécheurs ne soient pas jugés, mais récompensés, qui a voulu que les impies entrent dans le Royaume et non sous le châtiment... Quand Jean a-t-il proclamé cette imminence du Royaume des cieux ? Le monde était encore en son enfance... ; mais pour nous qui proclamons aujourd'hui cette imminence, le monde est extrêmement vieux et fatigué. Il a perdu ses forces ; il perd ses facultés ; les souffrances l'accablent... ; il crie sa défaillance ; il porte tous les symptômes de sa fin...
    Nous sommes à la remorque d'un monde qui s'enfuit ; nous oublions les temps à venir. Nous sommes avides d'actualité, mais nous ne tenons pas compte du jugement qui vient déjà. Nous n'accourons pas à la rencontre du Seigneur qui vient...

    Convertissons-nous, frères, convertissons-nous vite... Le Seigneur, du fait qu'il tarde, qu'il attend encore, prouve son désir de nous voir revenir à lui, son désir que nous ne périssions pas. Dans sa grande bonté il nous adresse toujours ces paroles : « Je ne désire pas la mort du pécheur, mais qu'il se détourne de sa voie et qu'il vive » (Ez 33,11). Convertissons-nous, frères ; n'ayons pas peur de ce que le temps se fait court. Son temps à lui, l'Auteur du temps, ne peut pas être rétréci. La preuve en est ce brigand de l'Évangile qui, sur la croix et à l'heure de sa mort, a escamoté le pardon, s'est saisi de la vie et, voleur du paradis avec effraction, a réussi à pénétrer dans le Royaume (Lc 23,43). »

    St Pierre Chrysologue (v.406-450, fêté ce jour), Sermon 167, Trad. Sœur Baptista Landry, in "L’Évangile selon Matthieu commenté par les Pères", Coll. "Les Pères dans la foi", Desclée De Brouwer, Paris, 1985 (CCL 248, 1025 ; PL 52, 636).

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    (Crédit photo : Judit Klein)

  • Méditation : Marie notre Mère

    « Dès que Marie fut proclamée notre mère, elle conçut aussitôt pour nous cette tendre compassion, cet amour sans bornes, qui est le propre d'une mère. Le Seigneur dilata son cœur et l'enflamma de telle sorte, qu'elle put accueillir et aimer autant d'enfants qu'il y avait de fidèles. Ainsi elle n'a pas seulement le nom et le titre de mère ; elle l'est réellement par sollicitude, par inclination, par amour... Sur le Calvaire, elle s'unit à l'immolation de Jésus pour notre salut. Ce fils qu'elle aimait mille fois plus que sa propre vie, elle en fait généreusement le sacrifice pour nous témoigner son amour. En toute vérité, l'on peut appliquer à Marie ces paroles dites du Père céleste : Sic dilexit mundum, ut Filium suum unigenitum daret (Jn III, 16). Par dévouement pour ses enfants d'adoption, elle n'a pas hésité à donner son fils unique... Tant que Marie vécut sur la terre, elle fut pour tous les fidèles la plus tendre des mères ; et maintenant qu'elle est dans le ciel, elle continue à nous donner à tous, chaque jour, des preuves de son amour maternel. Comptez, si vous le pouvez, les malades guéris, les affligés consolés, les malheureux soulagés, les morts ressuscités, les pécheurs convertis par la protection de cette incomparable mère. Mais, si elle nous est toute dévouée et si elle nous a donné tout ce qu'elle avait de plus cher, est-il quelque chose que nous soyons en droit de lui refuser ? A l'exemple du disciple bien-aimé, payons-la d'un juste retour ; soyons tout entiers à son amour, à son culte, à son service. Et ex illa hora accepit eam discipulus in sua... (Jn XIX, 27). »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (IIIe Série : Marie notre mère, XXI), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

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  • Méditation : Notre conversion quotidienne

    « Pour entrer dans cette conversion, il faut tout d'abord voir que nous avons besoin d'une conversion. Nous pouvons bien sûr nous convertir en nous référant à la loi, à coups d'« examens de conscience ». Mais c'est davantage à coups d'« examens de confiance » - selon le merveilleux lapsus d'un enfant - que notre conversion gagnera en profondeur et en fécondité. En effet, le péché aveugle fatalement le pécheur qui vient de le commettre. C'est pourquoi seul l'Esprit Saint, qui est hors péché, permet d'en voir clairement la malice et la peine imposées au Bon Dieu. Cette prise de conscience de notre péché, première étape de la conversion, commence donc par un regard de confiance porté sur Notre-Seigneur crucifié. Saint Augustin s'étonne dans un sermon que le bon larron, pourtant brigand, ait mieux compris la Bible que les docteurs de la loi et ait reconnu si rapidement le Sauveur à travers la figure de Jésus. L'évêque d'Hippone lui prête cette réponse magnifique : « Non, je n'avais pas étudié les Écritures, mais Jésus m'a regardé sur la croix et, dans son regard, j'ai tout compris ! » Pour nous convertir, pour préparer nos confessions, lieu par excellence du retournement, ne méprisons pas la loi, l'examen de conscience, mais portons longuement, comme le bon larron, notre regard sur le Crucifié afin de nous laisser aimer par lui. Il ne manquera pas d'envoyer l'Esprit qui jaillit de son côté ouvert, seul habilité à faire la vérité en matière de péché. Voir notre péché, oui, mais pour mieux nous en émouvoir ! On peut en effet reconnaître son péché de manière très distanciée, cela n'aura guère d'impact sur notre conversion. L'important est d'entrer en soi-même jusqu'à en avoir le cœur broyé, peiné d'avoir blessé Jésus. Seul le Cœur douloureux du Christ peut susciter en nous une telle brisure salutaire du cœur : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé. Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50, 19, trad. liturgique). »

    P. Joël Guibert, Rendre amour pour amour - Une spiritualité du Cœur de Jésus (Deuxième Partie, chap.IV. La réparation), Pierre Téqui éditeur, Paris, 2015.

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  • Méditation : Sainte Marie-Madeleine

    « C'est une pécheresse, « peccatrix » (1), perdue par la liberté, le faste et les affections de la terre. Jésus, pour nous montrer la puissance de la grâce, nous dit qu'il y avait en elle tant d'esprits mauvais, qu'il fut obligé d'en chasser jusqu'à sept... Mais la voyez-vous coeur droit, ardent, généreux encore ? On lui a dit où est le Messie, le Sauveur ; elle y va, elle court vers ce Maître, son Dieu, sa fin... elle a besoin de Lui ; ses fausses joies font son tourment, son âme a soif d'un autre bonheur, est avide d'un autre amour. En un instant elle a tout compris : ses hontes et la sainteté divine... sous le rayon de cette double lumière, elle s'avance, elle se traîne aux pieds, sous les pieds, en arrière... Elle entend le mystère de l'amour d'un Dieu ; tout lui dit : « Tu es aimée ! » Elle veut répondre : « Je vous aime ! » mais elle n'ose, mais elle ne peut... Son être tout entier du moins parlera : ses yeux qu'elle purifie dans les larmes, ses lèvres par d'humbles et saints baisers, ses mains qu'elle emploie à une onction sacrée où se mêlent les parfums et les pleurs, ses cheveux dont, craintive et aimante, elle essuie les pieds du Sauveur, son cœur... C'est là surtout qu'il faut aller ; tout amour humain y est effacé ; ce ne sont plus les mêmes pensées, les mêmes aspirations, les mêmes démarches ; elle est convertie, elle est changée, il n'y a plus que fidélité et amour, un grand, un immense amour ! - Le pharisien murmure : « S'Il savait, Il ne souffrirait pas... » (2) Jésus sait, Jésus voit... Il reproche à l'hôte son inhospitalière réception : « Elle vient faire ce que tu n'as pas fait ; vois-tu cette femme ? (3) elle pleure, elle est délicate en ses soins pieux, elle aime, elle aime beaucoup, voilà pourquoi beaucoup lui est pardonné (4) ».
    « Vois-tu cette femme ?... » Mon âme, à toi aussi Jésus le demande. Elle a des larmes ; est-ce que jamais tu as pleuré ?... Elle a des parfums, elle a de la ferveur, elle a de l'amour... Et toi ? réponds... »

    1. Luc VII, 37. 2. Si esset propheta, sciret, Luc VII, 39. - 3. Vides hanc mulierem, Ibid. 44. - 4. Remittuntur ei peccata multa quoniam dilexit multum, Ibid. 47.

    Jésus-Christ médité et contemplé tous les jours de l'année, T. IV, Sainte Marie-Madeleine (1er Point), Imp. de la Société St-Augustin, Desclée, De Brouwer et Cie, Lille, 1888.

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    Marie-Madeleine aux pieds de Jésus, James Tissot (1836-1902)

  • Méditation : de la médisance

    « Qu'importe à votre frère, que vous déchirez par votre médisance, que ce soit en vous indiscrétion ou malice ? Un dard décoché imprudemment fait-il une plaie moins dangereuse et moins profonde que celui qu'on a tiré à dessein ? Le coup mortel que vous portez à votre frère est-il plus léger parce que c'est la légèreté et l'imprudence qui l'ont lancé ? D'ailleurs n'est-ce pas un crime que d'être capable d'indiscrétion sur la réputation de vos frères ? Y a-t-il rien qui demande plus de circonspection et de prudence ? Tous les devoirs du Christianisme ne sont-ils pas renfermés dans celui de la charité ? N'est-ce pas là, pour ainsi dire, toute la Religion ? Et n'être pas capable d'attention sur un point aussi essentiel, n'est-ce pas regarder comme un jeu tout le reste ? Ah ! c'est ici qu'il faut mettre une garde de circonspection sur sa langue, peser toutes ses paroles, les lier dans son cœur, comme dit le sage, et les laisser mûrir dans sa bouche. Vous échappe-t-il jamais de ces discours indiscrets contre vous-même ? Manquez-vous quelquefois d'attention sur ce qui intéresse votre honneur et votre gloire ?

    Je veux que les défauts que vous publiez de votre frère soient légers. Plus ils sont légers, plus vous êtes injustes de les relever, plus il mérite que vous usiez d'indulgence à son égard, plus il faut supposer en vous une malignité d'attention à laquelle rien n'échappe, une dureté de naturel qui ne saurait rien excuser. Si les défauts de votre frère étaient essentiels, la politesse et la Religion vous feraient un devoir de vous taire. Hé quoi ! vous le trouvez moins digne de vos égards, parce qu'il n'a pas de légères faiblesses ! Ce qui devrait vous le rendre respectable, vous autorise à le décrier !

    Quand même la faute de votre frère serait certaine et publique, d'où pouvez-vous savoir si la honte même de voir sa faute connue ne l'a pas fait revenir à lui, et si un repentir sincère et des larmes abondantes ne l'ont pas déjà effacée et expiée devant Dieu ? Il ne faut pas toujours des années à la grâce pour triompher d'un cœur rebelle ; et souvent une chute publique est le moment de miséricorde qui décide de la conversion du pécheur. Or, si votre frère s'est repenti, n'êtes-vous pas injuste et cruel de faire revivre des fautes que sa pénitence vient d'effacer et que le Seigneur a oubliées ? Souvenez-vous de la pécheresse de l’Évangile. Ses désordres étaient publics ; cependant lorsque le Pharisien les lui reprocha, son amour les avait effacés aux pieds du Sauveur.

    Ce n'est point à moi de guérir la faiblesse des hommes, ni e corriger la délicatesse de leurs esprits et de leurs humeurs : c'est à moi de m'y accommoder, et de les supporter en Chrétien ; et puisque les hommes sont sensibles à une parole et à une raillerie jusqu'à rompre la charité, cette raillerie, cette parole doit être pour moi quelque chose de grand. De tout temps les hommes ont été faibles et délicats. Voilà ce que je dois supposer comme le fondement de tous mes devoirs en matière de charité : car si, pour avoir de la charité, j'attendais que les hommes n'eussent plus d'imperfections ni de faiblesses, comme il est certains qu'ils en auront toujours, je renoncerais pour toujours à cette vertu.

    Dieu me commande de les aimer faibles et imparfaits comme ils sont : or je n'obéis pas si je ne respecte en eux jusqu'à leurs moindres intérêts, et si je ne suis circonspect jusque dans les sujets les plus légers dont ils ont coutume, quoique dans raison, de s'offenser. J'aurai bien plutôt fait de condescendre à leurs faiblesses, que de prétendre qu'ils réforment leurs idées ; et il me sera bien plus avantageux d'être à leur égard humble et patient, que de m'opiniâtrer à vouloir les rendre raisonnables. S'il y a même un moyen de les faire revenir de leurs erreurs, ou de corriger leurs défauts, c'est l'exemple d'une vertu aimable et compatissante. On ne résiste guère à la douceur et à la beauté de ses manières ; au lieu qu'on brave la censure, on s'aigrit de l'impatience, et on hait la médisance la plus fine. »

    Abbé François Champion de Pontalier s.j. (1731-1812), Le trésor du chrétien, ou principes et sentiments propres à renouveler et consommer le christianisme dans les âmes... Tome I (ch. XIII, III-V & VII), Nlle éd., Paris, Chez Méquignon fils aîné, 1815 (1ère éd. 1778).

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  • Célébration des Secondes Vêpres de la Solennité de la Conversion de Saint Paul Apôtre

    en conclusion de la Semaine de Prière pour l'unité des chrétiens
    par le Pape François, en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs

     
    En la fête de la conversion de St Paul, le Pape François a présidé les Vêpres solennelles en la basilique romaine de St Paul-hors-les-murs, Vêpres qui marquent la fin de la semaine de prières pour l’unité des chrétiens.

    Comme chaque année, des représentants d’autres confessions chrétiennes ont été invités à se joindre à la célébration. Parmi eux : l’archevêque orthodoxe d’Italie et Malte, Gennadios Zervos, exarque pour le sud de l’Europe ; le directeur du Centre anglican de Rome, David Moxon, qui représente l’archevêque de Canterbury auprès du Saint-Siège, que le Pape a salués personnellement à la fin de son homélie.

    Le Pape a centré son homélie sur l’épisode évangélique de la Samaritaine (Jn 4, 5-42), expliquant que l’attitude de Jésus envers la Samaritaine nous montre que la « confrontation avec celui qui est différent de nous peut nous faire grandir ». Et d’expliquer que nombre de controverses héritées d’un passé tumultueux pouvaient se dépasser « en mettant de côté toute attitude polémique ou apologétique, et en cherchant ensemble à accueillir en profondeur ce qui nous unit, c’est-à-dire l’appel à participer au mystère d’amour du Père révélé à nous par le Fils dans l’Esprit Saint ».

    Et le Pape d’expliquer que l’unité des chrétiens, unité tant désirée,  « ne sera pas le fruit des discussions théoriques raffinées dans lesquelles chacun tentera de convaincre l’autre du bien-fondé de ses propres opinions ». Au contraire, c’est plutôt  en reconnaissant que nous avons « besoin les uns des autres, de nous rencontrer et de nous confronter sous la conduite de l’Esprit Saint » ; c’est également en se rapprochant avec humilité du Seigneur, que nous nous rapprocherons les uns des autres.

    Quant à l'appel missionnaire, chaque Église doit l'entendre, y répondre, et trouver un cadre essentiel pour une collaboration plus étroite avec les autres communautés. « Pour pouvoir remplir efficacement une telle tâche, a encore ajouté le Pape, il faut éviter de se renfermer dans ses propres particularismes et exclusivismes, comme aussi d’imposer une uniformité selon des plans purement humains (cf. Exhort. Apost. Evangelii gaudium, n. 131). L’engagement commun à annoncer l’Évangile permet de dépasser toute forme de prosélytisme et la tentation de compétition. Nous sommes tous au service de l’unique et même Évangile ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Dimanche 25 janvier 2015

    Troisième Dimanche après l'Epiphanie

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Conversion de Saint Paul Apôtre

    (Troisième Dimanche du Temps Ordinaire)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Dimanche 03 août 2014

    18e Dimanche du Temps ordinaire

    (Calendrier traditionnel : 8ème Dimanche après la Pentecôte)

    Calendrier liturgique

  • Angélus de ce dimanche 20 juillet 2014

    Le Pape prie pour la paix au Proche-Orient et en Ukraine

    Nouvel appel du Pape François pour la Paix au Proche Orient, et ailleurs dans le monde, notamment en Ukraine. Un appel lancé ce dimanche midi, au terme de la prière de l’Angélus, avec une attention tout spéciale pour les chrétiens de Mossoul en Irak, chassés de leur ville par les djihadistes.

    « J’ai appris avec inquiétude les nouvelles qui arrivent des communautés chrétiennes de Mossoul (en Irak), et d’autres régions du Moyen-Orient, où depuis le début du christianisme elles ont vécu avec leurs concitoyens en offrant une contribution significative au bien de la société. Aujourd'hui elles sont persécutées, nos frères et sœurs sont persécutés, ils sont chassés, ils doivent quitter leurs maisons sans pouvoir rien emporter. A toutes toutes ces familles et ces personnes je veux exprimer ma proximité et ma prière constante. Très chers frères et sœurs, tellement persécutés, je sais combien vous souffrez, je sais que vous êtes privés de tout. Je suis avec vous dans la foi en Celui qui a vaincu le mal ! Vous qui êtes sur cette place, et vous qui nous suivez à la télévision, je vous invite à penser à ces communautés chrétiennes dans vos prières. Je vous exhorte aussi à persévérer dans la prière pour les situations de tension et de conflit qui persistent en différents endroits dans le monde, spécialement au Moyen-Orient mais aussi en Ukraine. Que le Dieu de la paix suscite en tous un authentique désir de dialogue et de réconciliation. La violence ne peut être vaincue par la violence. La violence ne peut être vaincue que par la paix ! Prions en silence, pour demander la paix ; tous en silence... Marie, Reine de la paix, priez pour nous ! »

    Le grain et la zizanie

    Dans sa catéchèse, le Pape est revenu sur quelques paraboles évangéliques, ces « brèves narrations qu’utilisait Jésus pour annoncer le Royaume des cieux ». Parmi celles présentes dans l’Évangile du jour, il en est une « plutôt complexe » : celle du « bon grain et de l'ivraie », qui affronte « le problème du mal dans le monde et met en avant la patience de Dieu » (cf. Mt 13, 24-30 ; 36-43).

    Le Souverain pontife raconte que « la scène a lieu dans un champ où le propriétaire sème le grain ». Mais une nuit arrive l’ennemi et sème l'ivraie, « un terme en hébreux qui dérive de la même racine que le nom de “Satan” et qui rappelle le concept de division ». Les ouvriers souhaitent alors arracher la mauvaise herbe, poursuit François, mais le maître les en empêche, craignant que ne soit aussi déraciné le grain.

    L’enseignement de cette parabole est double, analyse le Saint-Père. « Tout d’abord le mal qu’il y a dans le monde ne provient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. Cette ennemi est rusé : il a semé le mal au milieu du bien, afin qu'il nous soit impossible de les séparer nettement. Mais à la fin Dieu pourra le faire ».

    Puis le Pape a poursuivi sur le second thème : « le contraste entre l’impatience des servants et la patiente attente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons grande hâte de juger, classifier, mettre de ce côté les bons, de l’autre les méchants. Dieu au contraire sait attendre. Lui regarde dans le “champ” de la vie de chaque personne avec patience et miséricorde : Il voit bien mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et attend avec confiance qu’elles arrivent à maturation. Dieu est patient, Il sait attendre. »

    « Le comportement du propriétaire est celui de l’espoir fondé sur la certitude que le mal n’a ni le premier ni le dernier mot, explique le Souverain Pontife. Et c’est grâce à ce patient espoir de Dieu que cette même ivraie peut finalement devenir du bon grain. » « Mais attention, prévient François : la patience évangélique n’est pas indifférente au mal ; on ne peut pas faire de confusion entre le bien et le mal. Face à l'ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à alimenter l’espoir avec le soutien d’une indéfectible confiance dans la victoire finale du bien, autrement dit Dieu. »

    D'après Radio Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Irak : la conversion, la soumission, ou la mort pour les derniers chrétiens de Mossoul

    En Irak, ce vendredi, les dernières familles chrétiennes encore présentes à Mossoul quittaient la ville en direction de Qaraqosh, ville majoritairement chrétienne dans la plaine de Ninive, mais aussi plus à l’est, vers Erbil ou Dohuk au Kurdistan irakien.

    Hier, un représentant de l’État Islamique est passé à l’évêché syriaque catholique de Mossoul et a demandé à ce que, dans l’après-midi, les chrétiens de la ville se rassemblent afin que leur soient expliquées les règles pour vivre dans le califat islamique de Mossoul. Naturellement, les chrétiens de Mossoul n’ont pas eu tellement confiance. Ils ne se sont pas rendus à cette convocation. Et hier soir, jusque tard dans la nuit, des voitures avec des haut-parleurs ont sillonné la ville indiquant que les chrétiens avaient le choix entre trois options : La première, se convertir à l’Islam et devenir des sujets du califat. La deuxième, payer un impôt, la jizya. Et la troisième, partir ou subir l’épée. En plus de ces haut-parleurs qui ont diffusé hier cet ultimatum, une lettre a été distribuée à certaines familles. L’ultimatum était fixé à aujourd’hui, midi. Par conséquent, il y a eu une véritable panique. La centaine de familles chrétiennes qui se trouvaient encore à Mossoul a quitté la ville avec précipitation. Ces familles, au check-point de sortie de Mossoul, ont été rançonnées, fouillées. On a volé leurs biens et pour ceux qui avaient une voiture encore un peu près neuves, on leur a volé leur voiture.

    Ces personnes arrivent à Karakosh, arrivent dans les villages de la pleine de Ninive avec pour certains, uniquement leurs vêtements sur eux et ils ne savent pas quel est leur avenir dans cet Irak. C’est une grande tragédie parce qu’il faut rappeler que Mossoul, avant 2003, comptait au moins 20.000 chrétiens. Il y a vingt ans, c’était encore une des plus grandes villes chrétiennes de tout le Proche-Orient.

    Source : Radio Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 29 juin 2014

    C’est sous un beau et chaud soleil d’été que le Pape a récité la prière de l’Angélus, juste après avoir célébré la Messe en la basilique Saint Pierre. En cette solennité des Saints Pierre et Paul, patrons de l’Église de Rome, le Pape est revenu sur la figure de ces deux « colonnes de l’Église ».

    Deux hommes « très différents sur le plan humain », a rappelé le Pape, mais qui ont tous deux répondu à l’appel du Christ, lui offrant toute leur vie. Pierre, celui qui a renié le Christ, et Paul, celui qui a persécuté les chrétiens. En eux, la grâce de Dieu « a accompli de grandes choses, elle les a transformés ». Pierre et Paul ont tous deux « accueilli l’amour de Dieu et se sont laissés transformer par sa miséricorde », devenant ainsi ses témoins, ses « amis ». C’est pour cela que l’Église célèbre leur mémoire, car ils « nous indiquent aujourd’hui encore le chemin vers le salut ».

    Les Actes des Apôtres, relève encore le Pape, nous racontent plusieurs épisodes symboliques de la vie de ces deux saints. Et le Saint-Père de citer deux exemples précis : la guérison de l’infirme de la Belle-Porte par l’intercession de Pierre et Jean (Actes 3), et la conversion de Paul sur la route de Damas, racontée à trois reprises (dans les Actes des apôtres et les épîtres de Paul). Quelle conclusion peut-on en tirer ? « la rencontre avec la parole du Christ peut transformer notre vie. Il n’est pas possible d’écouter cette parole et de rester prisonniers de nos habitudes. Elle nous pousse à vaincre l’égoïsme que nous avons dans le cœur, pour suivre le Seigneur qui a donné sa vie pour ses amis », a encore déclaré le Pape.

    Cette fête des Saints Pierre et Paul, a ajouté François, nous réjouit, car elle nous montre l’œuvre de la Miséricorde de Dieu dans le cœur de deux hommes, « deux pécheurs ».

    Le Pape prie pour l'Irak et lance un appel à ses dirigeants

    A l’issue de la prière de l’Angélus, il a fait part de son inquiétude pour la situation en Irak, appelant les autorités politiques de ce pays, en proie à une violente insurrection islamiste, à « préserver l’unité nationale », et à « éviter la guerre ». Réunis en synode à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ces derniers jours, les évêques de l’Église chaldéenne avaient souhaité la formation rapide d'un gouvernement d'unité nationale.

    « Les nouvelles qui nous parviennent d’Irak sont malheureusement très douloureuses. Je m’unis aux évêques de ce pays dans leur appel aux gouvernants, pour que, par le dialogue, l’unité nationale puisse être préservée, et qu’on puisse éviter la guerre.
    Je suis proche des milliers de familles, surtout chrétiennes, qui ont dû abandonner leurs maisons, et qui sont en grave danger. La violence engendre la violence. Le dialogue est l’unique chemin vers la paix. »

    En conclusion, le Pape a confié le peuple irakien éprouvé à la Vierge Marie, et a invité la foule à prier un Ave Maria.

    Après avoir salué les nombreuses personnes présentes venues du monde entier, le Pape a demandé aux fidèles de prier pour lui : « S’il vous plait, n’oubliez pas de prier pour moi ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-septième Jour

    Dix-septième Jour
     
    Prions pour les prêtres, afin de les aider à sauver les âmes.

    Le troisième désir du Cœur de Jésus est le salut des âmes.

    S’il nous était permis comme à S. Jean de poser notre tête sur la poitrine de Jésus, et qu’il nous fût donné de comprendre les battements de son cœur, nous entendrions ces mots : « les âmes ! les âmes ! je veux sauver les âmes. »
    Si nous étions moins agités par les choses extérieures, nous entendrions la voix suppliantes de Jésus nous dire : « Aide-moi à sauver les âmes ! » - Une âme qui se damne est un triomphe pour le démon ; c’est un blasphémateur qui, pendant toute l’éternité, maudira Jésus !...
    Sauvons les âmes : nous le pouvons par le « bon exemple », par la « parole », par la « prière » surtout. – Si nous sauvons une âme, nous aurons sauvé la nôtre.

    J’entendrai la Messe pour la conversion des pécheurs.
  • Benoîte Rencurel, Une vie avec les anges - François de Muizon

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    Si le succès des pèlerinages à Notre-Dame du Laus ne s'est jamais démenti depuis plus de 300 ans, il est certain que la reconnaissance officielle des apparitions en mai 2008 leur a donné un nouvel élan, et qu'innombrables sont aujourd'hui les pèlerins qui se rendent sur cette terre bénie où la Sainte Vierge - comme à Lourdes - vient demander à une humble jeune fille de prier pour la conversion des pécheurs. Mais le Laus resplendit d'une faveur unique dans l'histoire des apparitions : les "bonnes odeurs" qui les accompagnèrent jadis se manifestent encore de nos jours, à de nombreuses personnes - non que celles-ci "méritent" de les recevoir, mais toujours dans le but d'une conversion du cœur, et d'un plus grand amour envers Dieu et le prochain.

    Ce nouveau livre dédié à la vénérable Benoîte Rencurel a bien des qualités, qui mériteraient d'être détaillées ici. Je pourrais ainsi faire état de l'exactitude historique des faits relatés, puisée aux meilleures sources (essentiellement la "Copie authentique des Manuscrits de Notre-Dame-du-Laus", qui regroupe les témoignages de l'époque les plus sûrs et les plus autorisés), et qui fait de ce récit un nouvel ouvrage de référence... Je pourrais vous inviter à partager mon émerveillement devant cette floraison d'apparitions angéliques, durant 54 ans, admirablement décrits par l'auteur, et vous dire toute leur beauté, leur simplicité, leur prévenance, leur délicate charité... Je pourrais dire combien sont justes et claires ses explications concernant la pédagogie et l'extraordinaire conduite de "Dame Marie" envers la jeune bergère, et la portée symbolique de ces étapes qui la mèneront jusqu'au Laus, où tant de conversions éclateront au grand jour... Je pourrais vous dire la remarquable sobriété avec laquelle sont relatées les apparitions du Christ "tout ensanglanté", cloué sur la Croix, qui se reproduira à 5 reprises, et qui fit tant pleurer Benoîte, atterrée par tant de souffrances, et connaissant alors une "douleur que l'on ne peut même pas concevoir"... Je pourrais aussi insister sur la précision avec laquelle François de Muizon nous raconte le déroulement de la mission confiée à Benoîte Rencurel, mission qui se prolonge encore de nos jours, et comment elle y fut conduite et instruite par Notre-Dame et les saints Anges...

    Mais ce qui me frappe le plus, c'est l'indéfectible bonté, et la profonde simplicité, le véritable "esprit d'enfance" qui furent ceux de la bergère du Laus, dès avant la première apparition (elle n'a alors que 17 ans) et jusqu'à son dernier souffle ici-bas, en 1718, à l'âge de 71 ans. « La surprise est considérable pour les contemporains - note l'auteur - lorsqu'ils découvrent cette femme illettrée, sans culture aucune, ni connaissances, au plus bas de l'échelle sociale, et qui s'autorise pourtant à conseiller les gens, y compris de hauts responsables politiques et des dignitaires religieux. » La limpidité de son âme, la pureté de ce cœur d'enfant qu'elle conserva toute sa vie, transparaissent à chaque page, et l'on ne peut que remercier l'auteur d'avoir si bien mis en valeur l'innocence (au sens le plus fort et le plus beau du terme) de celle qui n'aurait aspiré qu'à vivre cachée, et qui fut, par sa mission, appelée à côtoyer toute sa vie des milliers de personnes, de toutes conditions, sans que jamais cette sainte candeur ne soit altérée ni ternie. Âme transparente à la grâce, elle ne désira jamais d'autre bonheur que celui d'accomplir la volonté de Celle qui la guidait, le plus souvent par l'entremise des Anges qui l'accompagnaient, et ne connut d'autre joie que celle toujours renouvelée - joie naïve et sereine - des apparitions qui lui furent accordées, en raison même de cette vertu vécue inconsciemment en sa plus haute perfection. Oui, que François de Muizon soit abondamment remercié pour cette biographie vivante et lumineuse, qui conduit le lecteur à entrer lui-même dans ce chemin de simplicité, où le monde invisible devient une réalité aussi tangible que l'air que l'on respire, et sans lequel nous ne saurions vivre.

    Éditions Salvator - 224 pages - 17,90 €

    NB : L'auteur, François de Muizon - Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste des apparitions - a fait partie des experts consultés par Mgr Jean-Michel Di Falco, dans le cadre de la reconnaissance, en mai 2008, des apparitions qui se sont déroulées à Notre-Dame du Laus.

  • Méditation : Engagement pour le mois du Sacré Coeur de Jésus

    « Ô mon Dieu, quand je vous dis : Je vous donne mon cœur, quel est le cœur que je vous offre ? Étant aussi misérable, aussi méprisable, aussi coupable qu'il l'est, oserai-je seulement vous le présenter ! Oui, mon Dieu, je vous le présenterai, malgré les misères dont il est rempli, malgré toutes les plaies dont il est couvert ; mais je vous le présenterai, afin que vous en ayez pitié, que vous le guérissiez, que vous le réformiez : plus même il est misérable, plus il doit exciter votre miséricorde et votre compassion.
    Convertissez donc mon cœur, ô mon Dieu ! c'est la prière que je vous adresse avec le Prophète.
    Mais en vous demandant cette grâce, ô mon Dieu ! ô Dieu saint ! voici la conversion du cœur que je vous demande, et les caractères sacrés auxquels je désire ardemment qu'elle soit marquée, afin de la rendre digne de vous et de votre Cœur.
    Une conversion prompte : dès ce jour, dès ce moment, je désire que mon cœur soit à vous ; tous ces délais, tous ces renvois, toutes ces attentes n'ont servi qu'à enraciner toujours davantage mes défauts, mes passions, toutes mes habitudes. Souvent j'ai promis, j'ai résolu, j'ai différé, et mon cœur est toujours le même : voudrais-je donc différer jusqu'à la mort, pour en être surpris ?
    Une conversion sincère, qui vienne du fond de ce cœur : que ce ne soit pas seulement ma langue, mais mon cœur qui vous dise : Je veux être à vous. Non, ce ne seront plus les paroles et les promesses, ce seront les sentiments et les œuvres qui vous le diront. Souvent on dit faiblement : Je voudrais ; mais on ne dit pas sincèrement et généreusement : Je veux. Je vous le dis dès à présent, ô mon Dieu ! vous voyez la sincérité de ma promesse ! puisque c'est vous-même qui la formez dans mon cœur.
    Une conversion entière, qui réforme, qui purifie, qui sanctifie tout dans ce cœur, qui en rabaisse les hauteurs, qui en ranime les langueurs, qui en brise les liens, qui en consacre toutes les affections : loin de mon cœur tout partage, toute réserve envers mon Dieu : son Cœur en serait blessé, et sa grâce outragée.
    Enfin, conversion de cœur, mais conversion constante et persévérante. Non seulement mon cœur veut être à vous, tout à vous, mais être à vous pour toujours, ô mon Dieu ! Que toutes les années, tous les jours, tous les moments de ma vie soient à vous, jusqu'au dernier soupir de mon cœur ; et que le dernier soupir même de ce cœur soit un renouvellement, une confirmation de la consécration que je vous fais en ce jour de moi-même et de tout ce que je suis.

    Cœur de mon Dieu, je sens combien j'ai à craindre de la faiblesse et de la fragilité de mon cœur : tant de vicissitudes et d'inconstances par le passé doivent me faire trembler pour l'avenir ; mais j'espère du secours de votre grâce ce que je ne saurais attendre de mes propres forces : de mon côté, je prendrai tous les moyens qui dépendront de moi ; fuite des occasions, attention sur moi-même, vigilance sur les sentiments de mon cœur, prière assidue, fréquentation des Sacrements, surtout union de mon cœur avec vous, ô Cœur adorable ! Dès ce moment tout est à vous, ô mon Dieu ! Conservez à jamais ce qui vous appartient, et qui vous est dévoué pour toujours. »

    Retraite sur les vertus du Sacré-Cœur de Jésus-Christ (Huitième jour, seconde méditation, considération), Ouvrage recueilli de divers auteurs orthodoxes par M.D.S., Avignon, Seguin Aîné, 1842.

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  • Mois de Marie - Vingt-troisième jour

    Vingt-troisième jour

    Porte du ciel, priez pour nous.
     
    Porte du ciel, dont Eve nous avait fermé l’entrée, c’est par vous que toutes les grâces en descendent ; c’est par vous que nos prières y montent sûrement ; c’est par vous que vos vrais serviteurs y parviennent infailliblement. Vous possédez ce beau titre de Porte du ciel, par la destination des Trois Personnes divines qui voulurent qu’on pût s’y élever par vous. Hélas ! nous en sommes indignes par nos péchés, obtenez-nous les grâces d’une sincère conversion, et vous serez pour nous la Porte du ciel.

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  • Mardi 20 mai 2014

    St Bernardin de Sienne, confesseur

    Calendrier liturgique

  • Méditation - Prière de Ste Marie de l'Incarnation (fêtée ce jour)

    « Un soir que j’étais dans notre cellule, traitant avec le Père éternel de la conversion des âmes et souhaitant avec un ardent désir que le Royaume de Jésus-Christ fût accompli, il me semblait que le Père éternel ne m’écoutait pas... cela m’affligeait, mais en ce moment j’entendis une voix intérieure qui me dit : "Demande-moi par le Cœur de mon Fils, c’est par lui que je t’exaucerai".

    "C’est par le Cœur de mon Jésus, ma voie, ma vérité et ma vie que je m’approche de vous, ô Père éternel.
    Par ce divin Cœur je vous adore pour tous ceux qui ne vous adorent pas ;
    je vous aime pour tous ceux qui ne vous aiment pas ;
    je vous adore pour tous les aveugles volontaires qui par mépris ne vous connaissent pas.
    Je veux par ce divin Cœur satisfaire pour tous les mortels.
    Je fais le tour du monde pour y chercher toutes les âmes rachetées du Sang très précieux de mon divin Époux : je veux vous satisfaire pour elles toutes par ce divin Cœur. Je les embrasse toutes pour vous les présenter par lui. Je vous demande leur conversion ; voulez-vous souffrir qu’elles ne connaissent pas mon Jésus ? Permettrez-vous qu’elles ne vivent pas en Celui qui est mort pour tous ? Vous voyez, ô divin Père, qu’elles ne vivent pas encore. Ah ! faites qu’elles vivent par ce divin Cœur.

    Sur cet adorable Cœur je vous présente tous les ouvriers de l’Évangile ; remplissez-les de votre Esprit-Saint par les mérites de ce divin Cœur. Sur ce Sacré Cœur comme sur un Autel divin je vous présente Claude Martin, votre petit serviteur (mon fils) et Marie Buisson, votre petite servante (ma nièce), je vous demande au nom de mon divin Époux que vous les remplissiez de son esprit et qu’ils soient éternellement à vous sous les auspices de cet adorable Cœur.

    Vous savez, mon bien-aimé, tout ce que je veux dire au Père par votre divin Cœur et par votre sainte âme : en lui disant je vous le dis parce que vous êtes en votre Père et que votre Père est en vous. Faites donc que tout cela s’accomplisse et joignez-vous à moi pour fléchir par votre Cœur celui de votre Père. Faites selon votre parole que comme vous êtes une même chose avec lui, toutes les âmes que je vous présente soient aussi une même chose avec lui et avec vous." »

    Ste Marie de l'Incarnation (1599-1672), in Don Guy Marie Oury, "Ce que croyait Marie de l’Incarnation", Mame, Tours, 1972.
    A visiter : Ursulines de l'Union Romaine, France - Belgique - Espagne.

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    Gravure I. Edelinck fecit (Source - et à la BNF)