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grâces - Page 5

  • Méditation : la foi divine, source de toute grâce et de tout bien

    « L'origine de toutes les grâces, de tous les dons et de toutes les vertus théologales est la foi divine : c'est une lumière surnaturelle et le fondement de tout bien. Quiconque veut l'obtenir et être enfant du royaume éternel, doit conduire la nature jusqu'au plus haut point où la nature peut se hausser, c'est-à-dire constater et observer comment Dieu a créé le ciel et la terre par amour et en vue de l'homme, qu'Il a doué l'homme de dons multiples, spirituels et corporels, qu'Il est mort pour le salut de l'homme, qu'Il veut lui pardonner tous ses péchés s'il est disposé à faire pénitence, qu'Il veut lui donner libéralement la charité divine et toutes les vertus, qu'Il veut se donner Lui-même avec tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a pour qu'il en jouisse dans la gloire éternelle, si toutefois l'homme prend sur lui de mettre en Dieu sa confiance et accepte de Le servir librement avec une exacte obéissance. C'est que Dieu a créé toutes choses par un libre effet de sa bonté et de sa munificence, et il est de sa nature de se répandre sans cesse avec ses dons dans le temps et dans l'éternité, d'élever à Lui tous ceux qu'Il a comblés et de les introduire dans une jouissance éternelle : aussi l'homme doit-il accomplir librement toutes ses actions pour l'honneur de Dieu, avec une vraie humilité et une exacte obéissance, sans rien demander ni vouloir en retour qu'il ne plaise à Dieu de lui donner, car Dieu est large et libéral, nul service auprès de Lui ne se perd ou tombe dans l'oubli.
    De cette manière l'homme conduit la nature au point le plus haut où elle puisse se hausser. Alors la nature se voit défaillir et ne peut aller plus avant.
    C'est le moment où Dieu survient avec la lumière surnaturelle et éclaire l'intelligence, de sorte que l'homme conçoit plus de foi et de confiance qu'on ne saurait le décrire ; il considère et contemple le bien éternel qu'il attend, et sans le moindre doute il espère obtenir ce qu'il croit et déjà contemple. De là résulte un amour sensible qui l'unit librement à Dieu.
    Telles sont les trois vertus théologales : la foi, l'espérance et la charité ; par là le Saint-Esprit vient dans l'âme de l'homme comme une source vive qui s'écoule en sept ruisseaux et ce sont les sept dons divins qui ornent l'âme, l'ordonnent et la perfectionnent pour la vie éternelle. »

    Bx Jean (Jan Van) Ruysbroeck (fêté ce jour), Le royaume des amants (Quatrième part., III, les vertus théologales), in Œuvres choisies trad. J.-A. Bizet, Coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1946.

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    (Source photographique)

  • Un mois avec Marie - Trente et unième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    TRENTE ET UNIÈME JOUR
    Consacrons-nous à la Très Sainte Vierge

    Le voici déjà écoulé, ce mois passé avec notre céleste Mère. Allons-nous lui adresser une dernière prière ?... L'heure des adieux a-t-elle sonné ?...
    Mais qui donc pourrait consentir de plein gré à devenir orphelin ?... Quel que soit notre âge, nous avons toujours besoin d'une maman. Or, la Très Sainte Vierge est une Maman, et quelle Maman !
    L'Esprit-Saint Lui-même l'a préparée à sa mission. Il a creusé dans son Cœur des profondeurs ineffables. Il en a fait un Cœur de Mère, et non d'une Mère quelconque, mais de la Mère d'un Dieu... Et c'est avec ce Cœur façonné pour un Dieu, avec ces tendresses réservées au Verbe fait chair, que Marie aime l'humanité, que Marie aime chacune de nos âmes.
    Jetons-nous dans ses bras et faisons-nous petits, très petits, très enfants avec Elle. Plus on est petit, plus on lui permet d'être Mère.
    Quand on pleure, quand on souffre, il n'est pas difficile de se faire petit ; on a tant besoin de secours !
    Et qui donc ne souffre pas, qui donc ne pleure jamais sur la terre ?... Qui donc n'a pas besoin de se faire consoler et guérir ?...
    La perfection de la voie d'enfance pratiquée par sainte Thérèse de Lisieux, dans le plan divin, c'est la vie avec et par Marie.
    Découvrons ingénument à notre Mère, nos faiblesses, nos misères, elles nous attireront ses particulières sollicitudes. C'est aux moins bien portants, qu'en famille, on prodigue les soins les plus attentifs.
    Il lui suffit de trouver la docilité, une bonne volonté sincère pour accomplir son œuvre en nous.
    « Sa maternité divine lui donne, dans ses rapports avec ses enfants adoptifs, l'autorité bienfaisante d'une Reine à qui le Roi a dit : « Mes sujets t'appartiennent, rends-les heureux. » Et la Reine commande, elle dirige, elle distribue les grâces, elle apaise les différends, elle relève et réhabilite les coupables. La Reine est la dispensatrice des trésors du Roi, des grâces du Roi, des faveurs du Roi » (1).
    Marie ne nous évitera pas l'épreuve et la souffrance qui méritent le Ciel ; elle nous dira au contraire que notre devoir est d'accepter la part de sa Croix que Jésus nous destine et de la porter à sa suite.
    Mais elle ajoutera - ce que la plupart ignorent et qu'elle sait par expérience - que la Croix se fait de plus en plus légère à qui l'embrasse généreusement.
    En échange de tout ce qu'elle nous aidera à sacrifier, Notre-Dame nous communiquera peu à peu une vie divine.
    On ne saurait concevoir une parcelle quelconque de son activité qui n'eût son divin Fils pour objet et pour fin.
    Elle aspire à garder fidèles ou à ramener au bercail toutes les brebis de son troupeau. En voir s'égarer lui est un tourment indicible.
    « Je souffre pour vous les douleurs de l'enfantement, pourrait-Elle nous dire plus justement encore que l'Apôtre, jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous » (2).
    Confions-nous, livrons-nous à la Très Sainte Vierge. Après nous avoir orientés vers son Jésus, elle le façonnera et le fera si bien revivre en nous, qu'au jour de l'appel suprême, heureuse de nous présenter au Très-Haut, elle l'entendra nous accueillir par ces mots béatifiants : « Voilà mon enfant bien-aimé... un autre Christ !... (Christianus alter Christus !...) Qu'Il ait part au royaume de mon Éternel Premier-Né !...
    Ô Marie ! Toute belle, Toute grande, Toute bonne !... Ô ma Mère !...

    CONSÉCRATION
    A LA TRÈS SAINTE VIERGE

    Cœur Immaculé de Marie, Sanctuaire de la Divinité, moi, pauvre petit rien, je m'abîme en l'immensité de vos grandeurs.
    Vous êtes toute à Dieu, mais vous êtes aussi toute mienne, car mon adorable Sauveur vous a donnée à moi sur la Croix.
    Je m'abandonne entre vos bras comme un petit enfant. Ma douce Mère, apprenez-moi à marcher sous le rayon d'amour du Saint-Esprit, afin de suivre vos traces dans la voie de l'humilité, de la charité et du sacrifice.
    Je remets entre vos mains mon âme et mon cœur, par ma totale consécration à votre Cœur Immaculé.
    Je vous consacre aussi tous ceux qui me sont chers, vous priant d'abriter toutes les âmes sous le manteau de votre virginale candeur.
    Ô Marie, Mère du Sauveur et notre Mère, veillez sur nous, défendez-nous, gardez-nous toujours comme votre bien et votre propriété.


    (1) Abbé Sylvain.
    (2) Gal. IV, 19.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : tout à Dieu par Marie

    « Saint Bernard nous recommande de présenter toutes nos offrandes à Dieu par les mains de Marie ; et, quoique ce passage de ses œuvres soient bien connu, je ne puis me dispenser de le citer ici : "Souvenez-vous de confier à Marie tout ce que vous allez offrir, afin que les grâces retournent à la source de toutes grâces par le même canal qui vous les a amenées. Ce n'est point qu'il eût été impossible à Dieu de répandre sa grâce comme il lui aurait plu sans cet aqueduc, mais il a préféré vous donner le secours d'un canal. Car vos mains pleines de présents sont souillées de sang, peut-être, et vous ne les avez pas entièrement purifiées : prenez donc soin, si vous ne voulez pas être repoussés, de donner à Marie le peu que vous allez offrir, afin qu'elle le présente avec ses mains pures et agréables à Dieu. Car ses mains sont semblables aux lis les plus éclatants, et celui qui aime les lis ne saurait repousser comme étranger aux lis ce qui est dans les mains de Marie." Et Lancicius (*) ajoute que nous devrions agir ainsi pour deux raisons : d'abord, parce que Dieu veut que nous recevions ses dons par Marie, afin que par elle aussi nous lui offrions nos dons ; et, en second lieu, parce qu'une offrande faite par ses mains fait voir la grande estime que Dieu a pour elle, et qui est en même temps la source de notre vénération intérieure pour elle et l'origine du culte que nous lui rendons en public. »

    (*) Vénérable P. Nicolas Lancicius (Mikolaj Lanczycki) s.j. (1574-1652), écrivain ascétique originaire de Lituanie, converti du calvinisme, ordonné prêtre en 1601.

    R.P. Frédéric-William Faber, Tout pour Jésus ou Voies faciles de l'Amour divin (ch.V : Richesses de notre pauvreté - De la dévotion à la sainte Vierge), Trad. M. l'Abbé F. de Bernhardt, Ambroise Bray, Paris, Nlle édition, 1855.

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  • Méditation : les Mystères du Rosaire

    Communier à l'âme des Mystères du Saint Rosaire

    « Pour communier à l'âme des Mystères, il faut avoir un regard affectueux sur les dispositions de Notre Seigneur et de la très Sainte Vierge Marie. Oui, il nous faut jeter un regard sur leur intérieur et là, nous trouverons une vraie source de grâces et d'amour. Nous trouverons un bain, une fontaine de vie qui jaillit sans cesse. [...] Méditons le Rosaire, qui est la prière des humbles à la plus humble. Comme les enfants de Babylone chantaient les louanges de Dieu dans la fournaise, ainsi nous chantons les gloires de Marie dans la fournaise purificatrice et sanctificatrice dans chacun des Mystères du Rosaire. Chaque Mystère qui passe doit produire en nous un désir très intense de nous nourrir de cette grâce. La Sainte Vierge distribue ses grâces dans la mesure de nos désirs. Elle veut nous faire part de ses richesses, de ses dons, et de ses vertus, même sa vertu de foi qu'Elle garde au Ciel pour communier aux âmes. Elle a les dons du Saint-Esprit avec plénitude. Faisons-la bien notre Mère en tout et partout. Ah ! vivons-la à plein ! Aimons le chapelet, aimons à dire le Rosaire, et pénétrons-nous bien de tout ce qui est divin dans le Rosaire. Chaque Mystère est une réalité vivante au Cœur de Notre Seigneur. Demeurons dans ce Cœur si pur de Marie, Elle nous fera entrer dans la grâce de Notre Seigneur, et Elle nous unira à Lui. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13b, in "Textes choisis 4. Avec Marie - Prier", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2010.

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  • Un mois avec Marie - Vingt-cinquième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT-CINQUIÈME JOUR
    L'Oraison

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    L'Ange a préparé les petits Voyants de Fatima aux Apparitions de Notre-Dame ; mais ensuite, cette bonne Mère ne laisse à personne le soin de leur formation.
    Elle leur montre que le péché est le seul véritable mal de l'homme Elle leur apprend à prier pour les pécheurs, à corriger leurs défauts, à faire des sacrifices, à accepter et même rechercher la souffrance.
    Pour exciter leur zèle, ouvrant les mains, elle darde sur eux une merveilleuse clarté qui les plonge en notre grand Dieu Trine et Un, leur révélant quelque chose de sa souveraine Beauté, de sa Toute-Puissance, de sa Bonté, de sa Tendresse infinie pour tout le genre humain. Dans l'intensité de leur saisissement, les enfants tombent à genoux ne sachant que répéter :
    « Ô très Sainte Trinité, je vous adore !... Mon Dieu, mon Dieu, je vous aime ! »
    François, très particulièrement, reste frappé, pénétré de cette immense grâce : « Nous étions tout embrasés dans cette lumière qui est Dieu, avouait-il, et nous ne brûlions pas. »
    Maintes fois désormais, il s'éloignera de ses deux compagnes pour trouver la solitude qui l'attire et se perdre dans l'Infini divin.
    Un jour où, par dévouement, il surveille seul les brebis à l'extrémité d'une sapinière, Jacintha va le chercher. Ne le trouvant pas, après avoir couru de tous côtés, elle l'appelle... mais en vain ; effrayée, elle rejoint Lucie qui part à son tour. Tout d'abord, elle ne voit rien non plus et n'obtient aucune réponse à ses appels. Enfin elle découvre son cousin derrière un petit mur qui le cache. A genoux, la tête penchée jusqu'à toucher le sol, il est en prière. Lorsque sa cousine le touche à l'épaule, il parait s'éveiller d'un long sommeil. Sourd aux bruits de la terre, ce cher petit contemplatif s'était absorbé en Dieu au point de ne pas entendre son nom crié à quelques mètres de lui.
    « Comment est Dieu !... Il est tel que nous ne pouvons l'exprimer ! disait-il à Lucie et à Jacintha. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir l'Ange ; plus encore à voir la Sainte Vierge. Mais ce qui m'a plu davantage, c'est de voir Dieu dans cette grande lumière que la Dame nous a mise dans la poitrine. »
    « J'aime tant Notre-Seigneur !... »
    Et nous, l'aimons-nous ?... Nous n'avons pas reçu le même genre de grâces que François ; mais oui bien toutes celles qui peuvent faire de nous des Saints si... nous le voulons !
    Très peu parmi les Elus ont été gratifiés ici-bas par des apparitions, à tous est resté possible le cœur à cœur avec Dieu dans la prière, l'oraison.
    Nos devoirs d'état ne nous permettent point de passer des heures aux pieds du Seigneur !... mais oserons-nous lui refuser chaque matin un quart d'heure, quelques minutes ?...
    Cet instant, court et fervent, arrachera notre journée au banal terre à terre en l'orientant vers le Ciel. Il répandra en nous la force et la patience pour affronter sans faillir les travaux, les difficultés, les heurts quotidiens. L'atmosphère recueillie qu'il laissera dans nos âmes, conservée et cultivée, nous empêchera de nous extérioriser à l'excès, de nous évaporer..., de perdre le contact divin qui purifie, éclaire et sanctifie.
    Jésus, l'Hôte adoré, demeure en nos âmes toujours, partout. Ne l'oublions pas ! (Seul, le péché mortel peut le chasser) et Il est jaloux de se faire, comme Il le fut pour Marie : sa Mère et la nôtre, « l’Âme de notre âme, la Vie de notre vie ».
    Sachons comprendre, sachons répondre aux désirs de son Amour. Vivre uni au Sauveur, c'est préluder dès cet exil au bonheur parfait qui nous attend dans l'éternelle Patrie.

    PRIÈRE

    Ô Marie, ma bonne Mère, bénissez votre enfant d'une bénédiction de fidélité qui l'aide à remplir tous ses devoirs, d'une bénédiction de pureté qui l'éloigne de tout péché, d'une bénédiction d'amour qui lui donne la grâce de vous aimer beaucoup, vous et votre divin Fils. Ainsi soit-il.

    Mère du Sauveur, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Un mois avec Marie - Vingt et unième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGT ET UNIÈME JOUR
    La Mortification

    Stabat MaterBeaucoup accompagnent volontiers le Sauveur au Thabor, mais combien peu au Calvaire !
    Seul, saint Jean représentait le Collège apostolique au pied de la Croix. Il est vrai que tous les Apôtres moururent martyrs par la suite, lorsqu'ils se furent ressaisis.
    Ils formaient une élite.
    Le véritable amour de Dieu ne consiste pas à éprouver une ferveur sensible, une jouissance égoïste, il est un don, une immolation de soi par la pratique du devoir. Il ne peut donc naître, vivre et grandir que dans l'atmosphère de l'abnégation, de la mortification.
    Parmi la foule des humains, clairsemés sont ceux qui le comprennent. Peu d'âmes marchent rapidement dans la voie de cet amour, parce qu'il y en a bien peu qui entrent généreusement dans la voie du sacrifice.
    Cependant, notre céleste Mère nous le dit : « La mortification et le sacrifice plaisent beaucoup à Jésus. »
    Une seule chose importe vraiment ici-bas : aimer Dieu en vérité, c'est-à-dire devenir un Elu : un Saint. Cela requiert une sincère et persévérante bonne volonté, car la nature déchue est fertile en fruits sauvages ; mais pour en produire de bons, elle demande à être greffée.
    Qui veut se sauver doit donc tout d'abord réprimer énergiquement ses inclinations défectueuses, c'est-à-dire, les mortifier.
    Mortifier, c'est donner la mort à quelque chose qui vit : à un désir, un sentiment répréhensibles, à un jugement faux, à une pensée, un dessein mauvais. Depuis la chute originelle, mourir à soi-même demeure la loi - austère assurément, mais nécessaire - loi vitale sans laquelle la meilleure semence spirituelle demeurerait infructueuse.
    La pierre de touche de la sainteté se nomme : mortification.
    Pourquoi tant la redouter puisqu'elle est le creuset dans lequel se forme la vertu ?
    L'or se purifie dans le feu. De même, l'âme se purifie et se fortifie dans la tribulation. Il y a peu de Saints parce qu'il y a peu d'âmes mortifiées. « Si l'on avait plus de foi, on vivrait de mortification comme de pain, tandis qu'on la fuit comme la peste. »
    Comme notre adorable Sauveur, aimons le monde des âmes. Il l'a aimé, Lui, jusqu'à la Passion : « Je suis venu pour le sauver (1) ».
    Aimons-le avec le Père qui ne cesse point de l'aimer : « Dieu a tellement aimé le monde (2).... »
    Mais gardons-nous de l' « esprit mondain » : esprit terrestre, esprit charnel de jouissance, d'orgueil, de cupidité : infusé par le prince des ténèbres, prince de ce monde.
    Travaillons à soumettre notre nature à la raison. Qu'importe si elle gémit pourvu que l'esprit triomphe. Plus nous avançons dans le chemin de la mortification, plus nous nous rapprochons de Dieu. Jésus prend place en nous selon l'espace libre qu'il y trouve.
    « Fais-toi capacité, je me ferai torrent », disait-il à une sainte âme (3).
    Oh ! le merveilleux stimulant ! Mourir à ses passions, se vider de soi-même pour se remplir de Dieu !
    Mais hâtons-nous car le temps a des ailes : il s'enfuit sans retour. Que voudrions-nous avoir fait à l'heure de la mort ?
    Écoutons les avis du bon Maître : « La mortification est comme le canal par où passent mes grâces de choix. Si ce canal est petit, il en passe peu, mais s'il est grand, il en passe beaucoup. Si tu veux demeurer dans l'embrassement de l'Amour, reste dans l'embrassement du sacrifice. »
    Nul aussi bien que Marie n'a pratiqué ces divins conseils ; livrons-nous à son Cœur maternel, afin qu'elle nous aide à mourir au « moi » et à ses convoitises malsaines. Là, sont notre perfection et notre bonheur, même sur cette terre, où ne sont intimement, réellement heureux que les Saints.

    PRIÈRE

    Ô Cœur très pur de ma divine Mère, daignez m'obtenir du Cœur de Jésus cet esprit chrétien qui conduit à la pureté du cœur, qui n'entretient que de bonnes pensées, qui ne forme que de généreux desseins, qui réserve ses empressements pour les choses de l’Éternité. Que toutes les autres préoccupations soient déjà pour moi ce qu'elles seront à ma dernière heure, ce qu'elles sont aux yeux de Dieu : vanité, néant, misère.

    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    (1) Jo. III, 17.
    (2) Jo. III, 16.
    (3) Sainte Catherine de Sienne.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : notre misère et les trésors de grâces de Notre Seigneur

    « Notre Seigneur vient à nous avec les trésors infinis de ses grâces. Notre confiance en Lui doit être grande et inébranlable, comme est étendue, et immense, la bonté de Notre Seigneur. Que faut-il pour que les trésors de ses grâces puissent se déverser ? Il faut qu'ils rencontrent les abîmes de notre bien grande misère, il faut que nous ouvrions nos abîmes de misères devant Lui. Si Notre Seigneur pouvait avoir une peine, ce serait je crois, d'avoir ses mains chargées de toutes sortes de grâces de choix et de ne rencontrer, de ne trouver personne qui veuille les recevoir. Ah ! Combien en laissons-nous passer ? Et combien y résistent ? Et sont infidèles à la grâce ? Il est certain qu'une des grandes souffrances de Notre Seigneur étant sur la terre, a été ce manque de confiance, ce peu de compréhension de son amour ; l'amour enseigne tout ; il n'y a que cela qui compte. La confiance n'est pas un sentiment, mais un mouvement de la volonté. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13e, in "Textes choisis - Avec Marie - S'unir au Christ Rédempteur", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2008.

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  • Un mois avec Marie - Vingtième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    VINGTIÈME JOUR
    Le Silence

    « Aimez beaucoup le silence ! »
    La benjamine de Notre-Dame nous transmet encore ce conseil. Gardons-nous de croire qu'il n'est que pour les cloîtres. S'il est en nous tous, tant que nous sommes, un instrument de bien et de mal : c'est la langue.
    La parole de Dieu a fait sortir du néant un monde admirable ; la parole de Satan y a semé le désordre et la confusion. La parole du Seigneur a créé un monde nouveau en Jésus-Christ ; la parole du Maudit travaille à le ruiner. La langue humaine est nécessairement l'organe de Dieu ou de Satan ; elle traduit la pensée de l'un ou de l'autre, et comme la parole a une immense part dans tout ce qui se fait ici-bas, il est vrai de dire que la langue est une grande puissance. D'où la nécessité de la surveiller, de la diriger, de la retenir souvent par le silence.
    « Si quelqu'un ne pèche point en paroles, a dit l'apôtre saint Jacques, c'est un homme parfait » (1).
    Le silence est une école de sagesse et de vertu. « Pour parler avec discrétion, il faut aimer à se taire » (2).
    Qu'il faut de lumière pour savoir parler ! mais combien plus en requiert l'art de se taire à propos ! Et quelle pureté de conscience nous pouvons conserver par le silence !
    Signalons seulement le silence de l'humilité qui évite de se faire valoir, de se surfaire, d'abaisser le prochain pour s'élever à ses dépens, d'imposer des idées que notre orgueil nous montre, à tort, comme infaillibles et les meilleures.
    Le silence de la charité qui s'impose à tous, et plus qu'ailleurs dans le monde, où se présentent tant d'occasions d'y manquer gravement. Oh ! le mauvais travail que celui du calomniateur ! Grâce à la triste disposition de l'esprit humain, enclin depuis la chute originelle, à croire plutôt le mal que le bien, il cause bien souvent un préjudice irréparable. « Si c'était vrai », se dit le premier, écouteur. « Mais c'est très possible », pense le second. Un troisième donne la nouvelle comme certaine. Elle se colporte de l'un à l'autre, et voilà une réputation perdue par notre fait.
    L'œuvre néfaste du médisant est plus sûre encore, nul ne pouvant nier ce que l'on avance.
    Une pénitente de saint Philippe de Néri avait la triste habitude de dénigrer le prochain. Désireux de la guérir de ce défaut dangereux, son confesseur lui donne un jour la singulière pénitence de plumer une poule et d'en jeter les plumes au vent, puis, de revenir le trouver. Docilement, la femme s'exécute et se présente au Saint. « Eh bien, maintenant, lui dit celui-ci, allez recueillir toutes les plumes dispersées et apportez-les moi. » La femme se récrie, allègue l'impossibilité. Et Philippe d'ajouter gravement : « Sachez donc qu'il est aussi difficile de réparer les torts causés au prochain par la médisance. »
    Le Verbe Incarné aime tant le silence que pendant neuf mois Il ne dit mot, Il parle très peu pendant trente ans, ne formule pas une plainte durant sa Passion et, se tait dans son Eucharistie jusqu'à la fin des temps, quels que soient les outrages dont on l'abreuve. Quel exemple !
    Pourquoi allons-nous racontant ici et là nos épreuves intimes, nos peines de famille au lieu d’en confier le secret à Dieu seul et à Notre-Dame ? Ils sont prêts à les alléger en nous aidant à les porter.
    La patience dans les épreuves dépend beaucoup du silence que nous gardons avec les créatures.
    Les forces de notre âme s'échappent avec les paroles. « C'est seulement à l'aide de la grâce du silence que les Saints portent de si lourdes croix (3) ».
    La Vierge au Calvaire n'a pas prononcé un seul mot.
    Ce silence crée un lien entre le Ciel et nous. Peu à peu, dans le recueillement qu'il favorise, nous comprenons que le Seigneur demeure en notre âme en état de grâce et que notre céleste Mère nous enveloppe de sa tendresse. Alors se forme entre Eux et nous cette vie d'union offerte à tous par le bon Dieu, qui est l'apprentissage et l'avant-goût de celle qui nous est destinée Là-Haut par son Amour.

    PRIÈRE

    Souvenez-vous, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, de l'ineffable pouvoir que votre divin Fils vous a donné sur son Cœur adorable. Pleins de confiance en vos mérites, nous venons implorer votre protection. Ô céleste Trésorière du Cœur de Jésus, de ce Cœur qui est la source intarissable de toutes les grâces, et que vous pouvez ouvrir à votre gré pour en répandre sur les hommes tous les trésors d'amour et de miséricorde, de lumière et de salut qu'il renferme.
    Accordez-nous, nous vous en conjurons, les faveurs que nous sollicitons... Non, nous ne pouvons essuyer de refus, et puisque vous êtes notre Mère, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, accueillez favorablement nos prières et daignez les exaucer ! Ainsi soit-il.


    Vierge fidèle, priez pour nous.

    (1) St Jacques, III, 2.
    (2) Imit. Jésus-Christ, XX, 2.
    (3) P. Faber : Le pied de la Croix.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation avec Ste Marguerite-Marie

    « Lorsqu'un jour de la Saint-Jean, Marguerite-Marie avait, comme Gertrude, reposé sur le Cœur de Jésus, ce cœur lui était bien apparu comme embrasé d'amour pour chacun d'entre nous. Dans ce moment d'extase où elle s'abandonnait à la force de son amour, Jésus lui avait dit ces mots qui sonnent comme une véritable "déclaration" de Dieu à l'humanité et à chacun d'entre nous :

    "Mon Cœur est passionné d'amour pour les hommes
    et pour toi en particulier."

    [...]
    Pourquoi Jésus manifestait-il ainsi son Cœur aux hommes ? Parce que, les voyant si pauvres d'amour, il voulait les enrichir des "trésors du CŒUR DE DIEU, qui en était la source, lequel il fallait honorer SOUS LA FIGURE DE CE CŒUR DE CHAIR" (1).
    "Il me fit voir, poursuit la sainte,

    Que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée,
    il y répandrait ses grâces et bénédictions.
    Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour
    qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles,
    de cette rédemption amoureuse [...]
    pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour,
    lequel il voulait rétablir dans les cœurs
    de tous ceux qui voudraient embrasser cette
    dévotion." (2)


    L'acte de naissance de la fameuse "dévotion au Sacré-Cœur" comporte donc essentiellement le don que Dieu fait à son peuple d'une "sainte image", à laquelle il attache une grâce et une bénédiction toutes spéciales. Cette image, bientôt accueillie dans les églises les plus reculées du monde, deviendra, au fil des ans, le trésor le plus précieux des pauvres. »

    (1) : VO3, 2, 568 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 478. L, 133.
    (2) : VO3, 2, 568-569 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 479.

    P. Édouard Glotin, La Bible du Cœur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007.

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    Premier dessin du Sacré-Cœur : "crayon" de 1685 réalisé par Ste Marguerite-Marie

    Histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus

  • Un mois avec Marie - Onzième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    ONZIÈME JOUR
    Récitons le chapelet

    « N'oubliez pas de réciter le chapelet », disent chaque matin Marie-Rose et Olympia à leurs enfants au moment du départ. Les trois petits sont fidèles à cette recommandation. S'ils usent quelquefois d'un moyen expéditif, imaginé par Jacintha, pour concilier l'attrait du jeu et l'obéissance aux mamans, leur âge les excuse. Ils n'en chérissent pas moins la Très Sainte Vierge, et bientôt ils cesseront pour jamais d'abréger l'Ave Maria.
    Avant la troisième apparition de l'Ange dans la grotte de Cabeço, ils avaient récité pieusement le chapelet ; et plus fervemment encore ils l'avaient égrené le 13 mai 1917, peu avant la première visite de Celle qu'ils venaient d'invoquer.
    Très jeune, ravissante, les mains jointes à la hauteur de la poitrine, dans l'attitude de la prière, la Dame lumineuse se montre aux pastoureaux. Un chapelet de perles brillantes avec une croix d'argent pend à sa main droite.
    La conversation s'engage. Lucie, Jacintha et François reçoivent l'assurance d'aller au Ciel, à la condition, pour ce dernier, de réciter beaucoup de chapelets. La céleste Vision leur recommande à tous trois de « réciter le chapelet tous les jours avec dévotion pour obtenir la paix du monde ».
    Elle renouvelle cette demande le 13 juin, et, le 13 juillet, avec plus d'instances encore :
    « Il faut, dit-Elle, réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de la Sainte Vierge, pour obtenir la fin de la guerre par son intercession, car il n'y a qu'Elle qui puisse vous venir en aide. »
    Elle donnera à un estropié le moyen de gagner sa vie ; mais il doit « réciter chaque jour le chapelet en famille ». Et pour être exaucées, d'autres personnes doivent s'acquitter du même devoir.
    Plusieurs fois dans son extase, Lucie, se faisant l'écho de Notre-Dame, répète :
    « Oui, Elle veut qu'on récite le chapelet... Qu'on récite le chapelet ! »
    Cette prière est celle qui honore le plus la Vierge bénie, et partout : au champ, à l'atelier, dans la rue, en voyage..., il est aisé de le dire, en élevant vers Elle son esprit et son cœur. Ne manquons pas de le faire.
    Des nécessités de tous genres, privées et publiques, nous pressent actuellement de recourir à la bonté, à la puissance d'intercession de la Reine du Ciel. Les chapelets s'égrènent dévotement nuit et jour, sans interruption, dans certains diocèses. On les compte par milliards.
    Mais, Marie est notre Mère, notre filial amour se montrera-t-il moins fervent après le retour de la paix et de la prospérité qu'au temps de nos angoisses ?
    Non, notre foi ne sera point assez abâtardie, notre cœur assez refroidi pour jamais lui refuser ce tribut de louanges et de tendresse.
    C'est pour toujours qu'il nous faut prendre la sainte habitude de ne pas laisser s'écouler un seul jour sans réciter dévotement le chapelet, avec les nôtres, si nous avons le bonheur de vivre en famille.
    Des flots de grâces y sont attachés.

    PRIÈRE

    Je Vous loue et je Vous salue, ô très douce Vierge, en cette intime union, qui Vous unit à Dieu plus que toutes les créatures, et pour suppléer, ô tendre Mère, à toutes les négligences que j'ai commises dans votre service, je Vous offre le très auguste Cœur de Jésus-Christ avec tous les sentiments d'amour et de fidélité filiale qu'Il Vous a témoignés d'une manière si excellente sur la terre, et qu'Il Vous témoigne éternellement dans le Ciel.
    Ainsi soit-il.


    Notre Dame du Très Saint Rosaire,
    priez pour nous.

    (300 j.)

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Méditation : la dévotion à la Sainte Vierge Marie

    « Si la dévotion à la Sainte Vierge est un indice de prédestination, c'est qu'elle facilite notre avancement dans la vertu et nous aide à rectifier nos voies lorsqu'elles s'écartent du droit chemin. - Il faut pour cela des grâces efficaces. Or, on peut dire qu'elles ont été remises par Dieu entre les mains de Marie et qu'Elle est chargée d'assurer leurs effets...
    Dans la vie spirituelle, comme, d'ailleurs, dans l'ensemble de notre existence, c'est le temps et l'opportunité qui ont la grande influence (Eccle. VIII,6). Telle faveur accordée à tel moment atteindra son but ; venue auparavant ou plus tard, elle restera sans fruit...
    Cet à-propos est, sans doute, aussi une grâce, puisque tout découle de Dieu ; mais cette grâce est laissée à la disposition de Marie. Cette Mère de toute dilection ne peut souffrir qu'une seule prière de ses enfants soit rejetée ; Elle connaît les desseins de la Providence et prépare tout de loin pour que les dons du ciel arrivent à ses serviteurs à l'heure où ceux-ci seront plus aptes à en bénéficier. C'est Elle qui, par son abandon à la proposition de l'Ange, a ménagé l'union du Verbe avec la nature humaine ; il est, dès lors, de son ressort de faire aboutir l'alliance que notre liberté doit contracter avec la grâce d'en-haut : "Elle cherche Elle-même de tous côtés ceux qui sont dignes d'Elle ; Elle se montre agréablement à eux sur leur chemin et va au-devant d'eux avec toute sorte de prévenances." (Sap. VI,17) - Nous n'aurons pas à jeter un long regard sur notre vie pour trouver, presque à chaque page de notre histoire personnelle, des témoignages éclatants de ces sages et miséricordieuses prévenances de la Vierge fidèle. Disons-Lui notre gratitude et supplions-La de nous continuer ses tendresses.
    Ô Marie, nous sommes, ici-bas, loin de Vous, dans la peine et le travail ; notre âme a soif de lumière et de paix. Venez à elle à point nommé ; abaissez jusqu'à nos lèvres, céleste Rébecca, le vase de votre Cœur tout rempli de Dieu, afin que nous buvions et que nous soyons désaltérés ! »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année (Samedi de la 5e semaine après la Trinité), par un Chartreux, Tome second, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, 1921.

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  • Un mois avec Marie - Cinquième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    CINQUIÈME JOUR
    Les Gloires de Marie

    Qu'elle est belle, Marie !

    Si belle, disait Bernadette, que lorsqu'on l'a vue, on voudrait mourir pour la revoir.
    Elle se montre à Fatima toute candeur, toute lumière, toute splendeur, et les petits voyants : Lucie, François, Jacintha, demeurent extasiés dans leur contemplation.
    Il faut un certain temps à Lucie pour se ressaisir et engager la conversation. La vision disparue, Jacintha à chaque instant s'exclame : « Oh ! la belle Dame ! mais qu'elle est belle ! »
    Qu'ont-ils vu ces privilégiés ? La forme humaine de la Vierge, son visage idéal, son sourire. Et c'est déjà beaucoup. Mais ont-ils pénétré le mystère de Celle qui, de tout temps, a existé dans les desseins éternels, y occupant une place unique, au-dessus des Anges et des hommes ?
    La sainte Église lui applique justement ces paroles du Livre de la Sagesse : « Le Seigneur m'a possédée au commencement de ses voies, avant qu'il créât aucune chose. J'ai été établie dès l'éternité et de toute antiquité, avant que la terre fût créée... Lorsqu'il préparait les cieux, j'étais présente...
    « J'ai trouvé partout le repas et une demeure dans l'héritage du Seigneur. Alors le Créateur de toutes choses m'a parlé et m'a fait connaître sa volonté ; Celui qui m'a créée a reposé dans mon tabernacle... Je me suis élevée comme le cèdre du Liban et comme le cyprès de la montagne de Sion, comme les palmiers de Cadès et comme les plants de rosiers de Jéricho... J'ai répandu une odeur de parfum comme la cannelle et le baume le plus précieux... » (1)
    Comment redire les gloires de Marie ?
    Associée à la Paternité du Tout-Puissant..., Épouse de l'Esprit-Saint..., elle est la Mère du Verbe Incarné.
    L’Infini se cache en son sein virginal pour devenant notre frère. Son Cœur Immaculé façonne le Cœur humain du Christ.
    Qui pourra dévoiler le merveilleux échange de ces deux Cœurs pendant neuf mois ?
    La Vierge livre tout son être, sa vie ; mais elle reçoit plus encore... Le Soleil de Justice l'inonde de ses clartés..., la Sainteté essentielle l'enveloppe, le Foyer même de l'Amour la transforme et l'embrase.
    Oh ! ravissant Miroir de la Divinité !
    Profondeurs ineffables du Cœur de Marie ! Et c'est avec ce Cœur fait pour un Dieu, avec ses tendresses réservées au Sauveur, que Marie aime l'humanité, que Marie aime chacun de nous.
    O Toute-Belle et Toute-Bonne ! Mère de Jésus et ma Mère, laissez-moi près de Vous oublier les laideurs de la terre et, rougissant de mes lâchetés, de mes fautes, m'appliquer de toutes mes forces à fuir le péché, ainsi que les occasions capables de m'y entraîner.
    Aidez-moi à conserver ou, si j'ai eu le malheur de la perdre, à recouvrer bien vite la « vie de la grâce », afin que Jésus demeure en mon âme comme en son temple vivant, et que votre Regard maternel se repose avec complaisance sur votre humble enfant.

    PRIÈRE

    Cœur de Marie, Cœur de ma Mère, pour la plus grande gloire du Sacré-Cœur de Jésus, votre divin Fils et mon Sauveur, j'unis à votre pureté, à votre charité, à votre humilité, à vos douleurs, tout ce que je dirai, ferai, penserai et souffrirai pendant ce jour, afin qu'il n'y ait rien en moi, ô ma Mère, qui ne soit un plaisir pour Jésus et un gain pour les âmes.
    (R. P. Barelle, S. J.)

    Ô Cœur très pur de ma Mère, je m'unis à Vous !

    (1) Livre de la Sagesse. Prov. 8.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation - Prière : membres de l'Eglise

    « Seigneur, aide-nous à ne pas nous laisser emporter par le vacarme que fait le mal quand il atteint ton Église. Aide-nous à ne pas oublier que nous en sommes nous aussi membres et donc responsables. Au lieu de nous désoler et de nous replier sur nous-mêmes, ouvrons tout grand nos cœurs à ce cadeau inestimable de ton amour qu'est l’Église : garante de ta parole, dispensatrice de tes grâces par les sacrements et ouverture sur le Royaume. Et ayons le courage de proclamer à voix haute comme Pierre, et, à temps et contretemps, que tu es le Fils de Dieu venu en ce monde révéler à tous les hommes que Dieu les aime et désire leur bonheur ! "Heureuse es-tu, Sainte Église du Seigneur, sa Voix retentit en toi. Sur Lui, ton chef et ton gardien, sont tes fondements. Pour toi il souffrit la Croix. Lui, l’Époux uni à toi, t'a donné son Corps et son Sang." (Chant de la liturgie maronite)

    Seigneur, nous te supplions pour que de nombreux jeunes sachent entendre, aujourd'hui, au fond de leur cœur ta voix qui les appelle à tout quitter pour recevoir le centuple promis à ceux qui se mettent à ton service ! »

    Père Mansour Labaky, L’Évangile en prières (Mt 16, 13-20), Sarment, Éditions du Jubilé, 2006.

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  • Méditation - Prière : St Jean Eudes

    « O Sacré Cœur de Jésus, je vous adore de toutes les puissances de mon âme, et je vous les consacre pour toujours, avec toutes mes pensées, mes paroles et mes œuvres ; que ne puis-je, ô divin Cœur, vous rendre autant d'adorations, d'amour et de gloire que vous en rendrez à votre Père Éternel. Soyez le réparateur de mes défauts, le protecteur de ma vie, mon asile à l'heure de ma mort ; je vous demande la même grâce pour tous les pauvres pécheurs, les cœurs affligés, les agonisants, et généralement, mon Sauveur, pour tous les hommes qui sont sur la terre, afin que le prix de votre précieux Sang ne soit point perdu pour eux ; faites aussi qu'il soit appliqué au soulagement des âmes du Purgatoire : c'est ce que je désire vous demander, ô Cœur adorable, par tous les battements de mon cœur et de mes veines, jusqu'au dernier soupir de ma vie. Ainsi soit-il. »

    St Jean Eudes, Le Trésor des âmes dévouées aux S.S. Cœurs de Jésus et de Marie ("Exercice de Piété" - Acte d'adoration au divin Cœur de Jésus), Nlle édition, Tours, Chez A. Mame et Cie, 1836.

    Œuvres complètes de St Jean Eudes à télécharger sur internet, à la Bibliothèque Saint Libère (12 tomes).

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  • Méditation : Marcel Van (fêté ce jour)

    « Petit frère, tu marches actuellement sur une route tracée par Dieu ; ne te décourage donc jamais, garde confiance, et tu verras que tout s'arrangera. Dieu n'a pas besoin de chercher de belles intelligences, des esprits brillants, puisqu'il est l'origine de tout. Tout ce qu'il cherche, c'est un cœur sincère, une volonté fermement décidée à mettre en lui son entière confiance. Continue de croire que Dieu mènera ton projet à bonne fin. Rappelle-toi toujours qu'Il donne ses grâces selon la mesure de notre foi. Si notre foi est faible, nous obtenons peu, si elle est grande, nous obtenons beaucoup, et si nous mettons en lui toute notre confiance, Dieu nous donnera toute sa puissance qui agira en nous, car étant infiniment juste, si nous lui offrons tout, nécessairement, sa justice l'oblige à tout nous donner.

    Si tu ne me crois pas, interroge ma sur la petite Thérèse, et tu verras. L'Évangile rend également témoignage de ce fait. Chaque fois que Jésus opère un miracle en faveur de quelqu'un, il ne lui pose que cette question : est-ce que tu crois ? Et le miracle n'a lieu que s'il a la foi.

    Fais des efforts pour mettre toute ta confiance en Dieu. Si tu crois fermement, tu n'as plus aucune raison de t'inquiéter de ton avenir, puisque Dieu s'en occupe déjà.

    Sois joyeux ! »

    Marcel Van (1928-1959, "apôtre de l'Amour" fêté ce jour, cause de béatification en cours), Lettre à J. Tôn, 1er mars 1953, in Œuvres complètes - 3 : Correspondance, Editions Saint-Paul/Amis de Van, 2001.

    Les amis de Van

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  • Méditation - Prière : Aspirations à la Sainte Vierge

    « Ô Très Sainte Vierge ! que tout le monde vous nomme Rejeton de Jessé, Tour de David, Porte du Ciel, Maison de sagesse ; pour moi, je veux vous appeler, avec l'Ange, pleine de grâce, et demeure du Seigneur. Rendez-moi agréable à votre Fils, afin que je lui chante tous les jours de nouveaux cantiques de louange, avec une nouvelle ferveur d'esprit.

    Ô Vierge incomparable ! qui pourra raconter la surabondance de vos grâces ? Les autres Saints ressemblent aux rivières, et vous à la mer. Je vous remercie, ô Très Sainte Trinité, de la plénitude des grâces dont vous avez, pour ainsi dire, inondé ce champ virginal, pour le rendre fécond ; je vous supplie, par ses mérites, de m'en donner quelque petite portion, afin que mon âme en demeure remplie selon sa capacité. Ô Mère de miséricorde ! faites couler dans mon sein quelques ruisseaux de cette surabondance de grâces, afin que le vide de mon coeur en demeure rempli, et que par là mes oeuvres soient pleines et parfaites devant Dieu.

    Ô Sainte Vierge ! obtenez-nous la ferveur et la grâce de bien user de toutes celles que Dieu nous communiquera, d'y coopérer fidèlement, de nous avancer généreusement en esprit, de l'honorer dans toutes nos démarches, tant intérieures qu'extérieures, en accomplissant tous les devoirs auxquels notre condition nous oblige, tant envers les hommes qu'envers Lui-même, et nous soumettant entièrement à sa divine Providence.

    Ô Sainte Vierge ! que je serais heureux, si toutes les actions de ma vie étaient dédiées à Dieu, comme ont été les vôtres ! Mais cela n'étant pas, il ne me reste qu'un désir, ô sacrée Vierge ! qui est de vous prier de m'obtenir cette faveur, que dès à présent je suive le bon plaisir de Dieu, et que je dégage mon affection de tout ce qui n'est point Lui, afin de l'aimer de toutes mes forces, et de tout mon coeur à jamais. »

    St François de Sales, extraits des Aspirations à la Sainte Vierge, in "Conduite pour la confession et la Communion, pour les Âmes soigneuses de leur salut", A Rouen, Chez Mégard, Libraire, 1805 (1664).

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  • Méditation : prière et charité

    « Il est évident pour tous que la prière est le grand moyen de hâter nos ascensions surnaturelles ; elle a le privilège de mettre la toute-puissance de Dieu au service de l'homme : "Ceux qui espèrent dans le Seigneur trouveront des forces toujours nouvelles ; ils prendront des ailes comme l'aigle" (Is XL, 31). Mais sans la charité, la prière est inefficace. "On demande le pardon plénier de ses fautes, dit un éminent ascète, et l'on garde envers le prochain une rancune secrète. On supplie Dieu de faire qu'on L'aime enfin de toute son âme, et l'on reste intérieurement rétrécie et froide pour ses soeurs. On assiège son crucifix pour obtenir un peu d'humilité et de douceur, et l'on n'a jamais le courage de réprimer ses impatiences ni d'abaisser son amour-propre. Alors qu'arrivera-t-il ? Dieu entend le désir et agrée même la prière ; la grâce sort de son sein, mais au lieu de trouver un coeur vacant et d'y écouler ses eaux bienfaisantes, la grâce rencontre un coeur tout obstrué et s'y brise comme un flot sur une digue." (Mgr Gay, Vie et vertus chrétiennes, T.I, De l'espérance).
    Ajouterons-nous que si la charité pour le prochain fait défaut, l'âme est bien en danger et côtoie des abîmes. Les péchés véniels se multiplient, péchés de pensées et de paroles. La médisance est extrêmement facile et par le jugement téméraire on approche bien de la calomnie. Avec de telles dispositions est-il possible de progresser ?... Peut-on parler de perfection quand le salut lui-même risque d'être compromis ? "Celui qui n'aime pas demeure dans la mort" (Epitre)
    Ô Marie, Vous avez porté dans votre sein et tenu dans vos bras la richesse de la terre et du ciel, et votre Coeur, où abonde la charité du Père, Vous inspire de répandre sur notre misère une vraie profusion de trésors célestes. Riches de tant de grâces, donnez-nous d'imiter votre compassion pour nos frères privés de Dieu ! »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année (Vendredi de la 3e Semaine après la Trinité), par un Chartreux, Tome second, Imprimerie de Parkminster, Partridge Green, 1921.

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  • Poème - Prière : "Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus"

    « Je Te salue, très miséricordieux Coeur de Jésus,
    Source vivante de toutes les grâces,
    Unique abri et notre refuge,
    en Toi je trouve l'éclat de l'espérance.

    Je Te salue, très compatissant Coeur de mon Dieu,
    Insondable, vivante source d'amour,
    D'où jaillit la vie pour l'homme pécheur,
    Ainsi que la source de toute douceur.

    Je Te salue, plaie ouverte du Très Saint Coeur,
    D'où sont sortis les rayons de miséricorde,
    Et d'où il nous est donné de puiser la vie,
    Uniquement avec le vase de la confiance.

    Je Te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
    Jamais mesurée, ni approfondie,
    Pleine d'amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
    Et cependant Tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

    Je Te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
    Toi qui offris Ta vie en sacrifice pour moi,
    Toi devant qui chaque jour mon âme s'abaisse,
    Vivant en une foi profonde. »

    Sainte Faustine, Petit Journal (fin du 4ème cahier, oct. 1937, 1321), Parole et Dialogue, Paris, 2002.

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    Retable de l'Agneau mystique des frères Van Eyck (1432)

  • Méditation : Fiat !

    « Fiat ! Ce doit être la devise de ma vie, parce que c'est la loi de mon salut et de ma sanctification.
    Dieu, qui m'a créé sans mon consentement, ne me sauvera que si je le veux. Sa vérité est offerte aux hommes : il faut croire. Mais l'homme peut refuser cette confiance. Il croit, s'il le veut. Fiat ! Et l'intelligence plie au gré de la volonté qui veut croire en une soumission entière, fière, aimée.
    Sa loi est intimée aux hommes : l'Eglise la garde et la transmet en son nom. Libre à l'homme de l'accepter ou de la violer. Il s'y soumet, s'il veut ; et, à chaque fois qu'il y courbe ses sens, son coeur, son esprit, il s'incline devant Dieu qui commande. Fiat !
    Et à mesure que Dieu trouve nos volontés plus dociles sous sa main, il multiplie ses appels et ses ordres intimes. Il y a un commerce intérieur continu entre Dieu et les âmes à qui il se communique et parle. Et toute fidélité à ces voix intimes suppose, de la part de l'homme, un fiat nouveau qui, soumettant, chaque jour davantage, l'humaine volonté au vouloir et au bon plaisir divin, nous sanctifie toujours plus parce qu'elle nous fait plus semblables à Dieu.
    Ainsi s'accomplit en nous l'oeuvre de la sanctification et de la sainteté, au rythme énergique et doux de nos fiat répétés.
    Mais il est des moments nombreux dans la vie où ce mot risque ou bien de ne pas monter à nos lèvres ou de n'y pas avoir le son qui convient. La douleur nous tient. C'est notre heure de ténèbres. La douleur est messagère de Dieu. Comment la recevons-nous ? Nous ne l'aurions pas choisie ; du moins, nous l'aurions rarement choisie telle : Dieu nous ôte l'embarras du choix : il décide. Peines, dégoûts, horreurs, larmes, il ne s'offusque de rien de tout cela ; pourvu que, à la fin, comme pour Jésus, le fiat monte du coeur, non pas seulement en signe de l'acceptation triste d'un pis-aller, mais avec la virile allégresse qui dressa le Maître devant ses ennemis.
    Ainsi le fiat nous rend plus forts que la douleur même ; ainsi il lui fait rendre, dans notre vie, toutes les merveilles de dons et de grâces dont elle est chargée.
    O Marie, enseignez-moi à réciter le Notre Père. Si souvent je dis à Dieu : que votre volonté se fasse ! Que ce ne soit pas une vaine protestation : que je ne vive vraiment que de la pensée et du désir de faire en tout la volonté et le bon plaisir de Dieu. Fiat ! »

    P. Charles Parra s.j., in "Le Messager du Coeur de Jésus", mai 1921.

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  • Médiation : St Michel Garicoïts

    Aujourd'hui, 150e anniversaire de la Naisance au ciel de St Michel Garicoïts, confesseur, fondateur de la société des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.

    "Me voici, sans retard, sans réserve, sans retour, par amour pour la volonté de mon Dieu"


    « Soyons libéraux envers Dieu et Dieu sera libéral envers nous. Donner tout avec joie, de grand cœur, avec le regret de donner si peu, disant : nous sommes des serviteurs inutiles, c’est être libéral envers Dieu. Appliquons-nous à cette générosité dans toutes nos actions, dans toutes nos souffrances et Dieu nous rendra aussi chaque jour et plus propres et plus disposés à recevoir des dons spirituels et des grâces solides, plus abondantes, et sur cela il ne peut y avoir nulle difficulté !... Ainsi ne comptons sur Dieu qu’autant que nous serons libéraux envers lui : mais tant que nous serons libéraux envers lui, ne doutons ni de sa grâce ni de la gloire qui nous est promise. »

    St Michel Garicoïts (1797-1863), (M 377).

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