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défunts - Page 2

  • Sequentia Dies Iræ

    Moines de l'Abbaye de Notre-Dame

    Cette magnifique Séquence évoque le Jugement dernier et le retour du Christ (la Parousie). Après le Concile Vatican II et dans le nouveau rite approuvé en 1969, la Séquence a disparu de la Messe de Requiem (messe des défunts), ce qui toutefois n’entraîne pas sa disparition totale : elle reste présente dans la forme antérieure du rite, celle-ci pouvant toujours être employée.
    La Séquence figure aussi dans la version latine de l’Office des Lectures, à la 34e semaine du Temps ordinaire (Liber Hymnarius, Solesmes, 1983, XVI - 622 p.).

    Historique détaillé, texte latin et traduction française sur Wikipedia.

  • Prière pour les âmes du Purgatoire

    Requiem aeternam dona eis, Domine,
    et lux perpetua luceat eis.

    (Introït)

    « Seigneur, donnez-leur le repos éternel, le lieu du rafraîchissement et de la paix. Nous vous le demandons par ce Sang précieux répandu pour elles, et que trois fois, aujourd'hui, chacun de vos Prêtres verse avec effusion du Calice du salut perpétuel.

    Que votre lumière luise sur elles toutes, sur tous ceux et celles qui se sont endormis en Vous, Seigneur Jésus-Christ. ce sont des âmes dont le corps va ressusciter un jour ; j'y crois, je l'attends, je vis dans cette attente de ma résurrection future. Je sais que mon Rédempteur est vivant ; je crois que dans cette chair corruptible, vil néant et la faiblesse même, je contemplerai, un jour, la gloire. Cette espérance est là, reposant dans mon cœur.

    Ô Jésus, hâtez votre règne, précipitez votre venue ! Vous reviendrez, Vous nous prendrez avec Vous, et là où Vous êtes, nous serons toujours avec Vous. J'attends et j'attendrai la résurrection des morts et la vie du siècle futur.

    La Vie future, c'est Vous, Vie éternelle, vrai Dieu que j'adore. Mais ce bonheur, donnez-le dès aujourd'hui à toutes ces âmes qui souffrent encore, loin de Vous, dans les flammes expiatoires. Si elles ne peuvent plus mériter, qu'au moins ceux qu'elles ont laissés sur terre puissent offrir leurs hosties salutaires, et mériter pour elles l'indulgence solennelle de votre pardon.

    Courage, à toi, mon âme ! Que cette Commémoraison te rappelle qu'il faut craindre Dieu. Qu'elle te rappelle que tu as un corps de boue qui doit mourir encore et connaître la pourriture du tombeau. Qu'elle te rendre circonspect sur le jugement que le Seigneur portera sur toi. Et cependant, ne crains pas si tu l'aimes, si tu ne veux plus aimer que Lui !

    Que cette Fête, vraie joie du Purgatoire, te fasse clamer vers Dieu, avec jubilation : Comme le cerf soupire après les sources d'eau vive, aussi mon âme aspire à Vous, Seigneur Jésus (1), éternelle rédemption des croyants !

    Pie Jesu, Domine, dona eis requiem. Bon Jésus, mon Seigneur, donnez-leur ce repos, c'est-à-dire Vous-même ! »

    (1) : Ps XLIV, 2.

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour (Pour la Commémoraison de tous les défunts), Éditions de Maredsous, 1950.

    Prière,âmes,Purgatoire

  • Prière pour les âmes des défunts

    Sainte Mechtilde ayant communié pour les morts, Notre-Seigneur lui apparut et lui dit : « Dites pour eux un Notre Père, etc., » et elle comprit qu'elle devait prier de la manière suivante ; après l'avoir fait, elle vit une grande multitude d'âmes monter au ciel.
    (Révélations, I, 21)

    Notre Père, qui êtes aux cieux, je vous prie de daigner pardonner aux âmes du Purgatoire de ne vous avoir pas aimé, de ne vous avoir pas rendu le culte qui vous est dû, à vous, leur Père auguste et chéri, mais de vous avoir éloigné de leur cœur, où vous désirer habiter ; et pour suppléer à leur faute, je vous offre l'amour et l'honneur que votre Fils chéri vous a rendu sur la terre, et cette abondante satisfaction par laquelle il a payé la dette de tous leurs péchés. Ainsi soit-il.

    Que votre nom soit sanctifié ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts de n'avoir jamais dignement honoré votre saint Nom, de se l'être rarement rappelé avec dévotion, de l'avoir souvent employé en vain, et de s'être rendues, par leur vie déshonorante, indignes du nom de chrétien. Et comme satisfaction pour ce péché, je vous offre la très parfaite sainteté de votre Fils, par laquelle il a exalté votre Nom dans ses prédications, et l'a honoré dans toutes ses œuvres très saintes. Ainsi soit-il.

    Que votre règne arrive ; je vous prie, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts de n'avoir jamais désiré avec ferveur, ni recherché avec soin vous et votre règne, dans lequel seul consistent le vrai repos et l'éternelle gloire. Pour expier toute l'indifférence qu'elles ont eue pour toute espèce de biens, je vous offre les saints désirs par lesquels votre Fils a voulu que nous soyons les cohéritiers de son royaume. Ainsi soit-il.

    Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts, et surtout des religieux, d'avoir préféré leur volonté à la vôtre et de n'avoir pas aimé en tout votre volonté, pour vivre et agir très souvent d'après la leur. Et pour réparer leur désobéissance, je vous offre l'union du très doux Cœur de votre Fils avec votre sainte volonté, de même que la prompte soumission avec laquelle il vous a obéi jusqu'à la mort de la croix. Ainsi soit-il.

    Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien ; je vous conjure, ô tendre Père, de pardonner aux âmes des défunts de n'avoir pas reçu le très saint Sacrement de l'autel avec les désirs, la dévotion et l'amour qu'il mérite, de s'en être rendues, pour un grand nombre, indignes, et de ne l'avoir que rarement ou jamais reçu. Pour expier leur péché, je vous offre la parfaite sainteté et la dévotion de votre Fils, ainsi que l'ardent amour et l'ineffable désir qui l'ont porté à nous donner ce précieux trésor. Ainsi soit-il.

    Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ; je vous conjure, ô tendre Père, de daigner pardonner aux âmes des défunts les péchés capitaux dans lesquels elles sont tombés, surtout en ne pardonnant pas à ceux qui les avaient offensées et en n'aimant pas leurs ennemis. Pour ces péchés, je vous offre la prière de la plus douce suavité, que votre Fils a faite sur la croix pour ses ennemis. Ainsi soit-il.

    Et ne nous induisez point en tentation ; je vous conjure, ô tendre Père, de pardonner aux âmes des défunts de n'avoir pas résisté à leurs vices et à leur concupiscence, d'avoir souvent consenti aux embûches du démon et de la chair, et de s'être volontairement engagées dans beaucoup de mauvaises actions. Pour la multitude de leurs péchés, je vous offre la glorieuse victoire par laquelle votre Fils a vaincu le monde et le démon, ainsi que sa très sainte vie, avec tous ses travaux et ses fatigues, sa très amère passion et sa mort. Ainsi soit-il.

    Mais délivrez-nous du mal ; délivrez-les aussi de tout mal et de toute peine, par les mérites de votre cher Fils, et conduisez-les dans le royaume de votre gloire, qui n'est autre que vous-même. Ainsi soit-il.

    Oraison dominicale de Sainte Mechtilde pour les défunts.

  • 2 novembre : Commémoration des Défunts

    De même au calendrier traditionnel :

    Commémoraison de tous les Fidèles défunts

    Le purgatoire représente la dernière et suprême tentative employée par l’amour de Dieu pour disputer le pécheur au démon et pour l’arracher de ses griffes. Il est comme un temple érigé en l’honneur de la sainteté divine, où les flammes expiatrices détruisent tout ce qui, dans la créature consacrée à Dieu, s’oppose à sa conformité avec Lui, avec sa beauté et ses perfections. Estote perfecti, sicut et Pater vester caelestis perfectus est. Quand donc la sainte Écriture nous parle du feu qui forme le trône de Dieu et qui l’enveloppe de toutes parts, qui constitue le rempart de sa demeure, il faut penser au Purgatoire, où notre faible vertu est éprouvée, comme l’or, dans le creuset de ces ineffables ardeurs de sainteté.
    Lorsque l’Apôtre nous dit que Dieu habite au milieu d’une inaccessible lumière, nous devons nous souvenir du sort des pauvres âmes du Purgatoire, dont les yeux, obscurcis par les brouillards du monde, se sentent encore trop faibles pour pouvoir soutenir, comme l’aigle, la vue de cette éblouissante splendeur. Saint Paul nous recommande aussi de prendre garde à la qualité des matériaux avec lesquels nous construisons : or, argent, pierres précieuses, bois, paille (I Cor., III, 13), car le feu du jugement divin viendra les éprouver. Alors les matériaux solides résisteront, tandis que ceux qui seraient trop fragiles seront détruits, et l’imprudent constructeur, s’il veut se sauver, devra s’enfuir à travers les flammes, non sans se brûler et courir de grands périls. Il pourra bien se mettre à l’abri, ajoute l’Apôtre, mais toujours à travers le feu.
    Dans cette comparaison employée par saint Paul pour expliquer sa pensée aux Corinthiens relativement à la pureté de l’enseignement évangélique, les exégètes catholiques voient avec raison une allusion au dogme du Purgatoire. Selon l’Apôtre, il est des fautes insuffisamment graves pour fermer sur notre tête les portes du ciel et ouvrir sous nos pieds le gouffre infernal, mais qui pourtant doivent recevoir, ou ici-bas ou dans l’autre monde, le châtiment proportionné. Ce que fait le feu pour les matériaux de construction, le jugement divin l’accomplit pour les actions morales. Si l’édifice brûle, c’est aux risques du constructeur, qui, ayant vu les flammes dévastatrices, se jette alors en toute hâte au dehors, fuyant à travers le feu et en rapportant de graves brûlures et un dommage.
    Si du moins les pauvres âmes du Purgatoire pouvaient obtenir la miséricorde de Dieu ! Mais non, car en Dieu rien n’échappe à l’ordre et tout a son moment propre. Celui de la miséricorde est désormais passé avec la vie du temps, pour faire place au contraire à celui de la justice dans l’éternité. Quand l’édifice est en flammes, on ne peut discuter ni hésiter : le feu n’épargne personne, et celui qui veut avoir la vie sauve doit se jeter hardiment à travers les flammes et s’enfuir.
    Le purgatoire est un temple, mais sans sacerdoce ni autel de propitiation. Heureusement toutefois, la Communion des Saints unit en un seul corps mystique les bienheureux du ciel, les fidèles, voyageurs sur la terre et les âmes du purgatoire. En outre, le Sacrifice eucharistique, grâce auquel le Christ, par une seule oblation, a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés : una oblatione consummavit in sempiternum sanctificatos, confère dans le ciel la gloire aux élus, et, dans le purgatoire, lave avec le sang de la Rédemption les souillures de ces membres prédestinés qui, heureusement, sont unies à lui par la foi, l’espérance et l’amour.

    Bx Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Tome IX, Vromant, Bruxelles, 1933.


    Règles de l’Eglise Catholique à propos de la crémation des corps des défunts