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jésus - Page 2

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « « Ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé. » - C'est le mot du prophète Zacharie, rappelé par saint Jean. Le prophète n'a pas dit : « Ils verront qui ils ont percé », mais « ils verront au-dedans de celui qu'ils ont percé » (Saint Jean 19, 38.) Saint Jean applique ces paroles à l'ouverture du côté de Jésus ; il a du penser à l'intérieur de Jésus, au Cœur même de Jésus qu'il a pu entrevoir par la plaie béante du côté, au moment de l'embaumement.
    Cette blessure nous livre et nous ouvre le Cœur de Jésus. Spirituellement, nous y lisons l'amour qui a tout donné, même la vie. Dans cet amour même, nous reconnaissons le motif et la fin de toutes les œuvres divines : Dieu nous a créés, rachetés, sanctifiés par amour. Dans le Cœur de Jésus, c'est donc le fond même de la nature divine que nous pénétrons en sa plus merveilleuse manifestation. « Dieu est amour. » Saint Jean a lu cela dans le Cœur de Jésus.
    J'ai besoin de contempler cette blessure pour voir combien je suis aimé et combien je dois aimer à mon tour. J'apprendrai là comment un cœur aimant doit agir, souffrir, tout donner, jusqu'à la mort, pour Dieu et pour les âmes.
    Allons plus profondément encore, et voyons tout ce qu'a souffert le plus délicat des cœurs : les mépris, les calomnies, les trahisons, les abandons, les délaissements. Toutes les douleurs sont réunies dans ce Cœur et en débordent. Il les a toutes ressenties, il les a toutes sanctifiées. Dans nos peines, si extrêmes qu'elles soient, ayons confiance dans la sympathie et la compassion de ce Cœur, qui a voulu nous ressembler dans la souffrance, pour être plus compatissant et plus miséricordieux. (Aux Hébr. 2, 17.)
    Commençons nous-mêmes par plaindre cet amour qui n'est pas aimé et par compatir à ses douleurs.

    Résolutions - L'ouverture du Cœur de Jésus nous rappelle son amour, sa bonté, sa souffrance. Il attend de moi l'amour de retour, la reconnaissance, la compassion. Me voici, Seigneur, pour vivre avec Vous et en Vous. Ne permettez plus que je me sépare de Vous et que je Vous oublie. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Vendredi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Le coup de lance, James Tissot (1836-1902)

  • Méditation - Dimanche des Rameaux

    « Jésus accepte d'être porté en triomphe, mais quelle douceur, quelle humilité dans ce triomphe ! Il sait que ses ennemis se cachent parmi le peuple qui chante et qu'ils réussiront à substituer le « crucifige » à l'« hosanna » ; Il le sait, et Il pourrait s'imposer à eux dans toute la puissance de sa divinité ; Il pourrait les démasquer publiquement en dévoilant leurs plans. Jésus cependant ne veut ni vaincre ni régner par la force, mais bien par l'amour, la douceur. [...] C'est avec la même mansuétude, qu'Il acceptera Lui, l'Innocent, l'unique vrai Roi et Triomphateur, d'apparaître comme un coupable, un condamné vaincu, un roi de comédie. C'est ainsi, pourtant, qu'Il attirera tout à Lui, lorsqu'Il aura été érigé sur la Croix.

    Même si nous résistons à la grâce, ô Jésus, Vous demeurez à jamais le Vainqueur ; votre victoire sur le prince des ténèbres a été complète et l'humanité a été sauvée et rachetée en Vous. Vous êtes le bon Pasteur qui connaît et aime chacune de ses brebis et veut les porter toutes en lieu sûr. Votre Cœur très aimant ne se contente pas d'avoir mérité le salut pour tout le troupeau, Il désire ardemment que chaque brebis profite de ce salut... Ô Seigneur, donnez-nous donc cette bonne volonté capable d'accueillir votre don, votre grâce ; faites que votre passion ne soit pas vaine pour nous. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, O.C.D., Intimité Divine, premier volume (Dimanche des Rameaux), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost, Belgique / Librairie du Carmel, Paris, 1963.

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  • Méditation - Dans le secret de notre cœur

    « Le mystère de la vie spirituelle, c'est que Jésus désire nous rencontrer dans le secret de notre propre cœur pour nous y révéler son amour, nous libérer de nos craintes et nous faire découvrir notre moi le plus profond. Dans le secret de notre cœur, nous pouvons donc apprendre non seulement à connaître Jésus mais, à travers Jésus, à nous connaître nous-mêmes. En y réfléchissant un petit peu, vous allez découvrir une interaction entre l'amour de Dieu qui se révèle à vous et une croissance constante dans la connaissance de soi. Chaque fois que vous laissez l'amour de Dieu pénétrer plus profondément dans votre cœur, vous perdez un peu de votre angoisse ; et chaque fois que vous larguez un peu de votre angoisse, vous apprenez à mieux vous connaître et vous aspirez d'autant plus à être connu de votre Dieu d'amour.

    Ainsi donc, plus vous apprenez à aimer Dieu, plus vous apprenez à vous connaître et à vous apprécier vous-même. La connaissance et l'amour de soi sont le fruit de la connaissance et de l'amour de Dieu. Vous voyez mieux maintenant ce que veut dire le grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit, et tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mettre son cœur à nu devant Dieu nous conduit à un amour de nous-mêmes qui nous permet d'aimer sans réserve les autres humains. Dans le secret de notre cœur, nous apprenons à connaître la présence cachée de Dieu ; et cette connaissance spirituelle nous permet de vivre une vie d'amour. »

    Henri J.M. Nouwen (1932-1996), La seule chose nécessaire. Vivre une vie priante, Éditions Bellarmin, 2001.

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  • Poème - Rien n'est vrai que d'aimer...

    « Rien n’est vrai que d’aimer… Mon âme, épuise-toi,
    Coule du puits sans fond que Jésus te révèle,
    Comme un flot que toujours sa source renouvelle,
    Et déborde, poussée en tous sens hors de moi.

    Quels usages prudents te serviront de digue ?
    Donne tout ! Donne plus et sans savoir combien.
    Ne crains pas de manquer d'amour, ne garde rien
    Dans tes mains follement ouvertes de prodigue.

    Qu'aimeras-tu ? Quel temps perdrons-nous à ce choix ?
    Aime tout ! Tout t'est bon. Sois aveugle, mais aime !
    Le plus près, le plus loin, chacun plus que toi-même
    Et, comment ce miracle, ô Dieu, tous à la fois.

    Celui qui t'est pareil, celui qui t'est contraire.
    Et n'aime rien uniquement pour sa beauté :
    L'enchantement des yeux leur est trop vite ôté,
    Du charme d'aujourd'hui demain te vient distraire.

    N'aime rien pour ses pleurs : les larmes n'ont qu'un jour ;
    N'aime rien pour son chant : les hymnes n'ont qu'une heure...
    Ô mon âme qui veux que ton amour demeure,
    Aime tout ce qui fuit pour l'amour de l'amour.

    Aime tout ce qui fuit sur la terre où tu passes,
    Le long de ton chemin aveugle et sans arrêts :
    Les herbes des fossés, les bêtes des forêts,
    Les matins et les soirs, les pays, les espaces.

    Aime, l'enthousiasme est fort comme la mer
    Qui d'un seul mouvement emporte les navires.
    Laisse aller tes destins au fil de ses délires
    Sans goûter si le flot qui te pousse est amer.

    Rien n'est vrai que d'aimer, mon âme, et d'être dupe.
    Si tu cherches un cœur où reposer ton front
    Et si tu te sens lasse au bout de quelque affront,
    Qu'est-ce que cet amour que son gain préoccupe ?

    Ô préteuse sans fin de biens jamais rendus,
    Laisse abuser chacun de ta folle abondance,
    Tant que jetés au vent de l'amour sans prudence,
    Ta paix, tes jours, ta force et ton cœur soient perdus.
    [...]

    Rien n'est vrai que d'aimer et que d'aimer toujours !
    Tes aimés passeront mais ton amour demeure
    Malgré les renouveaux qui te changent de leurre
    Et les petites morts des petites amours.

    Et tant qu'il y aura des vivants d'heure en heure
    Menant leur sort à la rencontre de ton sort,
    Ou t'ayant devancée au delà de la mort...
    Toi-même, disparais, mais ton amour demeure !

    Mon amour ! Mon amour ! quand ce cœur arrêté
    Ne te contiendra plus... à ta source première,
    A Jésus remontant d'un grand jet de lumière,
    Mon amour, sois mon Dieu toute l'éternité ! »

    Marie Noël (1883-1967), Les chansons et les heures, « À tierce » (extraits)
    Les Éditions G. Crès et Cie, Paris, 1928.

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  • Méditation - douceur et humilité du coeur

    « "Venez, dit le Christ à ses disciples, et apprenez de moi", non pas certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les morts... ; mais, dit-il, "Apprenez de moi ceci : que je suis doux et humble de cœur" (Mt 11,28-29). Voilà, en effet, ce qu'il est possible à tous d'apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela n'est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n'est pas accordé non plus a tous.

    C'est donc l'humilité qui est la maîtresse de toutes les vertus, le fondement inébranlable de l'édifice céleste, le don propre et magnifique du Sauveur. Celui qui la possède pourra faire, sans péril d'élèvement, tous les miracles que le Christ a opérés, parce qu'il cherche à imiter le doux Seigneur, non dans la sublimité de ses prodiges, mais dans la vertu de patience et d'humilité. Par contre, pour celui qui est impatient de commander aux esprits immondes, de rendre la santé aux malades, de montrer aux foules quelque signe merveilleux, il peut bien invoquer le nom du Christ au milieu de toute son ostentation ; mais il est étranger au Christ, parce que son âme orgueilleuse ne suit pas le maître de l'humilité.

    Sur le point de retourner à son Père, voici le legs que le Seigneur a fait à ses disciples : "Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" ; et il ajoute aussitôt : "C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres" (Jn 13,34-35). Il est bien certain qu'à moins d'être doux et humble, on n'observera pas cet amour. »

    St Jean Cassien (v.360-435), Conférences n°15, 6-7 (trad. SC 54 rev.).

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    Chapelle latérale de l'église de l'Ascension
    Gorodok, Pavlovsky Posad (Russie)

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Seigneur Jésus, Tu es notre Sauveur et notre Dieu !
    Fais que notre regard ne se fixe jamais sur d’autre étoile que celle de l’Amour et de la Miséricorde qui brille sur ta poitrine.
    Que ton Cœur soit donc, ô notre Dieu, le phare lumineux de la foi, l’ancre de notre espérance, le secours toujours offert dans notre faiblesse, l’aurore merveilleuse d’une paix inébranlable, le soleil qui éclaire nos horizons.
    Jésus, nous nous confions sans réserve à ton Divin Cœur. Que ta grâce convertisse nos cœurs. Par ta miséricorde soutiens les familles, garde-les dans la fidélité de l’amour.
    Que ton Évangile dicte nos lois. Que tous les peuples et les nations de la terre se réfugient en ton Cœur très aimant et jouissent de la Paix que Tu offres au monde par la Source pure, d’amour et de charité, de ton Cœur très miséricordieux.
    Amen. »

    St Jean-Paul II, 1994.

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    NB : cette image fait partie des collections de l'exposition relative à l'histoire de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, toujours en attente d'un lieu pérenne qui pourra l'accueillir. Toutes les propositions en ce domaine sont les bienvenues, n'hésitez pas à me contacter par courriel.

  • Aimez prier

    « Aimez prier. Souvent dans la journée, essayez de ressentir le besoin de prier, et alors donnez-vous la peine de prier. La prière agrandit le cœur au point où il pourra contenir le don que Dieu nous fait de lui-même. "Demandez, cherchez" (Lc 11,9) et votre cœur s'élargira assez pour le recevoir.

    La prière suivante, extraite du livre de prières de notre communauté, est choisie parmi celles que nous récitons chaque jour. Puisse-t-elle vous aider...

    "Devenons tous des branches authentiques et riches en grappes de la vigne de Jésus, en l'accueillant dans nos vies comme il lui plaira d'y venir :

    en tant que Vérité – pour la dire ;
    en tant que Vie – pour la vivre ;
    en tant que Lumière – pour éclairer ;
    en tant qu'Amour – pour être aimé ;
    en tant que Chemin – pour le parcourir ;
    en tant que Joie – pour la donner ;
    en tant que Paix – pour la répandre ;
    en tant que Sacrifice – pour l'offrir,
    dans nos familles et tout autour de nous." »

    Ste Teresa de Calcutta (1910-1997), Un Chemin tout simple, Paris, Plon/Mame, 1995.

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  • Méditation - le baptême

    « L’Église tient au baptême des petits enfants. Le petit bébé qui vient de naître est aimé de ses parents qui le lui disent en paroles et le lui montrent par des gestes, des caresses, des baisers. Par le baptême, c'est Dieu qui dit à ce bébé : Tu es un tout petit être humain, n'ayant aucune rentabilité pour la société, improductif économiquement, sans intérêt pour les élections. Mais pour moi tu vaux autant que les adultes, tu es grand, tu as du prix. Car tu es, et je fais de toi, mon fils bien aimé. En toi, malgré ta petitesse, je mets tout mon amour dont la grandeur dépasse tous les univers. Je viens habiter en toi. Je fais de toi un membre de l’Église de mon Fils, un membre aussi important que n'importe qui d'autre, aussi important que le pape Jean-Paul II qui a dit un jour : le plus beau jour de ma vie a été celui de mon baptême. Il est heureux que la fête du baptême de Jésus ait lieu au début d'une année nouvelle. Il est beau de commencer une année en entendant les paroles de Dieu à Jésus et à chacun de nous, baptisés : « C'est toi mon fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour ».

    Sainte Marie, Mère de Dieu, apprends-nous à approfondir sans cesse ces paroles : « C'est toi mon fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon amour ». Prie pour que nous soyons éclairés chaque jour par la lumière de notre baptême. »

    Mgr Raymond Bouchex (1927-2010), Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation (Les fêtes du temps de Noël), Parole et Silence, 2006.

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  • Méditation - Épiphanie

    « Lorsque les trois mages eurent été conduits par l'éclat d'une nouvelle étoile pour venir adorer Jésus, ils ne le virent pas en train de commander aux démons, de ressusciter des morts de rendre la vue aux aveugles, ou la marche aux boiteux, ou la paroles aux muets, ni d'accomplir quelque acte relevant de la puissance divine ; non, ils virent un enfant gardant le silence, tranquille, confié aux soins de sa mère ; en lui n'apparaissait aucun signe de son pouvoir, mais il offrait à la vue un grand prodige, son humilité. Aussi le spectacle même de ce saint enfant auquel Dieu, Fils de Dieu, s'était uni, présentait aux regards un enseignement qui devait plus tard être proclamé aux oreilles, et ce que ne proférait pas encore le son de sa voix, le simple fait de le voir faisait déjà qu'il l'enseignait. Toute la victoire du Sauveur, en effet, victoire qui a subjugué le diable et le monde, a commencé par l'humilité et a été consommée par l'humilité. Il a inauguré dans la persécution ses jours prédestinés, et les a terminés dans la persécution ; à l'enfant n'a pas manqué la souffrance, et à celui qui était appelé à souffrir n'a pas manqué la douceur de l'enfance ; car le fils unique de Dieu a accepté par un unique abaissement de sa majesté, et de naître volontairement homme et de pouvoir être tué par les hommes.

    [...] Aussi toute la pratique de la sagesse chrétienne, bien-aimés, ne consiste ni dans l'abondance des paroles, ni dans l'habileté à disputer, ni dans l'appétit de louange et de gloire, mais dans la sincère et volontaire humilité que le Seigneur Jésus-Christ a choisie et enseignée en guise de toute force, depuis le sein de sa mère jusqu'au supplice de la croix. Car un jour que ses disciples recherchaient entre eux, comme le raconte l'évangéliste, « qui, parmi eux, était le plus grand dans le Royaume des cieux, il appela un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et dit : En vérité, je vous le dis, si vous ne vous convertissez pas et ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme cet enfant-là, voilà qui sera le plus grand dans le Royaume des Cieux. » (*) Le Christ aime l'enfance qu'il a d'abord vécue et dans son âme et dans son corps. Le Christ aime l'enfance, maîtresse d'humilité, règle d'innocence, modèle de douceur. Le Christ aime l'enfance, vers elle il oriente la manière d'agir des aînés, vers elle il ramène les vieillards ; il attire à son propre exemple ceux qu'il élève au royaume éternel. »

    (*) Mat 8, 1-6 ; Lc 9, 46-49.

    St Léon le Grand, Sermons pour l’Épiphanie, VII, 2–3

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    Tableau de la Cathédrale Saints Peter & Paul, Philadelphie
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  • Méditation - Jésus

    « Quel livre faut-il lire et sur quoi méditer ? Entendez saint Bernard : "Je ne peux méditer que sur Jésus, et tout livre où je ne trouve pas le nom de Jésus, m'est insipide et fastidieux. Jésus n'est-il pas le soleil de notre intelligence et le bonheur de nos âmes ? pourquoi chercher ailleurs la lumière et le bonheur ?" Il faut donc toujours lire des livres sérieux et traitant surtout de questions religieuses, mais en particulier il faut continuellement lire le saint Évangile : que sont tous les livres de la terre en comparaison de votre Évangile, ô mon Jésus ! Taisez-vous, docteurs et orateurs de ce monde ! Parlez, parlez, ô mon Jésus, une seule de vos paroles renferme plus de lumière que tous les livres des mortels !
    [...]
    Que désirer apprendre sur le bonheur, quand on a entendu le sermon sur les Béatitudes !
    Celui qui connaît Jésus-Christ, s'écrie saint Ambroise, que peut-il chercher encore à connaître ?
    Que désirer voir, quand on a vu le divin Enfant de la crèche ! Que désirer contempler quand on a contemplé son Dieu sur une croix !
    Là tous les saints docteurs ont appris leur grande science. »

    T.R.P. Marie-Antoine (de Lavaur, 1825-1907), L'Amour n'est pas aimé - Jésus mieux connu, mieux aimé, mieux imité, Les voix franciscaines, Toulouse, 1922 (3e édition soigneusement corrigée).

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. »
    (Mt 11, 28-30)

    « Un grand, un très grand labeur sera nécessaire, et beaucoup de peines secrètes, surtout après une vie de négligence, pour que notre intellect [= notre esprit], qui ressemble à un chien glouton et hargneux, en vienne, à force de simplicité, de douceur et de zèle, à ne plus aimer que la pureté et la vigilance.
    Cependant, prenons courage ; si dominés par les passions et si faibles que nous soyons, présentons au Christ, avec une foi sans défaillance, notre faiblesse et notre impuissance spirituelle, confessons-les devant lui ; et nous obtiendrons certainement son assistance, bien au-delà de ce que nous méritons, pourvu que nous nous abaissions sans cesse jusqu'au fond de l'abîme de l'humilité. »

    St Jean Climaque (579-649), L'échelle sainte (Premier degré - 21), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.
    A lire : la catéchèse de l'Audience générale du 11 février 2009 que le Pape Benoît XVI avait consacrée à Saint Jean Climaque.

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    « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre »

  • Méditation - Joyeux Noël !

    « La naissance qui s'est passée dans la nuit de Noël, [...] a un nouveau prolongement au fond de notre cœur, devenu nouvelle demeure de Jésus, Temple de l'Esprit, lieu des origines où le Père engendre sans cesse son fils, et chacun de nous avec lui. La crèche de Noël est désormais dans notre cœur. Le sein du Père aussi. C'est là que nous pouvons accueillir et adorer celui qui y renaît à chaque instant, et avec qui nous pouvons, reconnaissants et amoureux, contempler le visage du Père. C'est là aussi la demeure de notre joie, aujourd'hui et pour toujours. Oui : "Joyeux Noël !" »

    Dom André Louf (1929-2010), Heureuse faiblesse - Homélies pour les Dimanches de l'Année A (Noël), Desclée de Brouwer, Paris, 1998.

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    Noël Nicolas Coypel (1690-1734), La Nativité
    Versailles, musée national du château

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  • Méditation - Le petit Bethléem de notre coeur

    « Bethléem, c’est toi. Tu me prépareras ce lieu pauvre et humble que je bénirai et où je naîtrai. Tu es un Bethléem vivant qui doit aspirer à me recevoir, m’attirer par ses désirs, m’appeler, m’aimer ; tu es le gite où je veux être posé. Si Bethléem avait pu connaître qui venait à lui, n’aurait-il pas désiré mon approche, aspirer à devenir le lieu béni de la Nativité terrestre du Verbe fait chair ? Se serait-il retiré à cause de son indignité du choix que Dieu lui destinait préférablement à tous les autres lieux sur la terre ? N’aurait-il pas compté sur la grandeur, la richesse de celui qui venait, pour transformer son état et le mettre en rapport avec ses goûts divins ?
    Je ne cherche pas à m’ajouter rien de créé, je me suffis. Aussi je viens à ce qui est pauvre, misérable, vil, et j’en deviens la grandeur. Je serai la tienne si tu te laisses posséder entièrement dans ta misère et ta pauvreté, par moi, la richesse des cieux. J’y descends et j’apporte ce que je suis. Ta pauvreté et ta misère n’empêcheront pas que je me montre en toi, elles feront éclater ma miséricorde. En ce petit Bethléem de ton cœur, tout mon mystère doit se passer, s’accomplir, dans la réalité divine de ma naissance. »

    Thérèse-Emmanuel de la Mère de Dieu (1817-1888), Note manuscrite sans date.
    Par le Père Max de Longchamp, Centre Saint-Jean-de-la-Croix.

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  • De l’Islam à Jésus

    Beaucoup plus que l'histoire d'une conversion, le récit d'une RENCONTRE. Prenez le temps d'écouter, et... de partager.

  • Méditation - Sainte Présence

    « Plus encore que la maison du peuple chrétien, l'église est la maison du Christ. Un mystère, une présence, remplit la plus pauvre des églises catholiques. Elle est habitée. Elle ne vit pas d'abord du mouvement que lui apporte le va-et-vient des foules. Elle est elle-même, antérieurement, source de vie et de pureté pour ceux qui franchissent son enceinte. Elle possède la présence réelle, la présence corporelle du Christ, le « lieu » où le suprême Amour a touché notre nature humaine pour contracter avec elle des noces éternelles, le foyer de rayonnement capable d'illuminer tout le drame du temps et de l'aventure humaine. Chacun peut entrer là et rencontrer personnellement et silencieusement, intimement le Jésus de l'Évangile. Chacun, quelles que soient ses ignorances, les fautes dont le souvenir peut l'accabler, ses secrètes détresses intérieures, ose l'approcher, comme jadis la pécheresse dans la maison de Simon le pharisien. Chacun peut crier vers lui comme l'aveugle de Jéricho, et dire : Seigneur, que je voie ! »

    Cardinal Charles Journet (1891-1975), Le Mystère de l'Eucharistie (Chap. I, 13), Téqui, Paris, 1981.

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  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe
    Je ne redoute plus les craintes de la nuit
    Ah ! donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
    Rien que pour aujourd’hui. »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, Poésie n°5 (1894),
    in "Œuvres complètes", Éditions du Cerf et Desclée de Brouwer, 1996.
    (Texte intégral)

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  • Dimanche 22 novembre 2020

    25ème et dernier Dimanche après la Pentecôte
     

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  • Audience générale de ce 11 novembre 2020

    De retour depuis la semaine passée dans la bibliothèque du Palais apostolique en raison de l’urgence sanitaire, le pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur la prière lors de l’audience générale du mercredi 11 novembre. Il est revenu sur l’importance d’une prière continue et persévérante et de la manière dont elle s’accomplit en Jésus qui prend sur Lui « chaque supplique, chaque joie… chaque prière humaine ».

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du pape traduite en français et résumé sur le site du Vatican.

  • Premier Vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    de cœur à Cœur

    « Il est important pour nous de ne jamais oublier que la valeur devant Dieu de toute prière, comme de toute action d'ailleurs, vient de l'intention qui l'anime, de la visée qui l'inspire puisque seul le cœur, le voulu profond, intéresse Dieu. Aussi bien, la plus belle prière est celle où l'on va à Lui, pour Lui, où on se livre totalement à Lui.
    Ni les distractions, ni les limites du temps, ni la détresse de la sensibilité ou les obscurités de l'esprit, ne peuvent prévaloir contre cette réalité. Cette relation de moi (même dans ce tout petit coin de liberté qui me reste) à Toi qui m'aimes divinement, Toi qui es Dieu Esprit, quelqu'un qui me voit et m'aime, comme disait le Seigneur à la femme de Samarie, voilà ce qui compte. »

    P. Joseph-Marie Perrin o.p. (1905-2002), Aujourd'hui l’Évangile de l'Amour, Éditions du Cerf, Paris, 1980.

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  • Méditation - Le Sacré-Cœur de Jésus

    « Ce divin Cœur me fut présenté comme dans un trône de flammes, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal, avec cette plaie adorable, et il était environné d’une couronne d’épines, qui signifiait les piqûres que nos péchés lui faisaient, et une croix au-dessus qui signifiait que, dès les premiers instants de son Incarnation, c’est-à-dire que dès lors que ce sacré Cœur fut formé, la Croix y fut plantée, et il fut rempli, dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que lui devaient causer les humiliations, pauvreté, douleurs et mépris que la sacrée humanité devait souffrir, pendant tout le cours de sa vie et en sa sainte Passion.

    Et il me fit voir que l'ardent désir qu'il avait d'être aimé des hommes et de les retirer de la voie de perdition, où Satan les précipite en foule, lui avait fait former ce dessein de manifester son Cœur aux hommes, avec tous les trésors d'amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu'il contenait, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et procurer tout l'honneur, l'amour et la gloire qui serait en leur pouvoir, il les enrichit avec abondance et profusion de ces divins trésors du Cœur de Dieu, qui en était la source, lequel il fallait honorer sous la figure de ce Cœur de chair [...]. Et que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée, il y répandrait ses grâces et ses bénédictions. Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles de cette rédemption amoureuse, pour les retirer de l'empire de Satan, lequel il prétendait ruiner, pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour, lequel il voulait rétablir dans les cœurs de tous ceux qui voudraient embrasser cette dévotion. »

    Ste Marguerite-Marie, extrait de la Lettre CXXXIII au R.P. Croiset, 3 novembre 1689 (4e du Manuscrit d'Avignon), in "Vie et Œuvres de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque", Tome deuxième, Troisième édition (Monseigneur Gauthey), Paris, Ancienne Librairie Poussielgue, 1915.

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    Le Sacré Cœur de Jésus : Deux mille ans de miséricorde
    (version corrigée, complétée et mise à jour, décembre 2019)