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dévotion - Page 3

  • Méditation : la dévotion à Saint Michel Archange

    « Non seulement l’Église invite les fidèles à être dévots à saint Michel, mais elle le regarde comme son puissant protecteur, et elle l'invoque souvent dans ses prières. Elle a même établi deux fêtes solennelles en son honneur : le 8 mai et le 29 septembre de chaque année.
    Dépositaire des révélations divines, elle sait que ce glorieux prince des milices angéliques préside, de par Dieu, aux destinées des peuples chrétiens, et que sa céleste intervention est une source intarissable de grâces dans l'ordre physique, moral et spirituel. Aussi recommande-t-elle avec insistance la dévotion à saint Michel, la plus capable d'exterminer ces sectes maudites, filles de Satan, qui corrompent le monde par leurs subversives doctrines, leur propagande impie, leur néfaste influence sur les esprits et les cœurs.

    Écoutons les saints nous parler de cette dévotion :

    "Le zèle de notre dévotion à saint Michel, dit saint Denis, est comme la mesure de notre sanctification personnelle et pour la sanctification des âmes. – négliger cette dévotion, ajoute saint Bernard, c'est s'exposer inévitablement à la damnation éternelle ; la pratiquer c'est, au contraire, s'assurer le salut et la suprême félicité."
    Saint Liguori explique ainsi son étonnante et si consolante parole : La dévotion à saint Michel est un signe de prédestination. "La raison est, dit-il, que saint Michel, aimant beaucoup le salut de ses pieux serviteurs, ne souffrira pas qu'une âme qui conserve envers lui une dévotion particulière, tombe dans la disgrâce de Dieu ; il lui obtiendra la force de résister aux attaques de l'enfer. Si malheureusement cette âme est tombée par le passé dans quelque faute grave, dès qu'elle se recommande à ce puissant protecteur, il lui obtiendra facilement la grâce du pardon et de la persévérance ; car l’Église atteste que, lorsqu'on honore saint Michel, on participe à ses bienfaits et aux prières qu'il ne cesse d'adresser pour ceux qui le servent, afin de pouvoir les conduire au royaume des cieux : Cujus honor proestat beneficia populorum, et oratio perducit ad regna coelorum. Qu'on remarque ces paroles : Cujus… oratio perducit ad regna coelorum ; elles signifient que lorsque saint Michel recommande une âme à Dieu, il lui obtient le salut éternel. Aussi, saint Laurent Justinien exhorte tous les hommes à tâcher d'acquérir la protection de ce puissant archange, par des prières et d'autres pieux hommages, afin qu'il les secoure dans tous les besoins de l'âme ; car il ne peut dédaigner les prières qu'on lui adresse, ni laisser de protéger ceux qui se confient en son intercession et qui l'aiment.

    S'il est salutaire en tout temps de prier saint Michel, n'est-il pas nécessaire, à l'heure présente, de recourir à sa puissante intercession, de demander à ce glorieux vainqueur de Lucifer, à ce porte-étendard du Christ, de défendre l’Église et nous-mêmes dans la lutte terrible, acharnée, des ennemis de Dieu contre la religion et nos âmes ? Il appartient à celui qui a précipité dans l'enfer Satan et les esprits rebelles, de nous obtenir la victoire en ce nouveau combat.
    "Quand l'esprit d'inconséquence, soufflé par Satan, a dit un grand évêque, se répand dans le monde y plantant les racines de l'impiété et du vice qui engendrent tous les maux, il n'y a, pour ainsi dire, qu'une seule force à y opposer : la dévotion à saint Michel, dévotion remontant à l'origine des temps et qui produit les effets les plus merveilleux sur l'athéisme, sous quelque forme qu'il se présente." Mgr Mermillod exprime la même pensée. "Au moment, dit-il, où les sociétés chancellent, parce qu'elles ont méconnu les droits de Dieu, il importe de rappeler la dévotion à l'archange qui a jeté le cri de victoire : "Quis ut Deus ? Qui est semblable à Dieu ?"
    C'était aussi le sentiment de saint François de Sales, de Pie IX et de beaucoup d'autres pontifes, comme il l'est encore aujourd'hui de l'illustre et clairvoyant Léon XIII, N.S.P. le Pape. D'après eux, le culte de saint Michel est le grand remède contre le mépris des droits divins, contre la rébellion, contre le scepticisme, le matérialisme et la négation absolue de Dieu.

    Recourons donc à saint Michel ; prenons la pieuse habitude de l'invoquer souvent ; prions-le, dans nos défaillances, dans nos tentations, de nous défendre contre la malice de nos ennemis ; de nous découvrir leurs pièges, leurs artifices ; de nous rendre insensibles à leurs séductions et sourds à leurs perfides insinuations ; réclamons surtout son assistance pour ce moment terrible où la vie ne nous apparaîtra plus que comme un songe près de finir, où toutes les espérances de la terre s'évanouiront pour nous, où toutes les illusions se dissiperont aux premiers rayons du grand jour de l'éternité, arrivant à notre âme tremblante au milieu des angoisses de l'agonie et des épouvantes de la mort. Que saint Michel et notre saint Ange gardien nous fortifient, nous rassurent alors en nous couvrant de leurs ailes, et qu'ils conduisent notre âme à Dieu !
    Pour mériter cette grâce, cette insigne protection du glorieux archange, redisons aujourd'hui, dans la sincérité de notre cœur, cette belle parole du cardinal Pie : J'accepte avec joie le devoir d'invoquer saint Michel plus fidèlement chaque jour, comme protecteur de l’Église et de notre nation, comme avocat de mon âme auprès du souverain juge ! »

    Extrait de "L'Ange Gardien", Juillet 1895, pp.75-78, dans notre dossier dédié à l'Archange St Michel.

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  • Méditation : Marie, vie cachée en Dieu

    « Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus.
    [...]
    Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie.
    Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. 1Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu, Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Méditation avec St Jean Eudes : imitation de la Bse Vierge Marie

    « Je vous exhorte, mon cher fils, d'aimer notre très sainte dame et notre divine maîtresse ; car si vous désirez vous garantir d'une infinité de périls et de tentations dont cette vie est pleine, si vous désirez trouver de la consolation et n'être point accablé de tristesse dans vos adversités, si enfin vous souhaitez d'être uni inséparablement avec notre Sauveur, ayez une vénération et une affection singulières pour sa très pure, très aimable, très douce, très fidèle, très gracieuse et très puissante mère ; car si vous l'aimez véritablement et que vous tâchiez de l'imiter soigneusement, vous expérimenterez qu'elle vous sera aussi une mère pleine de douceur et de tendresse, et qu'elle est si pleine de bonté et de miséricorde, qu'elle ne méprise personne et qu'elle ne délaisse aucun de ceux qui l'invoquent ; n'ayant point de plus grand désir que d'élargir les trésors des grâces que son fils lui a mis entre les mains, à tous les pécheurs.

    Quiconque aime cette Vierge immaculée, est chaste ; quiconque l'honore, est dévot ; quiconque l'imite, est saint. Personne ne l'aime sans ressentir les effets de son amour réciproque : pas un de ceux qui lui ont dévotion ne peut périr ; pas un de ceux qui tâchent de l'imiter ne peut manquer d'acquérir le salut éternel. Combien a-t-elle reçu dans le sein de sa miséricorde de misérables pécheurs qui étaient comme dans le désespoir et dans l'abandon à toutes sortes de vices, et qui avaient déjà, s'il faut ainsi dire, un pied dans l'enfer ; et qu'elle n'a pas néanmoins rejetés, lorsqu'ils ont eu recours à sa piété ; mais qu'elle a arrachés de la gueule du dragon infernal, les réconciliant avec son fils, et les remettant dans le chemin du paradis ; car c'est une grâce, un privilège et un pouvoir que son fils lui a donné, qu'elle puisse amener à la pénitence, ceux qui l'aiment, à la grâce ceux qui lui sont dévots, et à la gloire du ciel ceux qui s'efforcent de l'imiter. »

    St Jean Eudes, Le Cœur Admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou La dévotion au très saint Cœur de la bienheureuse Vierge Marie (Livre IV, ch. IV), Troisième édition, Tome second, A Paris, chez L. D. Delossy, Libraire-Editeur, 1834.

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  • Méditation : que faire pendant la messe ?

    « Comment occuper les instants que la foi nous révèle comme si précieux, et durant lesquels le Christ est vraiment présent à l'autel, puis dans l'âme de celui qui participe pleinement à la messe en communiant ?

    Il faut redire ici le danger de chercher à satisfaire la sensibilité. Non, la meilleure prière, au cours de la messe, n'est pas celle qui remplit le plus l'âme d'émotion. Non, la messe n'a été ni inutile ni stérile si elle a laissé le cœur apparemment sec, du moment que l'âme a loyalement cherché à s'unir à la prière et à l'immolation du Christ. Ici encore, la foi va donner la lumière et permettre de comprendre comment il faut tendre à s'unir à la prière du Christ, à son amour pour son Père, à son amour pour les âmes, par delà les émotions de la sensibilité. [...]

    Le mieux que l'on puisse faire à la messe, c'est de chercher, dans la foi, à s'unir le mieux possible à la prière du Christ en croix, c'est de tendre de toute la force de la volonté à s'identifier à Lui dans l'acte de son sacrifice. C'est cette pensée qui fait comprendre le prix des prières liturgiques de la messe et qui doit les faire aimer. Non seulement parce que peut-être la première partie de la messe comporte des textes riches qui sont nourrissants ou évocateurs d'idées chères, mais parce que les prières de la messe, nées de la dévotion de l’Église, permettent à celui qui célèbre la messe ou y assiste, d'identifier sa prière à celle du Christ. »

    R.P. Lucien-Marie de Saint-Joseph, O.C.D., La communion dans l'attente (La tunique blanche), La Vigne du Carmel, Éditions du Seuil, Paris, 1951.

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  • Méditation : Notre Dame du Mont Carmel

    « Les jours les plus proches de la grande fête de Marie se trouvent relevés par la solennité qui célèbre la Bienheureuse Vierge dans les symboles prophétiques et dans les prodiges rassemblés autour du Mont-Carmel. Déjà le début de la messe nous fait entendre l'appel heureux de celle de l'Assomption : « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ». Les oraisons nous redisent les privilèges de l'Ordre fondé sur la terre même de Jésus et de Marie et auquel nous associe le plus ancien des scapulaires. Renouvelons-nous dans la tendre douceur de ce vêtement qui nous enveloppe en quelque sorte de la protection de notre Mère. Ce symbole maternel n'est-il pas magnifiquement célébré dans les promesses que l’Église prête à Marie elle-même et que nous trouvons dans l'épître de la messe de saint Jean ? « Comme une mère honorée... elle le revêtira de l'esprit de sagesse et d'intelligence et le couvrira d'une robe de gloire. Elle accumulera sur lui la joie et l'allégresse et lui donnera pour héritage un nom éternel. » Méditez avec une tendresse extasiée les promesses de votre Mère à ceux qui se revêtent de son amour comme de la robe nuptiale ordonnée par son Fils divin. Rappelez-vous tant d'autres prodiges illustrant le maternel symbole, sous la forme de vêtements célestes apportés par Marie à ses serviteurs. L'un d'eux demeure toujours le grand souvenir de Tolède et de sa splendide cathédrale. Chaque année donc, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, ayez à cœur de renouveler votre dévotion au scapulaire, ravissant témoignage de la protection de Marie. »

    Edmond Joly (1861-1932), Notre-Dame de Bonheur, Casterman, Paris, 1938 (éd. posthume).
    (NB : "Notre Dame de Bonheur" sera présentée le 9 août prochain.)

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  • Méditation : du recueillement intérieur

    « Et il ne faut pas penser que le recueillement intérieur rende les gens oisifs, et entretienne la négligence. Un homme véritablement intérieur est plus agissant, fait plus de bien et rend plus de service à l’Église dans un jour, que cent autres qui ne sont pas intérieurs ne sauraient lui en rendre en plusieurs années, quand ils auraient beaucoup plus de talents naturels que lui.
    Non seulement parce que la dissipation est un obstacle aux fruits du zèle, mais parce qu’un homme qui n’est point intérieur et qui cependant travaille beaucoup, c’est un homme qui tout au plus agit pour Dieu, au lieu que par le moyen du recueillement, c’est Dieu lui-même qui agit par cet homme.
    C’est-à-dire qu’une personne qui ne vit pas dans le recueillement intérieur peut avoir Dieu pour motif de ses actions, mais l’humeur, l’amour-propre et le naturel ont d’ordinaire le plus de part à ses bonnes œuvres ; au lieu qu’une personne recueillie, toujours attentive à soi et à Dieu, toujours sur ses gardes contre les saillies du naturel et les artifices de l’amour-propre, n’agit que pour Dieu seul et selon l’impression et la conduite de l’esprit de Dieu. »

    Jean Croiset (1656-1738), La Dévotion au Sacré-Cœur, Lyon, 1691, II, IV.

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     (Source et crédit photo)

  • Mois du Sacré-Coeur - Trentième Jour

    Trentième Jour
     
    Prions, afin que nous soyons reconnaissantes des grâces que Dieu nous a faites.

    Les consolateurs du Cœur de Jésus, c’est nous qui sommes venues pendant ce mois méditer ses tendresses et étudier ses désirs.

    Jésus a été consolé, chaque matin, en nous voyant penser à lui, il veut encore quelque chose de nous. Le mois consacré à son Cœur finit aujourd’hui ; que d’âmes pieuses mettront de côté leurs pratiques, leurs prières accoutumées et oublieront ce qu’elles ont éprouvé de consolation… ! Jésus demande que nous n’oublions pas « son Cœur sacré », et veut que ce matin nous le lui promettions.
    Oui, Jésus, je vous promets de réciter tous les jours une prière à votre Cœur sacré ; je vous promets de vénérer les pieuses images qui le représenteront à ma piété ; je vous promets de faire connaître cette dévotion et de la propager… Soyez ma force, soyez ma joie, soyez mon bonheur !

    Je ferai un acte de consécration au Cœur de Jésus.

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    Consécration au Cœur de Jésus

    Je donne et consacre au Cœur adorable de Jésus ma personne, ma vie, mes pensées, mes paroles, mes actions, mes peines et mes souffrances. Je ne veux plus me servir d’aucune partie de mon être que pour l’aimer, l’honorer, le glorifier. Je vous prends donc, ô Cœur divin, pour l’objet de mon amour, le protecteur de ma vie, l’assurance de mon salut, le remède de mes inconstances, le réparateur de mes défauts, et mon asile assuré à l’heure de la mort. Soyez, ô Cœur plein de bonté, ma justification envers Dieu, et détournez de moi sa juste colère. Je mets toute ma confiance en vous, car je crains tout de ma faiblesse, comme j’espère tout de vos bontés. Anéantissez en moi tout ce qui peut vous déplaire et vous résister ; imprimez-vous comme un cachet sacré sur mon cœur, afin que jamais je ne puisse vous oublier ni être séparée de vous. Je vous en conjure, par toutes vos bontés : que mon nom soit écrit en vous qui êtes le livre de vie, et que vous fassiez de moi une victime toute consacrée à votre gloire ; que je sois dès ce moment embrasée, et un jour tout à fait consumée des flammes de votre amour ; là est tout mon bonheur, n’ayant plus d’autre ambition que celle de vivre et de mourir en vous et pour vous.
    Ainsi soit-il.

    La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
    Exposition sur l'histoire de cette dévotion

  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-troisième Jour

    Vingt-troisième Jour
     
    Prions pour propager la dévotion au Cœur de Jésus.

    La 4ème épine du Cœur de Jésus, ce sont les âmes qui profanent les Sacrements.

    On appelle ces âmes des « sacrilèges » ; or savez-vous ce que font les sacrilèges ? Ils s’unissent au démon pour lui venir en aide dans le plus horrible des crimes : la profanation du corps et du sang de Jésus-Christ. Ils font de leur âme un cloaque rempli de vices honteux, et puis, sachant bien ce qu’ils font, ils y jettent le corps de Jésus-Christ et attendent le remerciement du démon, heureux de ce crime qu’il ne pouvait commettre lui-même. Mon Dieu ! mon Dieu ! laissez-moi vous demander pardon.

    Je réciterai aujourd’hui un acte d’amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus.
  • Ste Lutgarde (fêtée ce jour) et la dévotion au Sacré-Coeur

    1199 : Apparition du Christ à Ste Lutgarde de Saint-Trond (1182-1246).

    « Près de cinq siècles avant Marguerite-Marie, Lutgarde fut en vérité la confidente du Sacré-Cœur. Ce mystère lui fut révélé, il imprégna toute sa vie, il fut sa vie même. Rien ne lui manque, pas même cette compassion pour les souffrances du Christ, le désir impatient de lui rendre sang pour sang et martyre pour martyre, et l'impétration incessante pour ceux que le Cœur miséricordieux lui confie et qu'il désigne de cette appellation touchante : « mes pécheurs ». Mais elle n'a pas reçu mandat de faire connaître au monde chrétien le mystère du Cœur divin et son souvenir n'y attirerait personne. D'autres recevront cette mission. »
    Pierre Debongnie C.SS.R., La dévotion au Cœur de Jésus, in "Le Cœur", Études Carmélitaines, Paris, Desclée de Brouwer, 1950.

    C'est la première apparition médiévale du Sacré-Cœur qui nous ait été transmise par la Tradition.

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    Les Acta Sanctorum décrivent l'échange des cœurs dont elle reçut la faveur :

    « Que m'importe à moi, rustique et sans lettres, moniale et non dans les ordres, de savoir les secrets de l’Écriture ?" Et Dieu de lui dire : "Que veux-tu donc ?" "Ce que je veux, dit-elle, c'est votre Cœur". Et le Seigneur : "Bien plutôt, c'est moi qui veux ton cœur". Elle lui répondit : "Qu'il en soit ainsi, Seigneur, de telle façon cependant que vous accordiez à mon cœur l'amour de votre Cœur et qu'en vous je possède mon cœur, bien à l'abri et pour toujours sous votre garde". Alors eut lieu l'échange des cœurs. »
    Acta Sanctorum, Iun. IV (1707), 193. Trad. Debongnie, 156.

  • Mois du Sacré-Coeur - Seizième jour

    Seizième jour

    Prions, afin que la Ste Vierge soit plus connue et plus aimée.

    Le deuxième désir du Cœur de Jésus est l’honneur de la Ste Vierge.

    Ah ! comme il est doux à Jésus de voir honorer et aimer sa Mère ; sa Mère, à qui il a si longtemps obéi, sa mère si vertueuse, si sainte, si bonne ; sa mère qu’il a vue tant souffrir !... Aussi voyez comme il inspire une foule de pratiques de dévotion en son honneur, comme il bénit ceux qui l’invoquent, comme il donne la paix et la joie à ceux qui l’aiment… Ô Jésus, Jésus, nous voulons bien l’aimer votre Mère… Nous aurons toujours pour Marie la dévotion la plus tendre.

    Je réciterai aujourd’hui un acte d’abandon à la Ste Vierge.

    Cf. l'Acte d'abandon à la Très-Sainte Vierge Marie dans le commentaire ci-dessous.

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    La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
    Exposition sur l'histoire de cette dévotion

  • Mois du Sacré-Coeur - Treizième Jour

    Treizième Jour
     
    Prions, afin d’obtenir beaucoup de dévotion pour la Ste Vierge.

    Jésus et S. Pierre qui l’a renié.

    Pauvre Apôtre, quel remords dans son âme coupable et quelle frayeur à la pensée de revoir Jésus ! Peut-être honteux et tremblant, cherchait-il à voir, sans être aperçu, ce bon Maître qu’il a renié… Son Maître aussi le cherchait… Qu’y eut il donc, ô Jésus, dans votre regard ? Oh ! ce n’était pas « la colère », ce n’était pas « la plainte », ce n’était pas « le reproche » ; colère, plainte, reproche auraient tué l’Apôtre… Il ne devait y avoir là que « l’amour » !... Que vous êtes bon, ô Jésus ! Aussi, quelles sur soient mes fautes, je ne vous fuirai jamais !

    Je réciterai, aujourd’hui, un acte d’espérance du fond du cœur.
  • Méditation : vertus du chapelet...

    « L'Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais (S. Curé d'Ars). Il redit à Dieu la pureté, la foi, l'obéissance et l'amour de la créature qu'Il chérit entre toutes. Aussi chaque dizaine de notre chapelet est comme le coup d'une verge bénie et puissante, faisant jaillir l'eau de la grâce de la pierre vivante qui est le Christ (Mgr Gay). Le chapelet est le livre du riche comme du pauvre, du savant et de l'ignorant, de l'enfant et du vieillard, du docte théologien et de l'humble bergère (Card. Perraud) ; il est la prière des âmes simples et il fait les délices des âmes élevées en sciences et contemplation (P. de Ravignan). C'est la dévotion à Marie la plus autorisée, la plus agréable à la Sainte Vierge et la plus populaire ; c'est la plus admirable formule de prière et la plus propre à favoriser l'esprit de piété (Léon XIII). Celui qui égrène son chapelet m'inspire grande confiance (Mgr de Bouillerie) ; les grâces obtenues par cette dévotion font penser, tant elles sont nombreuses, aux étoiles du ciel et aux grains de sable, ces images de l'immensité (Mgr Isoard). Si donc vous voulez la paix dans vos cœurs, dans vos familles et dans la partie, dites tous les soirs, réunis en famille, cette prière si efficace du chapelet (Pie IX). Oh ! qu'ils sont assurés de leur salut, ceux qui s'attachent avec amour et persévérance à cette sainte pratique (S. Alphonse). - Ô mon chapelet, tu es le plus souriant ami de ma vie ; avec toi la paix a toujours régné dans mon coeur ; reçois mon dernier acte d'amour et mon dernier soupir (Card. Dechamps). »

    P. Romain Rome, O.F.M., in "Le Messager de St François", Mai 1911.

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  • Mois de Marie - Dix-huitième jour

    Dix-huitième jour

    Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
     
    Vase insigne de la dévotion, qui fut jamais rempli comme vous, Vierge sainte, de cette vraie dévotion intérieure, réglée, constante et invariable ! Toujours intimement unie à Dieu, dans la pratique de tous vos devoirs, au milieu de toutes les épreuves, vous avez toujours augmenté en vertus et en mérites. Obtenez-nous le remède à nos tiédeurs, à nos lâchetés, à notre inconstance, et faites revivre en nous le feu d’une sainte ferveur, pour le service de Dieu et le vôtre.

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  • Méditation : "Tout faire par son Sacré Coeur"

    « "Par le Sacré Cœur" désormais je veux animer toute ma vie. Il me le demande :
    "Tout faire par son Sacré Cœur ;"
    "Suppléer à ce qui nous manque et à ce qui manque aux autres par les mérites de son Sacré Cœur ;"
    "Apaiser la justice du Père et Lui rendre une gloire infinie, par l'offrande du Sacré Cœur..."
    Voilà ce qu'Il a chargé la Bse Marguerite-Marie de me répéter.
    Ma vie ne pourra qu'y gagner immensément. Ma tiédeur, en passant par les flammes du Sacré Cœur, se changera en ferveur.
    Mes lâchetés, ma faiblesse en face du sacrifice se convertiront en force et en courage, si je les fais toucher aux plaies, aux épines et à la croix, que je trouve associées au Sacré Cœur.
    Ma jalousie, mes étroitesses et mon peu de générosité devront céder devant l'universalité et le rayonnement de son infini amour.

    "Par Lui" j'offrirai toutes mes actions ; mes prières, mon travail, mes efforts. Lui demandant de suppléer par ses mérites infinis à toutes les imperfections de ma vie.
    "Par Lui" surtout, je sanctifierai mes souffrances et mes larmes, en les unissant à son sang divin pour l'expiation de mes péchés et de ceux de tous les hommes.
    "Par Lui" par ses sentiments si parfaits, je vivifierai toutes mes dévotions de Règle : ma dévotion à Marie, à St Joseph, aux Sts Anges, à mes Saints Patrons, aux Âmes du purgatoire.
    De la sorte, la dévotion au Sacré Cœur, loin de diminuer mes autres dévotions, deviendra leur lumière et leur stimulant. »

    Vénérable Marie-Clément (Joseph Staub, 1876-1936, fête ce jour), Vie d'union avec le Sacré Cœur, Centre américain de l'Archiconfrérie de Prière et de Pénitence, Collège de l'Assomption, Worcester, MA, U.S.A., 1917 (2e éd.).
    Prêtre et religieux français des Augustins de l'Assomption, Apôtre du Sacré-Cœur, fondateur des Sœurs de Ste Jeanne d'Arc, déclaré vénérable le 3 avril 2014.

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  • Mois de Marie - Treizième jour

    Treizième jour

    Vierge fidèle, priez pour nous.
     
    Vierge fidèle à Dieu, dont vous avez suivi toutes les volontés, fidèle à Jésus, dont rien n’a jamais pu vous séparer, fidèle aux hommes qui ont invoqué votre secours, obtenez-nous le pardon de tant d’infidélités dont nous sommes coupables envers Dieu et envers vous ; obtenez-nous d’être désormais fidèles comme vous à tous nos devoirs, à toutes les saintes inspirations, à toutes les pratiques de dévotion envers Jésus et envers vous.

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  • Méditation avec St Louis-Marie Grignion de Montfort (fêté ce jour) : louanges à Marie, Mère de Dieu

    « Tous les jours, d'un bout de la terre à l'autre, dans le plus haut des cieux, dans le plus profond des abîmes, tout prêche, tout publie l'admirable Marie. Les neuf chœurs des anges, les hommes de tous sexes, âges, conditions, religions, bons et mauvais, jusqu'aux diables, sont obligés de l'appeler bienheureuse, bon gré mal gré, par ]a force de la vérité. Tous les anges, dans les cieux, lui crient incessamment, comme dit saint Bonaventure : Sancta, sancta, sancta Maria, Dei Genitrix et Virgo (1) ; et lui offrent des millions de millions de fois tous les jours la Salutation des anges : Ave, Maria, etc., en se prosternant devant elle, et lui demandant pour grâce de les honorer de quelques-uns de ses commandements. Jusqu'à saint Michel [qui], dit saint Augustin (2), quoique le prince de toute la cour céleste, est le plus zélé à lui rendre et à lui faire rendre toutes sortes d'honneurs, toujours en attente pour avoir l'honneur d'aller, à sa parole, rendre service à quelqu'un de ses serviteurs.

    Toute la terre est pleine de sa gloire, particulièrement chez les chrétiens, où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et villes. Plusieurs cathédrales consacrées à Dieu sous son nom. Point d'église sans autel en son honneur : point de contrée ni canton où il n'y ait quelqu'une de ses images miraculeuses, où toutes sortes de maux sont guéris, et toutes sortes de biens obtenus. Tant de confréries et congrégations en son honneur ! tant de religions (3) sous son nom et sa protection ! tant de confrères et sœurs de toutes les confréries, et tant de religieux et religieuses de toutes les religions qui publient ses louanges et qui annoncent ses miséricordes ! Il n'y a pas un petit enfant qui, en bégayant l'Ave Maria, ne la loue ; il n'y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n'aient en elle quelque étincelle de confiance ; il n'y a pas même de diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte.

    Après cela, il faut dire, en vérité, avec les saints :

    De Maria nunquam satis.

    On n'a point encore assez loué, exalté, honoré, aimé et servi Marie. Elle mérite encore plus de louanges, de respects, d'amours et de services.

    Après cela, il faut dire avec le Saint-Esprit : Omnis gloria ejus filiae Regis ab intus (4) : Toute la gloire de la fille du Roi est au-dedans : comme si toute la gloire extérieure que lui rendent à l'envi le ciel et la terre n'était rien, en comparaison de celle qu'elle reçoit au-dedans par le Créateur, et qui n'est point connue des petites créatures, qui ne peuvent pénétrer le secret des secrets du Roi.

    Après cela, il faut nous écrier avec l'Apôtre : Nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit (5) : Ni l’œil n'a vu, ni l'oreille n'a entendu, ni le coeur de l'homme n'a compris les beautés, les grandeurs et excellences de Marie, le miracle des miracles de la grâce, de la nature et de la gloire. Si vous voulez comprendre la Mère, dit un saint, comprenez le Fils. C'est une digne Mère de Dieu : Hic taceat omnis lingua : Que toute langue demeure muette ici. »

    (1) : "Sainte, sainte, sainte Marie, Mère de Dieu et Vierge" S. Bonaventura (inter opuscula), Psalt. majus, in Hymn. ad instar illius qui adscribitur Ambrosio et Augustino (Opera omnia, Vivès, Parisiis 1888, vol. 14, p. 222) C'est une adaptation mariale de Is 6, 3.
    (2) : Un texte du Speculum B.M.V., lect. 3 (Quaracchi 1904, t. 2, p. 39-40), que l'auteur Conrad de Saxe attribue explicitement à S. Augustin, a des traits communs avec ce passage.
    (3) : C'est-à-dire : tant d'Ordres ou Instituts religieux.
    (4) : Ps 44, 14.
    (5) : I Co 2, 9
    .


    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (8 à 12), in Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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    Tableau de Antonio Cortina Farinós (1841–1890)
    (Source et crédit photo)

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Saint Joseph,

    Gardien du Rédempteur
    et très chaste Époux de la bienheureuse Vierge Marie,
    accueille avec bienveillance l'acte de dévotion
    et de consécration
    que nous t'adressons aujourd'hui.

    Protège cette terre et donne-lui la paix :
    elle a été baignée par le sang de saint Pierre
    et des premiers martyrs romains ;
    protège-nous et ravive la grâce du baptême
    de ceux qui y vivent et y travaillent ;
    protège et augmente la foi des pèlerins
    qui viennent ici de toutes les régions du monde.

    Nous te consacrons les fatigues et les joies de chaque jour ;
    nous te consacrons les attentes et les espérances de l’Église ;
    nous te consacrons les pensées, les désirs et les œuvres :
    que tout s'accomplisse dans le Nom du Seigneur Jésus.

    Ta protection douce, ferme et silencieuse
    a soutenu, guidé et consolé la vie cachée
    de la sainte Famille de Nazareth :
    protège nos familles,
    renouvelle aussi pour nous ta paternité
    et garde-nous fidèles jusqu'à la fin.

    Nous plaçons aujourd'hui, avec une confiance renouvelée,
    sous ton regard bienveillant et sage,
    les évêques et les prêtres,
    les personnes consacrées et les fidèles laïcs,
    qui travaillent et vivent au Vatican :
    protège leur vocation,
    et enrichis-la de toutes les vertus nécessaires
    pour grandir dans la sainteté.

    Amen. »

    Pape François, prière de consécration du Vatican à saint Joseph, 5 juillet 2013.

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  • Méditation : Don Bosco et l'éducation de la jeunesse

    « La première chose que Don Bosco demandait d'un élève à son entrée à l'Oratoire, c'était une bonne confession. Il la sollicitait par toutes les industries que lui suggérait son zèle et manquait rarement de l'obtenir. D'ailleurs, sa charité douce et paternelle suffisait à cela : il était tellement bon et affable ! Écoutons sur ce point le chanoine Ballesio, son ancien élève : "Don Bosco, dit-il, était aimant et expansif. Dans sa direction, il évitait ce formalisme artificiel, qui met un abîme entre celui qui commande et ceux qui obéissent ; cherchant, au contraire, à inspirer avec le respect, l'amour et la confiance. Aussi nos âmes s'ouvraient à lui, avec un entier, joyeux et filial abandon. Tout le monde voulait se confesser à lui, et il consacrait à ce dur labeur, seize à vingt heures par semaine. C'est ainsi qu'il connaissait à fond l'âme de chacun et savait en faire valoir toutes les énergies."
    La bonne et fréquente confession appelle la fréquente communion, condition indispensable de moralité et de progrès spirituel dans les maisons d'éducation. Grâce aux exhortations de Don Bosco, la sainte table était fréquentée à l'Oratoire Saint-François de Sales. De nombreux élèves communiaient chaque jour ; d'autres, plus nombreux, le faisaient deux ou trois fois la semaine ; presque tous, chaque dimanche, et les négligents une fois par quinzaine ou par mois.
    A la fréquente communion s'ajoutait une série d'exercices destinés à nourrir et à développer la piété.
    D'abord, chaque premier jeudi du mois, on faisait l'exercice de la bonne mort. Don Bosco l'annonçait au petit mot du soir et rappelait la probabilité de la mort pour plusieurs, dans le courant du mois qui s'ouvrait ; parfois même, sa parole prenait la forme de prophétie et l'événement la vérifiait ; aussi l'exercice se faisait généralement avec une grande ferveur.
    On célébrait très pieusement les neuvaines qui précédaient les fêtes de la sainte Vierge ; surtout celle de l'Immaculée-Conception, que suivait de près celle de Noël.
    La visite au Saint-Sacrement était laissée à la dévotion de chacun, mais ces visites étaient nombreuses et ferventes.
    Les confréries étaient autant de foyers de dévotion et des parterres choisis où s'épanouissaient les fleurs de toutes les vertus.
    Don Bosco insistait beaucoup sur le bon choix des lectures pour le réfectoire et le dortoir ; il voulait qu'on donnât la préférence à des vies de saints que les élèves pussent imiter... »

    J.-B. Francesia, Vie du vénérable Don Bosco (fêté ce jour), Nouvelle édition, Société industrielle d'arts et métiers, Liège, 1910.

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    Saint Jean Bosco, Père fondateur de la Congrégation des Salésiens (1815-1888)

  • Méditation - Prière : pour recevoir la grâce d'une constante ferveur

    « Je vous demande, ô mon Dieu, la grâce de n'être jamais du nombre des âmes tièdes, mais de celui des âmes ferventes. Si je n'ai pas encore la ferveur que je devrais posséder, ni même celle que j'avais dans les premières années de ma conversion, m'étant relâché par un effet de ma faiblesse et de mon inconstance, je n'en mettrai que plus d'application à vous prier de fortifier l'une, de fixer l'autre, et à supplier tous vos saints d'intercéder près de vous pour que je ne tombe pas dans la torpeur spirituelle.
    Vous, en particulier, saint Dominique, à qui l’Église attribue pour symbole une torche ardente, obtenez-moi de Dieu une ferveur semblable à la vôtre. Qu'il devait être beau de vous entendre chanter les louanges divines, avec les sentiments les plus vifs de dévotion, d'amour, d'adoration et de recueillement ! Vos nuits se passaient dans l'église, en présence de Jésus-Christ, dans d'admirables transports, tantôt prosterné à terre, tantôt à genoux, tantôt élevant les mains vers le ciel. Mais surtout, quelle ferveur quand vous célébriez le saint sacrifice de la messe et vous unissiez à votre Rédempteur en répandant des flots de larmes ! L'observance des pratiques régulières, malgré leur austérité, ne suffisait pas à votre ardeur, et vous y ajoutiez beaucoup de pratiques volontaires, toutes animées et embellies par votre amour de Dieu. Dans l’œuvre du salut des âmes, vous étiez si zélé et si fervent, que vous y employiez tous vos instants ; et après avoir prêché avec des fruits admirables, pendant de longues années, dans plusieurs provinces de l'Europe, loin d'être épuisé de courage, vous rêviez de plus grands travaux, et désiriez ardemment de passer les mers pour aller annoncer l’Évangile aux infidèles, dans les pays les plus reculés, espérant y gagner la couronne du martyr.
    Je mets toute ma confiance dans vos prières, vous si puissant auprès de Dieu, ici-bas, que vous avouâtes à l'un de vos intimes, ne lui avoir jamais rien demandé en vain. Maintenant, dans le ciel, vous nous obtiendrez plus facilement encore ce que nous vous demanderons, surtout si nous vous supplions de nous obtenir la disposition qui vous fut la plus agréable, une constante ferveur. En effet, avant de mourir, ayant fait assembler tous vos enfants, la première chose que vous leur recommandâtes, comme conseil suprême, fut celle-ci : "Soyez constants dans la ferveur d'esprit, et que cette ferveur anime tout ce que vous ferez pour le service de Dieu. In fervore spiritus consistite, et in ipso Domino deservite" (Act. canoniz.) »

    Bx Hyacinthe-Marie Cormier (1832-1916), Retraite fondamentale composée de méditations, examens et lectures à l'usage des ecclésiastiques, des religieux et des personnes pieuses (Huitième jour, conclusion), Paris, Librairie Charles Poussielgue, 1893.

    Provincial de la province de Toulouse, puis Maître général de l'Ordre des frères prêcheurs en 1904, et conseiller de St Pie X, on lui doit la fondation en 1908 à Rome du Collège de l'Angelicum, devenu aujourd'hui l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin.

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    Paroisse Notre Dame des Chênes dans les Vosges - église de Pouxeux, vitrail de St Dominique

    Notez en bas du vitrail le chien qui tient dans sa gueule un bâton enflammé. Ce chien portant une torche vient du rêve que la mère de Saint Dominique fit alors qu’elle était enceinte de lui. Dans ce rêve, elle enfantait un chien portant une torche qui embrasait le monde entier. Saint Dominique reprit cet emblème, disant qu’il serait ce chien qui embraserait le monde de la Vérité.

  • Méditation - Prière : Sainte Marie, notre Mère

    « Il existe donc une femme dont les divines relations avec Dieu sont d'un ordre absolument à part, une femme qui, en s'adressant à Dieu, lui dit : "Vous êtes mon enfant". Il est une femme qui est unie au Fils de Dieu par les liens naturels qui m'unissent, moi, à ma vraie mère, à la femme qui m'a enfanté. Il est une femme à laquelle le Fils de Dieu fait homme doit ce que je dois, moi, à ma mère bien-aimée ; une femme envers laquelle le Fils de Dieu fait homme éprouve, avec une perfection infinie, les sentiments de dévotion que j'éprouve à l'égard de ma mère ; une femme qui est réellement chérie de Dieu, de cet amour spécial dont on aime une femme à qui l'on doit la vie ! Il existe une femme à qui le Fils de Dieu, devant tous les anges, dit : "Ma Mère".

    Sainte Marie, c'est Vous, cette femme bienheureuse ! Oh ! priez pour nous, indignes serviteurs de Dieu ; Vous, Vous êtes sa Mère. Il y a une distance comme infinie entre votre gloire et la gloire du plus glorifié des bienheureux. Il y a une distance comme infinie entre votre dignité et la dignité du plus élevé des esprits célestes ou du premier des pontifes. Il y a une différence qui ne se concevra jamais entre votre intimité avec Dieu et l'intimité avec Dieu du plus divinisé des saints : Vous, Vous êtes la Mère. Il s'est caché longtemps en Vous avant de se manifester aux hommes. Il a voulu passer à côté de Vous trente ans de sa vie mortelle : trente ans sur trente-trois, pour m'apprendre à vivre ma vie d'âme en votre maternelle compagnie, pour m'enseigner à me trouver bien avec Vous et à faire de mon filial amour pour Vous la plus douce consolation de mon exil sur la terre.

    Ô Sainte Mère de Dieu, Vous avez ravi le Cœur de l’Éternel, comment pourriez-vous ne point ravir le mien ? Il Vous a plu de venir à moi pour m'attirer à Vous ; cette lecture n'en est-elle point la preuve ? D'où me vient donc cet honneur que la Mère de mon Dieu daigne me visiter ? - Unde hoc mihi ut veniat Mater Domini mei ad me ? (*)

    Cet honneur, ô racheté du Christ, il nous vient du Cœur de Jésus, qui veut voir Notre-Dame régner dans tous les cœurs... »

    (*) : St Lc, ch. I

    Chanoine Marie-Eugène Henry, Chapelain de Paray-le-Monial, Notre très douce Dame (ch. XI), Paray-le-Monial, Imprimerie Nouvelle, 1937 (Nouvelle édition transformée).

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