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  • Méditation : "Serviteurs quelconques"

    « Que personne ne se glorifie de ce qu'il fait, puisque c'est en simple justice que nous devons notre service au Seigneur. Tant que nous vivons, nous devons toujours travailler pour notre Seigneur. Reconnais donc que tu es un serviteur tenu à un grand nombre de services. Ne te rengorge pas d'être appelé « enfant de Dieu » (1Jn 3,1) : reconnaissons cette grâce, mais n'oublions pas notre nature. Ne te vante pas si tu as bien servi, car tu as fait ce que tu devais faire.

    Le soleil remplit son rôle, la lune obéit, les anges font leur service. Saint Paul, « l'instrument choisi par le Seigneur pour les païens » (Ac 9,15), écrit : « Je ne mérite pas le nom d'apôtre, parce que j'ai persécuté l’Église de Dieu » (1Co 15,9). Et si ailleurs il montre qu'il n'a conscience d'aucune faute, il ajoute ensuite : « Mais je n'en suis pas justifié pour autant » (1Co 4,4). Nous non plus, ne prétendons pas être loués pour nous-mêmes, ne devançons pas le jugement de Dieu. »

    St Ambroise (v.340-397), Sur l'Évangile de saint Luc 8, 31-32, Trad. Maurice Véricel, L’Évangile commenté par les Pères, Éditions Ouvrières, Paris, 1961 (cf. SC n°52).

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  • Méditations de la Semaine Sainte - Le chemin du Calvaire

    « Notre-Seigneur lui-même nous en a fait un précepte : « Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi », nous a-t-il dit. Ne devons-nous pas en effet nous conformer à notre chef ? Si Notre-Seigneur a choisi la croix, c'est qu'elle est bonne, c'est qu'elle est nécessaire.
    Elle répare, elle efface le péché. Elle achète les grâces ; et chez nous, elle comprime les passions et les affaiblit.
    Elle est si nécessaire, que Notre-Seigneur en a fait la mesure de notre gloire. Quand il viendra nous juger, le signe de la rédemption planera dans le ciel. Ceux qui seront trouvés conformes à la croix, seront sauvés.
    Toute la vie d'ailleurs est semée de croix, c'est là la condition de notre vie mortelle depuis la chute d'Adam. Ce serait folie de ne pas profiter de ces occasions de réparation et de mérite.
    Comment devons-nous porter la croix ? Avec résignation d'abord, comme Jésus, qui disait sans cesse : « Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne ! » - Avec confiance dans la grâce de Jésus-Christ qui nous aidera à porter la croix. - Avec joie, parce que la croix est le chemin du ciel. - Avec amour surtout parce que la croix nous rend semblables à Jésus-Christ, parce que notre générosité console le Cœur de Jésus et nous unit au Sauveur dans son œuvre rédemptrice, parce que nos croix, portées avec courage, sont des sources de grâces pour toutes nos œuvres, pour toutes les âmes que nous recommandons à Notre-Seigneur.

    Résolutions - La croix est un mystère, elle répugne à la nature, mais elle a des secrets de grâce et de force. Il faut l'aimer avec sagesse, sans devancer la grâce de Notre-Seigneur. Nous pouvons de nous-mêmes embrasser la mortification avec prudence, dans la mesure de nos forces. Et pour les croix de Providence nous pouvons compter sur le secours de Notre-Seigneur dont le Cœur est rempli de bonté et de miséricorde. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Mardi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Jérôme Bosch (Hieronymus Van Haken), Le Portement de Croix avec Sainte Véronique - Musée des Beaux Arts, Gand
    (Source)

  • Méditation 4ème semaine de Carême : le sensualisme (5)

    « Quoi qu'il en soit des progrès du monde, souvenons-nous de nous-mêmes ; nous sommes des chrétiens. Malheur à nous, si nous relevons par nos jeux et encensons par nos plaisirs l'idole du paganisme ! Souvenez-vous que vous adorez le Dieu né à Bethléem, le Dieu mort au Calvaire. Que diraient des païens, s'ils nous voyaient danser autour de la crèche et de la croix des danses et des rondes renouvelées du paganisme, danses indécentes, pour ne pas dire voluptueuses, plus dignes de Cythère et de Paphos qu'elles ne le sont de Bethléem et du Golgotha ? Ah ! songez à votre berceau, regardez votre étendard et reprenez vos traditions. Chassez loin de vous des plaisirs indignes de vous. Proscrivez de vos salons des divertissements qui insultent Jésus-Christ, donnent la mort à des âmes, et accroissent ce sensualisme qui nous porte à l'abîme. Que votre modestie soit en spectacle à tous : Modestia vestra nota sit omnibus hominibus. Jésus-Christ est près de vous, et il vous regarde ; que le monde, qui vous regarde aussi, puisse dire, même en contemplant vos jeux et vos divertissements : « Ce sont des chrétiens, voyez comme ils sont modestes. Ce sont les fils de l'esprit, voyez comme ils sont purs. Que leur génération est belle et quelle gloire l'environne ! » Quam pulchra est casta generatio cum charitate ! »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Troisième conférence : le sensualisme obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    Fiesole San Domenico Altarpiece, détail
    National Gallery, Londres

  • Méditation 2ème semaine de Carême : égoïsme et amour de Jésus-Christ (1)

    « Pour peu qu'on soit doué de la puissance d'aimer, et qu'on éprouve le besoin de se donner à d'autres êtres qu'à soi-même, on sent dans la vie avec une indignation mêlée d'attendrissement le passage de ce mal qui blesse le plus profondément le cœur humain : l'égoïsme. J'entends par ce mot la tendance la plus directement opposée au véritable amour. Par l'amour, on sort de soi pour se donner à d'autres êtres ; par l'égoïsme, on rentre en soi pour se donner à soi-même. Pour aimer, il faut être au moins deux ; l'égoïsme vit tout seul, et il se complaît dans la vie solitaire ; il dit : « Moi, encore moi, moi tout seul ; moi pour personne, tous les autres pour moi ; moi le maître, tous les autres serviteurs ; moi la gloire, l'unique gloire, tous les autres des reflets de ma gloire ; moi la voix, l'unique voix, tous les autres des échos de ma voix ; moi le centre, l'unique centre, les autres des points dans ma sphère. En un mot, moi tout, les autres rien, si ce n'est pour moi-même. » Ces paroles vous en disent plus que les définitions ; elles vous peignent avec son propre langage cet être indéfinissable qu'on ne sait comment représenter, à qui on n'ose donner ni les traits ni le visage de l'homme, parce qu'il n'y a rien qui fasse plus d'honneur à notre humanité, l'égoïsme ; l'égoïsme, ce je ne sais quoi de dur, d'âpre, de froid, de malsain, de mortel, dont le souffle nous glace, et dont le contact donne la mort ; l'égoïsme cause profonde de tout le mal, obstacle universel à tout progrès humain. Déjà dans ma vie j'ai beaucoup regardé au fond des choses pour y découvrir la racine dernière de tous nos malheurs ; j'ai beaucoup écouté le gémissement des âmes et le frémissement des cœurs pour trouver dans les accents les plus profonds de notre vie l'intelligence de toutes nos misères : et tout m'a révélé le même secret, tout m'a rendu la même réponse : Egoïsme. Et quand j'ai cherché une puissance capable de détruire avec l'égoïsme humain la cause de toutes nos décadences, tout m'a répondu : Amour de Jésus-Christ. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Septième conférence : le progrès moral par la destruction de l'égoïsme), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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    "Narcisse" par Le Caravage (1571-1610)
    Tableau exposé à la "Galleria Nazionale d'Arte Antica" à Rome

  • Méditation : une promesse pour l'éternité

    « Regardant la promesse de Dieu et laissant de côté toute vue humaine, sachant que Dieu est capable d’œuvres dépassant la nature, Abraham a fait confiance aux paroles qui lui avaient été adressées, n'a laissé aucun doute en son esprit et n'a pas hésité sur le sens à donner aux paroles de Dieu. Car c'est le propre de la foi de faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait une promesse... Dieu avait promis à Abraham qu'une postérité innombrable naîtrait de lui. Cette promesse dépassait les possibilités de la nature et les vues purement humaines ; c'est pour cela que la foi qu'il avait envers Dieu « lui a été comptée comme justice » (Gn 15,6 ; Ga 3,6).

    Eh bien, si nous sommes vigilants, des promesses encore plus merveilleuses nous ont été faites et nous serons comblés beaucoup plus que ne le peut rêver une pensée humaine. Et pour cela, nous avons uniquement à faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait ces promesses, afin de mériter la justification qui vient de la foi et d'obtenir les biens promis. Car tous ces biens que nous espérons dépassent toute conception humaine et toute pensée, tant est magnifique ce qui nous a été promis !

    En effet, ces promesses ne concernent pas seulement le présent, l'épanouissement de notre vie et la jouissance des biens visibles, mais elles concernent encore le temps où nous aurons quitté cette terre, lorsque nos corps auront été sujets à la corruption, quand nos restes auront été réduits en poussière. Alors Dieu nous promet qu'il les ressuscitera et les établira dans une gloire magnifique ; « car il faut, nous assure le bienheureux Paul, que notre être corruptible revête l'incorruptibilité, que notre être mortel revête l'immortalité » (1Co 15,53). De plus, après la résurrection de nos corps, nous avons reçu la promesse de jouir du Royaume et de bénéficier durant des siècles sans fin, en compagnie des saints, de ces biens ineffables que « l’œil de l'homme n'a pas vu, que son oreille n'a pas entendu et que son cœur est incapable de sonder » (1Co 2,9). Vois-tu la surabondance des promesses ? Vois-tu la grandeur de ces dons ? »

    St Jean Chrysostome (v.345-407), 36ème Homélie sur la Genèse (PG 53, 339), Trad. F. Luc Brésard OCSO, 2000 ans d'homélie Année A, Socéval, Perpignan, 2000 (p. 172).

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     Le paradis, gravure de Gustave Doré

  • Méditation : "prier sans cesse"

    « Quoique l'Apôtre nous ordonne de prier sans cesse, quoique le sommeil lui-même soit pour les saints une sorte d'oraison, nous devons néanmoins partager en différentes heures le temps destiné à la prière, afin que s'il arrive que nous soyons retenus par quelque ouvrage, le temps lui-même nous rappelle un devoir à remplir. Qu'il faille prier à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième, le matin et le soir, il n'est personne qui ne le sache. On ne doit point prendre de nourriture sans avoir prié d'abord, ni sortir de table, sans rendre des actions de grâces au Créateur. La nuit, il faut se lever deux ou trois fois, et repasser dans sa mémoire les endroits des Écritures que l'on sait par cœur. Au sortir de notre demeure, que la prière nous serve d'armure ; lorsque nous sommes revenus de la place publique, prions encore avant de nous asseoir, et que le corps ne se repose pas, avant que l’âme ait pris sa nourriture. À chaque action, à chaque démarche, que notre main retrace sur notre corps la croix du Seigneur. Ne parlez mal de personne, et ne tendez point de piège au fils de votre mère. Qui êtes-vous donc, vous, pour condamner ainsi le serviteur d'autrui ? S'il tombe, ou s'il demeure ferme, cela regarde son maître ; mais il demeurera ferme, parce que Dieu est tout puissant pour le soutenir. (1). Quand vous jeûnerez deux jours, trois jours, n'allez pas vous croire meilleur que ceux qui ne jeûnent point. Vous jeûnez, mais vous êtes emporté ; celui-ci ne jeûne pas, et peut-être qu'il est doux. Les peines de votre âme et la faim de votre corps, vous les digérez, pour ainsi dise, parmi les plaintes et les murmures ; celui-ci, plus modéré dans sa nourriture, rend grâces à Dieu. De là vient que le prophète Isaïe crie sans cesse : Je n'ai point choisi un tel jeûne (2) dit le Seigneur. Et encore : En vos jours de jeûne, vous suivez vos caprices, et vous fatiguez tous ceux qui sont sous votre domination.Vous jeûnez parmi les procès et les querelles ; vous frappez les petits avec une violence impitoyable. (3). Pourquoi jeûnez-vous pour moi ? Quel jeûne peut faire celui qui nourrit des sentiments de colère, je ne dis pas jusqu'à la nuit, mais durant des mois entiers ? Attentive à vous-même, ne vous glorifiez pas dans la chute des autres, mais glorifiez-vous dans vos œuvres. »

    1. Rom 14, 4. - 2. Is 58, 5 - 3. Ibid. 3, 4

    St Jérôme, extrait de la Lettre XVIII à Eustochium, in "Lettres de Saint Jérôme", Trad. J.-F. Grégoire et F.-B. Collombet, Tome premier, Librairie catholique de Perisse Frères, Lyon - Paris, 1837 (pp.229-233).
    Disponible en libre accès sur internet ici (pdf) et ici (copie html).

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  • Méditation : consacrer sa vie à Dieu...

    « Consacrer sa vie à Dieu, ce n'est pas toujours se séparer du monde ; ce n'est pas renoncer à vivre dans le monde ; ce n'est pas renoncer à avoir sa part des joies, souvent amères, et des peines assurées de la vie commune. Si l'on excepte quelques âmes privilégiées, par conséquent rares, auxquelles Dieu fait entendre son appel direct, et qu'il tire du monde pour les attacher à son seul service, la destinée ordinaire des âmes est de servir Dieu dans la vie du monde, et c'est apparemment dans cette forme que, tous ou presque tous, nous devons lui appartenir. Consacrer sa vie à Dieu ce n'est donc pas fuir dans les solitudes, ce n'est pas rompre les liens sacrés que la Providence a formés dans nos âmes, ce n'est rien faire d'extérieur, d'excessif et de violent.

    Consacrer sa vie à Dieu, c'est lui donner toute cette vie, quelle qu'elle doive être, brève ou longue, triste ou heureuse, pour qu'il la prenne, la sanctifie, en fasse un instrument de sa grâce et de sa gloire.
    C'est le propre de cette consécration parfaite et profonde que l'âme ignore ce qu'elle donne et qu'elle ne cherche pas à connaître. Dieu seul sait, et il suffit. On ferme les yeux, on met sa main dans la main de Jésus, l'éternel ami des âmes, et, confiant comme le petit enfant qui marche les yeux fermés dans les ténèbres, parce qu'il tient le vêtement de sa mère, on marche en foi et en abandon dans le chemin qui conduit où Dieu sait. »

    Abbé Henri Perreyve (1831-1865), Élévations prières et pensées recueillies par l'Abbé Peyroux, Librairie de l'Art Catholique, Paris, 1917.

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  • Méditation : Marie, "paradis de Dieu"

    « Il n'y a point et il n'y aura jamais créature où Dieu soit plus grand, hors de lui-même et en lui-même, que dans la divine Marie, sans exception ni des bienheureux, ni des chérubins, ni des plus hauts séraphins, dans le paradis même...

    Marie est le paradis de Dieu et son monde ineffable, où le Fils de Dieu est entré pour y opérer des merveilles, pour le garder et s'y complaire. Il a fait un monde pour l'homme voyageur, c'est celui-ci ; il a fait un monde pour l'homme bienheureux et c'est le paradis ; mais il en a fait un autre pour lui, auquel il a donné le nom de Marie ; monde inconnu presque à tous les mortels ici-bas et incompréhensible à tous les anges et bienheureux, là-haut dans le ciel, qui, dans l'admiration de voir Dieu si relevé et si reculé d'eux tous, si séparé et si caché dans son monde, la divine Marie, s'écrient jour et nuit : Saint, Saint, Saint. (Is 6, 3)

    Qu'on ne s'imagine donc pas, avec quelques faux illuminés, que Marie, étant créature, elle soit un empêchement à l'union au Créateur : ce n'est plus Marie qui vit, c'est Jésus-Christ seul, c'est Dieu seul qui vit en elle. Sa transformation en Dieu surpasse plus celle de saint Paul et des autres saints, que le ciel ne surpasse la terre en élévation.

    Marie n'est faite que pour Dieu, et tant s'en faut qu'elle arrête une âme à elle-même, qu'au contraire elle la jette en Dieu et l'unit à lui avec d'autant plus de perfection que l'âme s'unit davantage à elle. Marie est l'écho admirable de Dieu, qui ne répond que : Dieu, lorsqu'on lui crie : Marie, qui ne glorifie que Dieu, lorsque, avec sainte Elizabeth, on l'appelle bienheureuse. »

    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Le secret de Marie (19 & 21), in "Œuvres complètes", Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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    William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), La Vierge avec des Anges
    Musée du Petit-Palais, Paris (Source et crédit photo)

  • Méditation avec Ste Claire

    « "Place ton esprit devant le miroir d'éternité (1), laisse ton âme baigner dans la splendeur de la Gloire, unis-toi de cœur à Celui qui est l'incarnation de l'essence divine, et, grâce à cette contemplation, transforme-toi tout entière à l'image de sa divinité."
    Troisième Lettre de Claire à Agnès, 12-13

    En pédagogue, Claire enseigne le chemin de la metanoïa, c'est-à-dire de la métamorphose.

    A force de contempler le Christ, avec le regard mais aussi avec le cœur, l'esprit et l'âme, on devient Lui ! Il y a infusion, transfusion, du Regardé au regardant (2). Se soumettre aux rayons de la divinité, c'est en être irradié. [...]

    Avec Claire, l'être humain devient icône. Chaque visage d'homme peut devenir icône pour les hommes. Il y a là quelque chose de la mystique orthodoxe, et c'est magnifique. Magnifique et si vrai ! Car certains visages sont effectivement sur terre des icônes de Dieu, des visages illuminés de l'intérieur, porteurs du mystère de Dieu et de la joie christique.

    L'être peut être, nous redit Claire, divinisé, car « divinisable ». En fait, existe déjà sur terre la possibilité de la Transfiguration (3). Et l'être transfiguré transfigure tout. Le temps terrestre et le quotidien de la vie.

    Devenir icône pour les autres est notre responsabilité devant Dieu.

    Nous avons le devoir de refléter Jésus Christ.

    "Dieu nous a destinées à être des modèles et des miroirs, mais aussi pour chacune de nos sœurs, afin qu'elles soient à leur tout des modèles et des miroirs pour ceux qui vivent dans le monde."

    écrit Claire dans son Testament.

    La vocation humaine, et particulièrement la vocation religieuse, ont le devoir et la gloire de témoigner sur terre de l'existence magnifique du Dieu de l'Amour. »

    (1) Le "miroir d'éternité" désigne le Christ Jésus. "Qui me voit, Philippe, voit le Père" (Jn 14,8)
    (2) Cf. la prière de St Alphonse Marie de Liguori proposée le 1er août.
    (3) Lire le "dialogue avec Motovilov" de St Séraphim de Sarov.


    Isabelle Prêtre, Claire d'Assise ou la joie d'exister (Le miroir), Médiaspaul Éditions, Paris, 1999.

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  • Méditation - Prière : La Transfiguration

    « Le ciel parlait, oui ; c'était le Père de ce ciel, le Père de Celui qui était là, transfiguré, le Visage brillant comme le soleil, avec des vêtements blancs comme neige.

    Cette Face du Fils de Dieu, volontairement voilée, si l'on peut dire, depuis plus de trente ans, une fois se découvrait, enfin, et laissait voir ce qu'elle est, ce que nous la verrons, un jour, dans les splendeurs de la gloire, lorsque cette gloire nous la révélera. A cette apparition, nous serons rassasiés.

    Pierre, Jacques et Jean, symboles de la foi, de l'espérance et de l'amour par lesquels on découvre le Visage de Jésus, ne pouvaient descendre de la montagne ; il y étaient si bien. Ils goûtaient l'ivresse d'une extase, qu'ils eussent voulue ainsi, éternelle. Ils ne voyaient plus que Jésus-Christ.

    Heureuse l'âme qui ne voit plus que Jésus-Christ ! Heureuse l'âme chez qui le détachement total est achevé, l'âme qui a dépassé la terre, qui s'est élevée vers Dieu, en se laissant elle-même ; l'âme qui ne voit plus, qui ne goûte plus en personne, en rien que Lui, Jésus, le suprême Amour, le Faîte de la vie !

    Seigneur Jésus, je le sais, pour être transfiguré, pour être transformé en vous, il faut que je reste sur cette montagne, au-dessus de tout, au-dessus de moi-même. Quand sera-ce que je ne verrai plus que Vous ? Quand sera-ce que mes yeux se perdront dans les vôtres et s'abîmeront en votre Lumière, Lumière de lumière, Splendeur de gloire, Candeur de la Lumière éternelle ?

    Seigneur, arrachez-moi à la terre, arrachez-moi à moi-même. Tournez, pour moi, en amertume toutes les choses de la vie, et faites-moi vivre de Vous seul. Que tout est vain sans Vous, hors de Vous ! Seigneur, Jésus-Amour, ravissez-moi ! »

    Dom Vandeur, Élévations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte I (Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ), Éditions de Maredsous, Belgique, 1950.

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    Alexander Andreyevich Ivanov (1806-1858)

  • Méditation : des trois degrés d'humilité

    « Le premier degré d'humilité est nécessaire pour le salut éternel. Il consiste à m'abaisser et à m'humilier autant qu'il me sera possible et qu'il est nécessaire pour obéir en tout à la loi de Dieu, notre Seigneur : de sorte que, quand on m'offrirait le domaine de l'univers, quand on me menacerait de m'ôter la vie, je ne mette pas même en délibération la possibilité de transgresser un commandement de Dieu ou des hommes, qui m'oblige sous peine de péché mortel.

    Le second degré d'humilité est plus parfait que le premier. Il consiste à me trouver dans une entière indifférence de volonté et d'affection entre les richesses et la pauvreté, les honneurs et les mépris, le désir d'une longue vie ou d'une vie courte, pourvu qu'il en revienne à Dieu une gloire égale et un égal avantage au salut de mon âme. De plus, quand il s'agirait de gagner le monde entier, ou de sauver ma propre vie, je ne balancerais pas à rejeter toute pensée de commettre à cette fin un seul péché véniel.

    Le troisième degré d'humilité est très parfait. Il comprend les deux premiers, et veut de plus, supposé que la louange et la gloire de la Majesté divine soient égales, que, pour imiter plus parfaitement Jésus-Christ, notre Seigneur, et me rendre de fait plus semblable à lui, je préfère, j'embrasse la pauvreté avec Jésus-Christ pauvre, plutôt que les richesses ; les opprobres avec Jésus-Christ rassasié d'opprobres, plutôt que les honneurs ; le désir d'être regardé comme un homme inutile et insensé, par amour pour Jésus-Christ, qui le premier a été regardé comme tel, plutôt que de passer pour un homme sage et prudent aux yeux du monde. »

    St Ignace de Loyola, Exercices spirituels (Seconde semaine, sixième jour - 165, 166 & 167), Traduction du texte espagnol par le Père Pierre Jennesseaux de la Compagnie de Jésus, Numérisation de l'édition de 1913 par le Frère Jérôme novice de la même Compagnie, Namur, 2005 (Édition libre de tout droit).

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  • Méditation : le saint sacrifice de la Messe

    Suite de la méditation du vendredi 11 juillet

    « Chaque jour, le drame du Golgotha se reproduit et se perpétue sur nos autels ; le saint sacrifice de la messe est essentiellement le même que celui de la croix ; seul « le mode d'oblation diffère » : sola offerendi ratione diversa. Le même Christ qui, sur la croix, s'est offert d'une façon sanglante, est offert, par le ministère du prêtre, d'une manière non sanglante. Dieu y reçoit la même gloire, et nous y obtenons les mêmes grâces. Toutes les souffrances de Jésus sont à ce moment représentées au Père éternel : Mortem Domini annuntiabitis ; le Christ fait entendre le même appel à la miséricorde. Alors Dieu pardonne et se montre clément envers les hommes aux misères sans nombre, parce qu'ils sont les membres de son Fils.

    Oui, Dieu est vraiment admirable dans ses œuvres. Combien le psalmiste avait raison de s'écrier : Quam magnificata sunt opera tua, Domine ! Omnia in sapientia fecisti. « Ô Seigneur, vous avez marqué toutes vos œuvres du sceau de la magnificence et de la sagesse ! » Dans sa Sagesse et sa bonté adorables, Dieu a su combiner si parfaitement les choses qu'il tire sa gloire de notre propre misère. Non seulement, elle lui est une occasion d'exercer sa miséricorde, mais le Christ Jésus ayant pris sur lui nos fautes et nos faiblesses et les ayant expiées en sa personne, chaque fois que Dieu nous fait miséricorde, il glorifie son Fils et fait valoir les mérites de son sang précieux.

    Des satisfactions du Christ, s'élève continuellement vers « le Père des miséricordes » un encens d'adoration et de gloire infinie. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

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  • Méditation : le Calvaire, centre lumineux des miséricordes divines

    « Toutes les miséricordes de Dieu à notre égard sont des réponses à des cris de son Fils. Quand les membres du Christ implorent la miséricorde de Dieu, c'est son Fils Jésus qui la demande par leur bouche ; c'est son cri seul qui donne de la valeur à tous les nôtres. Pensons bien que si toute la race humaine faisait monter vers Dieu des accents de détresse, se livrait pendant des siècles aux plus effroyables macérations, tout cela, sans Jésus, n'atteindrait pas Dieu. Le Christ savait que, sans lui, nos péchés ne pourraient avoir de rémission, il s'est fait notre rançon, et c'est par lui que doivent passer toutes les miséricordes de Dieu, pour arriver jusqu'à nous.

    Si donc nous voulons en éprouver les bienfaisants effets, restons étroitement unis à Notre-Seigneur ; nous sommes l'objet de l'amour miséricordieux de Dieu dans la mesure où il nous voit en son Fils. Ceux qui se placent volontairement et délibérément en dehors de Jésus-Christ s'écartent du rayon de la miséricorde divine.

    Le Calvaire est le centre lumineux des miséricordes vers lequel se portent les regards de Dieu. Avant l'Incarnation, c'est en vue du divin sacrifice qui devait s'y accomplir que les miséricordes de Dieu descendaient sur le monde ; depuis la mort du Christ, c'est encore au Calvaire que se reportent sans cesse les regards de notre Père céleste. S'il nous pardonne, s'il nous donne ses grâces, c'est uniquement en vertu de ce sacrifice qui, tout en nous obtenant le salut, procure à Dieu une gloire infinie. »

    (Suite de cette méditation ce dimanche 13 juillet)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

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    Eugène Delacroix (1798-1863) : Le Christ sur la Croix (1835)
    (Source et crédit photo)

  • Mois du Sacré-Coeur - Vingt-sixième Jour

    Vingt-sixième Jour
     
    Prions pour celui à qui Dieu a confié le soin de notre âme.

    Parmi les consolateurs du Cœur de Jésus, il y a d’abord les prêtres zélés et les saints religieux et religieuses.

    C’est l’armée visible de Jésus, ce sont ses Anges sur la terre. Leur but est la gloire de Dieu, - l’honneur de Marie, - le salut des âmes, - le triomphe de l’Église, - tous les intérêts en un mot de Jésus-Christ – Chaque matin, à l’oraison, ils reçoivent le mot d’ordre de leur maître ; chaque soir, ils rendent compte de leur journée…
    Oh ! demandez à Jésus que cette armée s’augmente de plus en plus ; offrez-vous quelquefois pour être enrôlée, vous aussi, au service d’un si bon maître. – Oh ! si vous saviez comme on y est bien ! comme on y vit heureux ! comme on y meurt plein de confiance !

    Priez, aujourd’hui, pour les prêtres et les religieux : et lisez dans votre livre ce qui a rapport à la vocation.
  • Méditation : de la Présence réelle en la Très Sainte Eucharistie

    « Dans cet adorable Sacrement, Jésus réside en souverain, manifestant ses adorables perfections sous les dehors du plus total anéantissement. Il est le Dieu parfait et l'homme parfait ; l'infiniment grand et le Dieu de toute majesté, et s'il se réduit dans l'hostie aux proportions de l'atome, de l'infiniment petit, étant tout entier, dans chaque parcelle visible de l'hostie, il ne perd rien de sa souveraine grandeur, il appelle tous nos respects, nos dévouements et notre amour. Grâce à cette adorable petitesse, le plus petit de nos membres lui est un chemin spacieux pour arriver jusqu'au centre de nous-mêmes.
    L'hostie c'est le chef-d'œuvre entre tous les chefs-d'œuvre de l'art d'un Dieu ; osons le dire, c'est la miniature de la beauté éternelle, pour l'âme de foi qui sait percer les voiles et découvrir son éclat ! Quoi de plus simple à l'extérieur ? Quoi, ce semble, de plus ordinaire ? Un peu de pain ! Mais sous cette apparence vulgaire, résultat de l'humilité et de la simplicité du Verbe incarné, quoi de plus merveilleux, de plus transcendant, de plus sublime que l'union de deux choses si opposées, dans le plus étonnant des mystères ?
    […]
    Jésus au Très Saint Sacrement est tout à la fois grand et petit, riche et pauvre, triomphant et humilié, fort et faible, puissant et dépendant, libéral et indigent, immense et renfermé, immuable et changé, jouissant et souffrant d'une manière mystique, vivant et immolé, glorieux et dans l'ombre, beau et sans éclat, assis à la droite de son Père et enseveli dans le linceul des saintes espèces.
    […]
    Aussi faut-il nécessairement conclure qu'il n'y a qu'un amour infini qui ait pu former une pareille conception, et qu'une puissance infinie qui ait pu la mettre à exécution. Mais l'amour et la puissance de Dieu sont sans bornes comme tous ses attributs, et lui seul est l'auteur de cette merveille si justement appelée par le prophète : "le résumé de toutes ses autres merveilles (Ps CX, 4)." »

    Sœur Marie-Aimée de Jésus (1839-1874), N.-S. Jésus-Christ étudié dans le Saint Évangile – Sa vie dans l'âme fidèle, Tome VI, chap. 32, Carmel de Créteil, 1924 (3ème édition).

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    Procession de la Fête Dieu à Bamberg (Allemagne) (Source et crédit photo)

  • Mois du Sacré-Coeur - Quinzième Jour

    Quinzième Jour
     
    Prions pour le retour des âmes qui ont abandonné le bon Dieu.

    Le premier désir du Cœur de Jésus est la gloire de son Père.

    Nous aimons nos parents, nous autres ; nous voudrions que tout le monde dise, comme nous, qu’il n’en est pas de plus nobles, de plus vertueux, de plus grands, de meilleurs ; une injure faite à notre père nous révolte. – Oh ! ces sentiments, comme ils étaient ardents, justes, surtout dans le Cœur de Jésus ! Il ne veut que la gloire de son Père, le zèle de son honneur le dévore, il a faim et soif de le faire aimer… Oh ! aidons Jésus, parlons du bon Dieu, agissons pour le bon Dieu, faisons quelquefois prononcer aux petits enfants des actes d’amour de Dieu.

    Aujourd’hui, je ferai toutes mes prières pour que le bon Dieu soit connu et aimé.
  • Méditation - Hymne à l'Esprit-Saint - Prière à Notre-Dame

    « Feu et Lumière qui resplendis sur la face du Christ, Feu dont la venue est parole, Feu dont le silence est lumière, Feu qui établis les cœurs dans l’action de grâce, nous te magnifions. Toi qui reposes en Christ, Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de science et de crainte, nous te magnifions. Toi qui scrutes les profondeurs, Toi qui illumines les yeux de notre cœur, Toi qui te joins à notre esprit, Toi par qui nous réfléchissons la gloire du Seigneur, nous te magnifions. Amen. »

    « Très sainte Dame, Mère de Dieu, seule très pure d'âme et de corps, seule au-delà de toute pureté, de toute chasteté, de toute virginité ; seule demeure de toute la grâce de l'Esprit-Saint ; par là surpassant incomparablement même les puissances spirituelles, en pureté, en sainteté d'âme et de corps, jetez les yeux sur moi, coupable, impur, souillé dans mon âme et dans mon corps des tares de ma vie passionnée et voluptueuse ; purifiez mon esprit de ses passions ; sanctifiez, redressez mes pensées errantes et aveugles ; réglez et dirigez mes sens ; délivrez-moi de la détestable et infâme tyrannie des inclinations et passions impures ; abolissez en moi l'empire du péché, donnez la sagesse et le discernement à mon esprit enténébré, misérable, pour la correction de mes fautes et de mes chutes, afin que, délivré des ténèbres du péché, je sois trouvé digne de vous glorifier, de vous chanter librement, seule vraie Mère de la vraie lumière, le Christ notre Dieu ; car seul avec lui et par lui, vous êtes bénie et glorifiée par toute créature invisible et visible, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Ephrem le Syrien (306-373, fêté ce jour), diacre et Docteur de l’Église, appelé par les Orientaux "la lyre de l'Esprit-Saint".
    Catéchèse de Benoît XVI sur St Ephrem, Audience générale du 28 novembre 2007.

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  • Mois de Marie - Trentième jour

    Trentième jour

    Reine des apôtres, Reine des martyrs, priez pour nous.
     
    Reine des apôtres, Reine des martyrs, qui ont sacrifié leurs travaux et leur vie pour Jésus-Christ, vous avez fait plus qu’eux tous pour sa gloire, vous avez, par votre exemple, édifié, encouragé, consolé les apôtres ; vous avez souffert d’une manière supérieure à tous les martyrs, soit qu’on considère la cause ou la grandeur, ou la durée de vos peines. Obtenez-nous la grâce de bien comprendre enfin quel bonheur c’est de souffrir pour Jésus, et la grâce de souffrir d’une manière digne de lui.

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  • Mois de Marie - Vingt-neuvième jour

    Vingt-neuvième jour

    Reine des patriarches, Reine des prophètes, priez pour nous.
     
    Reine des patriarches, Reine des prophètes, vous avez surpassé les uns par une espérance plus pure, plus ferme et plus tranquille ; vous avez surpassé les autres par une foi plus vive, plus soumise et plus étendue ; vous avez été l’objet des désirs et des vœux des uns et des autres, ils attendirent votre venue sur la terre ; ils vous glorifient dans le ciel. Obtenez-nous cette foi vive et cette espérance ferme qui nous conduisent au bonheur qu’ils ont de vous louer dans toute l’éternité.

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  • Mois de Marie - Dix-septième jour

    Dix-septième jour

    Vase spirituel, vase honorable, priez pour nous.
     
    Vase spirituel, vase d’honneur, ce nom vous convient spécialement, parce que le Seigneur a rempli votre âme des dons les plus précieux de son esprit ; vos pensées n’ont rien eu que de grand, vos affections rien que de saint, vos intentions rien que Dieu seul pour objet. Vous avez été comblée des dons les plus magnifiques de la nature, de la grâce et de la gloire. Mais nous, hélas ! nous ne sommes que des vases pleins de misères et de corruption ; obtenez-nous la grâce de nous remplir enfin de Dieu seul.

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