Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

fils - Page 2

  • Méditation : Entrons en 2016 avec confiance, dans les bras de notre Mère !

    « Ayons la confiance des tout petits ! Maman m'aime et elle sait ce qu'il me faut. Elle est si bonne et si puissante. Le tout petit compte, non pas sur lui, mais sur sa maman. Je suis un misérable, un faible... Maman m'aime et elle est toute-puissante. Appuyé sur elle, j'ai la prétention de devenir un grand saint, non pas moi, mais elle en moi. Comment ? Elle m'a aimé jusqu'à livrer son Jésus, et je n'en espérerais pas la sainteté, une grande sainteté ? Dans le Tout qu'elle m'a donné, elle me promet le « moins ». « Elle » n'a pas épargné son propre Fils..., comment avec lui ne nous donnera-t-elle pas toute chose (Rom. VIII, 32) ? Si Dieu et Marie nous ont donné « la vie », à fortiori nous donneront-ils le « vêtement » et la « nourriture ». J'attends tout de ma Mère, non parce que je le mérite, mais parce qu'elle m'aime, et son amour participe à l'efficacité de l'amour divin ; elle réalisera en moi la sainteté si je me livre à elle.

    Je vous donne donc le paquet de ma misère, et transformez-moi à la gloire de Dieu. Sortez-moi de mon égoïsme et apprenez-moi à aimer votre divin Fils. Je ne mérite que le courroux de la justice, mais je me perds en vous qui avez trouvé grâce devant Dieu, pour vous et pour tous les petits que vous portez en vous.

    Désormais, ô ma Mère, je n'aurai plus de souci. Un tout petit n'en a pas, sa maman pourvoit à tout pour lui, au fur et à mesure. Je déposerai dans votre Cœur tout ce qui se présentera, et je n'aurai d'autre souci que de vous aimer. Vous vous chargerez de moi et des miens. Votre amour m'en assure et me suffit. Vous savez mieux que nous ce qu'il nous faut. - O Marie, j'ai foi, une foi éperdue en votre amour maternel... Je ne veux avoir d'autre désir que de vous aimer et de vous faire aimer, d'autre intention de prières que de vous louer et demander que votre règne arrive. »

    R.P. Gabriel Jacquier (1906-1942), La vie mariale (16), Procure des religieux de Saint Vincent de Paul, Rome - Paris, 1988. Nihil obstat et Imprimatur avril 1953.

    Gabriel Jacquier,Marie,Mère,confiance,misérable,faible,sainteté,petits,soucis,amour maternel,amour divin,fils,foi,amour,Dieu

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Vierge

    « O Mère tendre et aimante, Vierge très prudente qui êtes la Mère de mon Rédempteur, je viens Vous saluer en ce jour avec l'amour le plus filial dont puisse Vous aimer le cœur d'un enfant.
    Oui, je suis votre enfant et, parce que mon impuissance est si grande, je prendrai les ardeurs du Cœur de votre divin Fils ; avec Lui, je Vous saluerai comme la plus pure des créatures, car Vous avez été formée selon les désirs et les attraits du Dieu trois fois Saint !
    Conçue sans la tache du péché originel, exempte de toute corruption, Vous avez été toujours fidèle aux mouvements de la grâce et votre âme accumulait ainsi de tels mérites, qu'elle s'est élevée au-dessus de toutes les créatures.
    Choisie pour être la Mère de Jésus-Christ, Vous L'avez gardé comme en un sanctuaire très pur et Celui qui venait donner la vie aux âmes, a pris Lui-même la vie en Vous et a reçu de Vous son aliment.
    O Vierge incomparable ! Vierge Immaculée ! Délices de la Trinité bienheureuse ! Admirée des anges et des saints, Vous êtes la joie des cieux !
    Étoile du matin, Rosier fleuri du printemps, Lys très blanc, Iris svelte et gracieux, Violette parfumée. Jardin cultivé et réservé pour les délices du Roi des cieux !... Vous êtes ma Mère, Vierge très prudente, Arche précieuse où s'enferment toutes les vertus ! Vous êtes ma Mère, Vierge très puissante, Vierge clémente, Vierge fidèle ! Vous êtes ma Mère, Refuge des pécheurs ! Je Vous salue et je me réjouis à la vue de tels dons que Vous a fait le Tout-Puissant et de tant de prérogatives dont Il Vous a couronnée.
    Soyez bénie et louée, Mère de mon Rédempteur, Mère des pauvres pécheurs ! Ayez pitié de nous et couvrez-nous de votre maternelle protection.
    Je Vous salue au nom de tous les hommes, de tous les saints et de tous les anges.
    Je voudrais Vous aimer avec l'amour et les ardeurs des séraphins les plus embrasés, et c'est encore trop peu pour rassasier mes désirs... et Vous rendre éternellement une louange filiale, constante et très pure.
    O Vierge incomparable ! bénissez-moi, puisque je suis votre enfant. Bénissez tous les hommes ! Protégez-les, priez pour eux Celui qui est Tout-Puissant et qui ne peut rien Vous refuser.
    Adieu, Mère tendre et chérie ! Je Vous salue jour et nuit, et dans le temps et dans l'éternité ! »

    Prière enseignée par Notre-Seigneur à Sœur Josefa Menendez (1890-1923) le 26 août 1923, in "Un appel à l'Amour - Le Message du Cœur de Jésus au monde", Apostolat de la Prière, Toulouse, 1944.

    Josefa Menendez,prière,Vierge,Marie,mère,fils,Jésus-Christ,rédempteur,trinité,enfant

  • Méditation : La Vierge Marie « Mater Misericordiae »

    « Le grand tourment de la Sainte Vierge est de voir un de ses enfants se perdre. Comme les mamans de la terre aiment toujours leurs enfants, même quand ils ont commis les plus grands crimes, et sont toujours prêtes à les excuser, ainsi Marie veut sauver tous ses fils, même les plus misérables. Elle intercède jusqu'au bout auprès de son divin Fils, dans son amour quasi infini pour ses pauvres enfants, ayant l'air de dire : Ce pardon que votre justice ne permet pas de donner, accordez-le à la supplication d'une Mère, de votre Mère ! Pour sauvegarder votre honneur, mettez tout sur le compte de ma trop grande miséricorde !

    Nous devons être convaincus de cet amour de Marie pour nous, de sa sollicitude à notre égard jusqu'à la dernière seconde de notre vie, du soin qu'Elle prend pour nous tirer du péché en se montrant, parfois jusqu'à la témérité, Mater Misericordiae. »

    (Cf. méditation proposée le 11 juillet dernier)

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Sous le regard de Dieu - Initiation à la vie intérieure (ch. III, Art. II, III. Regard de la Sainte Vierge), Éditions du Cerf, Paris, 1946.

    ND-de-la-Merci_3a.jpg

    Basilique de la Miséricorde, à Macerata (MC, Italie)
    Retable du XVIe, Mater Misericordiae
    (A gauche St Giuliano et St André ; à droite St Roch et St Sébastien)

    (Source et crédit photo)

  • Méditation : Marie, Mère des chrétiens

    « Si Jésus est le Père des âmes, Marie en est la Mère ; car, en nous donnant Jésus, elle nous a donné la vie.
    Marie est notre Mère, non seulement par adoption, mais surtout à titre de génération spirituelle. Elle est devenue notre Mère lorsqu'elle a conçu le Fils de Dieu. Et c'est sur le Calvaire que le prix de notre rédemption a été payé à la justice divine ; c'est du haut de sa croix que Jésus-Christ nous a mérité la grâce de l'adoption et de la gloire ; c'est donc là proprement que Marie, dans le sein de laquelle nous étions conçus spirituellement depuis l'Incarnation, nous a enfantés à la vie de la foi.
    Jésus, par ces paroles : « Femme, voilà votre Fils », a révélé au monde une vérité qui importe grandement au salut : il a réservé cette manifestation pour le moment suprême de sa vie. Et Marie, au pied de la croix, se montrait si bien notre Mère en sacrifiant pour notre salut son Fils premier-né !
    Nous sommes donc les enfants de Marie. Nous lui appartenons comme le fils à sa mère. C'est dans elle et par elle que Jésus-Christ, en nous communiquant sa vie, nous a rendus participants de sa nature ; de sorte que nous sommes nés spirituellement de Marie, par suite de son ineffable union avec Jésus-Christ, Père de nos âmes.
    Bénissons la bonté divine qui nous a donné Marie pour mère, pour nourrice spirituelle et pour médiatrice. C'est bien avec raison que saint Bernard l'appelle l'échelle des pécheurs et la raison de leur espérance. Elle a été donnée au monde, dit-il encore, afin que, par elle, les dons célestes fussent sans cesse transmis de Dieu aux hommes ; et Jésus a voulu mettre entre les mains de sa Mère le prix de ses mérites afin que nous recevions d'elle tout ce que nous pouvons avoir de bien.
    En méditant de si grandes choses, goûtons notre bonheur, et admirons avec reconnaissance la profondeur des trésors de la sagesse et de la miséricorde divines. »

    Bx Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850), cité in "L'Immaculée Vierge Mère de Dieu", Maison de la Bonne Presse, Paris, 1933.

    Bx Guillaume-Joseph Chaminade,Vierge,Marie,Mère,chrétiens,enfants,fils,Jésus-Christ,médiatrice,dons,espérance,miséricorde

    Retable de la Vierge de Miséricorde (panneau central), par Jean Miralhet
    Chapelle des Pénitents noirs, Nice

  • Vendredi 23 octobre 2015

    St Antoine-Marie Claret, évêque
    Fondateur des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie

    (Mémoire demain au nouveau calendrier)

     Saint_Antoine-Marie-Claret_4b.jpg

    En certains endroits : Très Saint Rédempteur
    La fête du très saint Rédempteur se célébrait, depuis plusieurs siècles, dans de nombreux diocèses de France et d'Italie. Quand, en 1749, Benoît XIV approuva la congrégation fondée par St Alphonse de Liguori, il lui donna comme titulaire le très saint Rédempteur, d'où leur nom de « rédemptoristes ».

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Méditation : « Nous avons cru à l'amour » (1 Jn IV, 16)

    « Se savoir, se croire aimé d'une manière divine en Jésus, c'est ce qui importe avant tout à son disciple, car « la connaissance de l'infinie bonté de Dieu est le premier sentiment que nous devions avoir (1) ». Et que d'âmes, même pieuses et désireuses de perfection, ne se développent pas et restent naines, parce qu'elles n'osent se nourrir de cet amour venant de la Divinité.
    Le Père et le Fils ont mis dans leur cœur le Saint-Esprit, l'Amour subsistant, mais elles ne lui font point place, elles le tiennent à l'étroit ; elles ne lui offrent pas un cœur dilaté parce qu'elles n'osent se croire si chères à Dieu, si chéries de Dieu. Elles ne comprennent pas que le plus bel hommage à faire à un Dieu tout aimant, c'est de croire à son amour ; elles ne comprennent pas que la seule manière d'être à Dieu, c'est de se livrer pleinement à son amour.
    Nous, disait saint Jean, nous avons connu l'amour que Dieu a pour nous. Nous avons cru à l'amour. Dieu est amour ; et celui qui demeure en l'amour, demeure en Dieu et Dieu en lui (1 Jn IV, 16). Ainsi devient-on intime du Seigneur.
    - Oui. Mais pour aspirer à cette intimité, ne faut-il pas être un saint Jean, apôtre vierge, colombe par la pureté de l'âme, aigle par la sublimité de la pensée ?
    - Et quels étaient donc les amis intimes de Jésus à Béthanie ? Lazare avait-il tout quitté pour suivre Jésus ? Marthe ne se laissait-elle pas dominer par des préoccupations d'ordre matériel ? Marie n'était-elle pas la pécheresse que Simon se scandalisait de voir tolérée aux pieds de Jésus (2) ?
    Chez tous, comme chez eux, Jésus vient frapper à la porte, cherchant qui veut, comme eux, croire à sa dilection. Je me tiens à la porte, dit-il, je frappe. Si quelqu'un répond à ma voix et ouvre sa porte, j'entre, et nous nous mettons à table, moi avec lui, lui avec moi (Ap III, 20). »

    1. Texier, Première retraite. - 2. Le P. Fl. Jubaru, avec la Liturgie romaine et avec Maldonat, identifie Marie de Béthanie et la pécheresse dont parle saint Luc. Rappelons que presque tous les exégètes modernes distinguent deux, ou même trois personnages : la pécheresse dont il est question au chapitre VII de saint Luc, Marie de Magdala et Marie de Béthanie.

    P. J.-B. Gosselin s.j., Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année, Tome V (43), 2ème édition revue et augmentée, Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.

    Gosselin,amour,aimer,Christ,Jésus,bonté,Dieu,Père,Fils,Saint-Esprit,coeur,intimité

  • Méditation : Octobre, Mois du Rosaire

    « Par le Rosaire, l'âme chrétienne accomplit la grande loi de la prière si instamment recommandée par Jésus-Christ et promulguée avec tant de force dans son Évangile. « Il faut prier, toujours prier, sans jamais se lasser. » (Luc XXVIII, 1). « Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira. » (Matth. VII, 7). N'est-ce pas ce que nous faisons par le Rosaire ? Nous prions sans défaillance, redisant toujours des mots que nous ne répétons jamais, nous demandons, nous cherchons et nous frappons ; nous prions humblement, nous demandons instamment, nous cherchons et nous frappons avec persévérance à la porte du Cœur de notre Dieu. De toutes les formules de prière, le Rosaire met sur nos lèvres la plus divine, et partant, comme l'observe saint Thomas, la plus humble, la plus juste, la plus confiante, la plus ordonnée et la plus dévote. [...]

    La Vierge du Rosaire est Reine des victoires ; elle fait frémir les fondements de l'abîme ; sous sa protection nous vaincrons. « Levons-nous donc et approchons avec confiance de son Trône. Faisons violence à son Cœur maternel et bienfaisant par la récitation continue du Rosaire, et lui montrant ce rosaire dans nos mains, répétons avec dévotion et piété : Nous recourons à Vous, ô Sainte Mère de Dieu. Nous élevons nos prières vers Vous qui êtes la Médiatrice puissante et bienveillante de notre salut. Au nom des joies si douces que vous donna votre Fils Jésus, au nom de la part que vous eûtes à ses douleurs ineffables, au nom des splendeurs de sa gloire qui rayonnent en Vous, nous Vous en supplions instamment, écoutez-nous, malgré notre indignité, et exaucez-nous. » (Léon XIII, Encyclique "Jucunda semper" sur le Rosaire, 8 sept. 1894) »

    P. Hyacinte Lacomme O.P. (1859-1945), Messager du Cœur de Jésus, Mai 1916.

    Hyacinte Lacomme,octobre,mois,Rosaire,prière,dévotion,Vierge Marie,Mère de Dieu,médiatrice,Fils,Jésus,Léon XIII

  • Méditation : Marie cause de notre Joie par Jésus

    « Eve avait plongé toute la race humaine dans la tristesse en la privant de Dieu. Marie lui rend la joie en lui rendant Dieu. « Quod Eva tristis abstulit, tu reddis almo germine. »

    Elle a fait plus que nous redonner Dieu, elle nous a donné, si l'on ose ainsi s'exprimer, un Dieu bien plus aimable que celui qu'Eve nous avait fait perdre ; car le Dieu qu'elle nous a donné, c'est le Dieu incarné. Sans doute Dieu est aimable d'une amabilité infinie et donc non susceptible d'accroissement ; mais il est tel en lui-même et aux yeux des bienheureux ; il ne l'est pas à nos yeux, parce que nos yeux ne peuvent le voir. Pour nous révéler son infinie amabilité, l'invisible s'est fait visible. Aussi, dans la préface de Noël, l'Eglise rend-elle grâce au Père « de ce que, par le mystère du Dieu incarné, une nouvelle lumière de sa gloire a brillé devant les yeux de notre esprit ; afin que, apprenant à connaître Dieu d'une manière visible, nous soyons transportés par lui à l'amour des choses invisibles : ut dum visibiliter Deum cognoscimus, per hunc in invisibilium amorem rapiamur. » Le Dieu incarné, c'est plus que le Dieu créateur, maître et législateur, qu'avaient connu Adam et Eve : c'est un Dieu semblable à nous, notre ami, notre frère, un Dieu qui a un corps et une âme comme nous, qui a travaillé et souffert comme nous et plus que nous, un Dieu qui peut parfaitement sympathiser avec nous parce qu'il est tel que nous en toutes choses, hormis le péché.
    Mais celle qui l'a fait si aimable, c'est Marie. C'est parce que Fils de Marie que le Fils de Dieu obtient si facilement notre confiance et notre amour. Sans doute, le Fils de Dieu eût pu créer son humanité comme il a créé celle du premier homme, et même ainsi il se serait rapproché de nous. Mais certainement nous nous sentirions moins à l'aise avec lui, nous n'éprouverions pas autant de joie en sa présence qu'en le sachant Fils de Marie. Car c'est grâce à Marie qu'il est vraiment de notre race ; c'est grâce à elle aussi, Mère incomparablement aimable de qui il tient toute son humanité, que nous tombons si facilement sous le charme de son amabilité. Ainsi le Fils de Dieu nous donne plus de joie parce qu'il est Fils de Marie. »

    Emile Neubert, Marie cause de notre Joie par Jésus, in "Notre-Dame de Toute Joie", Les Cahiers de la Vierge N°4, Éditions du Cerf, Juvisy, Juillet 1934.

    Emile Neubert,joie,tristesse,Eve,Marie,fils,Jésus,Dieu,incarné

  • Méditation : La dévotion au Sacré-Coeur, "expression majeure de la piété de l'Église"

    « De nombreuses expressions de piété...s'adressent au Cœur du Christ. Il ne fait aucun doute, en effet, que, parmi les expressions de la piété ecclésiale, la dévotion au Cœur du Sauveur a été et demeure l'une des plus répandues et des plus estimées.
    L'expression "Cœur de Jésus", entendue dans le sens contenu dans la divine Écriture, désigne le mystère même du Christ, c'est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne : Fils de Dieu, sagesse incréée ; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l'humanité. Le "Cœur du Christ" s'identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur ; dans l'Esprit Saint, le Cœur de Jésus est orienté, par nature, avec un amour infini à la fois divin et humain, vers le Père et vers les hommes, ses frères.

    La dévotion à l'égard du Sacré-Cœur constitue, dans l'histoire, une expression majeure de la piété de l'Église envers le Christ Jésus, son Époux et son Seigneur ; elle comporte une attitude fondamentale constituée par la conversion et la réparation, l'amour et la gratitude, l'engagement apostolique et la consécration au Christ et à son œuvre de salut. C'est pourquoi le Siège Apostolique et les Évêques la recommandent et en promeuvent le renouveau dans ses expressions linguistiques et iconographiques, dans la prise de conscience de ses racines bibliques et de sa relation avec les principales vérités de la foi, et dans l'affirmation du primat de l'amour envers Dieu et le prochain, en tant que contenu essentiel de la dévotion elle-même. »

    Extraits du Directoire sur la piété populaire et la Liturgie (166, 172), publié par la Congrégation pour le culte divin, décembre 2001 – 9 avril 2002. Traduction de l'italien de M.T. Amadieu.

    Sacre_Coeur_Montmartre-1aa.jpg

    A voir : notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur

  • Prière à la Très Sainte Trinité

    « Toi, éternelle Trinité, tu es comme un océan profond : plus j'y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasies insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l'âme de telle sorte qu'elle demeure indigente et affamée, parce qu'elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière (Ps 35,10), ô lumière, éternelle Trinité...

    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, à la fois l'immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j'ai vu qu'en me revêtant de toi, je deviendrais ton image (Gn 1,27), parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l'attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. Car toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi, dans la nouvelle création que tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisie d'amour pour la beauté de ta créature. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Les Dialogues 167 (Trad. Bréviaire).

    Sainte_Trinite_Luca_Rossetti_1a.jpg

    Luca Rossetti da Orta (1708–1770), La Sainte Trinité, fresque, église San Gaudenzio à Ivrea (Torino)

  • Méditation : la Très Sainte Trinité

    St Grégoire de Nazianze, chantre de la Trinité
     
    « J’ai, pour ma part, longuement réfléchi en moi-même, en m’appliquant avec toute ma curiosité, et en envisageant la question sous toutes ses faces, pour chercher une image du si grand mystère de la Trinité ; et je n’ai pu découvrir à quelle réalité d’ici-bas l’on peut comparer la nature divine. Ai-je trouvé quelque ressemblance partielle ? Je sens qu’aussitôt la plus grande partie m’échappe, et l’exemple choisi me laisse en dessous de ce que j’en attendais.

    Comme d’autres l’ont fait, je me suis représenté une source, un ruisseau et un fleuve. Et j’ai cherché une analogie entre le Père et la source, entre le Fils et le ruisseau, entre l’Esprit-Saint et le fleuve. Voici, en effet, des choses qui ne sont pas divisées par le temps, ni séparées l’une de l’autre, puisqu’elles sont en relation de continuité ; et pourtant elles semblent se distinguer en quelque sorte par leurs trois propriétés. Mais j’ai craint d’abord de présenter par cet exemple je ne sais quel écoulement de la divinité, qui en exclurait la stabilité. J’ai craint aussi qu’on ne se représentât une personne unique, car la source, le ruisseau et le fleuve sont une seule et même chose qui revêt des formes diverses.

    J’ai songé alors au soleil, au rayon et à la lumière. Mais cette comparaison n’est pas non plus sans danger si l’on prend cet exemple du soleil et de ses propriétés, on risque d’imaginer je ne sais quelle composition dans la nature simple. On peut être tenté aussi d’attribuer toute la substance au Père, et de croire que les autres Personnes n’en sont que des accidents ; qu’ils sont des puissances qui existent en Dieu, mais qui ne subsistent pas par elles-mêmes. Car le rayon et la lumière ne sont pas d’autres soleils, mais des émanations du soleil. Enfin, cet exemple a le défaut de nous donner à penser que Dieu peut exister ou ne pas exister, ce qui est encore plus absurde que tout le reste.

    En somme, je ne trouve aucune image qui me donne pleine satisfaction pour illustrer le concept de la Trinité ; il faudrait que l’on ait assez de sagesse pour n’emprunter à l’exemple choisi que certains traits, et rejeter tout le reste. Aussi ais-je fini par me dire que le mieux était d’abandonner les images et les ombres qui sont trompeuses et qui demeurent très loin de la vérité. Je préfère m’attacher aux pensées les plus conformes à la piété, me contenter de peu de mots et prendre pour guide l’Esprit, de façon à garder jusqu’à la fin la lumière reçue de lui. Il est mon compagnon véritable, mon ami, et je traverse cette vie en persuadant aux autres, autant que je le puis, d’adorer le Père, le Fils et le Saint-Esprit, une seule Divinité et une seule Puissance, à qui sont toute gloire, tout honneur, tout pouvoir, dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Grégoire de Nazianze, 5ème Discours théologique (31-33). P.G. 36, col. 169-172.
    Cf. Grégoire de Nazianze, Discours 27-31 (Discours théologiques), Emmanuel Vitte, 1942 et SC n° 250, Ed. du Cerf, 1978 (Traduction de Paul Gallay).
    NB : ce sont ces cinq discours sur la Trinité qui ont valu à St Grégoire le surnom de « Théologien »

    « Le géant sur les épaules duquel nous voulons nous jucher aujourd’hui est saint Grégoire de Nazianze, l’horizon que nous voulons scruter, avec lui, est la Trinité. Il est l’auteur de ce glorieux tableau qui montre le déploiement de la révélation de la Trinité dans l’histoire et la pédagogie de Dieu qui s’y révèle. L’Ancien Testament, écrit, proclame ouvertement l’existence du Père et se met à annoncer, de manière voilée, celle du Fils ; le Nouveau Testament proclame ouvertement le Fils et se met à révéler la divinité de l’Esprit Saint ; maintenant, dans l’Eglise, l’Esprit nous accorde distinctement sa manifestation et l’on confesse la gloire de la bienheureuse Trinité. Dieu a dosé sa manifestation, l’adaptant aux époques et à la capacité de réception des hommes.

    Cette triple répartition n’a rien à voir avec la thèse attribuée à Joachim de Flore, des trois époques distinctes : celle du Père, dans l’Ancien Testament, celle du Fils dans le Nouveau et celle de l’Esprit dans l’Eglise. La différentiation de saint Grégoire entre dans l’ordre de la manifestation, non de l’ « être » ou de l’ « agir » des Trois Personnes, lesquels sont présents et œuvrent ensemble tout le temps.

    Grégoire de Nazianze a apporté des clarifications au dogme de la Trinité et c’est à cela précisément qu’il doit son titre de « théologien » (ho Theologos) véhiculé par la tradition. Son mérite est d’avoir donné à l’orthodoxie trinitaire sa formulation parfaite, avec des phrases destinées à devenir patrimoine commun de la théologie. Ce que le symbole pseudo-athanasien « Quicumque », composé un siècle plus tard environ, doit à Grégoire de Nazianze, n’est pas des moindres. »

    P. Raniero Cantalamessa, ofmcap., prédicateur de la Maison pontificale, deuxième prédication de Carême, vendredi 16 mars 2012.

    Sainte_Trinite_10a.jpg

  • Méditation : Père, Fils, et Saint-Esprit

    « Dieu notre Père céleste est la source inépuisable de grâce, il a créé le ciel et la terre et toutes choses, et il a voulu que son Fils unique prit notre nature pour, après nous avoir délivrés du péché, nous amener avec lui dans sa gloire.
    Et lui-même, le Seigneur Jésus, notre éternel et tout-puissant ami, nous a servis par sa mort ; et il doit nous octroyer ses mérites, si avec lui nous sommes bons et miséricordieux.
    Sa vie, ses paroles, ses actes nous sont enseignés, pour que nous les suivions et les imitions, sans inconstance ni mobilité d'esprit.
    Sa vie sensible fut innocence, faim, soif, chaleur, froidure, misère et douleur ; mais sa vie intérieure fut sagesse, qui voit distinctement toute vérité ; et de même fidélité, amour, débordante charité. Sa vie contemplative était d'une suprême élévation, pour la louange et la gloire de son père, pour son amour et son honneur éternel. Sa vie souffrante fut soumise non seulement à la volonté du Père, mais aussi aux mains des ennemis, avec une infinie patience, prête à vivre et à mourir dans une parfaite résignation. Sa vie parfaite fut une libre résignation de soi aux mains de son Père, jusqu'à la mort.
    Il nous a donné aussi ses tourments, les effusions de son sang, sa nourriture et son breuvage, du vinaigre mêlé de fiel, toutes choses supportées patiemment, dans une humble soumission, jusqu'à la mort.
    Après son ascension, en vertu de sa charité véritable, il nous a laissé sa chair vitale et son sang sacré ; et de la sorte nous pouvons nous nourrir et nous désaltérer, et garder son souvenir avec un goût pénétrant.
    Il nous donne en outre son âme glorieuse, pleine de grâce et d'honneur, qui peut nous combler de ses dons et de ses bienfaits.
    Il nous lègue aussi, soit son esprit créé qui nous a mérité la vie éternelle, soit son esprit incréé qui est un seul Dieu avec lui-même et son Père céleste, qui pénètre et inonde tout notre être intérieur de sa céleste suavité ; et ceux qui le servent, goûtent l'éternelle béatitude.
    Il nous a donné tout son être et toute sa puissance. Mais ce qui fait qu'il est Dieu et homme en une seule personne, il ne peut en vérité le communiquer à personne ; car cette excellence, cette majesté, cette dignité demeurent à lui seul ; et il n'y a qu'un seul Christ qui est Dieu et homme en deux natures, que nous devons aimer éternellement, et auquel nous devons sans fin rendre grâce et louange. »

    D. Jean Rusbroch (ou de Ruysbroeck), De la vraie contemplation (volume 3, ch. LXXVIII), Paris, R. Chamonal, 1913.

     sainte-trinite-icone.jpg

  • Méditation : Enfants de Dieu

    « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
    Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. »
    Jn 1,12-13
     
    « D'après Jn 1,12-13, nous pouvons « devenir » progressivement enfants de Dieu, dans la mesure où nous croyons en celui qui est notre modèle, le Fils de Dieu. « Filii in Filio », telle sera la formule classique de la théologie moderne : nous devons « devenir » enfants de Dieu dans le Fils (1). Il va donc sans dire que si Marie est la mère du Fils de Dieu fait homme - notre modèle - elle aura aussi un rôle à tenir dans la répétition de cette « incarnation » dans les âmes des croyants. La maternité de Marie, qui a commencé à l'Incarnation de Jésus, se prolonge dans la vie des chrétiens. [...]
    C'est ce que signifient les paroles de Jésus sur la croix : « Femme, voici ton fils... ; voici ta mère » (19,26-27)... Expliquée théologiquement, la signification de Marie pour nous est alors d'une importance exceptionnelle. Elle a enfanté le Christ entier, et par conséquent aussi les disciples et les frères de Jésus (2). [...]
    S'étendant donc à tous les hommes, la maternité virginale de Marie implique pour nous une invitation à l'accueillir dans notre vie et à la considérer comme notre mère, en même temps que celui dont elle est la mère, le Christ, notre modèle, puisque nous sommes appelés à lui devenir semblables. Puisqu'en chacun de nous doit être formée l'image du Christ, il faut que nous aussi, comme Marie - mais spirituellement parlant - nous concevions en nous et nous enfantions en nous le Christ. »

    1. - A la différence de Paul, Jean, pour en parler, utilise toujours deux mots différents : « tekna » (enfants) pour les croyants, et « Huyos » (Fils) pour Jésus.
    2. - Voir à ce sujet Isaac de l'Etoile, Serm. 51 in Ass. B.M. (PL 194, 1863 A-B)

    Ignace de la Potterie s.j., Marie dans le mystère de la Nouvelle Alliance (La conception virginale de Jésus selon Jean, p.147), Desclée, Coll. "Jésus et Jésus-Christ" n°34, Paris, 1988.

     Ignace de la Potterie,Vierge,Marie,mère,fils,enfant,conception,Christ

    Domenico Ghirlandaio, Vierge de Miséricorde (v.1472)

  • Méditation : Ad Jesum per Mariam

    « Lorsqu'on a découvert le rôle que la Très Sainte Vierge joue dans la vie intérieure, rien ne paraît plus désirable que d'entrer toujours davantage dans Son intimité.
    « Que ce doux nom ne soit jamais loin de votre bouche, jamais loin de votre cœur. (1) » « C'est un bonheur de pouvoir contempler en silence ce qu'un long discours serait incapable de bien expliquer. (2) »
    Mais que va faire la Sainte Vierge dans les âmes qui Lui sont unies ? Elle va leur parler de Son Fils, leur faire connaître Jésus, les conduire à Lui, et tout cela à Sa manière maternelle et cachée :
    « Puissions-nous avoir par Vous accès auprès de Votre Fils, ô Vous qui avez eu le bonheur de trouver la grâce, d'enfanter la vie et le salut ! Que Celui qui nous a été donné par Vous, par Vous aussi nous reçoive ! Que Votre sainteté excuse auprès de Lui la faute de notre corruption, et que Votre humilité, qui charme les regards de Dieu, Lui fasse pardonner à notre vanité.
    Que Votre immense charité couvre la multitude de nos péchés, et que Votre glorieuse fécondité nous rende féconds aussi en bonnes œuvres. Ô Vous, Notre-Dame, notre Médiatrice et notre Avocate, réconciliez-nous avec Votre Fils, recommandez-nous, présentez-nous à Lui ; faites, ô bienheureuse Vierge, par la grâce que Vous avez trouvée, par la prérogative que Vous avez méritée, par la miséricorde dont Vous êtes la Mère, faites que Jésus-Christ, Votre Fils et notre Seigneur..., qui a daigné par Vous partager notre faiblesse et notre misère, nous fasse la grâce, par Votre intercession, de nous faire un jour partager avec Lui la gloire et le bonheur éternels. (3) »
    Ainsi Marie nous conduit à Jésus : Ad Jesum per Mariam. »

    1. Super Missus est, II, 17. - 2. idem - 3. In Adventu, Serm. II, 5.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Dieu nous aime (ch. VI : A l'école de Saint Bernard), Éditions du Cerf, Paris, 1949.

    Vierge-Marie_aux-pieds-de-la-croix_1a.jpg

  • Méditations de la Semaine Sainte - Les paroles de Jésus en Croix

    « « Femme, voici votre fils. » Jésus formule ses dernières dispositions et comme son testament. Il ne peut pas mourir sans donner un dernier témoignage d'amitié à Marie sa Mère, à saint Jean, son disciple bien-aimé et à nous tous dans la personne de saint Jean. C'est là le testament de son Cœur. Il donne à Marie un soutien, l'apôtre vierge et aimant ; à saint Jean et à nous tous une Mère.
    Ces paroles étaient un acte de détachement autant qu'un acte de charité. Quel sacrifice pour Jésus et Marie !
    A ce moment là, nous sommes nés enfants de Marie. Marie a dit son fiat, comme elle l'avait dit pour sa maternité divine. Elle nous a acceptés pour ses enfants. Nous avons pris place dans son cœur.
    Saint Jean est entré de suite en possession de son legs précieux, il a pris Marie comme étant à lui : Accepit eam in sua.
    A nous de recueillir, comme saint Jean, le legs qui nous est fait et de le mettre à profit. Prenons Marie pour notre Mère. Honorons-la comme telle. Aimons-la. Sollicitons ses conseils, son secours, sa protection maternelle. Soyons-lui dévoués comme saint Jean, propageons son culte, gagnons-lui des enfants dévoués.

    Résolutions - Seigneur, pardonnez-moi comme au bon larron ; recommandez-moi à Marie ; donnez-moi la grâce de remplir comme vous toute ma mission, d'accomplir tout ce que votre Père céleste attend de moi. Je remets mon âme entre vos mains pour que vous la dirigiez et que vous la gardiez unie à votre divin Cœur. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Mercredi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

    Léon Dehon,Mercredi Saint,Coeur,Jésus,Marie,Jean,mère,fils,enfants,maternité,secours,protection

    Le Mans, Cathédrale Saint Julien, Grand Sépulcre, la Vierge et saint Jean
    (Crédit photo)

  • Angélus de ce dimanche 21 décembre 2014

    Marie, modèle pour se préparer à la Nativité

    La foule était compacte place Saint-Pierre ce dimanche pour le dernier Angélus de l'année présidé par le Pape. En ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, la liturgie nous prépare à la fête de Noël en revenant sur le récit de l’Annonciation. L'Ange Gabriel, a rappelé le Pape François, révèle à la Vierge la volonté du Seigneur qu’elle devienne la Mère de son Fils engendré. Fixons le regard sur ce simple enfant de Nazareth, au moment où Marie se rend disponible au message de Dieu. L’attitude de la Vierge est un modèle pour se préparer à la Nativité a précisé le Pape.

    Il y a d’abord sa foi, a expliqué le Saint-Père, qui consiste à écouter la Parole de Dieu et à s’abandonner à elle. Dans son « me voici » plein de foi, Marie ne sait pas par quels chemins elle devra s’aventurer, quelles douleurs elle devra subir, quels risques affronter. Mais elle est consciente que c’est le Seigneur qui l’appelle et elle se fie totalement à Lui, s’abandonne à son amour.

    Le Seigneur passe et frappe à la porte

    Un autre aspect est la capacité de la Mère du Christ à reconnaître le temps de Dieu, a poursuivi le Saint-Père. Marie est celle qui rend possible l’incarnation du Fils de Dieu, grâce à son « oui » humble et courageux. Elle nous encourage à saisir le moment favorable où Jésus passe dans notre vie et demande une réponse disponible et généreuse. Le mystère de la naissance de Jésus à Bethléem, il y a plus de deux mille ans, s’acte comme un évènement spirituel dans l'« aujourd’hui » de la liturgie a encore souligné le Pape. A Noël, le Verbe, qui trouve sa demeure dans le sein de Marie, vient frapper de façon nouvelle au cœur de chaque chrétien. Quand on sent la volonté d’être meilleur et bon, c’est le Seigneur qui passe et frappe à la porte a-t-il précisé.

    Ainsi, a-t-il conclu, chacun de nous est appelé à répondre, comme Marie, avec un « oui » personnel et sincère, en se mettant pleinement à disposition de Dieu et de sa miséricorde. Le Pape a invité à se mettre à l’écoute de la Vierge mais aussi de Saint Joseph, présent à ses côtés. L’exemple de Marie et Joseph est pour nous une invitation à accueillir Jésus avec une totale ouverture d’âme, qui par amour, s’est fait notre frère. C’est Lui qui vient porter le don de la paix au monde comme le chanteront les Anges aux bergers.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : la Bienheureuse Vierge Marie

    « Après Jésus-Christ, sans doute à la distance qu'il y a de l'Infini au fini, il est une créature qui fut aussi la grande louange de la gloire de la Sainte Trinité. Elle répondit pleinement à l'élection divine, dont parle l'Apôtre : elle fut toujours « pure, immaculée, irrépréhensible (1) » aux yeux du Dieu trois fois saint. Son âme est si simple. Les mouvements en sont si profonds que l'on ne peut les surprendre. Elle semble reproduire sur la terre cette vie qui est celle de l’Être divin, l’Être simple. Aussi elle est si transparente, si lumineuse qu'on la prendrait pour la lumière, pourtant elle n'est que le « miroir » du Soleil de justice : « Speculum justitiae (2) ! »...
    « La Vierge conservait ces choses en son cœur (3) » : toute son histoire peut se résumer en ces quelques mots ! C'est en son coeur qu'elle vécut et en une telle profondeur que le regard humain ne peut la suivre. Quand je lis en l’Évangile « que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée (4) » pour aller remplir son office de charité près de sa cousine Élisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme Lui sa prière fut toujours celle-ci : « Ecce, me voici ! » Qui ? « La servante du Seigneur (5) », la dernière de ses créatures ; elle, sa Mère ! Elle fut si vraie en son humilité, parce qu'elle fut toujours oublieuse, ignorante, délivrée d'elle-même. Aussi elle pouvait chanter : « Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses, désormais les nations m'appelleront bienheureuse (6) ». »

    1. Col 1, 22 - 2. « Miroir de justice » : de la Litanie de Lorette - 3. Lc 2, 19 et 51 - 4. Lc 1, 39 - 5. Lc 1, 38 - 6. Lc 1, 49, 48.

    Bse Élisabeth de la Trinité (fêtée ce jour), Dernière Retraite (Août 1906, Quinzième Jour, 40), in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf, Paris, 1991.

    Vierge_Marie_vitrail4a.jpg

  • Méditation : la vraie dévotion à Marie

    « Gardons-nous de croire que c'est avec Elle que nous travaillons, si nous nous bornons à lui élever des autels ou à faire chanter des cantiques en son honneur. Ce qu'Elle veut de nous, c'est une dévotion qui permette d'affirmer avec sincérité que nous vivons habituellement unis à Elle, que nous recourons à son conseil, que nos affections passent par son Cœur et que nos demandes se font souvent par Elle.

    Mais ce que Marie attend surtout de notre dévotion, c'est l'imitation de toutes les vertus que nous admirons en Elle et l'abandon sans réserves entre ses mains pour qu'Elle nous revête de son divin Fils.

    A cette condition du Recours habituel à Marie, nous imiterons ce général d'armée du Peuple de Dieu, qui, avant de marcher à l'ennemi, disait à Débora : « Si vous venez avec moi, j'irai ; sinon, je n'irai pas », et nous ferons vraiment toutes nos œuvres avec Elle. Non seulement Elle sera mêlée aux décisions principales, mais encore à tous les imprévus et même aux détails d'exécution. »

    Dom J.B. Chautard, L'âme de tout apostolat (dernier chapitre et épilogue pp. 269-272), Éditions P. Téqui - Em. Vitte, 1920.

    N-D_des_Douleurs_3a.jpg

  • Méditation : adoration du Christ Jésus, Verbe de Dieu

    ... Suite du texte proposé hier ...

    « Lorsque vous entrez dans une église et que vous apercevez la petite lampe qui, brûlant devant le tabernacle, vous annonce la présence du Christ Jésus, Fils de Dieu, que votre génuflexion ne soit pas une cérémonie de simple convenance, exécutée par routine, mais un hommage de foi intime et d'adoration profonde devant Notre-Seigneur, comme si vous le voyiez dans tout l'éclat de sa gloire éternelle ; quand vous chantez ou récitez au Gloria de la messe toutes ces louanges et toutes ces supplications à Jésus-Christ : « Seigneur Dieu, Fils de Dieu, Agneau de Dieu, vous qui êtes assis à la droite du Père, vous êtes seul Saint, seul Seigneur, seul Très-Haut, avec l'Esprit Saint, dans la gloire infinie du Père », que toutes ces louanges sortent de votre cœur plus que de vos lèvres ; quand vous lisez l’Évangile, faites-le avec cette conviction que c'est le Verbe de Dieu, lumière et vérité infaillibles, qui vous parle et vous révèle les secrets de la divinité ; chantez-vous au Credo la génération éternelle du Verbe, auquel devait être unie l'humanité : Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero ? n'ayez pas seulement le sentiment du sens des paroles ou de la beauté du chant, mais redites-les comme un écho de la voix du Père, contemplant son Fils et attestant qu'il est égal à lui-même : Filius meus es tu, ego hodie genui te ; chantez-vous : Et incarnatus est, « il s'est incarné » ? que tout votre être s'incline intérieurement dans un acte d'anéantissement devant le Dieu fait homme, en qui le Père a mis ses complaisances ; vous approchez-vous de Jésus dans l'Eucharistie ? recevez-le avec une révérence profonde comme si vous le voyiez face à face.

    De tels actes sont extrêmement agréables au Père éternel, parce que toutes ces exigences, - et elles sont infinies, - se ramènent à vouloir la gloire de son Fils.
    Et plus ce Fils voile sa divinité, plus il s'abaisse pour notre amour, plus profondément aussi devons-nous l'adorer comme le Fils de Dieu, devons-nous l'exalter et lui rendre nos hommages. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.
     
  • Méditation : la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu

    « La prophétie, et l'accomplissement et la continuation du grand mystère de la Rédemption, nous montrent partout et toujours la T. Ste Vierge associée à son divin Fils dans l’œuvre de la rédemption du monde. Déjà la première et la plus solennelle de toutes les prophéties, celle que Dieu lui-même fit au berceau de notre humanité déchue, montrait à l'horizon de l'avenir la réparatrice avec le réparateur. Et Dieu dit au serpent : « Tu as séduit la femme, tu seras maudit ; voici qu'entre toi et la femme, entre ta race et sa race, je mettrai une inimitié implacable ; un jour elle te brisera la tête. » Tout sera rétabli par un Adam nouveau et une Eve nouvelle. Ainsi, vous le voyez, la promesse du réparateur et la promesse de la réparatrice vont ensemble à travers les siècles, portées sur la même parole. Quatre mille ans attendront J.-C. le libérateur ; quatre mille ans attendront Marie la libératrice ; partout où il y aura une prophétie et une figure de l'un, il y aura une figure et une prophétie de l'autre. Ainsi, par exemple, si J.-C. est véritablement la fleur de Jessé, dont l'épanouissement doit produire le salut du monde, Marie est la tige qui doit produire cette fleur de Jessé. J.-C. est le soleil divin qui, s'élevant à l'Orient, illuminera toute la terre ; Marie est l'aurore qui l'annonce. Et lorsque nous feuilletons ce livre mystérieux dont chaque page prophétise, regardons à droite, à gauche, sur deux lignes parallèles qui viennent d'Adam à J.-C. et d'Eve à Marie, à travers quarante siècles : à droite, voici tous les hommes qui ont figuré J.-C., tous ayant au front un rayon de J.-C. qu'ils figurent ; à gauche, voici toutes les femmes qui prophétisent Marie, toutes ayant au front un rayon de la Vierge réparatrice. De sorte que, des portes fermées de l'Eden jusqu'au sommet du Golgotha, vous voyez partout la réparatrice associée au réparateur. Mais que toutes les figurent s'effacent, mais que tous les prophètes se taisent : voici venir la réalité. Isaïe a entrevu le grand mystère, et en le voyant il a tressailli ; il a salué d'un même cri et d'un même enthousiasme la Vierge-Mère et le Dieu réparateur : Ecce Virgo concipiet : « voici que la Vierge va concevoir et que Dieu va habiter avec nous » : et vocabitur nomen ejus Emmanuel (Is VII, 14). »

    R.P. Felix s.j. (1810-1891), La Maternité divine (extrait) in "Choix de Discours & Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge" par M. l'Abbé J. Guillermin, Tome I, Paris, Librairie Bloud et Barral, s.d. (1892).

    arbre-de-jesse_miniature-XIVe.gif

    Arbre de Jessé - Miniature du XIVe siècle