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evangile - Page 5

  • Dimanche 15 mars 2015

    Quatrième Dimanche de Carême

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Le Jubilé de la Miséricorde

    Jubilé,année sainte,miséricorde,8 décembre 2015Du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016, l’Église catholique célébrera une Année Sainte extraordinaire. Ce « Jubilé de la Miséricorde » débutera par l’ouverture de la Porte Sainte à la basilique Saint-Pierre de Rome, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception et se terminera par la solennité du Christ Roi.

    L’annonce d’une Année Sainte extraordinaire a été faite à l’occasion du deuxième anniversaire de l’élection du Pape François, durant l’homélie de la célébration pénitentielle par laquelle le Saint-Père a lancé l’initiative « 24 heures pour le Seigneur ». Proposée par le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, celle-ci promeut dans le monde entier l’ouverture extraordinaire des églises pour inviter à l’adoration du Saint-Sacrement et la célébration du sacrement de réconciliation. Le thème de cette année est tiré de la lettre de Saint Paul aux Éphésiens : « Dieu riche en Miséricorde » (Éphésiens 2,4).

    L’ouverture du prochain Jubilé se fera à l’occasion du 50ème anniversaire de la clôture du Concile œcuménique Vatican II, en 1965, et pour cela il revêt une signification particulière qui pousse l’Église à continuer l’œuvre entamée par Vatican II.

    Pendant le Jubilé, les lectures pour les dimanches du temps ordinaire seront tirées de l’Évangile de saint Luc, « l’évangéliste de la miséricorde ». Dante Alighieri le qualifia de « scriba mansuetudinis Christi », « narratore della mitezza del Cristo ». Sont très connues, dans l’Évangile de la Miséricorde de Luc, les paraboles: la brebis égarée, la drachme perdue, le père miséricordieux.

    L’annonce officielle et solennelle de l’Année Sainte sera faite par la lecture et la publication, près de la Porte Sainte, de la Bulle, le dimanche de la Miséricorde Divine, la fête instituée par Saint Jean-Paul II qui est célébrée le dimanche après Pâques.

    Autrefois, chez les Juifs, le jubilé était une Année proclamée sainte qui tombait tous les cinquante ans. Pendant cette année, on devait rendre l’égalité à tous les fils d’Israël, offrant de nouvelles opportunités aux familles qui avaient perdu leur propriété, et même la liberté. Aux riches, en revanche, l’année jubilaire rappelait que le temps s’approchait dans lequel les esclaves israéliens, de nouveaux rendus égaux, auraient pu revendiquer leur droit. « La justice, d’après la loi d’Israël, se proposait surtout la protection des faibles » (Saint Jean-Paul II, dans Tertio Millennio Adveniente 13).

    L’Année sainte, une opportunité pour approfondir notre foi

    L’Église catholique a entamé la tradition de l’Année Sainte avec le Pape Boniface VIII en 1300. Boniface VIII avait prévu un jubilé à chaque siècle. A partir de 1475 - dans le but de permettre à toute génération de vivre au moins une Année Sainte - le jubilé ordinaire fut établi au rythme de 25 ans. Un jubilé extraordinaire, en revanche, est convoqué à l’occasion d’un événement remarquable. Les Années Saintes ordinaires célébrées jusqu’à aujourd’hui, sont au nombre de 26.

    La dernière Année Sainte remonte au Jubilé de l’année 2000. La tradition de convoquer des jubilés extraordinaires remonte au XVIe siècle. Les dernières Années Saintes extraordinaires du siècle passé ont été celles de 1933, convoquées par Pie XI pour le XIXe centenaire de la Rédemption ainsi que celle de 1963, convoquée par Jean-Paul II pour les 1950 ans de la Rédemption.

    L’Église catholique a donné davantage une signification spirituelle au jubilé juif. Cela consiste dans un pardon généralisé, une indulgence ouverte à tous et dans la possibilité de renouer le lien avec Dieu et le prochain. C’est pourquoi l’Année Sainte est toujours une opportunité pour approfondir notre foi et vivre, d’un engagement renouvelé, le témoignage chrétien.

    Par le Jubilé de la Miséricorde, le Pape François met en lumière le Dieu miséricordieux qui invite tous à revenir chez Lui. La rencontre avec Lui inspire la vertu de la miséricorde.

    Le rite du début du Jubilé est l’ouverture de la Porte Sainte. Il s’agit d’une porte que l’on ouvre seulement pendant l’Année Sainte, tandis que durant les autres années, elle demeure murée. Ce sont les quatre basiliques, les plus importantes, qui ont une Porte Sainte : Saint-Pierre, Saint-Jean en Latran, Saint-Paul Hors-les-murs, Sainte-Marie Majeure. Le rite d’ouverture de la Porte Sainte exprime le symbole que, durant le Jubilé, un « parcours extraordinaire » vers le salut est offert aux fidèles. Les portes saintes de ces basiliques seront ouvertes après l’ouverture de la Porte Sainte de la basilique Saint-Pierre.

    La miséricorde, c’est maintenant !

    La miséricorde est un thème que le Saint-Père affectionne tout à fait spécialement. En effet, déjà quand il était évêque, le Pape François avait choisi comme devise « Miserando atque eligendo ». Il s’agit d’une citation tirée des Homélies de saint Bède le vénérable qui, dans son commentaire de l’épisode évangélique au sujet de la vocation de Saint Mathieu, écrit : « Vidit ergo Jesus publicanum et quia miserandum atque eligendo vidit, ait illi Sequere me » (« Jésus vit un publicain et comme il le regarda avec un sentiment d’amour et le choisit, il lui dit : Suis-moi »). Cette homélie est un hommage à la miséricorde divine. Une traduction de la devise papale pourrait être : « Avec des yeux de miséricorde ».

    Au moment de son premier Angélus, après son élection, le Saint-Père disait : « Ressentir de la miséricorde, ce mot change tout. C’est le mieux que nous pouvons ressentir : cela change le monde. Un peu de miséricorde fait en sorte que le monde soit moins froid et plus juste. Nous avons besoin de comprendre bien cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est tellement patient ». (Angélus du 17 mars 2013)

    Pendant l’Angélus du 11 janvier 2015, il a affirmé : « Il y a tellement besoin, aujourd’hui, de miséricorde et il est important que les fidèles laïcs la vivent et l’apportent dans les différents milieux de la société. En avant ! Nous sommes en train de vivre le temps de la miséricorde : c’est maintenant le temps de la miséricorde ».

    De plus, dans son message pour le Carême 2015, le Saint-Père écrit : « Combien je désire que les lieux où l’Église se manifeste, ainsi que nos paroisses et, spécialement, nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence ! »

    Le Pape François a confié au Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation l’organisation du Jubilé de la Miséricorde.

    Source : Eglise catholique en France - Avec Bolletino N° 0187 du 13 mars 2015.

  • Dimanche 8 mars 2015

    Troisième Dimanche de Carême

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation 1ère semaine de Carême : humilité et sainteté (3)

    « C'est le fait dominant dans la vie de tous les saints : le progrès dans la perfection et le progrès dans l'humilité, se rencontrant dans une harmonie parfaite. On se demande souvent avec surprise, comment ont fait les saints illustres pour croire à leur néant ? Dignes de tant de respects, d'où leur venait l'ambition de tant de mépris ? Si grands dans leurs vertus, et souvent par leurs œuvres, comment arrivaient-ils à se trouver petits ? Comment le miracle de la sainteté n'effaçait-il pas en eux le miracle de l'humilité ? Messieurs, à cette question il y a une réponse : leur sainteté était leur humilité même : l'une croissait avec l'autre, parce que l'une sortait de l'autre, ou plutôt parce que l'une était l'autre. La vue de leur imperfection et l'ambition d'être parfaits, le sentiment de leur vide et la passion de la plénitude, la conviction de ce qui leur manque et le besoin de se compléter, croissent et se développent ensemble dans la vie des saints. Ils sentent l'harmonie profonde de ces deux paroles de l’Évangile : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ; Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Ils entendent Jésus-Christ qui leur révèle au plus intime de l'âme ce secret unique de leur progrès : Apprenez à descendre dans l'abîme de votre misère et de votre néant, pour entrer par moi et avec moi dans la grandeur et l'infini de Dieu. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Troisième conférence : le progrès moral par l'humilité chrétienne), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    (Crédit photo)

  • Angelus de ce dimanche 22 février 2015

    « Le Carême est un temps de lutte spirituelle contre l’esprit du mal ». Le Pape François, lors de la prière de l’Angélus, s'attardant sur l’Évangile de ce dimanche - Évangile de Jésus Christ selon saint Marc, qui retrace les quarante jours que Jésus passa dans le désert, « tenté par Satan » - propose une réflexion sur le sens de cette période qui constitue une épreuve que Jésus s’impose avant d’initier sa mission et dont il sort « vainqueur ».

    « Durant ces quarante jours de solitude, il affronte Satan, au corps à corps, il démasque ses tentations et parvient à le vaincre ». Le Saint-Père exhorte alors chacun de nous à « protéger dans notre vie quotidienne cette victoire ». Et, indique-t-il, « alors que nous traversons le désert en cette période de Carême, nous devons avoir les yeux tournés vers Pâques qui est la victoire définitive de Jésus conter le Malin, contre le péché et la mort ».

    « Suivre de façon décisive la route tracée par Jésus, celle qui conduit à la Vie, c’est le sens de ce premier dimanche de Carême. Et cette route, précise le Pape, passe par le désert qui est le lieu où l’on peut écouter la voix de Dieu et la voix du tentateur. Dans le bruit, dans la confusion, ce n’est pas possible ; on entend seulement les voix superficielles. En revanche, dans le désert, on peut descendre en profondeur, là où se joue vraiment notre destin, la vie ou la mort ».

    Mais comment entendons-nous la voix de Dieu ? interroge le Saint-Père. « Nous l'entendons à travers sa Parole. C’est pour cette raison qu’il est important de connaître les Écritures, sinon nous ne savons pas répondre aux attaques du Malin ». Le désert du Carême, ajoute le Pape, « nous aide à dire non à la mondanité, aux "idoles", il nous aide à faire des choix courageux en conformité avec l'Évangile et à renforcer la solidarité avec nos frères ».

    Le Souverain Pontife invite les fidèles à prier « pour que dans ce désert, nous puissions écouter la voix de Jésus, corriger tous nos défauts et lutter contre les tentations de chaque jour ». Le Carême, rappelle-t-il, « est un temps de conversion qui a comme centre le cœur ».

    A l’issue de la prière de l’Angélus le Saint-Père a fait un don aux fidèles présents Place saint-Pierre : un livret de poche intitulé « prends soin du cœur ». Ces livret de prière pour le Carême ont été distribués par des volontaires dont de nombreux SDF.

    Le Pape a par ailleurs rappelé que ce dimanche après-midi il débuterait, avec les membres de la Curie romaine, la semaine d’exercices spirituels de Carême. Elle se déroulera à Ariccia, à une trentaine de kilomètres de Rome. Cette année, les méditations seront proposées par un carme italien, le père Bruno Secondin. Le prédicateur présentera une lecture pastorale du prophète Elie sur le thème : « Serviteurs et prophètes du Dieu vivant ». La retraite commencera par l’adoration eucharistique et la célébration des Vêpres et s’achèvera dans la matinée de vendredi.

    Pendant toute la durée de la retraite, du 22 au 27 février, toutes les audiences pontificales, y compris l’audience générale hebdomadaire du mercredi, sont suspendues. L’an dernier, cette même récollection s’était tenue pour la première fois hors du Vatican, à l’initiative du Saint-Père, pour amener les participants à rompre la routine de travail et à vivre une retraite complète. Pour le Pape François, six jours enfermés pour prier c’est un pas en avant vers la réforme du cœur.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation - Sexagésime : Diverses manières dont Dieu nous parle

    « Dieu, dans sa bonté infinie, a multiplié les canaux pour faire arriver sa parole à notre cœur. Il nous parle,

    1° par la prédication orale, soit dans les chaires chrétiennes, soit au saint tribunal, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les avis que sa providence nous fait donner par divers organes. Que de bonté dans cette conduite de Dieu, et combien il nous favorise plus que tant de millions d'hommes épars sur le globe ! Il nous parle,

    2° par les livres saints et tous les ouvrages de piété que nous pouvons lire. Cette lecture a converti des milliers de pécheurs, et tous les jours encore elle nourrit et perfectionne la piété dans les âmes. Il nous parle,

    3° par les bonnes pensées, les pieux mouvements, les remords salutaires, les avertissements et les lumières que sa grâce répand en nous, tantôt à l'oraison, à la communion, à la visite du Saint-Sacrement ; tantôt aux moments mêmes les plus inattendus. Heureuses les âmes assez recueillies pour entendre cette voix, et assez généreuses pour lui obéir ! Il nous parle,

    4° par les bons exemples qu'il nous met sous les yeux. Chaque bon exemple est une prédication, qui nous apprend ici la charité, la douceur, la patience, le dévouement, là le respect du lieu saint, l'assiduité aux offices, la fréquentation des sacrements.

    Quel fruit retirons-nous de tant de moyens de salut ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Dimanche de la Sexagésime), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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     (Source et crédit photo)

  • Angélus de ce dimanche 1er février 2015

    Lors de la prière de l’Angélus, en ce Quatrième dimanche du temps ordinaire, le Pape François s’appuyant sur l’Évangile du jour, lorsque Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm, s’est attardé sur le sens profond de l’enseignement de Jésus proclamé avec autorité. Le Saint-Père a une nouvelle fois insisté sur la force de l’Évangile qui « peut changer la vie ».

    « Aussitôt arrivé à Capharnaüm, un samedi, le jour du Sabbat, Jésus se rendit directement à la synagogue, et il se mit à enseigner », explique le Pape. « Il ne pensa pas dans un premier temps aux questions logistiques, à l’organisation pourtant nécessaires à sa petite communauté ». « Sa préoccupation principale fut celle de transmettre la Parole de Dieu avec la force de l’Esprit Saint. Et les personnes présentes dans la synagogue furent frappées de stupeur parce que Jésus "enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes" (v.22).

    Mais que signifie "avec autorité" ? interroge le Pape. « Cela signifie que dans les paroles humaines de Jésus, on sentait toute la force de la Parole de Dieu, l’autorité même de Dieu inspirée des Saintes Écritures ». « Une des caractéristiques de la Parole de Dieu est qu’elle réalise ce qu’elle dit. Parce que la Parole de Dieu correspond à sa volonté ». En revanche, nous, souligne le Saint-Père, « nous prononçons souvent des paroles vide de sens, sans racines ou des paroles superflues, des paroles qui ne correspondent pas à la vérité. La Parole de Dieu, elle, correspond à la vérité. Jésus, après avoir prêché démontre immédiatement son autorité en libérant un homme, présent dans la synagogue, qui était possédé par le démon. Jésus l’interpella vivement : "Tais-toi ! Sors de cet homme" (v.25). Avec la force de ses paroles, il libéra l’homme du malin. Et là encore, les personnes présentes furent frappées de stupeur ».

    La Parole de Dieu, relève le Pape « provoque en nous la stupeur, elle a cette force ». « L’Évangile, est Parole de vie : il n’opprime pas les personnes, au contraire il les libère quand elles sont esclaves de tant d’esprits malins présents en ce monde », et le Pape cite de nouveau « la vanité, l’attachement à l’argent, l’orgueil ». L’Évangile, insiste-t-il « change le cœur. Il est capable de changer les personnes. Souvenez-vous toujours que l’Évangile a la force de changer la vie ! Ne l’oubliez pas ». Et une fois encore, le Saint-Père invite les fidèles à « avoir toujours un contact quotidien avec l’Évangile, à le lire chaque jour, à le méditer, à se nourrir chaque jour de cette source inépuisable de Salut ».

    Source : Radio Vatican.

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Saint-Père a annoncé qu’il effectuerait un voyage apostolique à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, le 6 juin prochain.

    Il a demandé aux fidèles de prier « afin que cette visite à cette chère population soit un encouragement pour les fidèles catholiques et qu’elle contribue à la consolidation de la fraternité, de la paix, du dialogue interreligieux et de l’amitié ». Cette visite se tiendra alors que l’on commémore le centenaire de l’attentat de Sarajevo qui provoqua le début de la Première Guerre mondiale.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Angélus de ce mardi 6 janvier 2015 - Epiphanie

    Après la Messe de la Solennité de l’Epiphanie présidée dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a salué les plus de 50.000 fidèles massés sur la place encadrée par les colonnes de Bernin pour la prière de l’Angélus. Dans la foule, de nombreux costumes médiévaux, des masques hauts en couleurs, des trompettes, des tambours et des drapeaux, frappés des blasons de Segni, Artena, Carpineto Romano, Gorga et Montelanico, cinq villes de la province du Latium qui étaient cette année à l’honneur pour le traditionnel défilé de l’Epiphanie. Dans la matinée, avec musique folklorique et au son des caisses claires, plusieurs centaines de personnes avaient remonté la Via della Conciliazione, du Château Saint-Ange jusqu’à la place Saint-Pierre, à cheval ou à pied. Le Pape François n’a d’ailleurs pas manqué de leur adresser un salut spécial après l’Angélus.

    Auparavant, dans sa catéchèse, le Pape a insisté sur la nécessité pour un chrétien de se mettre en chemin, à l’image des Mages. Venus d’Orient, ils « témoignent que Jésus est venu sur Terre pour sauver, non pas un seul peuple, mais tout le monde ».  L’amour de Dieu, « passionné, fidèle et humble » n’est pas « réservé à certains privilégiés », mais est offert à tous. Le Pape conseille ainsi de nourrir toujours plus une grande confiance et une grande espérance dans les rapports avec chacun.

    Pour François, le voyage des Mages est « un voyage de l’âme, un chemin vers la rencontre avec le Christ ». Comme les Mages, tout chrétien doit être attentif aux signes de la présence de Dieu, infatigable devant les difficultés de la recherche et courageux face aux conséquences de la rencontre avec le Seigneur dans sa vie.

    Une telle recherche ne peut se passer de la Parole de Dieu, « l’étoile qui guide chaque homme jusqu’à Jésus ». Le Pape a donc conseillé d’avoir toujours cette Parole de Dieu à proximité, dans la poche, pour « la lire et la méditer chaque jour », jusqu’à ce qu’elle devienne une « flamme que nous portons en nous pour se risquer à avancer » et qu’elle irradie également ceux qui cheminent à côté de nous.

    Cette lumière de Dieu concerne également les enfants, le Pape a d’ailleurs rappelé qu’est célébrée aujourd’hui la Journée mondiale de l’Enfance missionnaire. « J’encourage les éducateurs à cultiver chez les petits un esprit missionnaire, pour qu’ils deviennent des témoins de la tendresse de Dieu et des annonciateurs de son amour » a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Dimanche 30 novembre 2014

    1er Dimanche de l'Avent

    Introitus Dominica Prima Adventus

     
    Ad te levávi ánimam meam : Deus meus, in te confíde, non erubéscam : neque irrídeant me inimíci mei : étenim univérsi, qui te exspéctant, non confundéntur.
    Vers vous l’élan de mon âme, ô mon Dieu ! En vous ma confiance : que je n’aie pas à en rougir et que mes ennemis ne puissent pas se moquer de moi car ceux qui comptent sur votre venue ne seront pas déçus.

    Ps. ibid., 4
    Vias tuas, Dómine, demónstra mihi : et sémitas tuas édoce me.
    Montrez-moi votre chemin, Seigneur, et apprenez-moi à le suivre.
     
     
     
  • Méditation : Jésus est roi

    « Jésus est roi en étant celui qui nous conduit à la vie qui ne passe pas, à la vie éternelle, à la résurrection. Les rois de la terre meurent. Et ils sont remplacés par d'autres. S'ils peuvent quelque chose pour la vie terrestre de leurs sujets, et encore pas toujours, ils ne peuvent rien pour les faire vivre au-delà de la mort. Jésus aussi est mort, mais il est ressuscité, et il est vivant d'une vie difficile à concevoir. S'il est ressuscité, c'est pour que nous ne restions pas dans la mort quand nous mourons, mais pour qu'avec lui nous vivions auprès de Dieu, pour que nous entrions dans le Royaume de Dieu qui est le Royaume de la Vie, de la Lumière, de l'Amour. En disant que Jésus est notre roi, nous proclamons que nous trouvons en lui l'espérance de vivre après notre mort, auprès de Dieu, avec la Vierge Marie et tous les saints.

    Jésus est roi, dit l’Évangile, en jugeant toutes les nations, tous les hommes, à commencer par nous quand il viendra à notre rencontre dans notre mort, et à la fin de l'histoire humaine. Mais il est roi parce qu'il jugera comme Dieu seul peut juger. Les rois de la terre exercent aussi la justice. Dans leurs royaumes, il y a des juges, des avocats, des palais de justice. La plupart essaient de bien juger. Pourtant leur justice est toujours imparfaite, même dans les meilleurs des cas. Elle ne peut que juger à partir des lois, souvent bonnes, parfois mauvaises. Elle ne peut jamais voir ce qu'il y a dans le cœur des hommes. Qu'est-ce qu'il y a dans le cœur d'un homme qui passe en justice ? Aucun roi de la terre ne peut le dire.

    Jésus seul, comme Dieu, nous jugera en nous amenant à voir clair nous-mêmes dans notre cœur, dans ce qu'il y a de plus caché en nous. Mis devant Jésus, nous reconnaîtrons si oui ou non nous avons mis à la première place de notre vie le seul essentiel qui compte : l'amour gratuit qui s'ignore, qui s'adresse même à ceux qui n'ont rien pour attirer : les affamés, les malades, les étrangers, les sans-logis, les prisonniers. Jésus est roi parce qu'il est le seul juge vraiment juste, devant qui tout homme sera amené à reconnaître le fond mystérieux et décisif de sa vie. il est Roi parce que, ressuscité des morts, il fera part de la vie éternelle de Dieu à ceux qui l'ont reçu. Alors, comme le dit saint Paul, sera vaincu le dernier ennemi, la mort, et, « quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 26-28). »

    Mgr Raymond Bouchex, Il est avec nous tous les jours (Vers un ciel nouveau et une terre nouvelle), Parole et Silence, Paris, 2007.

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  • Le Pape aux évêques de Zambie : "Evangéliser les cultures pour inculturer l'Evangile"

    Discours aux évêques de la Conférence épiscopale de Zambie, en visite ad Limina Apostolorum

    Les fruits du travail des missionnaires, l'attention à la famille, l'orientation des jeunes, la proximité envers les malades du sida et la nécessité de collaborer avec les leaders politiques pour le bien commun, étaient au cœur du discours du Pape remis aux évêques de Zambie reçus ce matin au terme de leur visite Ad Limina :

    Il y rappelle d'abord le riche héritage de la foi laissé par les missionnaires qui, en dépit de la rencontre, souvent douloureuse, des anciens usages avec "la nouvelle espérance que le Christ apporte à toutes les cultures", s'est traduit en une "abondante récolte spirituelle" visible aussi dans les nombreux hôpitaux, cliniques, écoles et paroisses catholiques de Zambie, et dans la grande diversité des ministères laïcs, et de vocations au sacerdoce dans une société qui s'est vu transformée par les valeurs chrétiennes.

    Les grands défis auxquels les pasteurs sont confrontés actuellement touchent, en premier lieu, à la famille, car comme l'ont affirmé les prélats dans leur rencontre avec le Pape, nombreux sont les pauvres dans leur lutte pour leur survie, ceux qui tombent, victimes des vaines promesses de faux enseignements qui "semblent offrir un rapide soulagement dans un moment de désespoir". C'est pourquoi, le Pape demande aux évêques qu'avec leurs prêtres, ils forment par la catéchèse des familles chrétiennes solides, qui "connaissent, comprennent et aiment les vérités de la foi avec plus de profondeur", qui soient fortes dans la fidélité et dans leur aspiration à donner un foyer stable à leurs enfants.

    Il les a aussi incités à être proches des jeunes "qui veulent définir et articuler leur identité dans une époque de désorientation. Aidez-les à trouver leur objectif dans le défi et la joie de la co-création avec Dieu qu'est la vocation à la vie matrimoniale...ou à la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse qui a été donnée à l’Église pour le salut des âmes. Invitez, tout particulièrement, ceux dont la foi a tiédi et qui se sentent perdus à revenir à une pratique complète de la foi.

    En tant que pasteurs du troupeau, n'oubliez pas de chercher les membres les plus faibles de la société zambienne, parmi lesquels les pauvres et les personnes atteintes du sida, pour que "l'immense majorité des pauvres bénéficie d'une ouverture spéciale à la foi. Ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas manquer de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, les sacrements et la proposition d'un chemin de croissance et de maturation dans la foi...

    Ne vous lassez pas d'être des pères aimants et solides pour vos prêtres, en les aidant à résister au matérialisme et aux règles du monde, reconnaissant en même temps leurs justes besoins . Montrez aussi dans vos diocèses que la vie religieuse est un trésor...

    En cette période difficile après la mort du président Sata, je vous invite à poursuivre votre travail avec les leaders politiques pour le bien commun, en approfondissant votre témoignage prophétique dans la défense des pauvres afin d'élever la vie des faibles", a conclu le Pape François, qui a encore rappelé aux prélats que "la mission évangélisatrice de l’Église est sans fin. Il est donc impératif d'évangéliser les cultures pour inculturer l’Évangile... Chaque culture et chaque groupe social a besoin de purification et de maturation".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.11.14)

    Texte intégral en anglais sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : s'accommoder au temps ?

    « On ose dire qu'il faut s'accommoder au temps, comme si l'Esprit de Jésus-Christ et les règles de l’Évangile devaient changer avec le temps, et être asservis aux sentiments et aux affections des hommes. Au lieu que l'on doit travailler au contraire à rendre tous les temps conformes aux ordonnances de l’Église, et à réformer tout ce qui s'y trouve défectueux, par la rectitude immuable de l'esprit évangélique et apostolique. Car c'est la chair et le sang et non pas l'Esprit de Dieu qui a fait que notre siècle est devenu incapable de cette vertu si pure et si simple des anciens Pères. C'est l'esprit humain qui, voulant satisfaire ses désirs, trouve toujours mille défenseurs et des raisons apparentes pour se couvrir et se défendre. Mais les paroles de Dieu et les règles des saints demeurent toujours fermes. Elles n'ont pas été établies pour changer avec le temps, mais pour être inviolables et immuables en tous temps, et pour se soumettre et s'assujettir tous les temps. »

    St Charles Borromée (1538-1584).

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    St Charles Borromée
    Tableau d'Orazio Borgianni (1612), Église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines à Rome

  • Méditation : Jésus-Christ, vrai Dieu né du vrai Dieu - "Deum verum de Deo vero"

    « Nous devons, si nous ne l'avons jamais fait, nous mettre aux pieds du Christ et lui dire : « Seigneur Jésus, Verbe incarné, je crois que vous êtes Dieu ; vrai Dieu engendré de vrai Dieu : Deum verum de Deo vero ; je ne vois pas votre divinité, mais parce que votre Père m'a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé », je le crois, et parce que je le crois, je veux me soumettre à vous, tout entier, corps, âme, jugement, volonté, cœur, sensibilité, imagination, toutes mes énergies ; je veux que se réalise en moi la parole de votre psalmiste : « Que toutes choses soient jetées à vos pieds à titre d'hommage » (1) ; je veux que vous soyez mon chef, que votre Évangile soit ma lumière, que votre volonté soit mon guide ; je ne veux ni penser autrement que vous parce que vous êtes la vérité infaillible, ni agir en dehors de vous parce que vous êtes la voie unique pour aller au Père, ni chercher ma joie en dehors de votre volonté parce que vous êtes la source même de la vie. Possédez-moi tout entier, par votre Esprit, pour la gloire de votre Père » ! - Par cet acte de foi, nous posons le fondement même de notre vie spirituelle : Fundamentum aliud nemo potest ponere, praeter id quod positum est, quod est Christus Jesus (2).
    Et si cet acte est renouvelé fréquemment, alors le Christ, comme dit S. Paul, « habite dans nos cœurs » : Christus habitare per fidem in cordibus nostris (3), c'est-à-dire qu'il règne d'une façon stable, en maître, en roi, dans nos âmes, et qu'il devient en nous, par son Esprit, le principe de la vie divine.
    Renouvelons donc souvent cet acte de foi en la divinité de Jésus, parce que, chaque fois que nous le faisons, nous assurons, nous consolidons le fondement de notre vie spirituelle, et le rendons peu à peu inébranlable. »

    1. Ps VIII, 8. Voir dans l’Épitre aux Hébreux II, 8, l'application qui en est faite au Christ. - 2. I Co III, 11 ; cf. Col II, 6. - 3. Ep III, 17.

    ... A suivre demain ...


    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.

    L'Adoration de la Sainte Trinité (Autel Landauer), Albrecht Dürer (1511)
    Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche

  • Angélus de ce dimanche 26 octobre 2014

    "L'amour est la mesure de la foi"

    « L’amour est la mesure de la foi, et la foi est l’âme de l’amour. Nous ne pouvons plus séparer la vie religieuse du service aux frères, à ces frères concrets que nous rencontrons. Nous ne pouvons plus séparer la prière, la rencontre avec Dieu dans les Sacrements, de l’écoute de l’autre, de la proximité à sa vie, et tout spécialement à ses blessures ». Des paroles fortes tenues par le Pape François ce dimanche midi lors de la prière de l’Angélus Place Saint-Pierre.

    « Au milieu de la forêt dense des préceptes et des prescriptions, d’hier et d’aujourd’hui, Jésus opère une ouverture qui permet de découvrir deux visages : le visage du Père et celui du frère ». « Jésus ne nous offre pas deux formules ou deux préceptes, mais deux visages, ou plutôt un seul visage, celui de Dieu qui se reflète dans tant de visages, parce que dans le visage de chaque frère, tout particulièrement le plus petit, fragile et sans défense, c’est l’image même de Dieu qui est présente ». « Nous devrions nous demander quand nous rencontrons l’un de ces frères si nous sommes en mesure de reconnaître en lui le visage de Dieu. Sommes-nous capables de cela ? » a interrogé le Pape en présence de dizaines de milliers de fidèles Place Saint-Pierre.

    « Rappelez-vous cela : l’amour est la mesure de la foi. Combien aimes-tu ? Comment est ta foi? Je crois autant que j’aime », a ajouté le Pape en improvisant. « Le signe visible que le chrétien peut montrer pour témoigner au monde l’amour de Dieu, a ajouté le Pape, c’est l’amour des frères ». « C’est pour cela que le commandement de l’amour de Dieu et du prochain est le premier commandement, non pas parce qu’il est en tête de liste des commandements, mais parce qu’il est au centre, parce qu’il est le cœur d’où tout doit partir et auquel tout doit retourner et faire référence ». A ce propos, le Pape François a rappelé que « déjà dans l’Ancien Testament, l’exigence d’être saints, à l’image de Dieu qui est saint, comprenait aussi le devoir de prendre soin des personnes plus faibles, comme l’étranger, l’orphelin, la veuve ». « Jésus réalise cette loi d’alliance, Lui qui unit en lui, dans sa chair, la divinité et l’humanité en un unique mystère d’amour ».

    Le Pape au terme de l’Angélus a pris le temps de saluer différents groupes présents Place Saint-Pierre, et notamment des pèlerins venus de Lausanne en Suisse et de Marseille en France, ainsi qu’un groupe important représentant la communauté péruvienne de Rome, qui avait auparavant parcouru la Via della Conciliazione en procession avec la Statue du « Señor de los Milagros ».

    Source : Radio Vatican.

    « Hier, à Sao Paulo, au Brésil, a été proclamée bienheureuse Mère Assunta Marchetti, né en Italie, co-fondatrice des Sœurs Missionnaires de Saint Charles Borromée - Scalabrini. Elle était une religieuse exemplaire aux service des orphelins des immigrants italiens ; elle a vu la présence de Jésus dans les pauvres, les orphelins, les malades, les migrants. Nous remercions le Seigneur pour cette femme, un modèle de l'esprit missionnaire infatigable et de courageux dévouement au service de la charité. Ceci est un appel et surtout une confirmation de ce que nous avons dit, en ce qui concerne la recherche du visage de Dieu dans le frère et la sœur dans le besoin. »

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org
    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : St Luc, peintre de la miséricorde divine

    « Ô saint Évangéliste, chantre incomparable de la divine miséricorde, vous fûtes éclairé du Saint-Esprit. C'est lui qui vous a inspiré de prendre, peintre illustre, le pinceau ; de nous faire, dans votre Évangile, l'incomparable portrait du Sauveur du monde et de sa pitié souveraine.

    Les traits les plus touchants du pardon de Dieu, c'est vous qui les racontez. Qui oubliera l'histoire de Madeleine, de Zachée, du bon Larron ?

    Vous avez vu en Lui le Prêtre, le Grand Pontife des brebis du Père ; en termes uniques, vous avez redit comment il a offert son sacrifice sur l'autel de la Croix.

    Et c'est pourquoi, vous avez repeint ce Sauveur en vous-même. Vous avez vécu, rapporte encore la tradition, jusqu'à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, dans la virginité, n'ayant qu'un souci : l'imitation de Celui dont votre pinceau retraçait si fidèlement l'image.

    Obtenez-nous de ce même Esprit qui vous inspira, obtenez-nous de pénétrer aussi loin que possible dans le mystère de Celui dont vous parlez si admirablement. Obtenez-nous ce sens des Écritures qui nous aide à scruter la Parole de Dieu, qui nous fortifie surtout à la vivre, comme vous, portant constamment en nous la mortification de la sainte Croix.

    Vous, qui connûtes l'Apôtre du Seigneur, vous, le compagnon inséparable de Paul, vous qui vous échauffiez le cœur au contact du sien, brûlant comme Celui de Jésus, révélez-nous encore les Actes des Apôtres, ses actes à lui, en particulier ; afin qu'à l'école, avec vous, du plus aimant des hommes, nous puissions avancer dans la science suréminente de la charité du Christ. »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II (Saint Luc, Évangéliste), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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    Titien, Le Christ en croix et le bon larron (v.1565), Bologne, Pinacoteca nazionale.

  • Troisième Congrégation générale du Synode

    Cette session a prolongé le débat général autour de : l’Évangile de la famille et la loi naturelle, et de la famille et la vocation de la personne dans le Christ. En ouverture a été annoncé que le consistoire ordinaire du 20 octobre serait consacré à la situation du Proche et Moyen Orient, dans le sillage de la réunion tenue en début de semaine avec les nonces en poste dans la région. Les patriarches orientaux ainsi que le patriarche latin de Jérusalem y prendront part, et le Cardinal Secrétaire d’État en fera la présentation.

    Les débats de ce matin ont mis en exergue la nécessité d'une meilleure préparation pré-matrimoniale, solide et efficace. Il ne suffit pas d'envisager des remèdes aux échecs conjugaux mais élaborer les conditions de succès des mariages. Pour cela il est nécessaire d'offrir une vision du mariage qui ne se limite pas à sa réussite mais qui le présente comme un passage vers un but supérieur, au moyen d'une ascèse personnelle des couples qui soit force et énergie. Le mariage, qui est une vocation à part entière, implique la fidélité et la cohérence afin d'être un espace de progrès de l'humain. Les époux doivent donc être accompagnés par le biais d'une pastorale spécifique vigoureuse. Personnalisée, la préparation sacramentelle doit être longue et rigoureuse, même si cela risque de diminuer le nombre des noces à l’Église.
    On ne doit pas encombrer de causes matrimoniales les tribunaux ecclésiastiques.

    Il a ensuite été question des media, dont la présence est parfois envahissante dans leur présentation d'idées opposées à la doctrine de l’Église en matière de mariage. Les fidèles doivent êtres mis en garde mais aussi mieux armés. L'enseignement de l’Église doit être plus incisif et ne pas se limiter à des interdits. Comme Jésus, elle doit se faire proche des personnes. En agissant ainsi il sera possible de réduire la fracture entre doctrine et pratique, entre enseignement ecclésial et vie familiale. Il n'est pas question de choisir entre doctrine et miséricorde mais de développer une pastorale éclairée, encourageant des familles en crise qui souvent ne se sentent plus appartenir à l’Église. Face aux couples en difficulté et aux divorcés remariés, l’Église soit présenter la vérité et non point un jugement. Avec compréhension, elle doit convaincre les intéressés à suivre la vérité, à suivre l’Église qui dit la vérité. C'est la miséricorde qui soigne et accompagne, d'autant que les familles en crise n'attendent pas des solutions pastorales rapides. Elles ne veulent pas être de simples statistiques mais se sentir comprises et aimées. Il faut accorder plus d'espace à la logique sacramentelle qu'à la logique juridique.

    Pour ce qui est de l'Eucharistie aux divorcés remariés, il a été réaffirmé qu'il ne s'agit pas du sacrement des parfaits mais de qui chemine. Le débat est revenu sur la nécessité de changer de langage, sur le principe d'un dialogue plus large et assidu. Il convient d'écouter plus souvent l'expérience des époux car leurs problèmes, loin d'être ignorés, doivent devenir le fondement d'une théologie réelle. Il a été décidé de préciser le sens de concepts comme l'inspiration biblique, l'ordre de la création, la loi naturelle. Il ne suffit pas de changer le vocabulaire pour établir un pont et engager un dialogue efficace avec les fidèles. C'est bien d'une conversion pastorale dont il est besoin pour rendre l'annonce évangélique plus efficace.

    On a alors présenté les dimensions spécifiques de la famille que sont la vocation à la vie, à la mission et à l'accueil. Témoigner du Christ au travers de l'unité familiale fait d'elle la première école d'altérité, un espace qui contraste avec l'agitation du monde ambiant. L'éducation à la sainteté de la famille, comme icône de la Trinité, a été soulignée, avec la prière qui transmet la foi des parents aux enfants. Là encore, les prêtres et les catéchistes doivent également recevoir une formation plus adaptée".
     
    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Seconde Congrégation générale du Synode

    Cette session a ouvert le débat général autour des questions suivantes : Dessein de Dieu sur le mariage et la famille, Connaissance et réception de l’Écriture et des documents de l’Église sur mariage et famille. La famille étant la cellule de la société, espace de l'amour gratuit, parler de famille et de mariage inclut de parler d'éducation et de fidélité. L'institution familiale doit donc être protégée car il en va de l'avenir de l'humanité. Nombreux sont les pères qui ont soutenu la nécessité d'adapter le langage de l’Église afin que sa doctrine sur la famille, la vie et la sexualité soit mieux compris.

    A l'exemple du Concile, il faut dialoguer avec le monde, avec une ouverture critique mais sincère. Si l’Église n'écoute pas le monde, celui-ci ne l'écoutera pas. Mais ce dialogue doit envisager des sujets d'importance comme l'égalité de dignité homme femme ou le rejet de la violence. C'est pourquoi l’Évangile doit être montré plus qu'expliqué, c'est pourquoi il faut impliquer les fidèles dans l'annonce en reconnaissant leur charisme missionnaire. Évangéliser ne devant pas être une théorie dépersonnalisée, les familles doivent témoigner concrètement des valeurs évangéliques. L'enjeu consiste à passer de la défensive à la proposition, c'est à dire de reproposer la foi au moyen d'un langage nouveau et de témoignages convaincants rétablissant un pont avec la société. On a ainsi suggéré l'usage d'une catéchèse plus biblique que théologique car, malgré les apparences, les fidèles sont avides d'idéaux. Le chrétien sachant que le bonheur auquel l'homme tend est le Christ, il faut employer un langage adapté pour le dire au monde. L’Église doit œuvrer par attraction, avec amitié envers le monde. Face aux couples en crise, à l'instar de Dieu, elle doit être compréhensive et miséricordieuse, et envisager la question sous le profil d'une justice respectueuse du dessein divin.
    Certes, le mariage demeure un sacrement indissoluble. La vérité étant le Christ et non un ensemble le règles, il convient de maintenir les principes tout en adaptant les formes. La nouveauté dans la continuité, ainsi que le disait Benoît XVI. Si le Synode ne met pas en discussion la doctrine, il réfléchit sur la pastorale, sur le discernement spirituel nécessaire à l'application de la doctrine face aux problèmes de la famille. La miséricorde n'élimine pas les commandements, elle en est la clef herméneutique.

    On a convenu de la nécessité d'aborder avec respect certains cas, telles les unions libres marquées du sceau de l'amour et de la fidélité, qui présentent des éléments de sanctification et de vérité. Pour que le Synode diffuse encouragement et espoir, y compris aux personnes qui se trouvent dans des situations incorrectes, il faut avant tout envisager les aspects positifs. Et plus encore, il faut aimer sincèrement les familles en crise. Dans une société individualiste qui tend à la dissolution du modèle familial, on enregistre une perte de sens de l'union de l'être humain avec Dieu. Annoncer la beauté et la bonté de la famille ne peut se limiter à l'esthétisme, à la proposition d'un idéal à imiter, mais être une mise en valeur de l'alliance définitive des époux envers Dieu.

    Un autre point essentiel s'est dégagé des débats : le rejet du cléricalisme. Souvent l’Église semble plus préoccupée de son pouvoir que de son service, au point de désintéresser les gens. Retournons à l'imitation du Christ et retournons à l'humilité. La réforme de l’Église doit commencer par celle du clergé. Les fidèles doivent trouver les pasteurs dans le sillage du Seigneur, alors capables de les ramener vers une Église enfin pleinement évangélisatrice.
    Il a alors été question de la sexualité au sein du mariage, et de sa valeur essentielle. Le sujet est tellement débattu et critiqué lorsqu'il est vécu hors mariage, que l'amour conjugal semble presque être une concession à la faiblesse humaine. En cela il est apparu nécessaire de disposer de prêtres mieux formés, mais aussi de politiques familiales capables de raviver la foi au sein des familles chrétiennes.

    Au cours de la table ronde conduite entre 18 et 19 h, deux suggestions se sont manifestées : Que le Synode lance un message de soutien aux familles irakiennes, menacées d'extermination, contraintes à fuir leurs foyers pour ne pas avoir à renier leur foi. La proposition sera soumise à un vote. Et puis que le Synode se penche sur le clergé marié des Églises orientales, qui connaît parfois une crise du couple pouvant conduire à la dissolution.

    Source : site internet du Vatican.

  • Angélus de ce dimanche 05 octobre 2014

    Lors de l’Angélus, le Pape a rappelé que « les pères synodaux, venus de toutes les parties du monde, vivrons avec (lui) deux semaines intenses d’écoute et de discussions, fécondées par la prière, sur le thème  ‘les défis pastoraux sur la famille dans le contexte de l’Évangélisation’ ».

    Comme lors de la Messe célébrée ce dimanche matin, le Pape a commenté la première lecture et l’Évangile du jour. La Parole de Dieu présente l’image de la vigne comme symbole du peuple que s’est choisi le Seigneur, a-t-il rappelé. « Comme une vigne, le peuple requiert tant de soin, un amour patient et fidèle. C’est ce que Dieu fait avec nous et ainsi c’est ce que nous sommes appelés à faire, nous, pasteurs. Prendre soin de la famille est une façon de travailler dans la vigne du Seigneur, afin qu’il produise les fruits du Règne de Dieu (Mt 21, 33-43). »

    Se nourrir de la Parole de Dieu

    Mais pour que la famille puisse bien cheminer, avec confiance et espérance, il faut, dit-il, qu’elle soit nourrie de la Parole de Dieu. Pour cette raison, c’est une « heureuse coïncidence que nos frères Pauliniens aient voulu procéder à une grande distribution de la Bible, ici sur la place, mais aussi dans tant d’autres lieux ». Remercions nos frères Pauliniens, s’est-il exclamé. Les Pauliniens distribuent la Bible à l’occasion du centenaire de leur fondation par le bienheureux Jacques Alberione, grand apôtre de la communication.

    Alors qu’aujourd’hui s’ouvre le Synode de la Famille, avec l’aide des Pauliniens,  « nous pouvons dire : une Bible dans chaque famille ! »
    Le Saint-Père provoque la foule avec humour : « Mais Père nous avons deux ou trois Bible ! Mais où les avez-vous cachées ? »
    La Bible ne doit pas finir « sur une étagère », il faut « l’avoir à porter de main, pour la lire souvent, tous les jours, seul ou ensemble, mari et femme, parents et enfant, peut-être le soir, et surtout le dimanche. Ainsi la famille grandit, chemine avec la lumière et la force de la Parole de Dieu ! »

    Prier pour le Synode

    Le Pape a alors invité les fidèles à soutenir les travaux du Synode par la prière, en demandant l’intercession maternelle de la Vierge Marie. « En ce moment, nous nous associons spirituellement à ceux qui, dans le sanctuaire de Pompéi, élèvent la traditionnelle « supplique » à la Vierge du Rosaire. Qu’elle apporte la paix aux familles et au monde entier. »

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification de Sœur Marie Thérèse Demjanovich sœur de la Charité de Sainte Elisabeth. « Rendons grâce à Dieu pour cette fidèle disciple du Christ qui mena une intense vie spirituelle. »

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    Bse Marie Thérèse Demjanovich (+ 8 mai 1927)
    religieuse américaine des Sœurs de la Charité de Sainte Elisabeth

    Se mobiliser pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous

    En Italie, on célèbre ce dimanche la Journée pour l’abattement des barrières architecturales qui limitent ou empêchent les déplacements pour les personnes à mobilité réduites notamment. A cette occasion, le Pape a encouragé tous ceux qui se mobilisent pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous, indépendamment des conditions physiques de chaque individu. « Je souhaite que les institutions et les simples citadins soient plus attentifs à cet objectif social important ».

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Discours du Pape François aux nouveaux évêques nommés au cours de l'année

    Ce midi, le Saint-Père s'est adressé aux évêques récemment nommés et participant à un cours organisé par la Congrégation pour les évêques et celle pour les Églises orientales. Vous êtes, a-t-il dit à ses hôtes, "le fruit d'un travail assidu et des prières de l’Église qui, dans le choix de ses pasteurs, reproduit la nuit que le Seigneur passa en prière...avant d'appeler à lui" ses apôtres, ceux qu'il allait "envoyer de par le monde". Après les émotions de la consécration, passées les premières craintes, vous ne "devrez jamais considérer comme évident le mystère qui vous a enveloppé, jamais abandonner votre étonnement face aux desseins de Dieu, ne jamais craindre d'avancer avec conscience, en sa présence et en celle de son Église". Puis il a rappelé à ces nouveaux évêques "le lien étroit entre la présence stable du pasteur d’Église et le progrès de son troupeau... Lorsqu'il fait défaut ou lorsqu'il s'isole, il met en péril l'action pastorale et le salut des âmes. Dans le don de pasteurs qu'il fait à l’Église, le Christ aime son Épouse et donne sa vie pour elle... On n'a pas besoin d'évêques superficiels car il faut pouvoir creuser profondément pour comprendre ce que l'Esprit inspire à l’Église. Ne soyez donc pas des évêques avec un programme déjà fixé, ni de ceux qui changent sans cesse d'adresse... Ne bloquez pas les forces régénératrices qui découlent du don reçu, afin de ne pas risquer d'aller et venir sans but... Nous savons tous où nous devons aller, toujours à la suite de Jésus". L'évêque doit habiter dans le Christ afin de pleinement habiter dans l’Église qui lui a été confiée. "Dans le regard de vos brebis, voyez toujours la flamme du Ressuscité" et ne "vous laissez pas tenter par l'illusion que serait un changement de peuple. Aimez celui que Dieu vous a donné...sans vous renoncer à en appeler au Seigneur" s'il faut un nouveau départ et regagner sa communion. Quelques soient les péchés, accueillez tout le monde "sans discrimination. Offrez la fermeté de l'autorité qui permet de grandir ainsi que la douceur paternelle qui en découle. Ne tombez pas dans la tentation de sacrifier votre liberté en vous entourant de courtisans et de clans consensuels. Le monde a le droit de retrouver l’Évangile qui libère sur les lèvres des pasteurs de l’Église". Enfin, le Saint-Père a recommandé à ses hôtes "d'imiter la patience de Moïse pour guider les fidèles... Rien n'est plus important que de les conduire à Dieu, en priorité les jeunes et les personnes âgées. Les premiers sont nos ailes, les seconds nos racines, sans lesquelles nous ne saurions où aller". En résumé, "soyez des sentinelles veillant vos communautés..., des hommes capables de cultiver et moissonner les champs de Dieu..., des pasteurs en mesure de recomposer l'unité...sans dissiper votre énergie en débats mais au profit de l'amour". Pour tout cela, il faut être fécond, patient, humble et beaucoup prier.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.9.14).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 17 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a abordé le caractère catholique et apostolique de l’Église : Lorsque nous professons notre foi, a-t-il dit, "nous affirmons que l’Église est catholique et apostolique”, a dit le Saint-Père. “Catholique signifie universelle... un signe évident de cette catholicité est que celle-ci parle toutes les langues. Cela n'est rien d'autre que l'effet de la Pentecôte puisque c'est l'Esprit Saint qui a permis aux Apôtres et à l’Église entière de faire connaître à tous, jusqu'aux confins de la terre, la Bonne Nouvelle du salut et de l'amour de Dieu. L’Église est née catholique, c'est-à-dire symphonique depuis les origines, et elle ne peut être que catholique, projetée pour l'évangélisation et la rencontre avec tous". Rappelant que chacun peut lire la Parole dans sa langue, il a renouvelé son invitation à emporter toujours avec soi un évangile pour en lire un ou deux passages dans la journée. "Si l’Église est née catholique cela veut dire qu'elle est née missionnaire. Si les Apôtres étaient restés dans le cénacle, sans sortir pour annoncer l’Évangile, l’Église serait seulement l’Église de ce peuple, de cette ville, de ce cénacle. Mais tous sont sortis dans le monde, dès le moment de la naissance de l’Église, dès l'instant où l'Esprit est descendu sur eux. C'est ce que nous exprimons quand nous la qualifions d'apostolique, parce que l'Apôtre est celui qui porte la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus. Ce mot nous rappelle que l’Église a pour fondement les Apôtres et qu'elle est en continuité avec eux. Ce sont les Apôtres qui furent envoyés et qui ont fondé de nouvelles églises, qui ont fait de nouveaux évêques, et ainsi dans le monde entier, en continuité. Aujourd'hui nous sommes tous dans la continuité de ce groupe qui a reçu l'Esprit et qui est sorti pour porter à tous les hommes le message de l’Évangile. Nous devons les imiter et le transmette au monde en l'accompagnant des signes de la tendresse et de la puissance de Dieu".

    Cela découle aussi de la Pentecôte, a poursuivi le Saint-Père : "C'est en effet l'Esprit qui fait céder toute résistance, qui vainc la tentation de se fermer sur soi-même, entre élus, et de se considérer comme les seuls destinataires de la bénédiction de Dieu. Si, par exemple, quelques chrétiens font cela et disent : Nous sommes les élus, nous seuls, et à la fin, ils meurent. Ils meurent d'abord dans leur âme, puis ils meurent dans leur corps, parce qu'ils n'ont pas de vie, ils ne sont pas capables de donner la vie, à d'autres personnes, d'autres peuples : ils ne sont pas apostoliques. C'est justement l'Esprit qui nous conduit vers nos frères, même les plus éloignés dans tous les sens du terme, pour qu'ils puissent partager avec nous l'amour, la paix, la joie, que le Seigneur ressuscité nous a laissé en don... Qu'est-ce que cela implique, pour nos communautés et pour chacun de nous, de faire partie d'une Église qui est catholique et apostolique ? Cela signifie, avant tout, prendre à cœur le salut de toute l'humanité, ne pas se sentir indifférents ou étrangers face au sort de tant de nos frères, mais ouverts et solidaires envers eux. Cela signifie aussi avoir le sens de la plénitude, de la complétude, de l'harmonie de la vie chrétienne, repoussant toujours les positions partiales, unilatérales, qui nous enferment sur nous-mêmes". Faire partie de l’Église apostolique cela signifie "être conscients que notre foi est ancrée dans l'annonce et le témoignage des Apôtres de Jésus. Elle est ancrée là, c'est une longue chaîne qui vient de là. Et ainsi se sentir toujours envoyé, en communion avec les successeurs des Apôtres pour annoncer, le cœur plein de joie, le Christ et son amour à toute l'humanité." Le Pape a alors évoqué la vie héroïque de tant de missionnaires qui ont quitté leur pays pour apporter l’Évangile à tous, et a invité à rendre grâce à Dieu pour les missionnaires que l’Église a eu et a, ajoutant qu'elle en a besoin de plus encore, invitant les jeunes présents sur la Place : "Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chaque communauté chrétienne et chaque baptisé soit l'expression de la sainte Mère Église, catholique et apostolique".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe venus de Terre Sainte, "d'où partit l'annonce qui allait se répandre jusqu'aux extrémités de la terre. Malgré les difficultés, demeurez les porteurs courageux et joyeux du message de salut, de vérité et de bénédiction". Puis il a évoqué son prochain voyage en Albanie, invitant les fidèles à l'accompagner dans la prière, et expliquant son choix : "C'est un pays qui après avoir beaucoup souffert d'un terrible régime athée développe une harmonieuse vie en commun de ses religions".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.9.14).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, nous confessons que l’Église est catholique et apostolique. L’Église est « Catholique », ce qui veut dire « universelle », parce que, répandue jusqu’aux extrémités du monde, elle enseigne sans erreur la totalité de la foi destinée à tous les hommes. Dès l’origine, en raison de son caractère universel, l’Église est portée à l’évangélisation. L’Église est « en sortie », nécessairement missionnaire par nature. Voilà pourquoi elle est aussi « apostolique ». Elle annonce l’Évangile à tous les hommes, sur le fondement des Apôtres, et en continuité avec eux. Pour chacun de nous, faire partie d’une Église qui est catholique et apostolique signifie avoir le souci du salut de toute l’humanité ; c’est aussi nous sentir envoyés, en communion avec les successeurs des Apôtres, pour annoncer le Christ et son amour à tous les hommes. »

    « Je salue les pèlerins de langue française, en particulier la paroisse francophone de Berlin et les personnes venant de France et du Canada.
    Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chacune de nos communautés, et chaque baptisé, soient une authentique expression de notre Mère l’Église, qui est catholique et apostolique. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.