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courage - Page 3

  • Regina Cœli de ce dimanche 7 avril 2013

    Au cours du dimanche concluant l'octave de Pâques, appelé par Jean-Paul II dimanche de la divine miséricorde, le Pape a salué les fidèles réunis Place St Pierre pour l'Angélus par les paroles de Jésus ressuscité : "La paix soit avec vous", et a expliqué que cette paix était plus qu'un salut ou un simple vœu. "C'est un don - a-t-il dit - et même le don précieux que le Christ offre à ses disciples après être passé par la mort et les enfers". C'est une paix "qui est le fruit de la victoire de l'amour de Dieu sur le mal,...du pardon. La véritable paix, la paix profonde, provient de l'expérience de la miséricorde de Dieu".

    Le Saint-Père a ensuite évoqué les apparitions de Jésus à ses disciples enfermés dans le Cénacle. La première fois, il manquait Thomas qui n'a pas cru ce que lui ont raconté les apôtres. La deuxième fois, où Thomas était présent, Jésus lui dit après que celui-ci a touché ses plaies : Parce que tu as vu, tu as cru. Heureux celui qui croit sans avoir vu. Le Pape a ajouté : "Et qui étaient ceux qui avaient cru sans avoir vu ? D'autres disciples, d'autres hommes et femmes de Jérusalem qui, bien que n'ayant pas rencontré Jésus ressuscité, crurent au témoignage des apôtres et des femmes. C'est une parole sur la foi très importante, que nous pouvons appeler la béatitude de la foi. En tout temps et en tout lieu, bienheureux sont ceux qui, par la Parole de Dieu proclamée dans l'Eglise et témoignée par les chrétiens, croient que Jésus Christ est l'amour de Dieu incarné, la Miséricorde incarnée. Et cela vaut pour chacun de nous !".

    Avec la paix, Jésus donne à ses disciples l'Esprit Saint, "pour qu'ils répandent dans le monde le pardon des péchés, ce pardon que seul Dieu peut donner et qui a coûté le sang de son Fils. L'Eglise est envoyée par le Christ ressuscité pour transmettre aux hommes la rémission des péchés, et faire grandir ainsi le Règne de l'amour, semer la paix dans les cœurs, pour qu'elle s'affirme aussi dans les relations, les sociétés et les institutions. Et l'Esprit du Christ ressuscité chasse la peur du cœur des apôtres et les poussent à sortir du Cénacle pour apporter l'Evangile. Ayons davantage de courage, nous aussi, pour témoigner notre foi dans le Christ ressuscité ! Nous ne devons pas avoir peur d'être chrétiens et de vivre en chrétiens !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.4.13)

  • Benoît XVI célèbre l'Epiphanie à Saint Pierre de Rome

    Benoît XVI rejette l'agnosticisme tout puissant et intolérant



    Benoît XVI qui impose les mains sur la tête de Mgr Georg Gänswein, agenouillé devant lui. C’est l’image que tout le monde gardera en mémoire de ce dimanche de l’Epiphanie. Le Pape, en la Basilique Saint Pierre, a ordonné évêque son secrétaire particulier, nommé aussi préfet de la Maison Pontificale. Trois autres prélats ont reçu l’ordination épiscopale : le nigérian Mgr Fortunatus Nwachukwu, qui devient nonce au Nicaragua, le français Mgr Nicolas Thévenin, qui devient nonce au Guatemala, et Mgr Vincenzo Zani, récemment nommé secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique.

    Le Pape, dans son homélie, a voulu parler des qualités que devraient avoir les évêques. Des hommes « inquiets, qui doivent se préoccuper des autres hommes et être capables de leur indiquer la route vers la foi et le juste chemin de la vie ». Des hommes « courageux, valeureux, que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups » et qui annoncent la vérité « en conflit avec la pensée dominante et avec l’agnosticisme aujourd’hui tout puissant et extrêmement intolérant ».

    L'évêque participe au pèlerinage des hommes vers Jésus-Christ, il en montre le chemin

    Benoît XVI a alors trace un parallèle entre le rôle des évêques et les figures de Mages d’Orient, dont le chemin vers Bethléem est fêté en ce dimanche de l’Epiphanie. « Les quatre évêques ordonnés aujourd’hui, a souligné le Pape, collaboreront au Ministère du Pape pour l’unité de l’unique Eglise de Jésus-Christ dans la pluralité des Eglises particulières », et « le lien entre cette Ordination épiscopale et le thème du pèlerinage des peuples vers Jésus-Christ est évident, parce que l’évêque a le devoir non seulement de participer à ce pèlerinage avec les autres, mais de le précéder et d’en indiquer la route ».

    « C’est comme pour les Mages qui alors partirent vers l’inconnu, hommes au cœur inquiet et poussés par la recherche inquiète de Dieu et du salut du monde », « aujourd’hui l’inquiétude de l’homme vers Dieu et l’inquiétude de Dieu vers l’homme ne peuvent laisser de répit aux Evêques. En d’autres mots, pour le Pape, « un Evêque doit être un homme qui a à cœur les autres hommes, qui est touché par le quotidien des hommes ».

    Celui qui annonce l'Evangile est en bute à la pensée dominante, agnostique, intolérante

    Benoît XVI a aussi souligné combien
    « l’humilité de la foi aujourd’hui se trouvera continuellement en conflit avec la pensée dominante de ceux qui font confiance à ce qui apparemment est sûr. ». « Celui qui vit et annonce la foi de l’Eglise, a averti le Pape, en de nombreux points n’est pas conforme aux opinions dominantes de notre époque ». « L’agnosticisme aujourd’hui tout-puissant a ses dogmes et se révèle extrêmement intolérant à l’égard de tout ce qui le met en question et interroge ses critères »

    Pour cela, « le courage de contredire les orientations dominantes est aujourd’hui particulièrement urgent et nécessaire pour un Evêque. Cela nécessite du courage. Et cette force n’a pas à frapper avec violence ou agressivité, mais doit se laisser frapper et doit tenir tête aux critères des opinions dominantes ». « Le courage de rester fermement avec la vérité, a conclu le Pape, est évidement une nécessité pour ceux que le Seigneur envoie comme des agneaux au milieu des loups ». « Les successeurs des Apôtres doivent s’attendre à être continuellement l’objet de coups, de manière moderne, en ne cessant d’annoncer de façon audible et compréhensible l’Evangile de Jésus-Christ. « En somme, a ajouté le Pape, l’approbation des opinions dominantes n’est pas le critère auquel nous nous soumettons ».

    Source : Radio Vatican

  • Benoît XVI : Angélus en cette fête de Saint Etienne

    Pas d’audience générale en ce lendemain de Noël à Rome, mais le Pape a récité la prière de l’Angélus, depuis la fenêtre de ses appartements. Benoît XVI est revenu sur la figure de Saint-Etienne, que l’Église fête le 26 décembre. Saint-Etienne, diacre, fût le premier martyr de l'histoire de l'Église.

    Message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, au lendemain de Noël, le martyre du diacre Etienne montre que la naissance du Fils de Dieu a inauguré une ère nouvelle, celle de l’amour. L’amour abat les barrières entre les hommes. Il les rend frères en les réconciliant par le pardon, donné et reçu. Que l’intercession de saint Etienne, fidèle jusqu’au bout au Seigneur, soutienne les chrétiens persécutés et que notre prière les encourage ! À sa suite, témoignons sans peur, avec courage et détermination de notre foi. Bonnes fêtes à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Ce dimanche 16 décembre : Benoît XVI en la Paroisse romaine de Saint Patrice à Colle Prenestino

    L'Avent, temps de joie pour se préparer à la venue du Seigneur

    Dans quelques jours sera célébré Noel, fête de la venue de Dieu qui s’est fait enfant pour partager notre condition humaine. Il n’est plus un Dieu lointain mais un Dieu avec nous, parmi nous, proche de nous.

    Réjouissons-nous, demande Benoît XVI, de cette proximité, de cette présence et essayons de comprendre toujours plus et mieux sa réalité et sa bonté. Comme le rappelle Saint Paul dans l’une de ses lettres, rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui s’est manifesté par le Christ. Seul le péché instaure une distance avec lui. Mais même si nous décidons de nous éloigner, le Seigneur continue de nous aimer, d’être proche de nous par sa miséricorde, de nous pardonner et de nous envelopper de son amour.

    L’Evangile de ce dimanche, explique Benoît XVI, nous enjoint d’être attentifs à notre conduite de vie pour nous préparer à accueillir le Seigneur. A ceux qui demandaient à Saint Jean-Baptiste ce qu’il fallait faire pour être prêts à la venue du Messie, ce dernier répondait que Dieu ne demande rien d’extraordinaire mais que chacun vive selon des critères de justice et de solidarité.

    C’est à cela que doit être dédié le temps de l’Avent. Réitérer avec courage et persévérance, notre volonté de vivre avec cohérence notre vie chrétienne. En suivant Dieu, malgré nos faiblesses et nos difficultés, nous serons récompensés par son amour et la paix qu’il instillera dans nos cœurs.

    Résumés de son homélie et de son message lors de l'Angelus sur Radio Vatican.

  • 28 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom... C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie." (Lc 21, 12-19)

    « "Contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence" (Ps 26,12)... Le psalmiste se débat entre les mains de ceux qui le poursuivent et le tourmentent ; il perd le souffle, il peine, mais il tient bon ; il garde assurance car Dieu le soutient, Dieu l'aide, Dieu le conduit, Dieu le guide. A la fois transporté de joie par ce qu'il a pu admirer et chanter, et accablé de gémissements par ce qu'il a dû souffrir, à la fin il respire et s’écrie : "Je le crois, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants" (v.13). Oh, qu'elle est douce la bonté du Seigneur, immortelle, incomparable, éternelle, immuable ! Et quand te verrai-je, ô bonté du Seigneur ? "Je le crois, je te verrai", mais non sur la terre des mortels, "sur la terre des vivants". Le Seigneur me fera sortir de la terre des mortels, lui qui a daigné pour moi accepter cette terre des mortels et mourir entre les mains des mortels...
    Ecoutons, nous aussi, la voix du Seigneur qui d'en haut nous exhorte, nous console ; écoutons la voix de celui que nous avons pour père et pour mère (cf v. 10). Car il a entendu nos gémissements, il a vu nos soupirs, il a sondé les désirs de notre coeur, "la seule chose que nous demandons" (v. 4). Grâce à l’intercession du Christ, il a accueilli favorablement notre unique prière, notre unique demande. Et tandis que nous achevons notre pèlerinage en ce monde, même si la route est longue, il ne refusera pas ce qu’il a promis. Il nous dit : "Espère dans le Seigneur". Il est tout-puissant celui qui a promis, il est véridique, il est fidèle. "Espère dans le Seigneur, agis avec courage" (v.14). Ne te laisse donc pas troubler. »

    Saint Augustin (354-430), 2ème Sermon sur le Psaume 26.

    Cf. autre traduction à l'Abbaye Saint Benoît.

  • 5 novembre : Méditation

    « Seigneur, nous vous demandons "des saints". Puissent-ils peupler nos monastères, vivre dans les presbytères, s'abriter dans les chaumières de campagne ! Puisse leur foi simple, confiante, arrêter sur les lèvres des incrédules le sourire moqueur... soutenir le courage des défaillants... garder dans les coeurs la flamme d'idéal qui menace de s'éteindre... réagir contre notre lâcheté qui laisse aux âmes exceptionnelles le soin de gravir les sentiers de perfection, tandis que nous demeurons avec la masse dans la médiocrité !
    Ah ! Seigneur, donnez-nous des saints qui secouent notre torpeur spirituelle et fassent honte à notre suffisance !

    Donnez-nous des saints, car nous savons ce que valent leurs mérites. Sans eux nous verrions une humanité qui se pardonne facilement son orgueil, sa luxure, ses malhonnêtetés, ses calomnies, ses rancunes, ses haines ; une humanité qui compte insolemment sur la miséricorde imméritée de Dieu et méprise sa justice.
    Seigneur, donnez-nous des saints qui mettent, dans la balance de nos vies sans grandeur, les mérites abondants de leurs sacrifices, contre-poids à nos misères ; des saints qui expient, réparent, aiment, servent pour tous ceux qui oublient...
    Tel le Christ en croix expiait pour tous les hommes : tels les saints, crucifiés à eux-mêmes, implorent pour nous, pour notre peuple ingrat, pour l'humanité indifférente et coupable !

    [...]

    Seigneur, donnez-nous à nous-mêmes cette soif de sainteté... ce besoin de vérité... ce souci des volontés et des coeurs, formés au souffle de votre charité si aimante.
    Donnez-nous l'âme d'un saint qui entend et comprend toutes les aspirations du coeur humain en quête du Messie.
    Pardonnez-nous nos faiblesses, notre médiocrité ! »

    L. Maury, Heures Saintes et Prières Eucharistiques, P. Lethielleux, Paris, 1941.

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  • Audience générale de ce mercredi 29 août à Castelgandolfo

    La vie chrétienne exige le martyre de la fidélité quotidienne à l’Evangile

    Une foule en fête massée sur la place devant le Palais apostolique. Benoît XVI leur a rappelé que les chrétiens ne peuvent accepter aucun compromis quand il s’agit de l’amour du Christ. Sa catéchèse était centrée cette semaine sur le martyre de Saint Jean-Baptiste dont l’Eglise fait mémoire le 29 août. La vie chrétienne exige le martyre de la fidélité quotidienne à l’Evangile.

    « Le martyre de Saint Jean-Baptiste nous aide à comprendre que la foi rend les hommes capables de rester fidèles à la vérité et au bien, même au prix de l’abnégation et du sacrifice.
    Son exemple nous invite à ne pas faire de compromis dans notre vie avec l’amour du Christ, avec sa Parole et avec la Vérité. »
    Benoît XVI a invité les fidèles à être persévérants dans la prière afin que notre vie ne soit pas falsifiée par des compromis avec le mal et avec le mensonge. Il ne peut y avoir de compromis avec la vérité.
    « Nous devons avoir le courage de laisser grandir Dieu en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Seule une vie de prière fidèle, constante et confiante nous en rendra capables.
    La prière n’est donc pas une perte de temps, un espace volé à nos activités y compris apostoliques. Au contraire, elle permet à Dieu de nous donner la force et la capacité de vivre dans la joie et la sérénité et de lui rendre fidèlement témoignage. »

    Source : Radio Vatican.


    Benoît XVI aux servants d’autel français :

    « Faites grandir votre relation avec Jésus »

    Quelques 2.600 servants d'autel sont en pèlerinage à Rome depuis dimanche dernier.
    Le Colisée, le Forum ou la basilique Saint Clément, ils découvrent la Rome antique afin de mieux comprendre le monde dans lequel est né le christianisme. Visite aussi des catacombes.

    Mais ce mercredi matin, ils étaient à Castelgangolfo pour l'audience générale du mercredi. Et Benoît XVI, au-delà de sa catéchèse sur le martyr de Saint Jean-Baptiste, a pris le temps de s'adresser directement à tous ces jeunes qui "servent la messe". Le Pape leur a rappelé que ce service à l'église était un privilège :

    « C’est avec affection que je vous salue chers servants d’autel venus de France pour leur pèlerinage national à Rome, ainsi que Mgr Breton, les autres Évêques présents et les accompagnateurs de ce groupe important. Chers jeunes, le service que vous accomplissez fidèlement vous permet d’être particulièrement proches du Christ-Jésus dans l’Eucharistie. Vous avez l’énorme privilège d’être près de l’autel, près du Seigneur. Ayez conscience de l’importance de ce service pour l’Église et pour vous-même. Que ce soit pour vous l’occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus. N’ayez pas peur de transmettre avec enthousiasme autour de vous la joie que vous recevez de sa Présence ! Que votre vie tout entière resplendisse du bonheur de cette proximité avec le Seigneur Jésus ! Et si un jour vous entendez son appel à le suivre sur le chemin du sacerdoce ou de la vie religieuse, répondez-lui avec générosité ! À tous je souhaite un bon pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul ! »

    Source : Radio Vatican

    Message aux pèlerins francophones et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • 7 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Jésus-Christ monte sur une montagne pour nous apprendre que la solitude et le désert sont très convenables pour s’entretenir avec Dieu. C’est pour ce sujet qu’il allait souvent dans les déserts, et qu’il y passait les nuits en prières, pour nous exciter par son exemple à choisir les temps et les lieux les plus tranquilles pour prier sans distraction. Car la solitude est la mère du repos. Elle est comme un port qui nous met à couvert de toutes les agitations de l’esprit. C’est donc pour cette raison que Jésus-Christ monte ici sur une montagne.

    Mais ses disciples cependant sont agités au milieu des flots, et subissent une nouvelle tempête aussi rude que la première (Mt VIII). Cette seconde est différente de la précédente, en ce que dans l’autre ils avaient Jésus-Christ avec eux dans la barque, tandis qu’ici ils sont seuls et séparés de leur maître. Il les instruisait ainsi peu à peu à se former et comme à s’endurcir aux maux, à devenir courageux dans les accidents, et à souffrir généreusement toutes choses. C’est pourquoi dans le premier péril, il resta auprès d’eux, quoiqu’il dormît, afin qu’ils pussent trouver une prompte consolation dans la frayeur dont ils allaient être frappés. Mais ici, pour les accoutumer à une plus grande patience, il les laisse seuls, et souffre qu’il s’élève une tempête dans son absence, afin qu’il ne leur reste aucune espérance de se sauver. Il les laisse durant toute une nuit dans cet état, et il veut que ce long péril ouvre les yeux de leur coeur aveugle, et qu’il les fasse sortir de leur assoupissement. Le temps et l’obscurité de la nuit, qui se joignait encore à la tempête, redoublait leur crainte. Jésus-Christ voulait que cette double terreur fît qu’ils le désirassent plus ardemment, et que ce péril demeurât mieux imprimé dans leur mémoire. C’est pour cette raison qu’il ne se presse point de les aller secourir, et qu’il les laisse longtemps agiter par les flots.

    "Mais à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux marchant sur la mer" (v.25). Il voulait ainsi leur apprendre à souffrir les maux avec patience et à ne point demander d’en être si tôt délivrés. Lors donc qu’ils croyaient être déjà sortis de ce danger, ils tombent dans une appréhension nouvelle.

    "Car le voyant ainsi marcher sur la mer, ils furent troublés, et ils disaient : C’est un fantôme, et ils crièrent de frayeur" (v.26). C’est la conduite ordinaire de Dieu. Lorsqu’il est près de nous délivrer de nos maux, il en fait naître d’autres encore plus terribles. C’est ce qui arrive ici. Après une tempête si effrayante ils sont encore troublés par le fantôme qu’ils croient voir. Cependant Jésus-Christ ne se hâte point de dissiper leurs ténèbres, et de se montrer à eux, parce qu’il voulait que cette longue suite d’épreuves qui se succédaient les unes aux autres les accoutumât à souffrir, et à être courageux dans les accidents.

    [...]

    Car c’est ainsi, mes frères, que les maux les plus insupportables nous deviennent aisés à supporter, lorsque nous en voyons presque aussitôt la fin que nous en ressentons le poids. C’est de cette manière que Jésus-Christ se conduit ici envers ses apôtres. Il ne se découvre à eux qu’après que leur grande peur leur eut fait jeter un grand cri. Car plus la crainte qui les saisissait était forte, plus la joie qu’ils devaient recevoir de sa présence allait être douce. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (L, 1), in "Oeuvres complètes" (Tome VIII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Benoît XVI : Angélus de ce dimanche 17 juin

    Angélus de ce dimanche 17 juin

    Extrait de son allocution :

    « L'image de la graine est particulièrement chère à Jésus, parce qu'elle exprime clairement le mystère du Royaume de Dieu. Les deux paraboles d'aujourd'hui nous présentent une "croissance" et un "contraste" : la croissance qui se produit en raison d'un dynamisme dans la graine elle-même, et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu'elle produit. Le message est clair : le Royaume de Dieu, même si il exige notre coopération, est avant tout don du Seigneur, une grâce qui précède l'homme et ses œuvres. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, ne craint pas d’obstacles, si elle est mise en celle de Dieu, parce que la victoire du Seigneur est certaine. C'est le miracle de l'amour de Dieu, qui fait germer et se développer toutes les graines en bonne part sur la terre. Et l'expérience de ce miracle de l'amour nous rend optimistes, malgré les difficultés, la souffrance et le mal que nous rencontrons. Les graines germent et se développent, parce que c'est l'amour de Dieu qui les fait croître. Que la Vierge Marie, qu'il a saluée comme "bonne terre" pour y semer la divine Parole, renforce en nous cette foi et cette espérance. »

    Et son message aux pèlerins francophones :

    « En ce dimanche, Jésus nous invite à vivre dans la confiance. Comme la semence qui germe et qui grandit toute seule, le don gratuit de l’Esprit-Saint - Esprit d’amour et de force - et la Bonne Nouvelle - annoncée avec courage - agissent dans notre monde pour nous faire grandir dans la vie même du Père. Ensemble, n’ayons pas peur de cheminer dans la foi car le Seigneur nous accompagne. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui nous conduit vers le Père de toute tendresse ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source, texte intégral (en italien) et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 12ème jour

    Douzième jour : Le Cœur de Jésus dans son agonie

    Sa tristesse fut très grande à cause des nombreux motifs que son Cœur si bon avait de s’attrister. Un combat se livra dans son âme : la partie supérieure acceptait la souffrance et la mort, la partie inférieure tremblait et refusait ; mais l’amour que Jésus avait pour Dieu et son grand désir de procurer notre salut triomphèrent de cette résistance et terminèrent la lutte qui s’était élevée dans son Cœur. La sang du Sauveur bondit alors d’allégresse et se prépara à couler pour nous ; il se sentait comme poussé et pressé par l’amour qui sortait du Cœur de Jésus, se répandait dans tout son être ; oui, c’est à cause du désir qu’il avait de nous sauver, c’est par l’excès et dans l’enthousiasme de son trop excessif amour que Jésus a sué le sang au jardin des oliviers… Oui, Jésus, qui fortifia les autres et leur donna du courage, intrépidité, persévérance, entra lui-même en agonie, et l’angoisse de son Cœur fut si cruelle, qu’il sua du sang en grande abondance… Sans doute, il était entièrement résigné à tout, puisqu’il était venu, bien volontairement, exprès pour souffrir ; néanmoins, puisqu’il avait pris la nature humaine dans sa réalité, son Cœur souffrait, parce que c’était un vrai cœur, le plus généreux, le plus noble des cœurs… Oh ! qu’il est donc pénible de voir le Cœur si bon de Jésus rempli de tant de tristesse !
    Lansperge le Chartreux (1489-1543)

    Exemple : (Sixième Promesse) Les pécheurs trouveront dans mon Cœur l’océan infini de la miséricorde
    Dans une paroisse de Belgique vivait un homme livré aux plus honteux excès de l’ivrognerie. Depuis plus de vingt-cinq ans, il ne cessait d’être un sujet de profonde affliction pour ses frères et sœurs. En 1864, un zélé missionnaire vint donner un sermon sur la dévotion au Sacré-Cœur. Les nombreux assistants l’écoutèrent avec un vif intérêt, mais l’un d’entre eux fut plus ému que les autres : c’était le pauvre ivrogne. Son cœur qui avait été insensible en entendant les plus terribles vérités, fut amolli par l’exposé que fit le ministre de Dieu sur toutes les amabilités du Cœur de Jésus. Il fondit en larmes, lorsqu’il entendit citer ces paroles de Jésus-Christ révélant son Cœur à sainte Marguerite-Marie : « Les pécheurs trouveront dans la dévotion à mon Sacré-Cœur l’assurance de leur pardon. Mon Cœur est l’océan infini de la miséricorde ! » A ce moment, l’infortuné saisit qu’il avait trouvé ce qu’il n’osait plus croire possible, une miséricorde plus grande que ses fautes, et une grâce plus puissante que ses mauvais penchants. Son parti est pris… Immédiatement après le sermon, il va se jeter aux pieds du prédicateur : « Mon Père, lui dit-il, j’ai beaucoup péché, vous m’avez touché le cœur ; je veux me confesser. » Cette conversion fut aussi durable qu’elle fut sincère. D’un seul coup, il brisa tous ses liens. Il renonça pour toujours à ses anciens amis, à ses compagnons de débauche, et il ne connut plus d’autre chemin que celui de l’église. Il communiait au moins tous les quinze jours. La paroisse fut grandement étonnée de ce changement. Le Cœur de Jésus qui avait opéré cette belle conversion se hâta de la couronner ; car un an après, la paroisse recevait la grâce d’une mission. Le converti y assista à tous les exercices. Il ne pouvait entendre parler de l’amour de Dieu et de l’ingratitude des pécheurs sans verser d’abondantes larmes… Pendant une instruction du matin, il sentit le désir irrésistible d’aller immédiatement se confesser et de recevoir ensuite la Sainte Communion. La multitude des fidèles qui assiégeaient les confessionnaux ne lui permit pas de satisfaire sa dévotion avant l’heure de midi. Tout porte à croire qu’il avait le pressentiment de sa fin prochaine. Etant rentré chez lui, il monta directement à sa chambre et s’étendit sur son lit. Quand on vint pour s’enquérir de ce qu’il était devenu, on le trouva endormi dans le Seigneur !... En rassemblant les circonstances extraordinaires de cette mort, on ne peut douter que notre converti ne soit allé s’unir au Cœur de Jésus, qu’il aimait si tendrement depuis sa conversion.
    (Messager du Cœur de Jésus)

    Page d’histoire :
    Notre-Seigneur, ayant un jour apparu à Marguerite-Marie, lui demanda si elle voulait bien céder un peu du bien qu’elle avait fait, et supporter des souffrances pour obtenir les grâces dont une âme avait grand besoin. Marguerite-Marie s’offrit autant que son divin Maître le voudrait. Peu après, elle souffrit de grandes douleurs et telles que Dieu seul peut en connaître l’étendue. Ce n’a pas été pour cette seule personne que cela lui est arrivé, mais il y en a une quantité d’autres pour lesquelles Dieu l’a fait souffrir. C’était pour elle une joie incroyable de pouvoir, par ses peines, satisfaire aux outrages commis contre la divine Bonté.
    (Vie de sainte Marguerite-Marie, édition de Paray)

    ☞   Rappel : la biographie résumée de Sainte Marguerite-Marie dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur

    Bouquet spirituel :
    Ô très doux Jésus, transformez mon pauvre cœur en votre Cœur Sacré ; que vos douleurs unissent votre Cœur au mien et me le rendent toujours aimable et propice !
    Bienheureux Henri Suso (v.1295-1366)

    Apprenons par cette agonie mortelle à mettre nos souffrances dans le Cœur de Jésus, en le priant de les perfectionner, de les offrir à son Père céleste, afin que, par cette union, elles soient anoblies et procurent aux Saints la gloire, aux justes des mérites, la miséricorde aux pécheurs et le soulagement aux âmes du Purgatoire.
    Ludolphe de Saxe (v.1300-1378)

    Pratique :
    Se priver d’un plaisir permis en expiation des péchés des hommes.

    Oraison jaculatoire :
    Ô Cœur de Jésus, plutôt la mort que le péché.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 26 avril : Méditation

    « Sauvez votre âme ! La navigation du chrétien sur la mer orageuse de ce monde est pleine de périls, mais nul ne contestera qu’en nos jours, gros de tempête, elle n’offre des dangers plus imminents encore et que la vigilance, l’énergie, le courage à toute épreuve sont nécessaires pour ne pas périr... La Sainte Eglise nous couvre de protection et multiplie ses efforts pour assurer notre salut mais Elle ne peut pas nous sauver sans nous. Il faut notre coopération active, vigoureuse, persévérante... le salut de notre âme est l’affaire capitale de notre vie, elle prime sur toutes les autres affaires. De nos jours, la notion de salut va s’affaiblissant de plus en plus même parmi les chrétiens. Sauver son âme est le dernier souci de la plupart. On se préoccupe plus de sauver sa réputation, sa santé, ses biens matériels... quant à ceux de l’éternité, il en est peu question ! Quelles énergies déployées pour sa famille, atteindre un poste honorable, se faire un nom, posséder le confort ! Ces buts électrisent, rien ne coûte, rien ne pèse pour aboutir ! "Insensé, dit l’Ecriture, tu te couronnes de fleurs, tu t’enivres de plaisir et cette nuit même, on va te demander ton âme..." Ne nous faisons pas d’illusions, on ne se sauve qu’à grand peine. Encore faut-il le vouloir puis se mettre à l’oeuvre. C’est un travail de longue haleine, c’est du matin au soir qu’il faut lutter contre les courants mauvais pour ne pas se laisser entrainer à la dérive, c’est par de menues obligations parfaitement remplies que nous tissons notre vêtement de gloire ; par nos victoires quotidiennes sur la chair et le monde, que nous tressons notre couronne immortelle ; c’est par nos aumônes, nos actes de bonté, nos sacrifices que nous achetons notre carte d’entrée pour le Ciel... Mettons à profit ce temps providentiel pour qu’il devienne le point de départ d’une vie plus solidement chrétienne, plus dévouée à Notre-Seigneur... »

    Soeur Marie du Sacré Coeur Bernaud (1825-1903, fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Coeur), en 1886.

    Site internet de la Garde d'Honneur

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  • Année Sainte Claire

    Année Sainte Claire (en mémoire du VIIIe centenaire de l'appel à la conversion et à la consécration de Sainte Claire d'assise (1194-1253) que l'on situe le dimanche des Rameaux de 1211 ou 1212).

    Benoît XVI a écrit une lettre à Mgr. Domenico Sorrentino, évêque du diocèse d'Assise en Italie :

    « Comment ne pas proposer Claire, comme François, à l'attention des jeunes d'aujourd'hui ? Le temps qui nous sépare de l'histoire de ces deux saints n'en a pas diminué leur attrait. Au contraire, ils confirment au contraire leur actualité face aux illusions et désillusions qui marquent souvent la condition actuelle des jeunes. Jamais une époque n'a autant fait rêver les jeunes, avec les mille attractions d'une vie où tout semble possible et permis. Et pourtant, combien l'insatisfaction est-elle présente, combien de fois la recherche de bonheur et de réalisation finit par prendre des routes menant vers des paradis artificiels, comme ceux de la drogue et de la sensualité effrénée ! La situation actuelle avec ses difficultés pour trouver un travail digne et former une famille unie et heureuse, ajoute aussi des nuages à l'horizon. Pourtant, aujourd'hui encore, certains jeunes ne manquent pas de répondre à l'invitation de faire confiance au Christ et d'affronter avec courage, responsabilité et espérance le chemin de la vie, faisant aussi le choix de tout laisser pour le suivre dans un service total envers lui et nos frères. L'histoire de Claire, avec celle de François, est une invitation à réfléchir sur le sens de l'existence et à chercher en Dieu le secret de la vraie joie. C'est la preuve concrète que celui qui accomplit la volonté du Seigneur et s'en remet à lui, non seulement ne perd rien, mais trouve le véritable trésor qui donne du sens à toute chose. »

    Benoît XVI, extrait de la Lettre à Mgr Sorrentino, 1er avril 2012.

    Source : NEWS.VA

    Le texte intégral de cette Lettre se trouve sur le site du Vatican, en italien.