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homélie - Page 3

  • Voyage apostolique du Pape François en Colombie - 4ème jour

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    Missel pour le Voyage du Saint-Père en Colombie

    Programme de la journée : BOGOTA-CARTHAGENE-ROME

    08h30 : Départ en avion pour Carthagène

    10h00 : Arrivée à l’Aéroport de Carthagène

    10h30 : Bénédiction par le Saint-Père de la première pierre d'une maison pour les sans-abri de l’Œuvre Talitha Qum sur la place Saint-François-d’Assise
    Retransmission en direct à 17h30 sur KTO : Bénédiction de la première pierre de la maison des sans-abri

    12h00 : Angélus du Pape devant l’église Saint-Pierre-Claver
    12h15 : Visite à la Maison sanctuaire de saint Pierre Claver
    Retransmission en direct à 20h00 sur KTO : Angélus et visite de la Maison sanctuaire de Saint Pierre Claver

    Paroles du Pape à l’Angélus, texte intégral en français.

    15h45 : Transfert en hélicoptère de la base navale à la zone portuaire du Contecar

    16h30 : Messe présidée par le Pape dans la zone portuaire du Contecar
    Retransmission en direct à 23h20 sur KTO : Messe

    Homélie du Pape, texte intégral en français.

    18h30 : Transfert en hélicoptère à l’Aéroport de Carthagène

    18h45 : Cérémonie de congé

    19h00 : Départ en avion pour l’Aéroport de Rome/Ciampino
    (Arrivée lundi 11 à 12h40 à l’Aéroport de Rome/Ciampino)

  • Voyage apostolique du Pape François en Colombie - 4ème jour

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    Missel pour le Voyage du Saint-Père en Colombie

    Programme de la journée : BOGOTÁ-MEDELLÍN-BOGOTÁ

    08h20 : Départ en avion de la zone militaire (CATAM) de l’Aéroport de Bogota pour Rionegro

    09h10 : Arrivée sur la base aérienne de Rionegro

    09h15 : Transfert en hélicoptère à l’Aéroport de Medellin

    10h15 : Messe présidée par le Pape à l’Aéroport Enrique Olaya Herrera de Medellin
    Retransmission en direct à 17h00 sur KTO : Messe

    Homélie du Pape, texte intégral en français.

    15h00 : Rencontre à l’Hogar San José
    Retransmission en direct à 22h00 sur KTO : Rencontre à l'Horag San José

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    16h00 : Rencontre avec les prêtres, les religieux/ses, les consacrés/es, les séminaristes et leurs familles de provenance au stade couvert La Macarena et discours du Pape
    Retransmission en direct à 23h00 sur KTO : Rencontre au stade couvert de La Macarena

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    Transfert en hélicoptère à la base aérienne de Rionegro

    17h30 : Départ en avion pour Bogota

    18h25 : Arrivée dans la zone militaire (CATAM) de l’Aéroport de Bogota

  • Voyage apostolique du Pape François en Colombie - 3ème jour

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    Missel pour le Voyage du Saint-Père en Colombie

    Programme de la journée : BOGOTA-VILLAVICENCIO-BOGOTA

    07h50 : Départ en avion de la zone militaire (CATAM) de l’Aéroport de Bogotá pour Villavicencio

    08h30 : Arrivée à la Base aérienne d’Apiay à Villavicencio

    09h30 : Messe présidée par le Pape sur le terrain CATAMA de Villavicencio
    Retransmission en direct à 16h15 sur KTO : Messe

    Homélie du Pape, texte intégral en français.

    15h40 : Grande rencontre de prière pour la réconciliation nationale au parc Las Malocas et discours du Saint-Père
    Retransmission en direct à 22h40 sur KTO : Rencontre de prière pour la réconciliation nationale

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    17h20 : Visite à la Croix de la Réconciliation au Parque de los Fundadores
    Retransmission en direct Samedi à 00h20 sur KTO : Visite à la Croix de la Réconciliation

    18h00 : Départ en avion pour Bogota

    18h45 : Arrivée dans la zone militaire (CATAM) de l’Aéroport de Bogota

  • Voyage apostolique du Pape François en Colombie - 2ème jour

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    Missel pour le Voyage du Saint-Père en Colombie

    Programme de la journée : BOGOTA

    09h00 : Rencontre avec les autorités sur la Plaza de Armas de la Casa de Nariño et discours du Pape
    Retransmission en direct à 16h00 sur KTO : Rencontre avec les autorités

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    09h30 : Visite de courtoisie au Président Juan Manuel Santos dans la Salle du protocole de la Casa de Nariño
    Retransmission en direct à 16h30 sur KTO : Visite de courtoisie au Président de la République

    10h20 : Visite à la Cathédrale
    10h50 : Bénédiction des fidèles du balcon du palais cardinalice
    Retransmission en direct à 17h10 sur KTO : Visite à la Cathédrale de Bogota et bénédiction

    Salut du Pape, texte intégral en français.

    11h00 : Rencontre avec les évêques dans la salle du Palais cardinalice
    Retransmission en direct à 18h00 sur KTO : Rencontre avec les évêques

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    15h00 : Rencontre à la nonciature apostolique avec le Comité de direction du CELAM, le Conseil épiscopal latino-américain dont le siège est à Bogotá
    Retransmission en direct à 22h00 sur KTO : Rencontre avec le Comité de direction du CELAM

    Discours du Pape, texte intégral en français.

    16h30 : Messe au Parc Simon Bolivar de Bogota
    Retransmission en direct à 23h20 sur KTO : Messe

    Homélie du Pape, texte intégral en français.

  • Le Cardinal Sarah en Vendée - Homélie au Puy du Fou

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    Mes Frères,

    Nous offrons ce soir le sacrifice de la messe pour le repos de l’âme de tous les bénévoles du Puy du Fou décédés depuis le début de cette belle œuvre, il y a quarante ans. Par votre travail, vous tous qui êtes ici rassemblés, vous réveillez chaque soir la mémoire de ce lieu. Le château du Puy du Fou, une ruine douloureuse, abandonnée des hommes, s’élève comme un cri vers le Ciel. Entrailles ouvertes, il rappelle au monde que, face à la haine de la foi, un peuple s’est levé : le peuple de Vendée !

    Mes chers amis, en donnant vie à cette ruine, tous les soirs, vous rendez vie aux morts ! Vous rendez la vie à tous ces Vendéens, morts pour leur foi, pour leurs églises et pour leurs prêtres. Votre œuvre s’élève sur cette terre comme un chant portant le souvenir des martyrs de la Vendée ! Vous faites vivre ces trois cent mille hommes, femmes et enfants, victimes de la Terreur ! Vous donnez une voix à tous ceux que l’on a voulu faire taire, parce qu’ils refusaient le mensonge et l’idéologie athée ! Vous rendez honneur à ceux que l’on a voulu noyer dans l’oubli, parce qu’ils refusaient de se laisser arracher la liberté de croire et de célébrer la messe ! Je vous le dis solennellement : votre œuvre est juste et nécessaire !

    Par votre art, par vos chants, par vos prouesses techniques, vous offrez enfin une digne sépulture à tous ces martyrs que la haine révolutionnaire avait voulu laisser sans tombeau, abandonnés aux chiens et aux corbeaux ! Votre œuvre est donc bien plus qu’une œuvre simplement humaine. Elle est comme une œuvre d’Église. Votre œuvre est nécessaire ! Car nos temps semblent assoupis. Face à la dictature du relativisme, face au terrorisme de la pensée qui, à nouveau, veut arracher Dieu du cœur des enfants, nous avons besoin de retrouver la fraîcheur de l’esprit, la simplicité joyeuse et ardente de ces saintes et de ces martyrs.

    « Ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine ! »

    Quand la Révolution voulut priver les Vendéens et leurs prêtres, tout un peuple s’est levé. Face aux canons, ces pauvres n’avaient que leurs bâtons ! Face à la haine des colonnes terroristes, ils n’avaient que leur chapelet, leur prière et le Sacré-Cœur cousu sur leur poitrine !

    Mes frères, les Vendéens ont tout simplement mis en pratique ce que nous enseignent les lectures de ce jour. Dieu n’est pas dans le tonnerre et les éclairs, il n’est pas dans la puissance et le bruit des armes. Il se cache dans la brise légère. Face au déferlement planifié et méthodique de la Terreur, les Vendéens savaient bien qu’ils seraient écrasés. Ils ont pourtant offert leur sacrifice au Seigneur en chantant. Ils ont été cette brise légère, brise en apparence balayée par la puissante tempête des Colonnes infernales. Mais Dieu était là. Sa puissance s’est révélée dans leur faiblesse !

    Par leur sacrifice, ils ont empêché que le mensonge de l’idéologie ne règne en maître. Grâce aux Vendéens, la Révolution a dû jeter son masque et révéler son visage de haine de Dieu et de la foi. Grâce aux Vendéens, les prêtres ne sont pas devenus les esclaves serviles d’un État totalitaire, ils ont pu demeurer les libres serviteurs du Christ et de l’Église.

    Les Vendéens ont entendu l’appel que le Christ nous lance dans l’Évangile de ce jour : « Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur ! » Alors que grondait la tempête, alors que la barque prenait l’eau de toute part, ils n’ont pas eu peur, tant ils étaient certains que, par-delà la mort, le Cœur de Jésus serait leur unique patrie !

    Mes frères, nous chrétiens, nous avons besoin de cet esprit des Vendéens ! Nous avons besoin de cet exemple ! Comme eux, il nous faut quitter nos semailles et nos moissons, laisser là nos sillons, pour combattre, non pour des intérêts humains, mais pour Dieu !

    Qui donc se lèvera aujourd’hui pour Dieu ? Qui osera affronter les persécuteurs modernes de l’Église ? Qui aura le courage de se lever sans autres armes que le chapelet et le Sacré-Cœur, pour affronter les colonnes de la mort de notre temps que sont le relativisme, l’indifférentisme et le mépris de Dieu ? Qui dira au monde que la seule liberté qui vaille la peine qu’on meure pour elle est la liberté de croire ?

    Mes frères, comme nos frères Vendéens d’autrefois, nous sommes aujourd’hui appelés au témoignage, c’est-à-dire au martyre ! Aujourd’hui en Orient, au Pakistan, en Afrique, nos frères chrétiens meurent pour leur foi, écrasés par les colonnes de l’islamisme persécuteur.

    « Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! »

    Et toi, Peuple de France, toi, Peuple de Vendée, quand donc te lèveras-tu avec les armes pacifiques de la prière et de la charité pour défendre la foi ? Mes amis, le sang des martyrs coule dans vos veines, soyez-y fidèles ! Nous sommes tous spirituellement des fils de la Vendée martyre ! Même nous, Africains, qui avons reçu tant de missionnaires vendéens venus mourir chez nous pour annoncer le Christ ! Nous vous devons d’être fidèles à leur héritage !

    L’âme de ces martyrs nous entoure en ce lieu. Que nous disent-ils ? Que veulent-ils nous transmettre ?

    D’abord leur courage ! Quand il s’agit de Dieu, aucune compromission n’est possible ! L’honneur de Dieu ne se discute pas ! Et cela doit commencer par notre vie personnelle, de prière et d’adoration. Il est temps, mes frères, de nous révolter contre l’athéisme pratique qui asphyxie nos vies ! Prions en famille, laissons à Dieu la première place ! Une famille qui prie est une famille qui vit ! Un chrétien qui ne prie pas, qui ne sait pas laisser de place à Dieu par le silence et l’adoration, finit par mourir !

    De l’exemple des Vendéens, nous devons aussi apprendre l’amour du sacerdoce. C’est parce que leurs « bons prêtres » étaient menacés qu’ils se sont révoltés. Vous, les plus jeunes, si vous voulez être fidèles à l’exemple de nos aînés, aimez vos prêtres, aimez le sacerdoce ! Vous devez vous poser la question : et moi, suis-je appelé aussi à être prêtre à la suite de tous ces bons prêtres martyrisés par la Révolution ? Aurai-je moi aussi le courage de donner toute ma vie pour le Christ et mes frères ?

    Les martyrs de Vendée nous apprennent encore le sens du pardon et de la miséricorde. Face à la persécution, face à la haine, ils ont gardé au cœur le souci de la paix et du pardon. Souvenez-vous comment le chef Bonchamps fit relâcher cinq mille prisonniers quelques minutes avant de mourir. Sachons affronter la haine sans ressentiment et sans aigreur. Nous sommes l’armée du Cœur de Jésus, comme lui nous voulons être plein de douceur.

    Enfin, des martyrs vendéens, il nous faut apprendre le sens de la générosité et du don gratuit. Vos ancêtres ne se sont pas battus pour leurs intérêts. Ils n’avaient rien à gagner. Ils nous donnent aujourd’hui une leçon d’humanité.

    Nous vivons dans un monde marqué par la dictature de l’argent, de l’intérêt, de la richesse. La joie du don gratuit est partout méprisée et bafouée. Or, seul l’amour généreux, le don désintéressé de sa vie peut vaincre la haine de Dieu et des hommes, qui est la matrice de toute révolution.

    « Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! »

    Les Vendéens nous ont appris à résister à toutes ces révolutions. Ils nous ont montré que face aux Colonnes infernales, comme face aux camps de concentration nazis, face aux goulags communistes, comme face à la barbarie islamiste, il n’est qu’une réponse : le don de soi, de toute sa vie. Seul l’amour est vainqueur des puissances de mort !

    Aujourd’hui encore, plus que jamais peut-être, les idéologues de la révolution veulent anéantir le lieu naturel du don de soi, de la générosité joyeuse et de l’amour. Je veux parler de la famille ! L’idéologie du genre, le mépris de la fécondité et de la fidélité sont les nouveaux slogans de cette révolution. Les familles sont devenues comme autant de Vendée à exterminer. On planifie méthodiquement leur disparition, comme autrefois celle de la Vendée. Ces nouveaux révolutionnaires s’inquiètent devant la générosité des familles nombreuses. Ils raillent les familles chrétiennes, car elles incarnent tout ce qu’ils haïssent. Ils sont prêts à lancer sur l’Afrique de nouvelles Colonnes infernales pour faire pression sur les familles et imposer stérilisation, avortement et contraception. L’Afrique, comme la Vendée, résistera ! Partout les familles chrétiennes doivent être les joyeux fers de lance d’une révolte contre cette nouvelle dictature de l’égoïsme !

    C’est désormais dans le cœur de chaque famille, de chaque chrétien, de tout homme de bonne volonté, que doit se lever une Vendée intérieure ! Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! Ne laissons pas étouffer en nous le don généreux et gratuit. Sachons comme les martyrs de Vendée puiser ce don à sa source : dans le Cœur de Jésus. Prions pour qu’une puissante et joyeuse Vendée intérieure se lève dans l’Église et dans le Monde ! Amen !

    Texte publié sur la page Facebook de S.E. le cardinal R. Sarah

    Source : InfoCatho.fr.

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    Vidéo en ligne ici.

  • Le Cardinal Sarah en Vendée - Homélie à Saint-Laurent-sur-Sèvres

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    Mes frères,

    En célébrant avec vous la messe ici, tout près du tombeau de saint Louis Marie Grignon de Montfort, comment ne pas laisser raisonner jusqu’à nous ses vigoureux appels à être des “amis de la Croix” ?

    Car la messe n’est rien d’autre que cela : la Croix rendue présente, la Croix renouvelée, la Croix offerte à nouveau pour que nous puissions la faire nôtre.

    Pour saint Louis-Marie, la Croix, c’est la sagesse suprême, c’est l’expression parfaite de cette sagesse qu’est l’amour divin.

    Chers frères, quand le bon Père de Montfort parle de la sagesse seulement humaine ou mondaine, il emploie des mots qui aujourd’hui nous choquent par leur violence. C’est que saint Louis-Marie a expérimenté l’abîme qu’il y a entre la sagesse de la Croix d’un côté, et la logique du monde de l’autre. Nous ne sommes pas appelés à être sages selon le monde. Nous ne sommes pas appelés à être des experts, des assistants sociaux, des militants politiques. Nous ne sommes pas appelés à réussir en ce monde.

    Au contraire, nous sommes appelés à tout perdre, comme le Christ sur la Croix. Nous sommes appelés au dépouillement absolu. Car l’amour total suppose le don total.

    Chers frères religieux, nous n’avons plus rien à perdre, car nous avons déjà tout donné !

    Tel est, au fond, le sens de l’amour de Grignon de Montfort pour la pauvreté. Saint Louis-Marie écrivait dans un de ses cantiques : “La Pauvreté, Jésus a fondé sur elle, l’Eglise et la religion. C’est par là qu’il faut qu’on commence pour atteindre la sainteté. Autrement on n’est qu’impuissance, que tiédeur et qu’instabilité.

    Mes frères, chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie nous sommes appelés à entrer dans cette pauvreté du Christ. Comment le suivre si nous ne manquons de rien ?

    Comment être son disciple si nos espoirs sont ce monde, si nous sommes attachés à notre réussite mondaine. Ici même en1996, saint Jean-Paul II a exhorté les religieux à entrer toujours plus profondément dans la ligne du dépouillement de soi, dans la ligne de la Croix par la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Il n’y a pas d’autre moyen pour suivre pleinement le Christ pauvre que de se dépouiller de tout par les Conseils évangéliques.

    Mes frères, je crois que c’est le sens le plus profond de ce que Grignon de Montfort a appelé la Consécration de soi-même à Jésus Christ par Marie. Se consacrer qu’est-ce sinon se donner tout entier à Dieu, à Dieu seul comme dit saint Louis-Marie ?

    Il a trouvé cette voie : en donnant tout à Marie, y compris ses richesses intérieures, on peut se dépouiller parfaitement. Marie alors nous prend, nous appauvrit de ce qui nous encombre. Elle nous conduit à la Croix. Elle nous configure au Crucifié, elle nous enlève tout, pour que nous ne soyons alourdis de rien. Alors dans ce dénuement radical nous entrons dans la Sagesse éternelle de Dieu, dans cet amour qui n’a plus rien du monde. Nous goûtons la Sagesse de la Croix. Alors seulement parce que nous avons aimé Dieu seul, nous pouvons aimer en vérité nos frères !

    L’amour de saint Louis-Marie pour les pauvres n’était pas sociologique mais christologique. En eux, il voyait LE pauvre absolu, celui qui n’a plus rien : le Christ crucifié. Il écrivait encore dans ses cantiques : “Qu’est-ce qu’un pauvre ? Il est écrit qu’il est la vive image, le lieutenant de Jésus-Christ. Mais pour mieux dire encore, ils sont Jésus-Christ même. On aide ou on refuse en eux ce monarque suprême.

    Pour entrer dans cette pauvreté, redisons donc avec Louis-Marie :

    O Sagesse éternelle et incarnée ! O très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils unique du Père éternel et de Marie toujours Vierge ! Je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l’éternité et dans le sein virginal de Marie, votre très digne Mère, dans le temps de votre incarnation.

    Je vous rends grâces de ce que vous vous êtes anéanti vous-même en prenant la forme d’un esclave, pour me tirer du cruel esclavage du démon ; je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre par elle votre fidèle esclave.

    O Marie, Moi, pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd’hui entre vos mains les voeux de mon baptême : je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle que je n’ai été jusqu’ici.

    Je vous choisis aujourd’hui, O Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et ma Maîtresse. Je vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes bien intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.”

    Amen !

    Source : InfoCatho.fr.

  • Jeudi 29 juin 2017

    Sts Pierre et Paul, apôtres

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    « Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs : Ce qu’ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu’au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu’ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité. »

    St Augustin (354-430), de l’Homélie pour la fête des Apôtres Pierre et Paul (Disc. 295, 1-2. 4. 7-8; PL 38, 1348-1352).

  • Jeudi 13 avril 2017

    TRIDUUM PASCAL
     
    Jeudi Saint

     

    09h30, Basilique vaticane : Messe Chrismale célébrée par le Pape François
     
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur le site internet du Vatican.

     

    18h30, Notre-Dame de Paris : Messe de la Cène du Seigneur
     
  • Méditation - Devenir saints : l'essentielle intériorité

    « Il ne faut jamais rester au seuil de son âme : il faut entrer à l'intérieur, y descendre, y réfléchir, y méditer, y travailler, et s'y laisser travailler. »
    Marthe Robin (1902-1981)

    « Certaines gens qui prennent la vie spirituelle au sérieux gaspillent tous leurs efforts à élever l'échafaudage, à le rendre de plus en plus solide et durable sans s'occuper de l'édifice lui-même. Ils agissent ainsi par une sorte de crainte inconsciente des véritables responsabilités de la vie chrétienne qui sont solitaires et intérieures, difficiles à exprimer même indirectement, et presque impossibles à communiquer à qui que ce soit. [...]

    Le travail le plus important, le plus authentique et le plus durable du chrétien s'accomplit dans les profondeurs de son âme. Il est invisible à tous, même à celui en qui il s'opère. Dieu seul le voit. Ce travail est d'ailleurs moins une question de fidélité à des idéaux généraux connus qu'à la foi : c'est l'acte intérieur, angoissé, presque désespérément solitaire, par lequel nous affirmons notre soumission totale à Dieu en saisissant Sa parole et la révélation de Sa volonté dans les profondeurs de notre être, et en obéissant à l'autorité qui Le représente.

    [...] Notre foi est alors un don total au Christ en qui nous plaçons toute notre espérance et par lequel nous attendons toute force et toute sainteté de Son amour miséricordieux. »

    Thomas Merton (1915-1968), Vie et Sainteté (chap. III), Traduit par Marie Tadié, Aux Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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    (Crédit photo)

  • Méditation - Jeûne, pénitence et changement de vie

    « Suffit-il du jeûne et des signes extérieurs de la pénitence ? Non, non, mais il faut changer de vie. En voulez-vous une preuve. Écoutez ce que dit le Prophète. Après avoir parlé de la colère de Dieu et du jeûne des Ninivites, il nous apprend que Dieu leur pardonna, et nous en dit le motif. Dieu vit leurs œuvres (Jon. 111, 10), dit-il. Et quelles œuvres ? Leurs jeûnes ? Leurs habits de pénitence ? Rien de tout cela ; il n'en est pas même fait mention. Tous, dit le Prophète, abandonnèrent leurs voies perverses, et le Seigneur se repentit de les avoir menacés de si grandes calamités. Vous le voyez, ce n'est pas le jeûne qui les arrache au danger ; c'est le changement de vie qui apaise le Seigneur et le leur rend favorable. Si je vous dis ces choses, ce n'est point pour vous faire mépriser le jeûne, mais bien pour vous porter à l'estimer davantage. Ce qui relève le jeûne, ce n'est pas l'abstinence de nourriture, mais la fuite du péché. Ne voir dans le jeûne qu'une privation de nourriture, c'est lui faire outrage. Si vous jeûnez vraiment, montrez-le par vos œuvres ! Quelles seront ces œuvres, me demandez-vous ? Si vous voyez un pauvre, ayez pitié de lui ; si vous voyez votre ennemi, réconciliez-vous avec lui ; si votre ami accomplit une action digne d'éloge, ne lui portez point envie ; si vos yeux aperçoivent une belle femme, ne vous arrêtez point. Ce n'est pas seulement notre bouche qui doit jeûner, mais nos yeux, nos oreilles, nos pieds, nos mains, tous nos membres. Que nos mains jeûnent, c'est-à-dire qu'elles soient pures de toute rapine et de toute avarice. Que nos pieds jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'abstiennent de courir à des spectacles illicites. Que nos yeux jeûnent, c'est-à-dire qu'ils s'habituent à ne jamais lancer de regards immodestes, à ne jamais se fixer avec curiosité sur des objets dangereux. Les yeux vivent de spectacles ; s'ils sont illégitimes et défendus, le jeûne en souffre et le salut de l'âme est en péril : légitimes et permis, ils sont un ornement du jeûne. Ne serait-il pas absurde en effet de se priver d'une nourriture d'ailleurs permise, et de rassasier cependant ses yeux d'un aliment qui leur est interdit ? Vous ne mangez point de viande ? Eh bien ! ne vous nourrissez point d'impureté par vos yeux. Que les oreilles jeûnent aussi ; et leur jeûne consiste à n'écouter ni médisances ni calomnies. Vous ne prêterez point l'oreille aux vains discours (Exod. XXIII, 1), dit la sainte Écriture.

    Que la bouche jeûne, en s'abstenant de toute parole déshonnête et injurieuse. A quoi bon nous priver de la chair des oiseaux et des poissons, si nous déchirons, si nous dévorons nos frères ? Le médisant dévore la chair de son frère, il déchire la chair du prochain. Et c'est pourquoi saint Paul dit cette parole terrible : Si vous vous déchirez et si vous vous dévorez les uns les autres, ne voyez-vous pas que vous allez vous faire mourir les uns les autres (Gal V, 15) ? Vos dents ne se sont point enfoncées dans la chair, mais votre médisance, votre soupçon, s'est enfoncé dans les âmes, vous les avez blessées ; vous les avez accablées de mille maux, la vôtre, celle qui vous écoute et beaucoup d'autres. Celui qui vous entend médire, ne l'avez-vous point rendu pire qu'il n'était ? Pécheur, il péchera plus facilement encore, depuis qu'il a rencontré son pareil ; juste, les péchés d'autrui lui donneront de l'arrogance et de l'orgueil, et il aura de lui-même une haute opinion. Bien plus, c'est l’Église tout entière que vous avez blessée. Ceux qui vous écoutent, ce n'est pas à un seul qu'ils imputent les fautes dont vous parlez, mais à tout le peuple chrétien. »

    St Jean Chrysostome, Troisième Homélie sur les statues (4-5). Œuvres complètes Tome II, Traduites pour la première fois sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1864.
    (Texte intégral)

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    Le Prophète Jonas et les Ninivites
    (Crédit photo)

  • 17h30 : Sainte Messe célébrée par le Pape François à l'occasion de la Journée de la vie consacrée

     
     
    Texte intégral de l'homélie (traduite en français) sur le site internet du Vatican.

  • 10h00, Basilique vaticane : Sainte Messe célébrée par le Pape François

     
     
    Texte intégral de l'homélie traduite en français sur le site internet du Vatican.

  • Vendredi 6 janvier 2017

     
    « Chers frères et sœurs, laissons-nous guider par l’étoile, qui est la Parole de Dieu, suivons-la dans notre vie, en marchant avec l’Église, où la Parole a planté sa tente. Notre route sera toujours illuminée par une lumière qu’aucun autre signe ne peut nous donner. Et nous pourrons nous aussi devenir des étoiles pour les autres, reflet de cette lumière que le Christ a fait resplendir sur nous. »

    Benoît XVI, conclusion de l'homélie en la solennité de l’Épiphanie du Seigneur, 6 janvier 2011.

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  • Jubilé des prisonniers : Sainte Messe célébrée par le Pape François

     
     

  • Clôture du Jubilé marial à Rome

    Messe célébrée par le Pape François place Saint-Pierre

     Livret de la célébration

    Merci : c’est un des mots que le Pape François répète souvent lors de ses différentes interventions. Ce dimanche 9 octobre 2016, il l’a encore rappelé, le plaçant au centre de l’homélie de la Messe célébrée place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé marial, dans le cadre de l’Année de la Miséricorde. Revenant sur l’évangile des dix lépreux, ainsi que sur la première lecture qui raconte l’histoire de Naaman, il a souligné combien il était primordial de « savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous ».

    Sur les dix lépreux guéris par Jésus, un seul, un samaritain, revient le remercier, ce que regrette le Christ. Ce manquement amène le Pape à nous demander si nous sommes capables de dire merci. Non seulement merci au Seigneur, mais merci en famille, en communauté et dans l’Église. « Souvent, nous tenons tout pour acquis ! Et cela se produit également vis-à-vis de Dieu. Il est facile d’aller vers le Seigneur demander quelque chose, mais revenir pour remercier… »

    Le Pape François propose alors Marie comme modèle, qui « après avoir reçu l’annonce de l’Ange, a laissé jaillir de son cœur un chant de louange et de gratitude à Dieu ». En ce jubilé marial, il demande ainsi « à la Vierge de nous aider à comprendre que tout est don de Dieu, et à savoir remercier : alors, notre joie sera pleine ».

    Il faut aussi, ajoute le Pape, être humble pour dire merci. Humble comme Marie. C’est pourquoi Dieu l’a choisi pour se faire homme. Là encore, le Saint-Père interpelle les fidèles : « Demandons-nous si nous sommes disposés à recevoir les dons de Dieu, ou si nous préférons plutôt nous enfermer dans les sécurités matérielles, dans les sécurités intellectuelles, dans les sécurités de nos projets. »

    Enfin, le Pape souligne le fait que le samaritain des dix lépreux et Naaman, personnage central de la première lecture de ce jour, soient deux étrangers. « Que d’étrangers, y compris des personnes d’autres religions, nous donnent l’exemple de valeurs que nous oublions parfois ou négligeons ! Celui qui vit à côté de nous, peut être méprisé et marginalisé parce qu’il est un étranger, peut nous enseigner cependant comment marcher sur la voie que le Seigneur veut ». Là aussi, il faut savoir être humble, pour reconnaitre dans l’autre une part de Dieu.

    Le Pape a conclu son homélie exhortant les fidèles à s’accrocher à la foi simple de Marie, qui « a fait l’expérience de l’éloignement de sa terre », qui, pendant longtemps, a aussi été « une étrangère en Égypte, loin de ses parents et de ses amis ». Il faut avoir confiance car sa « foi a su vaincre les difficultés ».

    Source : Radio Vatican (XS).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique - Messe dans l'église de l’Immaculée à Bakou

    Le Pape François est arrivé en Azerbaïdjan en début de matinée ce dimanche pour une visite d’une journée. Dans ce pays de près de dix millions d’habitants sur les bords de la Mer Caspienne, à majorité musulmane, les catholiques ne sont que quelques centaines seulement. L’Église catholique ne dispose que d’une seule paroisse ; elle peut compter sur sept prêtres, quinze religieux et un séminariste. Une Église dynamique toutefois, qui a baptisé quatorze catéchumènes ces douze derniers mois.

    C’est dans ce contexte que le Saint Père a célébré la Messe à Bakou, dans l’église de l’Immaculée, la première église catholique d’Azerbadjan, érigée une première fois en 1909 avant d’être détruite par les bolchéviques en 1931, puis reconstruite seulement en 2007.

    S’adressant aux fidèles à travers l’homélie, le Saint Père s’est arrêté sur la signification de la « foi » et la notion de « service ». Le Pape François apporte soutien et espérance à la communauté catholique locale : « L’Église entière qui nourrit pour vous une sympathie spéciale, vous regarde et vous encourage : vous êtes un petit troupeau si précieux aux yeux de Dieu ! »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie du Pape traduite en français ci-dessous.

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  • Voyage apostolique - Messe au stade M. Meskhi à Tbilissi

    Le Pape François a célébré ce samedi 1er octobre au matin une Messe au stade Mikhaïl-Meskhi de Tbilissi, au deuxième jour de son voyage apostolique en Géorgie. Devant les fidèles catholiques et en présence d'une délégation orthodoxe, le Saint-Père a indiqué au cours de son homélie une mission « urgente » de l’Église : « recevoir et porter la consolation de Dieu ».

    Pour cela, le Pape François a invité à se rappeler que nous sommes toujours les enfants de Dieu, « au-delà du mal dont nous sommes capables ». « Laissons résonner dans notre cœur ces paroles qu’aujourd’hui il nous adresse : “comme une mère, je vous consolerai” », a poursuivi le Pape, reprenant la lecture du jour (Is 66, 13). Il a d’ailleurs rendu hommage aux grands-mères et aux mères géorgiennes « qui continuent à garder et à transmettre la foi » et « apportent l’eau fraiche de la consolation de Dieu dans de nombreuses situations de désert et de conflit ».

    Devenir petit comme des enfants

    Pour recevoir cette consolation, il existe une condition de fond a avancé le Pape : « devenir petit comme des enfants », comme le dit Jésus dans l’Évangile du jour (MT 18, 4). Car celui qui le fait « devient pauvre de lui-même, mais riche de Dieu ». Ainsi, il faut faire une place au Seigneur dans notre vie. « Il y a des portes de la consolation à tenir toujours ouvertes, parce que Jésus aime entrer par-là : l’Évangile lu chaque jour et porté toujours avec nous, la prière silencieuse et adorante, la Confession, l’Eucharistie ».

    « Mais Dieu ne nous console pas seulement dans le cœur », a ajouté le Saint-Père. Il vient nous rejoindre dans la communauté, dans l’Église « maison de consolation ». « Nous pouvons nous demander : moi, qui suis dans l’Église, suis-je porteur de la consolation de Dieu ? Est-ce que je sais accueillir l’autre comme un hôte et consoler celui que je vois fatigué et déçu ? » Pour le Pape François, l'Église doit « répandre l’espérance », « redonner courage » et « porter la lumière de Jésus, la chaleur de sa présence, le réconfort de son pardon ». Ainsi, les fidèles ne doivent pas s’habituer « à un “microclimat” ecclésial fermé » mais « partager des horizons larges, ouverts d’espérance ».

    Suivre la “petite voie” vers Dieu de sainte Thérèse

    « Bienheureuses les communautés chrétiennes qui vivent cette authentique simplicité évangélique (…) Bienheureux les Pasteurs qui ne courent pas après la logique du succès mondain (…). Bienheureuse l’Église qui ne se fie pas aux critères du fonctionnalisme et de l’efficacité dans l’organisation », a souligné le Pape. S'adressant au « petit troupeau aimé de Géorgie » qui se dévoue « à la charité et à la formation », il lui a adressé un appel : « accueille l’encouragement du Bon pasteur, confie-toi à Lui qui te prend sur ses épaules et te console ! »

    À la fin de son homélie, le Pape François a souhaité résumer son message à travers des paroles de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, dont l'Église fait mémoire ce samedi 1er octobre. « Elle nous indique sa “petite voie” vers Dieu, “l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père”, parce que “Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance” » (tiré des Manuscrits autobiographiques, Manuscrit B, 1).

    Source : Radio Vatican (SBL).

    Texte intégral de l'homélie du Pape traduite en français ci-dessous.

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  • Messe d'action de grâces pour la canonisation de Mère Teresa, place Saint-Pierre

    Les pèlerins étaient de retour sur la place Saint-Pierre ce lundi matin pour célébrer Sainte Mère Teresa. Le 5 septembre, jour anniversaire de sa mort, est aussi le jour de la Fête liturgique de la missionnaire de Calcutta, canonisée ce dimanche 4 septembre par le Pape François. Au lendemain de ce grand événement ecclésial, c’est le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat du Saint Siège, qui célébrait une Messe d’action de grâce, présentant Ste Mère Teresa comme « le miroir de l’amour de Dieu ».

    Mère Teresa était un merveilleux exemple de service aux autres, en particulier envers les populations les plus pauvres et les personnes abandonnées. Une pauvreté que le Cardinal Parolin a élargi en englobant des catégories de populations qui au premier abord ne sont pas dans une situation de nécessité, mais qui éprouvent un « vide intérieur ».

    Mère Teresa savait, souligne le Cardinal, que « l’une des formes les plus atroces de la pauvreté est de se savoir mal aimé, non désiré ou méprisé ». Et cette forme de pauvreté peut atteindre tout le monde, lorsque par exemple les liens familiaux ou affectifs viennent à se briser, et qu’il faut alors faire face à la dureté de la solitude, et au sentiment grandissant de sa propre inutilité.

    A ceux qui se sentent abandonnés, Mère Teresa a apporté son amour. « Aimer peut faire mal, disait la sainte de Calcutta, Jésus a été crucifié pour avoir aimé ». Et c’est cette image qu’elle reprenait lorsqu’elle s’adressait aux donateurs, elle ne se limitait pas à leur demander de donner le superflu, mais de donner jusqu’à ce qu’ils aient mal.

    Source : Radio Vatican (JCP-MA).

    Texte intégral de l'homélie du Cardinal Parolin traduite en français sur Zenit.org.

  • Le Pape François en Arménie - Messe sur la Place Vartanants à Gyumri

    Le Pape François a célébré ce samedi 25 juin au matin une Messe à Gyumri, une ville d’environ 150.000 habitants au nord-ouest de l’Arménie. Le Saint-Père a ainsi pu saluer les catholiques du nord de l’Arménie et des fidèles arméniens venus de la Géorgie voisine. Les habitants de cette ville bénéficient notamment de la présence des Missionnaires de la Charité (sœurs de Mère Teresa) et des sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception, la seule Congrégation féminine de l’Église arménienne catholique, dont le couvent accueillera le Pape François pour le déjeuner.

    Le Pape François a commencé son homélie en évoquant le souvenir tragique du séisme de 1988, qui avait dévasté la ville et fait des dizaines de milliers de morts. « Ils rebâtiront les ruines antiques, ils relèveront les demeures dévastées », a-t-il déclaré, en citant le Livre d’Isaïe. « En ces lieux, chers frères et sœurs, nous pouvons dire que se sont réalisées les paroles du prophète Isaïe que nous venons d’écouter. Après les terribles destructions du tremblement de terre, nous nous trouvons ici aujourd’hui pour rendre grâce à Dieu pour tout ce qui a été reconstruit. » Invitant les fidèles à se demander « ce que le Seigneur nous invite à construire aujourd’hui dans la vie », le Pape a proposé « trois fondements stables » :

    Tout d’abord la « mémoire », la mémoire personnelle de notre relation avec Dieu, qui « nous a choisis, aimés, appelés et pardonnés », mais aussi « la mémoire du peuple ». « Les peuples ont en effet une mémoire, comme les personnes. Et la mémoire de votre peuple est très ancienne et précieuse. » Évoquant la beauté des chants arméniens, dans lesquels « fusionnent les gémissements et les joies » de l’histoire nationale, le Saint-Père a rappelé aux Arméniens que Dieu s’est souvenu de leur fidélité à l’Évangile, de la primeur de leur foi, « de tous ceux qui ont témoigné, même au prix du sang, que l’amour de Dieu vaut plus que la vie ».

    Deuxième fondement : la « foi », qui ne doit pas être « enfermée dans les archives de l’histoire ». Permettre à la rencontre avec la tendresse du Seigneur « d’allumer la joie dans notre cœur nous fera du bien : une joie plus grande que la tristesse, une joie qui résiste même face à la souffrance, en se transformant en paix ».  Il ne faut pas avoir peur de s’engager à la suite de Dieu, car « Il nous connaît, il nous aime vraiment, et il désire libérer le cœur du poids de la crainte et de l’orgueil ».

    Enfin, troisième fondement : « l’amour miséricordieux ». « C’est sur ce roc, sur le roc de l’amour reçu de Dieu et offert au prochain, que se fonde la vie du disciple de Jésus. Et c’est en vivant la charité que le visage de l’Église rajeunit et devient attrayant », notamment grâce à la fraternité entre les Églises. Répétant les paroles de Saint Jean-Paul II lors de sa venue en Arménie en 2001, le Pape François a rappelé que « l’unique concurrence possible entre les disciples du Seigneur est celle de voir qui est en mesure d'offrir l'amour le plus grand ! »

    « Dieu demeure dans le cœur de celui qui aime ; Dieu habite là où on aime, surtout là où on prend soin, avec courage et compassion, des faibles et des pauvres, a rappelé le Saint-Père. On en a tant besoin : on a besoin de chrétiens qui ne se laissent pas abattre par les fatigues et ne se découragent pas à cause des adversités, mais qui soient disponibles et ouverts, prêts à servir. »

    Le Pape a évoqué la figure de saint Grégoire de Narek, un moine arménien qu’il a élevé l’an dernier au rang de docteur de l’Église, et qu’il a qualifié de « parole et voix de l’Arménie ». « Grégoire de Narek est un maître de vie, parce qu’il nous enseigne qu’il est avant tout important de reconnaître que nous avons besoin de miséricorde et puis, face aux misères et aux blessures que nous percevons, de ne pas nous replier sur nous-mêmes », mais de nous ouvrir avec sincérité et confiance au Seigneur « Dieu miséricordieux et proche » « ami des hommes, feu qui dévore[…] les broussailles des péchés ».

    A la fin de la Messe, le Pape a remercié les personnes qui, « avec beaucoup de générosité et d’amour concret, aident ceux qui se trouvent dans le besoin », Il a évoqué « l’hôpital d’Ashotsk, inauguré il y a 15 ans et connu comme l’"Hôpital du Pape" : né du cœur de Saint Jean-Paul II, il est encore une présence si importante et proche de quiconque souffre. »

    Cette Messe en plein air devant 20.000 personnes était un évènement exceptionnel en Arménie, dont la tradition religieuse prévoit la célébration des cultes à l’intérieur des églises, et non pas à l’extérieur. Le Catholicos Karékine II a assisté à la Messe, avec les évêques de l’Église apostolique. Dimanche 26 juin, ce sera l’inverse : la délégation catholique assistera à la Divine Liturgie célébrée à Etchmiadzin.

    Source : Radio Vatican (BH-CV).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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  • Messe célébrée par le Pape François place Saint-Pierre

    Canonisations des BBx Stanislas de Jésus et Marie et Élisabeth Hesselblad
     

     
    Le Pape François a présidé ce dimanche matin 5 juin une Messe de canonisation place Saint-Pierre. Celle du Père Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701), un mystique polonais du XVIIe siècle, ainsi que de Marie Elisabeth Hesselblad (1870-1957), une religieuse suédoise née dans une famille luthérienne, très engagée dans l’œcuménisme. Stanislas de Jésus et Marie fonda en 1673 la Congrégation des Clercs mariaux de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie, aujourd'hui présente dans une quinzaine de pays. Marie Elisabeth Hesselblad fut quant à elle reconnue Juste parmi les nations pour avoir sauvé des juifs pendant la dernière guerre mondiale à Rome. Ces canonisations concernent deux pays qui seront bientôt visités par le Pape François, qui doit se rendre en Pologne en juillet et en Suède en octobre.

    De nombreux pèlerins polonais et suédois avaient fait le déplacement à Rome pour cet évènement, à commencer par le Président polonais Andrzej Duda, et Alice Kuhnke, ministre suédoise de la culture. La Messe a par ailleurs été concélébrée par le Cardinal Stanislas Dziwisz, Archevêque de Cracovie et ancien secrétaire de Jean-Paul II.

    Le Pape a centré son homélie sur la résurrection. Il a salué le témoignage des deux nouveaux saints, « qui sont restés intimement unis à la passion de Jésus » et dont la vie a manifesté la puissance de la résurrection du Christ. En revenant sur les lectures du jour, le Saint-Père a souligné combien l’Évangile nous rappelait la victoire de Dieu sur la mort. Il a aussi expliqué que Saint Paul, en passant de persécuteur à témoin et héraut de l’Évangile, « est aussi une espèce de résurrection ».

    Stanislas de Jésus et Marie et Marie Elisabeth Hesselblad sont des témoins exemplaires de ce mystère de résurrection a précisé le Pape : les deux peuvent chanter dans l’éternité avec les paroles du Psalmiste : « Je t’exalte, Seigneur : tu m’as relevé ».

    Source : Radio Vatican.
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    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

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