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  • Audience générale de ce mercredi 28 janvier 2015

    L'absence du père, mal des sociétés occidentales

    Lors de l'audience générale de ce mercredi matin, le Pape a continué sa catéchèse sur le thème de la famille, en évoquant la figure du père. « Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu, prenant alors une nouvelle profondeur. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale » a souligné le Pape.

    Il est ensuite parti du constat qu'aujourd’hui, « on en arrive à affirmer que nous sommes dans une "société sans père". En d'autres termes, en particulier dans la culture occidentale, la figure du père serait symboliquement absente, perdue, refoulée ». Si dans un premier temps, cette évolution a d'abord été vécue « comme une libération du père-chef de famille, du père comme représentant de la loi imposée de l'extérieur, du père comme censeur du bonheur des enfants et obstacle à l'émancipation et l'autonomie des jeunes », le Pape déplore que nous soyons passés d'un extrême à l'autre, d'une présence envahissante menant dans certains cas à un « abus de pouvoir », à une « fuite » du père.

    Le danger de la relation « au pair »

    « Les pères sont parfois tellement concentrés sur eux-mêmes et sur leur relation individuelle, qu'ils en viennent à oublier même leur famille » s'est inquiété le Pape, quelquefois, il semble que les pères ne savent pas bien quelle est la place à tenir dans la famille et comment éduquer les enfants. Et alors, dans le doute, ils s'abstiennent, se retirent et négligent leurs responsabilités, parfois en se réfugiant dans une improbable relation "au pair" avec les enfants ».

    Aujourd'hui, « l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves, relève le Pape. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. Ce sentiment que vivent tant de jeunes de se sentir orphelins est beaucoup plus profond qu'on ne le pense ».

    Une responsabilité de toute la société

    Pour autant, les seuls pères ne sont pas les uniques responsables : « la communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Ils sont parfois nourris par des idoles mais on leur vole leur cœur, ils sont poussés à rêver de divertissements et de plaisirs, mais on ne leur donne pas de travail, ils deviennent illusionnés par le Dieu argent, et les vraies richesses leur sont niées ».

    Devant cette situation, « il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous, conseille le Pape, et de réécouter la promesse que Jésus a faite à ses disciples : "Je ne vous laisserai pas orphelins" ».

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs, reprenant notre catéchèse sur la famille, nous nous laissons guider aujourd’hui par le mot « père ». Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale. Aujourd’hui, on en arrive à affirmer que nous sommes dans une « société sans père ». Mais l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. La communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Recteurs de Sanctuaires de France et les jeunes de Lille et de Paris. À l’occasion de votre pèlerinage à Rome, je vous invite à vous mettre à l’écoute de Jésus qui nous révèle que Dieu est un Père qui nous aime et en qui nous sommes tous des frères et des sœurs ! Bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : "comme des petits enfants..."

    « C'est bien la vérité que notre bien dépend de nous laisser conduire et gouverner par l'Esprit de Dieu sans réserve ; c'est cela que prétend la vraie simplicité que Notre-Seigneur a tant recommandée : Soyez simples comme la colombe (1), dit-il à ses Apôtres ; mais il ne s'arrête pas là, leur disant de plus : Si vous n'êtes faits simples comme petits enfants, vous n'entrerez point au Royaume de mon Père (2). Un enfant, tandis qu'il est bien petit, est réduit en une grande simplicité qui fait qu'il n'a autre connaissance que de sa mère ; il a un seul amour qui est pour sa mère, et en cet amour il n'a qu'une seule prétention qui est le sein bien-aimé, il ne veut rien autre. L'âme qui a la parfaite simplicité n'a qu'un amour, qu'une seule prétention, qui est de reposer sur la poitrine du Père céleste, et là, comme un enfant d'amour, faire sa demeure, laissant entièrement tout le soin de soi-même à son bon Père, sans que jamais plus elle se mette en peine de rien, sinon de se tenir en cette sainte confiance ; non pas même les vertus et les grâces qui lui semblaient être fort nécessaires ne l'inquiètent point à force de les désirer, ni n'a aucune sollicitude à la poursuite de la perfection. Elle ne néglige rien de ce qu'elle rencontre en son chemin, mais aussi elle ne s'amuse point à rechercher d'autres moyens de se perfectionner que ceux qui lui sont prescrits. »

    1. Mt X, 16. - 2. Mt XVIII, 3.

    St François de Sales (1567–1622), Entretiens spirituels (XIV. De la simplicité), in "Œuvres", nrf Gallimard, 1969.

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  • Discours du Pape François aux participants au IVe Congrès missionnaire national

    Le Saint-Père a reçu ce matin les participants au quatrième Congrès missionnaire national organisé par la Conférence épiscopale italienne. Devant quelque 800 personnes, le Pape a rappelé que "chaque génération est appelée à être missionnaire...dès le début...comme quand André et Jean ont rencontré le Seigneur et...sont ensuite repartis enthousiastes. La première chose qu'ils ont fait a été de devenir missionnaires. Ils se sont rendus chez leurs frères et amis pour leur dire : Nous avons rencontré le Seigneur, nous avons trouvé le Messie !".

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  • Colloque international sur la complémentarité homme-femme : discours du Pape François

    Du lundi 17 au mercredi 19 novembre, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, en collaboration avec les conseils pontificaux pour la Famille, pour le Dialogue interreligieux et pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens coorganisent un colloque international interreligieux sur la complémentarité homme-femme. Des leaders religieux et des universitaires venus du monde entier évoqueront différents aspects de cette complémentarité sexuelle afin de rappeler la beauté de l’union naturelle entre l’homme et la femme dans le mariage.

    Parmi les intervenants venus du monde entier figurent l’ancien grand rabbin du Royaume-Uni, Lord Jonathan Sacks, le primat de l’Église anglicane du Nigéria Nicholas Okoh, l’universitaire chiite iranien Rasoul Rasoulipour, le juriste marocain Abdelouhab Maalmi, professeur à l’université de Bordeaux, et bien sûr les responsables des dicastères concernés ainsi que l’archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, hôte de la prochaine Rencontre mondiale des familles qui se tiendra en septembre 2015.

    Le Pape François a prononcé le discours d’ouverture après un mot d’accueil du préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Müller.

    La complémentarité, base du mariage et de la famille

    "La complémentarité est un mot aux multiples sens. Il peut indiquer différentes situations où un élément complète l'autre ou supplée à une carence. Cependant, la complémentarité est beaucoup plus que cela", a-t-il dit ce matin : "Cette complémentarité est la base du mariage et de la famille, qui est la première école où nous apprenons à apprécier nos dons et ceux des autres et où nous commençons à apprendre l'art de vivre ensemble. Pour la majorité d'entre nous, la famille est le lieu principal où nous commençons à respirer valeurs et idéaux, ainsi qu'à réaliser notre potentiel de vertu et de charité. En même temps, comme nous le savons, les familles sont des lieux de tensions, entre égoïsme et altruisme, entre raison et passion, entre désirs immédiats et objectifs à long terme. Mais les familles fournissent aussi l'environnement pour résoudre ces tensions".

    Évoquant la crise qui secoue actuellement le mariage et la famille, il a rappelé que dans la culture du provisoire dans laquelle nous vivons, de plus en plus de personnes renoncent au mariage comme engagement public. "Cette révolution dans les coutumes et dans la morale a souvent agité le drapeau de la liberté, mais en réalité, elle a apporté dévastation spirituelle et matérielle à d'innombrables êtres humains, en particulier aux plus vulnérables. Il est toujours plus évident que le déclin de la culture du mariage est associé à une augmentation de la pauvreté et à une série de nombreux autres problèmes sociaux qui touchent de façon disproportionnée les femmes, les enfants et les personnes âgées". Il a aussi ajouté que la crise de la famille est à l'origine d'une crise écologique humaine, "puisque les milieux sociaux, comme les milieux naturels, ont besoin d'être protégés", avant d'ajouter qu'"il est indispensable de promouvoir une nouvelle écologie humaine".

    "Les enfants ont le droit de grandir dans une famille avec un papa et une maman"

    "Il faut renforcer les piliers fondamentaux qui soutiennent une nation, ses biens immatériels. La famille reste le fondement de la coexistence et une garantie contre la désagrégation sociale. Les enfants ont le droit de grandir dans une famille avec un papa et une maman capables de créer un environnement apte à leur développement et à leur maturation affective". Quant aux jeunes, a-t-il ajouté, qui "représentent l'avenir, il est important qu'ils ne se laissent pas influencer par la mentalité nocive du provisoire et qu'ils soient des révolutionnaires par leur courage de chercher un amour fort et durable". Avant de conclure, le Pape a fait part de son souhait que ce colloque "soit une source d'inspiration pour tous ceux qui cherchent à soutenir et renforcer l'union de l'homme et de la femme dans le mariage comme un bien unique, naturel, fondamental et beau pour les personnes, les familles, les communautés et les sociétés", avant de rappeler sa participation à la VIIIe Rencontre mondiale des familles à Philadelphie (USA) en septembre 2015.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.11.14) & Radio Vatican.

  • Douzième Congrégation générale du Synode : Circuli Minores

    Les rapports des dix Circuli Minores (A et B français, A, B et C anglais, A, B et C italien, A et B espagnol) de la IIIe Assemblée extraordinaire du Synode des évêques ont été présentés ce matin au cours de la XIIe Congrégation générale.

    Extraits de la Relatio - Circulus Gallicus "A"
    Moderator: Em.mo Card. Robert SARAH
    Relator: S.E. Mons. François-Xavier DUMORTIER, S.J

    3. A propos de la deuxième partie de la Relatio.

    L’examen de ce texte a soulevé des questions qui nous ont conduits à choisir une réécriture de cette partie et à la proposer comme telle, si cela peut aider è l’élaboration d’un prochain texte sur le chemin de réflexion où l’Église est engagée. Notre texte est résolument christocentrique : il met au centre le Christ, sa personne et sa parole, l’appartenance au Christ et l’expérience personnelle du Christ dénonçant la dureté de cœur et incarnant la pédagogie divine de patience et de miséricorde jusque dans sa passion, sa mort et sa résurrection. C’est en effet sur l’attachement au Christ et l’appartenance au Christ depuis le baptême que se fonde le sacrement du mariage.

    Constater les échecs de l’amour et les unions imparfaites qui se multiplient appelle une attention pastorale qui sache respecter ces personnes, encourager les efforts de repentance et offrir l’appui fraternel de la communauté chrétienne à laquelle elles appartiennent. Un tel constat ne doit pas faire oublier les familles qui vivent avec cohérence et fidélité le mariage chrétien et rendent ce témoignage au travers de leurs joies mais aussi en dépit d’épreuves comme la pauvreté, le chômage, la maladie, le deuil, la stérilité et les difficultés dans l’éducation des enfants.

    4. A propos de la troisième partie de la Relatio.

    Sur le rapport entre les divorcés remariés et les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie, notre texte dit qu’il importe de "ne pas changer la doctrine de l’Église sur l’indissolubilité du mariage et la non-admission des divorcés remariés aux sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie mais d’appliquer cette doctrine constante de l’Église aux situations diverses et douloureuses de notre époque avec un regard renouvelé de compassion et de miséricorde sur les personnes". Nous pensons comme une priorité que soient facilités l’examen des mariages douteux et l’accélération des procédures pour les déclarations de nullité matrimoniale. Il importe aussi d’avoir un langage qui soit positif et propositif et de considérer de manière distincte des personnes qui vivent des situations différentes.

    Concernant l’accueil des personnes homosexuelles, il nous semble clair que l’Église, à l’image du Christ Bon Pasteur (Jn 10,11-18), a toujours voulu accueillir les personnes qui frappent à sa porte, porte ouverte à tous, qui sont à accueillir avec respect, compassion et dans la reconnaissance de la dignité de chacun. Accompagner pastoralement une personne ne signifie valider ni une forme de sexualité ni une forme de vie.

    5. Quelques réflexions en conclusion

    Le mariage et la famille sont véritablement au cœur d’enjeux cruciaux aujourd’hui : l’auto-compréhension de l’homme d’aujourd’hui et les enjeux anthropologiques actuels- l’analyse des causes socio-économiques de la fragilisation de la famille- la réflexion sur le lien entre mariage, famille et société- l’approfondissement biblique et théologique de ce que nous avons réfléchi trop rapidement…L’important travail mené jusqu’ici nous semble requérir maintenant qu’une réflexion approfondie – notamment anthropologique et théologique- soit entreprise et menée de la manière la plus appropriée avant le Synode de l’année prochaine. Nous ne pensons pas qu’une commission ad hoc conviendrait; nous pensons important que les questions soient abordées dans toute leur ampleur et que les diverses conférences épiscopales soient impliquées dans cette réflexion.

    Extraits de la Relatio - Circulus Gallicus "B"
    Moderator: Em.mo Card. Christoph SCHÖNBORN, O.P.
    Relator: S.E. Mons. André LÉONARD

        1. Faute de majorité absolue (9 pour, 5 contre, 4 abstentions), a été écarté le recours au concept de « gradualité », à l’analogie œcuménique développée par Lumen gentium (§ 8 : « subsistit in ») et à l’expression patristique « semences du Verbe », chaque fois que ces expressions risquaient, à tort, d’être comprises comme la légitimation a priori de situations de vie irrégulières, voire peccamineuses, même si nous reconnaissons que, a posteriori, plusieurs de ces situations peuvent être un chemin ou une étape vers une situation meilleure.

        2. Quant à la possibilité d’accéder aux sacrement de la Réconciliation et de l’Eucharistie, certains Pères ont argumenté, dans une perspective à la fois doctrinale et pastorale, en faveur de la discipline actuelle en vertu de son fondement doctrinal, constamment confirmé par le Magistère de l’Église. D’autres Pères, inspirés par le même souci doctrinal et pastoral proposent au Magistère de l’Eglise d’adopter une autre discipline, mais à des conditions bien précises (Cf. n.47 de la Relatio Post Disceptationem).

        3. Nous avons demandé que la pratique de la « communion spirituelle », recommandée traditionnellement à ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas communier « sacramentellement », soit étudiée et évaluée en ses fondements théologiques et, si elle est accréditée par cet examen, soit promue et mieux diffusée parmi les fidèles.

        4. Nous avons souligné avec force que, même si elle ne peut légitimer toutes les situations de vie, la miséricorde du Seigneur et de son Église rejoint, par contre, chacun dans sa situation de vie afin de nous conduire tous sur un chemin de vérité, de conversion et de paix.

        5. Nous avons redit notre respect et notre accueil aux personnes homosexuelles et avons dénoncé les discriminations injustes et parfois violentes qu’elles ont subies et subissent encore parfois, y compris dans l’Église, hélas ! Mais cela ne signifie pas que l’Église doive légitimer les pratiques homosexuelles et encore moins reconnaître, comme le font certains États, un soi-disant « mariage » homosexuel. Au contraire, nous dénonçons toutes les manœuvres de certaines organisations internationales visant à imposer, par voie de chantage financier, aux pays pauvres des législations instituant un soi-disant « mariage » homosexuel.

        6. Enfin, nous avons voulu présenter de manière positive et actualiser pour aujourd’hui l’inspiration prophétique qui a animé le bienheureux Paul VI quand, dans son encyclique Humanae vitae, il a célébré la beauté du lien si profond qui unit, dans la vie conjugale l’union à la fois spirituelle et charnelle des époux et l’ouverture au don de la vie.

    Les textes des dix Relatio peuvent être consultés dans leur intégralité sur le site internet du Vatican.

  • Douzième Congrégation générale du Synode : résumé

    La douzième Congrégation générale, qui s'est tenue ce matin en présence du Saint-Père, a vu la présentation des rapports des dix Circuli Minores : trois en anglais, deux en espagnol, deux en français, trois en italien. Ces textes proposent une évaluation de la Relatio post disceptationem (RDP), document provisoire de mi-parcours synodal, ainsi que les propositions pour la Relatio Synodi (RS), document final définitif.

    Bien qu'elle ait été légitime, on a mis en doute l'opportunité de publier la RDP car ce document de travail ne présente pas l'opinion partagée par les pères synodaux. Saluant les efforts déployés pour la rédaction comme pour le contenu de ces textes, les groupes linguistiques ont exposé leurs suggestions.

    On a d'abord souligné que la RDP regroupait les préoccupations des familles en crise, sans toucher plus largement au message de l’Évangile de la famille, au fait que la mariage est un sacrement d'union indissoluble entre un homme et une femme, et que de très nombreux couples y croient toujours. C'est pourquoi la RS devra contenir un fort encouragement et soutien de l’Église à l'institution familiale.

    Dans ce sens il est essentiel de mieux exposer la doctrine du mariage comme don de Dieu. On a suggéré d'inclure dans la RS des éléments qui ne figurent pas dans la RDP comme l'adoption, pour lesquelles il faut simplifier les procédures, ou la biotechnologie, comme la diffusion de la culture sur le web pour aider la vie de la famille, ainsi qu'une note sur l'importance de politiques en faveur de la famille.

    Il convient aussi d'être plus attentifs à la présence des personnes âgées au sein de la famille, aux familles prolongées dans la pauvreté extrême, à la question de la prostitution, à celle des mutilations génitales féminines, l'exploitation sexuelle des enfants et le travail infantile. Insister sur son rôle de transmission de la foi et d'évangélisation permettra de souligner aussi la vocation missionnaire de la famille, tout en exprimant de manière globale et équilibrée ce qu'est la famille chrétienne.

    Quant aux situations difficiles, les Circuli ont rappelé que l’Église doit être un espace de compréhension pour tous, de manière à ce que personne ne se sente exclu. Pour éviter toute confusion, des approximations comme des euphémismes, il faut être très clairs sur la loi de gradualité qui ne doit pas devenir gradualité de la loi. Certains se sont dits perplexes du rapprochement fait avec la paragraphe 8 de Lumen Gentium car il risque de faire croire à une volonté de l’Église de légitimer les situations familiales irrégulières, même si celles-ci peuvent être une étape vers le sacrement matrimonial. D'autres ont exprimé le vœu d'approfondir le concept de communion spirituelle, en vue de le préciser et de le diffuser.

    Pour ce qui est de l'accès des divorcés remariés à la communion, on souhaite que la doctrine demeure ce qu'elle est, tout en envisageant des exceptions dans une perspective de compassion et de miséricorde. Ceci, à des conditions précises. Il faudrait soumettre la question à une commission inter-disciplinaire. Il faudrait également être plus attentifs aux divorcés non remariés, qui sont souvent des témoins héroïques de la fidélité conjugale. Les procédures de reconnaissance de la nullité ou de la validité doivent être accélérées. Et il faut que les enfants soient considérés non comme une charge mais comme un don de Dieu, fruits de l'amour conjugal.

    On a recommandé une meilleure orientation christocentrique du mariage, et un plus solide rapprochement entre sacrement du baptême et sacrement du mariage, car pour inviter l'homme à la conversion il faut que la vision du monde passe par l’Évangile.

    Sans qu'on puisse définir comme 'mariage' l'union homosexuelle, les personnes impliquées doivent être suivis pastoralement et leur dignité respectée. Il ne doit pas être question d'une approbation de l’Église à leur mode de vie. Quant à la polygamie et en particulier dans le cas de convertis désirant recevoir les sacrements, il convient de conduire une étude approfondie.

    Les Circuli Minores ont enfin conseillé de davantage insister sur Marie et la Sainte Famille comme modèles familiaux. La Relatio Synodi sera en tout cas le document préparatoire aux assises synodales d'octobre 2015.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Déclaration du P. Lombardi pour le compte du Secrétariat général du Synode

    Voici la déclaration lue ce midi par le Directeur de la Salle de Presse pour le compte du Secrétariat général du Synode des évêques :

    « A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post Disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu'il s'agit d'un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale. Ce texte est maintenant soumis à l'attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.10.14).

    A lire également sur ce sujet, la réflexion sage et pertinente des Abbés du "Padreblog".

  • Onzième Congrégation générale du Synode : débats

    D'entrée, le Cardinal Rapporteur général a lu la Relatio post disceptationem, après quoi s'est déroulé le débat libre.

    En ligne générale, la Relatio a été appréciée, en particulier pour sa qualité photographique des interventions des pères synodaux, le rendu du climat d'ouverture des travaux et la mise en évidence du thème dominant de l'accueil. Le texte exprime bien l'amour de l’Église pour la famille fidèle au Christ, comme sa capacité d'être proche des gens en toute circonstance et de comprendre que derrière les enjeux pastoraux il y a des personnes souffrantes. Le regard du Synode est bien celui du pasteur envers un troupeau qu'il ne juge pas à priori.

    La Relatio contenant plusieurs points de vue qui seront débattus au cours des Circuli minores, on a suggéré des réflexions supplémentaires. Par exemple : Si l’Église doit s'ouvrir à qui est en difficulté, il convient d'insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage. Le Synode devrait mieux affirmer l'indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les cas anormaux.

    Il a été recommandé de porter plus d'attention au rôle de la femme, fondamentale dans la transmission de la vie et de la foi, mais aussi à celle des grands parents au sein de la famille, au concept d’Église domestique, à la paroisse comme famille des familles, à la Sainte Famille comme référence majeure, à la mission évangélisatrice de la famille.

    Il convient également d'éclaircir le concept de gradualité, car sujet à confusions. Ainsi à propos de l'accès aux sacrements des divorcés remariés, le risque est que les exceptions portent à la règle.

    On a regretté la quasi absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde.

    Si on a mis en relief la nécessité d'une compréhension prudente des homosexuels, elle ne doit pas donner l'impression d'une évaluation positive d'une telle tendance de la part de l’Église. La même attention a été appelée à l'égard de la cohabitation.

    En tout cas, il y a nécessité de réaffirmer la place éminente du sacrement baptismal, essentiel pour comprendre la sacralité du mariage et sa nature de ministère d'annonce de l’Évangile.

    Quant à la simplification des procédures en nullité, des objections se sont exprimées face à la proposition d'attribuer à l'évêque diocésain de nouvelles compétences qui le surchargeront. On a aussi estimé nécessaire une plus profonde réflexion sur la polygamie, avant tout si un converti entend accéder aux sacrements, et sur la diffusion de la pornographie, principalement véhiculée par le web, qui constitue un danger pour la cohésion familiale. Il a enfin été demandé de mieux approcher la question de la disponibilité du couple envers la vie, et d'être clairs sur l'avortement et la procréation assistée.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Onzième Congrégation générale du Synode : « Relatio post disceptationem » présentée par le Rapporteur Général, le Cardinal Péter Erdö

    La Relatio post disceptationem, le rapport de mi-parcours dressé pour synthétiser les débats de la première semaine du synode extraordinaire sur la famille et pour encadrer les réflexions de la seconde, a été présenté ce lundi matin en salle du Synode au Vatican par le cardinal Peter Erdö, rapporteur général de l’assemblée. Le document servira également de base aux documents finaux du Synode.

    Ce document essentiel comporte trois parties qui traitent du contexte et des défis concernant la famille, du regard sur le Christ : l’Évangile de la famille, et les perspectives pastorales. Subdivisé en cinquante-sept points, le texte est consacré majoritairement aux perspectives pastorales, véritable feuille de route pour les pères synodaux durant cette dernière semaine.

    Parmi les points importants qui ne manqueront pas d’attirer l’attention, ceux concernant les familles blessées (séparés, divorcés non remariés, divorcés remariés). Ainsi, « les situations des personnes divorcées remariées exigent aussi un discernement attentif et un accompagnement empreint de respect, évitant tout langage ou attitude qui les feraient sentir discriminées. Prendre soin de ces personnes ne représente pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage de l’indissolubilité du mariage, au contraire, c’est par ces soins qu’elle exprime sa charité. »

    Divorcés remariés : plusieurs pistes

    Concernant la question controversée de la communion aux divorcés remariés, le texte rappelle les positions qui ont été avancées : maintien de la « discipline actuelle en vertu de son fondement théologique », ou « ouverture à des conditions bien précises ». Une voie intermédiaire a été exprimée, proposant que « l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes. »

    Le cas des divorcés remariés pose aussi la question du lien entre communion spirituelle et communion sacramentelle. Est-il possible de disjoindre les deux ? C’est pourquoi « un approfondissement théologique a été sollicité à partir des liens entre sacrement du mariage et Eucharistie par rapport à l’Église-sacrement. Il faut également approfondir la dimension morale de cette problématique, en écoutant et en éclairant la conscience des époux. »

    Homosexuels : un défi éducatif important

    Un autre chapitre a été dédié aux personnes homosexuelles, qui « ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ». La Relatio se pose la question de savoir si l’Église est « en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité » et si les communautés peuvent les accueillir « sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage ».

    Le document reconnait que « la question homosexuelle se présente comme un défi éducatif important ». C’est pourquoi les pères synodaux devront réfléchir sérieusement « sur comment élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et évangélique en intégrant la dimension sexuelle ». Les pères synodaux ont par ailleurs réaffirmé que « les unions entre des personnes du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme. Il n’est même pas acceptable que l’on veuille exercer des pressions sur l’attitude des pasteurs, ou que des organismes internationaux soumettent les aides financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de l’idéologie du gender. »

    Quelle que soit la situation dans laquelle se trouve la famille, les pères synodaux ont souligné que l’attention portée au bien de l’enfant était primordiale, notamment en ce qui concerne ceux qui vivent avec des couples homosexuels. « Les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang ».

    Source : Radio Vatican.

    Le Cardinal philippin Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, l’un des trois présidents délégués de ce Synode, a précisé en salle de presse que ce rapport n'est qu'un texte provisoire, une synthèse des discussions, et non pas un document final du Synode.
    Intervention à écouter sur Radio Vatican.


    « Relatio post disceptationem »

    Introduction

    Ie Partie

    L’écoute : le contexte et les défis concernant la famille
    Le contexte socioculturel
    L'importance de la vie affective
    Les défis pastoraux

    IIe Partie

    Le regard sur le Christ : l'Évangile de la famille
    Le regard sur Jésus et la gradualité dans l'histoire du salut
    La famille dans le dessein salvifique de Dieu
    Le discernement des valeurs présentes dans les familles blessées et dans les situations irrégulières
    Vérité et beauté de la famille et miséricorde

    IIIe Partie

    La discussion : les perspectives pastorales
    Annoncer l’Évangile de la famille aujourd’hui, dans les différents contextes
    Guider les futurs époux sur le chemin de la préparation au mariage
    Accompagner les premières années de vie conjugale
    Les aspects positifs dans les unions civiles et les concubinages
    Soigner les familles blessées (séparés, divorcés non remariés, divorcés remariés)
    Accueillir les personnes homosexuelles
    La transmission de la vie et le défi de la dénatalité
    Le défi de l’éducation et le rôle de la famille dans l'évangélisation

    Conclusion

    Texte intégral en ligne sur le site internet du Vatican.

  • Ringards... dès le deuxième enfant ?

    ciric_190176a.jpgEn politique familiale, rien n’est fortuit.
    Et aucune mesure décrétée n’est purement technique. Toute décision traduit la conception philosophique que le législateur veut promouvoir de la famille. Il n’est donc pas du tout du registre de la coïncidence que la prestation accordée à la naissance du second enfant soit amputée des deux tiers au moment précis où veut s’organiser le passage en force d’une mentalité et d’une jurisprudence éthiquement très préoccupantes en matière de procréation et gestation !
    Ce n’est pas du tout une coïncidence, mais la signature funeste de ce que le Cardinal Vingt-Trois appelle un « démembrement ». Comment ne pas réagir vigoureusement ? L’Europe envie la vitalité (relative mais réelle) de notre démographie. Deviendrait-on ringards dès le désir du deuxième enfant ? La famille dite « nombreuse » est le creuset d’un altruisme inestimable. Les coupes sombres budgétaires qui affecteront les foyers (tous revenus confondus!) sont inadmissibles. Il y a tant d’autres domaines où des économies peuvent se faire. Donner la vie est ce qu’il y a de plus grand. La famille est ce que nous avons de plus cher et de plus fragile !

    Mgr Bernard Podvin
    Porte-parole des évêques de France

    Source : Eglise catholique en France.

  • Jeudi 25 septembre 2014

    Calendrier liturgique

  • Voyage apostolique du Pape en Albanie - Rencontre du Pape avec des enfants de centres caritatifs albanais

    Rencontre du Pape François avec les enfants du Centre Béthanie et d'autres centres caritatifs albanais.

    La visite pastorale du Pape François s’est achevée par une rencontre avec les plus petits dans un centre social situé à une vingtaine de kilomètres de Tirana, le Centre Béthanie créé par une laïque catholique italienne en 1999 pour venir en aide aux enfants nécessiteux : orphelins, pauvres, en situation de détresse ou confrontés à des situations familiales difficiles.

    Dans l’église saint Antoine du Centre, le Saint-Père a reçu un accueil joyeux de la part des éducateurs et bénévoles et des représentants d’autres centres caritatifs. Dans des lieux comme celui-ci, a-t-il dit, « nous sommes tous confirmés dans la foi, tous aidés à croire, parce que nous voyons la foi se faire charité concrète. Cette foi qui opère dans la charité déplace les montagnes de l’indifférence, de l’incrédulité et de l’apathie, et ouvre les cœurs et les mains pour accomplir le bien et pour le répandre. »

    « Chaque communauté religieuse s’exprime par l’amour et non par la violence, elle n’a pas honte de la bonté ! Jusque dans les offenses subies, la bonté n’est pas faiblesse, mais vraie force capable de renoncer à la vengeance. Une grande partie de notre monde cherche fébrilement dans les richesses terrestres, dans la possession et dans le divertissement la clé de sa propre existence, trouvant au contraire aliénation et étourdissement. Le secret d’une existence réussie est au contraire d’aimer et de se donner par amour. » Le Pape François a souhaité que « les cœurs et les esprits de tous s’ouvrent au bien, à la charité agissante, source de joie vraie et authentique. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction française sur Zenit.org

    Au terme d'une journée intense en Albanie marquée par de nombreuses interventions consacrées au dialogue interreligieux, le Pape François est reparti pour Rome. Son avion a décollé vers 19h50, pour un atterrissage prévu à l'aéroport de Rome Ciampino vers 21h30.

    La traditionnelle cérémonie de congés, comme souvent avec le Saint-Père, a dépassé le seul échange protocolaire. Le Premier ministre albanais Edi Rama a en effet eu l'occasion de présenter au Pape son épouse et leur enfant, né il y a quelques jours.

    Source : Radio Vatican.

  • Samedi 20 septembre 2014

    Calendrier liturgique

  • Un nettoyage ethnique est en cours en Irak, selon Amnesty

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    L’État islamique (EI) mène « une campagne systématique de nettoyage ethnique » dans le nord de l’Irak, dénonce Amnesty International, dans un rapport basé sur des témoignages de survivants et publié ce mardi 2 septembre.

    Alors que l’offensive visant à contrer les djihadistes de l’État islamique (EI) se poursuit en Irak, de nouveaux éléments, publiés notamment par Amnesty International, confirment l’ampleur des exactions menées par ce groupe dissident d’Al-Qaïda dans le nord du pays. Selon l’ONG, l’EI s’est lancé depuis le début de son offensive, début juin, dans « une campagne systématique de nettoyage ethnique ». Il s’en prend aux minorités chrétienne, yazidie et turcomane, mais aussi aux sunnites ayant « collaboré » avec les États irakien et américain.

    Des massacres de masse

    Aucun bilan des massacres perpétrés par les djihadistes n’est disponible, mais les témoignages des survivants recueillis par Amnesty International font état de plusieurs exécutions collectives sommaires dans la région de Sinjar en août. Deux des épisodes les plus sanglants sont survenus dans les villages de Qiniyeh, le 3 août, et de Kocho, le 15 du même mois. Dans les deux, des groupes d’hommes et d’adolescents, dont certains avaient à peine 12 ans, ont été capturés par les islamistes, emmenés de force et abattus, rapporte l’ONG, qui estime à plusieurs centaines le nombre de villageois exécutés.

    « Certains ne pouvaient pas bouger et n’ont pas pu se sauver », témoigne Salem, un survivant du massacre de Kocho. « Ils sont restés allongés là, à attendre la mort en souffrant atrocement. Ils ont eu une mort horrible. J’ai réussi à me traîner à l’écart et j’ai été sauvé par un voisin musulman. Il a risqué sa vie pour me sauver. C’est plus qu’un frère pour moi. Pendant douze jours, il m’a apporté à manger et à boire toutes les nuits. »

    Des centaines, voire des milliers de femmes et d’enfants enlevés

    Amnesty International indique, par ailleurs, que « des centaines, peut-être des milliers » de femmes et d’enfants yazidis – une minorité qui tire son origine de l’ancienne Mésopotamie et dont les croyances sont antérieures à l’Islam – ont également été enlevés par l’EI, tandis que des milliers de personnes « terrorisées » ont fuit. Les ONG estiment à 830.000 personnes la population qui a dû fuir la zone pour se réfugier, dans la plupart des cas, dans la région semi-autonome du Kurdistan. Depuis qu’ils ont pris le contrôle de Mossoul, le 10 juin, les djihadistes ont aussi systématiquement détruit ou endommagé des lieux de culte autres que ceux de l’islam sunnite, y compris des mosquées chiites.

    Vu la gravité de la situation, Amnesty International a décidé à l’unanimité d’envoyer une mission pour enquêter sur les atrocités commises par le groupe islamiste en Irak.

    P. A.

    Source : InfoCatho.be.

  • Mardi 02 septembre 2014

    Calendrier liturgique

  • Irak : une lumière au milieu de la barbarie, des enfants font leur première communion

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    Crédit photo : http://saint-adday.com/

    En Irak, à l’heure actuelle, être chrétien fait de vous une cible potentiel pour l’État islamique. On ne compte plus les persécutions, les morts et les milliers de déplacés. Et beaucoup de peur. Beaucoup de peur face à la barbarie et à la possibilité que ceux qui veulent les tuer continuent à progresser en toute impunité sans que personne n’intervienne pour les protéger.

    Mais dans cette terrible situation, se renforce par ailleurs la foi d’un peuple  pour qui être chrétien est bien plus qu’une simple appellation. Une situation qui suscite aussi une communion plus étroite entre les chrétiens eux-mêmes, et dans laquelle les communautés locales et les paroisses accueillent leurs frères persécutés, qui ont tout perdu. Un appel à la charité.

    Mais, au milieu de tant d’images de barbarie, de vidéos de décapitations, de crucifixions et d’exécutions, apparaissent aussi des images d’espérance. Il y a de la lumière en Irak, beaucoup de lumière encore, malgré la haine de l’État islamique.

    Et, comme exemple de cette lumière, voici la photographie publiée il y a quelques jours par le portail de l’Église chaldéenne : belle image de 38 enfants assyriens faisant leur Première Communion dans la ville de Kirkouk, située dans le nord de l’Irak, précisément là où les jihadistes tentent d’intensifier leur progression dans le pays.   De même, les futurs prêtres continuent leur formation et, en dépit de la situation vécue au cours des derniers jours, ont été ordonnés diacres et, pour certains d’entre eux, admis au lectorat. L’Église est toujours vivante, bien vivante, dans ce pays de guerre.

    On n’observe pas cette force de l’Église seulement dans l’administration des sacrements et dans les églises pleines de fidèles qui vont à la messe. Mais aussi dans tout le mal qu’ils se donnent pour  accueillir et installer les réfugiés. Les bénévoles qui rassemblent l’aide et la distribuent à tous ceux qui arrivent totalement épuisés. C'est le cas, par exemple, de la paroisse de Souleimaniye ou Sulaymaniya où les prêtres et des  paroissiens ont accueilli près de 400 familles. Tous ont été répartis dans des écoles catholiques de la région, dans les églises, dans les maisons... partout où ils peuvent recouvrer la dignité qu’on a essayé de leur arracher, en même temps que la vie.

    Article initialement publié par Religión en Libertad
    Traduit par Elisabeth de Lavigne

    Source Aleteia.

  • Mardi 26 août 2014

    Calendrier liturgique

  • Visite du Pape à la 'House of Hope', centre pour personnes handicapées à Kkottongnae

    Samedi après-midi, le Pape François s'est rendu à Kkottongnae (la "colline aux fleurs"), à 90 kilomètres de Séoul, où il a visité un centre de soins pour handicapés. Le complexe, un vaste centre caritatif, qui comprend des logements, des hôpitaux, une petite université, des centres d’hébergement pour les pauvres et pour les malades abandonnés a été fondé dans les années 1970 par un prêtre appartenant à la communauté du renouveau charismatique. Il accueille chaque année des milliers de personnes.

    Le Pape a pu rencontrer des enfants, visiter l’ensemble de la structure, avant de se recueillir quelques instants devant le « jardin des enfants avortés », où se dressent des petites croix blanches. Ce temps passé avec des enfants handicapés et abandonnés en raison de leur infirmité fut l'occasion d'une rencontre particulièrement touchante, plein de spontanéité et de tendresse. Un moment sur lequel est revenu le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, au micro de Xavier Sartre, à écouter sur Radio Vatican.

  • Méditation : tradition de la dévotion mariale

    « Quels que soient nos états de vie et nos responsabilités, nous sommes tous enveloppés dans la douce maternité de la Vierge Marie, qui accomplit pour nous les actes mêmes que toute mère prodigue à ses enfants : elle aime, elle veille, elle protège, elle intercède. En retour, montrez-vous toujours catholiques dans votre amour de la Vierge Marie, « la très sainte Mère de tous les membres du Christ ». Tous les catholiques sont par conséquent les fils de Notre-Dame et leur piété pour Marie se doit de refléter cette commune appartenance à la famille des enfants de Dieu, en s'exprimant toujours par les manifestations habituelles du culte séculaire voué par l’Église de Jésus-Christ à la Mère du Sauveur. Aussi, chers fils, fuyez tout ce qui singularise, recherchez au contraire la dévotion mariale la plus assurée par la tradition, telle qu'elle nous est transmise depuis les origines [...]. Une telle piété envers la très Sainte Vierge est la marque d'un cœur vraiment catholique. »

    St Jean XXIII, Radio-message du 9 juillet 1961, in "Au fil des jours avec Jean XXIII", Textes recueillis par Henri Bacht, s.j., Trad. par M. Grandclaudon, Éditions Salvator, Mulhouse, 1967.

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    Bartolomé Esteban Murillo (v.1618-1682) : L'Immaculée Conception (détail)
    (Musée des Beaux-Arts, Séville)

  • Voyage du Pape en Corée - Arrivée à Séoul

    Le Pape François est arrivé à Séoul à 10h15 avec un quart d’avance sur l’horaire prévu. Son avion a atterri sur la base aérienne de Séoul devant le pavillon présidentiel. Le Pape a été salué à son arrivée par la présidente du pays, Park Geun-hye et par une salve de vingt-et-un coups de canon. Deux enfants en costume traditionnel lui ont offert un bouquet de fleurs tandis qu’un groupe de fidèles et d’évêques a prolongé la haie d’honneur des soldats sud-coréens.

    Après cette courte cérémonie de bienvenue, le Pape se rend à la nonciature apostolique de Séoul pour un temps de repos et pour célébrer la Messe quotidienne. Il ne doit se rendre auprès de la présidente de la République que dans l’après-midi pour assister à la cérémonie officielle de bienvenue, et pour rencontrer les autorités du pays ainsi que le corps diplomatique accrédité près la République de Corée.

    Il doit ensuite rencontrer en fin d’après-midi, au siège de la CBCK, les évêques coréens, à qui il s’adressera.

    C’est vendredi, jour de l’Assomption et fête nationale en Corée du Sud, que le Pape rencontrera pour la première fois les catholiques lors d’une grande Messe qui sera célébrée dans le stade de football de Daejon qui a accueilli des matchs de la Coupe du Monde 2002.

    Source : Radio Vatican.