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famille - Page 2

  • Présentation de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques

    En Salle de Presse ce matin, le Cardinal Lorenzo Baldisseri a présenté la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, qui s'ouvre demain soir, Place St-Pierre. La veillée de prière en présence des Pères synodaux sera présidée par le Pape qui, dimanche matin, célébrera la messe d'ouverture de l'Assemblée générale. Après avoir souligné que ces assises constituent le point culminant du parcours synodal commencé il y a deux ans, le Cardinal a confirmé que son Instrumentum Laboris contient toutes les questions découlant des questionnaires adressés aux Eglises particulières et les propositions contenues dans la Relatio Synodi d'octobre 2014. Puis il a détaillé la composition de l'assemblée synodale.

    Les Pères synodaux sont 270 : 42 ex officio, 183 élus et 45 de nomination papale (54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie). Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux. Prennent part également à cette Assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels. En raison du thème, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18).

    Tenant compte de diverses suggestions, le Secrétariat général du Synode a développé une nouvelle méthodologie pour ces assises, approuvée par le Pape en mai dernier. La majorité des Pères ayant pris part à l'Assemblée 2014 avait suggéré de rendre les travaux plus dynamiques et participatifs en alternant interventions en séance et travail poursuivi dans le cadre des Circuli Minores. Il y aura également des témoignages, qui aideront à mieux percevoir les problèmes de la famille. A la fin des réunions des groupes de travail linguistiques, dans lequel les Pères réfléchiront sur le texte de base enrichi par les contributions faites en séance, les modérateurs rédigeront un bref rapport sur le travail effectué, qui sera inséré dans le texte de base. Ces rapports des Circuli Minores seront rendus publics. La commission pour l'élaboration de la Relatio finale suivra chaque étape des assises synodales et se réunira à la fin des travaux pour procéder au montage final du texte qui sera présenté samedi 24 octobre en séance plénière pour être soumis au vote de l'Assemblée. Compte tenu du grand nombre de ceux qui ont droit d'intervenir (au total 318 personnes), chacun aura droit à trois minutes en séance, étant possible de s'exprimer largement dans les Circuli. Il sera toujours possible de soumettre au Secrétariat général, en plus de la version papier et numérique des interventions, d'autres textes écrits. Étant donné le bon fonctionnement de la communication et de l'information des médias au cours de la dernière Assemblée générale extraordinaire, on suivra la même méthode. Comme le Pape l'a plusieurs fois dit, le Synode doit être un espace sûr dans lequel les Pères peuvent s'exprimer librement. Ceci dit, pour plus d'informations, le briefing quotidien sera élargi grâce à une plus grande présence de Pères synodaux. Les Pères sont libres de communiquer avec les médias, sous leur responsabilité propre. Ceci étant, les différentes étapes de l'élaboration du document restent confidentielles.

    Samedi 17 à 9h aura lieu Salle Paul VI une commémoration du 50e anniversaire du Synode des Evêques, à la Salle Paul VI. L'événement est ouvert à tous ceux qui le souhaitent. La commémoration principale sera proposée par le Cardinal Christoph Schönborn. Elle sera complétée par les communications de cinq prélats représentant les divers continents (Le Cardinal Nichols pour l'Europe, Mgr Francisco Chimoio pour l'Afrique, le Cardinal Ricardo Ezzati Andrello pour les Amériques, SB Raphaël I Louis Sako pour l'Asie, le Cardinal Soane Patita Paini Mafi pour le Pacifique et l'Océanie). Enfin, le Saint-Père prononcera le discours de clôture. Dimanche, 18 à 10h30 en la Basilique vaticane, le Synode se conclura par une messe de canonisation (entre autres, des parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus). A Ste Marie Majeure, les fidèles sont invités à accompagner par la prière le travail du Synode, en invoquant la protection de la Salus Populi Romani et des saints époux Martin. Chaque jour, chapelet à 17h et messe à 18h (première semaine, prière pour les enfants, deuxième pour les parents, troisième pour les grands-parents). Près de la salle du Synode une chapelle est à disposition des participants, où sont exposées des reliques de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, de ses parents et des époux Beltrame Quattrocchi.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.10.15).

    Texte intégral de la présentation en italien en Salle de presse du Saint-Siège.

    Calendrier des travaux de l'Assemblée Générale XIV du Synode des Evêques.

  • Méditation - Prière : Consécration à Marie

    « O Marie, notre bonne Mère, voyez-nous tous à vos pieds, ce sont vos enfants à vous ; ô bonne Mère, ouvrez vos bras, ouvrez votre cœur et recevez cette grande famille sous votre protection. Oui, Marie, vous êtes notre Mère et nous sommes vos enfants ; c'est pour moi une joie de me rappeler ce titre pour m'encourager, pour m'inspirer l'horreur du mal et l'amour de la vertu. Un enfant de Marie doit être un ange sur la terre ; oui, bonne Mère, nous venons nous donner à vous, nous consacrer à vous pour obtenir votre protection ; nous nous appliquerons tous les jours à vous imiter, à être modestes comme vous, obéissantes comme vous, toujours dévouées à Jésus comme vous l'avez été, toutes dévouées à ce qui est de notre devoir. O bonne Mère, recevez cette petite famille sous votre protection : quand vous verrez ces enfants chancelants dans le chemin de la vertu, approchez-vous d'eux ; quand vous les verrez tristes, venez les consoler ; quand ils seront abattus, venez les relever. O tendre Mère, soignez ce petit troupeau, il vous appartient, les loups l'environnent et veulent le dévorer. O bonne Mère, vous protégerez ces enfants qui sont venus à vous pour se consacrer à votre service ; avec votre secours ils parcourront heureusement le chemin de la vie et ils iront vous contempler, chanter vos louanges, dire vos grandeurs, bénir votre amour. O bonne Mère, quelle joie quand nous irons au pied de votre trône, avec les anges et les saints, vous bénir et vous aimer ; mais il nous faut du courage pour atteindre à ce but. Oh ! pour cela, tendre Mère, nous avons recours à vous, nous nous mettons sous votre protection, car nous voulons être à Marie dans le temps, à Marie dans l'éternité. »

    D'après l'Abbé Hamon, in Abbé J. Guillermin, "Choix de Discours & Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge", Tome II, Paris, Librairie Bloud et Barral, s.d. (1892).

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    Sanctuaire de la Médaille Miraculeuse (AP Photo/Matt Rourke)
    Quartier de Germantown à Philadelphie

  • Audience générale de ce mercredi 16 septembre 2015

    Ce matin, à l'Audience générale tenue place Saint-Pierre, le Saint-Père a conclu le cycle de catéchèse consacré au mariage et à la famille, à la veille de la Rencontre Mondiale des Familles et du Synode des Évêques. Ces deux événements, dont "la portée correspond à la dimension universelle du christianisme, sont de grande importance pour la famille, communauté humaine fondamentale et irremplaçable. Nous vivons les effets à long terme d'une société dominée par la dictature économique, où la morale est écrasée par la logique du profit qui dispose de moyens financiers et médiatiques énormes". Contre cela "une nouvelle alliance entre l'homme et la femme est non seulement nécessaire mais obligatoire pour libérer la société de la dictature de l'argent. Cette alliance devant à nouveau conditionner la politique, l'économie et la vie sociale. Il en va de la survivance du monde, de la transmission de la vie mais aussi du lien entre la mémoire et l'espérance. D'où l'importance du mariage et de la famille, de l'alliance génératrice entre hommes et femmes... Dieu n'a pas seulement confié à la famille le soin d'une intimité close sur elle-même, mais le projet de domestiquer le monde. C'est pourquoi la famille est à la base d'une culture mondiale salvatrice. Elle nous protège de tant d'agressions, destructions et colonisations, de l'argent et des idéologies qui menacent le monde. La famille est la forteresse qui nous défendra".

    Revenant aux sources bibliques, le Saint-Père a alors déclaré que "la création n'est pas une promesse philosophique mais l'horizon universel de la vie et de la foi. Dans le dessein divin, création et salut sont unis. C'est pour le salut de toute créature que Dieu s'est fait homme... La création est confiée à l'homme et à la femme et ce qu'ils font marque le destin de l'humanité. Leur refus de la bénédiction de Dieu entraîne fatalement un délire de toute puissance...appelé péché originel... Malgré ce risque nous ne sommes pas abandonnés à nous-même". Dans le récit biblique, Dieu a "assigné à la femme un rôle de barrière contre le mal. Elle porte en elle une bénédiction particulière pour la défense contre les pièges du Malin... Il existe nombre de lieux communs, parfois agressifs, à propos de la femme tentatrice inspirant le mal, alors qu'il existe une théologie de la femme à la hauteur de la bénédiction divine... La protection miséricordieuse de Dieu envers l'homme et la femme ne fait jamais défaut". En dotant Adam et Eve de vêtement au jardin de l'Eden, Dieu a manifesté sa tendresse, "qui sera incarnée en Jésus de Nazareth, le fils de Dieu né d'une femme". Dieu, a-t-il ajouté, se penche sur nos blessures, nos erreurs et nos péchés. "La promesse faite à l'homme et à la femme, qui est à l'origine de l'histoire, englobe à jamais tous les êtres humains. Si notre foi est forte, les peuples se reconnaîtront dans cette bénédiction", quelles que soient les religions. Nous marchons tous ensemble, sans prosélytisme, sous la bénédiction de Dieu qui fait de nous des frères et des sœurs, "dans un monde né de la famille, de l'union de l'homme et de la femme".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a fait part des grands espoirs qu'il place dans le voyage qui le portera à partir de samedi à Cuba et aux États-Unis, où il prendra part à la VIIIe Rencontre Mondiale des Familles et où il se rendra au siège des Nations-Unies : "Dès aujourd'hui je veux saluer le peuple cubain et le peuple américain, et les fidèles de ces deux pays qui se sont spirituellement préparés sous la conduite de leurs pasteurs. Que vos prières m'accompagnent afin d'être éclairé par la lumière et soutenu par la force de l'Esprit, avec l'intercession de Marie, patronne de Cuba sous l'appellation de Caridad del Cobre, et patronne des États-Unis sous celle de l'Immaculée". Puis il a rappelé que samedi prochain, à San Miniato (Italie) sera béatifié un évêque local fondateur des Dominicaines du Saint-Esprit. Pio Alberto del Corona (1837-1912) fut un exemple de pasteur et un maître de foi, dont l'intercession aidera l’Église à avancer selon l’Évangile.

    Saluant des pèlerins polonais, le Pape a rappelé qu'est en cours chez eux la Semaine de l'éducation. Pour évoquer Don Bosco en ce second centenaire de sa naissance, les évêques de Pologne entendent souligner l'actualité de sa méthode éducative. "Puissent ses paroles être redites aux jeunes : Je vis pour vous, je travaille pour vous, pour vous je suis prêt à sacrifier ma vie. Puissent-elles encourager les enseignants, les catéchistes et les parents".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.9.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la famille est une communauté humaine fondamentale et irremplaçable, dont la portée est universelle. Dieu a confié à l’homme et à la femme l’émouvant projet de rendre la terre habitable. Tout ce qui arrive entre eux laisse une emprunte sur toute chose. Leur refus de la bénédiction de Dieu – le péché originel – conduit à un délire de toute puissance, destructeur. Une alliance renouvelée entre l’homme et la femme est par conséquent nécessaire afin d’émanciper les peuples de la colonisation de l’argent, pour réorienter la politique, l’économie, et retrouver une véritable cohabitation sociale. Dieu ne nous a pas abandonnés ; il a mis une inimitié entre le serpent trompeur et la femme. La femme porte désormais une bénédiction, secrète et particulière, pour la lutte contre le démon. En Jésus-Christ, né de la femme, Dieu a montré sa tendresse envers l’humanité, il a pris soin de nous. Par lui, toutes les familles de la terre sont appelées à reconnaître la bénédiction de Dieu et à se mettre en chemin, à sa suite et avec nous. Que Dieu vous bénisse, familles de toute la terre ! Que Dieu vous bénisse ! »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
    Chères familles, je vous invite à rayonner autour de vous la joie que le Seigneur vous donne dans votre vie conjugale et familiale, afin que tous se sentent appelés à vivre cette bénédiction. Je vous demande de prier pour moi et pour les travaux du prochain synode.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Liste des membres participants au prochain Synode des évêques sur la famille

    A consulter ci-dessous, la liste complète et définitive des participants à la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques (4-25 octobre)

    Lire la suite

  • Audience générale de ce mercredi 9 septembre 2015

    Ce matin, à l'audience générale tenue Place St Pierre, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au "lien pour ainsi dire naturel entre la famille et la communauté chrétienne car l’Église est une famille spirituelle et la famille une Église domestique. La communauté chrétienne est la maison de qui croit en Jésus comme source de la fraternité humaine. L’Église avance au milieu des peuples, des personnes et de leur histoire... C'est l'histoire qui compte pour le Seigneur, alors que celle, passagère, des grands de ce monde s'écrit dans des livres. L'histoire des affections humaines s'inscrit elle dans le Cœur de Dieu, et y demeure éternellement. La famille est le lieu de la vie et de la foi...irremplaçable et ineffaçable... La vie pleine, celle qui aboutira à la contemplation éternelle de Dieu, débute au sein de la famille".

    "Lorsque Jésus quitta Nazareth pour entamer sa vie publique, il constitua une communauté, une assemblée de personnes convoquées, au sens même du mot Église... Elle se présenta sous la forme d'une famille accueillante et non d'une secte close". Aux côtés d'apôtres il y avait l'affamé et l'assoiffé, l'étranger et le persécuté, la pécheresse et le publicain... Or Jésus ne cesse d'accueillir et de parler à tous, y compris à qui n'attend plus de rencontrer Dieu. C'est là une leçon pour l’Église car les disciples sont choisis afin de prendre soin de cette assemblée, de la famille des hôtes de Dieu". Il est indispensable aujourd'hui "de raviver l'alliance entre la famille et la communauté chrétienne, d'autant que famille et paroisse sont des espaces où se réalise la communion d'amour découlant de Dieu même. Une Église selon l’Évangile ne peut qu'être une maison accueillante, aux portes ouvertes. Portes fermées, l’Église ne peut se prétendre Église, la paroisse ne peut se dire Église... Elles ne sont que des musées. Aujourd'hui plus que jamais cette alliance est cruciale. Face aux pouvoirs idéologiques, politiques et financiers, nous plaçons notre espérance dans ces centres d'amour, évangélisateurs et riches de chaleur humaine, fondés sur la solidarité, le partage et le pardon... Une foi généreuse est nécessaire pour avoir l'intelligence et le courage de raviver cette espérance. Certes, parfois les familles font marche arrière en prétendant ne pas être à la hauteur, être démunie... Mais personne n'est à la hauteur! Et rien n'est gratuit... Sans la grâce de Dieu, personne n'est capable de quoi que ce soit. Or le Seigneur n'entre jamais dans une famille sans opérer quelque miracle. Souvenons-nous de ce qu'il fit à Cana. Dans ses mains, nous sommes tous capables de miracle, d'un miracle de chaque jour... La communauté chrétienne doit donc faire son devoir...en favorisant le dialogue et l'estime partagée de ses membres. Les familles doivent assumer leur devoir d'apporter leurs dons à la communauté car chacun doit être conscient de ce que la foi chrétienne se déroule sur le champ de la vie. Chaque famille, chaque paroisse doit accomplir le miracle d'une vie plus communautaire au sein de la société".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les différents groupes, avant d'évoquer la fête de saint Pierre Claver, jésuite patron des missions d'Afrique, un exemple de service aux ultimes. A sa suite, il a encouragé les jeunes à la solidarité avec qui est dans le besoin, à aider les malades à porter leur croix, puis recommandé aux jeunes mariés de s'inspirer de son amour du Christ afin que l'amour soit au cœur de leur union.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.9.15).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, un lien étroit unit les familles et les communautés chrétiennes. L’histoire des affections humaines, celle qui s’écrit dans le cœur de Dieu et demeure pour l’éternité, s’apprend dans le cadre familial. Il en a été ainsi pour Jésus : il a appris à vivre la condition humaine et il a accueilli sa mission par trente années de vie à Nazareth, pour ensuite réunir autour de lui une communauté où tous sont accueillis. La famille et la paroisse sont deux lieux où se réalise cette communion d’amour qui a sa source en Dieu lui-même. Une Église selon l’Évangile ne peut qu’avoir la forme d’une maison accueillante, et cela arrive quand les familles y prennent joyeusement leur place. Il est urgent et important qu’elles soient encouragées à prendre des initiatives, et qu’elles sentent la responsabilité d’apporter leur dons à toute la communauté. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le Séminaire Saint-Joseph de Bordeaux, accompagné du Cardinal Jean-Pierre Ricard - qu’il soit le bienvenu - , et toutes les familles venues de Suisse et de France.
    Chères familles, vous êtes indispensables à la vie de nos paroisses. Je vous invite à vous y engager généreusement, et à faire vivre aux plus jeunes l’expérience de l’amour de Dieu, de la charité fraternelle et de l’accueil de l’autre.
    Que Dieu vous bénisse  et vous garde ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 2 septembre 2015

    Le Saint-Père a poursuivi son cycle de catéchèses sur la famille ce mercredi matin, dans le cadre de son audience générale, sur le rôle des familles dans la transmission de la foi. Il est revenu sur ces paroles dérangeantes de Jésus dans l’Évangile de Matthieu : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, n’est pas digne de moi. Celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi, celui qui ne prend pas sa propre croix pour me suivre n’est pas digne de moi ». Des paroles qu’il a voulu présenter comme une invitation à mettre les liens familiaux sous le regard de Dieu.

    « Nous ne pouvons pas penser que le Seigneur, après avoir accompli son premier miracle pour les époux de Cana, après avoir consacré le lien conjugal entre l’homme et la femme, après avoir ramené des fils et des filles dans la vie familiale, nous demande d’être insensibles à ces liens. »
    « Au contraire, estime le Pape, Jésus veut montrer qu’à l’intérieur de l’expérience de la foi et de l’amour de Dieu, ces liens sont transformés, sont remplis d’un sens plus grand et deviennent capables d’aller au-delà d’eux-mêmes, pour créer une paternité et une maternité plus amples, et pour accueillir comme frères et sœurs aussi ceux qui sont aux marges de chaque lien. »

    C’est donc à travers ce langage de l’affection fraternelle que Dieu s’exprime. « Un seul sourire miraculeusement échappé du désespoir d’un enfant abandonné, qui recommence à vivre, nous explique mieux l’action de Dieu dans le monde, plus que mille traités théologiques. »

    L’ancien archevêque de Buenos Aires, qui connait bien les phénomènes de solitude urbaine, a voulu montrer que le témoignage offert par les familles est un ferment d’espérance et d’humanité. « Nos villes sont devenues des déserts par manque d’amour, de sourire. Il y a tant de divertissement, de choses pour perdre du temps, pour faire rire, mais l’amour manque... Le sourire d’une famille est capable de vaincre cette désertification de nos villes. Et c’est cela, la victoire de l’amour de la famille. »

    « Aucune ingénierie économique et politique n’est en mesure de se substituer à cet apport des familles, a insisté le Saint-Père. Le projet de Babel édifie des gratte-ciel sans vie, l’Esprit de Dieu au contraire, fait fleurir les déserts (cf Is 32,15). Nous devons sortir des tours et des chambres blindées des élites, pour fréquenter de nouveau les maisons et les espaces ouverts des multitudes, ouverts à l’amour de la famille. »
    « Alors prions les uns pour les autres, pour que nous devenions capables de reconnaitre les visites de Dieu. Ainsi la ville de l’homme sortira de la dépression. », a-t-il conclu.

    Source : Radio Vatican.

    Après l'audience générale, le Pape François a évoqué le 70e anniversaire de la capitulation japonaise, et donc de la fin de la Seconde guerre mondiale. « Je renouvelle ma fervente prière au Seigneur de tous pour que, par l’intercession de la Vierge Marie, le monde d’aujourd’hui n’aie plus à expérimenter les horreurs et les effroyables souffrances de ces tragédies. » « Mais il les expérimente » encore, a-t-il regretté, en sortant de son texte : « Les minorités persécutées, les chrétiens persécutés, la folie des destructions, et puis ceux qui fabriquent des armes, des armes ensanglantées, des armes baignées dans le sang de tant d’innocents », a-t-il lancé alors que la guerre en Syrie, notamment, semble s’enliser. « Jamais plus la guerre ! », a enfin conclu le Souverain Pontife, reprenant les mots de Paul VI à l’Onu en 1965.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la famille a reçu la mission de transmettre la foi autour d’elle. Le primat de l’amour pour le Seigneur ne diminue en rien l’importance des liens familiaux ; il ne nous demande pas d’y être insensibles. Mais, lorsque ces liens sont vécus dans l’obéissance de la foi et dans l’amour de Dieu, ils sont délivrés de l’égoïsme et prennent un sens plus large. La diffusion des sentiments familiaux dans les relations humaines est une bénédiction pour les peuples ; et lorsque les affections familiales se laissent convertir par l’Évangile, elles deviennent capables de choses impensables qui nous font toucher du doigt les œuvres que Dieu accomplit dans notre histoire. Rien ne peut remplacer le rôle capital des familles dans la société. La famille qui répond à l’appel du Seigneur, qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique, transforme le monde selon l’alliance de l’homme avec Dieu, le regard tourné vers les générations à venir. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues du Sénégal, accompagnées de Mgr Paul Mamba, Évêque de Ziguinchor, et les pèlerins de l’archidiocèse de Libreville.
    Chères familles, que le Saint Esprit vous donne de rayonner toujours l’Évangile autour de vous. La société a besoin de votre témoignage de foi et de votre générosité.
    Que Dieu vous garde et vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 27 août 2015

    Centième audience générale du Pape François ce mercredi matin place Saint-Pierre. Avant de lancer un appel pour une participation active des catholiques à la journée de prière pour la sauvegarde de la Création, le 1er septembre prochain, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur la famille avec cette fois, une réflexion sur la prière en famille :

    Qui n’a jamais regretté : « je n’ai pas de temps pour prier ». Un regret « sincère » car « le cœur humain recherche toujours la prière ». Pour y parvenir, prévient le Pape, il faut « cultiver dans son cœur un amour chaud pour Dieu, un amour affectif ». Il faut voir Dieu, non seulement comme le Tout-Puissant, mais aussi comme « une caresse qui nous tient en vie, dont rien, pas même la mort, ne peut nous détacher ». Ce n’est qu’ainsi que « nous nous sentons heureux », car Dieu nous « accompagne sur le chemin de la vie, il nous protège et nous aime ».

    Synthèse de Xavier Sartre à lire et/ou écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le cœur humain recherche toujours la prière même sans le savoir, et il ne connaît pas la paix s’il ne la trouve. La prière est un langage d’amour affectif qui nous touche, nous émerveille et nous attendrit. Quand l’esprit de prière nous habite sans cesse, et quand Dieu est affectueusement présent à toutes nos pensées, comme une caresse qui nous tient en vie, alors nous sommes heureux en sa présence. Ainsi tout devient prière, alors que, sans affection pour Dieu, les paroles mêmes de la prière ne réchauffent pas la vie. En famille, au milieu de l’agitation et des préoccupations quotidiennes, la prière redonne du temps à Dieu, elle nous fait retrouver la paix des choses nécessaires et redécouvrir la joie de dons inattendus. Elle surgit de l’écoute de Jésus, de la familiarité avec sa parole. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les séminaristes du diocèse de Meaux, accompagnés de Monseigneur Jean-Yves Nahmias.
    Je vous invite à prier ensemble en famille à partir de la lecture de l’Évangile qui nourrit le cœur de chacun, et de la méditation du Rosaire. Vos familles s’en trouveront davantage unies dans les moments forts comme dans les moments difficiles.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur L'Homme Nouveau.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 août 2015

    « Bon chemin à la communauté de Taizé ! » Le Pape François n’a pas manqué de saluer les 75 ans de la communauté de Taizé à l’issue de l’audience générale, salle Paul VI au Vatican. Il a adressé également sa prière aux frères dans « le souvenir du bien aimé fondateur frère Roger Schutz, dont nous avons commémoré il y a trois jours le dixième anniversaire de la mort ».

    Auparavant, le Pape a poursuivi son cycle de catéchèse consacré à la famille. Après avoir parlé la semaine dernière de la fête dans la vie de famille, il est revenu ce mercredi matin sur un « élément complémentaire », le « travail », fête et travail faisant partie du « dessein créateur de Dieu ». Les précisions de Xavier Sartre sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le travail est nécessaire aux familles, afin qu’elles puissent assurer à chacun de leurs membres une vie digne ; et c’est en famille que l’on éduque les enfants au travail par l’exemple des parents. Dans la tradition chrétienne, la prière et le travail vont ensemble. Le manque de travail nuit à la vie spirituelle et réciproquement. Le travail exprime la dignité de la personne humaine créée à l’image de Dieu. Il fait partie du dessein de Dieu créateur, c’est pourquoi il ne doit pas devenir l’otage de la logique du seul profit. Autrement ce sont les pauvres et les familles qui en souffrent le plus. Il est alors certain que la société travaille contre elle-même. Car ce sont les familles qui gardent ces précieux fondements de la création que sont le lien entre l’homme et la femme, la génération des enfants, et le travail qui rend le monde habitable ; fondements dont la perte est dommageable à la maison commune. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, particulièrement les prêtres en cette fête de saint Jean Eudes.
    En ce moment difficile de notre histoire, demandons au Seigneur de soutenir les familles dans leur vie quotidienne et dans leur mission. Qu’il leur accorde de garder fidèlement et courageusement les valeurs fondamentales de la création. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 12 août 2015

    Le Pape a poursuivi ce mercredi matin son cycle de catéchèses sur la famille. Après avoir abordé la semaine dernière la question délicate des divorcés-remariés, le Pape François a initié aujourd’hui un parcours sur trois dimensions qui rythment la vie en famille : la fête, le travail et la prière. Aujourd’hui donc il s'est concentré sur la fête, qui est une invention de Dieu, a-t-il tenu à rappeler, évoquant ce verset de la Genèse : « Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée ».

    Le compte rendu de Cyprien Viet sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui nous ouvrons une réflexion sur trois dimensions qui rythment la vie familiale : la fête, le travail, la prière. Commençons par la fête. Elle est avant tout un regard aimant et reconnaissant sur le travail bien fait. Il peut arriver qu’une fête arrive dans des circonstances difficiles ou douloureuses. Dans ces cas, demandons à Dieu la force de ne pas la vider complètement de son sens. Le vrai temps de la fête suspend le travail professionnel. Il est sacré parce qu’il nous rappelle que nous sommes faits à l’image de Dieu qui n’est pas esclave du travail, mais Seigneur. Et donc, nous aussi nous ne devons jamais être des esclaves du travail. Par contre, nous savons qu’il y a des millions d’hommes et de femmes et même d’enfants qui sont esclaves du travail. Cela va contre Dieu, contre la dignité de la personne. Le temps du repos, surtout dominical, nous est donné pour que nous puissions jouir de ce qui ne s’achète pas et ne se vend pas. Or nous voyons que l’idéologie du profit veut aussi manger la fête. Le temps de la fête est sacré parce que Dieu l’habite de manière spéciale. L’Eucharistie lui apporte toute la grâce de Jésus Christ, et toute réalité reçoit ainsi son plein sens. La famille est dotée d’une compétence extraordinaire pour comprendre et soutenir l’authentique valeur du temps de la fête qui est un cadeau précieux que Dieu fait à la famille humaine. Ne l’abîmons pas ! »

    « Chers amis de langue française, je suis heureux de vous saluer, particulièrement les membres de l’Association Claire Amitié, avec Mgr Yves Patenôtre, et la jeunesse franciscaine de Bitche. Que votre séjour à Rome soit pour tous l’occasion de redécouvrir, en famille, le vrai sens de la fête ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 5 août 2015

    Après cinq semaines de pause en raison de la période estivale, les audiences générales du Pape François ont repris ce mercredi au Vatican. De nombreuses personnes avaient pris place dans la salle Paul VI pour saluer et écouter le Saint-Père. Comme lors des semaines précédentes, le Pape a repris sa catéchèse sur la famille, en mettant cette fois-ci l'accent sur les divorcés-remariés.

    « Comment prendre soin de ceux qui, après l’échec irréversible de leurs liens matrimoniaux, ont entamé une nouvelle union ? » C’est la question à laquelle le Pape François a voulu répondre. Sans jamais prononcer les mots "divorcés-remariés", il a offert quelques pistes à ceux qui, dans l’Eglise, doivent gérer ce genre de situation délicate.

    Le compte-rendu de Xavier Sartre sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, avec cette catéchèse nous reprenons notre réflexion sur la famille. Aujourd’hui je voudrais m’arrêter aux personnes qui, à la suite de l’échec irréversible de leurs liens matrimoniaux, ont entrepris une nouvelle union. L’Église sait bien qu’une telle situation contredit le Sacrement chrétien. Mais son regard part toujours de son cœur de mère ; un cœur qui cherche toujours le bien et le salut des personnes. Il est nécessaire, par amour de la vérité, de bien discerner les situations, faisant par exemple la différence entre qui a subi la séparation et qui l’a provoquée. La conscience de la nécessité d’un accueil fraternel, dans l’amour et la vérité, a beaucoup grandi envers les baptisés qui ont établi une nouvelle vie commune après l’échec de leur mariage sacramentel. Ces personnes ne sont nullement excommuniées, et elles ne doivent pas être traitées comme telles : elles font toujours partie de l’Église. Aussi doit-on les encourager à vivre leur appartenance au Christ et à l’Église par la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la fréquentation de la liturgie, l’éducation chrétienne des enfants, la charité, le service des pauvres et l’engagement pour la justice et la paix. Que les familles chrétiennes collaborent avec le Christ Bon Pasteur, en prenant soin des familles blessées et en les accompagnant dans la vie de foi de la communauté ! »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Que votre visite aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul soit l’occasion de laisser grandir en vous l’attention envers les personnes et les familles blessées dans leur amour. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (3)

    (suite de la méditation d'hier mercredi)

    « Mais ces oratoires domestiques, où sont-ils ? Où sont-ils, ces souvenirs des vieilles mœurs ? ... On sent qu'un souffle nouveau a passé sur ces villages chrétiens, et qu'il en arrache, pierre par pierre, les derniers restes de la civilisation, pour y faire triompher l'égoïsme et la barbarie des mœurs révolutionnaires.
    Voulez-vous résister au torrent, prenez donc la croix et plantez-la résolument au fond de votre foyer. Là vous assemblerez vos enfants au moins chaque soir, et vous prierez le Père commun.
    Cette communauté de sentiments et de vœux relie les membres de la famille en pliant leurs genoux et leurs fronts devant le même Maître, en leur faisant partager les mêmes espérances, en tournant ensemble leurs yeux vers le même but. Là le père paraît avec la majesté du sacerdoce, et la mère avec cette tendresse et cette sollicitude qui l'a fait comparer à la poule rassemblant ses petits sous ses ailes pour les mettre à l'abri de l'orage. Là accourent les enfants avec cette régularité que l'exemple de leurs parents commande, et il ne leur vient pas à l'esprit, devant ces exemples vivants, que la prière soit le devoir de l'enfance, mais qu'on puisse la négliger à mesure que l'on grandit, et que l'âge mûr a le droit de l'oublier. [...]
    Avec cette habitude de la prière commune, croyez-vous que l'esprit de famille puisse tarder à renaître parmi les vôtres ? Dieu la bénira, et, vous voyant à ses pieds dans cette unanimité de sentiments, il vous donnera de ne faire, comme au temps de la primitive Église, qu'une seule âme et un seul cœur. »

    Abbé Besson, Restauration de la France par la famille (II), extrait de "L'Année d'expiation et de grâce : 1870-1871", M. Turbergue éd., Besançon, 1872.

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  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (2)

    (suite de la méditation d'hier mardi)

    « Peut-être est-il préférable, en général, que le sanctuaire domestique ne se distingue nullement de ce qui est le foyer proprement dit, de ce qui est le lieu ordinaire de l'habitation, du travail, de la conversation, du repos, de tous les actes de la journée, car c'est alors vraiment que la demeure de l'homme peut devenir celle de Dieu. Eh bien donc, à quel signe, en mettant le pied sur le seuil de cette demeure, connaîtrez-vous que Dieu y habite, et qu'il y recueille des hommages ? Lorsque vous entrez dans une église, un seul coup d’œil jeté devant vous, en vous montrant l'autel, vous dit bien vite où vous êtes. ici quel est le symbole qui doit tenir la place de l'autel ? Vous m'avez déjà prévenu et vous me répondez : un Christ, un crucifix, voilà le centre du temple de famille, voilà l'autel. Oui, dans l'endroit le plus honorable, le plus en lumière, le plus exposé à tous les yeux ; dans l'endroit où l'on est le plus souvent réuni, c'est là. Il y faut l'image du Sauveur, étendant ses deux bras, montrant ses blessures d'amour, et du haut de sa croix, comme du haut d'un trône, présidant à tout ce qui se passe. C'est à ce signe que, sur-le-champ, vous pressentirez une famille sérieusement chrétienne. A la manière dont ce Christ est placé, aux objets qui le décorent, aux petits tableaux, gravures, statuettes qui lui font cortège, vous pouvez vous dire : « Ici, l'on est chez des croyants ; ici, l'on vit dans l'influence des doux mystères de la foi ; ici, quand il y a des pleurs l'on sait où les répandre ; ici, l'on porte l'espoir d'une destinée céleste ; ici, enfin, il ne sera pas trop amer de mourir... » Voilà, mes Frères, ce que doit être la demeure des chrétiens pour ressembler à un sanctuaire. La richesse et le luxe, les chefs-d’œuvre trop souvent frivoles ou scandaleux de l'art profane, peuvent bien faire un beau salon païen : mais deux bâtons en croix, mais un misérable chiffon de papier où sont grossièrement empreints les traits sacrés, ah ! c'est dans une famille, un symptôme mille fois plus favorable, et surtout c'est un refuge mille fois plus assuré, car c'est le christianisme tout entier sans cesse présent devant les yeux, et par les yeux dans la pensée et dans le cœur. »

    Abbé Pierre Chevallard (1820-1908), Le culte domestique ou la religion pratiquée en famille (II).

    (à suivre demain)

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  • Méditation : A famille chrétienne, sanctuaire domestique (1)

    « Que faut-il pour rendre à nos familles le caractère chrétien ? Un sanctuaire commun, des prières communes, la pratique commune des devoirs essentiels du christianisme. Ce sanctuaire domestique n'a pas besoin de pompes ni de décors ; je ne vous demande pas d'y prodiguer les riches dorures, les tableaux des maîtres, les étoffes de soie et de velours ; je ne vous demande pas même de le séparer du reste de la maison ni de lui donner le nom d'oratoire. Non, il n'y a pas de cabane si pauvre, au fond des campagnes, pas de mansarde si étroite, cachée sous le toit d'une grande ville, qui ne puisse être un sanctuaire pour la famille. La famille la plus nombreuse fût-elle réunie au foyer le plus resserré, si je vois au-dessus de la pauvre couche l'image du Dieu rédempteur, je m'incline comme au seuil d'un temple et je salue le maître de maison. Autour de ce crucifix, voici le buis bénit et l'eau sainte. Vous trouveriez dans le coin le plus retiré d'une modeste armoire le cierge de la Chandeleur, qui a été allumé pour la première fois il y a trente ans peut-être, et avec lequel l'aïeule a béni d'une main tremblante la première communion de celle qui est devenue mère aujourd'hui. Ces images de la Vierge et des saints patrons sont enfumées par le temps ; on en distingue à peine les traits grossiers ; l'épingle qui les tient attachées date d'un autre âge ; n'importe, on sent la foi et la piété s'exhaler de cette pauvre demeure, on devine que le père s'agenouille, au milieu de ses enfants, devant cette Vierge et ce crucifix, que la mère verse des pleurs, dans les moments d'épreuve, au pied de ces vieilles images, et que les derniers nés de la famille ont appris à sourire en les saluant de leurs premiers regards. »

    Abbé Besson, Restauration de la France par la famille (II), extrait de "L'Année d'expiation et de grâce : 1870-1871", M. Turbergue éd., Besançon, 1872.

    (à suivre demain)

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    Paul Cezanne (1839-1906), La vieille femme au rosaire
    National Gallery, London, United Kingdom

  • Méditation : Guerres fraternelles...

    « Mes Frères, le monde est tous les jours le théâtre de quelque grand crime ; l'orgueil, l'ambition, l'égoïsme, la cupidité, les haines, les vengeances, les jalousies, voilà autant de démons qui se disputent comme une proie le triste héritage du malheureux Adam. Non contents des fléaux, des épidémies, des guerres meurtrières qui déciment la pauvre humanité, nous nous étudions encore à nous torturer les uns les autres, à nous détruire sourdement, quand ce n'est pas le front haut et la visière levée... Et ce n'est pas au moins entre inconnus, entre étrangers, c'est de porte à porte, entre parents, quelquefois dans la même famille que, pour une légère insulte, un malentendu, pour une bagatelle, on nourrira les uns contre les autres des sentiments de haine et de vengeance, surtout si la question d'intérêt se met de la partie ; oh ! alors la haine devient rancune, elle durera des années entières, toute la vie peut-être, et trop souvent quelque sanglante scène en sera le dénouement.

    Voilà le monde, mes Frères ; et ne dites pas que j'exagère, que je vois tout en noir ; j'en appelle à votre expérience qui ne me démentira pas, car je n'ai fait que soulever un coin du voile, et suis resté bien au-dessous de la réalité... - Oui, voilà le monde tel que l'ont fait Satan et les passions humaines ; mais si la paix, l'union des cœurs, si la charité chrétienne y pouvait régner un jour sans mélange ; si cet ardent souhait de l'Homme-Dieu, si ce soupir continuel des trente-trois ans de sa vie mortelle pouvait s'y réaliser ! oh ! cette triste et misérable terre d'exil deviendrait la patrie et les pures délices de l'Eden y renaîtraient encore !

    C'est en effet une si douce chose que l'union et la paix entre enfants d'une même famille ! Partagées avec nos frères, que nos joies seraient vives, nos peines légères ; que nos larmes couleraient douces, consolantes, mêlées aux larmes d'un frère, d'un ami ! ...

    Quel bonheur, si cette paix céleste, que Jésus nous a laissée en mourant, devenait notre trésor, notre besoin, l'ardente aspiration de toute notre vie ! Ah les plus grands sacrifices ne nous coûteraient rien pour l'obtenir, et la pauvreté, l'humiliation, la souffrance, les plus grands maux nous sembleraient bien doux, plongés que nous serions dans cette pure et sainte volupté !

    - Nous vous la demandons, ô Dieu d'amour, cette paix céleste, cette douce et tendre charité, caractère béni auquel vous voulez qu'on reconnaisse vos enfants !

    Oh ! puisque cette union, cette paix ineffable est un besoin de notre nature et une condition de notre bonheur dès cette vie, faites que désormais, rien ne vienne plus nous séparer de vous ni de nos frères, afin que la paix du cœur qui récompense ici-bas l'accomplissement de nos devoirs, en soit pour nous dans le Ciel l'immortelle couronne ! Ainsi soit-il ! »

    Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. II (Vingt-quatrième Sermon, Sur les moyens de conserver la paix), Paris, C. Dillet, 1867.

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  • L’Instrument de travail ("Instrumentum laboris") du prochain Synode sur la famille en français

    « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain » : tel est le titre en français de ce document de travail – Instrumentum laboris – de la XIVe Assemblée générale du Synode des évêques, qui avait été présenté au Vatican le 23 juin dernier, et qui est désormais disponible en six langues, dont le français. A lire ICI.

  • Audience générale de ce mercredi 24 juin 2015

    Ce matin, à l'Audience générale tenue Place St Pierre, le Saint-Père a consacré sa catéchèse aux blessures de la famille :
    Toute famille, a-t-il dit, connaît des moments où le comportement d'un membre en blesse l'harmonie. Actes, paroles et même omissions deviennent des blessures qui, en s'aggravant, peuvent conduire à la crise du couple et de la famille. Cela porte souvent "à rechercher ailleurs des soutiens qui ne font pas de bien à la famille...et causent souvent sa désagrégation au dam des enfants". A ces blessures psychologiques s'ajoutent des blessures affectives, qui peuvent provoquer des troubles comportementaux. "Savons-nous encore ce qu'est une blessure de l'âme ? Un enfant peut se retrouver écrasé lorsqu'il est maltraité au sein de la famille...au point de provoquer la rupture de la fidélité conjugale... Lorsque les adultes perdent la tête...lorsque les parents se font du mal, l'enfant souffre beaucoup et ressent du désespoir. Ces blessures laissent leur marque. Or tout se tient dans la famille. Un point blessé et l'infection s'étend... Les époux sont une seule chair et leurs enfants la chair de cette chair. Pensons à la dureté de Jésus envers qui offense les plus petits ! Elle vaut pour qui a la grande responsabilité de maintenir le lien conjugal qui est à la base de toute famille. Les blessures que les époux s'infligent, ils les infligent à leurs enfants. Certes, il y a des cas où la séparation est inévitable, où elle est même moralement nécessaire, lorsqu'il faut protéger de la violence le conjoint le plus faible ou les enfants menacés de violence, de domination ou d'indifférence... Soutenus par la foi et par l'amour pour les enfants, tant de parents témoignent de la fidélité et d'un lien dans lequel ils croient, même s'ils savent ne pouvoir le raviver. Mais toutes les personnes séparées ne ressentent pas ce devoir. Toutes ne reconnaissent pas non plus dans la séparation un appel du Seigneur. Face à tant de familles en situation irrégulière il faut sérieusement s'interroger. Comment les aider, les accompagner de manière à ce que les enfants ne soient pas victimes de leurs parents ? Demandons au Seigneur d'avoir la force d'envisager la réalité avec le regard de Dieu. Il faut une grande charité et un coeur miséricordieux pour approcher ces personnes".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.6.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, il arrive souvent que des paroles ou des actes blessent l’amour conjugal au lieu de le fortifier. Et lorsque ces blessures, encore guérissables, sont négligées, elles se transforment parfois en hostilité, en mépris, en déchirures profondes. L’homme ou la femme cherche alors ailleurs un soutien et une consolation, au détriment du bien de la famille. Ce sont les enfants qui souffrent profondément de ces séparations. Comprenons-nous à quel point l’âme d’un enfant se trouve blessée lorsque dans la famille, on se fait du mal, au point de rompre le lien conjugal ? L’homme et la femme sont devenus une seule chair dans le mariage, et leur recherche obsessive de liberté et de gratification personnelle atteint profondément le cœur et la vie de leurs enfants, qui sont la chair de leur chair. D’ailleurs, Jésus fait un grave devoir aux parents de conserver le lien conjugal, et la grâce ne manque pas à ceux qui veulent y demeure fidèles. Tous, cependant n’y parviennent pas, ce qui nous pousse à nous demander : comment les aider, comment les accompagner ? »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les membres du mouvement Foi et Lumière.
    Chers amis porteurs d’un handicap, vous êtes précieux pour l’Église. Par votre proximité avec Jésus et Marie, vous êtes des témoins privilégiés de l’amour de Dieu pour chacun de nous.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Présentation de l'"Instrumentum laboris" (Instrument de travail) de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques

    La feuille de route du prochain Synode sur la famille, l’Instrumentum laboris, a été présentée ce mardi dans la Salle de Presse du Vatican. Ce texte permettra aux évêques du monde entier de travailler sur le thème « La vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et le monde contemporain » lors de cette 14e Assemblée Ordinaire qui se tiendra du 4 au 25 octobre prochain. Le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode des évêques, le Cardinal Peter Erdö, Rapporteur général, et Mgr Bruno Forte, Secrétaire spécial de cette Assemblée, ont exposé devant les journalistes les grandes lignes de ce Synode très attendu.

    Le document de travail reprend en trois parties le Rapport de l'Assemblée Extraordinaire d'octobre dernier, consacrée aux défis pastoraux de la famille dans la nouvelle évangélisation :
    - A l'écoute des défis,
    - Discerner la vocation de la famille,
    - La mission de la famille.

    Le Cardinal Baldisseri a tout d'abord indiqué les nouveautés de la première partie, principalement d'ordre anthropologique et culturel, socio-économique et écologique : pauvreté et exclusion, troisième âge et veuvage, deuil familial, handicap, émigration, rôle de la femme, affectivité, éducation sexuelle et bioéthique.

    La seconde aborde la question mariage naturel et plénitude sacramentelle, l'indissolubilité, le don et l'accomplissement, la vie familiale, l'union et la fécondité, la dimension missionnaire, la foi, la prière et la catéchèse, le lien étroit entre Eglise et famille, les jeunes et la peur du mariage, la miséricorde.

    Enfin la troisième partie s'intéresse au thème famille et évangélisation, à la famille comme sujet de la pastorale, à la liturgie nuptiale, à l'ouverture missionnaire, à l'accompagnement ecclésial de la famille, à la simplification des procédures en annulation, à l'intégration des fidèles en situation irrégulière, à un éventuel parcours pénitentiel, aux problèmes issus des mariages mixtes et aux disparités cultuelles, aux problèmes de natalité et d'adoption, de respect de la vie, de la conception et de l'éducation. Le Cardinal a tenu à signaler l'importance consacrée à l'indigence économique et aux menaces d'usure pesant sur les familles, rappelant l'importance de reproposer la "Lettre des droits de la famille" en liaison avec la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

    Ensuite, le Cardinal Baldisseri a exposé les travaux conduits par le Conseil du Synode entre les deux Assemblées, et notamment le questionnaire en 49 points adressé à toutes les conférences épiscopales et synodes sui juris. Après sa clôture du 15 avril, il a suscité 99 réponses, qui s'ajoutent en 359 observations envoyées librement par toute sorte de réalités ecclésiales, diocèses, paroisses, associations, personnalités. Le déroulement de la prochaine Assemblée, après celui de la précédente, permettra d'améliorer la procédure en l'alignant sur les besoins de notre temps. On a retenu la nécessité de limiter le nombre des interventions individuelles et d'en rationaliser le flux, tout en valorisant le travail des Circuli Minores. La première semaine du Synode traitera de la première partie de l'Instrumentum, la seconde de la seconde partie et la troisième de la troisième partie. Après quoi l'Assemblée préparera le document destiné à être soumis au vote pour approbation et ultérieure présentation au Pape. Tous les ayant droit pourront intervenir et on consacrera tout le temps nécessaire aux groupes de travail linguistiques. En conclusion, le Cardinal a rappelé que pour le Saint-Père le Synode n'est pas un parlement mais un lieu dans lequel se manifeste l'Esprit. Les pères synodaux sont donc appelés à s'exprimer par Parresia, libres de communiquer avec la presse avec discrétion et sens de la responsabilité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.6.15).

    Texte intégral des interventions en italien sur le site internet du Vatican.

  • Publication de "L'Instrumentum laboris" du second Synode sur la famille (4-25 octobre)

    C’est cet "Instrument de travail" sur lequel s’appuieront les débats de la XIVe Assemblée générale du Synode des évêques (4-25 octobre) sur le thème : « La vocation et la mission de la famille dans l'Église et dans le monde contemporain ».

    Le texte, qui n’existe pour le moment qu’en langue italienne, est présenté ce matin par le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode des Evêques, entouré du Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Hongrie) et Rapporteur général du Synode, et de Mgr Bruno Forte, Archevêque de Chieti-Vasto (Italie), Secrétaire spécial.

    La dernière main à l’Instrumentum laboris a été mise lors de la réunion du Secrétariat du synode des évêques des 25-26 mai, en présence du Pape François.
    Il a été en partie rédigé à partir des réponses au questionnaire adressé aux diocèses avec les réflexions du premier synode – « extraordinaire » - sur la famille d’octobre 2014.

  • Audience générale de ce mercredi 17 juin 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 15.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille en abordant la question de l'attitude devant la mort : "Lorsqu'elle touche nos proches, la mort n'apparaît jamais comme un fait naturel. Pour des parents, survivre à un enfant...contredit la nature élémentaire des liens qui donnent un sens à la famille. La perte d'un enfant...est une offense aux promesses et aux dons d'amour offerts à la vie générée".
    Ce même désarroi est vécu "par l'enfant qui perd ses parents ou un de ses parents. La perte est d'autant plus angoissante lorsqu'on ne dispose pas de l'expérience suffisante pour identifier ce qu'on expérimente. Dans ces cas, la mort est comme un sombre précipice dans la vie des familles qu'on ne sait expliquer, au point d'en arriver à accuser Dieu. Souvent à Ste Marthe des parents me montrent la photo de leur enfant" décédé "et me disent qu'il s'en est allé... Combien de fois, et je le comprends, les gens s'en prennent à Dieu et blasphèment !...
    Ceci dit, la mort a des complices qui sont pires qu'elle. Ce sont la haine, l'envie, la superbe, en somme le péché de ce monde qui œuvre pour la mort et la rendent encore plus douloureuse et injuste... Les puissances auxiliatrices de la mort...accompagnent l'histoire de l'humanité. Pensons à l'absurde normalité avec laquelle, ici ou là, les événements ajoutant l'horreur à la mort sont provoqués par la haine ou l'indifférence. Seigneur, fais en sorte que l'on ne s'habitue pas !...
    Mais tant de familles démontrent que la mort n'a pas le dernier mot...en trouvant la force de conserver la foi et l'amour... Dans la lumière de la Résurrection, le Seigneur n'abandonne personne... Ainsi pouvons nous retirer à la mort le dard vénéneux dont parle Paul...qui empoisonne la vie. Dans la foi nous pouvons nous consoler les uns les autres, dans la certitude que le Seigneur a vaincu la mort une fois pour toutes... L'amour est plus fort que la mort".
    Cette approche de la mort de famille à famille, dans la solidarité de la foi crée une nouvelle solidarité et renforce l'espérance. Naître et renaître dans l'espérance, c'est ce que nous offre la foi". Dans la lecture du jour, a poursuivi le Pape, Luc rapporte la résurrection par Jésus du fils de la veuve. "Jésus a rendu son fils à sa mère, la voilà notre espérance. Le Seigneur nous rendra tous nos êtres chers et nous les retrouverons... La foi nous protège de la vision nihiliste de la mort et des fausses consolations du monde, elle évite que la vérité chrétienne se mêle aux croyances mythologiques, à des rites et des superstitions antiques comme modernes... Le droit aux pleurs ne doit pas être refusé. Jésus lui même a pleuré devant la peine d'une famille aimée !". Son irrévocable promesse de résurrection des morts prouve que l'amour de Dieu agit, et qu'il est plus fort que l’œuvre de la mort. De cet amour nous devons être les complices".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.6.15).

    Après la catéchèse, le Pape a rappelé que demain sera publiée son encyclique sur la défense de la création. Cette maison commune de l'humanité, a-t-il dit, est menacée, ce qui nous menace tous et plus particulièrement les plus pauvres. "Je lance donc un appel à la responsabilité en vertu de la mission que Dieu a confiée à l'homme, cultiver et protéger le jardin où il l'a placé. Prenez tous en compte ce document qui prend place dans le cadre de la doctrine sociale de l'Eglise".
    Puis, évoquant la prochaine Journée mondiale du réfugié (ONU, 20 juin), le Saint-Père a appelé "à prier pour tant de frères et de sœurs qui cherchent refuge loin de chez eux. Ils cherchent un nouveau foyer où vivre sans crainte, dans le respect de leur dignité. Je soutiens l'action de tous ceux qui leur viennent en aide, dans l'espoir que la communauté internationale agisse de manière cohérente et efficace pour prévenir les causes des phénomènes migratoires forcés. Je vous invite tous à demander pardon pour les personnes et les institutions qui ferment les portes à ces personnes en recherche d'une famille et d'une protection".
    Saluant des pèlerins polonais, il a enfin signalé la mémoire liturgique de saint Albert Chmielowski, qui consacra sa vie aux pauvres, aux sans abri et aux incurables. "A son exemple ouvrons nous aux besoins de nos frères dans le besoin. Comme lui tendons à la sainteté. Servons le Christ dans les pauvres et soyons pour autrui bons comme le pain".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.6.15).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la mort est une expérience qui touche toutes les familles. Elle semble contredire la nature des relations qui donnent sens à la famille, lorsque des parents  perdent un enfant qui avait été l’objet de tant de joies, de sacrifices et de promesses ; ou bien lorsque de jeunes enfants souffrent l’expérience angoissante du vide et l’abandon causée par la mort d’un parent. La mort physique a pour « complice » le péché du monde, qui la rend plus douloureuse et injuste. Cependant dans la lumière de la résurrection nous pouvons empêcher la mort de nous faire sombrer dans la nuit. Beaucoup de familles endeuillées témoignent courageusement que la mort n’a pas le dernier mot. Le Seigneur a vaincu la mort pour toujours, et nos chers défunts ne sont pas retournés au néant, mais sont entre les mains de Dieu. Dans la foi, l’expérience du deuil peut rendre nos familles plus unies et plus ouvertes à la douleur des autres familles éprouvées. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de Belgique et de France.
    Je souhaite aujourd’hui me faire particulièrement proche, par la prière, des familles que la mort a douloureusement éprouvées. Qu’elles gardent ferme la foi en la résurrection des morts promise par le Seigneur, et que les secours de la grâce les rendent plus encore unies et solidaires.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 10 juin 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 15.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille en abordant la question de la maladie : La famille, a-t-il dit, "a de tout temps été comme l'hôpital le plus proche. Encore aujourd'hui, dans de nombreuses régions du monde, il est un privilège" et ce sont les membres de la famille qui prennent soin des malades. Jésus s'est présenté "publiquement comme celui qui lutte contre la maladie, venu pour guérir l'homme de tout mal, les maux de l'esprit comme du corps... Marc rapporte qu'à la nuit tombée on lui amenait malades et possédés. Dans nos grandes villes, où sont les lieux auxquels conduire ces malheureux pour que Jésus les soigne ?". Il faut être bien conscients de ce qu'Il a dit dans l'épisode de l'aveugle-né. Alors que les disciples discutaient pour savoir qui de l'handicapé ou de ses parents avait péché provoquant la cécité, le Seigneur répondit ni l'un ni les autres. Il est ainsi, dit-Il, afin que se manifeste en lui l’œuvre de Dieu, et le guérit. Telle est la gloire de Dieu, la mission de l’Église : Aider les malades sans se perdre en discussions, les réconforter, leur être proches. L’Église nous invite à prier pour qui est frappé par la maladie et cette prière constante en faveur des malades ne doit jamais faire défaut, individuelle comme communautaire". Même en famille la maladie présente des difficultés, dues à la faiblesse humaine. Le plus souvent elle renforce les liens familiaux. Il faut cependant éduquer les enfants à la solidarité car une éducation qui ferait l'impasse sur la sensibilisation à la maladie" ne peut qu'être déficiente. "Un jeune anesthésié face à la souffrance d'autrui" demeure incapable de faire front à la vie. Faire front à la souffrance de nos proches "est une école de vie...d'autant plus que cela sera accompagné par la prière et l'attention aux personnes... Pour la communauté paroissiale, la solidarité chrétienne de famille à famille constitue un trésor de sagesse...qui permet de faire comprendre le Royaume mieux que tant de discours !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.6.15).

    Résumé :

    « Chers frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais aborder un aspect de la vie familiale, qui est une expérience de notre fragilité, celui de la maladie. Dans bien des cas, la famille est en quelque sorte « l’hôpital » le plus proche, qui aide à se soigner et à guérir ! Jésus lui aussi se présente comme quelqu’un qui lutte contre la maladie, et qui est venu guérir l’homme de tout mal. À sa suite, la mission de l’Église est d’aider les malades, sans se perdre en bavardages. La prière pour les malades ne devrait jamais manquer, qu’elle soit personnelle ou communautaire ! Même quand surgissent des difficultés, à cause de la faiblesse humaine, le temps de la maladie peut renforcer les liens familiaux. Aussi est-il nécessaire d’éduquer les enfants à la solidarité avec les malades, afin qu’ils ne soient pas « anesthésiés » face à la souffrance des autres. Rendons grâce à Dieu pour les belles expériences de fraternité ecclésiale qui aident les familles à traverser les moments difficiles de la souffrance. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française. Je salue particulièrement les prêtres du diocèse de Saint-Denis, avec l’Évêque Mgr Pascal Delannoy. Je vous invite à demeurer proches des malades de vos familles et à prier pour toutes les personnes qui souffrent. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.