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  • Méditation - Action de grâces

    « Habitue-toi à élever ton cœur vers Dieu en action de grâces, et souvent dans la journée. - Parce qu'Il te donne ceci ou cela. - Parce qu'on t'a humilié. - Parce que tu ne possèdes pas ce dont tu as besoin, ou parce que tu le possèdes.
    Parce que sa Mère, qui est aussi ta Mère, Il l'a voulue si belle. - Parce qu'Il a créé le soleil et la lune, et cet animal et cette plante. - Parce qu'Il a donné à celui-ci d'être éloquent et à toi de bredouiller...
    Remercie-Le de tout, parce que tout est bon. »

    St Josémaria Escriva (1902-1975), Chemin (268), S.E.P.A.L., Paris, 1957-1966.

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    « Il est juste que nous ne cessions jamais de rendre grâces au Seigneur, et que nous comprenions combien nous sommes insolvables à son égard, combien ce que nous pouvons lui payer est peu de chose en comparaison de nos dettes, puisque nous ne pouvons pas même comprendre ce que nous lui devons. »

    St Pierre d'Alcantara (1496-1562), Méditations (série I ch.II), in "Œuvres spirituelles", trad. P. Marcel Bouix, Ve Régis Ruffet et Cie, Paris-Lille, 1872.
  • Méditation - Chemin d'Amour vers le Père

    « Avant le commencement était l’amour. Par lui, tout fut créé de toute éternité ; sans lui, rien n’aurait existé. Depuis l’origine était l’amour qui est le fondement de l’univers, la loi et le terme de toute chose. Rien ne restera, tout périra hormis l’amour.
    Dieu est amour et vérité. Dieu est le véritable amour. L’univers de Dieu est celui de l’amour, celui de la vérité ; et il n’y a pas de vérité en dehors de l’amour.
    L’homme ne se réalise qu’à travers l’amour ; il ne parvient à la vérité qu’en Dieu. Il appartient à Dieu, parce qu’il est le fils de l’amour, le fils de Dieu, et sa véritable demeure est en Dieu.

    Il y a un chemin qui mène à l’univers divin : le Christ est ce chemin. Il est la vérité incarnée. Il est la manifestation de la vérité de la vie. Tout homme est appelé à emprunter ce chemin durant son voyage dans ce monde vers l’au-delà. Et comme pour chaque voyage dans ce monde l’homme doit s’approvisionner, la seule provision et la seule arme, c’est l’amour. Cet amour ne peut qu’englober tous les hommes gratuitement, sans conditions ni limites. C’est ainsi que Dieu vous aime. Aimez-vous donc les uns les autres de ce même amour qu’est l’amour de Dieu.

    Laissé à lui-même, l’homme ne peut pas se donner cet amour. Il le reçoit de Dieu, en Jésus Christ, par l’Esprit. Pour ce faire, il faut prier.
    Par la prière seulement s’acquiert l’amour de Dieu le Père, source de l’amour, par Dieu le Fils, Jésus Christ, amour incarné, par l’Esprit de Dieu, Esprit d’amour. Priez donc pour avoir cet amour afin que vous aimiez tous les hommes gratuitement, sans limites ni conditions, comme Dieu vous aime. Vous serez alors les fils de Dieu. L’homme est né du cœur de Dieu, et au cœur de Dieu il retournera. »

    St Charbel Makhlouf (1828-1898), in "Paroles de saint Charbel" de Hanna Skandar (Homélies, 1), Artège Éditions, 2014.

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  • Méditation - La sainteté ? Tout par amour.

    « Il y a une sainteté commune à laquelle tous les chrétiens par vocation doivent aspirer et embrasser, dans la mesure des grâces qui leur sont faites, parce que tous y sont appelés. La désirer n'est pas de l'orgueil, parce que c'est Dieu qui nous l'impose. La poursuivre n'est pas présomption, puisque pour atteindre ces sommets de l'esprit, nous comptons uniquement sur les secours du ciel, et non sur nous-mêmes ; nous devons cependant et à tout prix la rechercher sans faiblesse, la poursuivre sans langueur, sans tiédeur, sans ralentissement, parce que la perfection demeure en soi une héroïque vertu... Elle est un sommet. C'est donc que cette belle vie morale, cette belle ascension d'amour ne se soutient pas toute seule : il faut la nourrir, l'alimenter, la diffuser sans cesse par les pratiques religieuses fidèlement accomplies, c'est-à-dire non d'une façon légère, mais par amour, en toute conscience et volonté. »

    Marthe Robin (1902-1981), Journal - mars 1930.
    (déclarée « vénérable » en novembre 2014)

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    « Les saints aiment comme ils respirent. Leur amour est une nécessité. »

    Gustave Thibon (1903-2001), L'échelle de Jacob, Lardanchet, 1946.
  • Méditation - Sagesse Orthodoxe

    « Quiconque pense qu'il peut connaître les mystères de Dieu par sa raison ressemble à un homme qui voudrait voir le paradis avec des jumelles. »

    Père Porphyre le Kavsokalyvite (Porphyrios de Kavsokalyva), du Mont Athos.
    (canonisé le 27 novembre 2013 par le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique de Constantinople)

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    « La juste conduite spirituelle consiste à oublier le bien que nous faisons aux autres et à se souvenir du bien que les autres nous font. »

    Père Porphyre le Kavsokalyvite (Porphyrios de Kavsokalyva), du Mont Athos.

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    Porphyrios de Kavsokalyva (1906-1991)
    (Crédit photo)

  • Méditation - « Demain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6, 34)

    « Je vous recommande la sainte simplicité. Regardez devant vous et ne regardez pas à ces dangers que vous voyez de loin. Il vous semble que ce soient des armées ; ce ne sont que des saules ébranchés, et cependant que vous regardez là, vous pourriez faire quelque mauvais pas. Ayons un ferme et général propos de vouloir servir Dieu de tout notre cœur et toute notre vie ; au bout de là, n'ayons soin du lendemain. Pensons seulement à bien faire aujourd'hui, et quand le jour de demain sera arrivé, il s'appellera aussi aujourd'hui, et lors nous y penserons. Il faut encore en cet endroit avoir une grande confiance et résignation en la providence de Dieu. Il faut faire provision de manne pour chaque jour, et non plus (cf. Ex 16, 16-21) ; et ne doutons point, Dieu en pleuvra demain d'autre, et passé demain, et tous les jours de notre pèlerinage. »

    St François de Sales, Lettre CXC du 22 juillet 1603, in "Anthologie mystique", FAC, Centre Saint-Jean-de-la-Croix, 1999.

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  • « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit... Et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22, 37-39)

    « Vouloir aimer Dieu, c'est l'aimer. Cette vérité console les âmes qu'attriste leur impuissance à aimer Dieu comme elles le voudraient. »

    Ste Marguerite-Marie (1648-1690)

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  • Méditation - Présence divine

    « Recueillez-vous, c'est-à-dire, rentrez en vous-même et demeurez-y, car c'est là que vous trouverez Dieu. Dieu est partout, mais il est d'une manière particulière dans l'âme de l'homme. Il habite son image, et jamais il n'en sort : heureux donc celui à qui le Seigneur est présent, non seulement par son essence, comme à toutes les créatures, mais encore par sa grâce !
    Croyez fermement que Dieu est près de vous et au-dedans de vous, d'une manière invisible ; et, avec un saint tremblement, un respect et une humilité profonds, tenez-vous, comme une chaste épouse, en sa présence, disant avec le prophète Élie : Vive le Seigneur, devant qui je suis (IR XVII, 1). Répétez souvent ces paroles : Le Seigneur est présent, le Seigneur me voit. Soyez aussi attentif à sa présence que s'il n'existait que lui et vous. Renfermez-vous en quelque sorte en Dieu, et demeurez-y comme dans le ciel même ; réjouissez-vous de pouvoir le trouver aussi aisément, et de posséder en vous un si grand trésor. Se souvenir de lui, c'est le trouver ; mais on le trouve d'une manière plus excellente encore, lorsqu'on peut parvenir jusqu'à ce fond intime de l'âme où lui seul existe... Vous serez heureux, alors que ni la société des hommes, ni aucun autre empêchement, ne vous ravira cette chère présence de Dieu ; ce qui arrivera quand vous serez tellement renfermé et affermi en lui, que vous le voyiez toujours en toutes choses. »

    Louis Blosius (de Blois, 1506-1566), Instruction spirituelle (ch.VI), Nouvelle édition, Paris, Veuve Pierres, 1752.

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  • Méditation - Compassion

    « Frère, je te recommande ceci : que la compassion l'emporte toujours dans ta balance, jusqu'à ce que tu ressentes en toi la compassion que Dieu éprouve pour le monde. Que cet état devienne le miroir dans lequel nous voyons en nous-même la vraie image et ressemblance de la nature et de l'être de Dieu (Gn 1,26). C'est par ces choses et par d'autres semblables que nous recevons la lumière, et qu'une claire résolution nous porte à imiter Dieu. Un cœur dur et sans pitié ne sera jamais pur (Mt 5,8). Mais l'homme compatissant est le médecin de son âme ; comme par un vent violent il chasse hors de lui les ténèbres du trouble. »

    Isaac le Syrien (VIIème siècle), Discours ascétiques, 1ère série (n°34).

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  • Méditation - Le sens du sacré

    « Notre siècle ne comprend rien parce qu'il a perdu le sens du sacré. L'esprit humain s'est merveilleusement développé dans le sens de l'analyse. Nous nous croyons très forts parce que nos psychologues et nos romanciers se sont livrés à de vraies débauches d'analyse psychologique : pourtant jamais l'homme n'a jamais moins su ce que c'est que vivre de son âme. Nos savants ont poussé si loin l'analyse de la matière qu'elle commence à s'évanouir entre leurs mains et qu'ils se demandent si par hasard la matière ne serait pas que de l'énergie, mais qu'est-ce que l'énergie ? L'essentiel nous échappe ; et l'essentiel, c'est que tous les êtres appartiennent à Dieu et qu'ils portent, pour ainsi dire, sa marque ; c'est qu'ils peuvent dire avec le Psaume : Signatum est super nos lumen vultus tui Domine (La lumière de votre visage a été marquée sur nous, Seigneur, Ps 4).
    [...]
    Toutes les grandes civilisations ont été l’œuvre de peuples qui, à un moment heureux de leur histoire, un moment de lucidité, ont pris conscience que le salut pour l'homme consistait à retrouver le sens de la création, à couper toutes les végétations parasites et à se greffer à nouveau, par une opération remontante, sur le tronc même de la création...
    Jamais aucun siècle n'a fait un aussi mauvais usage de ses génies et de ses saints. Jamais un tel mépris ne s'est aussi ouvertement exprimé à l'égard de ce qui n'a pour se défendre que les armes de la pureté. Dans cette énorme foire du monde moderne, où la réclame et la publicité grossissent les voix les plus bêtes au point qu'on n'entend plus qu'elles, dans cette bourse de commerce où tout est truqué, où tout le jeu consiste à ce que rien ne soit juste, celui qui a usé sa vie pour essayer de faire entendre un son pur se sent le cœur gonflé de mélancolie. Mais n'est-ce pas bien ainsi ? Rien de grand et de vrai ne s'accomplit que dans le secret du cœur, et rien n'en est révélé que par une mystérieuse naissance. Tant de bruit emplit le monde que les événements vraiment graves doivent s'envelopper d'un silence accru : cela ne les empêche pas d'éclore à l'heure qu'il faut. »

    André Charlier (1895-1971), Que faut-il dire aux hommes (Le sens du sacré), Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1964.
    (Biographie d'André Charlier)

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    Tympan de la cathédrale Saint Pierre de Worms en Allemagne (l'arbre de Jessé)

  • Méditation - De la vie intérieure

    « Le royaume de Dieu s'édifie surtout dans le silence ; il est, avant tout, intérieur, et caché dans les profondeurs de l'âme : Vita vestra est abscondita cum Christo in Deo : Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Sans doute, la grâce possède une vertu qui se traduit presque toujours au dehors par le rayonnement des œuvres de charité ; mais le principe de sa puissance est tout intime. C'est dans le fond du cœur que gît la véritable intensité de la vie chrétienne, là où Dieu habite, adoré et servi dans la foi, le recueillement, l'humilité, l'obéissance, la patience, la simplicité, le travail et l'amour.
    Notre activité extérieure n'a de stabilité et de fécondité surnaturelles qu'autant qu'elle se rattache à cette vie intérieure. Nous ne rayonnerons vraiment avec fruit au dehors que dans la mesure où le foyer surnaturel de notre vie intime sera ardent. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans ses mystères, Abbaye de Maredsous - DDB, 1923.

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    « Bien tard je t’ai aimée,
    ô beauté si ancienne et si nouvelle,
    bien tard je t’ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c’est là que je te cherchais,
    et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
    pauvre disgracié, je me ruais !
    Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
    si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !

    Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
    j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
    tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    […]
    Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
    ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »

    St Augustin, Confessions, X, 27, 38-29, 40 (BA 14, p. 209-213).
  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Rien n'est doux à votre Cœur comme de faire des heureux, ô mon Dieu ! Vous en avez les moyens, et Vous seul. Vous le savez bien.
    D'autre part, Vous nous avez faits pour le bonheur, pour le bonheur vrai, le vôtre, ô bienheureuse Trinité !
    Achever votre œuvre en nous, c'est tout votre désir. Il ne Vous manque semble-t-il qu'une chose : des âmes qui veulent se laisser béatifier. Quand Vous en rencontrez une, on dirait que votre Cœur ne se possède plus de joie. Enfin, Vous allez pouvoir faire votre métier de Dieu !
    Le soleil ne veut, dit-on, que répandre lumière et chaleur. Le Bien parfait ne veut que transformer en Lui, autant qu'il est possible, tout cœur aimant et droit. Il sait comment il faut s'y prendre. Il y travaille sans relâche. Plus Il donne, plus Il est satisfait. L'âme qui s'ouvre ainsi à son action est donc pour Lui pleine de charme.
    Ce qui ajoute beaucoup, et à l'infini, aux délices de ce saint commerce qui s'établit entre Dieu et l'âme aimante, c'est qu'il est ininterrompu. C'est un va-et-vient perpétuel de votre Cœur à son cœur et de son cœur à votre Cœur.
    Vous lui donnez sans cesse, elle Vous rend sans cesse. Plus Vous l'aimez et plus elle Vous aime. Plus Vous la rendez aimable à vos yeux, plus elle devient affectueuse et aimante. Toutes les délicatesses, toutes les tendresses, toutes les énergies de votre Cœur passent peu à peu, goutte à goutte, pour l'ordinaire, à flots par moments, dans le sien. Elle s'en rend compte, elle en est heureuse, elle en pleure de joie. Mais, aussitôt, tout remonte vers Vous en admiration, en action de grâces, en amour.

    Vous sentir au fond de soi-même, Vous goûter à loisir, Vous posséder dans une paix tranquille et sûre. Être riche de Vous tout entier et le savoir. Vivre avec Vous, en Vous, de Vous.
    Sentir que son âme s'appuie sur Vous, s'enfonce et s'enracine en Vous, qu'elle puise en Vous une sève mystérieuse qui la vivifie, la fortifie et la réjouit. Et cela non pas de temps à autre, mais toujours et de plus en plus.
    Jouir de Vous, ô mon Dieu, Bonté sans limite, Puissance infinie, Sagesse parfaite, Beauté sans tache et sans déclin. Est-ce possible ici-bas ?
    Ah ! si on comprenait, on serait fou de joie ! »

    Robert de Langeac (Abbé Augustin Delage) (1877-1947), Vous... mes Amis (Chap. V : Qu'ils aient en eux la plénitude de ma Joie), P. Lethielleux, Paris, 1952.

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  • Supplique pour accéder au bon usage de l'œuvre

    « Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
    Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

    Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien.
    Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite.

    Amen. »

    (Anonyme)

    (Texte mis en ligne il y a vingt ans sur notre site internet, avec plusieurs autres, tous disponibles en téléchargement et prêts pour l'impression, ICI.)

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  • Méditation - Du précieux silence intérieur

    « Vous devez être à la recherche de Dieu, l'appeler, courir après lui, lui dire sans cesse du matin au soir, et si vous êtes réveillé, du soir au matin : « Mon Dieu, où êtes-vous ? Donnez-vous à moi, je vous désire, je vous appelle, je vous cherche, j'ai besoin de vous. Vous n'avez pas besoin de moi pour être heureux, mais moi, je ne le suis pas sans vous. Mon cœur « a été fait pour vous et il est dans l'inquiétude tant qu'il ne se repose pas en vous. (1) » Il souffre quand il se rend compte qu'il ne vous aime pas, qu'il ne vous possède pas tout entier. » Voilà l'esprit d'oraison : un échange continuel de connaissance et d'amour, un tête-à-tête, un cœur-à-cœur. Y a-t-il une vie plus belle que celle-là ? [...]

    Que le silence est précieux à cause de la liberté qu'il donne à l'âme d'écouter Dieu, de Lui parler, de le contempler ; qu'il est nécessaire et que vous devez bien le pratiquer. Ne vous contentez pas du silence extérieur, mais assurez l'intérieur. Faites taire l'imagination, ce qui vous occupe et vous préoccupe, ce que vous avez à faire ; laissez tomber tout cela. Détachez le cœur des mille riens inutiles qui l'encombrent.

    [...] Une âme d'oraison se recueille, se sépare, se détache, se mortifie, se renonce pour trouver Dieu ; d'autre part cette âme le donne. Un centre lumineux éclaire, une source d'énergie se répand, un foyer d'amour embrase. Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter, ni de chercher comment cela se fera. Par le fait même que vous serez une âme d'oraison, vous compterez parmi ces âmes vraiment mortifiées et apostoliques, qui répandent dans le monde un peu plus de connaissance de Dieu, un peu plus de charité. »

    1. St Augustin, Les Confessions I, 1.

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu (I), La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, Paris, 1947.

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  • Méditation - Dans la Lumière de Dieu

    « Quand je me laisse distraire de vous, ô mon Dieu, il me semble que je quitte la région de la lumière pour entrer dans celle des ténèbres. Tout ce qui n'est pas vous blesse tellement les yeux ! Pour qui vous a une fois seulement un peu entrevu dans votre inaccessible lumière, tout est si difforme et si laid. Même les créatures qui vous reflètent le mieux sont alors presque douloureuses à voir. Elles ne sont pas vous, ô mon Dieu ! Et c'est vous que l'âme veut contempler toujours mieux, toujours plus fixement, toujours plus profondément. Le mot de saint Augustin revient sans cesse sur les lèvres : « Ô Beauté toujours ancienne, toujours nouvelle, trop tard je vous ai connue, trop tard je vous ai aimée ! »
    Oui, mon Dieu, vous êtes toute Bonté, toute Beauté, toute Grâce. Vous avez fait de bien belles créatures et pourtant leur beauté ne peut pas compter auprès de la vôtre. Tout ce qu'il y a de beau et de bon vient de vous uniquement. Ce que vous donnez, vous ne le perdez pas, vous le possédez à l'infini.
    Oh ! faites-moi comprendre, à moi qui veut être heureux, que tout bonheur, toute joie est en vous. Si je savais aller à vous, m'enivrer de votre Beauté, me nourrir de votre Bonté, me réjouir de votre Joie, goûter sans fin comme sans mesure votre Bonheur ! Tout cela est possible, tout cela est vrai, tout cela est nécessaire : Tu aimeras..., par suite, tu seras bon de ma Bonté, beau de ma Beauté, ivre de mon Bonheur. Oh ! mon Dieu, maintenant, maintenant et toujours. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu (III), La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, Paris, 1947.

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  • Méditation - Fidélité à l'oraison

    « Apportons une fidélité généreuse à l’exercice de la sainte oraison. Par son moyen, l’on approche de la divine source d’où dérive en l’âme toute vertu. C’est un feu que l’oraison : qui s’en éloigne tombe dans la froideur. En quelque état que vous vous trouviez, sain ou malade, abject ou honoré, pauvre ou abondant, ne manquez jamais à votre oraison, qui doit être préférée à toutes choses : elle tient resserré et caché en soi tout le bonheur et félicité auquel Dieu peut nous faire participer en ce monde. Le plus grand bien que je voudrais souhaiter à une personne que j’aimerais, ce serait le don et l’esprit d’oraison, sachant que c’est la chose qui nous donne entrée dans le cabinet des merveilles de Dieu, et qu’elle contient en soi toutes les grâces. »

    Jean de Bernières-Louvigny (1602-1659), Le Chrétien intérieur (VII, 4), Lyon & Paris, Josserand, 1867.

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  • Méditation - « Fais-toi capacité, je me ferai torrent » Jésus à Ste Catherine de Sienne (1347-1380)

    « Quand tu es tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l'immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d'adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu, et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l'éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve sa paix, tout son plaisir. Et Dieu lui-même est alors toute sainteté. Car si Dieu réclame notre effort et notre fidélité, la sainteté n'est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l'on se donne. Elle est d'abord un vide que l'on se découvre et que l'on accepte, et que Dieu vient remplir dans la mesure où l'on s'ouvre à sa plénitude. »

    P. Eloi Leclerc, Sagesse d'un pauvre, Éditions Franciscaines, Paris, 1959.

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  • Méditation - L'acte humain par excellence

    « Nous devons regarder Dieu parce que nous sommes ses enfants. On n'aime pas son père et sa mère uniquement parce qu'ils continuent à nous faire des cadeaux. Ces relations ici-bas sont donc très importantes, essentielles à l'homme, essentielles à l'enfant de Dieu.
    Cette prise de contact avec Dieu est l'acte essentiel de l'homme, l'acte humain par excellence. Quand nous regardons la prière de cette façon, nous voyons l'importance qu'elle doit avoir dans notre vie.

    L'oraison est en quelque sorte le soleil et le centre de toutes les occupations de la journée. On a l'impression chaque soir qu'on n'a guère fait que cela d'important. On retrouve tout et tout le monde en Jésus et on peut leur être beaucoup plus utile. »

    « Vous manquez de temps pour en faire plus ? Je vais vous donner un conseil qui me réussit bien : donnez plus de temps à la prière. »

    Bx Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967), En marche vers Dieu, Salvator, 2008.

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  • Méditation - Charité parfaite et docilité de l'âme

    « La charité est parfaite lorsqu’elle est absolue docilité, acquiescement doux, tranquille et généreux à toutes les conduites et a toutes les volontés de Dieu. La charité qui choisit, qui s’attarde, qui se fait prier, qui gémit ou qui laisse apercevoir des velléités de résistance, cette charité-là n’est pas la perfection. La charité doit être continue, prompte, facile, joyeuse, elle doit donner sans compter, car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Co 9, 7). Elle est parfaite lorsqu’elle embrasse toute la vie, lorsqu’elle enveloppe tous nos actes et que rien n’échappe à sa souveraineté. Elle est parfaite lorsqu’elle tient l’âme très haute, au-dessus de toute recherche, de toute émotion, au-dessus de l’apparente et perfide séduction de tout le multiple, de tout ce qui est extérieur, de tout le créé, de tout le sensible et de tout ce qui est personnel. La charité constitue notre vraie et spirituelle virginité qui est de n’accueillir en notre âme que Dieu et ce qui vient de lui. »

    Dom Paul Delatte (1838-1937).

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    Cascade de Seljalandsfoss, en Islande
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  • Audience générale de ce mercredi 20 juin 2018

    Le Pape François a poursuivi ce mercredi matin sa série d’enseignements sur les commandements de Dieu, en invitant à comprendre ce qu’ils impliquent dans la relation entre les hommes et leur Créateur.

    Le compte rendu de Cyprien Viet sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape François traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, Jésus est venu accomplir la Loi et non pas l’abolir. En quel sens cela peut-il être compris ? Les dix Commandements ont assurément la forme extérieure d’une loi. Cependant la Bible les désigne, non pas comme les « dix commandements » mais comme les « dix paroles » : Décalogue. Alors qu’un commandement n’appelle aucun dialogue, la parole, au contraire, est le moyen essentiel de la communication. Une chose est recevoir un ordre, autre chose est comprendre que quelqu’un cherche à parler avec nous. Depuis les origines, le Tentateur suggère l’image d’un Dieu jaloux et possessif. Or, le premier commandement donné à l’homme et à la femme, plus qu’une interdiction, était le moyen qu’un père donnait à ses enfants pour les protéger de l’autodestruction. Nous nous trouvons devant cette alternative : sommes-nous des esclaves ou bien des fils ? Dieu est-il un maître ou un Père ? Ses commandements sont-ils seulement une loi, ou bien contiennent-ils une parole ? L’esprit de Jésus que nous avons reçu nous empêche d’accueillir la Loi de manière oppressive. Le christianisme opère ce passage de la lettre de la Loi à l’Esprit qui donne la vie.

    Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de Haïti, les jeunes venus du Chablais, en Suisse, et de Nouméa, en Nouvelle Calédonie, ainsi que les pèlerins de Saint Brieuc accompagnés par l’Evêque, Mgr Denis Moutel. Frères et sœurs, rappelons-nous que le monde a besoin du témoignage de chrétiens à l’esprit filial et non pas d’esclaves de la loi. Donnons ce témoignage par notre comportement dans toute notre vie.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 13 juin 2018

    Lors de l’audience générale de ce mercredi matin, le Pape François a commencé un nouveau parcours de catéchèses sur les « commandements de la loi de Dieu ». Le Saint-Père a expliqué que l’existence humaine doit s’appuyer sur le désir d’une vie pleine et infinie, et non pas sur des « choses éphémères » qui finissent par détruire la dignité humaine.

    Compte rendu de Cyprien Viet sur Vatican.News.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un nouvel itinéraire de catéchèse sur le thème des commandements. Pour l’introduire, nous pouvons nous arrêter au passage de l’évangile que nous avons entendu tout à l’heure. Dans la demande de l’homme il y a le défi de toute existence : le désir d’une vie pleine, infinie. Comment faire pour y arriver ? Je voudrais dire en particulier aux jeunes que notre pire ennemi ce ne sont pas les problèmes concrets, mais la médiocrité, la peur d’agir. Pour eux, il faut demander au Père céleste le don de la saine inquiétude, la capacité de ne pas se contenter d’une vie sans beauté, sans couleur. Si les jeunes ne sont pas affamés d’une vie authentique, où ira l’humanité ? On passe à la maturité, on devient adulte, quand on commence à accepter ses propres limites, quand on prend conscience de ce qui manque. L’invitation de Jésus à l’homme de l’évangile est merveilleuse, c’est la proposition de la véritable richesse : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Jésus n’offre pas des succédanés, mais une vie véritable, un amour vrai, une vraie richesse. Il nous invite à “un plus”. Au cours de ces catéchèses nous prendrons la main de Jésus pour marcher avec lui et passer des illusions de la jeunesse au trésor qui est dans le ciel.

    Je salue cordialement les pèlerins provenant de France et du Canada ainsi que d’autres pays francophones. Je salue en particulier les jeunes du lycée Paul Mélizan de Marseille et les fidèles du sanctuaire de Montligeon. Chers amis, n’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite. Il vous conduira sur le chemin de la vraie vie. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.