Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

grâces - Page 4

  • Méditation : communion au Christ, union à son Corps

    « Pensez-vous que votre communion doit vous "unir" aux autres ? D'abord à ceux et à celles avec lesquels vous vivez, spécialement dans votre famille, dans votre milieu de travail. Vous unir à ceux qui communient souvent et aussi à ceux qui ne communient jamais.

    Et alors, que de grâces à demander au Christ qui vit en vous, pour que cette "union" fraternelle ne reste pas un mot, mais devienne une réalité !

    Grâces pour lutter constamment contre les manques de charité fraternelle, vos susceptibilités, contre les froissements d'amour-propre, contre votre orgueil qui empêchent cette union.
    Grâces pour être souriant, aimable, dévoué, pour comprendre les autres, leur rendre service, être constamment disponible.
    Grâces pour réagir contre les clans, pour semer par votre vie un peu d'union et de fraternité chrétiennes.

    Et l'union dans votre famille ?...
    Et l'union dans votre Paroisse, dans le mouvement chrétien auquel vous appartenez ?...
    Et l'union entre les hommes dans la société ?...
    Et l'union entre les peuples ?...

    Que de grâces à demander !...

    ...

    « Il me semble, ô Jésus, Vous entendre me répéter la prière que Vous faisiez à votre Père au soir du Jeudi Saint, en me demandant de la réaliser par ma vie : Je Vous prie afin que tous soient un, comme Vous mon Père, Vous êtes en Moi et Moi en Vous. » (Jn XVII, 21) »

    Abbé Gaston Dutil, Votre Religion dans Votre Vie (VII. La Communion et Votre Vie), Secrétariat National de la J.E.C.F., Paris, 1952.

    Cene_fresque_Rillieux_a.jpg

    La Cène, fresque peinte par Georges Avril en 1994
    en l'église Saint Pierre Chanel, à Rillieux-la-Pape (69140)

  • Méditation : le saint sacrifice de la Messe

    Suite de la méditation du vendredi 11 juillet

    « Chaque jour, le drame du Golgotha se reproduit et se perpétue sur nos autels ; le saint sacrifice de la messe est essentiellement le même que celui de la croix ; seul « le mode d'oblation diffère » : sola offerendi ratione diversa. Le même Christ qui, sur la croix, s'est offert d'une façon sanglante, est offert, par le ministère du prêtre, d'une manière non sanglante. Dieu y reçoit la même gloire, et nous y obtenons les mêmes grâces. Toutes les souffrances de Jésus sont à ce moment représentées au Père éternel : Mortem Domini annuntiabitis ; le Christ fait entendre le même appel à la miséricorde. Alors Dieu pardonne et se montre clément envers les hommes aux misères sans nombre, parce qu'ils sont les membres de son Fils.

    Oui, Dieu est vraiment admirable dans ses œuvres. Combien le psalmiste avait raison de s'écrier : Quam magnificata sunt opera tua, Domine ! Omnia in sapientia fecisti. « Ô Seigneur, vous avez marqué toutes vos œuvres du sceau de la magnificence et de la sagesse ! » Dans sa Sagesse et sa bonté adorables, Dieu a su combiner si parfaitement les choses qu'il tire sa gloire de notre propre misère. Non seulement, elle lui est une occasion d'exercer sa miséricorde, mais le Christ Jésus ayant pris sur lui nos fautes et nos faiblesses et les ayant expiées en sa personne, chaque fois que Dieu nous fait miséricorde, il glorifie son Fils et fait valoir les mérites de son sang précieux.

    Des satisfactions du Christ, s'élève continuellement vers « le Père des miséricordes » un encens d'adoration et de gloire infinie. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

    sainte_messe_2a.jpg

  • Méditation : louange et action de grâces

    « Mon Dieu, merci pour mon Baptême ; il m'a arraché à la tyrannie d'un maître plus dur que le pharaon d’Égypte. Merci pour votre Eucharistie ; elle me soutient comme la manne dans le désert de cette vie et dans la marche vers la terre promise. Merci pour toutes les grâces dont, à chaque instant, vous comblez ma pauvre âme altérée de vous. Merci pour tous vos bienfaits. Ô que ce mot est vrai ! Tout ce que vous faites est "bien fait". Bien fait, parce que la réalisation en est soignée et parfaite. Bien fait, parce que cela nous est bon. Merci pour l'air que je respire, pour la lumière qui éclaire mes pas, pour le soleil qui me réchauffe, pour les fleurs qui me réjouissent et les plantes qui refont mes forces. Merci pour les joies et pour les peines dont je puis enrichir ma couronne éternelle ; merci pour la douce clarté qui me révèle dans les unes et les autres votre tendre amour éternel !
    Confitebor... Je vous loue pour tout cela, je vous loue à plein cœur, je vous loue pour ceux qui ne le font pas ; je veux le faire sans respect humain, très haut et très fort, devant ceux qui, comme moi, peuvent comprendre que la suprême intelligence et la plus haute sagesse consistent en cette louange :
    "Vraiment avisés sont ceux que dirige la crainte du Seigneur ; sa louange subsiste à jamais." »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Liturgie d'âme (Louange de la création), 2e édition, Roma, Benedettine di Priscilla, 1962.

    champ_de_ble_3a.jpg

  • Mois du Sacré-Coeur - Trentième Jour

    Trentième Jour
     
    Prions, afin que nous soyons reconnaissantes des grâces que Dieu nous a faites.

    Les consolateurs du Cœur de Jésus, c’est nous qui sommes venues pendant ce mois méditer ses tendresses et étudier ses désirs.

    Jésus a été consolé, chaque matin, en nous voyant penser à lui, il veut encore quelque chose de nous. Le mois consacré à son Cœur finit aujourd’hui ; que d’âmes pieuses mettront de côté leurs pratiques, leurs prières accoutumées et oublieront ce qu’elles ont éprouvé de consolation… ! Jésus demande que nous n’oublions pas « son Cœur sacré », et veut que ce matin nous le lui promettions.
    Oui, Jésus, je vous promets de réciter tous les jours une prière à votre Cœur sacré ; je vous promets de vénérer les pieuses images qui le représenteront à ma piété ; je vous promets de faire connaître cette dévotion et de la propager… Soyez ma force, soyez ma joie, soyez mon bonheur !

    Je ferai un acte de consécration au Cœur de Jésus.

    mois,sacré-coeur,jésus,prière,reconnaissance,grâces,consolation,prière,coeur,image,dévotion,propagation,acte,consécration,consacrer,personne,vie,pensées,paroles,actions,peines,souffrances,aimer,honorer,glorifier,divin coeur

    Consécration au Cœur de Jésus

    Je donne et consacre au Cœur adorable de Jésus ma personne, ma vie, mes pensées, mes paroles, mes actions, mes peines et mes souffrances. Je ne veux plus me servir d’aucune partie de mon être que pour l’aimer, l’honorer, le glorifier. Je vous prends donc, ô Cœur divin, pour l’objet de mon amour, le protecteur de ma vie, l’assurance de mon salut, le remède de mes inconstances, le réparateur de mes défauts, et mon asile assuré à l’heure de la mort. Soyez, ô Cœur plein de bonté, ma justification envers Dieu, et détournez de moi sa juste colère. Je mets toute ma confiance en vous, car je crains tout de ma faiblesse, comme j’espère tout de vos bontés. Anéantissez en moi tout ce qui peut vous déplaire et vous résister ; imprimez-vous comme un cachet sacré sur mon cœur, afin que jamais je ne puisse vous oublier ni être séparée de vous. Je vous en conjure, par toutes vos bontés : que mon nom soit écrit en vous qui êtes le livre de vie, et que vous fassiez de moi une victime toute consacrée à votre gloire ; que je sois dès ce moment embrasée, et un jour tout à fait consumée des flammes de votre amour ; là est tout mon bonheur, n’ayant plus d’autre ambition que celle de vivre et de mourir en vous et pour vous.
    Ainsi soit-il.

    La dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
    Exposition sur l'histoire de cette dévotion

  • Méditation : misère humaine et grâces de Dieu

    « Combien les prédicateurs, les livres de dévotion, sont-ils fatigants, avec des affirmations du genre de celles-ci :
    "Si nous ne sommes pas davantage saints, c'est parce que nous ne savons pas faire telle ou telle chose"... (nous renoncer, etc.)
    "Si nous ne progressons pas dans l'amour de Dieu, c'est parce que nous ne sommes pas assez fervents, généreux."...
    Pourquoi toujours mettre en cause nos déficiences, comme si elles étaient la raison unique et suprême de notre "médiocrité" ? Pourquoi ne pas avouer que cette "médiocrité" est voulue de Dieu pour la plupart d'entre nous ?
    On prend toujours comme référence un saint Paul, un Curé d'Ars, une Thérèse de l'Enfant-Jésus (quand ce n'est pas la Sainte Vierge ou Notre-Seigneur lui-même !) et l'on affirme : "Si nous ne sommes pas comme eux, c'est notre faute, car Dieu veut, voudrait (!?) nous faire saints comme eux !"

    C'est ignorer l'anti-égalitarisme dont Dieu fait preuve toujours (cf. l'Ancien Testament).
    C'est ignorer que union à Dieu, sainteté, et toutes choses du même genre, relèvent, en grande partie sinon en totalité, du domaine de l'infus. C'est Dieu qui donne ou qui ne donne pas.

    Le propos de Dieu est de faire, de la plupart d'entre nous, non des géants dans l'ordre de la grâce, mais des pygmées. Voilà ce qui, tout autant que nos déficiences ou défaillances, rend notre vie si lourde. Dieu peut, pourrait, nous donner sa grâce à grands flots ; or il nous la donne au compte-goutte ; il nous mène par le chemin du minimum, de la misère spirituelle. Voilà la seule explication vraie. Nous sommes les "petites gens" dont parle Isaïe (1).

    Accepter cette volonté divine, ne pas se scandaliser, patience ; c'est toujours là qu'il faut en revenir. Et n'est-ce pas une attitude plus saine, au point de vue affectif, et plus juste au point de vue théologique, que de se répéter : "Si je ne suis pas plus avancé, c'est parce que je ne sais pas faire ceci ou cela."
    Ne pas arracher à Dieu plus qu'il ne veut donner, c'est le principe numéro un de la vie d'intimité !
    Ne pas avancer la main.
    Quand Dieu t'offrira quelque chose, attend qu'il réitère deux ou trois fois !

    Mon Dieu, il faudra que les dons que vous voudrez me faire m'arrivent sans que je sois obligé d'avancer la main. Car moi, je ne l'avancerai pas ! Je sais trop ce qu'il en coûte de vouloir saisir des appâts que Dieu fait passer à votre portée, mais qu'il ne vous destine pas.

    N'ayons pas peur ! Quand Dieu veut vraiment donner, il sait donner ! »

    (1) : Is 29,19

    Père Jérôme (1907-1985), L'Appel se poursuit, théologie spirituelle - II (Deuxième thèse - Dieu, amour toujours premier), Parole et Silence, 2001.

    enfant_fleurs_3a.jpg

  • Méditation : ouvrons-nous à la lumière de l'Esprit-Saint !

    « C'est une lumière de vraie connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire, tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...
    C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit, car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19). »

    Diadoque de Photicé (Ve siècle), Cent chapitres sur la perfection spirituelle, 26 sq. ; PG 65, 1169s (Trad. Orval) - Cf. SC n°5bis, 26-28, Trad. Édouard des Places s.j., Le Cerf, 1943.

    Saint_Esprit_colombe_6a.jpg

    « C'est dans l'acquisition de l’Esprit de Dieu que consiste le vrai but de notre vie chrétienne ; la prière, les veilles, le jeûne, l'aumône et les autres actions vertueuses faites au nom du Christ ne sont que des moyens pour l'acquérir… Vous savez ce que c'est que d'acquérir de l'argent ? Pour le Saint Esprit, c'est pareil.
    Pour les gens du commun, le but de la vie consiste dans l'acquisition d'argent, dans le gain. Les nobles, en plus, désirent obtenir des honneurs, des marques de distinction et d'autres récompenses accordées pour des services rendus à l’État. L'acquisition du Saint Esprit est aussi un capital, mais un capital éternel, source de grâces, semblable aux capitaux temporels, et qui s'obtient par les mêmes procédés. Notre Seigneur Jésus Christ, l’homme-Dieu, compare notre vie à un marché et notre activité sur terre à un commerce. Il nous recommande à tous : « Faites-les valoir jusqu’à ce que je vienne », et Saint Paul écrit : « Tirez bon parti de la période présente car nos jours sont incertains » (Ep 5,16). Autrement dit : Dépêchez-vous d'obtenir des biens célestes en négociant des marchandises terrestres. Ces marchandises terrestres ne sont autres que les actions vertueuses faites au nom du Christ et qui nous apportent la grâce du Saint Esprit. »

    St Séraphim de Sarov (1759-1833), Entretien avec Motovilov (trad. DDB 1979, 1995, p. 157).

  • Méditation - Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), In "Œuvres ascétiques", P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

    Autres textes et prières sur notre site : Les plus belles pages sur le Saint-Esprit.

    Prière,demande,grâces,Esprit-Saint,Paraclet, Père,pauvres,Consolateur,affligés,Sanctificateur,âmes,Trinité,sanctification,salut,Dieu,amour,bonté,péchés,ingratitude,pardon,lumière,feu,colombe,souffle,langue,nuée,dons,charité,sagesse,miséricorde,bénédiction,louange,éternité

  • Méditation : désirons-nous recevoir l'Esprit-Saint ?

    « L'Esprit-Saint va venir en nous avec sa lumière, sa force et son feu divin. L'Esprit de vérité continuera et complètera les enseignements de Notre-Seigneur ; - l'Esprit de force ou de consolation nous encouragera et nous fortifiera dans les épreuves de la vie ; - l'Esprit d'amour nous unira fermement à Notre-Seigneur et à son Père. Mais il nous demande de nous préparer et de correspondre à ces grandes grâces...
    L'Esprit-Saint va venir en nos âmes pour y apporter et entretenir la vie, comme la sève va du corps de la vigne dans ses branches ; mais il faut que les branches soient attachées à la vigne et soigneusement émondées pour qu'elles donnent des fruits...

    Faisons un retour sur nous-mêmes. Connaissons-nous assez l'Esprit-Saint, ce qu'il est dans l'adorable Trinité, les dons qu'il apporte, le besoin que nous avons de lui ? Le désirons-nous avec une ardeur qui réponde au besoin que nous avons de lui et aux avantages que nous pouvons attendre de sa venue ? Sommes-nous préparés à le recevoir par un désir sincère d'accomplir toute la loi avec un amour filial ?

    Venez, Esprit d'amour, du Cœur de Jésus, j'ai soif de vous recevoir, je ne puis plus vivre sans vous. Venez, je veux être docile. J'écouterai ce que vous me suggérerez. Venez et pardonnez-moi mes résistances passées. Ma règle et l'union sont avec vous, voilà désormais ma vie. »

    P. Léon Dehon, L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Veille de la Pentecôte), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

    Esprit_Saint_1a.jpg

  • Mois de Marie - Vingt-huitième jour

    Vingt-huitième jour

    Reine des Anges, priez pour nous.
     
    Reine des Anges, vous les surpassez tous en grâces, en mérites, en sainteté. Tous les esprits célestes vous rendent hommage et s’abaissent devant vous, comme devant la Mère de Dieu, dont ils ne sont que les serviteurs. Nous unissons nos respects et nos hommages à ceux que vous rend toute la cour céleste. Priez votre divin Fils de nous faire imiter la pureté des Anges et la vôtre pour être un jour associés à votre bonheur.

    mois de marie,prière,marie,reine,anges,grâces,mérites,sainteté,esprits célestes,hommage,mère de Dieu,cour céleste,serviteurs,fils,pureté,bonheur

  • Méditation : Marie, médiatrice de toutes grâces

    « Sans doute, l'unique médiateur entre Dieu et les hommes, c'est Jésus-Christ, qui, par ses mérites, nous a réconciliés avec son Père, et nul ne dit le contraire ; mais aussi c'est une impiété de nier que Dieu se complaise à répandre ses grâces par l'intercession des saints, et spécialement de Marie, reine des saints, si chère à notre Seigneur Jésus-Christ. Ne sait-on pas que l'honneur que l'on accorde à une mère rejaillit sur ses enfants ? Qu'on ne pense donc point, dit saint Bernard, obscurcir la gloire de Jésus-Christ en exaltant celle de Marie ; l'honneur que l'on rend à la Reine mère se rapporte au roi son Fils.
    Que l'intercession de Marie soit utile et sainte, il faut manquer de foi pour en douter ; mais ce que nous entendons établir ici, c'est que cette intercession est nécessaire pour notre salut, non pas d'une nécessité absolue, mais d'une nécessité morale, qui n'a point d'autre source que la volonté divine ; Dieu, qui est bien le maître, ayant fait Marie la dispensatrice de toutes ses grâces.
    [...]
    Ô Marie, fidèle médiatrice de notre salut ! Vierge pleine de grâces, échelle de Jacob, porte du ciel, trésorière des grâces divines ! puissent tous les chrétiens, suivant la belle expression de saint Bernard, vous honorer de tout leur cœur et tenir à vous par le fond de leurs entrailles ! Demandons la grâce, et ne la demandons que par vous ; enfin, présentons par vos mains sacrées tout ce que nous pouvons offrir à Dieu de prières et de bonnes œuvres, si nous voulons être sûrs que cet encens ne soit point rejeté du Seigneur. (*) »

    Abbé C. Martin, Mois de Marie des prédicateurs..., Tome second, Paraphrase du Salve Regina (VI), Paris, Aux bureaux du Journal de la Prédication populaire et contemporaine, 1858.

    (*) : « Lorsque nos mains ont touché des aromates, elles embaument tout ce qu'elles touchent ; faisons passer nos prières par les mains de la sainte Vierge, elle les embaumera. »
    Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars (Cf. Méditation du 27 novembre 2010)

    Vierge_Marie_30a.jpg

  • Mois de Marie - Vingt-troisième jour

    Vingt-troisième jour

    Porte du ciel, priez pour nous.
     
    Porte du ciel, dont Eve nous avait fermé l’entrée, c’est par vous que toutes les grâces en descendent ; c’est par vous que nos prières y montent sûrement ; c’est par vous que vos vrais serviteurs y parviennent infailliblement. Vous possédez ce beau titre de Porte du ciel, par la destination des Trois Personnes divines qui voulurent qu’on pût s’y élever par vous. Hélas ! nous en sommes indignes par nos péchés, obtenez-nous les grâces d’une sincère conversion, et vous serez pour nous la Porte du ciel.

    mois de marie,prière,marie,porte du ciel,eve,grâces,prières,Sainte Trinité,péchés,conversion

  • Méditation - Prière : "Je crois, ô Marie..."

    « Je crois, ô Marie, que vous êtes la Mère de tous les hommes et que vous les avez tous reçus en la personne de Jean, selon le désir de Jésus.
    Je crois que vous êtes notre vie... le souffle vivifiant des chrétiens et leur secours, surtout à la mort. C'est par vous que nous recevons le don inestimable de la sainte persévérance... Si vous priez pour moi, je ne serai point incorrigible ; demeurant avec vous, je ne tomberai pas ; si vous me protégez, je n'aurai rien à craindre... et je parviendrai jusqu'à vous si vous m'êtes propice.
    Je crois... que vous couvrez de votre protection tous ceux qui ont recours à vous... Vous prévenez ceux qui vous cherchent et même, sans en être priée, vous vous hâtez de les secourir...
    Je crois... que toutes les grâces que Dieu nous dispense passent par vos mains ; que toutes les miséricordes qui ont été accordées aux hommes l'ont été par votre entremise et que personne ne peut entrer au ciel que par vous, qui en êtes la porte...
    Je crois qu'un seul de vos soupirs a plus de valeur que les prières de tous les saints ensemble, et que c'est en vain que l'on a recours aux saints si vous n'intercédez vous-même. Quand vous priez, tous les saints unissent leurs prières aux vôtres.
    Je crois que vous êtes une avocate si dévouée que vous ne refusez pas de prendre en mains la cause des plus misérables. Je vous regarde comme la médiatrice de la paix entre Dieu et les pécheurs et je crois que Dieu vous a créée comme un appât très agréable pour prendre les hommes, surtout les pécheurs et les attirer à lui. Vous êtes tout yeux pour compatir à nos misères et les secourir.
    Je crois que la compassion que vous aviez pour les malheureux quand vous étiez sur la terre, est autant dépassée en grandeur, maintenant que vous régnez dans le ciel, que la lune est surpassée par le soleil en grandeur et en éclat...
    Je crois (enfin), avec saint Hilaire, que vos dévots serviteurs ne peuvent jamais se perdre, quelque grands pécheurs qu'ils aient été auparavant... Je crois, avec saint Ephrem, que la dévotion envers vous est le passeport du salut : charta libertatis ! »

    St Gabriel de l'Addolorata, Cahiers de la Vierge, novembre 1936, cité in P. J.-B. Gosselin, "Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année", Tome V (2e édition), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.

    Marie-mediatrice-1a.jpg

  • Mois de Marie - Cinquième jour

    Cinquième jour

    Mère de la divine grâce, priez pour nous.
     
    Mère de la divine grâce, c’est par vous qu’un Dieu, l’auteur de toutes les grâces, est venu jusqu’à nous ; vous êtes remplie de l’abondance de la grâce, vous en fûtes prévenue dès le moment de votre conception immaculée ; vous êtes le canal heureux par lequel Dieu veut nous communiquer ses grâces. Ah ! voyez comme nous en sommes dénués par le péché ; ayez pitié de notre misère, obtenez-nous toutes les grâces dont nous avons un si grand besoin !

    mois de marie,prière,marie,immaculée,grâces,grâce,Dieu

  • Méditation avec St Louis-Marie Grignion de Montfort (fêté ce jour) : louanges à Marie, Mère de Dieu

    « Tous les jours, d'un bout de la terre à l'autre, dans le plus haut des cieux, dans le plus profond des abîmes, tout prêche, tout publie l'admirable Marie. Les neuf chœurs des anges, les hommes de tous sexes, âges, conditions, religions, bons et mauvais, jusqu'aux diables, sont obligés de l'appeler bienheureuse, bon gré mal gré, par ]a force de la vérité. Tous les anges, dans les cieux, lui crient incessamment, comme dit saint Bonaventure : Sancta, sancta, sancta Maria, Dei Genitrix et Virgo (1) ; et lui offrent des millions de millions de fois tous les jours la Salutation des anges : Ave, Maria, etc., en se prosternant devant elle, et lui demandant pour grâce de les honorer de quelques-uns de ses commandements. Jusqu'à saint Michel [qui], dit saint Augustin (2), quoique le prince de toute la cour céleste, est le plus zélé à lui rendre et à lui faire rendre toutes sortes d'honneurs, toujours en attente pour avoir l'honneur d'aller, à sa parole, rendre service à quelqu'un de ses serviteurs.

    Toute la terre est pleine de sa gloire, particulièrement chez les chrétiens, où elle est prise pour tutélaire et protectrice en plusieurs royaumes, provinces, diocèses et villes. Plusieurs cathédrales consacrées à Dieu sous son nom. Point d'église sans autel en son honneur : point de contrée ni canton où il n'y ait quelqu'une de ses images miraculeuses, où toutes sortes de maux sont guéris, et toutes sortes de biens obtenus. Tant de confréries et congrégations en son honneur ! tant de religions (3) sous son nom et sa protection ! tant de confrères et sœurs de toutes les confréries, et tant de religieux et religieuses de toutes les religions qui publient ses louanges et qui annoncent ses miséricordes ! Il n'y a pas un petit enfant qui, en bégayant l'Ave Maria, ne la loue ; il n'y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n'aient en elle quelque étincelle de confiance ; il n'y a pas même de diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte.

    Après cela, il faut dire, en vérité, avec les saints :

    De Maria nunquam satis.

    On n'a point encore assez loué, exalté, honoré, aimé et servi Marie. Elle mérite encore plus de louanges, de respects, d'amours et de services.

    Après cela, il faut dire avec le Saint-Esprit : Omnis gloria ejus filiae Regis ab intus (4) : Toute la gloire de la fille du Roi est au-dedans : comme si toute la gloire extérieure que lui rendent à l'envi le ciel et la terre n'était rien, en comparaison de celle qu'elle reçoit au-dedans par le Créateur, et qui n'est point connue des petites créatures, qui ne peuvent pénétrer le secret des secrets du Roi.

    Après cela, il faut nous écrier avec l'Apôtre : Nec oculus vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit (5) : Ni l’œil n'a vu, ni l'oreille n'a entendu, ni le coeur de l'homme n'a compris les beautés, les grandeurs et excellences de Marie, le miracle des miracles de la grâce, de la nature et de la gloire. Si vous voulez comprendre la Mère, dit un saint, comprenez le Fils. C'est une digne Mère de Dieu : Hic taceat omnis lingua : Que toute langue demeure muette ici. »

    (1) : "Sainte, sainte, sainte Marie, Mère de Dieu et Vierge" S. Bonaventura (inter opuscula), Psalt. majus, in Hymn. ad instar illius qui adscribitur Ambrosio et Augustino (Opera omnia, Vivès, Parisiis 1888, vol. 14, p. 222) C'est une adaptation mariale de Is 6, 3.
    (2) : Un texte du Speculum B.M.V., lect. 3 (Quaracchi 1904, t. 2, p. 39-40), que l'auteur Conrad de Saxe attribue explicitement à S. Augustin, a des traits communs avec ce passage.
    (3) : C'est-à-dire : tant d'Ordres ou Instituts religieux.
    (4) : Ps 44, 14.
    (5) : I Co 2, 9
    .


    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge (8 à 12), in Œuvres complètes, Éditions du Seuil, Paris, 1966.

    Vierge_Marie_29a.jpg

    Tableau de Antonio Cortina Farinós (1841–1890)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi"

    « Nous aussi, nous devons porter notre croix.
    Notre Seigneur lui-même nous en a fait un précepte : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi" nous a-t-il dit. Ne devons-nous pas en effet nous conformer à notre chef ? Si Notre-Seigneur a choisi la croix, c'est qu'elle est bonne, c'est qu'elle est nécessaire.
    Elle répare, elle efface le péché. Elle achète les grâces ; et chez nous, elle comprime les passions et les affaiblit.
    Elle est si nécessaire, que Notre-Seigneur en a fait la mesure de notre gloire. Quand il viendra nous juger, le signe de la rédemption planera dans le ciel. Ceux qui seront trouvés conformes à la croix, seront sauvés.
    Toute la vie d'ailleurs est semée de croix, c'est la condition de notre vie mortelle depuis la chute d'Adam. Ce serait folie de ne pas profiter de ces occasions de réparation et de mérite.
    Comment devons-nous porter la croix ? Avec résignation d'abord, comme Jésus, qui disait sans cesse : "Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne !" - Avec confiance dans la grâce de Jésus-Christ qui nous aidera à porter la croix. - Avec joie, parce que la croix est le chemin du ciel. - Avec amour surtout parce que la croix nous rend semblables à Jésus-Christ, parce que notre générosité console le Cœur de Jésus et nous unit au Sauveur dans son œuvre rédemptrice, parce que nos croix, portées avec courage, sont des sources de grâces pour toutes nos œuvres, pour toutes les âmes que nous recommandons à Notre-Seigneur. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Mardi Saint, III), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

    croix_ciel.jpg

    (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière à la sainte Vierge

    « Très sainte Vierge, Mère de mon Dieu, et par cette auguste qualité digne des plus profonds respects des Anges et des hommes, je viens vous rendre mes humbles hommages, et implorer le secours de votre protection. Vous êtes toute-puissante auprès du Tout-Puissant, et votre bonté pour les hommes égale le pouvoir que vous avez dans le ciel.
    Vous le savez, Vierge sainte, dès ma plus tendre jeunesse je vous ai regardée comme ma mère, mon avocate et ma patronne. Vous avez bien voulu dès lors me regarder comme un de vos enfants ; et toutes les grâces que j'ai reçues de Dieu, je confesse, avec un humble sentiment de reconnaissance, que c'est par votre moyen que je les ai reçues. Que n'ai-je eu autant de fidélité à vous servir, aimable Souveraine, que vous avez eu de bonté à me secourir ! mais je veux désormais vous honorer, vous servir et vous aimer.
    Recevez donc, Vierge sainte, la protestation que je fais d'être parfaitement à vous ; agréez la confiance que j'ai en vous ; obtenez-moi de mon Sauveur, votre cher Fils, une foi vive, une espérance ferme, un amour tendre, généreux et constant ; obtenez-moi une pureté de cœur et de corps que rien ne puisse ternir, une humilité que rien ne puisse altérer, une patience et une soumission à la volonté de mon Dieu que rien ne puisse troubler ; enfin, très sainte Vierge, obtenez-moi de vous imiter fidèlement dans la pratique de toutes les vertus, pendant ma vie, afin de mériter le secours de votre protection à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il. »

    Prière à la sainte Vierge, in "Journée du chrétien", Pratiques de dévotion pour tous les jours de la semaine : le Samedi, in "Manuel d'instructions et de prières à l'usage des membres de l'Archiconfrérie du Très Saint et Immaculé Cœur de Marie établie dans l'église paroissiale de Notre-Dame des Victoires", Paris, Chez Eveillard Éditeur, 1838.

     Vierge_Marie_23a.jpg

  • Méditation : quel est l'état de ma ferveur ?

    « Contemplez les exemples des saints Pères, en qui reluisait la vraie perfection de la vie religieuse, et vous verrez combien peu est ce que nous faisons, et presque rien. Hélas ! qu'est-ce que notre vie comparée à la leur ? Les saints et les amis de Jésus-Christ ont servi Dieu dans la faim et dans la soif, dans le froid et dans la nudité, dans le travail et dans la fatigue, dans les veilles et dans les jeûnes, dans les prières et dans les saintes méditations, dans une infinité de persécutions et d'opprobres.

    Oh ! que de pesantes tribulations ont souffertes les apôtres, les martyrs, les confesseurs, les vierges et tous ceux qui ont voulu suivre les traces de Jésus-Christ ! Ils ont haï leur âme en ce monde, pour la posséder dans l'éternité. Oh ! quelle vie de renoncements et d'austérités, que celle des saints dans le désert ! quelles longues et dures tentations ils ont essuyées ! que de fois ils ont été tourmentés par l'ennemi ! que de fréquentes et ferventes prières ils ont offertes à Dieu ! quelles rigoureuses abstinences ils ont pratiquées ! quel zèle, quelle ardeur pour leur avancement spirituel ! quelle forte guerre contre leurs passions ! quelle intention pure et droite toujours dirigée vers Dieu ! Ils travaillaient pendant le jour, et passaient la nuit en prière; et même durant le travail, ils ne cessaient point de prier en esprit.

    Tout leur temps avait un emploi utile. Les heures qu'ils donnaient à Dieu leur semblaient courtes, et ils trouvaient tant de douceur dans la contemplation, qu'ils en oubliaient les besoins du corps. Ils renonçaient aux richesses, aux dignités, aux honneurs, à leurs amis, à leurs parents ; ils ne voulaient rien du monde ; ils prenaient à peine ce qui était nécessaire pour la vie ; s'occuper du corps, même dans la nécessité, leur était une affliction. Ils étaient pauvres des choses de la terre, mais ils étaient riches en grâce et en vertus. Au-dehors tout leur manquait, mais Dieu les fortifiait au-dedans par sa grâce et par ses consolations.

    Ils étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisait ; mais ils étaient chéris de Dieu, et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience, et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. Ils ont été donnés en exemple à tous ceux qui professent la vraie religion, et ils doivent nous exciter plus à avancer dans la perfection, que la multitude des tièdes ne nous porte au relâchement.

    Oh ! quelle ferveur en tous les religieux au commencement de leur sainte institution ! quelle ardeur pour la prière ! quelle émulation de vertu ! quelle sévère discipline ! que de soumission ils montraient tous pour la règle de leur fondateur ! Ce qui nous reste d'eux atteste encore la sainteté et la perfection de ces hommes qui, en combattant généreusement, foulèrent aux pieds le monde. Aujourd'hui on compte pour beaucoup qu'un religieux ne viole point sa règle, et qu'il porte patiemment le joug dont il s'est chargé. O tiédeur, ô négligence de notre état qui a si vite éteint parmi nous l'ancienne ferveur ! Maintenant tout fatigue notre lâcheté, jusqu'à nous rendre la vie ennuyeuse. Plût à Dieu qu'après avoir vu tant d'exemples d'homme vraiment pieux, vous ne laissiez pas entièrement s'assoupir en vous le désir d'avancer dans la vertu ! »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre I, ch. XVIII (1-5), Trad. Abbé Félicité de Lamennais.
    Texte intégral en ligne ici (à télécharger) et ici.

    Saint_Pierre_bas-relief.jpg

  • Méditation : vivre avec Marie, Mère de Dieu

    « Faisons en sorte que notre mémoire soit comme le grenier de la Mère de Dieu. Comment cela ? Elle était vierge, et elle aime les vierges ; elle était pure, et elle aime les purs. Donc si avec notre corps nous gardons pure aussi notre mémoire, nous obtiendrons ses constantes bonnes grâces. Elle fuit toute fange et se détourne de toutes les vilaines passions. Elle a en horreur la gloutonnerie ; elle est l'ennemie de l'horrible passion de la luxure ; elle fuit comme une race de vipères les pensées impures ; elle répudie les paroles vilaines et moqueuses ainsi que les mauvaises chansons ; elle secoue les parfums qui sentent la prostitution ; elle hait le gonflement de la colère et n'admet pas l'inhumanité ni les discordes ; elle se détourne de la vaine gloire qui se donne une peine inutile ; elle résiste avec hostilité au faste de l'orgueil ; elle a en horreur la rancune, ennemie du salut ; elle regarde tous les vices comme des poisons mortels, mais se délecte de tout ce qui leur est opposé. Les contraires se guérissent par leurs contraires. Le jeûne, la continence, le chant des psaumes la réjouissent ; la pureté, la virginité, la tempérance l'enchantent. Elle fait avec elles une paix éternelle et les embrasse amicalement. Elle serre entre ses bras la paix et la douceur d'esprit, et presse sur son cœur la charité, la miséricorde et l'humilité, comme ses propres enfants. Pour le dire en un mot, elle ne supporte sans tristesse aucun vice, mais elle est heureuse de toute vertu comme de ce qu'elle a donné elle-même. Si donc nous évitons avec soin les vices et poursuivons avec ardeur toutes les vertus, les prenant pour nos compagnes, elle viendra souvent vers ses serviteurs, entraînant à sa suite le cortège de tous les biens, et prendra avec elle son Fils, le Christ, le Roi et le Seigneur de l'univers, qui habite en nos cœurs. »

    St Jean Damascène (VIIIe siècle), Homélie 2 sur la dormition de Marie (19).

    Vierge_Marie_28a.jpg

  • Méditation : ne reportons pas sans cesse à demain...

    « Si nous voulons bien y réfléchir, cette vie n'est autre chose qu'une guerre continuelle. En cet exil, en cette vallée de larmes, c'est notre partage de chaque jour, combattus que nous sommes, sans cesse, par trois mortels ennemis : le monde, le démon et la chair.
    Le monde nous appelle avec ses vices et ses richesses, nous promet une vie longue et nous dit : "Allons ! Toi qui es jeune, abandonne-toi à ton bon plaisir ; quand tu seras vieux, tu te corrigeras".

    Le démon nous tend sans cesse des pièges et des filets pour nous faire trébucher et tomber ; il nous empêche de faire le bien et de pratiquer la charité ; il nous plonge dans le souci des biens temporels pour écarter le souvenir de Dieu et du soin, que nous devons avoir, de garder notre âme pure et de l'enrichir par les bonnes œuvres. A peine sortis d'une préoccupation, nous tombons en une autre. "Oui, bientôt, disons-nous, aussitôt cette affaire terminée, je veux amender ma vie", et répétant ainsi "bientôt, bientôt", nous n'arrivons jamais à échapper aux séductions du démon, jusqu'à ce qu'enfin survienne l'heure de la mort et que disparaissent tous les faux biens, promis par le monde et le démon. Car tels le Seigneur nous trouvera, tels il nous jugera. Il serait donc bon de nous corriger à temps, et de ne pas faire comme ces gens qui disent : "Demain !", toujours "Demain !", et jamais ne commencent.

    L'autre ennemi, le plus dangereux, est comme un voleur domestique et familier qui, avec de belles paroles et sous de bonnes apparences, s'efforce sans cesse de nous entraîner à la perdition : c'est la chair, notre corps, qui ne veut que bien manger, bien boire, bien se vêtir, bien dormir, travailler peu et s'adonner au vice et à la vaine gloire.
    Contre ces trois ennemis, la protection, l'aide et la grâce de Notre-Seigneur nous sont bien nécessaires. Il faut aussi nous humilier profondément, quitter tout pour Jésus-Christ, notre tout, placer notre confiance uniquement en lui, confesser sincèrement tous nos péchés aux pieds du confesseur, accomplir la pénitence imposée, ne plus jamais pécher pour l'amour de Jésus-Christ seul ; et s'il nous arrive de faillir, nous confesser souvent. Ainsi nous pourrons vaincre ces ennemis dont j'ai parlé.

    Surtout, ne nous fions pas à nous-mêmes, sous peine de tomber mille fois par jour dans le péché, mais mettons notre confiance en Jésus-Christ seul. Pour sa bonté, pour son amour seul, évitons le péché, la médisance ; ne faisons ni tort ni mal au prochain, mais souhaitons-lui ce que nous voudrions qu'on nous fît à nous-mêmes. Désirons aussi le salut de tous les hommes et aimons, servons Jésus-Christ seul, pour lui-même et non par crainte de l'enfer. »

    St Jean de Dieu (8 mars 1495-8 mars 1550), fondateur de l'Ordre des Religieux de la Charité, extrait de la deuxième lettre à la Duchesse de Sessa. (Source)

    Saint_Jean-de-Dieu_Barcelone1.jpg

    L'hôpital qu'il a fondé à Grenade a donné naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu.
    Canonisé en 1690, il a été proclamé en 1886 par Léon XIII Patron des malades, des hôpitaux et des ordres hospitaliers, et en 1930 par Pie XI, Patron des infirmiers, infirmières et de leurs associations.
    Les personnes alcooliques sollicitent son aide pour guérir leur dépendance.

     

    Prière pour les malades
     
    Seigneur, daigne exaucer notre prière pour tous les affligés et ceux qui les soignent !
    Pour ceux qui t’aiment et t’offrent leurs souffrances : soutiens leur cœur devant les défaillances de leur nature.
    Pour ceux qui te cherchent : fais briller à leurs yeux la lumière de ta croix d’où descendent le pardon et la paix.
    Pour ceux qui te méconnaissent : fais entendre la parole de consolation : « Venez à moi, vous tous qui souffrez, et je vous soulagerai ».
    Pour tous ceux qui sont au service des souffrants et qui veillent sur eux : à tous Seigneur, donne le calme, le courage, la paix et la consolation.
    Accorde ta miséricorde Seigneur, à ceux que tu rappelleras à toi !
    Ô Marie, consolatrice des affligés, priez pour nous !
    Notre Père Saint Jean de Dieu, priez pour nous !

    Saint_Jean-de-Dieu-image.jpg

  • Méditation : tout à Jésus pour nos frères

    « Il faut avoir le cœur ouvert à Jésus-Christ sans s'arrêter aux créatures et à cet extérieur du monde. C'est un exercice qui est pénible à la chair, mais il faut se résoudre à lui faire souffrir cette peine. Il lui faut du bâton de la Croix pour la réduire ; il faut lui faire violence pour l'empêcher de se complaire au monde, et pour faire que notre âme n'ait rien à goûter que Jésus.

    Que notre esprit, notre âme et notre cœur soient tout à Jésus, et que rien ne leur donne lieu de s'épancher hors de lui. Que la terre se ferme, que le soleil s'obscurcisse, que tout le monde nous persécute, pour nous retenir en Jésus. Tout est à lui en nous : tout doit vivre de lui, tout doit être recueilli en lui pour être participant de lui, et être ainsi très puissant en sa vertu et en sa grâce. C'est le moyen d'agir ensuite sur les cœurs de nos frères avec toute vertu. La grâce répandue en nos sens et la joie de la chair qui se dilate dans les objets sensibles, énerve souvent la vigueur de l'esprit, qui, pour être puissant, doit toujours être renfermé dans le sein et l'intérieur de Dieu en nous.

    Il n'y a point d'autre principe ni d'autre fondement à jeter que la Croix, et il n'y a rien par quoi Jésus-Christ notre Tout nous veuille mieux instruire et nous attirer, que par ce saint et adorable moyen. C'est par là qu'il nous consommera, et qu'il nous fera tous un en lui pour l'éternité. »

    Jean-Jacques Olier (1608-1657), Lettre 93, Paris, Victor Lecoffre, 1885.

    Crucifixion_13a.jpg