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discours - Page 4

  • Le Pape François au Kenya : Rencontre avec le clergé, les religieux et les séminaristes

    Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes à Nairobi

    Le Pape François, en début d’après-midi ce jeudi 25 novembre, est allé à la rencontre du clergé, des religieux, religieuses et des séminaristes kenyans. Tous étaient rassemblés sur le terrain de sport de la St Mary’s School, une école de l’archidiocèse de Nairobi où avait été dressé un grand chapiteau. Le Pape s’est tout d’abord exprimé en anglais, « un anglais très pauvre », a-t-il reconnu en s’excusant, avant d’improviser dans sa langue maternelle : l’espagnol.

    A lire / écouter : le compte rendu d'Olivier Bonnel sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir.

    Texte intégral du discours original prévu en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François au Kenya : Rencontre interreligieuse et œcuménique à Nairobi

    Le Pape a débuté sa deuxième journée au Kenya par une rencontre interreligieuse et œcuménique ce jeudi 26 novembre. Devant les responsables religieux des différentes communautés du pays, musulmans, hindous, religions traditionnelles, anglicans et autres Églises chrétiennes, le Saint-Père a rappelé l’importance du dialogue entre les religions, qui « renforce les liens d’amitié qui existent déjà entre » elles, et se met « au service du bien commun ».

    Devant les leaders religieux réunis dans le salon de la nonciature apostolique à Nairobi, la capitale kényane, le Pape a poursuivi : ce dialogue entre communautés « n’est pas un luxe, ce n’est pas quelque chose de supplémentaire ou d’optionnel », le dialogue « est essentiel, c’est quelque chose dont notre monde, blessé par des conflits et des divisions, a toujours plus besoin. »

    Être des artisans de paix

    Le Souverain Pontife, en visite pour la première fois sur le continent africain, a évoqué les récents massacres qui ont ensanglantés le Kenya. « Je sais qu’est vivant en vous le souvenir laissé par les attaques barbares à Westgate Mall, à Garissa University College et à Mandera », des attaques meurtrières revendiquées par les islamistes shebab somaliens depuis deux ans.

    « Le Nom de Dieu ne doit jamais être utilisé pour justifier la haine et la violence » a rappelé le Saint-Père, pointant du doigt la radicalisation de certains jeunes qui « sont rendus extrémistes au nom de la religion pour semer discorde et peur, et pour déchirer le tissu même de notre société. » Un seul message, « le Dieu que nous cherchons à servir est un Dieu de paix » a dit le Saint-Père aux responsables religieux, les exhortant à être « des artisans de paix qui invitent les autres à vivre dans la paix, dans l’harmonie et le respect réciproque ». « En regardant l’avenir, prions afin que tous les hommes et toutes les femmes se considèrent comme des frères et des sœurs, pacifiquement unis dans et à travers leurs différences » a ajouté le Souverain Pontife, appelant enfin à prier ensemble « pour la paix ».

    Source : Radio Vatican (BH).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Le Pape François au Kenya : Rencontre avec les autorités kenyanes et le Corps diplomatique

     Rencontre du Pape François avec les autorités du Kenya

    « Il y a un lien évident entre la protection de la nature et la construction d’un ordre social juste et équitable » : dans son premier discours officiel au Kenya adressé aux autorités du pays et au Corps diplomatique dans le cadre des jardins de la State House, la résidence du chef de l’État, Uhuru Kenyatta, le Pape François est revenu sur un thème qui lui tient à cœur. Développé dans son encyclique Laudato Si’, qu’il a citée dans son adresse, le Saint-Père a rappelé aux autorités kényanes le défi qu’il devait affronter pour le bien de cette « nation de jeunes ».

    La jeunesse, c’est l’une des priorités du Pape François lors de cette première étape en Afrique. « Les jeunes sont les ressources les plus précieuses de toute nation ». C’est pourquoi, ce fait rappelé, le Pape a exprimé le désir ardent de « rencontrer beaucoup d’entre eux », de « parler avec eux » et d’ « encourager leurs espérances ainsi que leurs aspirations pour l’avenir ».

    Or cet avenir pourrait être compromis par « la grave crise environnementale qui menace notre monde » et qui « demande une sensibilité toujours croissante à la relation entre les êtres humains et la nature ». « Dans un monde qui continue d’exploiter plutôt que de protéger notre maison commune », les valeurs de transmission de cet héritage naturel qui « sont profondément enracinées dans l’âme africaine », « doivent inspirer les efforts des dirigeants nationaux à promouvoir des modèles responsables de développement économique ».

    Le Pape établit alors avec clarté le lien existant entre « la construction d’un ordre social juste et équitable » et la protection de la nature, affirmant qu’il « ne peut y avoir aucun renouvellement de notre relation avec la nature sans un renouvellement de l’humanité elle-même ». Il appelle donc « tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté à travailler pour la réconciliation et la paix, le pardon et l’apaisement ».

    Dans un pays qui en 2007-2008 a connu des affrontements meurtriers post-électoraux, le Pape insiste sur le fait que « dans l’œuvre de construction d’un ordre démocratique solide, par le renforcement de la cohésion et de l’intégration, de la tolérance et du respect des autres, la poursuite du bien commun doit être le premier objectif ».

    « L’expérience montre que la violence, le conflit et le terrorisme se nourrissent de la peur, de la méfiance ainsi que du désespoir provenant de la pauvreté et de la frustration ». Le Pape invite ainsi ses interlocuteurs à rendre « un témoignage sincère aux grandes valeurs spirituelles et politiques qui ont inspiré la naissance de la nation ».

    Dans sa conclusion, le Pape François encourage « les dirigeants de la vie politique, culturelle et économique » du Kenya « à travailler avec intégrité et transparence pour le bien commun, et à promouvoir l’esprit de solidarité à chaque niveau de la société ». Il les exhorte à « montrer un vrai souci des besoins des pauvres, des aspirations des jeunes ainsi que d’une juste distribution des ressources naturelles et humaines ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Visite du Pape en Toscane : Rencontre avec les représentants du Congrès national italien

    Le Pape François s'est adressé aux évêques et aux fidèles venus l’écouter en grand nombre dans la Cathédrale Santa Maria del Fiore, dans le cadre du 5e Congrès ecclésial italien.

    En introduction, il a accueilli le témoignage de fidèles qui sont entrés dans la foi par des chemins détournés. Il a ainsi écouté la parole d’une femme baptisée tardivement, d’un couple qui s’est reconstruit avec la foi après un divorce et d’un Albanais arrivé clandestinement 22 ans plus tôt en Italie et qui s’est reconstruit à travers l’Église.

    Dans son intervention sur le thème "le nouvel humanisme dans le Christ Jésus", le Pape a adressé un message aux catholiques italiens, les invitant à avoir un comportement humble, désintéressé et inspiré par les Béatitudes, sans sous-estimer les difficultés et les tentations auxquelles les hommes sont confrontés. Il a aussi rappelé à l’Église de rester ouverte au dialogue. « Où que vous soyez, ne construisez pas de murs, ni de frontières, mais des places et des hôpitaux. »

    « Notre devoir est de travailler pour faire de ce monde un meilleur poste et lutter. Notre foi est révolutionnaire pour une impulsion qui vient de l'Esprit Saint. Nous devons suivre cette impulsion pour sortir de nous-mêmes, pour être des hommes selon l'Évangile de Jésus. Toute vie se décide sur la capacité à se donner. C'est là qu'elle se dépasse, qu'elle arrive à être féconde. »

    « Si l'Église n'assume pas les sentiments de Jésus, elle se désoriente, elle perd le sens. Si elle les assume, au contraire, elle sait être à la hauteur de sa mission. » Le Pape, vivement applaudi, a demandé que l'Église italienne « soit une Église libre et ouverte aux défis du présent, jamais dans une position défensive par peur de perdre quelque chose ».

    Il a rappelé que « la proximité aux gens et la prière sont la clé pour vivre un humanisme chrétien populaire, humble, généreux, heureux. Si nous perdons ce contact avec le peuple fidèle de Dieu, nous perdons en humanité et nous n'allons nulle part (...). Le Seigneur a versé son sang, non pas pour quelques-uns, ni pour peu, ni pour beaucoup, mais pour tous ! » a-t-il martelé.

    Le Saint Père a terminé son discours en donnant une indication à l’Église du chemin à suivre : « dans chaque communauté, paroisse et institution, de tous les diocèses et circonscriptions, essayer d’entreprendre, de facon synodale, un approfondissement de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, pour en tirer des critères pratiques et en actualiser les faits. »

    Le cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne, a remercié le Saint-Père de montrer l’exemple « d’un homme humble, désintéressé et joyeux » et a exprimé « soutien et obéissance » inconditionnels des évêques à l’égard de sa personne et de l’Église.

    Le Pape François a ensuite rencontré des personnes malades, à la chapelle de l'Annunziata. Il a récité la prière de l'Angélus avec eux et les a salués individuellement, avant de se rendre à pied à la Table de Saint François, place de l'Annunziata, pour un déjeuner partagé avec des pauvres.

    Source : Radio Vatican (CV-CC).

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican et sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape en Toscane : Rencontre avec le monde du travail à Prato

    Le Pape François est arrivé à Prato, ville industrielle de Toscane où vivent quelques 20.000 Chinois, travaillant parfois près de 18 heures par jour.

    Accueilli par des milliers de fidèles sur la place de la cathédrale à Prato, le Saint-Père a d’abord souligné la richesse de la ville : « Je suis venu comme un pèlerin, un pèlerin de passage, dans cette ville riche en histoire et de beauté, qui, au fil des siècles, a mérité son nom de "ville de Marie". Vous avez de la chance, a-t-il ajouté, car vous êtes entre de bonnes mains ! »

    S’adressant à un parterre composé de très nombreux Italiens, il a ensuite rappelé que le Seigneur exhortait encore « aujourd’hui plus que jamais, à ne pas rester enfermés dans l’indifférence mais à s’ouvrir », à se sentir appelés et prêts à laisser quelque chose derrière soi pour rejoindre quelqu’un, avec qui partager la joie de rencontrer le Seigneur, mais aussi la fatigue d’avoir marché sur sa route (…), à sortir pour aller à la rencontre des hommes et femmes de notre temps ». Évoquant le décès de deux travailleuses chinoises lors d’un incendie il y a deux ans à Prato, le Pape a également dénoncé la tragédie que représente l’exploitation des vies humaines. Vivre entassés dans d’étroites structures de carton et de plâtre, dormir dans des lits superposés installés dans un coin de l’atelier de couture pour économiser, « ce n’est pas ça le travail digne ».

    Le Souverain Pontife a remercié les Toscans pour les efforts constants qu’ils réalisent pour intégrer les personnes. « En ces temps d’incertitude et de peur, vos initiatives pour les plus faibles et la famille sont louables ».

    Pour le Pape, il n’est pas possible de fonder quelque chose de sain sur une base de mensonge et de manque de transparence. « Rechercher et choisir la vérité n’est pas facile, mais c’est une décision vitale qui doit marquer profondément l’existence de chacun et de la société pour qu’elle soit plus juste et honnête. »

    « La sacralité de chaque être humain exige que chacun soit respecté, accueilli et pourvu d’un travail digne ; la vie de chaque communauté exige qu’on combatte jusqu’au bout le fléau de la corruption et le poison de l’inégalité », a-t-il insisté.

    Il a encouragé les fidèles, et en particulier les jeunes, à ne pas se lasser de combattre pour la justice et pour la vérité, mais aussi à ne pas se laisser aller au pessimisme. « Si l’un de nous se sent fatigué ou oppressé par les circonstances de la vie, qu’il se fie à notre Mère, qui se fait proche et console ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican et sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Parlez moins, et priez davantage !

    « O douceur ineffable du mystère de la prière ! Laissez-moi le répéter : oui, l'une des fins pour lesquelles nous avons été mis sur la terre, c'est l'intercession. L'une des fins de notre adorable Sauveur, lorsqu'il répandit jusqu'à la dernière goutte de son précieux sang, c'était de rendre notre intercession agréable à Dieu et efficace. L'un des tributs d'amour que Dieu attend de nous maintenant, c'est encore l'intercession. Cependant, combien de temps avons-nous coutume de consacrer au délicieux exercice de ce grand privilège ?

    Nous achetons à bon marché une réputation de piété, à force de parler de Dieu avec une aisance extraordinaire, et d'ennuyer les autres en leur présentant sans cesse de nouveaux plans pour réformer l’Église et faire prospérer les intérêts du catholicisme. Parleurs intrépides, pour la plupart du temps nous nous arrêtons là ; et nous reculons quand il s'agit de se mettre à l’œuvre. Oh ! oui, chacun de nous a son psaume, sa prophétie et sa doctrine : les Corinthiens étaient loin de posséder une sagesse égale à la nôtre, des dons aussi variés que nous ; que sont-ils en comparaison de nous ? Nous eussions étonné saint Paul ; quels oracles ! quels êtres utiles, nécessaires à Dieu ! Voilà, d'après nos discours, ce que nous sommes, ou plutôt ce que nous pensons être ! Maintenant, je voudrais bien savoir combien nous prions. J'aimerais à voir quelle proportion existe entre l'intercession que nous formulons tout bas et les critiques que nous faisons tout haut ? Je crains qu'elle ne soit bien faible ; car je ne puis m'empêcher de m'imaginer que si nous priions davantage, nous sentirions combien nous prions peu, et, par pudeur, nous n'oserions point parler. Je suis sûr que les gens qui prient se trouvent cachés parmi ceux qui ne nous disent point sans cesse tout l'intérêt qu'ils prennent dans les affaires catholiques. L’œil prompt à saisir les fautes d'autrui, l'oreille qui aime à écouter les critiques, et la langue d'un grand parleur, seront les marques d'une âme fervente quand l'arc-en-ciel deviendra l'emblème du désespoir, jamais avant ! »

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Tout pour Jésus ou Voies faciles de l'Amour divin, Ouvrage traduit sur la 4e édition, avec l'autorisation de l'auteur, par l'Abbé F. de Bernardt, Nouvelle édition, Paris, Ambroise Bray, 1855.

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  • Discours du Saint-Père au cours de la conclusion de la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

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  • Commémoration du 50e anniversaire de l'institution du Synode des Évêques

    Dans la salle Paul VI du Vatican, les Pères synodaux se sont retrouvés autour du Pape François et des participants laïcs pour une rencontre marquant l'anniversaire de la création de cette institution par Paul VI. C'est précisément au début de la dernière session du Concile Vatican II, le 15 septembre 1965, dans son Motu Proprio Apostolica Sollicitudo, que Paul VI avait réhabilité cette forme ancienne de concertation, tombée en désuétude depuis des siècles dans l'Église catholique mais régulièrement utilisée dans les Églises orientales et protestantes.

    L'événement a débuté à 9 heures avec l'introduction du Secrétaire Général du Synode des Évêques, le Cardinal Lorenzo Baldisseri, et le rapport commémoratif de Mgr. Christoph Schönborn, Archevêque de Vienne et Président de la Conférence épiscopale d'Autriche. Il s'est poursuivi avec les avis de cinq prélats représentant tous les continents. (Textes originaux en italien/anglais/espagnol en Salle de Presse du Saint-Siège).

    À la fin de la réunion, le Pape François a adressé aux participants le discours ci-dessous.

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  • Discours aux participants au chapitre général des Missionnaires comboniens du Cœur de Jésus

    Les Missionnaires comboniens du Cœur de Jésus, participant à leur chapitre général, ont été reçus ce matin par le Saint-Père, qui leur a parlé de leur identité. Missionnaires, ils sont des "serviteurs et messagers de l'Evangile, en particulier pour ceux qui ne connaissent pas ou l'ont perdu de vue...A la base, il faut avoir une relation personnelle avec le Christ, car...cela détermine notre être et notre mode d'agir. Et surtout il convient de vivre dans la prière, en restant proche du Seigneur ... C'est dans cet espace de prière que se trouve le véritable trésor qui consiste à se donner à nos frères par l'annonce. Le missionnaire doit se faire serviteur pour parler aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui, comme Jésus a parlé à son temps... La Parole est la sagesse qui vient d'en haut et permet de trouver les langages et les gestes capables de répondre aux défis". Les Comboniens contribuent à la mission de l'Eglise par "le témoignage et le charisme de saint Daniele Comboni, caractérisé par l'amour miséricordieux du Cœur du Christ pour les personnes sans défense... Par conséquent, comme consacrés pour la mission, vous êtes appelés à imiter Jésus humble et miséricordieux...en allant au devant des plus pauvres...y compris dans des environnements difficiles voire hostiles". Enfin le Pape a souhaité que ce chapitre général éclaire le chemin à venir des religieux, et qu'ils aient une perception de plus en plus complète de la spiritualité et de l'activité missionnaire. "Ainsi, pourrez-vous avancer en toute confiance et apporter votre précieuse collaboration à la mission de l'Eglise... l'exemple de tant de vos frères ayant donné leur vie pour la cause de l'Evangile sera pour vous tous un encouragement et un stimulant... Tout le monde sait que l'histoire de l'Institut Comboni est marquée par une chaîne ininterrompue de martyrs. Ils sont la semence fertile dans la diffusion du Royaume et de protection de votre engagement apostolique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 1.10.15).

    Texte intégral original du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape : Salut au Comité d'organisation, aux bénévoles et aux bienfaiteurs

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    Après avoir passé six jours aux Etats-Unis, le Pape François a quitté le pays pour rentrer à Rome. Son avion est attendu lundi matin à l'aéroport de Fiumicino. Lors de la cérémonie d'adieu, le Saint-Père a fait part d'une "immense grâce" d'avoir pu vivre ces journées qui l'ont menées à Washington, New York puis Philadelphie. Le vice-président américain Joe Biden s'est rendu à l'aéroport pour saluer le Pape. Etait également présent l'Archevêque de Philadelphie Mgr Charles Chaput qui avait concélébré la messe aux côtés du Saint-Père quelques minutes auparavant.

    Le Pape a remercié toutes les autorités ainsi que les organisateurs et les bienfaiteurs qui ont permis que ce voyage soit une réussite, en particulier les acteurs de la rencontre mondiale et a fait part de « l’assurance de (s)es prières pour le peuple américain ». « Je prie pour que vous puissiez tous être de bons et généreux intendants des ressources humaines et matérielles qui vous ont été confiées. » a également dit le Pape comme en écho à son discours historique devant le Congrès américain, jeudi dernier.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les évêques invités à la Rencontre mondiale des familles au séminaire Saint-Charles-Borromée de Philadelphie

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    En attendant la messe de clôture de la huitième Rencontre mondiale des Familles de Philadelphie, la matinée du Pape dimanche a porté sur le socio-pastoral : rencontre avec cinq victimes d'abus sexuels commis par des prêtres ou des membres de leur famille, venus avec des proches, puis visite à la prison de Curran-Romhold où son discours a également mis l’accent sur la souffrance.

    Entre ces deux rendez-vous, le Pape en a intercalé une autre avec les évêques invités à cette Rencontre mondiales des Familles de Philadelphie. « Le principal défi pastoral de notre époque en évolution est d’aller résolument vers la reconnaissance du don des familles que Dieu nous fait. Sans la famille, même l’Eglise n’existerait pas », leur a rappelé le Saint-Père. Il a souligné les mutations qui dans les sociétés bousculent aujourd’hui la famille chrétienne : « Ces changements nous affectent tous, croyants comme non-croyants. Les chrétiens ne sont pas "immunisés" contre les changements de leurs temps ».

    Le pasteur doit accompagner ces mutations, conseiller les jeunes et les moins jeunes : « Notre ministère a besoin d’approfondir l’alliance entre l’Église et la famille. Autrement, il devient aride, et la famille humaine sera irrémédiablement toujours plus loin, par notre faute, de la joyeuse Bonne Nouvelle de Dieu », a encore dit le Souverain Pontife.

    Avant d’exhorter les évêques à la patience : « Si nous nous révélons capables de l’exigeante tâche de refléter l’amour de Dieu, alors même une Samaritaine avec cinq "hommes qui ne sont pas ses maris" découvrira qu’elle est capable de témoigner ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre pour la liberté religieuse avec la communauté hispanique et d'autres immigrés

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    Philadelphie, « lieu de naissance des États-Unis d’Amérique ». Lieu où les « libertés qui définissent ce pays ont été d’abord proclamées », où « la Déclaration de l’Indépendance a affirmé que tous les hommes et toutes les femmes sont créés égaux ». Philadelphie, lieu choisi par le Pape François pour défendre la liberté religieuse, lors d’une rencontre sur ce thème avec la communauté hispanique et des immigrants dans le Parc national historique de l'indépendance, qui abrite plusieurs sites de la Révolution américaine, samedi dans l'après-midi.

    « Dans un monde où diverses formes de tyrannie moderne cherchent à supprimer la liberté religieuse, ou bien cherchent à la réduire à une sous-culture sans droit d’expression dans la sphère publique, ou encore cherchent à utiliser la religion comme prétexte à la haine et à la brutalité, il est impérieux que les adeptes des diverses religions unissent leurs voix pour appeler à la paix, à la tolérance, au respect de la dignité et des droits des autres », a plaidé le Saint-Père.

    Le droit fondamental qu’est la liberté religieuse « forge la façon dont nous interagissons socialement et personnellement avec nos voisins dont les visions religieuses diffèrent de la nôtre », a-t-il poursuivi. Mais par sa nature, cette liberté « transcende les lieux de culte ainsi que la sphère des individus et des familles ».

    Ce droit donc sert la société. Et s’oppose au pouvoir. Il nous rappelle « la dimension transcendante de l’existence humaine et notre irréductible liberté face à toute prétention de pouvoir absolu ». Et cela afin d’éviter ce qui a déjà été vécu par le passé, car en regardant l’Histoire du siècle dernier, on voit « les atrocités perpétrées par les systèmes qui prétendaient bâtir l’un ou l’autre “paradis terrestre” en dominant des peuples, en les asservissant à des principes apparemment irrécusables et en leur déniant toute espèce de droit ».

    Nos riches traditions religieuses cherchent en fait à « offrir signification ainsi que direction » et, citant son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, « “ont une force de motivation qui ouvre toujours de nouveaux horizons, stimule la pensée et fait grandir l’intelligence et la sensibilité”. Elles appellent à la conversion, à la réconciliation, au souci de l’avenir de la société, au sacrifice de soi dans le service du bien commun et à la compassion pour ceux qui sont dans le besoin ».

    Tout cela s’oppose à un monde sujet à – citant cette fois son encyclique Laudato Si’ – « “la globalisation du paradigme technocratique” qui soigneusement vise une uniformité unidimensionnelle et cherche à éliminer toutes les différences et toutes les traditions dans une recherche superficielle d’unité ». Les religions ont donc le droit et le devoir de faire comprendre qu’il est possible de bâtir une société où « “un sain pluralisme, qui dans la vérité respecte les différences et les valeurs comme telles, est un précieux allié dans l’engagement pour la défense de la dignité humaine, un chemin de paix pour notre monde blessé” », a encore affirmé le Souverain Pontife en citant à nouveau son Exhortation apostolique.

    Réaffirmer les droits et les libertés

    La liberté religieuse s’inscrit dans le cadre plus large des droits de l’Homme. Mais ces droits et libertés ne sont pas acquis, ils doivent être « constamment réaffirmés, réappropriés et défendus », a prévenu le Pape François, rappelant les « grandes luttes qui ont conduit à l’abolition de l’esclavage, à l’extension du droit de vote, à la croissance du mouvement des travailleurs, et à l’effort progressif pour éliminer toute forme de racisme et de préjudice dirigés contre les vagues successives de nouveaux américains ». Ainsi, « nous gagnons à nous souvenir de notre passé, a insisté le Pape. Un peuple qui se souvient ne répète pas les erreurs du passé. Au contraire, il regarde, confiant, les défis du présent et de l’avenir ».

    « Le souvenir sauve l’âme d’un peuple de tout ce que ou de tous ceux qui pourraient tenter de le dominer ou de l’utiliser pour leurs intérêts. Lorsque l’exercice effectif de leurs droits est garanti aux individus et aux communautés, a encore ajouté le Saint-Père, ils ne sont pas seulement libres de réaliser leur potentiel, mais ils contribuent aussi au bien-être et à l’enrichissement de la société ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape : Visite au Siège de l'Organisation des Nations-Unies

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    C'était l'autre discours très attendu de ce voyage du Pape François aux Etats-Unis. Pendant 45 minutes, le Souverain Pontife s'est adressé à la communauté internationale à la tribune des Nations-Unies à New York, dans la salle de l'Assemblée Générale, invitant avec des mots forts chaque nation et chaque responsable politique à prendre leurs responsabilités pour la "sauvegarde de la maison commune". Le Pape a livré une leçon de géopolitique telle que le conçoit le Saint-Siège, en donnant les clés pour une coopération internationale au service de la justice et de la dignité humaine.

    Pour le Pape François il existe un droit de l’environnement. Or, la crise écologique, avec la destruction d’une bonne partie de la biodiversité, peut mettre en péril l’existence même de l’espèce humaine. De plus, l’abus et la destruction de l’environnement sont accompagnés d’un processus implacable d’exclusion. Dans son discours, le Saint-Père a dénoncé la gestion irresponsable de l’économie mondiale, guidée seulement par l’ambition du profit et du pouvoir. La défense et de l’environnement et la lutte contre l’exclusion exigent, a-t-il dit, la reconnaissance d’une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même. Celle-ci, a-t-il martelé, comprend la distinction naturelle entre l’homme et la femme et le respect absolu de la vie à toutes ses étapes et dans toutes ses dimensions.

    Un appel à la responsabilité des décideurs

    Avec des mots forts, le Souverain Pontife a rappelé l'urgence des communautés et des citoyens de la planètes, face aux grands déséquilibres et lancé un véritable appel à la responsabilité : « Le monde réclame de tous les gouvernants une volonté effective, pratique, constante, des pas concrets et des mesures immédiates, pour préserver et améliorer l’environnement naturel et vaincre le plus tôt possible le phénomène de l’exclusion sociale et économique, avec ses tristes conséquences de traites d’êtres humains, de commerce d’organes et de tissus humains, d’exploitation sexuelle d’enfants, de travail esclave - y compris la prostitution -, de trafic de drogues et d’armes, de terrorisme et de crime international organisé.» a t-il lancé.

    Le Pape François s’en est pris sans détours, à ceux qui sous prétexte de progrès social et de liberté promeuvent une colonisation idéologique à travers l’imposition de modèles et de styles de vie anormaux, étrangers à l’identité des peuples et en dernier ressort irresponsables. Sur le plan économique, il a pointé du doigt les systèmes de crédit qui loin de promouvoir le progrès assujettissent les populations à des mécanismes de plus grande pauvreté, d’exclusion et de dépendance. Une fois encore, le Souverain Pontife a plaidé en faveur d’un monde sans armes nucléaires et de l’application du Traité de non-prolifération. Devant un auditoire conquis, le Pape a rendu hommage à la capacité d'arbitrage de l'ONU, en se référant à sa Charte « Si l’on respecte et applique la Charte des Nations Unies dans la transparence et en toute sincérité, sans arrière-pensées, comme point de référence obligatoire de justice et non comme instrument pour masquer des intentions inavouées, on obtient des résultats de paix. »

    Réquisitoire contre le trafic de drogue

    Dans la foulée, il a salué dans une allusion à peine voilée, le récent accord sur le programme nucléaire iranien qui divise la classe politique aux Etats Unis. En revanche il a fustigé les interventions politiques et militaires qui n’ont pas été coordonnées entres les membres de la communauté internationale et qui ont des conséquences néfastes : au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans d’autres pays africains, les chrétiens et d’autres groupes culturels ou ethniques, ont perdu leurs lieux de culte, leur patrimoine culturel et religieux, leurs propriétés. Ces réalités, a-t-il affirmé avec force, doivent constituer un sérieux appel à un examen de conscience de la part de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires internationales.

    Parmi les dossiers qui l’inquiètent particulièrement, le Pape François a cité le narcotrafic, « un autre genre de conflit pas toujours clairement déclaré, a t-il expliqué, mais qui, en silence, provoque la mort de millions de personnes ». Le trafic de drogue est accompagné par la traite des personnes, le blanchiment des actifs, le trafic des armes, l’exploitation des enfants et par d’autres formes de corruption.

    L’avenir exige des décisions critiques et globales. L’organisation des Nations Unies, perfectible mais nécessaire peut être le gage d’un avenir sûr et heureux, à condition que les représentants des Etats sachent laisser de côté les intérêts sectoriels et idéologiques et cherchent sincèrement le service du bien commun.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Visite au Congrès des États-Unis d'Amérique

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    C'était un discours annoncé comme historique : jamais un pape n'avait jusqu'ici été invité à s'exprimer devant le Congrès américain, cœur du pouvoir législatif des Etats-Unis. Le Pape François s'est donc rendu au capitole ce jeudi matin à Washington pour s'adresser aux 435 membres de la Chambres des Représentants et aux 100 élus du Sénat. Le Saint-Père a été accueilli par John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, ainsi que par Joe Biden, président démocrate du Sénat et vice-président des États-Unis. puis a rejoint l'hémicycle, où se trouvaient également les neuf membres de la Cour Suprême ainsi que les membres du cabinet présidentiel.

    Dans un discours habile, tout en finesse, le Pape jésuite a évoqué les défis actuels qui lui tiennent à cœur, faisant appel aux richesses de l’héritage culturel et de l’esprit du peuple américain. Pour trouver des solutions aux problèmes du présent, fondamentalisme, capitalisme, immigration, commerce des armes, ou encore peine capitale,  il a invité ses auditeurs à honorer la mémoire, à s’inspirer de quatre illustres Américains : Abraham Lincoln, le gardien de la liberté ; Martin Luther King, avec ses batailles contre l’exclusion ; Dorothy Day, fondatrice du Mouvement des Travailleurs catholiques, connue pour sa passion pour la justice et pour la cause des opprimés, et le moine cistercien Thomas Merton, qui, au début de la Grande Guerre, défiant les certitudes de son temps, fut un promoteur de paix entre les peuples et les religions. Sans éluder les questions sensibles, le Pape François n’a pas voulu passer à l’offensive. Il a préféré exhorter les Américains à puiser dans leurs réserves culturelles les plus profondes.

    Mise en garde contre le réductionnisme

    Le Saint-Père est préoccupé par la situation sociale et politique du monde, par les conflits et les atrocités brutales. Mais il met en garde contre le réductionnisme simpliste qui divise le monde en deux camps : les justes et les pécheurs. Pour combattre la violence perpétrée au nom d’une religion, d’une idéologie ou d’un système économique, il faut faire preuve d’équilibre en veillant aussi à sauvegarder aussi la liberté religieuse, intellectuelle et individuelle. En nous efforçant de nous libérer de l’ennemi extérieur, a-t-il averti, nous pouvons être tentés de nourrir l’ennemi intérieur. Tout en fustigeant la violence commise au nom de de Dieu, le Pape François n’a pas ménagé le monde développé où des structures et des actions injustes engendrent de nouvelles formes d’esclavage. Autre question sensible : l’asservissement de la politique à l’économie et aux finances.

    Le Souverain Pontife demande un inversion de tendance, même s’il ne sous-estime pas la difficulté que cela implique. Il faut éviter, dit-il, une tentation fréquente de nos jours : écarter tout ce qui s’avère difficile. Le Pape François a reconnu que la lutte contre la pauvreté dans le monde passait aussi par la création et la distribution des richesses. Mais pour qu’une économie soit moderne, inclusive et durable, il faut une juste utilisation des ressources naturelles, une application convenable de la technologie et l’exploitation de l’esprit d’entreprise. C’est en termes particulièrement sévères que le Pontife argentin a condamné le commerce des armes. Pour de l’argent, s’est-il indigné, on vend des armes meurtrières à ceux qui planifient d’infliger des souffrances inqualifiables à des individus et à des sociétés.

    Un réquisitoire contre les armes à feu

    Le Pape François a dénoncé le silence coupable et honteux, demandant que soit mis fin au commerce des armes. Le Pape ne pouvait certes pas passer sous silence le dossier écologique ; et c’est avec force qu’il a réclamé des actions et des stratégies courageuses pour inverser les effets les plus graves de la détérioration environnementale causée par l’activité humaine. Rappelant que l’Amérique est une terre d’immigration, il a bien sûr évoqué la crise migratoire actuelle, la plus grave depuis la deuxième guerre mondiale. L’occasion pour lui de lancer un appel à l’accueil et à la solidarité mais aussi de reconnaître le mal infligé aux premières nations. Du cœur de la démocratie américaine, a-t-il dit, je souhaite réaffirmer mon estime et mon appréciation à ces peuples.

    Au fil de son discours, le Saint-Père a demandé que la vie humaine soit protégée à chaque étape de son développement. Mais surtout, il s’est résolument prononcé en faveur de l’abolition totale de la peine de mort. La société, a-t-il dit, ne peut que bénéficier de la réhabilitation de ceux qui sont reconnus coupables de crimes. Le Pape François a exprimé sa préoccupation pour la famille, menacée de l’intérieur comme de l’extérieur, pour les jeunes désorientés et sans but. Enfin, sans le citer explicitement, il s’est félicité du rapprochement entre les États-Unis et Cuba. De nouvelles opportunités s’offrent pour tous, a-t-il dit. Et de conclure : une nation peut être considérée comme grande quand elle défend la liberté comme Lincoln l’a fait, quand elle promeut une culture qui permet aux personnes de rêver de droits pléniers pour tous, comme Martin Luther King a cherché à le faire ; quand elle consent des efforts pour la justice et la cause des opprimés, comme Dorothée Day l’a fait par son travail inlassable, fruit d’une foi devenue dialogue et semence de paix dans le style contemplatif de Thomas Merton.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les évêques en la cathédrale de Washington

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    Le Pape s'est rendu mercredi en fin de matinée à la cathédrale Saint Matthieu de Washington pour y rencontrer les évêques américains. C'est dans cette cathédrale, située en plein centre de la capitale américaine que Jean-Paul II avait célébré la messe le 16 octobre 1979, lors de sa première visite aux Etats-Unis. Cette rencontre avec l'épiscopat américain était particulièrement attendue. 350 prélats avaient pris place dans la cathédrale pour accueillir et écouter le Saint-Père.

    Après avoir prié l'office du jour, il a été chaleureusement accueilli par le Cardinal Donald Wuerl, Archevêque de Washington et salué par Mgr Josepf Kurtz, Archevêque de Louisville et président de la Conférence épiscopale américaine, le Saint-Père a pris la parole en italien, en saluant avant tout la communauté juive qui fête ces jours-ci la fête de Kippour. Puis le Pape est entré dans le vif du sujet, faisant part de sa joie d'être aux Etats-Unis. Il s'est réjoui du dynamisme de l’Église américaine, de son engagement indéfectible pour la cause de la vie et de la famille. ainsi que l’effort considérable d’accueil et d’intégration des émigrés. Le Pape a également fait allusion aux drame de la pédophilie - sans la nommer - qui fut une lourde épreuve pour l'épiscopat local, remerciant les Évêques pour leur généreux engagement pour guérir les victimes, afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais.

    Un américain parmi les autres

    « Je dois vous dire que je ne me sens pas parmi vous comme un étranger » a rappelé le Pape qui s'est présenté comme "évêque de Rome" venu rencontrer ses frères dans l'épiscopat. « Je n’entends pas tracer un programme, ni définir une stratégie » a-t-il précisé, préférant souligner les aspects forts à ses yeux de la mission de l’Église aux Etats-Unis. « Notre joie la plus grande est d’être pasteurs, rien d’autre que pasteurs, d’un cœur sans partage et dans un don de soi irréversible. Il faut garder cette joie sans permettre qu’on nous la vole » a t-il dit.

    « L’essence de notre identité doit se chercher dans la prière assidue, dans la prédication et dans le fait de paître » a poursuivi le Saint-Père. Pour cela, il ne s'agit pas de prêcher des doctrines complexes, mais de l’annonce joyeuse du Christ a t-il expliqué. La vie d'un pasteur ne consiste pas à se paître soi-même mais « à savoir se mettre en retrait, s’abaisser, se décentrer pour nourrir du Christ la famille de Dieu » et être donc au plus proche du troupeau. Le Pape a donc invité les évêques à ne « pas regarder vers le bas, enfermés dans l’auto-référentialité, mais toujours vers les horizons de Dieu qui dépassent tout ce que nous sommes capables de prévoir ou de planifier » et les a mis en garde contre toute tentation narcissique.

    Culture de la rencontre

    Dans son discours, le Saint-Père a aussi plaidé pour que les Évêques soient les artisans d'une véritable "culture de la rencontre". « Le dialogue est notre méthode a t-il expliqué, le chemin, c’est donc le dialogue entre vous, dialogue dans vos presbytères, dialogue avec les laïcs, dialogue avec les familles, dialogue avec la société. Je ne me lasserai pas de vous encourager à dialoguer sans peur ». Puis le Pape a développé ce qui est sans doute l'idée majeure de son discours, l'appel à l'unité : « La grande mission que le Seigneur nous confie, nous l’exerçons en communion, de manière collégiale. Le monde est déjà tellement déchiré et divisé, le morcellement a désormais élu domicile partout. Par conséquent, a t-il martelé, l’Église, ‘‘la tunique sans couture du Seigneur’’, ne peut se laisser déchirer, être mise en morceaux, ou devenir objet de querelles. » Cette unité est particulièrement importante aux Etats-Unis a poursuivi le Pape, « pays dont les vastes ressources matérielles et spirituelles, culturelles et politiques, historiques et humaines, scientifiques et technologiques imposent des responsabilités morales non négligeables dans un monde assourdi et qui peine à la recherche de nouveaux équilibres de paix, de prospérité et d’intégration. »

    Face aux nombreux défis, a expliqué le Pape François, il n'est pas permis de se taire ni de fuir, mais bien témoigner de l’Évangile. Et ces défis ne manquent pas a t-il listé : « la victime innocente de l’avortement, les enfants qui meurent de faim ou sous les bombes, les immigrés qui se noient à la recherche d’un lendemain, les personnes âgées ou les malades dont on voudrait se débarrasser, les victimes du terrorisme, des guerres, de la violence et du narcotrafic, l’environnement dévasté par une relation déprédatrice de l’homme avec la nature, en tout cela, est toujours en jeu le don de Dieu dont nous sommes les nobles administrateurs, mais non les maîtres. »

    Hommage à l’Église proche des migrants

    Le Pape a achevé son discours en faisant deux recommandations aux Évêques américains, la première, d'être « des pasteurs proches de vos gens, et des serviteurs », qui sont l’expression de la maternité de l’Église qui engendre et fait grandir ses enfants. La seconde regardait en particulier le thème des migrants. Le Saint-Père a ainsi rendu un vibrant hommage à l’Église et aux institutions catholiques américaines dans l'accueil fait aux migrants et leur travail auprès d'eux, apprenant leur langue et soutenant leur cause. « Encore à présent, aucune institution américaine ne fait davantage pour les immigrés que vos communautés chrétiennes » s'est ainsi réjoui le Souverain Pontife. « Accueillez-les donc sans peur » a invité le Saint-Père, « Je suis certain que, encore une fois, ces gens enrichiront l’Amérique et son Église. » a t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Cérémonie de bienvenue au South Lawn de la Maison Blanche

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    Le Pape François a été accueilli ce mercredi matin à la Maison Blanche par Barack Obama, premier évènement officiel de sa visite à Washington. Devant près de 20.000 personnes installées dans les jardins de la résidence présidentielle, dont les Cardinaux américains, les responsables de la Conférence épiscopale et les Évêques auxiliaires de Washington, le Président américain et sa femme Michelle ont salué le Saint-Père. Les honneurs militaires ont été rendus et les hymnes nationaux ont été interprétés par le corps des Marines.

    « Il n'y a pas autant de monde d'habitude dans les jardins de la Maison Blanche ! » a lancé le Président américain souriant, dans ses mots d'accueil au Saint-Père, votre message d'amour et d'espoir inspire des millions de gens, c'est un grand honneur de vous recevoir. » Obama a rendu hommage au rôle des catholiques dans la société américaine, et fait part de ses souvenirs personnels à Chicago quand il côtoyait des communautés catholiques hispaniques très engagées auprès des exclus.

    Le Président américain a fait part de son admiration pour le Souverain Pontife, le remerciant d'avoir œuvré pour la réconciliation avec le peuple cubain, pour ses appels constants à la paix et à suivre la voix de la diplomatie. « Nous sommes à vos côtés pour défendre la liberté religieuse » a également lancé le chef de la Maison Blanche, déplorant que de nombreux chrétiens soient menacés dans le monde en raison de leur foi. Il a aussi souligné l'humilité et la générosité de son hôte. « Vous secouez nos consciences, nous donnez confiance » a enfin expliqué Obama en rendant hommage au Souverain Pontife pour son rôle joué dans le réveil des esprits face la crise climatique, ou encore les crises migratoires. « Vous nous rappelez que nous avons une secrète obligation de défendre notre planète. » a conclu le Président américain.

    Liberté religieuse

    Dans son discours le Pape s’est prononcé en faveur d’une société authentiquement tolérante et inclusive. Il a plaidé en faveur du droit à la liberté religieuse, l’un des plus précieux acquis de l’Amérique. Citant les évêques américains, le Pape a demandé à tous les citoyens américains de préserver et défendre cette liberté de tout ce qui la menacerait ou la compromettrait. Les évêques américains se sont battus avec détermination contre à l’Obamacare, la réforme du système de santé obligeant les institutions religieuses à offrir à leurs employées une assurance maladie couvrant la contraception. Pour l’Eglise américaine, le droit à la liberté religieuse est aujourd’hui limité par des politiques qui violent la liberté de conscience des croyants. Ils ont donc reçu le soutien public du Souverain Pontife. En revanche, le Pape François est allé dans le sens de Barack Obama en saluant de manière appuyée ses efforts en vue de réduire la pollution. « Il semble clair que le changement climatique est un problème qui ne peut plus être laissé à la future génération » a souligné le Saint-Père. « En ce qui concerne la sauvegarde de notre ‘‘maison commune’’, a t-il souligné, nous vivons un moment critique de l’histoire. »

    Il est encore temps de procéder aux changements qui s’imposent, sans oublier de prendre en considération les millions de personnes vivant dans un système qui les a marginalisés. Ces exclus crient vers le ciel et frappent aujourd’hui avec force à la porte de nos maisons, de nos villes et de nos sociétés. Sans citer explicitement le dossier cubain, le Pape a enfin salué les récents efforts visant à recomposer les relations rompues. Il s’agit d’étapes positives sur le chemin de la réconciliation, de la justice et de la liberté, a-t-il dit avant d’exhorter le peuple américain à soutenir les efforts de la communauté internationale pour protéger les personnes vulnérables et encourager les modèles de développement intégral et inclusif. « J’attends impatiemment ces jours à passer dans votre pays » a-t-il conclu avant de lancer un "Dieu bénisse l’Amérique !" salué par un tonnerre d'applaudissements.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Rencontre avec les familles en la Cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption

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    Vers 10h30 heure locale, le Pape François s'est rendu à la Cathédrale de Notre-Dame de l'Assomption pour une rencontre avec les familles, dernière étape de son séjour à Santiago de Cuba. Après avoir écouté le témoignage d'un couple, le Pape a tenu à remercier le peuple de Cuba pour son accueil fraternel. « Nous sommes en famille. Et lorsqu’on est en famille, on se sent chez soi. Merci, familles cubaines, merci, Cubains, de faire que je me sens tous les jours en famille, de faire que je me sens chez moi. Cette rencontre avec vous est comme la "cerise sur le gâteau" ! », a-t-il lancé.

    Le Pape François ensuite a évoqué les noces de Cana, rappelant qu’il n’est pas anodin que Jésus ait commencé sa vie publique à la faveur d’un mariage. « Manger avec diverses personnes, visiter diverses maisons a été une occasion, privilégiée par Jésus, pour faire connaître le projet de Dieu. » Le Saint-Père a aussi rappelé l’importance de la vie ordinaire, du quotidien, de la fin de journée, quand les couples se retrouvent, pendant que les enfants font leur devoir pour l’école, et parfois se disputent… « Jésus choisit ces moments pour nous montrer l’amour de Dieu, Jésus choisit ces espaces pour entrer dans nos maisons et nous aider à découvrir l’Esprit vivant et agissant dans notre vie quotidienne. C’est à la maison que nous apprenons la fraternité, la solidarité, à ne pas être des dominateurs. C’est à la maison que nous apprenons à recevoir la vie et à en être reconnaissants comme une bénédiction, et c’est là que nous apprenons que chacun a besoin des autres pour aller de l’avant. »

    Le Saint-Père a toutefois regretté la désagrégation des familles, un phénomène qui touche particulièrement l'Europe mais face auquel l'Amérique latine n'est pas immunisée : « Dans beaucoup de cultures, aujourd’hui, ces espaces disparaissent progressivement, ces moments en famille sont en train de disparaître ; peu à peu tout conduit à la séparation, à l’isolement. Les moments passés en commun, pour être ensemble, pour être en famille, deviennent rares. » Cet isolement croissant n'est pas sans conséquence sur l'équilibre des sociétés, car « la famille protège de deux phénomènes actuels : la fragmentation et la massification, qui fait des personnes des individus isolés, faciles à manipuler et à gouverner. »

    « Des sociétés divisées, cassées, séparées ou très affectées par le phénomène de masse sont une conséquence de la rupture des liens familiaux. On oublie ces relations qui sont pourtant le fondement du nom que nous avons », a-t-il regretté. « Les familles ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité. Une opportunité que nous devons préserver, protéger, accompagner. »

    Sortant de son texte, le Pape François a alors dit sa joie de bénir régulièrement des femmes enceintes lors des audiences générales du mercredi à Rome, car « ces femmes sont enceintes de l’espérance. Un enfant, c’est de l’espérance », a estimé le Saint-Père.

    Il a conclu en évoquant la suite de son agenda américain et romain. « Dans quelques jours, je participerai avec les familles du monde entier à la Rencontre Mondiale des Familles et, dans moins d’un mois, au Synode des Evêques, qui a comme thème la Famille. Je vous invite à prier spécialement à ces deux intentions, pour que nous sachions tous nous aider à prendre soin de la famille, pour que nous sachions continuer à découvrir l’Emmanuel, le Dieu qui vit au milieu de son Peuple en faisant des familles son foyer. »

    Il s’est ensuite rendu sur la parvis de la Cathédrale pour donner sa bénédiction à la foule, improvisant quelques mots : « Je veux dire une parole d’espérance : il faut garder la mémoire de ceux qui nous ont donné la vie, des grands-parents. Ils sont notre mémoire vive. Et il faut prendre soin de la jeunesse et les enfants. Un pays qui prend soin de ses grands-parents et de ses jeunes tient le triomphe assuré ! » a-t-il lancé, avant de demander à la foule de prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique du Pape : Salut aux jeunes du Centro Cultural Padre Félix Varela

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    En conclusion de cette journée de dimanche à La Havane, le Pape s'est rendu au Centre Felix Varela, voisin de la cathédrale. Ce Centre qui porte le nom d'un prêtre cubain du XIXe siècle dont le procès en béatification est en cours accueille des jeunes Cubains, de toute sensibilité religieuse. Le recteur de ce Centre, le Père Yosvany Carvajal, a insisté dans son discours sur l'apport des chrétiens pour le bien commun de la société. « L'identité chrétienne est de matrice chrétienne », a-t-il insisté, précisant que les acteurs de ce centre veulent « continuer à travailler pour que dans notre présent soit soignée cette identité culturelle, pas seulement dans le sens des monuments du passé, mais spécialement dans son sens vivant, dynamique et participatif dans lequel personne ne reste exclu. »

    Rebondissant sur le témoignage d'un jeune, le Pape a insisté sur l'importance d'être capables de rêver. « Plus grande est la capacité de rêver, plus grand sera le chemin de la vie », a-t-il insisté. Il a mis l'accent sur la notion d'amitié sociale, qui doit permettre d'unir les forces de personnes de sensibilités différentes.

    « Les jeunes sont l’espérance d’un peuple », a estimé le Saint-Père, rappelant que l'espérance n'est pas une notion passive, mais consiste au contraire à « savoir souffrir, se sacrifier, pour aller de l’avant dans un projet. »

    Le Pape François, visiblement inquiet de la situation italienne qu'il peut observer au quotidien à Rome, a évoqué un « problème très grave en Europe : la quantité de jeunes sans travail », rappelant, sans les nommer, la situation des pays qui comptent 40% voire 50% de jeunes sans travail. « Un peuple qui ne se préoccupe pas du travail des jeunes n’a pas de futur. Les jeunes font partie de cette culture du rejet, on jette les choses, les personnes. On écarte les jeunes, les anciens, car ils ne produisent pas. Il y a des lois d’euthanasie dans certains pays, et dans d’autres, il y a une euthanasie cachée », a-t-il rappelé.

    Il a donc appelé les jeunes Cubains à préserver leur identité culturelle, et à prendre leur destin en main, au nom de « cette douce espérance de la patrie », une expression de l'écrivain José Marti, figure très admirée à Cuba.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

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  • Voyage du Pape François : Programme du dimanche 20 septembre

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    Statistiques
    Rappel du programme

    Dimanche 20 septembre 2015
    9h00 : Messe sur la Plaza de la Revolución à La Havane (19h40 sur KTO)
    [Homélie]
           Angélus
    [Paroles]
    16h00 : Visite de courtoisie au Président du Conseil d'État et du Conseil des Ministres de la République au Palacio de la Revolución à La Havane (22h00 sur KTO)
    17h15 : Célébration des Vêpres avec les prêtres, les religieux, les religieuses et les séminaristes en la Cathédrale à La Havane
    [Homélie]
    18h30 : Salut aux jeunes du Centro Cultural Padre Félix Varela à La Havane
    [Discours]

    Vidéos KTO et textes mis en ligne dès que possible

    Fuseau horaire :
    Rome : +2h UTC
    La Havane / Holguín / Santiago : -4h UTC
  • Voyage apostolique du Pape : Cérémonie de bienvenue à l'aéroport international José Marti de la Havane

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    L’avion du Pape François a atterri vers 15h45 heure locale, soit 21h45 heure de Rome, à l’aéroport international José Marti de La Havane. Accueilli à sa descente d'avion par le chef de l’État Raul Castro, et par l'archevêque de La Havane à sa descente d’avion, le Saint-Père s’est vu offrir des bouquets par des enfants, qu’il a chacun longuement étreint. Après les honneurs militaires, dans son discours, le président Raul Castro a affirmé au Pape que le peuple et le gouvernement cubains le recevait avec « de profonds sentiments de respect et d’hospitalité ».

    Il a évoqué sa « rencontre mémorable » du 10 mai dernier au Vatican. Le président cubain a aussi déclaré qu'il avait été stimulé par la lecture de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de l’encyclique Laudato Si’, évoquant l'importance de cette contribution du Saint-Père dans la perspective des deux grandes rencontres internationales à venir : l’Assemblée des Nations Unies sur les objectifs de développement post-2015, la semaine prochaine, et la conférence de Paris sur le changement climatique, en fin d’année.

    Il a aussi salué les prises de position du Saint-Père en faveur de la dignité humaine, notamment lors des rencontres mondiales des mouvements populaires, à Rome en 2014 et en Bolivie en juillet dernier. Raul Castro a aussi estimé que cet engagement se situait dans la continuité du Vénérable Felix Varela, un prêtre cubain  du XIXe siècle dont le procès en béatification est en cours. Felix Varela fut un ardent opposant à l'esclavage à Cuba avant de s'investir dans l'accueil des migrants irlandais à New York, diocèse dont il fut le vicaire général.

    Sur un plan diplomatique, Raul Castro a aussi rendu hommage à l'habileté du Pape François. « Nous avons apprécié votre soutien pour la normalisation des relations avec les États-Unis », a déclaré Raul Castro, rappelant que l’embargo est « illégal et immoral ». Il a aussi appelé à la restitution à Cuba du territoire de la base de Guantanamo, toujours occupé par l'armée américaine. Raul Castro a enfin rendu hommage à la mission de l’Église catholique à Cuba, qui « inculque des valeurs morales que la nation apprécie et cultive. »

    Dans sa réponse le Pape François a tenu à remercier « tous ceux qui se sont dépensés afin de préparer cette visite pastorale ». Il a aussi évoqué la figure de Fidel Castro, qui avait reçu Jean-Paul II en 1998 et s’est retiré de la vie politique et raison de son état de santé. « Je voudrais vous demander, Monsieur le Président, de transmettre mes sentiments de considération spéciale et de respect à votre frère Fidel », a déclaré le Saint-Père, qui s'est aussi adressé à la diaspora. « Je voudrais aussi que mes salutations arrivent, en particulier, à toutes ces personnes que, pour divers motifs, je ne pourrai pas rencontrer et à tous les Cubains dispersés à travers le monde. »

    « En cette année 2015, se célèbre le 80ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République de Cuba et le Saint-Siège, a-t-il rappelé. La Providence me permet d’arriver aujourd’hui dans cette chère Nation, en suivant les traces indélébiles du chemin ouvert par les inoubliables voyages apostoliques qu’ont réalisés en cette Île mes deux prédécesseurs, saint Jean-Paul II et Benoît XVI. (…) Aujourd’hui, nous voulons renouveler ces liens de coopération et d’amitié pour que l’Église continue d’accompagner et d’encourager le peuple cubain dans ses espérances et dans ses préoccupations, dans la liberté ainsi que par les moyens et dans les conditions nécessaires pour l’annonce du Royaume jusqu’aux périphéries existentielles de la société. »

    « Ce voyage apostolique coïncide, en outre, avec le 1er centenaire de la déclaration de la Vierge de la Charité del Cobre comme Patronne de Cuba par Benoît XV, en réponse à une demande des vétérans de la guerre d'Indépendance », a précisé le Saint-Père.

    « Du point de vue géographique, Cuba est un archipel, d’une importance extraordinaire comme "clef" entre le nord et le sud, entre l’est et l’ouest, qui regarde vers tous les chemins. Sa vocation naturelle est d’être le point de rencontre pour que tous les peuples se réunissent dans l’amitié, comme l’a rêvé José Martí, "au-delà de la langue des isthmes et de la barrière des mers".Ce fut aussi le souhait de saint Jean-Paul II avec son vibrant appel pour que Cuba puisse "s'ouvrir, avec toutes ses magnifiques possibilités, au monde" et que le monde puisse "s'ouvrir à Cuba" », a-t-il déclaré, citant les mots du Pape polonais lors de son arrivée en 1998.

    « Depuis quelques mois, nous sommes témoins d’un événement qui nous remplit d’espérance : la normalisation des relations entre deux peuples, après des années d’éloignement, s’est réjoui le Pape, sans citer explicitement les États-Unis. C’est un processus. C’est un signe de la victoire de la culture de la rencontre, du dialogue, sur la culture de la confrontation, du "système de l’accroissement universel… sur le système, mort pour toujours, de dynastie et de groupes" a-t-il rappelé, tenant à préciser qu’il citait l'écrivain José Marti. J’encourage les responsables politiques à continuer d’avancer sur ce chemin et à développer toutes vos potentialités, comme preuve du haut service qu’ils sont appelés à assurer en faveur de la paix et du bien-être de leurs peuples, de toute l’Amérique, et comme exemple de réconciliation pour le monde entier. » Le Pape, se tournant vers le président cubain, a ajouté avec une certaine gravité, en sortant de son texte : « Le monde a besoin de réconciliation, dans ce contexte de troisième guerre mondiale par étapes que nous sommes en train de vivre. »

    « Je place ces jours sous l’intercession de la Vierge de la Charité del Cobre, des bienheureux Olallo Valdés et José López Pieteira et du vénérable Félix Varela, grand propagateur de l’amour entre les Cubains et entre tous les hommes, afin que s’accroissent nos liens de paix, de solidarité et de respect mutuel », a conclu le Saint-Père.

    Après avoir salué les représentants du corps diplomatique, et les évêques de Cuba, le Pape s’est entretenu avec le président cubain dans le salon d’honneur de l’aéroport, avant de se diriger en papamobile à la nonciature apostolique devant une foule très enthousiaste sur les 18 kilomètres de parcours.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en français ci-dessous.

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