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intelligence - Page 2

  • Méditation : paix de l'esprit et du coeur

    « Pourquoi est-il si difficile d'avoir la paix dans cette vie ? Pourquoi nous laissons-nous troubler par tant de petites choses et d'aussi petites choses ? Dieu, la source d'où nous tirons notre origine, est le père de la paix, pourquoi donc sommes-nous si agités ? [...] C'est que notre intelligence est d'une activité dévorante, et qu'en même temps elle n'a pas de plaisir comparable à celui d'errer libre et à l'aventure. Elle a besoin d'une occupation continuelle ; elle demande toujours à se nourrir d'images ; elle est prompte à les épuiser, et, néanmoins, elle est toujours insatiable. C'est ce besoin d'images qui rend la vie contemplative si difficile.
    [...]
    La plus grande partie du pouvoir que le monde exerce sur nous vient de ce que nous l'avons laissé prendre possession de notre intelligence. Il serait bien moins difficile de le chasser de nos coeurs, si nous pouvions une fois bannir ses images de notre esprit. Le pouvoir de Satan sur le coeur procède de son pouvoir sur l'esprit. Notre affaire à tous, dans la vie spirituelle, sera donc, ou de nous débarasser des images qui nous obsèdent, ou de les changer.
    [...]
    Tel est notre esprit, tel sera notre coeur. Si notre esprit est rempli d'images du monde, jamais nous ne serons détachés du monde ; s'il est rempli d'images de lui-même, jamais nous ne triompherons de notre amour-propre. Si notre esprit ne veut pas demeurer en repos sans que des processions sans fin se déroulent au dedans de lui, eh bien ! que ce soient des processions religieuses. Que les images qu'il admet soient les images de Dieu, de Jésus, de Marie, les images des choses célestes. Je ne prétends pas dire qu'il soit tout à fait facile d'arriver à ce résultat ; mais c'est comparativement peu difficile ; d'ailleurs, il faut nécessairement que nous en venions à bout. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863, Le Précieux Sang ou le Prix de notre salut, Ambroise Bray, Paris, 1867 (4e éd.).

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  • Méditation : confiance en Dieu seul

    « "Celui qui scrute la majesté de Dieu sera accablé par sa gloire" (Pr 25,27 Vulg.). Dieu n'a pas donné à l'homme l'intelligence suffisante pour tout connaître ; ce que l'on exige de toi, c'est une foi solide et une vie pure, et non une connaissance universelle. Si tu ne peux parfois même pas comprendre et saisir ce qui est au-dessous de toi, comment comprendrais-tu ce qui est au-dessus ? Abandonne-toi à Dieu, soumets ta raison à ta foi, et il te sera donné la lumière nécessaire. Certains sont tentés au sujet de la foi et du saint sacrement ; il peut y avoir là une suggestion de l'ennemi. Ne te laisse donc pas assaillir par les doutes que le démon t'inspire, ni tourmenter par les pensées qu'il te suggère, mais crois à la parole de Dieu, crois à ses saints et à ses prophètes, et l'esprit mauvais s'enfuira. Il est souvent très profitable à un serviteur de Dieu de subir de telles épreuves. En effet, le diable ne tente pas les incroyants et les pécheurs, puisqu'il est sûr de les posséder ; c'est aux fidèles et aux amis de Dieu qu'il s'attaque afin de s'emparer d'eux par tous les moyens. Continue donc d'avancer dans la voie de Dieu avec une foi simple et inébranlable ; approche-toi de lui avec un respect humble, et pour tout ce qui dépasse ton entendement, remets-t'en avec confiance à la toute-puissance de Dieu. Dieu ne trompe jamais personne, mais celui qui se fie trop à lui-même risque fort de tomber dans l'erreur. »

    Imitation de Jésus-Christ, Livre IV, 18, Trad. de Dominique Ravinaud ssp, revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul - Editions Paulines, 1984.

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  • Méditation - Prière : la Parole de Dieu

    « Ne permettez pas, ô Jésus, que je me laisse attirer par des maximes, des doctrines, qui ne viennent pas de Vous.
    A quoi me servirait-il de connaître toutes les sciences, si je ne Vous connais pas, Vous, Seigneur, et les vérités que Vous êtes venu nous enseigner ? Faites, ô Jésus, que je ne me contente pas d'une connaissance superficielle, mais donnez-moi la lumière et l'intelligence nécessaires pour pénétrer la signification profonde de vos enseignements. Plus que par le raisonnement et les recherches subtiles, votre parole se laisse comprendre par l'humilité, l'amour, le désir ardent de Vous posséder. Créez en moi, Seigneur, un coeur droit, humble, sincère, capable d'aimer, de pénétrer le sens de vos divines paroles.
    Voici, mon doux Maître, que je mets mon âme devant Vous, comme si j'exposais une toile aux rayons du soleil. Agenouillé devant votre Tabernacle, je sais que Vous m'instruisez beaucoup plus dans la prière et le recueillement que par tant de doctes livres. Mais votre livre, Seigneur, votre Evangile, je ne veux jamais m'en séparer : "en lui je trouve tout ce qui est nécessaire à ma pauvre petite âme. J'y découvre toujours de nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux" (Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Histoire d'une âme, VIII).
    Donnez-moi, ô Seigneur, l'intelligence de votre Evangile, de votre parole, et la sagesse sera mon partage ! »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, O.C.D., Intimité Divine Tome I (01/16), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : à propos de la lecture

    « Une lecture peut profiter sans laisser aucune trace dans la mémoire. Il faut, à cet égard, bien distinguer entre la mémoire et l'intelligence. Pour fixer en mémoire il faut faire attention : on remarque ce qui entre et reste. L'intelligence au contraire se laisse imprégner sans qu'on s'en doute. Les choses se fixent alors dans une partie de la mémoire, la subsonscience, au-dessous de la conscience claire, et, quand on en a besoin, elles reparaissent. Ce n'est donc pas temps perdu.
    Pour profiter des lectures il faut lire lentement. C'est là surtout que le détachement est nécessaire. On veut trop lire et trop faire. On va trop vite, on se tend et l'on se fatigue. Et il ne reste que de vagues notions, sans lien, sans clarté, encombrant l'esprit au lieu de le nourrir, comme des aliments non digérés. Faire peu et bien. »

    [Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945)], Harmonie Cartusienne, Roma, Benedettine di Priscilla, 1954.

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  • 29 novembre : Méditation

    « Tout de l'homme est à Dieu. Son intelligence et son coeur, son corps et son âme, son agir et son avoir. Qu'il le sache ou qu'il l'ignore, qu'il y consente ou le refuse, la réalité demeure : il est de Dieu, il est à Dieu. Ce n'est pas un don de lui-même qui a créé cette dépendance. Que faut-il entendre alors par "se donner à Dieu" ? Certainement pas ce que le mot signifie dans nos relations humaines. Avec Dieu, se donner, c'est reconnaître le fait, irrécusable, indiscutable, immodifiable, que nous sommes à Lui, que nous sommes son bien. Le reconnaître par l'intelligence, y consentir à plein coeur, le ratifier de toute la ferveur de notre volonté. Et ainsi s'opère un changement essentiel : le lien de dépendance se convertit en lien d'amour. Quand vous priez, gardez-vous donc de l'attitude naïve et prétentieuse de celui qui veut se faire dépendant de Dieu par un glorieux don de soi. Bien plutôt prenez conscience que vous êtes à Dieu, que vous Lui appartenez jusqu'aux fibres les plus profondes de l'être ; vous en éprouverez une humble et intime joie, un sentiment de sécurité totale ; et puis consentez à cette appartenance de tout votre coeur, de toute votre âme et de tout votre esprit : c'est cela se donner à Dieu. »

    P. Henri Caffarel (1903-1996), Lettres sur la prière, Editions du feu nouveau, Anneau d'or, Paris, 1961.

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  • 5 juin : Méditation

    « "Mon Dieu, je vous adore... Tout en moi vous adore... Je vous adore en toutes choses... Et je n'ai plus de joie, de paix et de repos que dans cette adoration..." (Mgr Crooy, Evêque de Tournai de 1915 à 1924).

    Tout en moi, par Jésus, vous adore... Oui, tout mon être ; mon corps tel que vous l'avez fait, et cela, jusqu'à la dernière fibre, jusqu'aux moëlles les plus secrètes. Je vous adore avec mon âme et ses puissances, les naturelles et les surnaturelles ; avec ma mémoire qui ne veut plus se souvenir que de vous ; avec mon intelligence assoiffée de vous connaître ; avec mon coeur et tout l'amour dont il peut être capable ; avec ma volonté, rivée à votre saint service. Je vous adore, avec tout l'être de grâce, que votre don daigna créer en moi.
    Par Jésus, je vous adore en toutes choses... Je reconnais, par cette adoration, tout ce que vous êtes, vous, mon Dieu ; mon premier principe, ma fin dernière ; vous, la puissance, la sagesse ; vous, la bonté ; vous, la justice ; vous, la miséricorde ; vous, mon imperturbable espérance, dans votre vérité et dans votre amour.
    Je vous adore, par Jésus, dans vos volontés, celles que je comprends et, plus encore, celles que je ne comprends pas, mais que je sais justes, équitables et conformes, toutes, aux desseins de votre gloire infinie.
    Je vous adore même, en toutes vos permissions, aussi adorables que vos volontés, ô vous, qui ne permettez le mal, sous quelque forme qu'il se présente à moi, que pour être la cause d'un plus grand bien.
    Ma joie est pleine, désormais. Cette adoration me rassasie et m'établit en toute paix ; elle me stabilise en tout repos. Je voudrais ne plus me départir de cette attitude de corps et d'âme... Je voudrais, par Jésus-Hostie, ne plus relever le front de cette dalle où je me prosterne, pour vous dire mon néant et votre Tout...
    Je suis là, à ma vraie place... Je ne puis être mieux... Il me semble que toute expression de ma piété se confond bien en celle-ci...
    Seigneur Jésus, venez donc en moi, comme adorateur, adorateur du Père, du Fils que vous êtes, dans l'Amour qui me remplit de Dieu. Cette vie me semble si débordante, si féconde, si glorieuse !
    Ô mon Dieu, Trinité que j'adore !... »

    Dom Vandeur, A la Trinité par l'Hostie, Editions de Maredsous, 1942.

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  • 9 mai : Méditation

    « "Les péchés par pensée sont les plus graves car la pensée est l'homme même."
    Maurice Barrès (1862-1923)

    Le péché est toujours une désobéissance à Dieu et à ce qu'Il nous demande. Le commandement suprême étant d'aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force, la désobéissance à Dieu est le péché le plus grave, surtout si cette désobéissance porte sur l'autorité même de Dieu comme Père. Lorsqu'on désobéit par orgueil et qu'on refuse de se soumettre à Dieu, on est bien en face du péché le plus grave. Oui, le péché le plus grave est bien l'orgueil qui refuse de se soumettre à l'autorité de Dieu. c'est un refus formel, c'est l'exaltation de soi : on oublie qu'on est créature de Dieu, ou plutôt on ne veut pas se considérer comme tel. Ce péché est bien dans l'intelligence et dans le coeur : c'est l'inverse d'une adoration du coeur et de l'intelligence qui considère le Père comme Créateur et Le reçoit comme l'Ami des hommes.
    Maurice Barrès a donc raison d'affirmer que les péchés les plus graves sont dans l'esprit - ce qui implique à la fois l'intelligence et la volonté : l'intelligence dans son refus de considérer l'autorité paternelle, et la volonté, quand elle refuse l'Amour de Dieu qui nous enveloppe. »

    P. Marie-Dominique Philippe o.p. (avec Michel-Marie Zanotti-Sorkine), A l'âge de la lumière - Dialogues avec la pensée des hommes, Ad Solem, 2006.

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