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eucharistie - Page 4

  • Méditation : Jésus-Christ au tabernacle

    « La charité veille et agit sur les grandes routes de la vie, parce qu'au bord de ces routes il y a des églises avec des tabernacles. La petite lampe qui brille dans le sanctuaire éclaire à peine l'ombre du temple ; mais, à des distances incalculables, elle échauffe les membres glacés des pauvres, des malades, des mourants. Quand, le matin, vous voyez s'ouvrir la porte d'une église et s'y glisser une frêle créature, vous dites : voici une âme qui va s'enfermer dans le mystique isolement où elle trouvera son Dieu. Regardez-la sortir. Elle porte dans ses yeux la volonté de découvrir et d'aimer son Dieu dans les plus déshérités des humains. Vous savez le colloque entre le ministre incrédule et la sœur de charité, après une visite à un hôpital où semblaient s'être donné rendez-vous tous les rebuts de la société humaine. « Ma sœur, qui vous a permis, pendant cinquante ans, de soutenir la vue de ces misères et vous a gardé la force de les soigner ? - Ceci, Monsieur le ministre », et elle montrait la chapelle, c'est-à-dire l'hostie. Qu'on supprime l'Eucharistie, on aura bientôt tari la source de l'amour fraternel. Le monde en rit peut-être, mais il en vit. Pour ceux-là mêmes qui ne croient pas, le monde n'est habitable que par la vertu rayonnante de l'hostie. »

    R.P. Ponsard, Carême 1928, Retraite Pascale (Jeudi Saint, II), Conférences de Notre-Dame de Paris, Spes, 1928.

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  • Mystère de la Communion Eucharistique (2)

    (suite de la méditation d'hier dimanche)

    « Peut-être avons-nous trop l'habitude de considérer ce mystère sous son aspect intime, dans ce cœur à cœur dont nous parlions, dans cet échange d'amour qui se fait entre Dieu et chacun de nous. Ce mystère, le plus intime en effet de notre religion, est en même temps le plus social. Il n'y en a pas qui ait plus de retentissement extérieur.
    Il est la plus riche expression de ce mystère de la Communion des saints qui fait, de tous les croyants, un seul corps dont Jésus-Christ est la tête, dont nous sommes les membres.
    Il fonde la famille chrétienne. Il nous apparente les uns aux autres par la communication de la même vie. Nous devenons vraiment des frères, puisque dans nos veines coule le même sang, qui est celui du Christ, passé du calice à nos lèvres, et de nos lèvres à nos cœurs. [...]
    Ce mystère réalise la parfaite égalité des âmes devant le don de Dieu. Partout ailleurs éclatent des différences dans le partage des biens. ici le plus humble fidèle recevant une parcelle d'hostie reçoit son Dieu dans la même plénitude que le saint le plus avancé en perfection. Il n'y a d'égalité que là. Elle n'est nulle part ailleurs. [...] Venez à cette table, savant ou ignorant, vieillard ou enfant, corps robuste ou infirme, homme avancé dans la sainteté ou converti d'hier, approchez-vous, mangez la nourriture qui vous est préparée, vous recevrez tous Jésus en plénitude. Les effets de sa présence pourront se diversifier selon vos dispositions et selon les capacités surnaturelles de vos âmes. Le don même du Christ est égal pour tous. »

    R.P. Ponsard, Carême 1928, Retraite Pascale (Jeudi Saint, II), Conférences de Notre-Dame de Paris, Spes, 1928.

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    Quid retribuam Domino ?
    Calicem salutaris accipiam
    et nomen Domini invocabo.


    Comment rendrai-je au Seigneur
    tout le bien qu'il m'a fait ?
    J'élèverai la coupe du salut,
    j'invoquerai le nom du Seigneur.

    (Ps 115, 12-13)
  • Angelus de ce dimanche 26 juillet 2015

    Ce dimanche 26 juillet, commentant le chapitre six de l’Evangile selon saint Jean sur la multiplication des pains, le Pape a invité les chrétiens à prier « pour qu’il ne manque jamais à personne le Pain du ciel qui donne la vie éternelle ainsi que le nécessaire pour mener une vie digne, et que s’affirme la logique du partage et de l’amour ». Il invite chacun à mettre dans les mains de Dieu son talent, ses compétences ou un peu de son temps, car « Dieu est capable de multiplier nos petits gestes de solidarité et de nous rendre ainsi partie prenante de son don » pour insuffler dans le monde un peu plus de paix, de joie et d’amour.

    Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus se trouve sur les rives du lac de Galilée, entouré d’une « grande foule » venue voir les gestes qu’il posait sur les infirmes. En Lui agit la puissance miséricordieuse de Dieu, qui guérit tout mal du corps et de l’esprit. Mais « Jésus n’est pas qu’un guérisseur », explique le Pape. C’est aussi « un maître » qui gravit la colline et s’assied comme le font les maîtres lorsqu’ils enseignent : « il monte sur cette cathédrale naturelle créé par son Père céleste. » Jésus met alors ses disciples à l’épreuve. Comment faire pour nourrir toutes ces personnes ? Philippe calcule. En organisant une collecte, on pourrait recueillir au maximum le salaire de deux cents journées pour acheter du pain, mais cela ne suffirait pas à nourrir 5.000 affamés.

    De la logique de marché à celle de la gratuité

    « Les disciples raisonnent en terme de marché, mais Jésus substitue la logique de l’achat à celle du don », explique le Saint-Père. Et quand un jeune homme se présente, disposé à offrir tout ce qu’il a, à savoir cinq pains d'orge et deux poissons, André estime que ce n’est rien au regard de la foule. C’est pourtant « précisément ce qu’attendait Jésus » qui ordonne à ses disciples de faire assoir les gens.

    Jésus prit les pains et les poissons, il rendit grâce à Dieu et les distribua. « Ces gestes rappellent ceux de la dernière Cène, qui donnent au pain de Jésus sa signification la plus profonde et la plus vraie » souligne le Pape. « Le Pain de Dieu est Jésus lui-même ». En prenant part à l’Eucharistie, « on reçoit sa vie en nous, et on devient fils du Père céleste, frères entre nous ». Participer à l’Eucharistie signifie ainsi « entrer dans la logique de Jésus », celle de la gratuité et du partage. « Même si on est pauvre, on est tous à même de donner quelque chose. Et "être en communion" signifie obtenir du Christ la grâce qui nous rend capable de partager avec les autres ce que nous sommes et ce que nous avons ».

    Donner de soi

    La foule est émerveillée par la multiplication des pains, mais le don que Jésus offre « la plénitude de vie pour l’homme affamé ». Il rassasie non seulement la faim matérielle, que celle plus profonde, la faim du sens de la vie, la faim de Dieu. « Face à la souffrance, à la solitude, à la pauvreté et aux difficulté de tant de personnes, que pouvons-nous faire ? » demande le Pape François. « Se plaindre ne sert à rien, mais nous pouvons offrir le peu que nous avons. Nous avons certainement quelques heures, quelques talents, quelques compétences. Qui sont ceux d’entre nous qui n’ont pas cinq pains et deux poissons. SI nous sommes disposés à les mettre dans les mains du Seigneur, ils suffiront à apporter un peu plus d’amour, de paix, de justice et de joie dans le monde. Dieu est capable de multiplier nos petits gestes de solidarité et de nous rendre ainsi partie prenante de son don ».

    Le Pape a enfin invité les chrétiens à prier « pour qu’il ne manque jamais à personne le Pain du ciel qui donne la vie éternelle ainsi que le nécessaire pour mener une vie digne, et que s’affirme la logique du partage et de l’amour ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

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    Le Pape François, premier inscrit aux JMJ de Cracovie

    Depuis une tablette numérique apportée pour l'occasion, le Pape a officiellement ouvert les inscriptions aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui débuteront dans tout juste un an à Cracovie en Pologne (26-32 juillet 2016). Depuis la fenêtre du palais apostolique, il était symboliquement entouré de deux jeunes portant un tee-shirt aux couleurs de cet événement. « Aujourd'hui s'ouvrent les inscriptions pour la 31ème Journée Mondiale de la Jeunesse qui se déroulera l'an prochain en Pologne » a-t-il expliqué, « pour cela j'ai voulu faire venir à côté de moi une jeune fille et un jeune homme pour qu'ils soient avec moi dans ce moment ».

    Le Pape a alors appuyé sur la tablette pour valider cette inscription. « Je me suis inscrit aux JMJ comme pèlerin, a t-il souligné. Célébrées durant l'Année de la Miséricorde, cet événement sera dans un certain sens un Jubilé de la jeunesse, appelée à réfléchir sur le thème "Heureux les Miséricordieux car ils obtiendront Miséricorde" (Mt 5,7). J'invite les jeunes du monde entier à vivre ce pèlerinage, soit en se rendant à Cracovie, soit en participant à ce moment de grâce dans leur propre communauté » a conclu le Pape.

    Le Souverain Pontife sera accueilli dans la ville Polonaise le 28 juillet dans la soirée. Les temps forts de ce grand rassemblement seront le Chemin de Croix le 29, la veillée de prière du samedi soir 30 et la Messe conclusive de ces JMJ le 31.

    Source : Radio Vatican. 

  • Méditation : Mystère de la Communion Eucharistique (1)

    « L'Eucharistie est cette prise de possession de Dieu par l'homme. Dieu se donne vraiment, réellement, substantiellement, sans division, sans partage. Il fait mieux que se donner, il se livre comme la nourriture qui cesse d'être elle-même pour devenir celui qui la reçoit. Il devient nous. Cœur à cœur, fusion de deux cœurs en un. Ce que nous sommes, il le devient ; ce qu'il est, nous le devenons. La force se fait faiblesse, la faiblesse se fait force. Il devient en chacun de nous juste ce qui répond au besoin de chacun de nous. Si nous sommes obscurité, il se fait en nous lumière ; si nous sommes tourment, il se fait en nous paix et quiétude ; si nous sommes égoïsme, il se fait en nous charité. C'est ce qu'indique l'apôtre quand il dit : « Cum infirmor, tunc potens sum. » (*)
    Cet échange merveilleux s'opère par la présence réelle du Christ. Il réalise, au-delà de toute espérance, la promesse qu'il a faite d'être avec nous jusqu'à la consommation des siècles. Le monde peut crouler, les étoiles s'éteindre, ou nos temples se renverser : tant qu'il restera un coeur et une hostie, il restera encore sur terre une raison pour Dieu et pour l'homme de croire à la victoire de l'amour, et à la possibilité du bonheur. »

    R.P. Ponsard, Carême 1928, Retraite Pascale (Jeudi Saint, II), Conférences de Notre-Dame de Paris, Spes, 1928.

    (*) : II Cor XII, 10 : "Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort."
    Voir le commentaire de Bossuet sur ce verset, dans son Panégyrique de l'Apôtre Saint Paul, ainsi que la remarquable méditation de Benoît XVI sur ce chapitre XII de la 2e Lettre aux Corinthiens, donnée lors de l'Audience générale du Mercredi 13 juin 2012.

    (à suivre demain)

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  • Méditation : L'adoration eucharistique

    « L'adoration eucharistique a pour objet la divine Personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ présent au Très Saint Sacrement.
    Il y est vivant, il veut que nous lui parlions, et il nous parlera.
    Tout le monde peut parler à Notre-Seigneur. N'est-il pas là pour tous ? Ne nous dit-il pas : Venez tous à moi ?
    Et ce colloque, qui s'établit entre l'âme et Notre-Seigneur, c'est la vraie méditation eucharistique, c'est l'adoration.
    [...]
    Pour bien adorer, il faut se rappeler que Jésus-Christ, présent dans l'Eucharistie, y glorifie et y continue tous les mystères et toutes les vertus de sa vie mortelle.
    Il faut se rappeler que la sainte Eucharistie, c'est Jésus-Christ passé, présent et futur ; que l'Eucharistie est le dernier développement de l'Incarnation et de la vie mortelle du Sauveur ; que Jésus-Christ nous y donne toutes les grâces ; que toutes les vérités aboutissent à l'Eucharistie, et qu'on a tout dit en disant l'Eucharistie, puisque c'est Jésus-Christ.
    Que la très sainte Eucharistie soit donc votre point de départ dans la méditation des mystères, des vertus et des vérités de la religion. Elle est le foyer : ces vérités ne sont que des rayons. Partons du foyer, et nous rayonnerons.
    Quoi de plus simple que de trouver le rapprochement de la naissance de Jésus dans l'étable, avec sa naissance sacramentelle sur l'autel et dans nos cœurs ?
    Qui ne voit que la vie cachée de Nazareth se continue dans la divine Hostie du Tabernacle, et la Passion de l'Homme-Dieu sur le Calvaire se renouvelle au saint Sacrifice à chaque moment de la durée et dans tous les lieux du monde ?
    Notre-Seigneur n'est-il pas doux et humble au Sacrement comme pendant sa vie mortelle ?
    N'est-il pas là toujours le bon Pasteur, le Consolateur divin, l'Ami du cœur ?
    Heureuse l'âme qui sait trouver Jésus en l'Eucharistie, et en l'Eucharistie toutes choses ! »

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Sainte Eucharistie, Première série, Société Saint Augustin - Desclée de Brouwer, 1928 (16e éd.).

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  • Procession, adoration et bénédiction Eucharistique à Rome

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  • Méditation : "Adoro te devote"

    « L'Eucharistie, présence salvifique de Jésus dans la communauté des fidèles et nourriture spirituelle pour elle, est ce que l'Église peut avoir de plus précieux dans sa marche au long de l'histoire... Comment ne pas admirer les exposés doctrinaux des décrets sur la sainte Eucharistie et sur le saint Sacrifice de la Messe promulgués par le Concile de Trente ? Au cours des siècles qui ont suivi, ces pages ont guidé la théologie aussi bien que la catéchèse, et elles sont encore une référence dogmatique pour le renouveau continuel et pour la croissance du peuple de Dieu dans la foi et l'amour envers l'Eucharistie. À une époque plus proche de nous, il faut mentionner trois encycliques : Miræ caritatis de Léon XIII (28 mai 1902), Mediator Dei de Pie XII (20 novembre 1947) et Mysterium fidei de Paul VI (3 septembre 1965). [9]

    Le culte rendu à l'Eucharistie en dehors de la Messe est d'une valeur inestimable dans la vie de l'Église. Ce culte est étroitement uni à la célébration du Sacrifice eucharistique. La présence du Christ sous les saintes espèces conservées après la Messe – présence qui dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin (1) – découle de la célébration du Sacrifice et tend à la communion sacramentelle et spirituelle. (2) Il revient aux pasteurs d'encourager, y compris par leur témoignage personnel, le culte eucharistique, particulièrement les expositions du Saint-Sacrement, de même que l'adoration devant le Christ présent sous les espèces eucharistiques. (3)

    Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé (cf. Jn 13, 25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière », (4) comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien !

    De nombreux saints nous ont donné l'exemple de cette pratique maintes fois louée et recommandée par le Magistère. (5) Saint Alphonse Marie de Liguori se distingua en particulier dans ce domaine, lui qui écrivait : « Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous ». (6) L'Eucharistie est un trésor inestimable : la célébrer, mais aussi rester en adoration devant elle en dehors de la Messe permet de puiser à la source même de la grâce. Une communauté chrétienne qui veut être davantage capable de contempler le visage du Christ, selon ce que j'ai suggéré dans les lettres apostoliques Novo millennio ineunte et Rosarium Virginis Mariæ, ne peut pas ne pas développer également cet aspect du culte eucharistique, dans lequel se prolongent et se multiplient les fruits de la communion au corps et au sang du Seigneur. [25]

    À l'aube de ce troisième millénaire, nous tous, fils et filles de l'Église, nous sommes invités à progresser avec un dynamisme renouvelé dans la vie chrétienne. […] Tout engagement vers la sainteté, toute action visant à l'accomplissement de la mission de l'Église, toute mise en œuvre de plans pastoraux, doit puiser dans le mystère eucharistique la force nécessaire et s'orienter vers lui comme vers le sommet. Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence ? [60] »

    St Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia ("L'Église vit de l'Eucharistie"), le 17 avril 2003.

    Notes : voir ci-dessous.

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    A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur

    Lire la suite

  • Homélie de la Fête-Dieu par Benoît XVI

    « ...Avant tout, une réflexion sur la valeur du culte eucharistique, en particulier de l’adoration du Très Saint Sacrement. C’est l’expérience que nous vivrons aussi ce soir, après la messe, avant la procession, pendant son déroulement et à son terme. Une interprétation unilatérale du concile Vatican II avait pénalisé cette dimension en réduisant en pratique l’Eucharistie au moment de la célébration. En effet, il a été très important de reconnaître le caractère central de la célébration, à travers laquelle le Seigneur convoque son peuple, le rassemble autour de la double table de la Parole et du Pain de vie, le nourrit et l’unit à lui dans l’offrande du Sacrifice. Cette mise en valeur de l’assemblée liturgique dans laquelle le Seigneur agit et réalise son mystère de communion, demeure naturellement valable, mais elle doit être replacée dans un juste équilibre. En effet – comme c’est souvent le cas – pour souligner un aspect, on finit par en sacrifier un autre. Ici, l’accent mis sur la célébration de l’Eucharistie s’est fait aux dépens de l’adoration, en tant qu’acte de foi et de prière adressée au Seigneur Jésus, réellement présent dans le Sacrement de l’autel. Ce déséquilibre a aussi eu des répercussions sur la vie spirituelle des fidèles. En effet, si l’on concentre tout le rapport avec Jésus Eucharistie dans le seul moment de la Sainte Messe, on risque de vider de sa présence le reste du temps et de l’espace existentiels. Et ainsi l’on perçoit moins le sens de la présence constante de Jésus au milieu de nous et avec nous, une présence concrète, proche, au milieu de nos maisons, comme cœur battant de la ville, du pays, du territoire avec ses différentes expressions et activités. Le Sacrement de la Charité du Christ doit pénétrer toute la vie quotidienne... »

    Benoît XVI, Jeudi 7 juin 2012.
    Texte intégral.

    A lire également cette autre homélie de la Fête-Dieu, prononcée six ans plus tôt par Benoît XVI, le jeudi 15 juin 2006.

  • Méditation : Coopérer aux desseins de Jésus en nous

    « Le Fils de Dieu a dessein de consommer et accomplir en nous tous ses états et mystères. Il a dessein de consommer en nous le mystère de son Incarnation, de sa naissance, de sa vie cachée, en se formant en nous et en prenant naissance dans nos âmes, par les saints sacrements de Baptême et de la divine Eucharistie, et en nous faisant vivre d'une vie spirituelle et intérieure qui soit cachée avec lui en Dieu.
    Il a dessein de perfectionner en nous le mystère de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, en nous faisant souffrir, mourir et ressusciter avec lui et en lui. Il a dessein d'accomplir en nous l'état de sa vie glorieuse et immortelle qu'il a au ciel, en nous faisant vivre avec lui et en lui, lorsque nous serons au ciel, d'une vie glorieuse et immortelle. Et ainsi il a dessein de consommer et accomplir en nous et en son Eglise tous ses autres états et mystères, par une communication et participation qu'il veut nous donner, et par une continuation et extension qu'il veut faire en nous de ces mêmes états et mystères.
    Ainsi les mystères de Jésus ne seront point accomplis jusqu'à la fin du temps qu'il a déterminé pour la consommation de ses mystères en nous et en son Eglise, c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde.
    La vie que nous avons sur terre ne nous est donnée que pour l'employer à l'accomplissement de ces grands desseins que Jésus a sur nous. C'est pourquoi nous devons employer notre temps, nos jours et nos années à coopérer et à travailler avec Jésus à ce divin ouvrage de la consommation de ses mystères en nous. Et nous y devons coopérer par bonnes œuvres, par prières, et par une application fréquente de notre esprit et de notre cœur, à les contempler, adorer et honorer, et à nous donner à lui, afin qu'il opère en nous, par eux, tout ce qu'il désire y opérer pour sa pure gloire. »

    St Jean Eudes, Le Royaume de Jésus (3e P., IV). Cf. Lecture pour chaque jour de l'année - Prière du temps présent, Cerf/DDB/Mame, 1974, p. 253-254.

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    A magic morning, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook
  • Méditation : L'Eucharistie, antidote du péché

    « Le Concile de Trente appelle l'Eucharistie un antidote qui nous délivre des fautes quotidiennes et qui nous préserve des péchés mortels, antidotum quo liberamur a culpis quotidianis et a peccatis mortalibus praeservamur (1). - De graves théologiens (2) soutiennent d'abord que l'Eucharistie produit des effets directs et immédiats sur le corps. Ce sacrement, dit l'un d'eux, diminue le foyer et l'ardeur de la concupiscence, soit en chassant le démon, soit en calmant la fougue du tempérament. Il est cette rosée mystérieuse dont parle l'Esprit-Saint, lorsqu'il dit : Est-ce que la rosée du ciel ne rafraîchirait pas les ardeurs brûlantes, nonne ardorem refrigerabit ros (3) ? Dans les chaleurs de l'été la plante se dessèche, les plus belles fleurs se flétrissent : on dirait qu'elles n'ont plus ni sève, ni vie, ni parfum. Mais la nuit descend du ciel une douce rosée qui les rafraîchit, leur rend la jeunesse et la beauté verdoyante. Il est aussi des saisons brûlantes pour les âmes, et lorsque les ardeurs de la passion se sont allumées dans un cœur, il y a dépérissement de l'être physique et moral, suspension de la vie noble et divine qui seule convient à notre nature. Qui calmera ces mouvements impétueux d'une vie désordonnée, dit saint Bernard (4) ? Qui arrêtera la violence de ce feu intérieur ? C'est le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ. C'est cette liqueur divine recueillie sur le Calvaire et répandue comme un fleuve sur toute la terre. Ceux qui la boivent n'ont plus soif, ils n'ont plus soif des plaisirs grossiers de la terre, ils ne ressentent plus que les saintes jubilations des âmes chastes, ils se sont enivrés avec ce vin qui fait germer les vierges, vinum germinans virgines. Le sang se purifie au contact de cette liqueur précieuse, les mouvements de la chair se calment, et l'on dirait que parfois l'harmonie entre l'âme et le corps se rétablit, telle qu'elle existait dans l'Eden, lorsque l'âme commandait aux organes, et s'en servait comme d'instruments dociles et toujours soumis à sa volonté. »

    1. Sess. 13, c. II - 2. De Lugo, De Euch. disp. 12, sect. 4. - V. le cours complet de théolog., t. 23, p. 501-502. - V. Suarez, De Euch., disp. 64, sent. 1, t. 21, p. 432-434, édit. Vivès. - 3. Eccli. XVIII, 16. - 4. De Caena Domini.

    Mgr Landriot (1816-1874), L'Eucharistie avec une Introduction sur les Mystères (L'Eucharistie, Quatrième conférence, 4), Paris, Victor Palmé, 1866.

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  • Méditations de la Semaine Sainte - La Sainte Cène

    « Entrons au Cénacle au moment de l'action de grâces de cette première communion de la terre. Saint Jean repose avec abandon et tendresse sur le Cœur de Jésus. C'est la réalisation d'un tableau du Cantique des cantiques : « Mon Bien-Aimé est à moi et je suis à lui... Je suis à mon Bien-Aimé et son Cœur se tourne vers moi. » (Cant. 2.)
    Jésus se complait dans son immolation eucharistique. Cette pâque féconde, qu'il vient de faire avec ses disciples, se renouvellera sur l'autel jusqu'à la fin des temps. C'est la manne du Nouveau Testament, le pain de vie, le pain des forts, les délices des saints, le gage du salut et de la résurrection.
    Saint Jean, l'apôtre vierge, l'ami de l’Époux, le parent du Christ, ravi de la communion qu'il vient de faire, laisse tomber tendrement sa tête sur la poitrine de son Maître chéri. Il est pur, et la chasteté des sens et du cœur permet à l'homme l'intimité avec Dieu. Attraction ineffable qui dégage le disciple de la terre et l'élève dans une région supérieure de béatitude et d'amour.
    Le disciple bien-aimé appuie sur le Cœur sacré de Jésus ses lèvres d'où jailliront les fleuves de la théologie sacrée, son front que doivent orner tant de rayons merveilleux de science et de sagesse, et ceindre l'auréole des apôtres, des prophètes, des vierges, des martyrs.
    Le Christ lui a réservé à lui seul, parce qu'il est pur, d'écrire de sa main les mystères de la pureté incréée, du Verbe de Dieu fait chair pour le salut du monde.
    Saint Jean, disciple bien-aimé, attirez-nous avec vous sur la poitrine de Jésus quand nous sommes unis à lui dans la communion.

    Résolutions - Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, et qu'il n'a rien épargné pour leur marquer son amour ! Et moi que ferai-je pour lui rendre amour pour amour ? J'irai à l'Eucharistie avec une pureté et une ferveur qui me rapprochent des dispositions de saint Jean. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Jeudi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Jacques (James) Tissot (1836-1902), La communion des Apôtres

  • Audience générale de ce Mercredi 1er avril 2015

     

    L’audience générale du Pape a été consacrée ce mercredi au Triduum Pascal, mystère central de la foi chrétienne qui commence dans la soirée du Jeudi Saint par la Messe de la Cène du Seigneur et s’achève le dimanche de Pâques. C’est le sommet de l’année liturgique.

    Le Pape François a voulu saisir cette occasion pour rendre hommage aux martyrs chrétiens de notre temps. Il a tenu en particulier à évoquer le souvenir d’un prêtre italien du diocèse de Rome et missionnaire en Turquie : le père Andrea Santoro, tué en février 2006 à Trabzon alors qu’il priait dans son église après la Messe dominicale.

    Un jeune turc a été condamné, mais des zones d’ombres subsistent et la justice turque pourrait rouvrir le dossier. Le Saint-Père a parlé du père Santoro comme d’un témoin héroïque de notre temps. Quelques jours avant sa mort, il écrivait : « Je suis ici pour habiter au milieu de ces gens et permettre à Jésus de le faire en lui prêtant ma chair. On ne devient capable de salut qu’en offrant sa propre chair. Le mal du monde doit être porté et la douleur doit être partagée en l'absorbant jusqu'au bout dans sa chair comme l'a fait Jésus. »

    Le Souverain Pontife a souhaité que son exemple et celui de tant d’autres nous aide à offrir notre vie comme un don d’amour pour nos frères, en imitant Jésus. Au cours des siècles, des hommes et des femmes ont rayonné par le témoignage de leur existence, l’amour parfait, pur, total. Aujourd’hui encore, il y a des martyrs qui offrent leur vie avec Jésus, uniquement en raison de leur foi. C’est un service, le service du témoignage chrétien jusqu’au sang.

    Pour le Pape, il serait beau que chacun de nous, à la fin de sa vie, avec ses erreurs et ses péchés, avec ses bonnes œuvres et son amour du prochain, puisse dire au Père, comme Jésus bien que sans sa perfection : Seigneur, j’ai fait ce que j’ai pu. Tout est accompli.

    Commentant le sens du Triduum Pascal, François a mis en garde les fidèles contre la résignation et les regrets. Quand l’obscurité de la nuit semble envahir notre âme, quand nous avons le sentiment qu’il n’y a plus rien à faire et notre cœur n’a plus la force d’aimer, le Christ vient allumer le feu de l’amour de Dieu, une lueur qui brise les ténèbres et annonce quelques chose de nouveau. La pierre de la douleur est renversée laissant la place à l’espérance. C’est le grand mystère de la Pâques, du Christ qui a triomphé de la mort.

    Le Pape François est revenu sur les temps fort du Triduum Pascal qui évoquent la passion, la mort et la résurrection de Jésus. Lors de la dernière Cène, Jésus a offert son Corps et son Sang en nourriture à ses Apôtres. La célébration du Jeudi Saint fait mémoire du lavement des pieds, qui a la même signification que l’Eucharistie (*) : Jésus est venu pour se faire serviteur et offrir sa vie. Dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du salut est accomplie. Suite à ce combat victorieux, l’Église contemple le Christ au tombeau, dans le « repos » du Samedi Saint. Elle est comme Marie, parfaite croyante qui conserva la foi et qui espéra contre toute espérance en la résurrection de Jésus. Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alléluia de la résurrection retentit de nouveau. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui.

    Le Saint-Père a invité les fidèles à entrer de tout leur cœur dans la célébration des mystères que la liturgie de l’Église nous offre ces prochains jours et à partager les sentiments et les attitudes que Jésus a connu aux jours de sa passion. Quelque 20.000 personnes se trouvaient sur la place Saint-Pierre sous un beau soleil. Parmi eux des étudiants qui participent à la rencontre internationale annuelle Univ 2015, organisée par l’Opus Dei.

    Source : Radio Vatican.

    Saint Jean-Paul II

    Il y a dix ans, le 2 avril 2005, Jean-Paul II s’éteignait au terme d’une longue agonie qui avait ému le monde entier. Cet anniversaire a été évoqué par le Pape François, lors de l’audience générale.

    « L’exemple et le témoignage de saint Jean-Paul II sont toujours vivants parmi nous, a-t-il assuré. Un exemple pour les jeunes qui doivent apprendre à affronter la vie comme Jean-Paul II l’a fait, avec ardeur et enthousiasme ; un exemple aussi pour les malades invités à porter avec joie la croix de la souffrance comme Jean-Paul II nous l’a enseigné ; un exemple pour les époux, appelés à mettre Dieu au centre de leur vie, pour que leur histoire conjugale ait un surplus d’amour et de bonheur ».

    Les polonais étaient nombreux sur la place Saint-Pierre. Le Pape François les a exhortés à demander à saint Jean-Paul II d’intercéder pour tous, « pour les familles et pour l’Église, afin que la lumière de la résurrection resplendisse sur toutes les ombres de notre vie et nous remplisse de joie et de paix. Jean-Paul II, a-t-il dit, a été un grand témoin du Christ souffrant, mort et ressuscité. »

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et Sœurs, demain commenceront les célébrations du Triduum Pascal de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, qui est le sommet de toute l’année liturgique. Lors de la dernière Cène, Jésus a offert son Corps et son Sang en nourriture à ses Apôtres. La célébration du Jeudi Saint fait mémoire du lavement des pieds, qui a la même signification que l’Eucharistie (*) : Jésus est venu pour se faire serviteur et offrir sa vie. Dans la liturgie du Vendredi Saint nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du Salut est accomplie. Suite à ce combat victorieux, l’Église contemple le Christ au tombeau, dans le « repos » du Samedi Saint. Elle est comme Marie, parfaite croyante qui conserva la foi, et qui espéra contre toute espérance en la résurrection de Jésus. Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alleluia de la résurrection retentit de nouveau. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui. »

    « Je souhaite la bienvenue aux pèlerins de langue française. Je vous invite à entrer de tout votre cœur dans la célébration des mystères que la liturgie de l’Église nous offre ces prochains jours. Partagez les sentiments et les attitudes que Jésus a connus aux jours de sa Passion, c’est ainsi que vous ferez de « Bonnes Pâques ».
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

    (*) "Vangelo di questa celebrazione, ricordando la lavanda dei piedi, esprime il medesimo significato dell’Eucaristia sotto un’altra prospettiva" : comparaison particulièrement osée, que je reproduis ici sans l'approuver.

  • France : 4 911 jeunes et adultes baptisés à Pâques

    4 911,jeunes,adultes,baptisés,baptêmes,PâquesA l’issue de la Semaine Sainte, qui s’ouvrira le dimanche des Rameaux, près de 5000 jeunes et adultes seront baptisés lors des célébrations de la Vigile Pascale (samedi 4 avril au soir) et des messes de Pâques (dimanche 5 avril).

    En cette année 2015, 3 790 adultes recevront les sacrements de l’initiation (Baptême, Confirmation, Eucharistie) en France métropolitaine, soit une augmentation de 30% par rapport à il y a dix ans. Auxquels il faut rajouter les 110 adultes baptisés dans des départements et collectivités d’Outre-Mer (*).

    Parmi ces adultes, plus de la moitié sont âgés de 20 à 35 ans et représentent environ 55% des appelés.

    D’autre part des étudiants (17% de l’ensemble des Catéchumènes) se préparent aux sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation dans le cadre des aumôneries d’universités et de grandes écoles.

    A ces adultes, se joindront 1 011 adolescents et jeunes (entre 12 et 18 ans) qui seront aussi baptisés le jour de Pâques. Certains d’entre eux seront confirmés et communieront pour la première fois de leur existence pendant la période pascale.

    Des parcours spécifiques existent dans le cadre des aumôneries au niveau des collèges et lycées.

    Ces célébrations et l’accueil de ces nouveaux baptisés seront d’abord une très grande joie pour l’Eglise en France.

    * Selon les chiffres remontés au service de la catéchèse et du catéchuménat auquel certains diocèses n’ont pas donné d’actualisation cette année.

    Source : Eglise catholique en France.

  • Méditation : la sainte communion

    « Non seulement l'intelligence vraie et complète de la Messe devrait conduire naturellement tout fidèle, - et à plus forte raison tout prêtre, - à s'offrir à Dieu en immolation, chaque fois qu'il lui est donné d'assister au divin sacrifice ou de le célébrer ; l'intelligence vraie et complète de la sainte communion devrait pousser également chaque fidèle, - et à plus forte raison chaque prêtre, - à une offrande analogue chaque fois qu'il a le bonheur de recevoir Jésus-Hostie.

    Il y a en effet deux aspects de la sainte communion, également essentiels, également dogmatiques, et qui méritent au même titre de commander la piété chrétienne : - la communion, incorporation à la vie de Notre-Seigneur, - la communion, incorporation à sa mort.

    Or, en pratique, ces deux points de vue trouvent auprès des âmes un accueil fort différent. Tous les communiants connaissent et recherchent, en s'approchant de la sainte Table, l'union avec la vie du Sauveur. Combien connaissent et recherchent la participation à son sacrifice, à son immolation, à sa mort, thème de la prédication eucharistique de saint Paul ?

    "Parce que la mort de Jésus est toujours présente dans l'Eucharistie, dit Bossuet, l'impression de la mort de Jésus-Christ se doit faire sur tous les fidèles, qui, à l'imitation du Fils de Dieu, se doivent rendre eux-mêmes des victimes... Telle est la vertu de la croix. Cette vertu est toujours vivante dans l'Eucharistie." (Méditations sur l’Évangile, Cène, 1ère p. 46e jour)

    N'oubliez pas, disait l'Apôtre aux Corinthiens, qu'à chaque communion, vous "annoncez la mort du Seigneur (I Cor. XI). Vous devez donc, telle est sa pensée, vous unir à son immolation, communier à sa mort. Et l'Imitation ne parle pas autrement : "Comme je me suis offert volontairement à Dieu mon Père pour vos péchés, les mains étendues et le corps sur la croix, en sorte qu'il n'est rien demeuré en moi qui n'ait été offert dans ce sacrifice de votre réconciliation avec Dieu, vous devez de même vous offrir volontairement à moi tous les jours à la messe en oblation pure et sainte de vous-même... aussi intimement que vous pouvez le faire." (L.IV ch.VIII). »

    Raoul Plus s.j., L'idée réparatrice L.II ch.III, Beauchesne, Paris, 1938 (37e édition).

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  • Discours du Pape François aux évêques amis du Mouvement des Focolari

    Comme chaque année, le Saint-Père a reçu ce matin avant l'audience générale les évêques amis du Mouvement des Focolari, réunis à Castelgandolfo pour leur 38e Congrès (L'Eucharistie, mystère de communion). Présents aussi la Présidente et le co-Président du mouvement. Après le salut introductif de l'Archevêque de Bangkok, le Pape a pris la parole, soulignant d'emblée le charisme de l'unité propre aux Focolari et son fort attachement à l'Eucharistie : "Sans l'Eucharistie l'unité perdrait son pôle d'attraction divine pour se réduire à un sentiment et à une dynamique strictement humaine, psychologique et sociologique. L'eucharistie garantie la présence centrale du Christ et l'action de l'Esprit qui guide nos initiatives et nos rencontres de communion... Évêques, nous rassemblons la communauté autour de l'Eucharistie, à la table de la Parole et à celle du Pain de vie. C'est ce qu'il y a de fondamental dans notre service. Si l'évêque est le principe d'unité de l’Église, cela ne peut exister hors de l'Eucharistie. Car il ne rassemble pas autour de soi et de ses idées, mais du Christ présent dans la Parole et dans le Sacrement de son Corps et Sang. A l'école du Bon Pasteur qui s'est fait Agneau sacrificiel et est ressuscité, l'évêque rassemble les brebis qui lui ont été confiée en offrant sa vie". Puis il a remercié plus particulièrement les évêques venus de pays ensanglantés comme la Syrie, l'Irak ou l'Ukraine. "Dans les souffrances que vous vivez au côté des vôtres, vous faites l'expérience de la force que dégage Jésus Eucharistie, laquelle vous permet d'aller de l'avant unis dans la foi et l'espérance. Chaque jour à la messe nous vous sommes unis, nous prions et offrons le sacrifice du Christ à votre attention. De cela découlent aussi les nombreuses initiatives de solidarité en faveur de vos Églises. Je vous encourage à poursuivre vos efforts dans la voie de l’œcuménisme et du dialogue inter-religieux. Et puis merci pour ce que vous apportez à une meilleure communion entre les divers mouvements ecclésiaux".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.3.15).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : de la sainte présence

    « Seigneur, ô que l'abondance est grande des douceurs que vous avez réservées pour ceux qui vous craignent ! (Ps 30, 20)
    Quand je rappelle en ma mémoire, ô mon Dieu ! avec quelle dévotion et quelle ardeur certaines personnes pieuses s'approchent de votre Sacrement, je me confonds souvent en moi-même, et je rougis de m'approcher de votre Autel et de votre sainte Table si froidement et avec tant de tiédeur.
    J'ai honte d'être si sec et sans aucune affection pour vous dans le cœur, de n'être pas tout enflammé devant vous, qui êtes mon Dieu, et de ne pas ressentir en moi ces attraits et ces mouvements affectueux qu'ont eus tant de personnes dévotes, qui pressées d'un désir extrême de la communion, et du sentiment d'un amour tendre, n'ont pu retenir leurs larmes ; mais qui vous ouvrant en même temps la bouche de leur cœur et de leur corps, comme à la source des eaux vivantes, aspiraient à vous de toutes leurs forces, ne pouvant autrement apaiser leur faim et se rassasier, que par la réception de votre corps qu'elles recevaient avec un transport de joie et avec une avidité spirituelle.
    Ô que leur foi était véritable et vive ! qu'elle prouve bien la vérité de votre sainte présence !
    Car ces personnes reconnaissent véritablement leur Seigneur dans la fraction du pain (Lc 24, 35), lorsqu'elles ont le cœur si brûlant et si plein de Jésus qui marche avec elles. Je suis souvent bien éloigné d'une affection et d'une dévotion semblables, et d'une charité si ardente.
    Ô bon Jésus ! qui êtes la bonté et la douceur même, soyez-moi propice. Accordez à votre serviteur pauvre et mendiant, de ressentir au moins de temps en temps dans la sainte communion quelque étincelle de votre amour, afin que ma foi se fortifie de plus en plus, que mon espérance en votre bonté s'augmente, et que ma charité étant une fois bien allumée, et ayant goûté cette Manne céleste, ne s'éteigne jamais. »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre IV ch. XIV, trad. R.P. de Gonnelieu, Paris, chez Le Fuel, s.d.

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  • Quand le Stade Français (rugby) se moque des catholiques, du dimanche et de l'Eucharistie

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    "En prévision de la compétition qui opposera le dimanche 30 novembre prochain l’équipe du Stade Français à celle de Brive, une campagne de publicité à été lancée par les responsables du Stade Français sur le thème “80 minutes pour passer un sacré dimanche”, illustrée d’une coupe qui a tous les aspects d’un ciboire, et de figures de formes plus au moins ovales qui en jonchent la composition et qui ont, elles, l’aspect d’hosties.
    Malheureusement, cette campagne impose un usage déplacé et volontaire de symboles et d’objets qui revêtent une grande importance pour les chrétiens, notamment les catholiques, en violation totale de la recommandation « races, ethnies et religions » des règles déontologiques du Jury de déontologie publicitaire, qui note, en son point numéro 4, qu’il « convient de proscrire toute utilisation du rituel ou des textes qui serait de nature à ridiculiser ou à choquer ses adeptes.»
    Ce mésusage est d’autant plus douloureux pour eux que des médias ont encore tout récemment signalé des cas de profanations de tabernacles d’églises accompagnées de vols de ciboires et d’espèces consacrées.
    Vous admettrez que les catholiques soient vraiment lassés de ces banalisations incessantes de symboles et d’objets du culte qui leurs sont chers, pour des motifs purement publicitaires ou mercantiles. Vous rajoutez à leurs souffrances pour des raisons qui me demeurent obscures.
    Le Stade Français s’honorerait en présentant publiquement aux catholiques, par votre truchement, ses regrets pour avoir involontairement porté atteinte à leur sensibilité."

    Signer la pétition de l'AGRIF.

    Lettre ouverte au Président du Stade Français.

  • Méditation : n'oublions pas les âmes du Purgatoire (6)

    « Que se passe-t-il quand on fait la communion pour les âmes du Purgatoire ? Seule la miséricorde de Dieu le sait avec pleine certitude. Mais il est incontestable que cette application si puissante du sang du divin Cœur ne reste jamais sans effet. Peut-être l'âme pour laquelle on communie est-elle délivrée complètement, et rien ne nous oblige de croire que cet effet est aussi rare que le disent certains auteurs spirituels. Peut-être cette âme reçoit-elle une grande diminution du temps qu'elle avait à passer dans ce lieu d'expiation, une assurance plus intime de sa prompte délivrance, un soulagement dans la peine du dam, une suspension plus ou moins longue de la peine du sens, quelque chose de semblable à ces consolations ineffables dont ont joui certains martyrs sous les fouets et les roues, au milieu des flammes et sur le chevalet. Toujours est-il que, si nous en croyons des révélations particulières, elles désirent ardemment le pain de nos communions. Le P. Faure, dans son excellent livre sur le Purgatoire, en cite les deux exemples suivants :
    "Le docte et pieux Louis de Blois raconte, dans un de ses ouvrages, que l'âme d'un défunt, ayant apparu à un serviteur de Dieu, tout environnée de flammes, lui dit qu'elle endurait de cruels tourments à cause de la tiédeur et de la négligence qu'elle avait apportées à la réception de l'Eucharistie. Elle ajouta que, s'il voulait bien communier une fois à son intention, elle serait aussitôt délivrée des souffrances du Purgatoire. Touché du déplorable état de cette âme infortunée, le serviteur de Dieu se rendit à ses désirs. Le lendemain, l'âme pour laquelle il avait communié lui apparut de nouveau, brillante comme le soleil, nageant au sein des plus pures délices, et, après lui avoir promis de ne pas l'oublier dans ses prières, elle s'envola au ciel." (Monil. Spir. 6.)
    "Le frère de sainte Madeleine de Pazzi lui apparut, après sa mort, pour lui faire connaître qu'il avait besoin de cent sept communions pour être délivré du Purgatoire. La sainte s'empressa de satisfaire à cette demande, et l'âme de son frère fut soulagée aussitôt et délivrée ensuite de toutes ses peines." »

    R.P. Deidier, Considérations sur le Purgatoire (XVI), Paris, P. Téqui, 1895.

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  • Méditation : l'Eucharistie, nourriture céleste

    « L'Eucharistie est établie pour restaurer et nourrir l'âme dans tous ses besoins (1) ; "pour fortifier le corps et l'âme et pour servir de remède" (2). Comme le corps épuisé de fatigues a besoin de renouveler la vie qui circule en lui, l'âme a besoin de réparer ses défaillances et de refaire ses forces. Ce qui manque à beaucoup de ces âmes que dévore l'ennui, le chagrin, ou simplement le vide de la vie, c'est le froment des élus ; la force des saints, c'est le vin des divines joies. Elles oublient qu'à chaque être il faut un aliment, proportionné à sa nature : "le foin, dit saint Cyrille, est la nourriture de l'animal, le pain l'aliment du corps ; et le Christ est le pain de l'âme."

    Un grand tort, c'est de considérer la Sainte Communion comme une récompense, comme une couronne de sainteté. Non, la Sainte Communion n'est pas une récompense de la vertu, car la vertu la plus haute ne saurait la mériter ; c'est un moyen d'acquérir la vertu, de se fortifier contre le mal, de persévérer et de s'avancer dans le bien. "Elle nous préserve du péché mortel, et c'est l'antidote qui nous délivre des fautes quotidiennes" (3) ; "nous prenons chaque jour le pain céleste afin de remédier à nos infirmités de chaque jour." (4). "Approchez-vous du Christ avec confiance ; vous n'allez pas à lui pour le sanctifier, mais pour être sanctifié par lui." (5). "Deux sortes de gens doivent communier souvent : les parfaits parce qu'ils sont bien disposés et les imparfaits pour travailler à acquérir la perfection ; les forts de crainte qu'ils ne deviennent faibles et les faibles pour qu'ils deviennent forts." (6)

    "Ô Jésus, très doux Seigneur, faites que mon âme ait faim de vous, vous qui êtes le pain des anges, l'aliment des âmes saintes, notre pain quotidien. Que j'aie soif de vous qui êtes la fontaine de vie, de science et de sagesse. Ô Dieu, vous êtes ma paix, mon refuge, ma propriété, mon trésor, mon bonheur. Qu'en vous seul soient fixés et implantés pour toujours, mes entretiens, mes pensées, mes œuvres, mes richesses, mon âme et mon cœur." (St Bonaventure) »

    1. St Thomas - 2. Canon de la Messe - 3. Concile de Trente - 4. St Ambroise - 5. St Bonaventure - 6. St François de Sales

    Abbé F. Maucourant, La vie d'intimité avec le bon Sauveur (Dix-septième méditation), Nevers, 1898.
    (Onzième méditation à lire au 14 novembre 2013)

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  • Discours du Pape François aux participants du Congrès œcuménique des évêques amis du Mouvement des Focolari

    Le Pape a reçu une quarantaine d'évêques amis du Mouvement des Focolari, réunis pour le Congrès annuel œcuménique consacré à l'Eucharistie comme mystère de communion. Saluant un événement "produit par l'amour de la Parole et la volonté de se conformer à l’Évangile", il s'est félicité de tant d'initiatives qui suscitent amitiés nouvelles, fraternité et partage". Reprenant un point abordé par ses hôtes, il a ensuite souligné combien un clair témoignage d'unité des chrétiens et d'estime réciproque constitue un signe lumineux de notre foi dans le Ressuscité. Si nous entendons répondre en chrétiens aux drames et questions de notre temps, nous devons parler et agir en frères... Ainsi répondrons nous à la globalisation de l'indifférence par celle de la solidarité... Dans nombre de pays manque la liberté de professer sa religion et de vivre les exigences de l'éthique chrétienne. Il y a aussi les persécutions contre les chrétiens ou d'autres minorités, le terrorisme et le phénomène migratoire qu'il engendre avec la guerre et le fondamentalisme. A cela s'ajoute dans d'autres pays une sécularisation exaspérée... Ceci constitue un appel à trouver de nouvelles voies pour l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croît. Nous devons être les premiers à avancer avec confiance et courage. La maîtresse des voies qui s'ouvrent est l'Eucharistie, comme mystère de communion... Comme moment de vérité de la vie communautaire, l'Eucharistie...est la rencontre de la grâce du Christ avec notre responsabilité. En elle nous ressentons clairement que l'unité est un don mais aussi une responsabilité" (cf. 1 Co 11, 17-33).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.11.14).

    Vidéo et texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.