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humilité - Page 2

  • Méditation - « ... si vous ne devenez comme les petits enfants... » (Mt 18,3)

    « Vis-à-vis des choses divines, l'attitude qui donne l'intelligence, c'est l'agenouillement. »
    Ernest Hello (1828-1885), Paroles de Dieu (Préface), Perrin, Paris, 1899.
     
    « Je te loue, Ô Père, Seigneur du ciel et de la terre,
    parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents,
    et que tu les as révélées aux petits enfants. »

    (Mt 11,25)

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    (Crédit photo : Cosmic Timetraveler on Unsplash)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Rien ne nous attire ni ne nous séduit autant que la bonté ! On dit « que la bonté supplée à tout et que rien ne la remplace ». Rien n’égale la bonté, ni la science ni le génie, ni tous les talents réunis de la terre. On peut admirer un être doué, mais on ne se confie qu’à un être bon car la Bonté vient du cœur. C’est là qu’est son trône, de là qu’elle dicte ses lois et qu’elle exerce son aimable et irrésistible empire ! Pourtant la bonté, bien qu’ornée de tant d’attraits, est une chose rare aujourd’hui. Est-ce parce que la source profonde de la bonté est l’humilité et que les personnes humbles sont peu nombreuses ? En effet, pour être bon, et l’être constamment avec tous, il faut s’oublier soi-même, se dévouer sans compter, supporter tout paisiblement. Tout cela n’est pas autre chose que la forme extérieure de l’humilité. Mais hélas, bien souvent, pour être bons, nous devons faire des efforts sur nous-mêmes, car il est plus facile d’être égoïste et fermé aux souffrances des autres.

    C’est en puisant dans le Sacré Cœur de Jésus, source de toute bonté, que nous pouvons parvenir à nous vaincre et devenir des êtres infiniment bons. Jésus s’est donné jusqu’à l’épuisement, épousant toutes les misères du monde, consolant les souffrants, pardonnant aux pécheurs… Il est par excellence le Cœur infiniment bon, infiniment humble qui s’est abaissé jusqu’à nous.

    Pour être bon, il faut d’abord en éprouver le désir et ce désir nous ne le trouverons que dans le Cœur de Jésus. Et quand le désir se fera en nous, c’est aussi dans son Sacré Cœur que nous trouverons les moyens pour y parvenir.

    D’ici que Noël arrive, mettons tout en œuvre pour que nos proches s’aperçoivent qu’un rayon de la Bonté divine est tombé du Cœur de Jésus dans notre pauvre cœur et qu’il l’a effectivement transformé ! Oui, soyons infiniment bons ! »

    Sœur Marie du Sacré Cœur Bernaud (1825-1903), fondatrice de la Garde d'Honneur du Sacré-Cœur
    Garde d'Honneur du Sacré-Cœur, Paray-le-Monial : Heure de Présence au Cœur de Jésus

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    « Il y a dans le cœur de chaque homme des trésors prodigieux d'amour.
    A nous de les faire surgir. »

    Raoul Follereau (1903-1977)

  • Méditation - Ardent désir de la venue du Christ

    « Jésus-Christ ne vient en l'âme qu'autant qu'on le désire et dans la proportion où on le désire. Qui ne le désire pas ne l'apprécie pas, et se rend, par cela seul, indigne de le recevoir. Nous devons donc, pendant ce saint temps, être des hommes de désirs, soupirer, comme autrefois les patriarches, après la venue du Messie, et comme les saints de la loi nouvelle, après le règne de Jésus-Christ dans leur cœur, redisant souvent avec eux : « Ô cieux, versez sur nous votre rosée ; que les nuées nous envoient le Juste par excellence, principe de toute justice ; que la terre de notre cœur s'épanouisse et produise le Sauveur. » (*)

    Et ces saints désirs doivent être à la fois ardents et généreux : ardents, pour être en rapport avec l'excellence du don que nous demandons ; généreux, pour sacrifier tout ce qui déplaît à l'hôte divin que nous appelons en nous. Ce qui lui déplaît, nous ne pouvons l'ignorer, c'est l'amour des aises et du bien-être, c'est l'orgueil, c'est tout ce qui contraste avec l'humilité, la souffrance et la pauvreté de la crèche. »

    (*) Isaïe 45, 8 - A inspiré le "Rorate caeli desuper", chanté traditionnellement le 1er Dimanche de l'Avent.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), Méditation pour le 1er dimanche de l'Avent.

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  • « ... il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. » (Mt 7, 14)

    « Toute la vie chrétienne est en tension vers la béatitude, vers l'eschatologie, dans un surpassement incessant. Elle consiste à accueillir Dieu en soi, dans une démarche qui doit s'intensifier jour après jour, et qui donne au temps sa véritable dimension. Dans une aspiration infinie, qui a Dieu pour terme, et qu'aucune de nos actions ne pourra jamais combler.

    Plus que tout autre, le chrétien sait que la voie qui le mène à la béatitude est une voie qui l'engage tout entier. Une voie où, pour se vouloir lui-même, il lui faut vouloir Dieu et ses frères et le monde, sans espoir d'atteindre Dieu en plénitude avant la Parousie. Une voie qui le jettera inlassablement d'un élan à un autre, d'un don à un autre, d'un sacrifice à un autre. Voie dure, d'humilité, de sacrifices, de renoncements et de pauvreté, mais aussi voie joyeuse de perfection, de bonheur, de paix, de liberté spirituelle.

    Il faut le dire sans ambage : préférer à tout le reste ce consentement actif à Dieu, y subordonner toute notre vie, dans un dépassement qui se renouvelle sans cesse, c'est la loi de toute vie spirituelle authentique. En un sens, tout est déjà gagné, quand par-delà tous les soucis périssables, on a réveillé en soi le désir du paradis, quand on a dit oui à l'ouverture aux biens éternels, car ce oui profond libère une énergie spirituelle latente, capable de tarir en nous toutes les sources d'égoïsme.

    De la vie d'enfant de Dieu, de fils de lumière, d'héritier du Christ, la béatitude apparaît comme la véritable clef de voûte. »

    P. Marie-Joseph Le Guillou, Qui ose encore parler du bonheur ?, Mame, Paris, 1991.

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  • Méditation - L'émerveillement

    « La vérité, c'est que toute appréciation sincère repose sur un certain mystère d'humilité, presque d'obscurité. L'homme qui a dit : "Bienheureux celui qui ne s'attend à rien, parce qu'il ne sera pas déçu", exprime la béatitude d'une manière imparfaite et mensongère. La vérité est celle-ci : Bienheureux celui qui ne s'attend à rien, parce qu'il sera magnifiquement surpris. Celui qui ne s'attend à rien voit les roses plus rouges que le commun des hommes ne les voit, l'herbe plus verte et le soleil plus éblouissant. Bienheureux celui qui ne s'attend à rien parce qu'il possèdera les cités et les montagnes. Bienheureux celui qui est doux parce qu'il héritera la terre. Tant que nous ne concevons pas que les choses pourraient ne pas être, nous ne pouvons concevoir qu'elles soient. Tant que nous n'avons pas vu l'arrière-plan des ténèbres, nous ne pouvons admirer la lumière comme une chose unique et créée. Dès que nous avons vu ces ténèbres, toute lumière est claire, soudaine, aveuglante et divine. Tant que nous ne nous sommes pas représenté le néant, nous n'apprécierons pas à sa valeur la victoire de Dieu et nous ne pouvons concevoir aucun des trophées de son ancienne guerre. La vérité a un million de jeux fantasques, l'un d'eux est que nous ne savons rien tant que nous ne sommes pas au point de ne rien savoir. »

    Gilbert Keith Chesterton (1874-1936), Hérétiques, Trad. Jenny S. Bradley, Librairie Plon, coll. "Le Roseau d'Or", Paris, 1930.

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  • Mercredi 31 juillet 2019

    St Ignace de Loyola, religieux
    fondateur de la Compagnie de Jésus

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    Quelques textes de St Ignace de Loyola proposés ici :

    - la prière du "Suscipe" : 31 juillet 2012

    - deux brèves citations : 31 juillet 2013

    - des trois degrés d'humilité : 31 juillet 2014
  • Méditation - paix intérieure... (suite)

    « Rejetez de votre esprit tout ce qui peut l'élever ou l'abaisser, le troubler ou l'inquiéter ; travaillez doucement à lui acquérir ou à lui conserver sa tranquillité ; car Jésus-Christ a dit : Bienheureux sont les pacifiques ; apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Ne doutez pas que Dieu ne couronne ce travail, et qu'il ne fasse dans votre âme une maison de délices ; tout ce qu'il demande de vous, est qu'autant de fois que les mouvements des sens et des passions vous agiteront, vous preniez à tâche de rabaisser ces fumées, de calmer et d'apaiser ces tourbillons, et de redonner la paix à vos actions.
    Comme une maison ne se bâtit pas en un jour, aussi l'acquisition de ce trésor intérieur n'est pas une entreprise de peu de temps.
    Mais la perfection de cette œuvre désire deux choses essentielles : l'une, que ce soit Dieu même qui s'édifie sa demeure au-dedans ; l'autre, que ce bâtiment ait pour fondement l'humilité. »

    Jean de Bonilla, Traité de la Paix de l'âme, ch. III, Ed. Perisse Frères, 1860.

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  • Intention de prière du pape pour le mois de juin

    Style de vie des prêtres :
    « Pour les prêtres, qu'à travers la sobriété et l'humilité de leur vie, ils s'engagent dans une solidarité active avec les plus pauvres. »

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Méditation - « Dieu n'est pas un problème à résoudre, mais un mystère à découvrir »

    « Tu ne peux t'approcher de Dieu en curieux car il ne se laisse pas enfermer dans des propos humains. Il est toujours au-delà de tes idées et irréductible à tes prises. Dieu n'est pas un problème à résoudre, mais un mystère à découvrir. Une personne ne se laisse pas saisir par une étude psychologique, elle t'échappe quand tu veux l'étreindre ou l'expliquer. Dieu est l'inconnaissable, l'inexplicable : « Une chose expliquée cesse de nous intéresser, écrivait Nietzsche, aussi Dieu nous intéressera-t-il toujours ! »
    [...]
    Ne cherche pas à t'avancer vers Dieu pour l'inventorier. Cesse de le traiter comme un objet, mais invoque-le comme un sujet libre. Le premier pas qui te mènera à ce résultat est le geste d'abaisser les mains ou de te déchausser. Le moment décisif où commence la vraie rencontre avec Dieu n'est pas dans le mouvement que tu fais vers lui, mais dans le mouvement de recul, d'humilité où tu t'effaces devant lui. Dieu n'est pas un pays conquis, mais une terre sainte que tu dois fouler pieds nus.

    Lorsque tu as accepté de ne plus avoir d'idées sur la question, Dieu se révèle lui-même. Et là encore, tu ne parviendras pas à traduire cette expérience en termes clairs et précis. [...] Il se donne comme un feu dévorant. Le feu est une matière fascinante et étrange. Il illumine et transforme en lui tout ce qu'il touche. Lorsque saint Jean de la Croix évoquera les plus hauts sommets de l'union à Dieu, il utilisera la comparaison de la bûche consumée par le feu. »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (I, 1), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • Méditation - la grâce de la ferveur

    « Il faut désirer ardemment la grâce de la ferveur, ne vous lasser jamais de la demander, l'attendre patiemment et avec confiance, la recevoir avec gratitude, la conserver avec humilité, concourir avec zèle à son opération, et, jusqu'à ce que Dieu vienne à vous, ne vous point inquiéter en quel temps et de quelle manière il lui plaira de vous visiter. Vous devez surtout vous humilier lorsque vous ne sentez en vous que peu ou point de ferveur ; mais ne vous laissez point trop abattre et ne vous affligez point avec excès. Souvent Dieu donne en un moment ce qu'il a longtemps refusé ; il accorde quelquefois à la fin de la prière ce qu'il a différé de donner au commencement.

    Si la grâce était toujours donnée aussitôt qu'on la désire, ce serait une tentation pour la faiblesse de l'homme. C'est pourquoi l'on doit attendre la grâce de la ferveur avec une confiance ferme et une humble patience. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

    Texte intégral de l'Imitation en ligne : format pdf (à télécharger) - format html (pages web)

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Jésus doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre ! »

    « La Douceur, c'est l'amour aux mains tendues pour donner, tout donner et même se donner. L'être qui n'est que don, qui ne pense pas à lui mais à l'autre est un doux. Comme saint François d'Assise, sa douceur s'étend à tout le monde qui l'entoure. Là où il y a la discorde, il cherche la paix ; là où est le désespoir, il met l'espérance ; là où règne la tristesse, il met la joie. Il ne cherche pas à être servi, mais à servir, il veut consoler plutôt qu'être consolé. Ayant banni toute recherche de son propre intérêt, le doux se tourne vers les autres : les bons dont il encourage la bonté, les méchants envers qui il se montre ferme (car douceur ne signifie pas lâcheté), les forts qu'il désarme par sa tendresse, les faibles qu'il encourage par son affection, les saints qu'il confirme par son exemple, les pécheurs qu'il accueille sans juger... Le Doux, c'est Jésus, c'est Jésus crucifié, ayant tout donné pour les autres, jusqu'à son Cœur transpercé.

    L'Humilité, c'est l'amour aussi, mais l'amour qui reçoit, les mains tendues pour recevoir. L'homme humble se montre petit comme un mendiant, son bonheur n'est pas dans ce qu'il a, ni dans ce qu'il reçoit, mais dans le fait de recevoir, de donner à l'autre l'occasion de faire un don. Pour lui, tout est don, tout est grâce (selon la maxime de la petite Thérèse). L'Humble est un victorieux toujours : « il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse... » (Za 9, 9) dans une foule en liesse. Mais c'est le même, humble et victorieux, qui monte au calvaire en portant sa croix, c'est le même qui sort vivant du tombeau. C'était déjà le même qui naissait dans une crèche ! L'Humble reçoit tout finalement de Dieu. Là est sa victoire : il est dans l'amour, à priori, par choix. Finalement, il ne subit rien puisqu'il consent librement à tout à chaque instant par amour et dans l'amour. L'Humble, c'est Jésus humilié, c'est Jésus crucifié, c'est le Sacré Cœur transpercé.

    Douceur et Humilité nous ramènent finalement au Cœur transpercé du Christ. Contempler Jésus Doux et Humble de Cœur et vouloir lui ressembler est donc la parfaite posture spirituelle des adorateurs du Sacré-Cœur.

    La spiritualité du Sacré-Cœur est l'une des plus riches de la foi chrétienne, une grâce immense de la chrétienté occidentale. »

    Mgr David Macaire, Les petites Prières, Petit Guide Spirituel, Éditions Peuple Libre, Lyon, 2015.

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  • Méditation - N'agir qu'en vue de Dieu

    « Il sera aisément en paix et content, celui dont la conscience est pure. Vous n'êtes pas plus saint parce qu'on vous loue, ni plus imparfait parce qu'on vous blâme. Vous êtes ce que vous êtes, et tout ce qu'on pourra dire ne vous fera pas plus grand que vous ne l'êtes aux yeux de Dieu. Si vous considérez bien ce que vous êtes en vous-même, vous vous embarrasserez peu de ce que les hommes disent de vous. L'homme voit le visage, mais Dieu voit le cœur. L'homme regarde les actions ; mais Dieu pèse l'intention. Faire toujours bien et s'estimer peu, c'est le signe d'une âme humble. Ne vouloir de consolation d'aucune créature, c'est la marque d'une grande pureté et d'une grande confiance intérieure. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (6), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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  • Méditation - Une grâce à demander

    « Vous savez bien colorer et excuser vos fautes, et vous ne voulez pas recevoir les excuses des autres. Il serait plus juste de vous accuser vous-même et d'excuser votre frère. Si vous voulez qu'on vous supporte, supportez aussi les autres. Voyez combien vous êtes loin encore de la vraie charité et de l'humilité, qui jamais ne s'irrite et ne s'indigne que contre elle-même. Ce n'est pas une grande chose de bien vivre avec les hommes doux et bons, car cela plaît naturellement à tous ; chacun aime son repos, et s'affectionne à ceux qui partagent ses sentiments. Mais vivre en paix avec des hommes durs, pervers, sans règle, ou qui nous contrarient, c'est une grande grâce, une vertu courageuse digne d'être louée. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre deuxième (3), Traduction de l'Abbé Félicité de Lamennais.

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    (Crédit photo : Emma Harper on Unsplash)

  • Méditation - Les petites choses

    « Les petites choses se présentent tous les jours, à tous les instants ; les grandes s'offrent rarement. Les petites choses ne sont pas moins propres à nous sanctifier que les grandes, si même elles ne le sont davantage, parce qu'elles nous entretiennent dans l'humilité et ne donnent point de prise à l'amour-propre. La fidélité aux petites choses, l'attention à plaire à Dieu jusque dans la moindre bagatelle, prouvent la délicatesse de l'amour. On peut faire les petites choses avec des dispositions si relevées, qu'elles soient plus agréables à Dieu que de grandes choses faites avec des dispositions moins parfaites. Jetons un coup d’œil sur le ménage de Nazareth, et nous en serons convaincus. Enfin une chose est certaine par l'Écriture sainte, c'est que celui qui néglige et méprise les petites choses sera aussi négligent dans les grandes. Aspirons donc à la pratique des petites choses, et de tout ce qui est propre à nourrir en nous l'esprit d'enfance et de simplicité. »

    Jean-Nicolas Grou (1731-1803), Manuel des âmes intérieures (Vérités fondamentales touchant la vie intérieure, Troisième vérité), 1833, Nlle édition Paris, Librairie Victor Lecoffre, 1885.

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    © Kerstin Hellstorm (flickr) - Crédit photo

  • Méditation - De la vie intérieure

    « Le royaume de Dieu s'édifie surtout dans le silence ; il est, avant tout, intérieur, et caché dans les profondeurs de l'âme : Vita vestra est abscondita cum Christo in Deo : Votre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3, 3). Sans doute, la grâce possède une vertu qui se traduit presque toujours au dehors par le rayonnement des œuvres de charité ; mais le principe de sa puissance est tout intime. C'est dans le fond du cœur que gît la véritable intensité de la vie chrétienne, là où Dieu habite, adoré et servi dans la foi, le recueillement, l'humilité, l'obéissance, la patience, la simplicité, le travail et l'amour.
    Notre activité extérieure n'a de stabilité et de fécondité surnaturelles qu'autant qu'elle se rattache à cette vie intérieure. Nous ne rayonnerons vraiment avec fruit au dehors que dans la mesure où le foyer surnaturel de notre vie intime sera ardent. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ dans ses mystères, Abbaye de Maredsous - DDB, 1923.

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    « Bien tard je t’ai aimée,
    ô beauté si ancienne et si nouvelle,
    bien tard je t’ai aimée !
    Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
    et c’est là que je te cherchais,
    et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
    pauvre disgracié, je me ruais !
    Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
    elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
    si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !

    Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
    tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
    tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
    j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
    tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.

    […]
    Ô amour qui toujours brûles et jamais ne t’éteins,
    ô charité, mon Dieu, embrase-moi ! »

    St Augustin, Confessions, X, 27, 38-29, 40 (BA 14, p. 209-213).
  • Méditation - « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. » (Lc 6,27)

    « Qui n'aime pas ses ennemis ne goûtera pas la douceur du Saint-Esprit. C'est le Seigneur Lui-même qui nous enseigne à aimer nos ennemis, à sentir et à pâtir avec eux comme s'ils étaient nos propres enfants.

    Il y a des hommes qui souhaiteraient à leurs ennemis et aux ennemis de l’Église les peines et les tourments du feu éternel. Ils ne connaissent pas l'Amour de Dieu en pensant ainsi. Qui a l'Amour et l'Humilité du Christ pleure et prie pour tout le monde.

    Seigneur, de même que Tu as prié pour tes ennemis, de même enseigne-nous par ton Saint-Esprit à les aimer et à prier pour eux avec des larmes...!

    Si le monde comprenait la puissance des paroles du Christ : "Apprenez de moi la douceur et l'humilité", il mettrait de côté toute autre science pour acquérir cette connaissance céleste.

    L'Amour ne souffre pas la perte d'une seule âme... »

    St Silouane (1866-1938), Spiritualité Orientale n°5, Abbaye de Bellefontaine, 1976.

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    (Crédit iconographique : Alain Chenal)

  • Méditation - Le Sacré-Coeur de Jésus

    « Le Sacré-Cœur a dit à Marguerite-Marie qu'il bénirait tous ceux qui lui soumettraient leurs entreprises humaines et surnaturelles. Comment nous en étonner ?
    Ce n'est pas la grâce qui manque dans le monde. Vous vous rappelez l’Église primitive, les premiers discours de saint Pierre : trois mille hommes convertis (Cf. Ac 2,41). [...]
    Or un écrivain du XVIIe siècle, le Père de Condren, nous dit que la grâce de Dieu est abondante parmi nous, comme aux premiers siècles. [...]
    Alors pourquoi nos œuvres si pauvres ? Pourquoi nos vies si peu changées ? Pourquoi notre piété dormante ?

    La grâce ne manque pas. C'est nous qui manquons à la grâce. [...]
    Il nous manque la charité. La charité qui dévore comme un feu. Car à ce feu, il faut que nous apportions à tout instant, si je puis dire, du bois. Et ce bois, ce sont nos œuvres. Or nous ne voulons pas œuvrer, travailler. Nous préférons n'être rien et ne rien faire. Aux âmes tièdes, il ne manque guère qu'une chose : de vouloir vivre. Et c'est à quoi nous pousse la charité du Christ.

    [...] Il nous manque aussi l'humilité. Nous sommes pleins d'orgueil. Car le Seigneur ne favorisera jamais une action qui nous tournerait la tête et nous conduirait à notre perte. Heureuse l'âme humble, car elle seule peut réussir. Elle seule peut apporter, sans se perdre soi-même, le témoignage, tout dépouillé, de la charité du Christ.
    [...]
    Prions pour que nous devenions plus fervents, car ce jour-là, conformément à la promesse faite à Marguerite-Marie, le Sacré-Cœur bénira toutes nos entreprises et viendra le Royaume de Dieu. »

    Mgr Daniel Pezeril (1911-1998), Sortez de votre sommeil, Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2001.

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  • Méditation - « L'Esprit de Dieu repose sur moi... »

    « Quand on possède l'Esprit de Dieu, on fait bien toutes choses, car on les fait, non en crainte et en servitude, mais en amour et par amour. Alors rien ne coûte [...]. Alors on n'agit plus machinalement et sans but, par habitude et routine, encore moins par humeur et caprice, par légèreté et irréflexion, ou par la fausse sagesse du monde ; mais on se propose toujours les vues élevées de la foi ; et, pour y mieux atteindre, on réfléchit avant d'agir ; on consulte la lumière de l'oraison plutôt que les calculs de la sagesse humaine ; et dans le cours de l'action on procède mûrement, sans ces vivacités ou précipitations qui obscurcissent l'entendement et jettent dans l'imprudence. On agit en humilité, douceur et patience, aidé de la sagesse d'en haut, qui modère et conduit tout à bonne fin. C'est ainsi que, là où l’œil humain ne voit que ténèbres, la lumière de Dieu montre ce qu'il faut faire ; et avec elle, là où les sages du monde s'égarent, on fait des merveilles : témoin les Vincent de Paul, les Ignace, les Xavier, dont la sagesse suréminente a dépassé toute la sagesse du monde. C'est là enfin ce qui fait les hommes de Dieu propres à toute espèce de bien ; c'est là ce qui perfectionne tous les actes et rend la vie sainte. Aspirons de toute notre âme à porter en toutes choses l'Esprit de Dieu, et non point l'esprit de l'homme. »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Mercredi de la Pentecôte, Méditation pour le matin, troisième point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Méditation - Vigile de la Pentecôte

    « L'Esprit Saint donnera aux justes la paix parfaite dans l'éternité. Mais déjà maintenant il leur donne une paix très grande lorsqu'il allume en leur cœur le feu céleste de la charité. L'apôtre Paul dit en effet : « L'espérance ne trompe pas, car l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5). La véritable et même la seule paix des âmes en ce monde consiste à être rempli de l'amour divin et animé de l'espérance du ciel au point que l'on en vienne à considérer comme peu de chose les succès ou les revers de ce monde, à se dépouiller complètement des désirs et des convoitises de ce monde, et à se réjouir des injures et persécutions subies pour le Christ, de sorte que l'on puisse dire avec l'apôtre Paul : « Nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire de Dieu. Plus encore, nous mettons notre fierté dans les épreuves » (Rm 5,2).

    Il se trompe celui qui imagine trouver la paix dans la jouissance des biens de ce monde, dans les richesses. Les troubles fréquents d'ici-bas et la fin même de ce monde devraient convaincre cet homme qu'il a posé les fondations de sa paix sur le sable (Mt 7,26). Au contraire, tous ceux qui, touchés par le souffle de l'Esprit Saint, ont pris sur eux le joug très bon de l'amour de Dieu et qui, à son exemple, ont appris à être doux et humbles de cœur, jouissent dès maintenant d'une paix qui est déjà l'image du repos éternel. »

    Saint Bède le Vénérable (v.673-735), Homélie 12 pour la Vigile de la Pentecôte, PL 94, 196-197 (trad. Orval).

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  • Prière

    « Dieu tout puissant,
    écarte de moi toute préoccupation de vanité,
    tout désir d'être loué,
    tout sentiment d'envie, de gourmandise,
    de paresse et de luxure,
    tout mouvement de colère,
    tout appétit de vengeance,
    tout penchant à souhaiter du mal à autrui
    ou à m'en réjouir,
    tout plaisir à provoquer la colère,
    toute satisfaction que je pourrais éprouver
    à admonester qui que ce soit
    dans son affliction et son malheur.

    Rends-moi, Seigneur bon,
    humble et effacé, calme et paisible,
    charitable et bienveillant, tendre et compatissant.
    Qu'il y ait dans toutes mes actions,
    dans toutes mes paroles,
    et dans toutes mes pensées,
    un goût de ton Esprit Saint et béni.

    Accorde-moi, Seigneur bon, une foi pleine,
    une ferme espérance
    et une charité fervente,
    un amour pour Toi, Seigneur bon,
    qui dépasse incomparablement
    mon amour pour moi-même ;
    aide-moi à n'aimer rien contre ton gré,
    mais toute chose en fonction de Toi... »

    St Thomas More (1478-1535)

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    Morning in a small country, par (c) Maurizio Fecchio
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.
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