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jésus-christ - Page 4

  • Méditation : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi"

    « Nous aussi, nous devons porter notre croix.
    Notre Seigneur lui-même nous en a fait un précepte : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi" nous a-t-il dit. Ne devons-nous pas en effet nous conformer à notre chef ? Si Notre-Seigneur a choisi la croix, c'est qu'elle est bonne, c'est qu'elle est nécessaire.
    Elle répare, elle efface le péché. Elle achète les grâces ; et chez nous, elle comprime les passions et les affaiblit.
    Elle est si nécessaire, que Notre-Seigneur en a fait la mesure de notre gloire. Quand il viendra nous juger, le signe de la rédemption planera dans le ciel. Ceux qui seront trouvés conformes à la croix, seront sauvés.
    Toute la vie d'ailleurs est semée de croix, c'est la condition de notre vie mortelle depuis la chute d'Adam. Ce serait folie de ne pas profiter de ces occasions de réparation et de mérite.
    Comment devons-nous porter la croix ? Avec résignation d'abord, comme Jésus, qui disait sans cesse : "Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne !" - Avec confiance dans la grâce de Jésus-Christ qui nous aidera à porter la croix. - Avec joie, parce que la croix est le chemin du ciel. - Avec amour surtout parce que la croix nous rend semblables à Jésus-Christ, parce que notre générosité console le Cœur de Jésus et nous unit au Sauveur dans son œuvre rédemptrice, parce que nos croix, portées avec courage, sont des sources de grâces pour toutes nos œuvres, pour toutes les âmes que nous recommandons à Notre-Seigneur. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Mardi Saint, III), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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    (Source et crédit photo)

  • Méditation : la sainteté, transparence de Dieu

    « La sainteté n'est pas autre chose que la vie de Jésus-Christ dans l'homme, qu'elle transforme et divinise, pour ainsi dire, par avance, le faisant paraître ce qu'il sera un jour, alors que le Sauveur viendra dans sa gloire, et que, le voyant tel qu'il est, sans nuage et sans ombre, nous serons transformés en sa ressemblance, de clarté en clarté, comme par l'Esprit de Dieu (2 Cor III).
    Le saint porte Jésus-Christ en lui, non seulement dans son âme, mais dans son corps. Jésus-Christ respire dans ses pensées, dans ses sentiments, dans ses actes, et jusque dans l'air de son visage, qui reproduit, autant qu'il est possible à la physionomie humaine, la dignité, la grâce et l'amabilité du Sauveur ; en sorte que la personne tout entière du saint devient comme un cristal bien net et bien pur, derrière lequel on voit transparaître la grande et divine figure du Christ, notre Seigneur bien-aimé... C'est le rayonnement de la grâce ; c'est la fusion intime de l'ordre surnaturel et de l'ordre naturel ; c'est la transparence de la divinité, se faisant jour à travers les voiles du corps... En voyant le saint, c'est-à-dire le vrai disciple du Christ, qui s'est laissé revêtir de Jésus, on se rappelle cet éloge que M. Olier a fait du P. de Condren : "Il n'était qu'une apparence, une écorce de ce qu'il paraissait être. Il était comme une hostie de nos autels ; au dehors, on voit les accidents et les apparences du pain ; mais au-dedans, c'est Jésus-Christ. »

    Mgr de Ségur (1820-1881), La piété et la vie intérieure, Ve Traité : Nos grandeurs en Jésus, Paris, Librairie Saint-Joseph, Tolra Libraire-Éditeur, 1899.

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    Vitrail de l'église de Lignairolles (Aude) - (Source et crédit photo)

  • Méditation : quel est l'état de ma ferveur ?

    « Contemplez les exemples des saints Pères, en qui reluisait la vraie perfection de la vie religieuse, et vous verrez combien peu est ce que nous faisons, et presque rien. Hélas ! qu'est-ce que notre vie comparée à la leur ? Les saints et les amis de Jésus-Christ ont servi Dieu dans la faim et dans la soif, dans le froid et dans la nudité, dans le travail et dans la fatigue, dans les veilles et dans les jeûnes, dans les prières et dans les saintes méditations, dans une infinité de persécutions et d'opprobres.

    Oh ! que de pesantes tribulations ont souffertes les apôtres, les martyrs, les confesseurs, les vierges et tous ceux qui ont voulu suivre les traces de Jésus-Christ ! Ils ont haï leur âme en ce monde, pour la posséder dans l'éternité. Oh ! quelle vie de renoncements et d'austérités, que celle des saints dans le désert ! quelles longues et dures tentations ils ont essuyées ! que de fois ils ont été tourmentés par l'ennemi ! que de fréquentes et ferventes prières ils ont offertes à Dieu ! quelles rigoureuses abstinences ils ont pratiquées ! quel zèle, quelle ardeur pour leur avancement spirituel ! quelle forte guerre contre leurs passions ! quelle intention pure et droite toujours dirigée vers Dieu ! Ils travaillaient pendant le jour, et passaient la nuit en prière; et même durant le travail, ils ne cessaient point de prier en esprit.

    Tout leur temps avait un emploi utile. Les heures qu'ils donnaient à Dieu leur semblaient courtes, et ils trouvaient tant de douceur dans la contemplation, qu'ils en oubliaient les besoins du corps. Ils renonçaient aux richesses, aux dignités, aux honneurs, à leurs amis, à leurs parents ; ils ne voulaient rien du monde ; ils prenaient à peine ce qui était nécessaire pour la vie ; s'occuper du corps, même dans la nécessité, leur était une affliction. Ils étaient pauvres des choses de la terre, mais ils étaient riches en grâce et en vertus. Au-dehors tout leur manquait, mais Dieu les fortifiait au-dedans par sa grâce et par ses consolations.

    Ils étaient étrangers au monde, mais unis à Dieu et à ses amis familiers. Ils se regardaient comme un pur néant, et le monde les méprisait ; mais ils étaient chéris de Dieu, et précieux devant lui. Ils vivaient dans une sincère humilité, dans une obéissance simple, dans la charité, dans la patience, et devenaient ainsi chaque jour plus parfaits et plus agréables à Dieu. Ils ont été donnés en exemple à tous ceux qui professent la vraie religion, et ils doivent nous exciter plus à avancer dans la perfection, que la multitude des tièdes ne nous porte au relâchement.

    Oh ! quelle ferveur en tous les religieux au commencement de leur sainte institution ! quelle ardeur pour la prière ! quelle émulation de vertu ! quelle sévère discipline ! que de soumission ils montraient tous pour la règle de leur fondateur ! Ce qui nous reste d'eux atteste encore la sainteté et la perfection de ces hommes qui, en combattant généreusement, foulèrent aux pieds le monde. Aujourd'hui on compte pour beaucoup qu'un religieux ne viole point sa règle, et qu'il porte patiemment le joug dont il s'est chargé. O tiédeur, ô négligence de notre état qui a si vite éteint parmi nous l'ancienne ferveur ! Maintenant tout fatigue notre lâcheté, jusqu'à nous rendre la vie ennuyeuse. Plût à Dieu qu'après avoir vu tant d'exemples d'homme vraiment pieux, vous ne laissiez pas entièrement s'assoupir en vous le désir d'avancer dans la vertu ! »

    L'Imitation de Jésus-Christ, Livre I, ch. XVIII (1-5), Trad. Abbé Félicité de Lamennais.
    Texte intégral en ligne ici (à télécharger) et ici.

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  • Méditation : dès le réveil, se préparer aux combats spirituels

    « La première chose que vous avez à faire à votre réveil, c’est d’ouvrir les yeux de l’âme et de vous considérer comme en un champ clos, avec cette loi expresse que celui qui ne combat pas doit périr à jamais. Là, vous vous figurerez être en présence de votre ennemi, je veux dire de cette inclination mauvaise que vous avez déjà entrepris de combattre et qui se tient tout armée pour vous blesser et vous donner la mort. À votre droite, vous verrez Jésus-Christ votre invincible capitaine, la Vierge Marie avec Saint Joseph son époux bien-aimé, d’innombrables troupes d’anges et de saints, parmi lesquels l’archange saint Michel ; à votre gauche, vous verrez le démon et ses satellites prêts à exciter la passion ennemie et à vous persuader de céder à ses suggestions. Vous vous imaginerez alors entendre la voix de votre ange gardien, vous parlant de la sorte : « Vous avez aujourd’hui à combattre contre cet ennemi, et contre d’autres encore. Ne craignez point, ne perdez point courage ; ne cédez ni à la frayeur ni à quelque considération que ce soit ; car votre Seigneur et votre capitaine est ici près de vous avec ses glorieuses phalanges, pour combattre avec elles contre vos ennemis et il ne souffrira pas qu’ils vous soumettent par la force ou la ruse. Demeurez ferme, faites-vous violence, quoiqu’il doive vous en coûter parfois. Criez souvent au secours du plus profond de votre cœur ; appelez à votre aide votre Seigneur, la Vierge Marie et tous les saints, et vous remporterez infailliblement la victoire. Si vous êtes faible et peu aguerri, si vos ennemis sont forts et nombreux, songez que les troupes de celui qui vous a créé et racheté sont plus nombreuses encore, que votre Dieu est infiniment plus puissant que votre ennemi et qu’il désire bien plus ardemment vous sauver que le démon ne désire vous perdre. Combattez donc ; et ne vous lassez jamais de souffrir : de cette fatigue, de la violence que l’on déploie contre ses mauvaises inclinations, de la peine que l’on éprouve à surmonter les habitudes mauvaises, naissent la victoire et ce trésor inestimable qui procure le royaume du Ciel, et l’éternelle union de l’âme avec son Dieu. Vous commencerez le combat au nom du Seigneur et vous prendrez pour armes la défiance de vous-même, la confiance en Dieu, la prière et l’exercice de vos puissances spirituelles. Vous appellerez au combat cet ennemi et cette passion que vous vous êtes proposé de vaincre, selon l’ordre indiqué ci-dessus ; vous lui apposerez tantôt la résistance, tantôt la haine, tantôt les actes de la vertu contraire, lui donnant ainsi coup sur coup des blessures mortelles, pour plaire aux regards de votre divin Maître qui est là, avec toute l’Église triomphante, à contempler votre combat. Je vous répète que vous ne devez point vous lasser de combattre, mais considérer l’obligation qui nous incombe à tous de servir Dieu et de lui plaire, et la nécessité où nous sommes de combattre, attendu que nous ne pouvons abandonner le champ de bataille sans être blessés et blessés à mort. J’ajoute qu’en fuyant loin de Dieu comme un rebelle, et en vous donnant au monde et aux plaisirs de la chair, vous n’échapperez point à la peine. Il vous faudra combattre malgré vous, et vous serez en butte à tant de contrariétés que vous sentirez souvent la sueur inonder votre front et des angoisses mortelles pénétrer votre cœur. Considérez ici quelle folie il y aurait à s’imposer un travail si rude, avec la perspective de tourments infiniment plus horribles et d’une mort éternelle, et cela pour échapper à une peine passagère qui nous conduit à la vie éternelle et infiniment heureuse où l’âme jouit de la présence de son Dieu. »

    Lorenzo Scupoli, Le combat spirituel (chap. XVI), Trad. R.P. Jean Brignon, Chez Durand, Paris, 1774.
    Texte intégral (format pdf).

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  • Méditation : des bienfaits de la tentation (1)

    « Aucun mal moral n'est possible qu'autant que la volonté le veut : tant que la porte de la volonté est fermée, le démon ou l'imagination peuvent faire du bruit tout autour du cœur, ils ne peuvent en altérer la pureté. Voilà pourquoi Jésus-Christ et tous les saints ont subi l'épreuve de la tentation, sans que cette épreuve ait porté la moindre atteinte à leur sainteté. Voilà pourquoi toute désolation dans les tentations est déraisonnable : c'est ou un dépit de l'amour-propre mécontent de se voir misérable, ou une défiance de la bonté de Dieu, qui ne fait jamais défaut à qui l'invoque, ou la pusillanimité d'une âme qui se considère seule avec sa faiblesse, en dehors du secours de Dieu. Loin que la tentation soit un mal, elle peut au contraire tourner à notre grand avantage. Car :
    1° elle nous donne l'occasion de glorifier Dieu, puisqu'en résistant généreusement, nous lui prouvons notre fidélité, nous battons ses ennemis et en triomphons ;
    2° elle nous forme à l'humilité, en nous révélant le fonds mauvais qui est en nous ; à l'esprit de prière, en nous faisant sentir le besoin du recours à Dieu ; à la vigilance, en nous avertissant de nous défier de nos forces, et de fuir l'occasion du mal ; à l'amour divin, en faisant ressortir la bonté de Dieu qui veut bien abaisser sa grâce, s'abaisser lui-même par la communion, jusqu'à un fond aussi dépravé que le nôtre ; elle prévient le relâchement, elle réveille la ferveur, donne à la vertu un caractère plus ferme et plus solide (cf. II Cor XII, 9) ; elle nous apprend à nous connaître (cf. Eccl XXXIV, 9) ; elle vaut à l'âme plus de grâces en cette vie, plus de gloire dans l'autre, en proportion des mérites dont elle l'enrichit, et la rend plus digne de Dieu, comme les saints dont il est écrit : Dieu les a éprouvés et les a trouvés dignes de lui (Sap III, 5).
    Voilà pourquoi Dieu disait au peuple d'Israël : "Je n'ai point voulu détruire les Chananéens, afin que vous ayez des ennemis à combattre" (Jud II, 3) ; et le pape saint Léon dit dans le même sens : "Il est bon à l'âme de craindre de tomber, et d'avoir constamment une lutte à soutenir" (Serm. III). L'âme fidèle tire de la tentation du mal le même fruit que de l'inspiration du bien. C'est pour elle l'occasion de se porter vers la perfection de la vertu contraire avec toute la bonne volonté dont elle est capable. Dans les tentations des sens, elle s'élève à l'infinie grandeur de Dieu, si haut placé au-dessus des vues basses et sensuelles ; dans les tentations de l'esprit, elle s'abîme dans son néant ; dans les tentations de plaisir, elle aime et embrasse la croix : est-ce ainsi que nous avons fait notre profit de la tentation ? »

    (à suivre demain)

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Premier dimanche de Carême), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Diable gargouille à la Cathédrale Notre Dame de Paris (Crédit photo)

  • Méditation : ne reportons pas sans cesse à demain...

    « Si nous voulons bien y réfléchir, cette vie n'est autre chose qu'une guerre continuelle. En cet exil, en cette vallée de larmes, c'est notre partage de chaque jour, combattus que nous sommes, sans cesse, par trois mortels ennemis : le monde, le démon et la chair.
    Le monde nous appelle avec ses vices et ses richesses, nous promet une vie longue et nous dit : "Allons ! Toi qui es jeune, abandonne-toi à ton bon plaisir ; quand tu seras vieux, tu te corrigeras".

    Le démon nous tend sans cesse des pièges et des filets pour nous faire trébucher et tomber ; il nous empêche de faire le bien et de pratiquer la charité ; il nous plonge dans le souci des biens temporels pour écarter le souvenir de Dieu et du soin, que nous devons avoir, de garder notre âme pure et de l'enrichir par les bonnes œuvres. A peine sortis d'une préoccupation, nous tombons en une autre. "Oui, bientôt, disons-nous, aussitôt cette affaire terminée, je veux amender ma vie", et répétant ainsi "bientôt, bientôt", nous n'arrivons jamais à échapper aux séductions du démon, jusqu'à ce qu'enfin survienne l'heure de la mort et que disparaissent tous les faux biens, promis par le monde et le démon. Car tels le Seigneur nous trouvera, tels il nous jugera. Il serait donc bon de nous corriger à temps, et de ne pas faire comme ces gens qui disent : "Demain !", toujours "Demain !", et jamais ne commencent.

    L'autre ennemi, le plus dangereux, est comme un voleur domestique et familier qui, avec de belles paroles et sous de bonnes apparences, s'efforce sans cesse de nous entraîner à la perdition : c'est la chair, notre corps, qui ne veut que bien manger, bien boire, bien se vêtir, bien dormir, travailler peu et s'adonner au vice et à la vaine gloire.
    Contre ces trois ennemis, la protection, l'aide et la grâce de Notre-Seigneur nous sont bien nécessaires. Il faut aussi nous humilier profondément, quitter tout pour Jésus-Christ, notre tout, placer notre confiance uniquement en lui, confesser sincèrement tous nos péchés aux pieds du confesseur, accomplir la pénitence imposée, ne plus jamais pécher pour l'amour de Jésus-Christ seul ; et s'il nous arrive de faillir, nous confesser souvent. Ainsi nous pourrons vaincre ces ennemis dont j'ai parlé.

    Surtout, ne nous fions pas à nous-mêmes, sous peine de tomber mille fois par jour dans le péché, mais mettons notre confiance en Jésus-Christ seul. Pour sa bonté, pour son amour seul, évitons le péché, la médisance ; ne faisons ni tort ni mal au prochain, mais souhaitons-lui ce que nous voudrions qu'on nous fît à nous-mêmes. Désirons aussi le salut de tous les hommes et aimons, servons Jésus-Christ seul, pour lui-même et non par crainte de l'enfer. »

    St Jean de Dieu (8 mars 1495-8 mars 1550), fondateur de l'Ordre des Religieux de la Charité, extrait de la deuxième lettre à la Duchesse de Sessa. (Source)

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    L'hôpital qu'il a fondé à Grenade a donné naissance aux Frères Hospitaliers de Saint Jean de Dieu.
    Canonisé en 1690, il a été proclamé en 1886 par Léon XIII Patron des malades, des hôpitaux et des ordres hospitaliers, et en 1930 par Pie XI, Patron des infirmiers, infirmières et de leurs associations.
    Les personnes alcooliques sollicitent son aide pour guérir leur dépendance.

     

    Prière pour les malades
     
    Seigneur, daigne exaucer notre prière pour tous les affligés et ceux qui les soignent !
    Pour ceux qui t’aiment et t’offrent leurs souffrances : soutiens leur cœur devant les défaillances de leur nature.
    Pour ceux qui te cherchent : fais briller à leurs yeux la lumière de ta croix d’où descendent le pardon et la paix.
    Pour ceux qui te méconnaissent : fais entendre la parole de consolation : « Venez à moi, vous tous qui souffrez, et je vous soulagerai ».
    Pour tous ceux qui sont au service des souffrants et qui veillent sur eux : à tous Seigneur, donne le calme, le courage, la paix et la consolation.
    Accorde ta miséricorde Seigneur, à ceux que tu rappelleras à toi !
    Ô Marie, consolatrice des affligés, priez pour nous !
    Notre Père Saint Jean de Dieu, priez pour nous !

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  • Méditation : prière et travail

    « Avec sa simplicité naturelle, S. Vincent de Paul a donné le secret d'une vie active entièrement subordonnée à la contemplation : Ne voyant que Dieu dans toutes les personnes avec lesquelles je traitais habituellement, je me suis efforcé de ne rien faire devant les hommes que je n'eusse fait devant le Fils de Dieu si j'avais eu le bonheur de converser avec lui pendant les jours de ma vie mortelle. Les personnes avec lesquelles S. Vincent de Paul traitait habituellement nous les connaissons. De la reine aux mendiants, il a tout vu, et il a traité la Reine avec la même charité que les mendiants, les mendiants que la Reine.

    Comment voir autrement lorsque Notre-Seigneur lui-même a repoussé les reproches de Marthe à Marie en disant que celle-ci avait choisi la meilleure part ? La vie active selon Dieu ne peut venir que d'une surabondance de l'union à Dieu. Autrement elle est peu fructueuse. Il faut toujours prier a dit Jésus.

    D'ailleurs la Sainte Vierge a été Marthe et Marie à la fois. Et S. Vincent de Paul aussi. Les grâces purement mystiques sont gratis data, données gratuitement et non au mérite, et destinées à l'édification de tierces personnes plutôt qu'à celui qui en est le sujet.

    S. Benoît résume sa règle en deux mots : ora et labora. Prie et travaille. Il ne dit pas travaille et prie. L'ordre du langage répond ici à la réalité. Et alors, travailler c'est prier ; mais il ne faut pas le dire, comme les vieux vignerons que j'ai connus dans mon enfance, pour se dispenser de prier. Si l'ordre est respecté, tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu.
    ...
    C'est la règle de toute vie chrétienne, active ou contemplative. »

    D. Minimus [Henri Charlier], Ora et labora in "Primauté de la contemplation", Itinéraires - Reprint Dominique Martin Morin, 1979.

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  • Méditation - Prière avec St Claude la Colombière

    Offrande au Cœur Sacré de Jésus-Christ

    « Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions et la retraite de toutes les âmes saintes.
    [...]

    Il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu'oubli, que mépris, qu'ingratitude : il aime, et il n'est point aimé, et on ne connaît pas même son amour, parce qu'on ne daigne pas recevoir les dons par où il voudrait le témoigner, ni écouter les tendres et secrètes déclarations qu'il en voudrait faire à notre cœur.

    Pour réparation de tant d'outrages et de si cruelles ingratitudes, ô très adorable et très aimable Cœur de mon aimable Jésus, et pour éviter autant qu'il est en mon pouvoir de tomber dans un semblable malheur, je vous offre mon cœur, avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout entier à vous ; et, dès cette heure, je proteste très sincèrement, ce me semble, que je désire m'oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi, pour lever l'obstacle qui pourrait m'empêcher l'entrée de ce divin Cœur que vous avez la bonté de m'ouvrir, et où je souhaite entrer pour y vivre et mourir avec vos plus fidèles serviteurs, tout pénétré et embrasé de votre amour. J'offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d'humilité, d'obéissance et de toutes les autres vertus que je pratiquerai jusqu'au dernier moment de ma vie. Non seulement tout cela sera pour honorer le Cœur de Jésus et ses admirables dispositions, mais encore je le prie très humblement d'accepter la donation entière que je lui en fais, d'en disposer en la manière qu'il lui plaira, et en faveur de qui il lui plaira ; et comme j'ai déjà cédé aux saintes âmes qui sont dans le purgatoire tout ce qu'il y a dans mes actions capable de satisfaire la justice divine, je désire que cela leur soit distribué selon le bon plaisir du Cœur de Jésus.
    [...]
    Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie, par ou l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire et une grande impuissance d'en venir à bout sans une grande lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien ; mais je voudrais bien, ce me semble, ne m'y opposer pas. C'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »

    St Claude la Colombière (fêté ce jour), in "Écrits spirituels", DDB Bellarmin, Coll. Christus n°9, Paris, 1962.

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    Châsse de St Claude la Colombière, chapelle la Colombière à Paray-le-Monial

  • Méditation : importance du coeur à Coeur ave Dieu...

    « Ne peut-on pas conseiller à tous d'aimer à être seul avec Dieu seul, d'éviter les visites inutiles, les lectures vaines, les conversations longues et oiseuses ? Sans vivre comme un cénobite, il est en général possible de se ménager des heures de repos et de tranquillité. Quelle que soit la position que l'on occupe, s'il est des jours où réellement on ne s'appartient pas, il en est d'autres où l'on jouit d'une certaine liberté. Les gens les plus accablés de travaux, s'ils savent ménager leurs heures, pourront eux-mêmes trouver de bons moments de calme et de paix (1). Il faut, sans doute, une certaine énergie pour résister aux sollicitations importunes et aux critiques possibles des gens oiseux, qui ne connaissent ni le prix du temps, ni les avantages d'une vie retirée ; mais ce sont là des obstacles qu'un vrai disciple de l’Évangile doit savoir surmonter. Qui veut servir Jésus-Christ ne doit pas se faire l'esclave du monde.

    S'il faut éviter les paroles inutiles, dont, selon le Sauveur, nous aurons à rendre compte au jour du jugement, à plus forte raison doit-on fuir les occasions de dissipation, les divertissements mondains. Celui qui aspire à la piété doit s'en abstenir, à moins que les convenances sociales ou des besoins légitimes de distraction n'en fassent une nécessité.

    Quant aux occupations absorbantes, elles peuvent être vraiment une nécessité de situation ; alors Dieu, qui les impose, donne aux âmes de bonne volonté la grâce de rester recueillies au milieu des tracas. Mais si l'on s'est donné à soi-même un surcroît de besogne, si, poussé par une activité trop naturelle on s'est imposé des travaux, des dérangements qui pourraient être retranchés sans inconvénient, alors, c'est le cas de se souvenir de la parole de saint Bernard au pape Eugène III - Maledicta occupatio quae te retrahit a Deo : Maudite soit l'occupation qui t'éloigne de Dieu - et de supprimer ce qui n'est point indispensable. »

    (1) : Si vous savez, dit l'Imitation, vous soustraire aux discours superflus et aux visites inutiles, si vous fermez l'oreille aux vains bruits du monde, vous trouverez assez de temps pour faire de saintes méditations. (L. I, ch. XX : De l'amour de la solitude et du silence.)

    Auguste Saudreau (1859-1946), Les degrés de la vie spirituelle (L. III, 2e part., ch. I), Paris - Arras - Angers, P. Téqui - Brunet - Éditions de l'Ouest, 1920.

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  • Méditation - Prière : "Vous connaître et Vous aimer..."

    « Jésus, mon Sauveur, vrai Dieu et vrai homme, et le vrai Christ, promis aux patriarches et aux prophètes dès l’origine du monde, et fidèlement donné dans le temps au saint peuple que vous avez choisi, vous avez dit de votre sainte et divine bouche : « C’est ici la vie éternelle de vous connaître, vous qui êtes le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que vous avez envoyé (1). » En la foi de cette parole, je veux avec votre grâce me rendre attentif à connaître Dieu et à vous connaître.

    Vous êtes Dieu vous-même, et un seul Dieu avec votre Père, selon ce qu’a dit votre disciple bien-aimé en parlant de vous : « Celui-ci est le vrai Dieu et la vie éternelle (2) » ; et saint Paul : que « vous êtes né des patriarches, Dieu béni au-dessus de tout (3) ». Et quand vous dites que « la vie éternelle est de connaître Dieu et Jésus-Christ (4) », ce n’est pas pour vous distinguer d’avec Dieu : loin de nous un tel blasphème ! mais pour nous rendre attentifs à votre divinité unie à nous par le mystère de l’incarnation, qui vous rend le vrai Emmanuel, « Dieu avec nous (5) » : et par vous nous fait entrer en société avec Dieu, selon ce que dit saint Pierre, que « nous sommes participants de la nature divine (6) ».

    Je m’approche donc de vous autant que je puis, avec une vive foi, pour connaître Dieu en vous et par vous, et le connaître d’une manière digne de Dieu, c’est-à-dire d’une manière qui me porte à l’aimer et à lui obéir : selon ce que dit encore votre disciple bien-aimé : « Celui qui dit qu’il connaît Dieu et ne garde pas ses commandements, c’est un menteur (7) » ; et vous-même : « Celui qui fait mes commandements, c’est celui qui m’aime (8). »

    C’est donc uniquement pour vous aimer, que je veux vous connaître ; et c’est pour m’attacher à faire votre volonté, que je veux vous connaître et vous aimer, persuadé qu’on ne peut vous bien connaître sans s’unir à vous par un chaste et pur amour.

    Pour vous bien connaître, ô mon Dieu et cher Sauveur ! je veux toujours, avec votre grâce, vous considérer dans tous vos états et tous vos mystères, et connaître avec vous en même temps votre Père qui vous a donné à nous, et le Saint-Esprit que vous nous avez donné tous deux. Et toute ma connaissance ne consistera qu’à me réveiller et à me rendre attentif aux simples et pures idées que je trouverai en moi-même dans les lumières de la foi, ou peut-être dans celles de la raison, aidée et dirigée par la foi même ; car c’est ainsi que j’espère parvenir à vous aimer, puisque le propre de la foi, selon ce que dit saint Paul, c’est d’être « opérante et agissante par amour (9). » Amen. »

    1 Joan., XVII, 3.
    2 I Joan., V, 20.
    3 Rom., IX, 5.
    4 Joan. XVII, 3.
    5 Matth., I, 23.
    6 II Petr., I, 4.
    7 I Joan., II, 4.
    8 Joan., XIV, 21.
    9 Galat., V, 6.

    J.-B. Bossuet, Élévations à Dieu sur les mystères (Prière à Jésus-Christ), in "Œuvres complètes de Bossuet, publiées d'après les imprimés et les manuscrits originaux par F. Lachat", Vol. VII, Paris, Librairie Louis Vivès, 1862.
    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Lundi 13 janvier 2014

    Calendrier liturgique

    (Calendrier traditionnel : Commémoraison du Baptême du Seigneur)
  • Mercredi 25 décembre 2013

    Nativité de Notre Seigneur

    Calendrier liturgique

    « La date historique de la nativité temporelle du Sauveur étant inconnue dans les premiers temps, une antique tradition, inaugurée peut-être au début du IIe siècle, célébrait les diverses théophanies du Christ dans sa nature mortelle, c’est-à-dire sa naissance, sa manifestation aux Mages et son baptême dans le Jourdain, peu après le solstice d’hiver, dans les dix premiers jours de janvier. Cette date conventionnelle avait déjà trouvé crédit dans toutes les Églises, quand, on ne sait comment, Rome dédoubla pour son compte la fête des Théophanies, anticipant au 25 décembre l’anniversaire de la naissance temporelle du Sauveur.

    Quand et comment l’Église-mère arriva-t-elle à établir cette date ? Nous l’ignorons, puisque, sauf un texte très douteux du commentaire d’Hippolyte sur Daniel, le plus ancien document qui fixe Noël au 25 décembre est le calendrier philocalien de 336, qui porte cette indication : VIII Kal. ian. natus Christus in Betleem Iudee. Évidemment, le chronographe n’annonce rien de nouveau, mais il se fait l’écho de la tradition romaine antérieure, qui, dans le Liber Pontificalis prétend remonter jusqu’au pape Télesphore. Dans le discours fait à Saint-Pierre par le pape Libère donnant, le jour de Noël, le voile des vierges à Marcelline, sœur de saint Ambroise, on ne relève aucune allusion à la nouveauté de la fête, mais, au contraire, tout le contexte donne l’impression qu’il s’agit d’une solennité de vieille date, à laquelle le peuple a coutume d’accourir en foule, en vertu d’une ancienne habitude. La fête de Noël fut, au début, propre au siège apostolique. Saint Jean Chrysostome qui l’introduisit à Antioche vers 375, en appelle précisément à l’autorité de la capitale du monde latin, où, à son avis, seraient encore conservés les actes du recensement de Quirinus, avec la date précise de la naissance du Christ à Bethléem le 25 décembre. D’Antioche, la fête passa à Constantinople. Sous l’évêque Juvénal, entre 424 et 458, elle fut introduite à Jérusalem, puis, vers 430, fut admise à Alexandrie, et, de ces célèbres sièges patriarcaux, elle se répandit aussi peu à peu dans les diocèses qui en dépendaient. Actuellement, seuls les Arméniens monophysites célèbrent encore la naissance du Christ à sa date primitive, le 6 janvier.

    Il ne faut pourtant pas négliger une coïncidence. Le calendrier civil du recueil philocalien note au 25 décembre le Natalis invicti, la naissance du soleil, et cette naissance coïncide justement avec le solstice d’hiver. A l’époque où, grâce aux mystères de Mithra, le culte de l’astre du jour avait pris un tel développement que, au dire de saint Léon, même les fidèles qui fréquentaient la basilique Vaticane, se permettaient d’y pratiquer le rite superstitieux de saluer d’abord, de l’atrium de l’Apôtre, le disque solaire, il n’est pas improbable que le siège apostolique, en anticipant au 25 décembre la naissance du Christ, ait voulu opposer au Sol invictus, Mithra, le vrai Soleil de justice, cherchant ainsi à détourner les fidèles du péril idolâtre des fêtes païennes. Dans une autre occasion, tout à fait semblable, c’est-à-dire pour la fête des Robigalia le 25 avril, Rome adopta une identique mesure de prudence, et, au cortège païen du pont Milvius, elle substitua la procession chrétienne qui parcourait le même trajet. »

    Bx Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Tome I, Vromant, Bruxelles, 1933.

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  • Mardi 24 décembre 2013

    Vigile de la Nativité

    Calendrier liturgique

    « A la vérité, cette messe de vigile, le 24 décembre, ne devrait pas avoir lieu puisque la messe primitive de vigile est celle qui se célébrait cette nuit après l’office nocturne dans l’oratoire ad Praesepe. Pourtant, après les Conciles d’Éphèse et de Chalcédoine, la solennité de Noël acquit une telle célébrité, que l’antique rit romain de Noël dut être modifié, en sorte qu’il comporta un jeûne et un mois de préparation, à la ressemblance de la fête de Pâques. En outre, la solennité du 25 décembre elle-même, au lieu de deux messes, l’une de la vigile, l’autre de la fête, avec une troisième messe intercalaire en mémoire de sainte Anastasie, finit par en admettre quatre, et, toutes, en mémoire du mystère ; c’est-à-dire une vers le soir du 24 décembre au commencement de l’office nocturne, une à minuit au premier chant du coq, une au petit jour et la dernière à l’heure de tierce. Sainte Anastasie passa en seconde ligne au temps de saint Grégoire, et retint tout au plus l’honneur d’une simple commémoraison. »

    Bx Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Tome I, Vromant, Bruxelles, 1933.


    « Entrons dans l’esprit de la sainte Église, et préparons-nous, dans toute la joie de nos cœurs, à aller au-devant du Sauveur qui vient à nous. Accomplissons fidèlement le jeûne qui doit alléger nos corps et faciliter notre marche ; et, dès le matin, songeons que nous ne nous étendrons plus sur notre couche que nous n’ayons vu naître, à l’heure sacrée, Celui qui vient illuminer toute créature ; car c’est un devoir, pour tout fidèle enfant de l’Église Catholique, de célébrer avec elle cette Nuit heureuse durant laquelle, malgré le refroidissement de la piété, l’univers entier veille encore à l’arrivée de son Sauveur : dernier vestige de la piété des anciens jours, qui ne s’effacerait qu’au grand malheur de la terre.
    La sainte Église éclate par un cri d’avertissement qui sert d’Invitatoire à Matines, d’Introït et de Graduel à la Messe. C’est la parole de Moïse annonçant au peuple la Manne céleste que Dieu enverra le lendemain. Nous aussi, nous attendons notre Manne, Jésus-Christ, Pain de vie, qui va naître dans Bethléhem, la Maison du Pain.
    Hódie sciétis quia véniet Dóminus : et mane vidébitis glóriam eius.
    Sachez aujourd’hui que le Seigneur viendra ; et dès le matin vous verrez sa gloire. »

    Dom Guéranger o.s.b. (1805-1875), L’Année Liturgique, Vigile de la Nativité.

     
     
    Ant. ad Introitum. Exodi 16, 6 et 7.
    Hódie sciétis, quia véniet Dóminus et salvábit nos : et mane vidébitis glóriam eius.
    Aujourd’hui, vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera. Et demain matin, vous le verrez dans sa gloire.
  • Audience générale de ce mercredi 13 novembre 2013

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 45.000 fidèles, le Pape François a poursuivi sa présentation du Credo, dans lequel figure la seule référence à un des sacrements, le baptême, pour le pardon des péchés. Le baptême, a-t-il dit, "est la porte de la foi et de la vie chrétienne... La mission de l’Église est l'évangélisation et le pardon des péchés par le biais du sacrement baptismal". En professant un seul baptême, "nous affirmons notre identité de fils de Dieu... Le baptême est lié à notre foi dans la rémission des péchés. La confession est une sorte de second baptême renvoyant et renforçant le premier. C'est pourquoi le jour de notre baptême marque le début d'un chemin de conversion qui dure toute la vie, continuellement soutenu par le sacrement de pénitence. Lorsque nous nous confessons, c'est à Jésus que nous demandons pardon...et ce pardon rénove notre baptême. La confession n'est pas une torture mais la joie de renouveler notre baptême". Puis le Saint-Père a insisté sur l'unicité du baptême, un mot "qui signifie immersion, une immersion spirituelle dans la mort du Christ, afin de ressusciter avec lui comme créature nouvelle. Il s'agit d'une régénération née de l'eau et de l'Esprit sans lequel personne ne peut accéder au Royaume. Il s'agit d'une illumination aussi car le Christ nous comble de sa grâce en chassant les ténèbres du péché. Fort de ce don, le baptisé est appelé a devenir à son tour lumière pour les autres, en particulier pour nos frères plongés dans les ténèbres et privés d'une lueur d'espoir dans leur vie". Il est revenu sur la question de connaître la date de notre baptême et demandé que ceux qui l'ignorent s'emploient à la rechercher, puisqu'à l'instar de la date de naissance à la vie elle marque notre naissance à la foi.

    Ensuite il a abordé la rémission des péchés par le baptême, "le péché originel comme tous les personnels... Avec ce sacrement, qui efface les peines du péché, s'ouvre la porte à une vie nouvelle libérée du poids du passé, resplendissante de la beauté et de la bonté du Royaume. Tel est la puissante intervention de la miséricorde de Dieu dans nos vies, en vue de notre salut. Ceci dit, cette intervention salvatrice n'enlève rien à la faiblesse de la nature humaine, ni n'efface la responsabilité de l'homme et la nécessité qu'il a de demander pardon chaque fois qu'il pèche. "Alors qu'on ne saurait être baptisé deux fois, trois ou quatre, nous sommes en mesure de retrouver la grâce du baptême chaque fois que nous nous confessons. Dans son immense bonté, le Seigneur ne refuse son pardon à personne... Le baptême ouvre donc la porte de l’Église, et lorsque cette porte se referme quelque peu à cause de nos erreurs, la confession permet de la rouvrir complètement, comme un renouvellement baptismal. Allons donc joyeux dans la lumière du Seigneur. Cette vie doit être vécue dans la joie de Jésus-Christ et dans sa grâce".

    Après la catéchèse, le Pape François a tout particulièrement salué les familles des 19 italiens, presque tous militaires, ayant péri il y a dix ans dans l'attentat de Nassiriya (Irak).

    Le Saint-Père a également dit être attristé par la mort, il y a deux jours à Damas, d'enfants revenant de l'école. Ils ont été tués avec le chauffeur de leur bus et d'autres écoliers ont été blessés. Il faut prier, a-t-il recommandé, pour que ce genre de drame ne se reproduise pas. De même, unissons nos forces pour aider nos frères et sœurs philippins, victimes d'un terrible typhon. Voici, a déclaré le Pape François, des batailles à conduire en faveur de la vie !

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 13.11.13).

  • Méditation : notre misère et la miséricorde divine

    « Êtes-vous tombé ? Relevez-vous, et tournez-vous vers le médecin de votre âme ; il vous ouvrira les entrailles de sa miséricorde. Êtes-vous tombé une seconde fois ? Relevez-vous derechef, gémissez et criez : celui qui a répandu son sang pour vous, vous recevra dans sa grâce. Êtes-vous tombé une troisième et quatrième fois ? Relevez-vous encore, pleurez, soupirez, humiliez-vous et Dieu ne vous abandonnera point, car il ne rejette point les cœurs humiliés, ni ceux qui retournent à lui par la pénitence. Autant de fois que vous vous relèverez, autant de fois il vous recevra. La malice ni l’infirmité de l’homme ne saurait être si grande, qu’elle surpasse la divine miséricorde, qui n’a ni bornes ni limites ; et partant, que vos péchés ne vous rendent pas pusillanime, mais humble.

    [...] Ne vous attristez pas de ne pouvoir offrir à Dieu une douleur sensible de vos péchés. C’est assez qu’elle soit en la raison et en la volonté, pour être agréable à Dieu. Et bien que votre cœur soit aride et que vous ne puissiez tirer une larme de vos yeux, cette douleur ne laissera pas d’opérer la rémission de vos péchés. L’humilité qui nous fait connaître notre propre misère et juger imparfaites et viles toutes les bonnes œuvres que nous faisons, et la pieuse confiance que nous avons en Dieu, par laquelle nous espérons miséricorde, fondées sur les mérites de la vie et de la mort de Jésus-Christ, son Fils, surpassent toutes les actions pénibles que nous pouvons faire pour la satisfaction de nos péchés... »

    Sébastien Zamet (1588-1655), Avis spirituels (I-II), in "Lettres spirituelles publiées d'après les copies authentiques, avec une introduction et des notes par Louis N. Prunel. Et précédées des Avis spirituels du même prélat", Paris, Alphonse Picard et fils, 1912.

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    "Le Retour de l’enfant prodigue", eau-forte de Rembrandt
    (Pierpont Morgan Library, New York)

  • Méditation - Prière : action de grâces

    « Ô mon unique espérance, mon Père, mon Créateur, mon vrai Seigneur et mon frère, quand je médite cette parole de vos saints Livres, que "vos délices sont d'être avec les enfants des hommes", mon âme est comblée d'une extrême joie. Que ces paroles sont puissantes, ô Seigneur du ciel et de la terre, qu'elles sont puissantes pour empêcher les plus grands pécheurs de perdre l'espérance au sujet de leur salut ! Ô mon Dieu, n'avez-vous point d'autres créatures en qui vous puissiez prendre vos délices, que vous soyez réduit à venir chercher un ver de terre aussi corrompu et aussi infect que je suis ?
    Lorsque Jésus-Christ, votre Fils, fut baptisé, vous fîtes entendre une voix du ciel qui proclama que vous preniez en lui vos délices. Lui serions-nous égaux pour que vous vous plaisiez en nous comme en lui ?
    Ô miséricorde incompréhensible, ô faveur infiniment élevée au-dessus de nos mérites ! Et après cela, misérables que nous sommes, nous oublions toutes ces grâces ! Ô mon Dieu, vous qui savez tout, souvenez-vous au moins de l'excès de notre misère, et regardez avec des yeux de compassion notre lâcheté et notre faiblesse.
    Et toi, mon âme, considère avec combien d'amour et de joie le Père éternel connaît son Fils, et le Fils éternel connaît son Père, et l'ardeur avec laquelle le Saint-Esprit s'unit à eux sans qu'il puisse jamais y avoir de diminution à cet amour et à cette connaissance, parce qu'ils ne sont tous trois qu'une même chose. Ces trois souveraines personnes se connaissent et s'aiment mutuellement, et trouvent l'une dans l'autre leurs délices ineffables et incompréhensibles. Quel besoin avez-vous donc, ô mon Dieu, de mon amour ! Pourquoi le désirez-vous, et quel avantage vous en revient-il ?
    Soyez à jamais béni, mon Seigneur, pour une si extrême miséricorde ; soyez béni dans les siècles des siècles ; que toutes les créatures vous louent ; et qu'elles vous louent éternellement, comme vous subsistez éternellement. »

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila, fêtée ce jour), Méditations après la Communion (Exclamations, ou Méditations de l'âme à son Dieu), VII. De l'excessive bonté de Dieu à l'égard de l'homme, in Œuvres complètes, Paris, 1840.

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    Ste Thérèse d'Avila, Tableau de Rubens

  • Méditation : "Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur"

    « L'invocation du Nom de Dieu s'accompagne de sa manifestation immédiate, car le nom est une forme de sa présence.

    Le nom de Jésus - JESCHOUAH, veut dire Sauveur.

    La prière du cœur... y attire Jésus par l'invocation incessante : Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur.

    Dans cette prière qui est celle du publicain évangélique, c'est toute la Bible, tout son message réduit à son essentielle simplicité : Confession de la Seigneurie de Jésus, de sa divine filiation, donc de la Trinité ensuite de l'abîme de la chute qui invoque l'abîme de la miséricorde divine.

    Le commencement et la fin sont ramassés ici dans une seule parole chargée de la présence sacramentelle du Christ dans son nom.

    Cette prière résonne sans cesse au fond de l'âme, même en dehors de la volonté et de la conscience ; à la fin, le nom de Jésus résonne de lui-même et prends le rythme de la respiration, en quelque sorte est "collé" au souffle, même pendant le sommeil :
    "Je dors, mais mon cœur veille".

    Jésus attire dans le cœur, c'est la liturgie intériorisée et le Royaume dans l'âme apaisée. Le nom remplit l'homme comme son temple, le transmue en lieu de la présence divine, le christifie. C'est l'expérience de Saint Paul qu'on peut mieux comprendre à la lumière de cette prière :
    "Ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi". »

    Paul Evdokimov (1901-1970), Les âges de la vie spirituelle - Des Pères du désert à nos jours, DDB, Paris, 1964.

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  • Un mois avec Marie - Troisième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    TROISIÈME JOUR
    La Réparation

    L'Ange de l'EucharistieLes vertus théologales, l'humble adoration, la prière nous ont préparés à recevoir les enseignements de Notre-Dame. Ouvrons encore nos intelligences à l'esprit de réparation. Notre nature, ennemie de tout ce qui coûte un effort, une peine, y répugne. Il est très nécessaire, indispensable cependant.

    Les crimes couvrent la terre ; des âmes tombent chaque jour, nombreuses, dans l'abîme éternel. Cela ne réclame-t-il pas en tous temps et plus que jamais à cette heure, le réveil, l'activité d'une généreuse énergie ?
    Source surabondante, féconde et toujours jaillissante, la Rédemption pourrait suffire à laver dans ses flots divinement purs les souillures de milliards de mondes. Elle serait capable de déverser dans le cœur de tous les malheureux en perdition, le repentir final, le salut... Mais l'homme n'est pas une simple réceptivité, un esclave. Le Seigneur a fait sa dignité en le créant libre : libre d'accepter les grâces dont Il ne cesse de l'inonder, libre aussi de les refuser. Et Il lui demande, en reconnaissant la monstrueuse ingratitude qu'est le péché, d'ajouter sa faible part au grand Œuvre de la réparation.
    Il sait, d'ailleurs, l'indigence de ses fils adoptifs. Afin d'y suppléer Il met à leur disposition les Trésors infinis de leur Frère aîné : Son Unique. A nous de les faire valoir en véritables enfants du Père des Cieux.
    L'Ange avait déjà dit aux petits Voyants : « Offrez continuellement au Seigneur des prières et des sacrifices en acte de réparation pour les nombreux péchés qui l'offensent, et de supplications pour la conversion des pécheurs ! »
    Deux ou trois mois plus tard, il leur apparaît de nouveau dans la grotte du Cabeço, où les petits prient depuis un certain temps. Il tient en main un calice surmonté d'une hostie, de laquelle tombent des gouttes de sang qui découlent dans le calice. Laissant le calice et l'hostie comme suspendus en l'air, l'Ange s'agenouille à côté d'eux et leur fait répéter trois fois cette formule :
    « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, présents dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages dont Il est lui-même offensé.
    « Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »
    Puis, se relevant, il prend l'hostie et la présente à Lucie. Il partage ensuite le calice entre François et Jacinta en disant :
    « Prenez le Corps et le Sang de Jésus-Christ horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs péchés et consolez votre Dieu. »
    Se prosternant de nouveau, il répète trois fois la prière « Très Sainte Trinité... » et il disparaît. Expier nos péchés et ceux de tous, en obtenir le pardon, consoler le Seigneur : voilà le triple but de la réparation.
    Sa vertu est grande pour écarter ou faire cesser les fléaux que nous avons mérités.
    Offrons pour cela la Victime sacro-sainte : Notre-Seigneur Jésus-Christ ; mais n'oublions pas de mêler à ses Mérites infinis la goutte d'eau de nos propres souffrances et sacrifices. Elle est représentée dans le calice au saint Sacrifice de la Messe, et Dieu l'exige !

    PRIÈRE

    Par les dons sublimes de votre Cœur, obtenez-moi, ô Marie, ma Mère, une vraie et solide dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, afin que me renfermant en Lui avec mes pensées et mes affections, j'accomplisse tous mes devoirs, et que tout mon être Lui soit livré pour sa plus grande gloire.

    Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation avec St Jérôme : les tentations

    « Oh ! combien de fois moi-même, retenu dans le désert, et dans cette vaste solitude qui, dévorée des feux du soleil, n'offre aux moines qu'une demeure affreuse, je croyais assister aux délices de Rome ! Je m'asseyais seul, parce que mon âme était pleine d'amertume. Mes membres étaient couverts d'un sac hideux, et mes traits brûlés avaient la teinte noire d'un Éthiopien. Je pleurais, je gémissais chaque jour, et si le sommeil m'accablait malgré ma résistance, mon corps décharné heurtait contre une terre nue. Je ne dis rien de ma nourriture ni de ma boisson, car, au désert, les malades eux-mêmes boivent de l'eau froide, et regardent comme une sensualité de prendre quelque chose de cuit. Eh bien ! moi qui, par terreur de l'enfer, m'étais condamné à cette prison, habitée par les scorpions et les bêtes farouches, je me voyais en imagination transporté parmi les danses des vierges romaines. Mon visage était pâle de jeûnes, et mon corps brûlait de désirs ; dans ce corps glacé, dans cette chair morte d'avance, l'incendie seul des passions se rallumait encore. Alors privé de tout secours, je me jetais aux pieds de Jésus-Christ, je les arrosais de larmes, je les essuyais de mes cheveux, et je domptais ma chair indocile par des jeûnes de plusieurs semaines. Je ne rougis pas de mon malheur ; au contraire, je regrette de n'être plus ce que j'ai été (*). Je me souviens que plus d'une fois je passai le jour et la nuit entière à pousser des cris, et à frapper ma poitrine, jusqu'au moment où Dieu renvoyait la paix dans mon âme (cf. Lc 8,24). Je redoutais l'asile même de ma cellule ; il me semblait complice de mes pensées. Irrité contre moi-même, seul je m'enfonçais dans le désert. Si je découvrais quelque vallée plus profonde, quelque cime plus escarpée, j'en faisais un lieu de prière et une sorte de prison pour ma chair misérable. Souvent, le Seigneur m'en est témoin, après des larmes abondantes, après des regards longtemps élancés vers le ciel, je me voyais transporté parmi les chœurs des anges, et triomphant d'allégresse, je chantais : "Nous courrons après vous, attirés par l'odeur de vos parfums". »

    (*) : C’est-à-dire : de n’être plus aussi fervent qu’au début de ma profession monacale.

    St Jérôme (fêté ce jour), Lettre XVIII à Eustochium, in "Lettres de St Jérôme" traduites par J.-F. Grégoire et F.-B. Collombet (Tome I), Librairie catholique de Perisse Frères, Lyon - Paris, 1837.
    Source : Bibliothèque Saint Libère.

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    Saint Jérôme au désert - Tableau de Lazzaro Bastiani (v.1430-1512)

  • Méditation : la voix de la conscience

    « La Conscience est la voix de Dieu dans la plupart des hommes ; cette voix est ou méprisée ou mal entendue, ou entièrement éteinte. Elle est méprisée en ceux qui ne veulent rien faire de ce qu'elle dit, mal entendue en ceux qui lui font dire tout ce qu'ils veulent, éteinte en ceux qui la méprisent sans en recevoir de reproche. Le dernier de ces états est sans doute le pire, à cause qu'il est mal aisé d'en sortir, que c'est un état désespéré ; mais les autres conduisent à celui-ci, et à cela près qu'on en sort plus aisément que du dernier, on peut dire qu'ils sont pires ; le dernier est la peine des autres.
    On méprise cette voix, c'est le premier pas ; elle nous avertir du mal que nous avons fait, de celui que nous devons éviter, du bien que nous pouvons faire ; pour une fois que nous obéissons, combien de fois méprisons-nous cette voix ; cependant c'est la voix de la raison, c'est la voix de l'homme, c'est notre propre jugement, c'est ce que nous estimons le plus raisonnable. Voilà pourquoi Dieu ne nous condamnera que sur le jugement, que nous avons fait nous-mêmes de nous-mêmes. C'est la voix de la grâce, cet avis, ce bon conseil que vous recevez dans le fond de votre coeur ; c'est le prix du Sang de Jésus-Christ, c'est le germe de l'Eternité, c'est la voix du Saint-Esprit. »

    St Claude La Colombière, Réflexions chrétiennes ("De la Conscience"), A Lyon, chez Anisson, Posuel & Rigaud, 168

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    Chapiteau de l'église Notre Dame du Bourg
    Sainte Colombe en Bruilhois (Lot-et-Garonne)