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evêques - Page 4

  • Publication des "Lineamenta" du prochain Synode sur la famille (4 au 25 octobre 2015)

    Le Secrétariat général du Synode des évêques a publié aujourd'hui un communiqué sur la publication des Lineamenta de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire qui aura lieu du 4 au 25 octobre 2015 ("La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain") :

    "Les Lineamenta, c'est-à-dire le premier document de cette Assemblée, comme indiqué par le Pape François dans son discours de clôture de la IIIe Assemblée Générale Extraordinaire, le 18 octobre 2014, sont essentiellement constitués de la Relatio Synodi rédigée par l'Assemblée. Cependant, pour faciliter la réception du document synodal et l'approfondissement des thèmes traités, la Relatio est accompagnée d'une série de questions qui aideront à poursuivre le chemin synodal et à préparer l'Instrumentum Laboris de la prochaine Assemblée Ordinaire.

    Le document, dont l'original en langue italienne est publié aujourd'hui, sera envoyé aux Conférences Épiscopales, aux Synodes des Églises Orientales Catholiques sui juris, à l'Union des Supérieurs Religieux et aux Dicastères de la Curie Romaine.

    Ces organismes ecclésiaux qui dans les prochains jours recevront le document traduit dans les différentes langues d'usage les plus communes, se chargeront de vérifier la réception et l'approfondissement de la Relatio Synodi, en impliquant les Églises locales et Institutions académiques, organisations, associations laïques et autres instances ecclésiales, en vue d'une large consultation sur la famille selon l'orientation et l'esprit du processus synodal.

    Les résultats de cette consultation devront être envoyés au Secrétariat Général du Synode des Évêques avant le 15 avril 2015, pour pouvoir être étudiés et pris en compte dans la préparation de l'Instrumentum Laboris qui devra être publié avant l'été.

    Les Conférences épiscopales et les différentes instances ecclésiales sont invitées à accompagner le chemin synodal par des moments de prière et de célébration pour la famille et pour la préparation de la prochaine Assemblée, notamment à l'occasion de la prochaine fête liturgique de la Sainte Famille, le 28 décembre. Elles sont en outre invitées à utiliser la prière du Saint-Père pour le Synode sur la famille."

    Sources : Vatican Information Service (français) - Bulletin de la Salle de Presse du Vatican (italien).

    Texte des Lineamenta pour la XIVe Assemblée générale ordinaire : La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain (4 au 25 Octobre 2015) - Original en italien, traductions à venir.

    => A lire à ce sujet, le "réquisitoire" du Cardinal Velasio De Paolis, missionnaire scalabrinien, canoniste de grande réputation, et président émérite de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège, contre l’accès des divorcés remariés à la communion : "Au cas où cette idée serait approuvée, les conséquences seraient d’une gravité inouïe".

  • Le Pape aux évêques de Zambie : "Evangéliser les cultures pour inculturer l'Evangile"

    Discours aux évêques de la Conférence épiscopale de Zambie, en visite ad Limina Apostolorum

    Les fruits du travail des missionnaires, l'attention à la famille, l'orientation des jeunes, la proximité envers les malades du sida et la nécessité de collaborer avec les leaders politiques pour le bien commun, étaient au cœur du discours du Pape remis aux évêques de Zambie reçus ce matin au terme de leur visite Ad Limina :

    Il y rappelle d'abord le riche héritage de la foi laissé par les missionnaires qui, en dépit de la rencontre, souvent douloureuse, des anciens usages avec "la nouvelle espérance que le Christ apporte à toutes les cultures", s'est traduit en une "abondante récolte spirituelle" visible aussi dans les nombreux hôpitaux, cliniques, écoles et paroisses catholiques de Zambie, et dans la grande diversité des ministères laïcs, et de vocations au sacerdoce dans une société qui s'est vu transformée par les valeurs chrétiennes.

    Les grands défis auxquels les pasteurs sont confrontés actuellement touchent, en premier lieu, à la famille, car comme l'ont affirmé les prélats dans leur rencontre avec le Pape, nombreux sont les pauvres dans leur lutte pour leur survie, ceux qui tombent, victimes des vaines promesses de faux enseignements qui "semblent offrir un rapide soulagement dans un moment de désespoir". C'est pourquoi, le Pape demande aux évêques qu'avec leurs prêtres, ils forment par la catéchèse des familles chrétiennes solides, qui "connaissent, comprennent et aiment les vérités de la foi avec plus de profondeur", qui soient fortes dans la fidélité et dans leur aspiration à donner un foyer stable à leurs enfants.

    Il les a aussi incités à être proches des jeunes "qui veulent définir et articuler leur identité dans une époque de désorientation. Aidez-les à trouver leur objectif dans le défi et la joie de la co-création avec Dieu qu'est la vocation à la vie matrimoniale...ou à la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse qui a été donnée à l’Église pour le salut des âmes. Invitez, tout particulièrement, ceux dont la foi a tiédi et qui se sentent perdus à revenir à une pratique complète de la foi.

    En tant que pasteurs du troupeau, n'oubliez pas de chercher les membres les plus faibles de la société zambienne, parmi lesquels les pauvres et les personnes atteintes du sida, pour que "l'immense majorité des pauvres bénéficie d'une ouverture spéciale à la foi. Ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas manquer de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, les sacrements et la proposition d'un chemin de croissance et de maturation dans la foi...

    Ne vous lassez pas d'être des pères aimants et solides pour vos prêtres, en les aidant à résister au matérialisme et aux règles du monde, reconnaissant en même temps leurs justes besoins . Montrez aussi dans vos diocèses que la vie religieuse est un trésor...

    En cette période difficile après la mort du président Sata, je vous invite à poursuivre votre travail avec les leaders politiques pour le bien commun, en approfondissant votre témoignage prophétique dans la défense des pauvres afin d'élever la vie des faibles", a conclu le Pape François, qui a encore rappelé aux prélats que "la mission évangélisatrice de l’Église est sans fin. Il est donc impératif d'évangéliser les cultures pour inculturer l’Évangile... Chaque culture et chaque groupe social a besoin de purification et de maturation".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.11.14)

    Texte intégral en anglais sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 12 novembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a consacré sa catéchèse aux ministères dans l’Église :
    "Que demande-t-on aux ministres de l’Église que sont les évêques, les prêtres et les diacres, sinon d'assurer un service authentique et fécond ?". A cette question, il a repris ce que dit Paul à ses disciples Timothée et Tite pour citer un véritable alphabet qui rassemble vertus normales et spirituelles : l'accueil, la sobriété, la patience, l'humilité, le sérieux et la bonté. "Tel est l'alphabet, la grammaire qui est à la base de tout ministère. Sans elles, on ne saurait rencontrer, connaître et dialoguer avec l'autre comme avec un frère. Ces dispositions permettent d'offrir un service et un témoignage valables". Elles impliquent "une conscience vive et permanente de ce que pour être évêque, prêtre et diacre il ne suffit pas d'être meilleur ou plus intelligent. Il faut posséder la force qui découle du don accordé par Dieu...pour le bien de son peuple... Avoir conscience de cela est une grâce à demander chaque jour. Si un pasteur est conscient de ce que son ministère vient de la miséricorde de Dieu il ne sera jamais autoritaire et ne considérera pas sa communauté comme sa propriété et les fidèles comme ses sujets. Savoir que tout est don et grâce aide le pasteur à ne pas tomber dans le travers de se placer au centre de l'attention ou de n'avoir confiance qu'en lui-même, de céder aux tentations de la vanité, de l'orgueil et de la superbe. Malheur à l'évêque ou au prêtre qui penserait tout savoir, d'avoir réponse à tout et besoin de personne. Au contraire, la conscience d'être le premier objet de la miséricorde de Dieu doit porter le ministre de l’Église à l'humilité et à la compréhension d'autrui. Appelé à garder le dépôt de la foi, il doit se mettre à l'écoute des gens car il sait avoir toujours quelque chose à apprendre, y compris de personnes éloignées de la foi et de l’Église. Cette attitude ne peut que rénover ses rapports avec ses confrères, dans le partage, la co-responsabilité et la communion... Soyons toujours reconnaissants au Seigneur de guider son Eglise, en la personne de ses ministres, qui la font grandir sur la voie de la sainteté. Prions aussi afin que les pasteurs puissent êtres des images vivantes de la communion et de l'amour de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.11.14).

    Le Pape consterné par l'assassinat des 43 étudiants mexicains

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  • Message du Pape François aux évêques d'Italie

    Le Pape François, primat d'Italie de par sa fonction d'évêque de Rome, a envoyé un message aux évêques italiens qui tiennent leur 67ème assemblée plénière à Assise du lundi 10 au jeudi 13 novembre. Les thèmes principaux de cette assemblée sont la vie et la formation permanente des prêtres.

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  • Discours du Pape François aux participants du Congrès œcuménique des évêques amis du Mouvement des Focolari

    Le Pape a reçu une quarantaine d'évêques amis du Mouvement des Focolari, réunis pour le Congrès annuel œcuménique consacré à l'Eucharistie comme mystère de communion. Saluant un événement "produit par l'amour de la Parole et la volonté de se conformer à l’Évangile", il s'est félicité de tant d'initiatives qui suscitent amitiés nouvelles, fraternité et partage". Reprenant un point abordé par ses hôtes, il a ensuite souligné combien un clair témoignage d'unité des chrétiens et d'estime réciproque constitue un signe lumineux de notre foi dans le Ressuscité. Si nous entendons répondre en chrétiens aux drames et questions de notre temps, nous devons parler et agir en frères... Ainsi répondrons nous à la globalisation de l'indifférence par celle de la solidarité... Dans nombre de pays manque la liberté de professer sa religion et de vivre les exigences de l'éthique chrétienne. Il y a aussi les persécutions contre les chrétiens ou d'autres minorités, le terrorisme et le phénomène migratoire qu'il engendre avec la guerre et le fondamentalisme. A cela s'ajoute dans d'autres pays une sécularisation exaspérée... Ceci constitue un appel à trouver de nouvelles voies pour l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croît. Nous devons être les premiers à avancer avec confiance et courage. La maîtresse des voies qui s'ouvrent est l'Eucharistie, comme mystère de communion... Comme moment de vérité de la vie communautaire, l'Eucharistie...est la rencontre de la grâce du Christ avec notre responsabilité. En elle nous ressentons clairement que l'unité est un don mais aussi une responsabilité" (cf. 1 Co 11, 17-33).

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.11.14).

    Vidéo et texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 5 novembre 2014

    Durant l'Audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a développé sa catéchèse sur l'Eglise en déclarant que "la présence et le ministère des évêques, des prêtres et des diacres permet de reconnaître le vrai visage de l'Eglise. C'est la sainte Mère Eglise hiérarchique. Dans ces frères choisis par le Seigneur et consacrés par l'ordre, l'Eglise exerce sa maternité". Mais "l'épiscopat n'est pas une distinction honorifique mais un service, selon la volonté de Jésus... Etre évêque veut dire suivre en permanence l'exemple de Jésus...venu pour servir et non pour être servi... Lorsqu'il choisit ses apôtres, il les a vu unis à lui comme une famille". De même les évêques forment-ils un collège rassemblé autour du Pape, qui en est le gardien et le garant". Et peu importe s'ils vivent très loin les uns des autres, dans des cultures très variées, car "ils se savent unis les uns aux autres, et constituer une image de leur lien commun avec le Christ... Il ne peut y avoir d'Eglise saine si les fidèles, les diacres et les prêtres ne sont pas unis à leur évêque. Une Eglise non unie à son évêque est malade. C'est Jésus qui veut cette union de tous les fidèles avec l'évêque, laïcs, prêtres et diacres. Ils doivent être conscients de ce que l'évêque rend visible le lien de chacun avec l'Eglise, de l'Eglise avec les apôtres et les autres communautés, elles aussi unies à leurs évêques et au Pape dans l'unique Eglise du Seigneur, notre sainte Mère Eglise hiérarchique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.11.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Christ suscite dans son Église des ministres, les Évêques, les prêtres et les diacres, qui forment la hiérarchie. C’est par elle que l’Église exerce sa maternité : elle nous engendre par le baptême et nous fait grandir dans la foi. Elle nous nourrit par l’Eucharistie, nous conduit au Père pour recevoir son pardon, et elle nous accompagne durant notre vie, spécialement dans les moment difficiles et à l’heure de la mort. L’Évêque, à la tête de la communauté chrétienne, est le garant de la foi et le signe vivant de la présence du Seigneur. Il est à l’image du Bon Pasteur, venu non pour être servi mais pour servir, et qui donne sa vie pour ses brebis. Les Évêques sont les successeurs des Apôtres ; ils forment un unique collège, en communion avec le Pape, même lorsqu’ils sont dispersés partout dans le monde et vivent en des lieux et des cultures différents. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de Namur avec leur Évêque Monseigneur Vancottem, et les jeunes du collège Fénelon-Sainte-Marie de Paris.
    Je vous invite, chacun, à vivre une sincère et profonde communion avec l’Évêque que le Seigneur vous donne comme pasteur, pour recevoir de lui tous les biens que l’Eglise, comme une mère, vous transmet.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • A 11h30 : Sainte Messe célébrée à la basilique Saint-Pierre par le Pape François

    en suffrage des Cardinaux et Evêques défunts au cours de l'année

     Livret de la Messe

    Hier dimanche 2 novembre, le Pape François n’a pas célébré de Messe publique mais il est allé se recueillir en privé sur les tombes de ses prédécesseurs, dans la crypte de la basilique vaticane. Ce lundi matin, c’est avec les cardinaux résidant à Rome qu’il a présidé, en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle Messe de suffrage pour les cardinaux et évêques décédés dans l’année. Lors de son homélie, François a insisté sur la Résurrection de Jésus, qui fonde la foi des chrétiens.

    « Si Jésus-Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide et inconsistante. Mais puisqu’Il est ressuscité, alors notre foi est pleine de vérité et de vie éternelle. » C’est en s’appuyant sur Saint-Paul que le Pape François a répété ce qui fait le cœur de la foi chrétienne : la conviction que la mort n’a pas le dernier mot et que chacun suit le Christ dans sa résurrection.

    « L’Évangile que nous avons écouté, qui unit, selon la rédaction de Marc, le récit de la mort de Jésus et celui de la tombe vide, représente le point culminant de tout le chemin, insiste François : c’est l’avènement de la Résurrection qui répond à la longue recherche du Peuple de Dieu, à la recherche de chaque homme et de l’humanité entière. Chacun de nous est invité à entrer dans cet évènement. »

    Mais suivre le Christ implique donc le suivre dans la mort aussi, dans la souffrance, dans le dernier souffle, dans le silence, des étapes qui prennent sens au regard de la Résurrection. Et comme il le fait souvent, le Pape a demandé à chacun de se situer personnellement face à Jésus dans sa Passion : « Nous sommes appelés à être devant la Croix de Jésus, comme Marie, comme les femmes, comme le centurion, à écouter le cri de Jésus. Et sa respiration ultime, et enfin le silence, ce silence qui se prolonge pour tout le Samedi Saint. Et ensuite nous sommes appelés à aller à la tombe, pour voir que la grande pierre a été renversée, pour écouter l’annonce. « Il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16,6). Là est la réponse. Là est le fondement, le roc. Pas dans des discours persuasifs de sagesse, mais dans la parole vivante de la Croix et de la Résurrection de Jésus. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François s'adresse aux vieux-catholiques

    Ce jeudi 30 octobre, le Pape François a reçu une délégation des Évêques vieux-catholiques de l'Union d'Utrecht dans le cadre du dialogue œcuménique. Il a délivré un important discours, réaffirmant à la fois la volonté du dialogue œcuménique et le constat de nouvelles divisions dues à des changements intervenus dans ces communautés chrétiennes.

    A lire sur le blog de L'Homme Nouveau.

    Texte original en anglais et italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 29 octobre 2014

    Dimensions visible et spirituelle de l’Église

    Durant l'Audience générale tenue place St Pierre, le Pape a poursuivi sa catéchèse sur l’Église, évoquant sa dimension visible et sa dimension spirituelle, qui se rejoignent dans le Christ.

    Comment percevoir ces deux réalités ? a-t-il demandé  "La réalité de l’Église est faite de la multitude des baptisés. On entend souvent dire, l’Église dit ceci, fait ceci et non cela. Alors, qui est l’Église ? Le Pape, les évêques et les prêtres. Non, tous ensemble sommes l’Église... Ainsi peut-on comprendre que la réalité visible de l’Église ne peut se mesurer ni être exactement connue... De fait, comment pourrait-on connaître toutes les merveilles qu'à travers nous le Christ opère ? Cette réalité nous dépasse. Elle est hors contrôle, dépasse nos forces. C'est un mystère puisqu'elle vient de Dieu."

    "Pour comprendre dans l’Église le rapport entre réalité visible et réalité spirituelle, il faut se tourner vers le Christ dont elle est le Corps. C'est le Christ qui la génère perpétuellement en acte d'amour infini. En raison de l'Incarnation le Christ possède une nature humaine et divine unies de manière indissoluble dans sa personne. Il en va de même pour l’Église...qui est elle aussi un mystère en qui l'invisible est supérieur à ce qui ne se voit qu'avec les yeux de la foi" ... (cf. Const. dogm. sur l’Église Lumen gentium, 8).

    "Mais comment la réalité visible peut-elle se placer au service de la réalité spirituelle ?... Dans les sacrements et le témoignage des fidèles l’Église est chaque jour proche de tout homme, à commencer par le plus pauvre, celui qui souffre ou est marginalisé. Ainsi manifeste-t-elle la compassion et la miséricorde de Jésus".

    En conclusion, le Saint-Père a recommandé à l'assemblée de prier pour obtenir le don de la foi, "afin de comprendre comment, malgré nos limites et notre pauvreté, le Seigneur fait de nous des instruments de sa grâce et des signes de son amour pour l'humanité. Certes, nous pouvons être cause de scandale, mais nous devons être des témoins qui expriment par leur vie ce que le Seigneur attend de nous".

    Après la catéchèse, le Pape a lancé un nouvel appel en faveur des africains touchés par l'épidémie d'Ebola : Face à l'aggravation de la situation et l'extension d'une terrible maladie qui frappe les plus pauvres, il a assuré les victimes de sa solidarité et de sa prière, qu'il étend au corps médical, aux volontaires, instituts religieux et associations qui assistent de façon admirable nos frères et soeurs malades : "Je renouvelle mon appel à la communauté internationale afin qu'elle fasse tout ce qui est possible pour faire cesser cette épidémie tout en portant assistance aux patients. Prions donc pour toutes ces personnes durement éprouvées et pour les défunts."

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.10.14).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, l’Église est à la fois visible et spirituelle. La réalité visible est constituée non seulement par les Évêques, les prêtres et les religieux, mais aussi par tous les baptisés qui, dans le monde, suivent le Christ. Cette réalité ne peut être mesurée ; tout le bien que Dieu opère à travers nous et dans les cœurs, va au-delà de notre contrôle et de ce qui peut être connu. De même que dans le Christ la nature humaine et la nature divine sont réunies dans l’unité d’une seule personne, de même Dieu agit par la réalité visible de l’Église pour réaliser son dessein de rédemption et de salut. L’Église est habitée par l’Esprit Saint, elle est un mystère de foi, dans lequel ce qui ne se voit pas est plus important que ce qui se voit. Par son témoignage et par les sacrements, elle se fait proche de chacun pour lui faire sentir la miséricorde de Jésus. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le pèlerinage de la province de Lyon, avec le Cardinal Philippe Barbarin, et celui du diocèse de Luxembourg avec son Archevêque, Mgr Jean-Claude Hollerich.
    Demandons à Dieu le don de la foi, pour que nous puissions comprendre comment, malgré notre faiblesse et notre pauvreté, nous sommes appelés à être les signes visibles de l’amour de Dieu pour toute l’humanité. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Synode livre sa feuille de route pour un an de réflexion

    La dernière Congrégation générale du premier Synode des évêques sur la famille, convoqué par le Pape François, a été consacrée samedi soir au vote de la Relatio Synodi, le texte final de cette assemblée. 183 pères synodaux, ayant droit de vote, étaient présents. Le texte a été voté point par point. La majorité des deux tiers était requise. Trois articles sur 62 ne l’ont pas obtenue. A la demande du Saint-Père, le texte a été rendu public dans son intégralité, accompagné des résultats du vote. Il sera envoyé aux conférences épiscopales du monde entier et servira de « Lineamenta » (document préparatoire) au deuxième Synode sur la famille qui aura lieu en octobre 2015.

    La Relatio Synodi est le fruit du remaniement du rapport d’étape présenté le 13 octobre, remaniement effectué à partir des 470 amendements présentés par les « circuli minores », les groupes linguistiques au sein desquels avaient été répartis tous les participants au Synode. Certains chapitres ont été entièrement réécrits, d’autres ont été légèrement modifiés. Certains contiennent de nombreux ajouts, d’autres ont été supprimés. Plusieurs articles énoncent une série de propositions sans tirer de conclusion. Ainsi, la partie consacrée aux divorcés remariés présente les différents points de vue qui se sont exprimés et indique que ce dossier doit être ultérieurement approfondi en prenant soin de faire la distinction entre les différentes situations. Le chapitre consacré aux personnes homosexuelles a été largement remanié. Dans un autre chapitre, l’expression « gradualité dans l’histoire du salut » a été remplacée par « pédagogie divine dans l’histoire du salut ».  Le titre « aspects positifs dans les unions civiles et les concubinages » devient « soin pastoral de ceux qui sont mariés civilement ou en concubinage ».

    La présence des « Semina Verbi » dans les cultures (cf Ad Gentes, 11) pourrait être appliquée, d’une certaine manière, aux réalités familiales des personnes non chrétiennes. Le nouveau texte reconnaît la présence d’éléments valables en dehors du mariage chrétien, à condition que ces formes soient fondées sur une relation stable et authentique entre un homme et une femme et orientées vers le mariage chrétien. Le chapitre sur les familles blessées traite aussi, dans le nouveau texte, des familles monoparentales. Un chapitre consacré à la famille dans les documents de l’Église a été ajouté. Le nouveau texte tient à remercier les familles chrétiennes qui répondent avec une fidélité généreuse à leur vocation et mission. Il insiste sur l’importance du pardon et interpelle les États quant à leur responsabilité à l’égard des familles.

    Prenant la parole à la fin des travaux, le Pape François a souligné que ce texte était la synthèse fidèle et claire des débats en assemblée plénière et au sein des carrefours linguistiques. Le Souverain Pontife réaffirme qu’il n’a jamais été question de remettre en cause les vérités fondamentales sur le Sacrement du Mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie. Mais l’Église ne regarde pas l’humanité de l’intérieur d’un château de verre pour juger les personnes. Ses portes sont grandes ouvertes pour les nécessiteux et les repentis et pas seulement pour les justes et pour ceux qui se croient parfaits. Le Pape François souhaite que l’année qui nous sépare du prochain synode favorise un vrai discernement spirituel des idées proposées pour que soient trouvées des solutions concrètes aux difficultés et aux innombrables défis auxquelles les familles sont confrontées.

    Romilda Ferrauto

    Source : Radio Vatican.

    - "Relatio Synodi" de la IIIe Assemblée générale extraordinaire du Synode : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège (en italien)
    - Discours du Saint-Père pour la conclusion de l'Assemblée : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège (en italien)

  • Message final de l'Assemblée synodale

    Ce midi près la Salle de Presse a été présenté le message final de la IIIe Assemblée extraordinaire du Synode des évêques consacrée aux problématiques de la famille. Ont pris la parole le Cardinal Raymundo Damasceno Assis, Archevêque d'Aparecida (Brésil) et Président délégué, le Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil pontifical pour la culture et Président de la Commission pour le message, et le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay (Inde). Voici le texte des pères :

    « Nous, Pères synodaux réunis à Rome autour du Pape François pour l'Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, nous nous adressons à toutes les familles des divers continents, et en particulier à celles qui suivent le Christ, Chemin, Vérité et Vie. Nous manifestons notre admiration et notre gratitude pour le témoignage quotidien que vous nous offrez, ainsi qu’au monde, par votre fidélité, votre foi, votre espérance et votre amour.

    Nous aussi, pasteurs de l'Église, nous sommes nés et avons grandi dans des familles aux histoires et vicissitudes les plus diverses. En tant que prêtres et évêques, nous avons rencontré et avons vécu aux côtés de familles qui nous ont raconté en parole et révélé en actes toute une série de merveilles mais aussi de difficultés. 

    La préparation même de cette assemblée synodale, à partir des réponses au questionnaire envoyé aux Églises du monde entier, nous a permis de nous mettre à l’écoute de nombreuses expériences familiales. Notre dialogue durant les jours du Synode nous a ainsi enrichis mutuellement, nous aidant à regarder la réalité vivante et complexe dans laquelle évoluent les familles.

    À vous, nous proposons cette parole du Christ : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20). Comme il le faisait durant ses pérégrinations sur les routes de la Terre Sainte, entrant dans les maisons des villages, Jésus continue à passer aussi aujourd’hui par les rues de nos villes. Dans vos foyers, vous faites l’expérience d’ombres et de lumières, de défis exaltants, mais parfois aussi d’épreuves dramatiques. L'obscurité se fait encore plus épaisse, jusqu'à devenir ténèbres, lorsque le mal et le péché s'insinuent au cœur même de la famille. 

    Il y a, avant tout, le grand défi de la fidélité dans l'amour conjugal. L’affaiblissement de la foi et des valeurs, l'individualisme, l'appauvrissement des relations, le stress d’une frénésie qui empêche la réflexion marquent aussi la vie familiale. On assiste alors à de nombreuses crises matrimoniales, affrontées souvent de façon expéditive, sans avoir le courage de la patience, de la remise en question, du pardon mutuel, de la réconciliation et même du sacrifice. Ces échecs sont ainsi à l’origine de nouvelles relations, de nouveaux couples, de nouvelles unions et de nouveaux mariages, qui créent des situations familiales complexes et problématiques quant au choix de la vie chrétienne.

    Parmi ces défis, nous souhaitons ensuite évoquer les épreuves de l’existence même. Pensons à la souffrance qui peut apparaître lorsque qu’un enfant est handicapé, lors d’une grave maladie, lors de la dégénérescence neurologique due à la vieillesse, lors de la mort d'une personne chère. La fidélité généreuse de tant de familles qui vivent ces épreuves avec courage, foi et amour est admirable, lorsqu’elles les considèrent non comme quelque chose qui leur a été arrachée ou imposée, mais comme quelque chose qui leur a été donné et qu'ils offrent à leur tour, voyant en toutes ces personnes éprouvées le Christ souffrant lui-même.

    Nous pensons aux difficultés économiques causées par des systèmes pervers, par le « fétichisme de l'argent » et par « la dictature de l’économie sans visage et sans un but véritablement humain » (Evangelii gaudium, 55) qui humilie la dignité de la personne. Nous pensons aux pères et aux mères sans emploi, impuissants face aux besoins les plus élémentaires de leur famille ; et à ces jeunes qui se trouvent devant des journées désœuvrées et sans espérance, proies potentielles des dérives de la drogue et de la criminalité. 

    Nous pensons enfin à la foule des familles pauvres, à celles qui s'agrippent à une barque pour atteindre des moyens de survie, aux familles de réfugiés qui émigrent sans espoir à travers des déserts, à celles qui sont persécutées simplement à cause de leur foi et de leurs valeurs spirituelles et humaines, à celles qui sont frappées par la brutalité des guerres et des oppressions. Nous pensons aussi aux femmes qui subissent la violence et sont soumises à l’exploitation, à la traite des personnes, aux enfants et aux jeunes victimes d’abus même de la part de ceux qui devraient en prendre soin et les faire grandir en confiance, aux membres de tant de familles humiliées et en difficulté. «La culture du bien-être nous anesthésie et […] toutes ces vies brisées par manque de possibilités nous semblent un simple spectacle qui ne nous trouble en aucune façon. (Evangelii gaudium, 54). Nous faisons appel aux gouvernements et aux organisations internationales pour promouvoir les droits de la famille en vue du bien commun.

    Le Christ a voulu que son Église soit une maison avec la porte toujours ouverte et accueillante, sans exclure personne. Nous sommes ainsi reconnaissants envers les pasteurs, les fidèles et les communautés prêts à accompagner et à porter les déchirures internes et sociales des couples et des familles.

    ***

    Cependant, il y a également la lumière qui brille le soir derrière les fenêtres dans les maisons des villes, dans les modestes résidences des périphéries ou dans les villages et même dans les baraquements : celle-ci brille et réchauffe les corps et les âmes. Cette lumière, dans les vicissitudes de la vie nuptiale des conjoints, s'allume grâce à une rencontre : il s'agit d'un don, d'une grâce qui s'exprime -comme le dit la Genèse (2,18)- quand deux visages se retrouvent chacun l'un « en face » de l'autre, comme une «aide qui lui corresponde », c'est-à-dire à la fois semblable et complémentaire. L'amour de l'homme et de la femme nous enseigne que chacun des deux a besoin de l'autre pour être soi-même, chacun demeurant pourtant différent de l'autre dans son identité qui s'ouvre et se révèle dans le don réciproque. C’est ce qu’exprime de façon suggestive la femme du Cantique des Cantiques : « Mon bien-aimé est à moi, et moi, je suis à lui […] Je suis à mon bien-aimé, mon bien-aimé est à moi » (Ct 2, 16 ; 6,3).

    Pour que cette rencontre soit authentique, le cheminement commence avec le temps des fiançailles, temps de l'attente et de la préparation. Il s'actualise pleinement dans le sacrement du mariage où Dieu appose son sceau, sa présence et sa grâce. Ce chemin passe aussi par la sexualité, la tendresse, la beauté, qui perdurent même au-delà de la vigueur et de la fraîcheur de la jeunesse. De par sa nature, l'amour tend à rimer avec toujours, jusqu'à donner sa vie pour la personne qu'on aime (cf. Jn 15,13). À cette lumière, l'amour conjugal, unique et indissoluble, persiste malgré les nombreuses difficultés des limites humaines ; c’est l’un des plus beaux miracles, bien qu’il soit aussi le plus commun.

    Cet amour se déploie au travers de la fécondité et de la générativité qui ne sont pas seulement procréation mais aussi don de la vie divine dans le baptême, éducation et catéchèse des enfants. Il s'agit aussi d'une capacité à offrir la vie, de l'affection et des valeurs. Cette expérience est possible même pour ceux qui n'ont pu avoir d'enfant. Les familles qui vivent cette aventure lumineuse deviennent pour tous un témoignage, en particulier pour les jeunes.

    Durant ce cheminement, qui s'avère parfois un sentier ardu avec ses difficultés et ses chutes, on retrouve toujours la présence et l'accompagnement de Dieu. La famille en fait l'expérience dans l'affection mutuelle et le dialogue entre époux et épouse, entre parents et enfants, entres frères et sœurs. Elle le vit aussi en se mettant ensemble à l’écoute de la Parole de Dieu et en partageant la prière commune : petite oasis spirituelle à mettre en place à un moment chaque jour. Il y a aussi l'engagement quotidien de l'éducation à la foi, à la beauté de la vie évangélique et à la sainteté. Ce devoir est souvent partagé et exercé avec beaucoup d'affection et de dévouement aussi par les grands-parents. Ainsi la famille se présente comme une authentique Église domestique, qui s'ouvre sur cette famille de familles qu'est la communauté ecclésiale. Les époux chrétiens sont alors appelés à devenir des maîtres dans la foi et dans l'amour également auprès des jeunes couples.

    Il y a ensuite une autre expression de la communion fraternelle, celle de la charité, du don, de la proximité auprès des laissés pour compte, des marginalisés, des pauvres, des personnes seules, des malades, des étrangers, des familles en crise, gardant en mémoire la parole du Seigneur : « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (Ac 20,35). Il s'agit d'un don de biens partagés, de présence, d'amour et de miséricorde et aussi d’un témoignage de vérité, de lumière, de sens donné à la vie.

    Le sommet qui recueille et récapitule tous ces liens de la communion avec Dieu et le prochain est l'Eucharistie dominicale, lorsque, avec toute l’Église, la famille prend place à la table du Seigneur. Lui-même se donne à nous tous, pèlerins de l'histoire en route vers la rencontre ultime lorsque le «Christ sera tout en tous» (Col 3,11). Pour cela, dans la première étape de notre chemin synodal, nous avons réfléchi à l’accompagnement pastoral et à la question de l’accès aux sacrements des personnes divorcées-remariées.

    Nous, pères synodaux, vous demandons de cheminer avec nous vers le prochain synode.

    Que demeure sur vous la présence de la famille de Jésus, Marie et Joseph réunis dans leur modeste maison. Ensemble, tournés vers la Famille de Nazareth, faisons monter vers notre Père à tous notre invocation pour les familles de la terre.

    Père, donne à toutes les familles la présence d'époux courageux et remplis de sagesse, qui soient source d'une famille libre et unie.

    Père, donne aux parents d'avoir une maison où vivre dans la paix avec leur famille.

    Père, donne aux enfants d'être signes de confiance et d'espérance, et aux jeunes le courage de l’engagement stable et fidèle.

    Père, donne à tous de pouvoir gagner leur pain de leurs propres mains, de jouir de la sérénité d’esprit et de garder allumé le flambeau de la foi même dans les moments d'obscurité.

    Père, donne-nous de voir fleurir une Église toujours plus fidèle et crédible, une cité juste et humaine, un monde qui aime la vérité, la justice et la miséricorde. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.10.14). - Site internet du Vatican.

    NB : la "Relatio Synodi" n'est actuellement disponible qu'en italien sur le site du Vatican. Traduction en ligne dès que disponible.

  • Douzième Congrégation générale du Synode : Circuli Minores

    Les rapports des dix Circuli Minores (A et B français, A, B et C anglais, A, B et C italien, A et B espagnol) de la IIIe Assemblée extraordinaire du Synode des évêques ont été présentés ce matin au cours de la XIIe Congrégation générale.

    Extraits de la Relatio - Circulus Gallicus "A"
    Moderator: Em.mo Card. Robert SARAH
    Relator: S.E. Mons. François-Xavier DUMORTIER, S.J

    3. A propos de la deuxième partie de la Relatio.

    L’examen de ce texte a soulevé des questions qui nous ont conduits à choisir une réécriture de cette partie et à la proposer comme telle, si cela peut aider è l’élaboration d’un prochain texte sur le chemin de réflexion où l’Église est engagée. Notre texte est résolument christocentrique : il met au centre le Christ, sa personne et sa parole, l’appartenance au Christ et l’expérience personnelle du Christ dénonçant la dureté de cœur et incarnant la pédagogie divine de patience et de miséricorde jusque dans sa passion, sa mort et sa résurrection. C’est en effet sur l’attachement au Christ et l’appartenance au Christ depuis le baptême que se fonde le sacrement du mariage.

    Constater les échecs de l’amour et les unions imparfaites qui se multiplient appelle une attention pastorale qui sache respecter ces personnes, encourager les efforts de repentance et offrir l’appui fraternel de la communauté chrétienne à laquelle elles appartiennent. Un tel constat ne doit pas faire oublier les familles qui vivent avec cohérence et fidélité le mariage chrétien et rendent ce témoignage au travers de leurs joies mais aussi en dépit d’épreuves comme la pauvreté, le chômage, la maladie, le deuil, la stérilité et les difficultés dans l’éducation des enfants.

    4. A propos de la troisième partie de la Relatio.

    Sur le rapport entre les divorcés remariés et les sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie, notre texte dit qu’il importe de "ne pas changer la doctrine de l’Église sur l’indissolubilité du mariage et la non-admission des divorcés remariés aux sacrements de la Réconciliation et de l’Eucharistie mais d’appliquer cette doctrine constante de l’Église aux situations diverses et douloureuses de notre époque avec un regard renouvelé de compassion et de miséricorde sur les personnes". Nous pensons comme une priorité que soient facilités l’examen des mariages douteux et l’accélération des procédures pour les déclarations de nullité matrimoniale. Il importe aussi d’avoir un langage qui soit positif et propositif et de considérer de manière distincte des personnes qui vivent des situations différentes.

    Concernant l’accueil des personnes homosexuelles, il nous semble clair que l’Église, à l’image du Christ Bon Pasteur (Jn 10,11-18), a toujours voulu accueillir les personnes qui frappent à sa porte, porte ouverte à tous, qui sont à accueillir avec respect, compassion et dans la reconnaissance de la dignité de chacun. Accompagner pastoralement une personne ne signifie valider ni une forme de sexualité ni une forme de vie.

    5. Quelques réflexions en conclusion

    Le mariage et la famille sont véritablement au cœur d’enjeux cruciaux aujourd’hui : l’auto-compréhension de l’homme d’aujourd’hui et les enjeux anthropologiques actuels- l’analyse des causes socio-économiques de la fragilisation de la famille- la réflexion sur le lien entre mariage, famille et société- l’approfondissement biblique et théologique de ce que nous avons réfléchi trop rapidement…L’important travail mené jusqu’ici nous semble requérir maintenant qu’une réflexion approfondie – notamment anthropologique et théologique- soit entreprise et menée de la manière la plus appropriée avant le Synode de l’année prochaine. Nous ne pensons pas qu’une commission ad hoc conviendrait; nous pensons important que les questions soient abordées dans toute leur ampleur et que les diverses conférences épiscopales soient impliquées dans cette réflexion.

    Extraits de la Relatio - Circulus Gallicus "B"
    Moderator: Em.mo Card. Christoph SCHÖNBORN, O.P.
    Relator: S.E. Mons. André LÉONARD

        1. Faute de majorité absolue (9 pour, 5 contre, 4 abstentions), a été écarté le recours au concept de « gradualité », à l’analogie œcuménique développée par Lumen gentium (§ 8 : « subsistit in ») et à l’expression patristique « semences du Verbe », chaque fois que ces expressions risquaient, à tort, d’être comprises comme la légitimation a priori de situations de vie irrégulières, voire peccamineuses, même si nous reconnaissons que, a posteriori, plusieurs de ces situations peuvent être un chemin ou une étape vers une situation meilleure.

        2. Quant à la possibilité d’accéder aux sacrement de la Réconciliation et de l’Eucharistie, certains Pères ont argumenté, dans une perspective à la fois doctrinale et pastorale, en faveur de la discipline actuelle en vertu de son fondement doctrinal, constamment confirmé par le Magistère de l’Église. D’autres Pères, inspirés par le même souci doctrinal et pastoral proposent au Magistère de l’Eglise d’adopter une autre discipline, mais à des conditions bien précises (Cf. n.47 de la Relatio Post Disceptationem).

        3. Nous avons demandé que la pratique de la « communion spirituelle », recommandée traditionnellement à ceux qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas communier « sacramentellement », soit étudiée et évaluée en ses fondements théologiques et, si elle est accréditée par cet examen, soit promue et mieux diffusée parmi les fidèles.

        4. Nous avons souligné avec force que, même si elle ne peut légitimer toutes les situations de vie, la miséricorde du Seigneur et de son Église rejoint, par contre, chacun dans sa situation de vie afin de nous conduire tous sur un chemin de vérité, de conversion et de paix.

        5. Nous avons redit notre respect et notre accueil aux personnes homosexuelles et avons dénoncé les discriminations injustes et parfois violentes qu’elles ont subies et subissent encore parfois, y compris dans l’Église, hélas ! Mais cela ne signifie pas que l’Église doive légitimer les pratiques homosexuelles et encore moins reconnaître, comme le font certains États, un soi-disant « mariage » homosexuel. Au contraire, nous dénonçons toutes les manœuvres de certaines organisations internationales visant à imposer, par voie de chantage financier, aux pays pauvres des législations instituant un soi-disant « mariage » homosexuel.

        6. Enfin, nous avons voulu présenter de manière positive et actualiser pour aujourd’hui l’inspiration prophétique qui a animé le bienheureux Paul VI quand, dans son encyclique Humanae vitae, il a célébré la beauté du lien si profond qui unit, dans la vie conjugale l’union à la fois spirituelle et charnelle des époux et l’ouverture au don de la vie.

    Les textes des dix Relatio peuvent être consultés dans leur intégralité sur le site internet du Vatican.

  • Douzième Congrégation générale du Synode : résumé

    La douzième Congrégation générale, qui s'est tenue ce matin en présence du Saint-Père, a vu la présentation des rapports des dix Circuli Minores : trois en anglais, deux en espagnol, deux en français, trois en italien. Ces textes proposent une évaluation de la Relatio post disceptationem (RDP), document provisoire de mi-parcours synodal, ainsi que les propositions pour la Relatio Synodi (RS), document final définitif.

    Bien qu'elle ait été légitime, on a mis en doute l'opportunité de publier la RDP car ce document de travail ne présente pas l'opinion partagée par les pères synodaux. Saluant les efforts déployés pour la rédaction comme pour le contenu de ces textes, les groupes linguistiques ont exposé leurs suggestions.

    On a d'abord souligné que la RDP regroupait les préoccupations des familles en crise, sans toucher plus largement au message de l’Évangile de la famille, au fait que la mariage est un sacrement d'union indissoluble entre un homme et une femme, et que de très nombreux couples y croient toujours. C'est pourquoi la RS devra contenir un fort encouragement et soutien de l’Église à l'institution familiale.

    Dans ce sens il est essentiel de mieux exposer la doctrine du mariage comme don de Dieu. On a suggéré d'inclure dans la RS des éléments qui ne figurent pas dans la RDP comme l'adoption, pour lesquelles il faut simplifier les procédures, ou la biotechnologie, comme la diffusion de la culture sur le web pour aider la vie de la famille, ainsi qu'une note sur l'importance de politiques en faveur de la famille.

    Il convient aussi d'être plus attentifs à la présence des personnes âgées au sein de la famille, aux familles prolongées dans la pauvreté extrême, à la question de la prostitution, à celle des mutilations génitales féminines, l'exploitation sexuelle des enfants et le travail infantile. Insister sur son rôle de transmission de la foi et d'évangélisation permettra de souligner aussi la vocation missionnaire de la famille, tout en exprimant de manière globale et équilibrée ce qu'est la famille chrétienne.

    Quant aux situations difficiles, les Circuli ont rappelé que l’Église doit être un espace de compréhension pour tous, de manière à ce que personne ne se sente exclu. Pour éviter toute confusion, des approximations comme des euphémismes, il faut être très clairs sur la loi de gradualité qui ne doit pas devenir gradualité de la loi. Certains se sont dits perplexes du rapprochement fait avec la paragraphe 8 de Lumen Gentium car il risque de faire croire à une volonté de l’Église de légitimer les situations familiales irrégulières, même si celles-ci peuvent être une étape vers le sacrement matrimonial. D'autres ont exprimé le vœu d'approfondir le concept de communion spirituelle, en vue de le préciser et de le diffuser.

    Pour ce qui est de l'accès des divorcés remariés à la communion, on souhaite que la doctrine demeure ce qu'elle est, tout en envisageant des exceptions dans une perspective de compassion et de miséricorde. Ceci, à des conditions précises. Il faudrait soumettre la question à une commission inter-disciplinaire. Il faudrait également être plus attentifs aux divorcés non remariés, qui sont souvent des témoins héroïques de la fidélité conjugale. Les procédures de reconnaissance de la nullité ou de la validité doivent être accélérées. Et il faut que les enfants soient considérés non comme une charge mais comme un don de Dieu, fruits de l'amour conjugal.

    On a recommandé une meilleure orientation christocentrique du mariage, et un plus solide rapprochement entre sacrement du baptême et sacrement du mariage, car pour inviter l'homme à la conversion il faut que la vision du monde passe par l’Évangile.

    Sans qu'on puisse définir comme 'mariage' l'union homosexuelle, les personnes impliquées doivent être suivis pastoralement et leur dignité respectée. Il ne doit pas être question d'une approbation de l’Église à leur mode de vie. Quant à la polygamie et en particulier dans le cas de convertis désirant recevoir les sacrements, il convient de conduire une étude approfondie.

    Les Circuli Minores ont enfin conseillé de davantage insister sur Marie et la Sainte Famille comme modèles familiaux. La Relatio Synodi sera en tout cas le document préparatoire aux assises synodales d'octobre 2015.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Déclaration du P. Lombardi pour le compte du Secrétariat général du Synode

    Voici la déclaration lue ce midi par le Directeur de la Salle de Presse pour le compte du Secrétariat général du Synode des évêques :

    « A la suite des réactions et débats ayant suivi la publication de la Relatio post Disceptationem, à laquelle on a attribué un poids qui ne lui appartient pas, le Secrétariat rappelle qu'il s'agit d'un document de travail résumant les interventions et la discussion de la première semaine synodale. Ce texte est maintenant soumis à l'attention des Circuli Minores, en conformité au règlement du Synode. Le résultat des travaux des pères synodaux réunis en comités sera présenté à la Congrégation générale de jeudi matin prochain. »

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.10.14).

    A lire également sur ce sujet, la réflexion sage et pertinente des Abbés du "Padreblog".

  • Onzième Congrégation générale du Synode : débats

    D'entrée, le Cardinal Rapporteur général a lu la Relatio post disceptationem, après quoi s'est déroulé le débat libre.

    En ligne générale, la Relatio a été appréciée, en particulier pour sa qualité photographique des interventions des pères synodaux, le rendu du climat d'ouverture des travaux et la mise en évidence du thème dominant de l'accueil. Le texte exprime bien l'amour de l’Église pour la famille fidèle au Christ, comme sa capacité d'être proche des gens en toute circonstance et de comprendre que derrière les enjeux pastoraux il y a des personnes souffrantes. Le regard du Synode est bien celui du pasteur envers un troupeau qu'il ne juge pas à priori.

    La Relatio contenant plusieurs points de vue qui seront débattus au cours des Circuli minores, on a suggéré des réflexions supplémentaires. Par exemple : Si l’Église doit s'ouvrir à qui est en difficulté, il convient d'insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage. Le Synode devrait mieux affirmer l'indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les cas anormaux.

    Il a été recommandé de porter plus d'attention au rôle de la femme, fondamentale dans la transmission de la vie et de la foi, mais aussi à celle des grands parents au sein de la famille, au concept d’Église domestique, à la paroisse comme famille des familles, à la Sainte Famille comme référence majeure, à la mission évangélisatrice de la famille.

    Il convient également d'éclaircir le concept de gradualité, car sujet à confusions. Ainsi à propos de l'accès aux sacrements des divorcés remariés, le risque est que les exceptions portent à la règle.

    On a regretté la quasi absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde.

    Si on a mis en relief la nécessité d'une compréhension prudente des homosexuels, elle ne doit pas donner l'impression d'une évaluation positive d'une telle tendance de la part de l’Église. La même attention a été appelée à l'égard de la cohabitation.

    En tout cas, il y a nécessité de réaffirmer la place éminente du sacrement baptismal, essentiel pour comprendre la sacralité du mariage et sa nature de ministère d'annonce de l’Évangile.

    Quant à la simplification des procédures en nullité, des objections se sont exprimées face à la proposition d'attribuer à l'évêque diocésain de nouvelles compétences qui le surchargeront. On a aussi estimé nécessaire une plus profonde réflexion sur la polygamie, avant tout si un converti entend accéder aux sacrements, et sur la diffusion de la pornographie, principalement véhiculée par le web, qui constitue un danger pour la cohésion familiale. Il a enfin été demandé de mieux approcher la question de la disponibilité du couple envers la vie, et d'être clairs sur l'avortement et la procréation assistée.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Synode d'octobre 2015

    Le Pape a décidé que la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se déroulerait du 4 au 25 octobre 2015. Elle traitera de "la vocation et mission de la famille dans l’Église et dans le monde".

    Source : Vatican Information Service.

  • Onzième Congrégation générale du Synode : « Relatio post disceptationem » présentée par le Rapporteur Général, le Cardinal Péter Erdö

    La Relatio post disceptationem, le rapport de mi-parcours dressé pour synthétiser les débats de la première semaine du synode extraordinaire sur la famille et pour encadrer les réflexions de la seconde, a été présenté ce lundi matin en salle du Synode au Vatican par le cardinal Peter Erdö, rapporteur général de l’assemblée. Le document servira également de base aux documents finaux du Synode.

    Ce document essentiel comporte trois parties qui traitent du contexte et des défis concernant la famille, du regard sur le Christ : l’Évangile de la famille, et les perspectives pastorales. Subdivisé en cinquante-sept points, le texte est consacré majoritairement aux perspectives pastorales, véritable feuille de route pour les pères synodaux durant cette dernière semaine.

    Parmi les points importants qui ne manqueront pas d’attirer l’attention, ceux concernant les familles blessées (séparés, divorcés non remariés, divorcés remariés). Ainsi, « les situations des personnes divorcées remariées exigent aussi un discernement attentif et un accompagnement empreint de respect, évitant tout langage ou attitude qui les feraient sentir discriminées. Prendre soin de ces personnes ne représente pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage de l’indissolubilité du mariage, au contraire, c’est par ces soins qu’elle exprime sa charité. »

    Divorcés remariés : plusieurs pistes

    Concernant la question controversée de la communion aux divorcés remariés, le texte rappelle les positions qui ont été avancées : maintien de la « discipline actuelle en vertu de son fondement théologique », ou « ouverture à des conditions bien précises ». Une voie intermédiaire a été exprimée, proposant que « l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes. »

    Le cas des divorcés remariés pose aussi la question du lien entre communion spirituelle et communion sacramentelle. Est-il possible de disjoindre les deux ? C’est pourquoi « un approfondissement théologique a été sollicité à partir des liens entre sacrement du mariage et Eucharistie par rapport à l’Église-sacrement. Il faut également approfondir la dimension morale de cette problématique, en écoutant et en éclairant la conscience des époux. »

    Homosexuels : un défi éducatif important

    Un autre chapitre a été dédié aux personnes homosexuelles, qui « ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ». La Relatio se pose la question de savoir si l’Église est « en mesure d’accueillir ces personnes en leur garantissant un espace de fraternité » et si les communautés peuvent les accueillir « sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage ».

    Le document reconnait que « la question homosexuelle se présente comme un défi éducatif important ». C’est pourquoi les pères synodaux devront réfléchir sérieusement « sur comment élaborer des chemins réalistes de croissance affective et de maturité humaine et évangélique en intégrant la dimension sexuelle ». Les pères synodaux ont par ailleurs réaffirmé que « les unions entre des personnes du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme. Il n’est même pas acceptable que l’on veuille exercer des pressions sur l’attitude des pasteurs, ou que des organismes internationaux soumettent les aides financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de l’idéologie du gender. »

    Quelle que soit la situation dans laquelle se trouve la famille, les pères synodaux ont souligné que l’attention portée au bien de l’enfant était primordiale, notamment en ce qui concerne ceux qui vivent avec des couples homosexuels. « Les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang ».

    Source : Radio Vatican.

    Le Cardinal philippin Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille, l’un des trois présidents délégués de ce Synode, a précisé en salle de presse que ce rapport n'est qu'un texte provisoire, une synthèse des discussions, et non pas un document final du Synode.
    Intervention à écouter sur Radio Vatican.


    « Relatio post disceptationem »

    Introduction

    Ie Partie

    L’écoute : le contexte et les défis concernant la famille
    Le contexte socioculturel
    L'importance de la vie affective
    Les défis pastoraux

    IIe Partie

    Le regard sur le Christ : l'Évangile de la famille
    Le regard sur Jésus et la gradualité dans l'histoire du salut
    La famille dans le dessein salvifique de Dieu
    Le discernement des valeurs présentes dans les familles blessées et dans les situations irrégulières
    Vérité et beauté de la famille et miséricorde

    IIIe Partie

    La discussion : les perspectives pastorales
    Annoncer l’Évangile de la famille aujourd’hui, dans les différents contextes
    Guider les futurs époux sur le chemin de la préparation au mariage
    Accompagner les premières années de vie conjugale
    Les aspects positifs dans les unions civiles et les concubinages
    Soigner les familles blessées (séparés, divorcés non remariés, divorcés remariés)
    Accueillir les personnes homosexuelles
    La transmission de la vie et le défi de la dénatalité
    Le défi de l’éducation et le rôle de la famille dans l'évangélisation

    Conclusion

    Texte intégral en ligne sur le site internet du Vatican.

  • Messe à la basilique Saint-Pierre célébrée par le Pape François

    A 10h00, pour la canonisation équipollente du St François de Laval (1623-1708, évêque de Québec) et Ste Marie de l'Incarnation Guyart Martin (1599-1672, missionnaire au Canada)
    avec les évêques et prêtres de l'Archidiocèse du Québec

    Livret de la célébration

    « Que le Québec redevienne cette source de bons et saints missionnaires ! » : c’est l’exhortation lancée par le Pape François lors de la messe de remerciement pour la canonisation des deux saints franco-canadiens, François de Laval et Marie de l’Incarnation Guyart Martin.

    Dans la basilique Saint-Pierre, aux côtés du cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et Primat de l’Église au Canada, et du cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et en présence des pèlerins qui se sont rendus sur les terres des deux saints en France cette semaine et de deux délégations venues du Québec et des diocèses d’origine de François de Laval et de Marie Guyart Martin, le Pape est revenu dans son homélie sur le rôle des missionnaires : « ils ont eu le courage, avec cette force de Dieu, de sortir sur les routes du monde avec la confiance dans le Seigneur qui appelle. La vie d’un missionnaire et d’une missionnaire est ainsi, pour finir ensuite loin de chez soi, loin de sa propre patrie, tant de fois tués, assassinés, comme ce fut le cas ces derniers jours pour tant de nos frères et de nos sœurs. »

    Le Pape a rendu hommage à ces deux saints, considérés comme les fondateurs de l’Église catholique au Québec, au temps de la colonisation de la Nouvelle-France, au XVIIe siècle. Et si le Pape a évoqué leurs actions, c’est pour mieux rappeler aux Canadiens d’aujourd’hui leur devoir. « Que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux saints qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, depuis le ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires. »

    Une invitation claire à retourner aux sources de la foi pour une province où l’Église a toujours été historiquement importante mais où la pratique religieuse est en baisse.

    A l’issue de la messe, le cardinal Lacroix, dans son message de remerciement, s’est fait l’écho des paroles du Pape : « avec vous, nous croyons que « l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » (Evangelii gaudium, No. 1). Saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation en sont des témoins éloquents. Que Dieu fasse de nous les saints et les saintes du troisième millénaire, les missionnaires et les évangélisateurs qui témoignent par leur vie et proclament avec fierté la Bonne Nouvelle qu’est l’Évangile. »

    C’est là le défi que le Pape a demandé aux Québécois de relever pour se montrer à la hauteur des deux nouveaux saints.

    Source : Radio Vatican.

    Homélie du Pape François, texte intégral

    « Nous avons écouté la prophétie d’Isaïe : « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages… » (Is 25, 8). Ces paroles, pleines de l’espérance de Dieu, indiquent le but, montrent l’avenir vers lequel nous sommes en chemin. Sur cette route, les saints nous précèdent et nous guident. Ces paroles esquissent aussi la vocation des hommes et des femmes missionnaires.

    Les missionnaires sont ceux qui, dociles à l’Esprit Saint, ont le courage de vivre l’Évangile. Et aussi cet Évangile que nous venons d’entendre : « Allez donc aux croisées des chemins » - dit le roi à ses serviteurs (Mt 22, 9). Et les serviteurs sortirent et rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvaient, « les mauvais comme les bons », pour les conduire au banquet des noces du roi (cf. v. 10).

    Les missionnaires ont accueilli cet appel : ils sont sortis pour appeler tous les gens, aux carrefours du monde ; et ainsi ils ont fait beaucoup de bien à l’Église, parce que si l’Église s’arrête et se ferme, elle tombe malade, on peut la corrompre, aussi bien par les péchés que par la fausse science séparée de Dieu, qu’est le sécularisme mondain.

    Les missionnaires ont tourné leur regard vers le Christ crucifié, ils ont accueilli sa grâce et ils ne l’ont pas gardée pour eux. Comme saint Paul, ils se sont faits tout à tous ; ils ont su vivre dans la pauvreté et dans l’abondance, être rassasiés et souffrir de la faim ; ils pouvaient tout en celui qui leur donnait la force (cf. Ph 4, 12-13). Avec cette force de Dieu, ils ont eu le courage de “sortir” sur les routes du monde mettant leur confiance dans le Seigneur qui appelle. Ainsi est la vie d’un missionnaire, d’une missionnaire… pour finir ensuite loin de chez soi, de son propre pays ; bien des fois tués, assassinés ! Comme c’est arrivé ces jours-ci pour tant de nos frères et de nos sœurs.

    La mission évangélisatrice de l’Église est essentiellement annonce de l’amour, de la miséricorde et du pardon de Dieu, révélés aux hommes dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus Christ. Les missionnaires ont servi la mission de l’Église, en rompant le pain de la Parole aux plus petits et aux plus éloignés et en portant à tous le don de l’amour inépuisable, qui jaillit du cœur même du Sauveur.

    C’est ainsi que furent saint François de Laval et sainte Marie de l’Incarnation. Je voudrais vous laisser en ce jour, chers pèlerins canadiens, deux conseils : ils sont tirés de la Lettre aux Hébreux, et en pensant aux missionnaires ils feront beaucoup de bien à vos communautés.

    Le premier est celui-ci : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi » (13, 7). La mémoire des missionnaires nous soutient au moment où nous faisons l’expérience de la rareté des ouvriers de l’Évangile. Leur exemple nous attire, nous pousse à imiter leur foi. Ce sont des témoignages féconds qui engendrent la vie !

    Le second est celui-ci : « Souvenez-vous de ces premiers jours où vous veniez de recevoir la lumière du Christ : vous avez soutenu alors le dur combat des souffrances… Ne perdez pas votre assurance ; grâce à elle, vous serez largement récompensés. Car l’endurance vous est nécessaire… » (10, 32.35-36). Rendre hommage à qui a souffert pour nous apporter l’Évangile signifie livrer nous aussi la bonne bataille de la foi, avec humilité, douceur et miséricorde, dans la vie de chaque jour. Et cela porte du fruit.

    Mémoire de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui ont fondé notre Église. Église féconde que celle du Québec ! Féconde de nombreux missionnaires qui sont allés partout. Le monde a été rempli de missionnaires canadiens comme ces deux-ci. Maintenant un conseil : que cette mémoire ne nous conduise pas à abandonner la franchise et le courage. Peut-être – ou plutôt non,  sans peut-être ! – le diable est jaloux et il ne tolère pas qu’une terre soit ainsi féconde de missionnaires. Prions le Seigneur pour que le Québec revienne sur ce chemin de la fécondité, pour donner au monde de nombreux missionnaires. Que ces deux-ci qui ont – pour ainsi dire – fondé l’Église du Québec, nous aident comme intercesseurs. Que la graine semée croisse et donne comme fruit de nouveaux hommes et femmes courageux, clairvoyants, avec le cœur ouvert à l’appel du Seigneur. Aujourd’hui, on doit demander cela pour votre pays. Eux, du ciel, seront nos intercesseurs. Que le Québec redevienne cette source de bons et de saints missionnaires. 

    En cela se trouve la joie et le mot d’ordre de votre pèlerinage : faire mémoire des témoins, des missionnaires de la foi dans votre terre. Cette mémoire nous soutient toujours sur le chemin vers l’avenir, vers le but, quand « le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages … ».

    « Exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés » (Is 25, 9). »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Dixième Congrégation générale du Synode

    Cette ultime session (*) a été consacrée à l'audition des délégués des autres confessions chrétiennes. Le représentant du Patriarcat de Moscou, le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, s'exprimera dans quelques jours.

    Après avoir remercié le Pape de les avoir invités, les délégués fraternels ont exposé leur conception et leur approche particulière de la question familiale.

    Constatant l'identité des problèmes et des espérances placées dans l'institution familiale avec la vision catholique, ils ont affirmé le caractère fondamental de la famille pour la société, mais aussi pour la communion. Ces difficultés sont nombreuses : la crise économique, une pression médiatique qui réduit le dialogue au sein de la famille et propose même des modèles vantant l'adultère, les conflits et le phénomène migratoire, la globalisation, les épidémies (Sida et Ebola), le fondamentalisme islamiste, toutes choses qui mettent en péril la famille.

    Tous les chrétiens ont besoin de mieux se préparer au mariage, mais aussi de réfléchir aux unions entre croyants et non croyants. Lorsque des divorcés remariés sont de nouveau admis au sein de l’Église, les divorcés remariés pourraient offrir de nouvelles espérances pour la vie familiale et par conséquent un bénéfice pour la société.

    Il convient donc de mieux écouter les époux en crise et leur manifester miséricorde et compassion. Les Églises veulent toutes être auprès de qui souffre, dans le respect de l’Écriture et dans l'ouverture aux problèmes concrets. Si, loin de toute condamnation, cette compréhension doit aussi s'appliquer aux homosexuels, il faut réaffirmer que le mariage signifie l'union d'un homme et d'une femme. Il faut de même être particulièrement attentif aux enfants nés dans des situations difficiles et à toutes les victimes de violence. La défense des plus vulnérables, enfants, femmes et personnes âgées, comme de tous ceux qui n'ont pas voix au chapitre, croyants ou non, est commune aux chrétiens.

    Les délégués fraternels ont ensuite rappelé le caractère central de l'annonce évangélique, la famille étant la première école de la foi, l'espace où on apprend à connaître et à diffuser la Bonne Nouvelle. Les chrétiens doivent donc partager la joie de l’Évangile, à laquelle le Pape François fait souvent référence.

    Des différences d'approche se sont toutefois manifestées en matière de régulation des naissances, au nom de la liberté de conscience des personnes y compris au sein du mariage et dans le respect de l'amour. Pour l'orthodoxie, qui les admet même s'ils sont considérés une anomalie, les remariages sont conditionnés par un accompagnement préliminaire de l’Église qui tente de réconcilier les époux.

    Des délégués provenant du Moyen Orient ont remercié le Pape pour la veillée de prière en faveur de la paix en Syrie du 7 septembre 2013. Ils ont rappelé le rôle évangélisateur qu'ont les familles chrétiennes de cette région dans un contexte largement musulman.

    Les interventions se sont conclues par le vœu que ce Synode extraordinaire porte des fruits, en vue notamment de l'assemblée ordinaire de l'an prochain.

    (*) : elle a clôturé la première semaine du Synode.

    Sources : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.10.14) - Site internet du Vatican.

  • Message des pères synodaux

    Ce matin, les pères synodaux ont diffusé le message suivant :
    Rassemblés autour du Successeur de Pierre...nous entendons partager la sollicitude du Saint-Père et manifester notre profonde solidarité envers les familles qui souffrent de tant de conflits. En particulier, nous élevons au Seigneur notre supplique pour les familles irakiennes et syriennes qui, en raison de leur foi chrétienne ou de leur appartenance à telle ou telle communauté ethnique ou religieuse, sont contraintes à fuir et perdent toute perspective d'un avenir certain. Avec le Pape François nous affirmons que personne ne peut se prévaloir de Dieu pour commettre des violences. Tuer au nom de Dieu, est le pire des sacrilèges. Remerciant les organisations internationales et tous les pays qui organisent les secours, nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à assister les victimes de la barbarie. Nous demandons aussi à la communauté internationale de tout faire pour rétablir la paix civile en Irak, en Syrie et dans toute la région. Nos pensées vont également aux familles qui souffrent ailleurs de par le monde, victimes de violences continuelles. Nous prions afin que le Seigneur miséricordieux convertisse les cœurs, accordant paix et stabilité aux personnes éprouvées. Puisse la Sainte Famille, qui a connu la souffrance de l'exil, faire de chaque famille une communauté d'amour et de réconciliation, une source d'espérance pour toute l'humanité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.10.14).