Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) proclamé Docteur de l’Église
Saint Grégoire de Narek sera le 36e Docteur de l’Église après Sainte Hildegarde de Bingen et Saint Jean d'Avila, proclamés docteurs en 2012 par le Pape Benoît XVI.
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Saint Grégoire de Narek (v.950–1005) proclamé Docteur de l’Église
Homélie du Pape François - Texte intégral en français
« Le salut de Jésus ressuscité à ses disciples, le soir de Pâques, résonne encore en nous tous : « Paix à vous ! » (Jn 20, 19). La paix, surtout durant ces semaines, demeure comme le désir de nombreuses populations qui subissent la violence inouïe de la discrimination et de la mort, seulement parce qu’elles portent le nom de chrétiens. Notre prière se fait encore plus intense et devient un appel à l’aide au Père riche en miséricorde, afin qu’il soutienne la foi de tant de frères et sœurs qui sont dans la douleur, alors que nous demandons de convertir nos cœurs pour passer de l’indifférence à la compassion.
Saint Paul nous a rappelé que nous avons été sauvés dans le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus. Il est le Réconciliateur, qui est vivant au milieu de nous pour offrir le chemin de la réconciliation avec Dieu et entre les frères. L’Apôtre rappelle que, malgré les difficultés et les souffrances de la vie, grandit pourtant l’espérance dans le salut que l’amour du Christ a semé dans nos cœurs. La miséricorde de Dieu s’est répandue en nous, nous rendant justes, nous donnant la paix.
Une question est présente dans le cœur de beaucoup : pourquoi, aujourd’hui, un Jubilé de la Miséricorde ? Simplement parce que l’Église, en ce moment de grands changements d’époque, est appelée à offrir plus fortement les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Ce n’est pas le temps pour la distraction, mais au contraire pour rester vigilants et réveiller en nous la capacité de regarder l’essentiel. C’est le temps pour l’Église de retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confiée le jour de Pâques : être signe et instrument de la miséricorde du Père (cf. Jn 20, 21-23). C’est pour cela que l’Année Sainte devra maintenir vivant le désir de savoir accueillir les nombreux signes de la tendresse que Dieu offre au monde entier et surtout à tous ceux qui sont dans la souffrance, qui sont seuls et abandonnés, et aussi sans espérance d’être pardonnés et de se sentir aimés du Père. Une Année Sainte pour éprouver fortement en nous la joie d’avoir été retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que nous nous étions perdus. Un Jubilé pour percevoir la chaleur de son amour quand il nous charge sur ses épaules pour nous ramener à la maison du Père. Une Année pour être touchés par le Seigneur Jésus et transformés par sa miséricorde, pour devenir nous aussi témoins de miséricorde. Voilà le motif du Jubilé : parce que c’est le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour soigner les blessures, pour ne pas nous lasser de rencontrer tous ceux qui attendent de voir et de toucher de la main les signes de la proximité de Dieu, pour offrir à tous, à tous, le chemin du pardon et de la réconciliation.
Que la Mère de la Divine Miséricorde ouvre nos yeux, afin que nous comprenions l’engagement auquel nous sommes appelés ; et qu’elle nous obtienne la grâce de vivre ce Jubilé de la Miséricorde par un témoignage fidèle et fécond. »
Source : site internet du Vatican.
« L'humilité, le chemin de Jésus »
Ce dimanche matin, sur la place Saint-Pierre, le Pape François a donné le coup d’envoi de la Semaine Sainte qui commencé par une procession festive. Le Pape a refait les gestes symboliques évoquant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, accueilli par l’enthousiasme des pauvres, séduits par son humilité, sa douceur et sa miséricorde. Après la procession solennelle, il a célébré la Messe place Saint-Pierre.
« En cette Semaine, la Semaine Sainte qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus. » Car, rappelle la Pape dans son homélie, au centre de la célébration du dimanche des Rameaux « qui apparait si festive », il y a l’abaissement de Jésus - expression utilisée dans la Lettre aux Philippiens - l’humilité. « S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités ».
Pas d'humilité, sans humiliation
Mépris, tromperie, trahison, arrestation, abandon, condamnation à mort, reniement, raillerie, couronnement d’épines... François énumère les épreuves qu’endurera Jésus en cette Semaine Sainte. « Il n’existe pas d’humilité sans humiliation ». Le chemin de l’humilité est le chemin de Dieu. « il n’en existe pas d’autre ».
En parcourant jusqu’au bout cette route, le Fils de Dieu a assumé la « condition de serviteur ». Humilité veut dire service, souligne le Saint-Père. Cela veut dire « laisser la place à Dieu, se dépouiller de soi-même, “se vidant”, comme dit l’Écriture (v. 7). C’est l’humiliation la plus grande. »
Il existe une autre voie, celle de la mondanité que nous devons rejeter, car elle est « contraire au Christ ». Dans le désert, Jésus a refusé cet offre proposé par le malin, et « avec Lui, nous aussi nous pouvons vaincre cette tentation, non seulement dans les grandes occasions, mais dans les circonstances ordinaires de la vie. »
Suivre Jésus et les martyrs d'aujourd'hui
Le Pape salue l’exemple de beaucoup d’hommes et de femmes qui, « dans le silence et de façon cachée », chaque jour renoncent à eux-mêmes pour servir les autres : un parent malade, un ancien seul, une personne avec un handicap…
Il salue « l’abaissement de tous ceux qui, en raison de leur comportement fidèle à l’Évangile, sont discriminés et paient de leur personne ». Il évoque le sort de ces frères et sœurs persécutés parce que chrétiens, « les martyrs d’aujourd’hui » qui ne renient pas Jésus et supportent avec dignité des insultes et des outrages, suivant le chemin de Jésus... Une « une nuée de témoins » qu’il nous faut suivre résolument conclut le Souverain Pontife.
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en français ci-dessous.
« Espérer, c'est déjà résister au mal »
Ce samedi 21 mars en fin de matinée, le Pape François a célébré une Messe devant 60 000 personnes rassemblée place du Plébiscite à Naples, alors que des milliers d’autres suivaient la célébration retransmise sur des écrans géants disposés dans les rues adjacentes, pavoisées de portraits du Pape et drapeaux du Vatican. Lors de son homélie, le Pape s'est appuyée sur l'Évangile du jour, tiré du chapitre 7 de Saint-Jean, pour lancer un appel vigoureux au peuple napolitain.
« L’Évangile que nous avons écouté nous présente une scène qui se tient au temple de Jérusalem, lors de la fête juive des tabernacles, après que Jésus aie proclamé une grande prophétie, se révélant comme source d’eau vive, c’est-à-dire, l’Esprit Saint. Alors les gens, très impressionnés, commencent à discuter avec lui. Certains sont enthousiastes et disent qu’il est vraiment le prophète. D’autres disent carrément "Il est le Christ", mais d'autres s'opposent, en disant que le Messie ne peut venir de Galilée, mais de la souche de David, et ainsi, sans le savoir confirment l'identité de Jésus. »
« Aujourd’hui aussi, des gens discutent avec Jésus, a remarqué le Saint-Père. La Parole du Seigneur, hier comme aujourd'hui, provoque toujours une division entre ceux qui l'accueillent et ceux qui le refusent. Parfois, une contradiction intérieure se fait sentir aussi dans notre cœur. Ceci arrive quand nous trouvons que c'est trop difficile d'observer ses paroles. Mais je suis venu aujourd'hui à Naples pour proclamer avec vous : "Jésus est le Seigneur" » - une parole que le Pape a fait répéter à la foule. « Jésus, lui seul, a les paroles de miséricorde qui peuvent guérir les blessures de notre cœur. La parole du Christ est puissante : elle n'a pas la puissance du monde, mais celle de Dieu, qui est forte dans l'humilité, aussi dans la faiblesse. Sa puissance est celle de l'amour : voila la puissance de la Parole de Dieu ! »
Seul le pardon permet de sortir de la violence
« Un amour qui ne connait pas de limites, un amour qui nous fait aimer les autres avant nous-mêmes. La parole de Jésus, le saint Évangile, nous enseigne que les vrais bienheureux sont les pauvres en esprit, les non-violents, les doux, les acteurs de paix et de justice. Ceci est la force qui change le monde ! Il n'y a pas d'autre chemin pour changer le monde », s'est exclamé le Pape François.
« La parole du Christ veut rejoindre tout le monde, en particulier ceux qui vivent dans les périphéries de l'existence, pour qu'ils trouvent en Lui le centre de leur vie et la source de leur espérance. Et nous, qui avons reçu la grâce de recevoir cette Parole de Vie, nous sommes appelés à sortir de nos clôtures, et à porter à tous la miséricorde, la tendresse, l'amitié de Dieu ! C'est un travail qui nous touche, particulièrement les prêtres : porter la miséricorde, le pardon, la joie, dans les sacrements, et dans l'écoute ! Que le Peuple de Dieu puisse trouver chez vous des hommes miséricordieux ! » Un appel du Pape François en pleine cohérence avec son annonce récente de l'organisation d'une Année Sainte de la Miséricorde, qui débutera le 8 décembre prochain à Rome.
« Toutes les paroisses et toutes les réalités ecclésiales doivent devenir des sanctuaires pour qui cherche Dieu, et une maison accueillante pour les pauvres, les personnes âgées et ceux qui se trouvent dans le besoin. Aller et accueillir : c'est comme ça que bat le cœur de l’Église Mère, et de tous ses enfants, a insisté François. Accueille, va, avance, cherche ! Porte de l'amour, de la miséricorde, de la tendresse ! Quand les cœurs s'ouvrent à l’Évangile, le monde commence à changer et l'humanité ressuscite ! Si nous accueillons et vivons chaque jour la Parole de Jésus, nous ressuscitons avec Lui », a insisté le Pape à deux semaines de Pâques, en s'appuyant sur la devise inscrite sur cette place du Plébiscite : : "laissez la place à l'espérance".
La jeunesse doit résister à la tentation de l'argent facile
« Je le dis à tous, en particulier à vous, les jeunes : ouvrez-vous à la puissance de Jésus ressuscité, et vous porterez des fruits de vie nouvelle dans cette ville : fruits de partage, de réconciliation, de service, de fraternité. Laissez-vous envelopper, embrasser par la miséricorde que Dieu seul peut nous donner. Ne vous laissez pas voler l'espérance ! Ne cédez pas aux flatteries de gains faciles ou de revenus malhonnêtes, a-t-il lancé dans cette ville gangrénée par la mafia. Réagissez avec fermeté aux organisations qui abusent et qui corrompent les jeunes, les pauvres et les plus faibles, avec le commerce cynique de la drogue et les autres crimes. Ceci est le pain pour aujourd'hui, mais la famine pour demain ! Ne faites pas que votre jeunesse soit exploitée par la corruption ! Que la corruption et la délinquance ne défigurent pas le visage de votre belle ville ! »
Comme il l'avait fait il y a un an jour pour jour, lors d'une veillée anti-mafia organisée dans une église romaine, le Pape s'est adressé directement aux mafieux. « Aux criminels et à tous leurs complices, l'Église redit : convertissez-vous à l'amour et à la justice ! Laissez-vous trouver par la miséricorde de Dieu ! Je vous le dis en tant que frère : soyez conscients que Dieu vous cherche ! Avec la grâce de Dieu, qui pardonne tout, il est possible de revenir à vie honnête. Les larmes des mères napolitaines vous le demandent aussi, mêlées à celles de Marie, la Mère céleste invoquée à Piedigrotta et dans tant d'églises de Naples. Que ces larmes brisent la dureté des cœurs et reconduisent tous sur la voie du bien. »
Le printemps, un temps de renouveau
« Aujourd’hui c’est le premier jour du printemps, a improvisé le Saint-Père. C’est un temps d’espérance, de délivrance. C'est mon vœu et ma prière pour votre ville qui porte en elle tant de potentialités spirituelles, culturelles et humaines, et surtout tant de capacité d'aimer, a-t-il insisté. Les autorités, les institutions, les différentes réalités sociales et les citoyens, tous ensemble, peuvent construire un futur meilleur. Et le futur de Naples n'est pas de se replier sur elle-même, mais de s'ouvrir avec confiance au monde. Cette ville peut trouver dans la miséricorde du Christ, qui renouvelle toute chose, la force pour avancer avec espérance. Espérer, c'est déjà résister au mal. Espérer, c'est regarder le monde avec le regard et le Cœur de Dieu. »
« Dieu vit à Naples ! » s'est exclamé le Pape François, après avoir demandé à la foule de crier par trois fois « Jésus est le Seigneur ». « Que sa grâce et sa bénédiction soutiennent votre chemin dans la foi, la charité et l'espérance, et vos projets de rédemption morale et sociale. Que la Vierge vous accompagne » a-t-il conclu en dialecte napolitain, sous les applaudissements d'une foule visiblement émue.
Les remerciements de l'archevêque de Naples
Prenant la parole à la fin de la Messe, le cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, a sévèrement dénoncé les dégâts provoqués par l’affairisme criminel qui a défiguré le milieu naturel, « répandant le poison et la mort » : une allusion au désastre écologique de la « Terre des feux » des terrains agricoles situés entre Naples et Caserte où la mafia locale a brulé pendant des années des déchets le plus souvent toxiques.
« L’histoire de cette ville, belle, amère et tourmentée, réclame justice mais aussi miséricorde, a lancé le cardinal Sepe. A Naples, le mal est une mauvaise herbe difficile à extirper. Le bien qui existe, et même en abondance, est occulté par la violence, les brimades, les offenses, l’abandon. Un nuage toxique pèse sur l’existence quotidienne des napolitains et les jeunes en sont la proie. »
L’archevêque de Naples a accusé ouvertement le crime organisé de vouloir élargir et diversifier son champ d’action. Mais il a également déploré « le chômage, la ruine des petits commerces, la lutte pour la survie menée par les anciens et nouveaux pauvres, et par les immigrés qui sont arrivés de loin, à la recherche d’un gagne-pain, mais aussi de justice et d’espérance. L’Église a choisi de se salir les mains, de descendre dans les rues et dans les places, sans pour autant devenir une ONG. Elle s’efforce d’agir au niveau de l’éducation et de la culture, d’exhorter la population à ne pas se résigner et à garder sa dignité. Vous avez un cœur napolitain, a-t-il lancé en conclusion à l’adresse du Pape François. Ne permettez pas qu’on vous le vole. »
Avant la Messe, le Pape François avait salué les représentants de l’Église catholique et des autres Églises présentes à Rome, ainsi que la famille Cuomo, une famille napolitaine connue pour avoir donné deux gouverneurs à l’État de New York, un territoire américain marqué historiquement par une forte immigration italienne.
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.
après la procession pénitentielle partie de l'église Saint Anselme
Alors que plus d'un milliard de catholiques sont entrés ce mercredi dans le temps du Carême, à Rome, le Pape François a présidé la célébration du Mercredi des Cendres en la basilique Sainte-Sabine, après avoir participé à une procession à pied depuis la basilique Saint-Anselme. Dans son homélie, il a insisté sur l’importance de se laisser réconcilier avec Dieu en lui demandant « le don des larmes ».
C’est en revenant sur ce cri du cœur du prophète Joël, « Revenez à moi de tout votre cœur ! », présent dans la liturgie de ce jour, que le Pape François s’est appliqué à montrer que le Carême ne doit pas appréhendé avec formalisme mais avec sincérité. « Revenir au Seigneur avec tout son cœur signifie entreprendre le chemin d’une conversion qui ne soit pas superficielle et transitoire, mais un itinéraire spirituel qui concerne le cœur, le lieu le plus intime de notre personne. »
Le Pape a alors appelé à lâcher prise, en laissant une place à l'émotion et aux larmes. « Cela nous fera du bien de demander le don des larmes, afin de rendre notre prière et notre chemin de conversion toujours plus authentique et sans hypocrisie. Cela nous fera du bien de nous poser cette question : est-ce que je pleure ? Est-ce que les évêques pleurent, est-ce que les cardinaux pleurent, est-ce que le pape pleure, est-ce que les prêtres pleurent, est-ce que les consacrés pleurent, est-ce que les larmes sont dans nos prières ? » s’est exclamé François, sortant de son texte, comme souvent, pour se mettre lui-même au même niveau de proximité avec Dieu que tous les autres fidèles. « Les larmes du cœur, c’est ce qui distingue le fait extérieur des faits intérieurs. Vous savez que les hypocrites ne savent pas pleurer. Ils ont oublié comment pleurer, ils ne demandent pas le don des larmes. »
Le Pape a rappelé la colère de Jésus face aux personnes hypocrites qui se donnent en spectacle. « Soyez attentifs à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes pour être admirés d'eux. Quand tu fais l'aumône, ne sonne pas la trompette devant toi, comme le font les hypocrites. Quand vous priez, ne soyez pas similaires aux hypocrites, qui aiment prier en se tenant droit, pour être vus de la population. Et quand vous jeûnez, ne devenez pas mélancoliques comme les hypocrites. » (Mt 6) Et le Pape a rappelé la nature pécheresse de tout être humain : « Quand s'accomplit quelque chose de bien, presque instinctivement naît en nous le désir d'être estimés et admirés pour cette bonne action, pour en recevoir une satisfaction. »
En évoquant l’exhortation de Jésus, « convertissez-vous et croyez en l’Évangile », prononcée lors de l’imposition des Cendres, le Saint-Père a rappelé que l’invitation à la conversion est « une invitation à revenir, comme pour le fils prodigue, entre les bras de Dieu, un Père tendre et miséricordieux, et à se confier à lui. »
« Le Seigneur ne se fatigue jamais d'avoir miséricorde de nous, et veut nous offrir encore un fois son pardon - nous en avons tous besoin, en nous invitant à nous tourner à Lui avec un cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie » a répété le Pape, qui a repris les propos tenus par Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens : « Nous vous supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ». Il a redit que cette invitation concerne tous les chrétiens, au Vatican comme partout dans le monde : « Nous sommes des créatures pécheresses, toujours en besoin de conversion, alors, s’il-vous plaît, arrêtons-nous un peu, et réconcilions-nous avec Dieu. »
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
Présentation du Seigneur - XIXe Journée mondiale de la vie consacrée
en présence des membres des Instituts de Vie Consacrée et des Sociétés de Vie apostolique
Livret de la célébration
Le Pape François a présidé ce lundi à 17h30 la Messe dans la basilique Saint-Pierre, célébration ouverte par la bénédiction des cierges, et une procession de cinquante religieux, parmi lesquels des religieuses engagées dans la lutte contre la traite des personnes et des sœurs qui œuvrent auprès des migrants ou des prisonniers.
Au cours de son homélie, le Pape est revenu sur la Présentation de Jésus au temple, dont la liturgie fait mémoire ce 2 février. « Devant nous se tient l'icône de Marie qui chemine avec l'Enfant-Jésus dans les bras », a-t-il souligné, expliquant que « le bras de Marie était comme l'escalier dans lequel le Fils de Dieu descendait vers nous ». Le Pape a ainsi développé la dynamique de Jésus, celui qui est descendu vers les hommes pour ensuite monter vers le Père. De ce double mouvement nous pouvons tirer des enseignements pour la vie consacrée a t-il souligné.
« Jésus a emprunté le même chemin que nous pour nous indiquer le "chemin nouveau et vivant" (Lettre aux Hébreux) qui est lui-même, et pour nous, consacrés, il s'agit de l'unique chemin que concrètement et sans alternative nous devons parcourir avec joie et espérance ». Pour un religieux, progresser sur ce chemin signifie s'abaisser dans le service, « c'est à dire faire le même chemin que Jésus » a expliqué le Saint-Père, soulignant aussi que derrière la "règle" que suit toute personne consacrée, subsiste la "règle véritable" qui est celle de l’Évangile.
Lors de la présentation de Jésus au temple, a poursuivi François, les figures de Siméon et d'Anne, qui accueillent Jésus, sont des personnes dociles à l'Esprit Saint, une incarnation de la sagesse. Cette sagesse est aussi l'une des vertus de la personne consacrée. Marie et Joseph suivent la loi du Seigneur sur la voie de l'obéissance, tandis que Siméon et Anne voient dans l'Enfant -Jésus l'accomplissement de la loi et des promesses de Dieu. Ils sont « capables de se réjouir ». Mais cette sagesse est parfois donnée aussi aux plus jeunes, a relevé le Pape, à condition qu'ils soient disponibles à parcourir la voie de l'obéissance à l'Esprit.
Le Saint-Père a ainsi plaidé pour un renouvellement et une nouvelle vigueur de la vie consacrée, à travers un « grand amour de la règle », mais aussi à travers la « capacité de contempler et d'écouter les plus âgés de la congrégation ». Cette vie consacrée ne doit être ni "light" ni "désincarnée". « Guidons le peuple à Jésus comme nous nous laissons guider par Lui, a conclu le Pape, voilà ce que nous devons être : des guides accompagnés ».
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie traduit en français ci-dessous.
Voici les cérémonies que présidera le Pape François en février, mars et avril :
FÉVRIER
Lundi 2 : Fête de la Présentation et Journée mondiale de la vie consacrée
17h30, Basilique vaticane, Messe pour les religieux et consacrés.
Dimanche 8 :
16h00, visite à la paroisse St Michel Archange à Pietralata.
Samedi 14 :
11h00, Basilique vaticane, Consistoire ordinaire public pour la création de Cardinaux et certaines causes de canonisation.
Dimanche 15 :
10h00, Basilique vaticane, Messe concélébrée avec les nouveaux Cardinaux.
Mercredi 18 : Cendres
16h30, Basilique St Anselme, station pénitentielle
17h00, Basilique Ste Sabine, Messe avec imposition des cendres.
Dimanche 22 : 1er dimanche de Carême
Début de la retraite de Carême de la Curie Romaine à Ariccia.
Vendredi 27 :
Conclusion des exercices spirituels à Ariccia.
MARS
Dimanche 8 : 3ème dimanche de Carême
16h00, visite à la paroisse romaine Sainte Marie Mère du Rédempteur.
Vendredi 13 :
17h00, Basilique vaticane, liturgie pénitentielle.
Samedi 21 :
Visite pastorale à Naples et Pompei (Italie).
Dimanche 29 : Rameaux
09h30, Place St Pierre, bénédiction des rameaux, procession et Sainte Messe.
AVRIL
Jeudi 2 : Jeudi Saint
09h30, Basilique vaticane, Messe chrismale.
Vendredi 3 : Vendredi Saint
17h00, Basilique vaticane, célébration de la Passion.
21h15, Colisée, Via Crucis.
Samedi 4 : Samedi Saint
20h30, Basilique vaticane, Veillée pascale.
Dimanche 5 : Pâques
10h15, Place St Pierre, Messe de Pâques et bénédiction Urbi et Orbi.
Dimanche 12 : Divine Miséricorde
10h00, Basilique vaticane, Messe pour les fidèles de rite arménien.
Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.1.15).
en conclusion de la Semaine de Prière pour l'unité des chrétiens
par le Pape François, en la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
avec le rite du baptême des enfants
en la Chapelle Sixtine
Dans la célèbre chapelle Sixtine, où les Cardinaux réunis en conclave élisent le nouveau Pape, le Saint-Père a baptisé 33 nouveaux enfants en ce dimanche du Baptême de Jésus : vingt filles, dont deux jumelles, et treize garçons. Ces baptêmes sont une tradition au Vatican et sont destinés généralement aux enfants des employés locaux. Le Pape François a célébré la messe à l’autel situé sous le Jugement dernier de Michel-Ange, dos aux fidèles selon la Tradition de l’Église. Comme son prédécesseur Benoît XVI, il a préféré renoncer à l’autel mobile utilisé par Jean-Paul II. « On ne peut pas être chrétien en dehors de l’Église », a-t-il réaffirmé dans son homélie, « on ne peut pas suivre Jésus Christ sans l’Église » (…) « le baptême nous introduit dans le Corps de l’Église ». Le Pape François a rappelé que la foi de l’Église est transmise de génération en génération. Les parents doivent l’expliquer à leurs enfants.
Il a par ailleurs exhorté les fidèles à prier le Saint-Esprit, tous les jours, « on ne le fait pas assez ». Il leur a proposé une prière toute simple, leur demandant de la répéter avec lui : « Viens Saint-Esprit, emplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ». Autre recommandation adressée aux parents, parrains et marraines, grands-parents et oncles des nouveaux-baptisés : lire l’Évangile, porter toujours un exemplaire de poche avec soi, donner l’exemple aux enfants. La Parole de Dieu est la nourriture de l’esprit.
Et comme il l’avait déjà fait l’année dernière à la même occasion, le Pape François a encouragé les mamans à ne pas avoir peur d’allaiter leurs nouveau-nés pendant la célébration. Enfin, il a souhaité que l’on prie pour les nombreuses mères qui n’ont pas de quoi nourrir leurs enfants. Le Souverain Pontife a concélébré la messe avec le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gaenswein, avec l’Aumônier pontifical, Mgr Konrad Krajewski ainsi qu’avec le président de l’Académie ecclésiastique et le secrétaire général du Gouvernorat.
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.
pour la fête de Notre-Dame de Guadalupe
La célébration, aux couleurs de l'Amérique Latine, était accompagnée des chants de la « Misa Criolla » d’Ariel Ramírez, dont le fils, Facundo Ramírez, dirigeait l’exécution avec son groupe musical argentin, accompagné de la chanteuse argentine Patricia Sosa, et avec la collaboration du Coro romano Musica Nuova.
Lundi prochain, 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception, le Pape François se rendra Place d’Espagne, accueilli dès son arrivée par le Cardinal Vicaire Agostino Vallini, et par le Maire de Rome Ignazio Marino. Il confiera à la Vierge Marie, comme chaque année, la ville de Rome, l’Église et toute l’humanité. Le Pape arrivera à 16h00, priera au pied de la colonne qui porte la statue (photo ci-dessus) et déposera un bouquet de fleurs.
Source : Radio Vatican.
en suffrage des Cardinaux et Evêques défunts au cours de l'année
Hier dimanche 2 novembre, le Pape François n’a pas célébré de Messe publique mais il est allé se recueillir en privé sur les tombes de ses prédécesseurs, dans la crypte de la basilique vaticane. Ce lundi matin, c’est avec les cardinaux résidant à Rome qu’il a présidé, en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle Messe de suffrage pour les cardinaux et évêques décédés dans l’année. Lors de son homélie, François a insisté sur la Résurrection de Jésus, qui fonde la foi des chrétiens.
« Si Jésus-Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide et inconsistante. Mais puisqu’Il est ressuscité, alors notre foi est pleine de vérité et de vie éternelle. » C’est en s’appuyant sur Saint-Paul que le Pape François a répété ce qui fait le cœur de la foi chrétienne : la conviction que la mort n’a pas le dernier mot et que chacun suit le Christ dans sa résurrection.
« L’Évangile que nous avons écouté, qui unit, selon la rédaction de Marc, le récit de la mort de Jésus et celui de la tombe vide, représente le point culminant de tout le chemin, insiste François : c’est l’avènement de la Résurrection qui répond à la longue recherche du Peuple de Dieu, à la recherche de chaque homme et de l’humanité entière. Chacun de nous est invité à entrer dans cet évènement. »
Mais suivre le Christ implique donc le suivre dans la mort aussi, dans la souffrance, dans le dernier souffle, dans le silence, des étapes qui prennent sens au regard de la Résurrection. Et comme il le fait souvent, le Pape a demandé à chacun de se situer personnellement face à Jésus dans sa Passion : « Nous sommes appelés à être devant la Croix de Jésus, comme Marie, comme les femmes, comme le centurion, à écouter le cri de Jésus. Et sa respiration ultime, et enfin le silence, ce silence qui se prolonge pour tout le Samedi Saint. Et ensuite nous sommes appelés à aller à la tombe, pour voir que la grande pierre a été renversée, pour écouter l’annonce. « Il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16,6). Là est la réponse. Là est le fondement, le roc. Pas dans des discours persuasifs de sagesse, mais dans la parole vivante de la Croix et de la Résurrection de Jésus. »
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.
Place Saint-Pierre à 10h30
Le Pape François a présidé dimanche matin une messe solennelle sur le parvis de la basilique Saint-Pierre pour la clôture de l’Assemblée extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, et la béatification du Pape Paul VI. Une célébration en présence du Pape émérite Benoît XVI que le Saint-Père a chaleureusement salué à son arrivée, déclenchant les applaudissements. 70.000 fidèles étaient rassemblés Place Saint-Pierre et Via della Conciliazione, sous un soleil radieux.
Après le rite de béatification, le Pape François, dans son homélie, a une nouvelle fois évoqué « les surprises de Dieu » s’attardant sur l’Évangile du jour, sur cette « célèbre » phrase « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Dieu n’a pas peur de la nouveauté a affirmé le Saint-Père. « C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. (…) « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix ».
L’Église appelée à soigner les blessures et à rallumer l’espérance
Le Pape François est alors revenu sur la tenue ces jours-ci au Vatican de l’Assemblée extraordinaire sur la Famille, rappelant que "Synode" « signifie « marcher ensemble ». « Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance ».
Le Saint-Père a décrit un travail généreux « avec vraie liberté et une humble créativité ». « Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance », a-t-il souligné, évoquant le prochain Synode Ordinaire des Évêques qui se tiendra en octobre 2015.
Paul VI, « un courageux chrétien » qui, parfois dans la solitude, guida l’Église
La seconde partie de l’homélie était consacrée au Pape Paul VI qui, a précisé le Pape François, a institué le Synode des évêques. Un Pape humble « qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur ».
« Le grand timonier du Concile » a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie au Christ, « en aimant » et « en guidant » l’Église. « À ce grand Pape, ce courageux chrétien, cet apôtre infatigable, a affirmé le Saint-Père sous les applaudissements, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église ! ».
Source : Radio Vatican.
Homélie du Pape (texte intégral) :
Nous venons d’entendre une des phrases les plus célèbres de tout l’Évangile : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21).
À la provocation des pharisiens qui, pour ainsi dire, voulaient lui faire passer l’examen de religion et le prendre en défaut, Jésus répond avec cette phrase ironique et géniale. C’est une réponse à effet que le Seigneur livre à tous ceux qui se posent des problèmes de conscience, surtout quand entrent en jeu leurs intérêts, leurs richesses, leur prestige, leur pouvoir et leur réputation. Et cela arrive de tout temps, depuis toujours.
L’accent de Jésus retombe sûrement sur la seconde partie de la phrase : "Et (rendez) à Dieu ce qui est à Dieu". Cela signifie reconnaître et professer – face à n’importe quel type de pouvoir – que seul Dieu est le Seigneur de l’homme, et qu’il n’y en a pas d’autre. C’est la nouveauté éternelle à découvrir chaque jour, en vainquant la peur que nous éprouvons souvent devant les surprises de Dieu.
Lui n’a pas peur de la nouveauté ! C’est pourquoi, il nous surprend continuellement, nous ouvrant et nous conduisant par des chemins imprévus. Il nous renouvelle, c’est-à-dire qu’il nous fait "nouveaux", continuellement. Un chrétien qui vit l’Évangile est "la nouveauté de Dieu" dans l’Église et dans le monde. Et Dieu aime beaucoup cette "nouveauté" !
« Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », signifie s’ouvrir à sa volonté, lui consacrer notre vie et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix.
Là se trouve notre force véritable, le ferment qui la fait lever et le sel qui donne saveur à chaque effort humain contre le pessimisme dominant que nous propose le monde. Là se trouve notre espérance parce que l’espérance en Dieu n’est donc pas une fuite de la réalité, elle n’est pas un alibi : c’est rendre à Dieu d’une manière active ce qui lui appartient. C’est pour cela que le chrétien regarde la réalité future, celle de Dieu, pour vivre pleinement la vie – les pieds bien plantés sur la terre – et répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis.
Nous l’avons vu ces jours-ci durant le Synode extraordinaire des Évêques – "Synode" signifie « marcher ensemble ». Et en effet, pasteurs et laïcs de chaque partie du monde ont apporté ici à Rome la voix de leurs Églises particulières pour aider les familles d’aujourd’hui à marcher sur la route de l’Évangile, le regard fixé sur Jésus. Ce fut une grande expérience dans laquelle nous avons vécu la synodalité et la collégialité, et nous avons senti la force de l’Esprit Saint qui guide et renouvelle toujours l’Église appelée, sans délai, à prendre soin des blessures qui saignent et à rallumer l’espérance pour beaucoup de gens sans espérance.
Pour le don de ce Synode et pour l’esprit constructif offert par tous, avec l’apôtre Paul : « À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous, en faisant mémoire de vous dans nos prières » (1 Th 1, 2). Et que l’Esprit Saint qui, en ces jours laborieux nous a donné de travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité, accompagne encore la marche qui, dans les Églises de toute la terre, nous prépare au prochain Synode Ordinaire des Évêques d’octobre 2015. Nous avons semé et nous continuerons à semer avec patience et persévérance, dans la certitude que c’est le Seigneur qui fait croître tout ce que nous avons semé (cf. 1 Co 3, 6).
En ce jour de la béatification du Pape Paul VI, me reviennent à l’esprit ses paroles, par lesquelles il a institué le Synode des Évêques : « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d’adapter les orientations et les méthodes … aux besoins croissants de notre époque et à l’évolution de la société » (Lett. ap. Motu proprio Apostolica sollicitudo).
À l’égard de ce grand Pape, de ce courageux chrétien, de cet apôtre infatigable, nous ne pouvons dire aujourd’hui devant Dieu qu’une parole aussi simple que sincère et importante : merci ! Merci à notre cher et bien-aimé Pape Paul VI ! Merci pour ton témoignage humble et prophétique d’amour du Christ et de son Église !
Dans son journal personnel, le grand timonier du Concile, au lendemain de la clôture des Assises conciliaires, a noté : « Peut-être n’est-ce pas tant en raison d’une aptitude quelconque ou afin que je gouverne et que je sauve l’Église de ses difficultés actuelles, que le Seigneur m’a appelé et me garde à ce service, mais pour que je souffre pour l’Église, et qu’il soit clair que c’est Lui, et non un autre, qui la guide et qui la sauve » (P. Macchi, Paul VI à travers son enseignement, de Guibert 2005, p. 105). Dans cette humilité resplendit la grandeur du Bienheureux Paul VI qui, alors que se profilait une société sécularisée et hostile, a su conduire avec une sagesse clairvoyante – et parfois dans la solitude – le gouvernail de la barque de Pierre sans jamais perdre la joie ni la confiance dans le Seigneur.
Paul VI a vraiment su “rendre à Dieu ce qui est à Dieu” en consacrant sa vie tout entière à « l’engagement sacré, solennel et très grave : celui de continuer dans le temps et d’étendre sur la terre la mission du Christ » (Homélie pour le rite du couronnement, Documentation catholique n. 1404 [1963], col. 932), en aimant l’Église et en la guidant pour qu’elle soit « en même temps mère aimante de tous les hommes et dispensatrice du salut » (Lett. ap. Ecclesiam Suam, Prologue).
Source : Site internet du Vatican.
Angélus
Lors de la prière de l’Angélus, le Pape François a salué tous les pèlerins présents Place Saint-Pierre et en particulier ceux des diocèses de Brescia, Milan et Rome, « liés de façon significative à la vie et au ministère du Pape Montini ». Le Saint-Père les a exhorté « à suivre fidèlement les enseignements et l’exemple du nouveau bienheureux ».
Il a ardemment soutenu « la mission ad gentes » a indiqué le Pape, « comme en témoigne surtout son Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi avec laquelle il entendait réveiller l’élan et l’engagement pour la mission de l’Église ».
« Il est significatif de considérer cet aspect du pontificat de Paul VI, justement aujourd’hui où l’on célèbre la Journée missionnaire mondiale » ajouté le Saint-Père avant de souligner « la dévotion mariale du Bienheureux Paul VI ».
« Le peuple chrétien sera toujours reconnaissant à ce pontife pour son Exhortation apostolique Marialis Cultus et pour avoir proclamé Marie « Mère de l’Église » à l’occasion de la clôture de la troisième session du Concile Vatican II ».
Source : Radio Vatican.
Texte original en italien sur le site internet du Vatican.
A 10h00, pour la canonisation équipollente du St François de Laval (1623-1708, évêque de Québec) et Ste Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672, missionnaire au Canada)
avec les évêques et prêtres de l'Archidiocèse du Québec
Livret de la célébration
« Que le Québec redevienne cette source de bons et saints missionnaires ! » : c’est l’exhortation lancée par le Pape François lors de la messe de remerciement pour la canonisation des deux saints franco-canadiens, François de Laval et Marie de l’Incarnation Guyart Martin.
Dans la basilique Saint-Pierre, aux côtés du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et Primat de l’Église au Canada, et du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et en présence des pèlerins qui se sont rendus sur les terres des deux saints en France cette semaine et de deux délégations venues du Québec et des diocèses d’origine de François de Laval et de Marie Guyart Martin, le Pape est revenu dans son homélie sur le rôle des missionnaires : « ils ont eu le courage, avec cette force de Dieu, de sortir sur les routes du monde avec la confiance dans le Seigneur qui appelle. La vie d’un missionnaire et d’une missionnaire est ainsi, pour finir ensuite loin de chez soi, loin de sa propre patrie, tant de fois tués, assassinés, comme ce fut le cas ces derniers jours pour tant de nos frères et de nos sœurs. »
Le Pape a rendu hommage à ces deux saints, considérés comme les fondateurs de l’Église catholique au Québec, au temps de la colonisation de la Nouvelle-France, au XVIIe siècle. Et si le Pape a évoqué leurs actions, c’est pour mieux rappeler aux Canadiens d’aujourd’hui leur devoir. « Que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux saints qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, depuis le ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires. »
Une invitation claire à retourner aux sources de la foi pour une province où l’Église a toujours été historiquement importante mais où la pratique religieuse est en baisse.
A l’issue de la messe, le cardinal Lacroix, dans son message de remerciement, s’est fait l’écho des paroles du Pape : « avec vous, nous croyons que « l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii gaudium, No. 1). Saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation en sont des témoins éloquents. Que Dieu fasse de nous les saints et les saintes du troisième millénaire, les missionnaires et les évangélisateurs qui témoignent par leur vie et proclament avec fierté la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile. »
C’est là le défi que le Pape a demandé aux Québécois de relever pour se montrer à la hauteur des deux nouveaux saints.
Source : Radio Vatican.
Homélie du Pape François, texte intégral
« Nous avons écouté la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages… » (Is 25, 8). Ces paroles, pleines de l’espérance de Dieu, indiquent le but, montrent l’avenir vers lequel nous sommes en chemin. Sur cette route, les saints nous précèdent et nous guident. Ces paroles esquissent aussi la vocation des hommes et des femmes missionnaires.
Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit Saint, ont le courage de vivre l’Évangile. Et aussi cet Évangile que nous venons d’entendre : « Allez donc aux croisées des chemins » - dit le roi à ses serviteurs (Mt 22, 9). Et les serviteurs sortirent et rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, « les mauvais comme les bons », pour les conduire au banquet des noces du roi (cf. v. 10).
Les missionnaires ont accueilli cet appel : ils sont sortis pour appeler tous les gens, aux carrefours du monde ; et ainsi ils ont fait beaucoup de bien à l’Église, parce que si l’Église s’arrête et se ferme, elle tombe malade, on peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain.
Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Christ crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme saint Paul, ils se sont faits tout à tous ; ils ont su vivre dans la pauvreté et dans l’abondance, être rassasiés et souffrir de la faim ; ils pouvaient tout en celui qui leur donnait la force (cf. Ph 4, 12-13). Avec cette force de Dieu, ils ont eu le courage de “sortir” sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. Ainsi est la vie d’un missionnaire, d’une missionnaire… pour finir ensuite loin de chez soi, de son propre pays ; bien des fois tués, assassinés ! Comme c’est arrivé ces jours-ci pour tant de nos frères et de nos sœurs.
La mission évangélisatrice de l’Église est essentiellement annonce de l’amour, de la miséricorde et du pardon de Dieu, révélés aux hommes dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Les missionnaires ont servi la mission de l’Église, en rompant le pain de la Parole aux plus petits et aux plus éloignés et en portant à tous le don de l’amour inépuisable, qui jaillit du cœur même du Sauveur.
C’est ainsi que furent saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation. Je voudrais vous laisser en ce jour, chers pèlerins canadiens, deux conseils : ils sont tirés de la Lettre aux Hébreux, et en pensant aux missionnaires ils feront beaucoup de bien à vos communautés.
Le premier est celui-ci : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi » (13, 7). La mémoire des missionnaires nous soutient au moment où nous faisons l’expérience de la rareté des ouvriers de l’Évangile. Leur exemple nous attire, nous pousse à imiter leur foi. Ce sont des témoignages féconds qui engendrent la vie !
Le second est celui-ci : « Souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat des souffrances… Ne perdez pas votre assurance ; grâce à elle, vous serez largement récompensés. Car l’endurance vous est nécessaire… » (10, 32.35-36). Rendre hommage à qui a souffert pour nous apporter l’Évangile signifie livrer nous aussi la bonne bataille de la foi, avec humilité, douceur et miséricorde, dans la vie de chaque jour. Et cela porte du fruit.
Mémoire de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui ont fondé notre Église. Église féconde que celle du Québec ! Féconde de nombreux missionnaires qui sont allés partout. Le monde a été rempli de missionnaires canadiens comme ces deux-ci. Maintenant un conseil : que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Peut-être – ou plutôt non, sans peut-être ! – le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux-ci qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, du ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires.
En cela se trouve la joie et le mot d’ordre de votre pèlerinage : faire mémoire des témoins, des missionnaires de la foi dans votre terre. Cette mémoire nous soutient toujours sur le chemin vers l’avenir, vers le but, quand « le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages … ».
« Exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés » (Is 25, 9). »
Source : site internet du Vatican.
Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.
Coup d’envoi de l’assemblée extraordinaire des évêques sur la famille, lors de la Messe solennelle présidée par le Pape François ce matin en la basilique St Pierre, et en présence des pères synodaux, venus du monde entier. Une Messe concélébrée par les trois présidents du Synode, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Tagle, et le cardinal archevêque d'Aparecida, Mgr Damasceno Assis ; ainsi que par le cardinal archevêque de Budapest, Mgr Peter Erdö, l'archevêque de Chieti-Vasto et secrétaire spécial de ce Synode, Mgr Bruno Forte, et le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri.
Prenant appui sur les lectures du jour (première lecture et Évangile), qui utilisent l’image de la vigne du Seigneur, François a rappelé aux père synodaux la mission première du Synode : « mieux garder la vigne du Seigneur », qui demande beaucoup de soin, et non « discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Dans ce cas précis, affirme encore le Pape, « le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité ».
« Nous sommes tous pécheurs », observe le Saint-Père, aussi la tentation de s’emparer de la vigne peut-elle se manifester, « à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains ». Nous risquons ainsi de « décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». Et le Pape d’élever une prière : « Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ».
Au début de la célébration, le Pape a encensé les reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et celles de leur fille Sainte-Thérèse de L'Enfant-Jésus, qui seront exposées dans la chapelle de la Salle du Synode, tout au long de ces deux semaines de travaux.
Texte intégral de l'homélie
« Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !
Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.
Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris » (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.
Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.
Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.
La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).
Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.
Nous sommes tous pécheurs et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.
Frères Synodaux, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », (cf. Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43) »
Sources : Radio Vatican et site internet du Vatican.
« Adorer le Dieu de Jésus Christ, qui s'est fait pain rompu par amour, est le remède le plus valable et radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui. S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu'en lui nous savons et nous croyons qu'est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l'a tant aimé au point de lui donner son Fils unique (cf. Jn 3, 16). Nous nous prosternons devant un Dieu qui s'est d'abord penché vers l'homme, comme un Bon Samaritain, pour le secourir et lui redonner vie, et il s'est agenouillé devant nous pour laver nos pieds sales. Adorer le Corps du Christ veut dire croire que là, dans ce morceau de pain, se trouve réellement le Christ, qui donne son vrai sens à la vie, à l'univers immense comme à la plus petite créature, à toute l'histoire humaine comme à l'existence la plus courte. L'adoration est une prière qui prolonge la célébration et la communion eucharistique et dans laquelle l'âme continue à se nourrir : elle se nourrit d'amour, de vérité, de paix ; elle se nourrit d'espérance, parce que Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme. »
Benoît XVI, extrait de l'homélie de la Fête Dieu, 22 mai 2008.
À l'occasion du bicentenaire du rétablissement de la Compagnie de Jésus par Pie VII (1814), le Pape François célèbre ce samedi soir l'office des Vêpres et le Te Deum à l'église romaine du Gesù (à 17h00).
Vous pourrez suivre la célébration en direct avec commentaires en français, à partir de 16h50, sur le player vidéo de Radio Vatican à l’adresse www.radiovaticana.va.
A lire : La restauration canonique de la Compagnie de Jésus (1801-1814).
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Lors de son homélie, le Saint-Père est revenu sur la riche histoire de la Compagnie de Jésus et les nombreuses tribulations qu’elle a connu puisqu’elle fut interdite pendant près de 40 ans. « Dans les temps difficiles, il n’est pas facile d’aller de l’avant, mais la Compagnie et son supérieur général de l’époque le Père Ricci (jusqu’en 1873) surent ne pas se laisser brider par le découragement et les persécutions. « La Compagnie a vécu l’humiliation avec le Christ humilié et a obéi » a rappelé le Pape. « On ne se sauve jamais des conflit avec la ruse et les stratagèmes pour résister » a-t-il expliqué, en soulignant que cette épreuve fut celle d’un discernement de la volonté de Dieu. « Seul le discernement nous sauve des écueils que sont l’égoïsme, la mondanité, la perte de notre horizon, de notre espérance » a-t-il rappelé.
Garder l’espérance dans le Seigneur qui sauve
En relisant l’histoire des jésuites, il a insisté sur l’importance de se considérer pécheur plutôt que celle de la victime face au bourreau.
Ainsi, malgré les temps difficiles, la Compagnie de Jésus a su rester fidèle à sa vocation initiale, pour la « plus grande gloire de Dieu », maintenant vivant « l’esprit d’union, d’obéissance, de patience, de simplicité évangélique et de véritable amitié avec Dieu »
Le Pape a enfin expliqué que « le navire de la Compagnie a tangué sur les flots », tout comme la barque de Pierre peut le faire aujourd’hui. C’est pour cela que les jésuites, comme tous les chrétiens et le Pape lui-même, a souligné le Saint-Père, ne doivent pas hésiter à ramer, même à contre-courant, en gardant toujours l’espérance dans le Seigneur qui sauve.
Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.