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  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-quatrième Jour

    Vingt-quatrième Jour
     
    Prions pour tous nos parents et tous nos amis, afin que Dieu les récompense de leur dévouement pour nous.

    La 5ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les corrupteurs de l’enfance.

    C’est là une autre espèce de sacrilège non moins douloureux au Cœur de Jésus, plus douloureux peut-être que la profanation de son corps… Chères âmes d’enfants que Jésus aime tant, âmes innocentes et pures, est-il possible qu’il y ait des êtres assez pervers pour vous apprendre le mal, pour vous faire commettre le mal ! – Ah ! quel trésor de colère s’amasse contre eux dans le Ciel ! Sans doute tout péché peut obtenir son pardon, mais pour obtenir le pardon d’avoir appris le mal à une âme innocente, surtout si cette pauvre enfant est morte, morte avec son péché, que de pénitences, que d’expiations, que de tourments seront nécessaires !...

    Aujourd’hui je prierai bien pour les âmes innocentes.
  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-troisième Jour

    Vingt-troisième Jour
     
    Prions pour propager la dévotion au Cœur de Jésus.

    La 4ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les âmes qui profanent les Sacrements.

    On appelle ces âmes des « sacrilèges » ; or savez-vous ce que font les sacrilèges ? Ils s’unissent au démon pour lui venir en aide dans le plus horrible des crimes : la profanation du corps et du sang de Jésus-Christ. Ils font de leur âme un cloaque rempli de vices honteux, et puis, sachant bien ce qu’ils font, ils y jettent le corps de Jésus-Christ et attendent le remerciement du démon, heureux de ce crime qu’il ne pouvait commettre lui-même. Mon Dieu ! mon Dieu ! laissez-moi vous demander pardon.

    Je réciterai aujourd’hui un acte d’amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus.
  • Mois du Sacré-Coeur - Septième Jour

    Septième Jour
     
    Prions, afin que nous profitions bien des instructions qui nous sont faites.

    Jésus et le lépreux.

    Entendez ce cri parti du cœur, ce cri plein de confiance et plein d’amour : « Seigneur, si vous voulez, vous pouvez me guérir ! » et en même temps, ajoute l’Évangile, le lépreux se jetait à genoux et suppliait les mains jointes… Jésus s’arrête, il tend la main, il touche les plaies du malade. « Je le veux, dit-il, sois guéri ! » - Oh ! pourquoi donc ne suis-je pas guérie de mon orgueil, de ma sensualité, de ma nonchalance, moi, que vous touchez si souvent dans la sainte Communion ? Est-ce que la confiance me manquerait !... Mon Jésus, je crois, j’espère… Oh ! guérissez-moi !...

    Je ferai aujourd’hui mes prières à l’église, comme si réellement je voyais Jésus.
  • Mois du Sacré-Coeur - Cinquième Jour

    Cinquième Jour
     
    Prions pour les âmes faibles qui sont sur le point de se laisser entraîner au mal.

    Jésus et le père affligé, le priant de guérir son enfant.

    Le Cœur de Jésus ne peut résister aux larmes, à celles surtout qu’on verse pour les autres… - « Va, dit-il à ce père aimant, ton fils est guéri. » Ah ! qui donc n’a autour de soi des âmes dont l’état est bien autrement dangereux que celui de ce jeune enfant ?... pour les guérir, allez à Jésus ; priez, pleurez et attendez… Mon Dieu, faites-moi bientôt, pour ceux que j’aime et que je veux saints, faites-moi bientôt entendre cette parole : « Console-toi, ils vivent tous pour le Ciel ! »

    Je me mortifierai aujourd’hui en ne disant aucune parole méchante.
  • Mois de Marie - Vingt-cinquième jour

    Vingt-cinquième jour

    Salut des infirmes, priez pour nous.
     
    Santé des malades, vous êtes notre ressource dans toutes les peines de l’esprit et dans toutes les maladies du corps, vous secourez dans tous les temps les malades, soit lorsqu’ils souffrent, soit lorsqu’ils guérissent, soit lorsqu’ils passent à une meilleure vie par la mort sainte que vous leur procurez. Les exemples en sont sans nombre ; combien n’en avez-vous pas secourus ! secourez-nous donc aussi, Vierge sainte, en nous obtenant une heureuse délivrance, ou une patience plus heureuse encore.

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  • Méditation : porter sa propre croix...

    « Il n'y a pas de journée - et même pas d'heure à certaines périodes de la vie - qui n'apporte au chrétien quelque croix à porter...
    Croix du corps et croix de l'âme : maladies, craintes, dégoût, insuccès.
    Croix de l'emploi et croix des événements.
    Croix imposées par nos proches, et croix que nous trouvons en nous-mêmes, dans la constatation humiliante de nos lâchetés et de notre médiocrité.
    Croix personnelles, et croix de nos amis que la sympathie nous fait partager.
    Croix venant du ciel qui se ferme obstinément, et de la terre, où nous ne trouvons plus de vrai bonheur s'il nous est arrivé de goûter les joies de l'amour divin...

    Chacun a "sa" croix propre, spéciale, qui parfois ne lui est commune avec personne de son entourage, et qui par conséquent ne peut être comprise. c'est celle-là qu'il doit porter et pas une autre, celle-là qu'il doit baiser (1) au lieu de la rejeter avec impatience en rêvant de croix plus glorieuses et - apparemment du moins - plus supportables.
    "Sa" croix, pour chaque chrétien, c'est celle que le Père céleste lui destine, celle qu'il lui a préparée de toute éternité, qu'il adapte à ses besoins et à sa croissance surnaturelle, "ne permettant pas qu'il soit tenté au delà de ses forces" (I Cor. X, 13) ; car Dieu lui offre, en lui permettant de prier et en l'y invitant, de quoi hausser ses forces au niveau de toutes les difficultés.

    Ô mon Dieu et mon Père céleste, "même quand je ne vois pas, quand je ne comprends pas, quand je ne sens pas, je crois que l'état où je me trouve et tout ce qui m'arrive est l’œuvre de votre amour ; et de toute ma volonté je le préfère à tout autre état qui me serait plus agréable, mais qui me viendrait moins de vous" (Extrait d'une prière indulgenciée par Benoît XV, décembre 1915). »

    (1) : "Chers frères et sœurs, cette semaine, cela nous fera du bien de prendre le crucifix dans nos mains et de beaucoup l’embrasser, beaucoup, en disant : merci Jésus, merci Seigneur." (Pape François, catéchèse du 16 avril 2014).

    P. J.-B. Gosselin, Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année (La Croix de chaque jour), Tome III (2e édition), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.
    (Cf. Imitation de Jésus-Christ, Livre II, ch. 12, 3-6.)

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  • Méditation : Institution de la Sainte Eucharistie et du Sacerdoce

    « Mes bien-aimés, aujourd'hui nous rappelons pieusement la veille de la Passion du Seigneur, le jour sacré où il voulut faire un repas avec ses disciples, et, dans sa bonté, accepta d'endurer tout ce qui avait été écrit et annoncé touchant ses souffrances et sa mort, en vue de nous libérer tous. Nous devons donc célébrer dignement de si grands mystères de manière que, par notre participation volontaire à sa Passion, nous méritions d'avoir part à sa résurrection. Car tous les rites sacrés de l'Ancien Testament sont parvenus à leur plein achèvement dans le Christ, lorsqu'il confia à ses disciples le pain qui est son corps et le vin qui est son sang pour qu'ils en fassent l'offrande dans les mystères éternels, et lorsqu'il les donna en nourriture à tous les fidèles pour le pardon de toutes leurs fautes.

    Cette Passion qu'il a endurée dans son corps, par amour pour nous, afin de nous délivrer de la mort éternelle et de nous préparer le chemin du Royaume céleste, il nous a montré qu'il voulait la souffrir journellement chaque fois que nous célébrerions ce même mystère dans le sacrifice du saint autel, en vue de nous emmener avec lui dans la vie éternelle.

    Voilà pourquoi il a dit à ses disciples : "Prenez-en tous, car ceci est mon corps, et ceci est la coupe de mon sang qui sera répandu pour la multitude en rémission de tous les péchés" (cf. Mt XXVI 26-28). "Ainsi, chaque fois que vous en prendrez, vous le ferez en mémoire de moi" (cf. I Co XI 24.26) [...]

    Le Christ est donc présent sur l’autel ; le Christ est mis à mort et sacrifié ; le corps et le sang du Christ sont reçus. Lui qui, en ce jour, a donné le pain et la coupe aux disciples, les consacre lui-même aujourd'hui. Non, vraiment, ce n'est pas un homme qui peut consacrer le corps et le sang du Christ posés sur l’autel, mais le Christ en personne, lui qui a été crucifié pour nous. Les paroles sont prononcées par la bouche du prêtre ; le corps et le sang sont consacrés par la puissance et la grâce de Dieu.

    Aussi garderons-nous purs en toutes choses notre esprit et notre pensée, puisque nous avons un sacrifice pur et saint. Voilà pourquoi nous devons également nous employer à sanctifier nos âmes. [...] Dès lors, nous célébrerons en toute simplicité ces mystères, en faisant attention à ces recommandations, et nous nous approcherons de la table du Christ avec les dispositions qui conviennent, afin de partager éternellement la vie du Christ, lui qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen. »

    Sermon pour le Jeudi-Saint attribué à St Augustin, MAI, 143, I.III ; PLS 2, 1238-1239.

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    La dernière Cène, Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929) (Source et crédit photo)

  • Méditation : la sainteté, transparence de Dieu

    « La sainteté n'est pas autre chose que la vie de Jésus-Christ dans l'homme, qu'elle transforme et divinise, pour ainsi dire, par avance, le faisant paraître ce qu'il sera un jour, alors que le Sauveur viendra dans sa gloire, et que, le voyant tel qu'il est, sans nuage et sans ombre, nous serons transformés en sa ressemblance, de clarté en clarté, comme par l'Esprit de Dieu (2 Cor III).
    Le saint porte Jésus-Christ en lui, non seulement dans son âme, mais dans son corps. Jésus-Christ respire dans ses pensées, dans ses sentiments, dans ses actes, et jusque dans l'air de son visage, qui reproduit, autant qu'il est possible à la physionomie humaine, la dignité, la grâce et l'amabilité du Sauveur ; en sorte que la personne tout entière du saint devient comme un cristal bien net et bien pur, derrière lequel on voit transparaître la grande et divine figure du Christ, notre Seigneur bien-aimé... C'est le rayonnement de la grâce ; c'est la fusion intime de l'ordre surnaturel et de l'ordre naturel ; c'est la transparence de la divinité, se faisant jour à travers les voiles du corps... En voyant le saint, c'est-à-dire le vrai disciple du Christ, qui s'est laissé revêtir de Jésus, on se rappelle cet éloge que M. Olier a fait du P. de Condren : "Il n'était qu'une apparence, une écorce de ce qu'il paraissait être. Il était comme une hostie de nos autels ; au dehors, on voit les accidents et les apparences du pain ; mais au-dedans, c'est Jésus-Christ. »

    Mgr de Ségur (1820-1881), La piété et la vie intérieure, Ve Traité : Nos grandeurs en Jésus, Paris, Librairie Saint-Joseph, Tolra Libraire-Éditeur, 1899.

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    Vitrail de l'église de Lignairolles (Aude) - (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière : "Ô Jésus, faites que je n'aie soif que de vous !"

    « Ô Jésus, fontaine de vie, faites-moi boire de cette eau vive (1) qui jaillit de vous, afin que, vous ayant goûté, je n'aie soif que de vous durant toute l'éternité. Submergez-moi tout entière dans les profondeur de votre miséricorde. Baptisez-moi dans la sainteté de votre précieuse mort. Renouvelez-moi dans votre sang par lequel vous m'avez rachetée. Lavez, dans l'eau qui sortit de votre très saint côté, toutes les taches dont j'ai souillé mon innocence baptismale. Remplissez-moi de votre Esprit, et possédez-moi tout entière dans la pureté de l'âme et du corps.
    [...]
    Faites-moi porter sans cesse sur mes épaules, ô Jésus, par amour pour votre amour, le joug si doux et le fardeau si léger (2) de vos commandements, et conserver toujours sur ma poitrine le mystère de votre foi sacrée comme un bouquet de myrrhe (3), afin que vous soyez toujours pour moi le crucifié, sans cesse fixé dans mon cœur. Amen. »

    (1) : S. Jean IV, 10.
    (2) : S. Matth. XI, 30
    (3) : Cant. I, 12.

    Ste Gertrude (1256-1301), in "Les Exercices de Sainte Gertrude", Extrait du Premier Exercice, Traduction par Dom Albert Schmitt, Moine de Solesmes, Plon, Paris, 1942.

    Ste Gertrude,

    Vitrail de l'église de Chirens (détail)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : soyons miséricordieux envers tous !

    « Le Seigneur a dit : "Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs". Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit. Personne ne peut être sauvé, si ce n'est dans le pardon des péchés. Et ceux que la sagesse du monde méprise, nous ne savons à quel point la grâce de l'Esprit peut leur donner du prix.
    Que le peuple de Dieu soit saint, et qu'il soit bon. Saint, pour se détourner de ce qui est défendu ; bon, pour agir selon les commandements. Bien qu'il soit grand d'avoir une foi droite et une saine doctrine, et que soit digne de louange la sobriété, la douceur et la pureté, toutes ces vertus demeurent pourtant vaines sans la charité. Et on ne peut pas dire qu'une conduite excellente soit féconde, si elle n'est pas engendrée par l'amour.
    Que les croyants fassent donc la critique de leur propre état d'esprit, et qu'ils examinent attentivement les sentiments intimes de leur cœur. S'ils trouvent au fond de leur conscience quelques fruits de la charité, qu'ils ne doutent pas que Dieu est en eux. Et pour devenir de plus en plus capables d'accueillir un hôte si grand, qu'ils persévèrent et grandissent dans la miséricorde par des actes. Si en effet l'amour est Dieu, la charité ne doit connaître nulle borne, car aucune limite ne peut enfermer la divinité.
    Pour traduire en actes ce bien de la charité, mes frères, il est vrai que tous les temps sont bons. Et pourtant, les jours que nous vivons nous y exhortent particulièrement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps, doivent s'efforcer avant tout d'acquérir cette grâce qui contient la somme des vertus et couvre une multitude de péchés.
    Sur le point donc de célébrer le plus grand de tous les mystères, celui où le Sang de Jésus-Christ a effacé nos iniquités, préparons tout d'abord le sacrifice de la miséricorde. »

    St Léon le Grand, "Préparons-nous au pardon mutuel".

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  • Méditation : le Carême

    « Dès les origines, donc, le Carême est vécu comme le temps de la préparation immédiate au Baptême, qu'il faut administrer solennellement au cours de la Veillée pascale. Tout le Carême était un chemin vers cette grande rencontre avec le Christ, cette immersion dans le Christ et ce renouveau de la vie. Nous sommes déjà baptisés, mais le Baptême n'est souvent pas très efficace dans notre vie quotidienne. C'est pourquoi, pour nous aussi, le Carême est un "catéchuménat" renouvelé, dans lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de "redevenir" chrétiens, à travers un processus constant de transformation intérieure, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ. La conversion n'est jamais faite une fois pour toutes, mais c'est un processus, un chemin intérieur de toute notre vie. Cet itinéraire de conversion évangélique ne peut certes pas se limiter à une période particulière de l'année: c'est un chemin quotidien, qui doit embrasser tout le cours de l'existence, chaque jour de notre vie. Dans cette optique, pour chaque chrétien et pour toutes les communautés ecclésiales, le Carême est le temps spirituel favorable pour s'entraîner avec une plus grande ténacité à rechercher Dieu, en ouvrant son cœur au Christ...

    Cette conversion du cœur est tout d'abord un don gratuit de Dieu, qui nous a créés pour lui et qui nous a rachetés en Jésus Christ: notre véritable bonheur consiste à demeurer en Lui (cf. Jn 15, 3). C'est pour cette raison qu'il prévient lui-même, par sa grâce, notre désir et qu'il accompagne nos efforts de conversion. Que signifie, en réalité, se convertir ? Se convertir signifie chercher Dieu, aller avec Dieu, suivre docilement les enseignements de son Fils, de Jésus Christ... Se convertir signifie alors ne pas rechercher son propre succès personnel - qui est quelque chose qui passe - mais, en abandonnant toute certitude humaine, se placer avec simplicité et confiance à la suite du Seigneur pour que Jésus devienne pour chacun, comme aimait à le répéter la bienheureuse Teresa de Calcutta, "mon tout en tout". Celui qui se laisse conquérir par Lui ne craint pas de perdre sa propre vie, car sur la Croix Il nous a aimée et s'est donné lui-même pour nous. Et précisément en perdant notre vie par amour nous la retrouvons.

    [...]

    Chers frères et sœurs, que la période quadragésimale, que nous entreprenons aujourd'hui avec le rite austère et significatif de l'imposition des Cendres, soit pour tous une expérience renouvelée de l'amour miséricordieux du Christ, qui sur la Croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous docilement à son école, pour apprendre à "redonner", à notre tour, son amour au prochain, en particulier à ceux qui souffrent et qui sont en difficulté. Telle est la mission de chaque disciple du Christ, mais pour l'accomplir il est nécessaire de rester à l'écoute de sa Parole et de se nourrir avec assiduité de son Corps et de son Sang. Que l'itinéraire quadragésimal, qui dans l’Église antique est l'itinéraire vers l'initiation chrétienne, vers le Baptême et l'Eucharistie, soit pour nous baptisés un temps "eucharistique" au cours duquel nous participons avec une plus grande ferveur au sacrifice de l'Eucharistie. Que la Vierge Marie qui, après avoir partagé la passion douloureuse de son divin Fils, a fait l'expérience de la joie de sa résurrection, nous accompagne au cours de ce Carême vers le mystère de la Pâque, révélation suprême de l'amour de Dieu.
    Bon Carême à tous ! »

    Benoît XVI, extrait de l'Audience générale du 21 février 2007.
    (Texte intégral)

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  • Méditation : que penser de la souffrance...?

    « Que devons-nous penser de la souffrance pour être dans la vérité ? Entendons cette souffrance que le monde multiplie et rend plus aiguë, plus amère, plus désolée... Jésus semble nous répondre du haut de sa croix : cette souffrance, je l'adopte. Car je l'ai faite mienne, jusqu'à la souffrance de la mort. Mais en l'adoptant ainsi :

    1) Je la console par les promesses que ma croix sanctionne et par l'exemple que ma croix propose. C'est sur des milliers de malades et de mourants que se répand cette consolation de la croix. Si nous en croyons de sérieuses statistiques, trente millions d'hommes meurent chaque année sur la terre, quand il n'y a pas d'épidémie ni de guerre. C'est donc en moyenne 82.200 par jour, 3.425 par heure, 57 par minute. Ceux des morts qui de leur lit de souffrances regardent la croix, ont les plus ineffables des consolations : celle de l'espérance, celle du pardon, celle de la paix. En baisant cette croix, plusieurs trouvent même doux de mourir.

    2) Je lui donne un sens : celui de l'amour.

    "Je ressens une vive satisfaction, ma très chère fille, dit un jour Jésus à sainte Catherine de Sienne, du désir que vous avez de souffrir toutes les peines, toutes les fatigues, et même la mort pour le salut des âmes ; car plus on souffre, plus on me prouve son amour, et plus on aime plus on connaît ma vérité ; et plus on me connaît, plus grande est la douleur, plus intolérable est la souffrance que cause un péché commis contre moi. Vous avez demandé à prendre sur vous le châtiment des crimes des autres, et vous ne saviez pas qu'en demandant cette grâce, vous demandiez en même temps amour, lumière et connaissance de la vérité ; car ainsi que je l'ai dit, plus grand est l'amour, plus grande est la douleur ; aussi la douleur croîtra en proportion de l'amour." (Dialogues, ch. V)

    C'est particulièrement sur la croix que le Maître Divin nous dit l'émouvante leçon de cette philosophie chrétienne de l'amour. Ce que le monde maudissait, les amants de Jésus l'exaltent et le bénissent : il leur devient doux de souffrir comme de mourir.

    3) Je la divinise, en communiquant à toute souffrance unie aux miennes, quelque chose de la valeur de ma rédemption. Aussi des déshérités, des impotents, des infirmes, dont l'existence semble stérile, peuvent redire après Saint Paul : "adimpleo ea quæ desunt passionum Christi" (*) et se persuader avec raison, qu'ils contribuent par leurs souffrances, supportées en union avec le Christ, à l'avancement du Royaume de Dieu.
    [...]
    Recueillons-nous donc et, dans la sincérité de notre âme, comprenons bien pourquoi saint Jean, qui fut si près de la croix, nous dit :

    "N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Celui qui aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui, parce que tout ce qui est dans le monde est concupiscence de la chair, et concupiscence des yeux et orgueil de la vie ; laquelle concupiscence n'est pas du Père, mais elle est du monde. Or le monde passe et la concupiscence du monde passe avec lui, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement." (I Jn II, 15-17) »

    (*) : "adimpleo ea quæ desunt passionum Christi, in carne mea, pro corpore ejus, quod est ecclesia" (Col 1,24) : "Ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l'accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l'Église."

    Albert Valensin s.j., Aux sources de la vie intérieure - Une grande retraite, Tome I Première semaine (La croix et le monde), Imprimerie catholique, Beyrouth, 1940.

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  • Méditation : la sainteté, oeuvre de Dieu, travail de l'homme

    « "Pour être saint, il faut laisser Dieu agir en nous ; que nous ne soyons plus rien pour qu'il soit tout." (1) "Que chacun de vous se regarde comme un instrument qui doit se mouvoir par Jésus-Christ." (2) L'instrument est là qui gît et attend l'heure, la main, la volonté, les exigences de l'ouvrier : il l'emploie s'il le veut, comme il le veut, quand il le veut, à quoi il le veut. Nous sommes encore comme une toile d'attente : le divin peintre n'a rien tant à cœur que de venir chaque jour, à chaque instant dessiner sur notre âme ses traits divins ; laissons-lui choisir, assortir les ors, varier les nuances ; il y mettra des rayons assez puissants pour montrer au monde ce qu'il sait faire, assez d'ombres "pour que l'orgueil ne nous enfle pas et ne nous fasse pas tomber dans les filets du démon" (3) Travail parfois lent au gré de mes désirs. L'artiste céleste sait ce qui convient à mon âme ; il a imprimé en un seul coup son image sur le voile de Véronique : qu'il ira donc vite si je lui donne toute liberté ! "La pensée qui me console, c'est que le Sacré-Cœur fera tout pour moi, si je le laisse faire : il voudra, il aimera, il désirera, il travaillera pour suppléer à tous mes défauts." (4)

    Ensuite, nous devons coopérer avec le Sauveur, fournir notre travail personnel. Sa grâce nous prévient, mais il n'agit pas sans nous. "Le mystère de la grâce est un mariage. Jésus est le prétendant de nos âmes. Un fiancé n'épouse pas celle qu'il a choisie, si elle ne veut point de lui ; de même le Fils de Dieu, fiancé divin, ne s'impose jamais à l'âme qu'il choisit librement dans son amour ; malheur à la vierge folle qui ne répond pas à ses avances." (5) ...

    Rien ne facilite cette coopération comme de substituer Notre-Seigneur à nous. Quand le prêtre porte l'hostie à l'autel, c'est du pain ; quand il a dit sur elle les paroles de la consécration, elle garde, il est vrai, les mêmes apparences ; pourtant, ce n'est plus du pain, c'est Jésus. Ainsi, sous l'influence de la grâce et surtout de la sainte communion, "il n'y aura plus en nous de l'humanité que les apparences extérieures ; la réalité, le dedans, le fond, ce sera Jésus." (6) »

    (1) : Vén. Mère Marie de Sales Chappuis
    (2) : St Jean-Baptiste de la Salle
    (3) : I Tim. III, 6
    (4) : Ste Marguerite-Marie
    (5) : Mgr de Ségur
    (6) : Card. Cusa

    Abbé F. Maucourant, La vie d'intimité avec le bon Sauveur (Onzième méditation), Nevers, 1898.

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    "Main au pinceau" par Jihelgé

  • Un mois avec Marie - Vingt-troisième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-TROISIÈME JOUR
    La Conversion

    Combien elle nous aime, notre Mère du Ciel !
    Elle nous l'a prouvé tout au long de sa vie terrestre en coopérant à notre Rédemption. Et depuis lors, a-t-elle cessé de s'occuper de ses enfants d'ici-bas ?
    Que de fléaux nous ont été épargnés, grâce à sa puissante et maternelle intercession ! Que d'avertissements elle nous a fait entendre par les messagers de son choix, pour nous maintenir dans la voie du salut ou nous y faire rentrer !
    Le monde est resté sourd à ses appels. Le flot toujours montant de ses iniquités n'a cessé de s'étendre, et déjà en 1846, Notre-Dame déclarait ne plus pouvoir retenir le bras de son Fils prêt à nous frapper. Elle le retint encore cependant jusqu'en 1870. En 1914, ce fut la Grande Guerre, dont elle nous obtenait la cessation quatre ans après.
    La reconnaissance eut dû nous jeter à genoux et nous décider à une vie toute nouvelle de fidélité et d'amour. Ce furent, au contraire, la noire ingratitude, le dévergondage effréné, toutes les insanités de la bête humaine, l'athéisme, le blasphème... une course folle vers l'abîme !
    Préférant pour ses enfants le châtiment à la perte éternelle, le Père des Cieux nous laissa subir alors les conséquences de nos fautes.
    Toujours en éveil, la tendresse de Marie nous donne à Fatima le secret de cet amour véritable et nous invite à y répondre enfin selon les désirs du Seigneur.
    Le 13 juin 1917, Lucie intercède pour un malade qui lui a été recommandé :
    « Qu'il se convertisse, répond Notre-Dame, et il guérira dans l'année ! »
    Se convertir : « se tourner vers » Dieu, dont le péché nous a éloignés. Telle est la condition de la santé de l'âme et... très souvent aussi de celle du corps.
    Le Ciel, d'ailleurs, ne se laisse point tromper sur la droiture de nos intentions : en septembre, ce sont plusieurs malades qui sollicitent leur guérison, certains au détriment de leur âme :
    « J'en guérirai plusieurs, dit la Vierge bénie, mais non pas tous, parce que le Seigneur ne se fie pas à eux. »
    Pour être exaucé, l'heure doit être également opportune. A un malade qui fait demander sa délivrance, Marie déclare qu' « il ne doit pas être si pressé de mourir, qu'Elle sait mieux que lui quand il faudra venir le prendre ».
    Toujours c'est le même divin souci de procurer notre vrai bien, car Notre-Dame connaît le prix des âmes. Le Christ a racheté l'homme en donnant tout son Sang et Marie a coopéré à ce rachat au pied de la Croix par les inénarrables douleurs de son âme. A cette Œuvre unique il fallait les déchirements ineffables du Cœur et du Corps du Sauveur, la dernière goutte de son Sang et la dernière larme de la Vierge. Ce déluge inouï de souffrances est l'enfantement de nos âmes. Notre céleste Mère n'entend point le laisser inachevé. En nous acceptant pour ses enfants, un sublime dessein naît dans son Cœur : celui de retracer en chacun de nous les traits de son adorable Premier-Né. Que ne pouvons-nous pénétrer sa maternelle sollicitude à notre égard ?...
    C'est tantôt un danger qu'elle écarte, une mauvaise compagnie qu'elle éloigne ; tantôt un remords salutaire, une bonne pensée, un saint désir qu'elle inspire. Elle éclaire notre esprit des clartés surnaturelles qui orientent vers le bien, elle fortifie notre volonté, elle veille à nos progrès dans la vertu.
    Comment répondre à tant d'amour ?...
    Oh ! tout d'abord, en nous montrant dociles, en ne mettant pas d'obstacles à l'action de notre Mère, en la secondant au contraire par les plus généreux et persévérants efforts. Oui, donnons-lui la joie de retrouver en nous l'image de son Jésus aussi ressemblante que possible.
    Aidons-la de plus, par prières, vertus et sacrifices à reproduire parmi nos frères de la terre, un très grand nombre d'autres « Jésus ».

    PRIÈRE

    Daignez, ô Mère de Miséricorde, venir au secours de notre fragilité, afin que nous puissions avec l'aide de votre intercession, nous affranchir des liens de nos iniquités et parvenir à la béatitude éternelle. Ainsi soit-il.

    Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.
    Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi dans ma dernière agonie.
    Jésus, Marie, Joseph, faites que j'expire en paix dans votre sainte et aimable compagnie.

    (7 ans et 7 quarantaines)

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Un mois avec Marie - Troisième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    TROISIÈME JOUR
    La Réparation

    L'Ange de l'EucharistieLes vertus théologales, l'humble adoration, la prière nous ont préparés à recevoir les enseignements de Notre-Dame. Ouvrons encore nos intelligences à l'esprit de réparation. Notre nature, ennemie de tout ce qui coûte un effort, une peine, y répugne. Il est très nécessaire, indispensable cependant.

    Les crimes couvrent la terre ; des âmes tombent chaque jour, nombreuses, dans l'abîme éternel. Cela ne réclame-t-il pas en tous temps et plus que jamais à cette heure, le réveil, l'activité d'une généreuse énergie ?
    Source surabondante, féconde et toujours jaillissante, la Rédemption pourrait suffire à laver dans ses flots divinement purs les souillures de milliards de mondes. Elle serait capable de déverser dans le cœur de tous les malheureux en perdition, le repentir final, le salut... Mais l'homme n'est pas une simple réceptivité, un esclave. Le Seigneur a fait sa dignité en le créant libre : libre d'accepter les grâces dont Il ne cesse de l'inonder, libre aussi de les refuser. Et Il lui demande, en reconnaissant la monstrueuse ingratitude qu'est le péché, d'ajouter sa faible part au grand Œuvre de la réparation.
    Il sait, d'ailleurs, l'indigence de ses fils adoptifs. Afin d'y suppléer Il met à leur disposition les Trésors infinis de leur Frère aîné : Son Unique. A nous de les faire valoir en véritables enfants du Père des Cieux.
    L'Ange avait déjà dit aux petits Voyants : « Offrez continuellement au Seigneur des prières et des sacrifices en acte de réparation pour les nombreux péchés qui l'offensent, et de supplications pour la conversion des pécheurs ! »
    Deux ou trois mois plus tard, il leur apparaît de nouveau dans la grotte du Cabeço, où les petits prient depuis un certain temps. Il tient en main un calice surmonté d'une hostie, de laquelle tombent des gouttes de sang qui découlent dans le calice. Laissant le calice et l'hostie comme suspendus en l'air, l'Ange s'agenouille à côté d'eux et leur fait répéter trois fois cette formule :
    « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présents dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages dont Il est lui-même offensé.
    « Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
    Puis, se relevant, il prend l'hostie et la présente à Lucie. Il partage ensuite le calice entre François et Jacinta en disant :
    « Prenez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs péchés et consolez votre Dieu. »
    Se prosternant de nouveau, il répète trois fois la prière « Très Sainte Trinité... » et il disparaît. Expier nos péchés et ceux de tous, en obtenir le pardon, consoler le Seigneur : voilà le triple but de la réparation.
    Sa vertu est grande pour écarter ou faire cesser les fléaux que nous avons mérités.
    Offrons pour cela la Victime sacro-sainte : Notre-Seigneur Jésus-Christ ; mais n'oublions pas de mêler à ses Mérites infinis la goutte d'eau de nos propres souffrances et sacrifices. Elle est représentée dans le calice au saint Sacrifice de la Messe, et Dieu l'exige !

    PRIÈRE

    Par les dons sublimes de votre Cœur, obtenez-moi, ô Marie, ma Mère, une vraie et solide dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, afin que me renfermant en Lui avec mes pensées et mes affections, j'accomplisse tous mes devoirs, et que tout mon être Lui soit livré pour sa plus grande gloire.

    Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation - Prière : membres de l'Eglise

    « Seigneur, aide-nous à ne pas nous laisser emporter par le vacarme que fait le mal quand il atteint ton Église. Aide-nous à ne pas oublier que nous en sommes nous aussi membres et donc responsables. Au lieu de nous désoler et de nous replier sur nous-mêmes, ouvrons tout grand nos cœurs à ce cadeau inestimable de ton amour qu'est l’Église : garante de ta parole, dispensatrice de tes grâces par les sacrements et ouverture sur le Royaume. Et ayons le courage de proclamer à voix haute comme Pierre, et, à temps et contretemps, que tu es le Fils de Dieu venu en ce monde révéler à tous les hommes que Dieu les aime et désire leur bonheur ! "Heureuse es-tu, Sainte Église du Seigneur, sa Voix retentit en toi. Sur Lui, ton chef et ton gardien, sont tes fondements. Pour toi il souffrit la Croix. Lui, l’Époux uni à toi, t'a donné son Corps et son Sang." (Chant de la liturgie maronite)

    Seigneur, nous te supplions pour que de nombreux jeunes sachent entendre, aujourd'hui, au fond de leur cœur ta voix qui les appelle à tout quitter pour recevoir le centuple promis à ceux qui se mettent à ton service ! »

    Père Mansour Labaky, L’Évangile en prières (Mt 16, 13-20), Sarment, Éditions du Jubilé, 2006.

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  • Méditation : 1er vendredi du mois, consacré au Sacré-Cœur de Jésus

    « En union avec le Cœur Immaculé de Marie, je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main droite, ô Jésus et je place, dans cette Plaie, tous les prêtres de Votre sainte Église. Donnez-leur, chaque fois qu’ils célèbrent le saint Sacrifice, le Feu de l’Amour divin, pour qu’ils puissent le communiquer aux âmes qui leur sont confiées. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore la sainte Plaie de Votre Main gauche et je Vous confie, dans cette Plaie, tous ceux qui sont dans l’erreur et les incroyants, ces pauvres âmes qui ne Vous connaissent pas. Pour l’amour de ces âmes, envoyez ô Jésus, beaucoup de bons ouvriers dans Votre Vigne, afin que tous trouvent le chemin de Votre très saint Cœur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et adore les saintes Plaies de Vos Pieds sacrés, et je Vous confie, dans ces Plaies, les pécheurs endurcis, qui Vous préfèrent le monde ; ceux surtout qui aujourd’hui vont achever leur vie. Ne permettez pas, ô Jésus, que Votre Précieux Sang soit perdu pour eux. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore les saintes Plaies de Votre Tête Sacrée, et je Vous confie, dans ces Plaies, les ennemis de la sainte Église, tous ceux qui, aujourd’hui encore, Vous frappent jusqu’au Sang et Vous persécutent dans Votre Corps mystique. Je Vous en prie, ô Jésus, convertissez-les, appelez-les comme Vous avez appelé Saul pour en faire Saint Paul, afin que, bientôt, il y ait un seul troupeau et un seul Pasteur. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Je salue et j’adore la sainte Plaie de Votre très saint Cœur, et je Vous confie, dans cette Plaie, ô Jésus, mon âme et tous ceux qui sont affligés, tous ceux qui sont persécutés et abandonnés. Donnez-leur à tous, ô très saint Cœur de Jésus, Votre lumière et Votre grâce. Remplissez-les tous de Votre Amour et de Votre vraie paix. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Amen.

    Père céleste, je Vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, Votre Fils bien-aimé et moi avec Lui, en Lui et par Lui, entièrement selon Ses intentions, et au nom de toutes les créatures. Amen. »

    Maria Graf-Suter (1906-1964), in Révélations de l'Amour Divin, Editions Miriam, 1975.

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  • Méditation : le repentir

    « Le Seigneur aime le pécheur repentant ; il le serre avec tendresse sur son cœur : « Où étais-tu, mon enfant ? Je t'attends depuis longtemps. » Le Seigneur appelle ainsi à lui tous les hommes par son Évangile ; sa voix retentit dans le monde entier : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous donnerai le repos. Venez et buvez l'eau vive (Mt 11,2 ; Jn 4,10). Venez et apprenez que je vous aime... Je ne peux pas supporter que même une seule de mes brebis se perde. Même pour une seule, le Pasteur va dans les montagnes et la cherche partout. Venez donc à moi, mes brebis. Je vous ai créées et je vous aime. Mon amour pour vous m'a fait venir sur la terre, et j'ai tout enduré pour votre salut. Je veux que vous connaissiez mon amour et que vous disiez comme les apôtres sur le Mont Thabor : "Seigneur, il est bon pour nous d'être avec toi" (Mt 17,4) ». Le Seigneur nous appelle sans cesse vers lui : « Venez à moi, et je vous donnerai le repos ». Il nous nourrit de son Corps très pur et de son Sang. Avec bonté, il nous éduque par sa parole et par le Saint Esprit ; il nous a révélé les mystères. Il vit en nous et dans les sacrements de l’Église, et il nous conduit là où nous verrons sa gloire. Mais chacun verra cette gloire dans la mesure de son amour... Tu as attiré à toi les âmes des saints, Seigneur, et elles coulent vers toi comme des rivières silencieuses. »

    St Silouane (1866-1938), in Archimandrite Sophrony, Starets Silouane, moine du Mont Athos, vie, doctrine, écrits, Tr. Hieromoine Symeon, Ed. Présence, 1975.

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  • Méditation - Prière : supplication du pécheur

    « Comment oserai-je te prier de me pardonner, moi qui ai si souvent promis de me convertir et qui n'ai jamais exécuté ma promesse ? Moi qui ai si souvent protesté dans l'église que je ne pécherais plus, et qui suis aussitôt retombé dans mes crimes ?
    Donne-moi encore une année de temps. Aie pitié de moi, parce que je suis faible et infirme.
    Je me suis livré malheureusement aux mauvais penchants de mon corps et de mon âme, et je n'ai suivi que mes passions et mes affections dépravées. Je vois que le temps de la moisson est venu, et que le moissonneur paraît avec la faux à la main. Je vois que la mesure de mes jours est remplie, et que le juge va paraître.
    Tourne, Seigneur, tes yeux favorables sur moi. Sauve-moi par un effet de ta miséricorde. Sauve-moi par cette pitié qui a sauvé tous ceux qui ont eu le bonheur de l'être.
    Moïse a péché, Aaron a péché, David a péché, saint Pierre le chef des apôtres a péché.
    Fais-moi donc entendre ces paroles consolantes : "Ta foi t'a sauvé, va en paix."
    Car de tous ceux qui sont sauvés, aucun n'a entendu ces paroles : "ce sont tes œuvres qui t'ont sauvé."
    C'est toi qui sauves ceux qui ont mis en toi toute leur confiance. »

    Saint Anastase (le Sinaïte, 7ème siècle), Vie des Pères des déserts d'Orient d'après le R.P. Michel-Ange Marin (T.V), Louis Vivès, 1869.

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  • Méditation : la vie en Christ

    « A l'évidence, la vie dans le Christ concerne non seulement le futur, mais accompagne dès à présent les saints qui vivent et agissent selon elle.
    Il y a d'un côté ce qui vient de Dieu, de l'autre ce qui vient de notre ferveur personnelle ; le premier est l’œuvre propre de Dieu, l'autre réclame aussi notre générosité ; ou plutôt, ce que nous avons à apporter pour notre part, ce n'est rien d'autre que d'accueillir la grâce, de ne pas livrer le trésor (Mt 13,44), de ne pas éteindre la lampe déjà allumée (Mt 25,8), autrement dit de n'introduire en nous rien qui soit contraire à la vie, ni rien qui engendre la mort. Voici en quoi consistent pour l'homme tout bien et toute vertu : ne pas diriger le glaive contre soi-même, ne pas fuir le bonheur, ne pas faire tomber de sa tête les couronnes.
    De son côté, le Christ présent sème lui-même de manière ineffable la vie en nos âmes comme notre fonds, car il est présent en vérité et assiste les prémices de la vie, que lui-même nous a fournies en séjournant parmi nous ; cependant il est présent non pas comme la première fois, en partageant notre genre de vie, nos entretiens et nos occupations, mais d'une autre façon, meilleure et plus parfaite, qui fait que nous devenons avec lui un seul corps, une seule vie, ses membres, son corps et tout ce qui s'ensuit. »

    Nicolas Cabasilas (1322-1397), La vie en Christ, I (15-17), Trad. M.H. Congourdeau, SC n°355, Le Cerf, Paris, 1989.

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