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  • Méditation - Prière du matin

    « O très sainte volonté de mon Dieu, qui m'avez environnée de vos miséricordes, je vous en rends infinies grâces : je vous adore du profond de mon âme ; et, de toutes mes forces et affections, j'unis dès maintenant et pour toujours ma volonté à la vôtre, particulièrement en tout ce que je ferai, et en tout ce qu'il vous plaira de m'envoyer cette journée, consacrant de nouveau à votre souveraine gloire mon âme, mon esprit, mon corps, et toutes mes actions et pensées, paroles, œuvres, et tout mon être, vous suppliant de toute l'humilité de mon cœur d'accomplir en moi vos éternels desseins, sans me permettre que j'y donne aucun empêchement. Vos yeux qui pénètrent les plus intimes replis de mon cœur, voient que tout mon désir est d'accomplir cette sainte volonté ; mais ils voient aussi ma faiblesse et mon impuissance : c'est pourquoi, prosterné aux pieds de votre infinie miséricorde, je vous conjure mon Sauveur, [...] de m'octroyer la grâce de l'accomplir parfaitement, afin que, comme un feu de votre céleste amour, je lui sois un sacrifice agréable, qui sans fin vous loue et bénisse avec la glorieuse Vierge et tous les saints. Amen. »

    Ste Jeanne de Chantal (1572-1641), extrait de la Lettre 16 à Mgr l'Archevêque de Bourges son frère, in "Lettres de Sainte Chantal Fondatrice de la Ordre de la Visitation Sainte-Marie", Nouvelle édition, Tome I, A Paris, J.J. Blaise, 1823.

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  • Syrie : Lettre de Mgr Jeanbart, archevêque d'Alep, reçue par l'AED

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    Chers amis,

    Voici une lettre que nous avons reçue ce week-end de Mgr Jeanbart, l'archevêque d'Alep, qui nous a beaucoup émus.

    « En cette nuit de Noël, je suis triste. Je sens un grand besoin d'écrire, de vous écrire, vous les plus proches de mes amis, ces quelques lignes pour vous prier d'accepter de partager avec moi une part de mes préoccupations et de ma souffrance. je suis triste et j'ai besoin de vous sentir tout près de moi pour soutenir ma résistance, m'encourager et prier le Nouveau-né de remplir mon cœur sombre et endolori de la chaleur de sa rayonnante présence, source de toute espérance et de toute libération !

    Je suis triste de voir un grand nombre de chrétiens quitter ce pays qui leur appartient depuis la naissance de l’Église et partir vers l'étranger en exil, loin des leurs et de tout ce qui leur permettait de vivre sereins dans une société chaleureuse et paisible qui les rendait heureux, autant si ce n'est plus que n'importe où ailleurs.

    Je suis triste de voir cette guerre injuste et sauvage continuer à semer partout terreur et insécurité sous les regards indifférents des grandes nations qui balancent toute initiative de pacification par leurs tergiversations douteuses et incompréhensibles.

    Je suis triste d'apprendre que près de 300.000 personnes humaines ont perdu leur droit sacré à la vie exécutées au nom du Créateur lui-même. Que d'orphelins de veuves et de handicapés cette guerre folle a généré pour le grand malheur de notre société et que de larmes ont coulé des yeux des innombrables femmes innocentes qui ont tout perdu dans ce monde violent et inhumain.

    Je suis triste de voir notre pays en pleine destruction après avoir vu un développement remarquable et bien méritoire. Des milliers d'écoles hors d'usage, des maisons innombrables détruites, des hôpitaux en grand nombre démolis, des centrales électriques mises hors d'usage et des usines ravagées par milliers. Que de sites archéologiques témoins d'une longue histoire et d'une civilisation incomparable annihilés et que d'églises chrétiennes mises hors d'usage !

    Je suis triste de voir notre peuple vivre dans la disette, sans ressources, sans eau ni électricité faisant la file pour recevoir une aide alimentaire modeste, après avoir été lui-même un peuple laborieux et connu pour sa grande générosité envers les besogneux.
    Je suis triste parce que je ne sais plus comment dire des mots d'encouragement à mes fidèles qui sont à bout de souffle et qui perdent de jour en jour ce qui reste de l'espoir qu'ils avaient su garder jusqu'aujourd'hui malgré tout ce qui leur arrivait.

    Je suis triste sans le dire aux miens. Mais je le dirai quand même au Seigneur de toutes les grâces cette nuit à la Messe, pour lui demander de venir à notre secours. Je Lui demanderai pour ce Noël un cadeau qui puisse redonner le sourire à notre peuple chéri, je lui demanderai de tout mon cœur qu'Il fasse naitre avec sa naissance la tendresse dans les cœurs endurcis, l'amitié entre les hommes et la Paix dans notre pays.

    Je suis triste chers amis, ne me laissez pas seul, accompagnez moi de vos prières et de votre affection amicale. Et que ce Noël soit pour moi source de consolation et pour vous source de joie et de bonheur !

    Sincèrement vôtre,

    Alep le 24 Décembre 2015 »

    Aussi je vous invite à prier pour Mgr Jeanbart, à venir l'écouter à la Nuit des Témoins le mois prochain, et à soutenir maintenant nos frères en Syrie, en faisant un don avant la fin de cette année 2015 (plus que 3 jours).

    Même le don le plus modeste est infiniment précieux pour eux. Merci !

    Marc Fromager
    Directeur de l'AED

  • Méditation : Abandon à la volonté divine, à l'école de Ste Zélie Guérin

    Octobre 1876 : Zélie Martin vient d'apprendre le diagnostic tranchant du médecin, son cancer du sein, inopérable. Elle sait gré au praticien de sa franchise. « Il m'a rendu service une fois, écrira-t-elle, c'est le jour où il m'a dit toute la vérité, cette consultation-là est sans prix pour moi. » Elle écrira deux mois plus tard une lettre à sa belle sœur, toute de confiance et d'abandon en la volonté divine.

    « Je n'ai pu m'empêcher de dire tout chez nous. Je m'en repens à présent, car c'était une scène de désolation... tous pleuraient ; cette pauvre Léonie sanglotait. Mais je leur ai cité tant de personnes qui avaient été dix et quinze ans comme cela, et je paraissais si peu inquiète, faisant mon affaire aussi gaiement que d'habitude - peut-être davantage - que j'ai un peu calmé mon monde. Je suis cependant loin de m'illusionner, et j'ai peine à m'endormir le soir, quand je pense à l'avenir. Toutefois, je me résigne le mieux possible, mais j'étais loin de m'attendre à une pareille épreuve...
    Mon mari ne peut se consoler ; il a laissé le plaisir de la pêche, monté ses lignes dans le grenier, ne veut plus aller au Cercle Vital, il est comme anéanti...
    Je voudrais bien que cela ne vous tourmente pas trop et que vous vous résigniez à la volonté de Dieu ; s'il me trouvait bien utile sur la terre, certainement il ne permettrait pas que j'aie cette maladie, car je l'ai tant prié de ne pas m'enlever de ce monde, tant que je serais nécessaire à mes enfants.
    Maintenant, Marie est grande, elle a un caractère très sérieux et n'a aucune des illusions de la jeunesse. Je suis sûre que lorsque je ne serai plus là, elle fera une bonne maîtresse de maison et tout son possible pour bien élever ses petites sœurs et leur donner le bon exemple.
    Pauline aussi est charmante, mais Marie a plus d'expérience ; elle a d'ailleurs beaucoup d'ascendant sur ses petites sœurs. Céline montre les meilleures dispositions, ce sera une enfant très pieuse, il est bien rare de montrer à son âge de telles inclinations à la piété. Thérèse est un vrai petit ange. Quant à Léonie, le bon Dieu seul peut la changer, et j'ai la conviction qu'il le fera... Elles seront bien heureuses de vous avoir quand je ne serai plus là ; vous les aiderez par vos bons conseils, et, si elles avaient le malheur de perdre leur père, vous les prendriez chez vous, n'est-ce pas ?
    Cela me console beaucoup de penser que j'ai de bons parents, qui nous remplaceront avantageusement, en cas de malheur. Il y a de pauvres mères bien plus malheureuses que moi, qui ne savent pas ce que vont devenir leurs enfants, qui les laissent dans le besoin, sans secours aucun ; moi, je n'ai rien à redouter de ce côté. Enfin, je ne vois pas les affaires en noir, c'est une grande grâce que le bon Dieu me fait... »

    Ste Zélie Guérin (1831-1877), Lettre du 17 décembre 1876 à sa belle-sœur, in P. Stéphane-Joseph Piat "Histoire d'une famille", Carmel de Lisieux, Paris, 1945.
    Réédité cet automne par Téqui, sous le titre "L'histoire extraordinaire de la famille Martin", avec une Préface du P. Pierre Descouvemont.

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  • Conférence de Presse de présentation des motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    Ce midi près la Salle de Presse ont été présentés les deux Motu Proprio du Pape François réformant la procédure canonique des causes en nullité du mariage (CIC : "Mitis Iudex Dominus Iesus" et CCEO : "Mitis et Misericors Iesus"). Y ont pris part Mgr Pio Vito Pinto, Doyen du Tribunal de la Rote Romaine et Président de la Commission spéciale pour cette réforme, le Cardinal Francesco Coccopalmerio, Président du Conseil pontifical pour les textes législatifs et Membre de cette commission, Mgr Dimitrios Salachas, Exarque apostolique d'Athènes et Membre, Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, SJ, Secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi et Membre, Mgr Alejandro W.Bunge, Prélat Auditeur de la de la Rote Romaine et Secrétaire de cette commission, et le P. Nikolaus Schöch, OFM, Promoteur de Justice Substitut du Tribunal suprême de la Signature apostolique, Secrétaire.

    Le Cardinal Coccopalmerio a insisté sur le fait que la réforme touche à la déclaration de nullité du lien matrimonial, et non de la nullité du mariage. Il s'agit donc de déterminer si un mariage est nul, et en cas de réponse affirmative d'en déclarer la nullité. Puis Mgr Ladaria Ferrer a rappelé les points requis par le droit canonique pour la validité d'une union matrimoniale entre catholiques, et leur défaut qui fausse le consentement libre des époux. Selon l'enseignement de l'Eglise le mariage est un, et seulement entre un homme et une femme, sans possibilité d'une autre union tant que l'autre conjoint est vivant. Le mariage est indissoluble, ainsi que l'a enseigné Jésus et ainsi que l'ont confirmé nombre de témoins de cet enseignement. Dans l'épître aux Ephésiens, Paul explique que le mariage sacramental ne peut être rompu car il est l'expression de l'amour du Christ pour son Église... Et puis le mariage doit être ouvert à la transmission de la vie. Dans la civilisation traditionnelle on pouvait penser que l'enseignement de l’Église était connu et partagé. Mais des doutes fondés se sont fait jours ces derniers temps quant à la connaissance sérieuse qu'en ont les fidèles qui se marient. Un des effets de cette insuffisance de connaissance est la croyance selon laquelle un mariage pourrait être nul et n'avoir jamais existé. C'est précisément pour répondre à cette idée répandue que beaucoup ont suggéré de disposer d'une procédure rapide et sûre de résolution des cas, en mesure de pacifier les consciences".

    Voici les points forts de la réforme décidée par le Pape François :

    L'évêque diocésain occupe un rôle central dans le cadre d'une vision collégiale. Il s'agit d'éviter laxisme comme archaïsme. Afin de prendre en compte le bien des fidèles et l'efficacité des meilleurs choix pastoraux en faveur des individus blessés, les évêques diocésains sont désormais habilités à juger sur place des cause en nullité. S'il n'est pas possible de disposer d'un collège, il pourrait désigner un juge unique, qui sera toujours un ecclésiastique.
    Dans les cas de nullité évidente du mariage, la procédure doit être brève sans qu'on doive parler de décision sommaire ou administrative. La réforme s'applique au plus grand nombre et l'évêque est le juge. Flanqué de deux assesseur, il débattra avec eux de la certitude morale face aux éléments en faveur de la nullité. Acquise cette certitude, il prononcera la dissolution. En cas contraire la cause sera renvoyée à la procédure ordinaire. En cas d'un trop grand nombre de recours, l'évêque dispose de l'appui des tribunaux ecclésiastiques diocésains, inter-diocésains ou régionaux, et donc de leurs juges. La formation permanente permettra à chaque évêque disposant d'une juridiction pour ces causes de reconquérir le ministère propre que lui confère l'ordination, celui d'être le juge de ses fidèles.
    Le recours à l'appel sera rare grâce à l'accord des parties et à l'évidence des éléments de nullité. En présence de ces derniers, qui permettent de le déclarer simplement dilatoire, l'appel sera rejeté a limine.
    La procédure ordinaire ne devra pas durer plus d'un an, étant supprimé le système de la double sentence, renvoyant la cause au Tribunal de la Rote Romaine. Libre de tout appel, la sentence de nullité sera effective ipso facto. En cas d'appel contre une telle sentence, il sera rejeté in limine en absence d'arguments ou lorsque la démarche n'a pour but que de nuire à l'autre partie. C'est souvent le cas lorsque l'appelant non catholique s'est déjà remarié au civil
    Cette réforme répond aux attentes de la majorité des fidèles, qui prônent le consulere conscientiae à l'exclusion de l'aspect civiliste. La nullité demandée pour motif de conscience porte à vivre à nouveau les sacrements, à perfection un nouveau lien qui soit cette fois stable et heureux.
    La réforme de la procédure limitera le recours au Saint-Siège, les appels à la Rote Romaine ou, en cas de rejet de ce tribunal, le renvoi devant la Signature Apostolique.
    L'homme vivant constitue la gloire de Dieu. Sauvé par l'action de l’Église, il en sollicite justice et miséricorde.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Texte intégral des interventions en italien au Bureau de la Salle de Presse du Vatican.

  • Publication des Lettres apostoliques en forme de Motu Proprio, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage

    "Mitis Iudex Dominus Iesus et "Mitis et Misericors Iesus" sont les deux Motu Proprio, publiés aujourd'hui, relatifs à la réforme de la procédure canonique pour les causes en nullité de mariage (Droit canonique latin et Droit canonique oriental).

    Dans le premier, le Pape écrit que, "Juge clément et Pasteur de nos âmes, le Seigneur Jésus a confiée à l'Apôtre Pierre et à ses successeurs le pouvoir des clefs, afin d'accomplir dans l’Église l’œuvre de justice et de vérité. Ce pouvoir suprême de lier et de délier confirme et justifie les pasteurs des Églises particulières dans lesquelles, devant le Seigneur, ils ont le droit et le devoir de juger les fidèles. Au long des siècles, l’Église a progressivement mieux compris les propos du Christ en matière matrimoniale, approfondissant la doctrine de l'indissolubilité du lien sacré du mariage. Ainsi a-t-elle développé le système la nullité du mariage et discipliné la procédure judiciaire, de sorte que la discipline ecclésiastique a été de plus en plus conforme à la vérité de la foi professée. Tout cela s'est fait sous le sceau de la loi suprême qu'est le salut des âmes... Conscient de cela, j'ai décidé d'entreprendre la réforme de la nullité du mariage et nommé à cette fin un groupe d'experts, éminents pour leur doctrine juridique, leur prudence pastorale et leur expérience judiciaire. Sous la direction du Doyen de la Rote Romaine ils ont rédigé un projet de loi de réforme, dans le respect du principe de l'indissolubilité du mariage... Ce groupe a élaboré un cadre qui, après mûre réflexion et avec l'aide d'autres experts, a produit le présent Motu Proprio. Aujourd'hui comme hier, le salut des âmes est le but final des institutions, des lois et du droit qui permettent à l’Évêque de Rome d'offrir aux autres évêques cette réforme. En effet ils partagent avec lui la charge de l’Église, qui est de sauvegarder l'unité de la foi et de la discipline sur le mariage, fondement de la famille chrétienne. L'action réformatrice est soutenue par un grand nombre de fidèles qui souhaitent être en paix avec leur conscience, et qui sont souvent éloignés physiquement comme moralement des structures juridiques de l’Église. La charité et la miséricorde exigent que l’Église soit comme une mère face à ses enfants considérés séparés. En ce sens, je réponds à la plupart de mes frères évêques, réunis au récent Synode extraordinaire, qui ont demandé des procédures plus rapides et plus abordables. En conformités à ces attentes, j'ai décidé de fixer Motu Proprio de nouvelles dispositions en matière de nullité matrimoniale, qui favorisent un procédure simple et rapide...de manière à atteindre le cœur de la clarification attendue par des fidèles...opprimés par le doute. En cela j'ai suivi les traces de mes prédécesseurs, qui voulaient que la cause de nullité matrimoniale soit traitée d'une manière légale mais non administrative...qui respecte le besoin absolu de défendre la vérité du lien sacré en garantissant l'ordre judiciaire".

    Le Pape décrit ci-dessous quelques critères de base qui ont guidé sa réforme :

    Une sentence unique de nullité, exécutive sans plus de recours au double appel, qui permette aux parties de contracter un nouveau mariage canonique. Pour ce la certitude morale doit suffire au premier juge.
    Le juge unique reste un ecclésiastique sous la responsabilité de son évêque diocésain. Ce dernier doivent veiller à ce qu'il n'y ait aucun laxisme.
    Dans son Église, l'évêque est chef et berger, et pour cela juge parmi les fidèles qui lui ont été confiés. Qu'il soit grand ou modeste, dans chaque diocèse l'évêque sera garant du changement et fera en sorte que les structures ne soient pas complètement déléguées aux services de sa curie, notamment la fonction judiciaire en matière matrimoniale.
    Le procès en nullité sera plus bref. On aura recours à une procédure longue que dans les cas où l'invalidité n'est pas étayée par des arguments évidents. Ceci dit il faut éviter que le procès abrégé mette en péril le principe de l'indissolubilité du mariage. C'est précisément pourquoi le juge doit être l'évêque qui, en raison de sa charge pastorale est avec le Successeur de Pierre le principal garant de l'unité catholique en matière de foi et de discipline.
    Le recours à l'instance métropolitaine, qui est justifié par la tradition et la logique, a été au cours des siècles une caractéristique de la synodalité de l’Église.
    La responsabilité des conférences épiscopales doit être principalement soutenue par l'ardeur apostolique. Il faut atteindre les fidèles dispersés afin de partager leur conversion dans le respect absolu du droit des évêques à organiser le pouvoir judiciaire dans les Églises particulières... Dans la mesure du possible, les conférences épiscopales devront fournir une indemnisation juste et digne aux opérateurs des tribunaux et garantir la gratuité des procès, parce que l’Église doit se montrer maternelle, fidèle et généreux, dans ce qui touche si étroitement au salut des âmes.
    Le recours au siège apostolique demeure, avec sa cour ordinaire qu'est la Rote Romaine, dans le respect d'un très ancien principe juridique qui renforce le lien entre le Successeur de Pierre et les Églises particulières. Il faut toutefois discipliner et contrôler la discipline de l'appel, pour contenir tout abus des droits. Et ce pour le salut des âmes.
    Le droit propre de la Rote Romaine sera adaptée dès que possible et dans les limites nécessaires aux règles nouvelles.

    Le Pape décrète et établit que dans le livre VII du code de Droit canonique (partie III, titre I, chapitre I) les canons 1671 à 1691 sont intégralement remplacé par les nouvelles règles.

    Puis le Pape indique que la spécificité des Églises orientales a induit à publier séparément les règles disciplinaires nouvelles. Dans le Motu Proprio "Mitis et Misercors Iesus" destiné aux Églises orientales, il rappelle que Jean-Paul II a promulgué le code oriental : "Depuis le début de la codification canonique, les Papes ont tenu à promulguer deux codes, un pour l’Église latine et l'autre pour les Églises catholiques orientales, ce qui montre clairement qu'ils voulaient" que, animé par un seul Esprit, l’Église respire "avec ses deux poumons. L'Orient et l'Occident sont unis dans la charité du Christ, comme un seul cœur est constitué de deux ventricules. Suivant la même voie, tenant compte de la spécificité ecclésiale et de la disciplinaire particulière des Églises orientales, j'ai également décidé...de réformer les règles de procédure matrimoniale dans le code canonique oriental.

    Enfin le Saint-Père souligne l'importance du ministère de l'évêque, qui selon l'enseignement des Pères orientaux est juge et médecin parce que l'homme, tombé et blessé, cause du péché originel et des péchés personnels...doit être soigné...avec des médicaments de la pénitence. Dieu lui obtient la guérison et le pardon, ainsi que la réconciliation avec l’Église. Constitué par l'Esprit comme figure du Christ, l'évêque est avant tout ministre de la miséricorde divine.

    Le recours au siège métropolitain, caractéristique de la synodalité des Églises orientales, doit être soutenu et encouragé. C'est pourquoi le Pape destine aux Synodes des Églises orientales les recommandations de ce Motu Proprio.

    Il décrète et établit que, dans le Titre XXVI Chapitre I du code des canons des Églises orientales, les canons 1357 à 1377 sont entièrement remplacés par les nouvelles normes.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.9.15).

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code de Droit Canonique
    Texte intégral : Latin - Italien

    Lettre apostolique en forme de Motu Proprio Mitis et misericors Iesus, sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité du mariage dans le Code des Canons des Églises Orientales
    Texte intégral : Latin - Italien

  • Syrie - Appel de Mgr Gregorios III aux jeunes : « S’il vous plaît, n’abandonnez pas la Syrie ! »

    Dans une lettre ouverte adressée aux jeunes, dont une copie a été envoyée à l’AED, le Patriarche melkite gréco-catholique Gregorios III résidant à Damas s’alarme du « tsunami » d’émigration des jeunes et leur demandant de rester.

    Mgr-Gregoire-III-Lahham-credit-AED_1a.jpgSelon le Patriarche, l’exode est si grave qu’il met sérieusement en question l’avenir de l’Église en Syrie. « La vague presque générale d’émigration des jeunes, en particulier de Syrie, mais aussi du Liban et d’Irak, me brise le cœur, me blesse profondément et me porte un coup fatal. Compte tenu de ce tsunami d’émigration… quel avenir reste-t-il à l’Église ? Qu’adviendra-t-il de notre patrie ? Qu’adviendra-t-il de nos paroisses et de nos institutions ? »

    Reconnaissant les nombreux problèmes de la vie en Syrie aujourd’hui, le Patriarche implore les jeunes de rester : « Malgré toutes vos souffrances, restez ! Soyez patients ! N’émigrez pas ! Restez pour l’Église, pour votre patrie, pour la Syrie et son avenir ! Restez ! RESTEZ ! »

    Au moins 450.000 chrétiens syriens déplacés ou réfugiés

    Syrie-AED_2a.jpgCompte tenu de la situation des flux migratoires en Syrie, il n’y a pas de chiffres précis disponibles concernant la population chrétienne du pays. Mais selon des estimations prudentes, 450.000 des quelque 1.170.000 chrétiens qui vivaient en Syrie avant 2011 sont désormais des déplacés intérieurs ou bien vivent comme réfugiés à l’étranger.

    La population chrétienne a particulièrement souffert du fait que des villes à forte concentration de fidèles – y compris Alep et Homs – ont subi certains des pires combats.

    Dans sa lettre ouverte, le Patriarche Gregorios III a fait mémoire d’autres périodes de persécutions, comme la révolution de 1860 en Syrie, qui avait causé le meurtre de milliers de chrétiens et la destruction de nombreuses églises dans la vieille ville de Damas, avant d’ajouter : « Nos ancêtres ont subi de grandes difficultés, mais ils ont été patients, c’est pourquoi l’Église s’est maintenue, le christianisme a perduré et le nombre de chrétiens a même augmenté après 1860. »

    En février 2015, l’AED a annoncé 22 nouveaux projets d’aide aux chrétiens de Syrie, pour un total d’environ 2,3 millions d’Euros, afin qu’ils rebâtissent leur vie en Syrie, privilégiant l’aide aux endroits les plus touchés par la guerre, dont Alep, Homs et Damas. Ces projets permettent à des milliers de familles restées en Syrie de recevoir de la nourriture, des médicaments, une aide au logement ainsi que du chauffage et d’électricité.

    Source : AED (Aide à l'Eglise en Détresse)

  • Lettre du Saint-Père accordant l'indulgence à l'occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde

    A mon vénéré frère
    Mgr Rino Fisichella
    président du Conseil pontifical
    pour la promotion de la nouvelle évangélisation

    L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

    Suite ci-dessous.

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  • Méditation : Imitation du Christ en sa Passion

    « Ah, mon Dieu ! monsieur, qu'est-ce que je viens d'apprendre maintenant ? que vous voilà serré, en charge de nouvelles accusations ! Qu'est-ce que notre bon Dieu prétend de vous en la permission de tant d'afflictions, sinon de vous rendre conforme à son Fils notre Seigneur ? Si vous fermez vos yeux aux choses de la terre, et les ouvrez aux vérités éternelles, vous verrez et sentirez que si vous embrassez avec une amoureuse patience et humble soumission à Dieu, la tribulation qu'il permet de vous arriver, elle opérera enfin le poids d'un solide honneur et d'une paix stable. Un seul brin de ce vrai honneur vaut mieux un million de fois que toutes les prospérités que le monde nous saurait présenter, lesquelles, comme vous voyez, monsieur, ne sont que trompeuses et imaginaires. Vous n'êtes pas plus innocent que le très saint Fils du Père éternel. Voyez et considérez profondément les accusations dont on le charge, les travaux qu'on lui fait souffrir, ensuite sa mort douloureuse et ignominieuse. C'est pour vous, c'est pour moi, et pour tous les hommes pleins d'ingratitude, qu'il souffre tout cela, mais avec un amour incompréhensible, une patience et humilité incomparables, parce que tel était le bon plaisir de son Père éternel. Tâchez, monsieur, de l'imiter en cette partie de sa passion, qu'il vous fait souffrir, et d'un cœur amoureusement filial embrassez généreusement sa volonté, et vous y résignez absolument, remettant entre ses mains toutes vos affaires et vous-même, afin qu'il en dispose selon son bon plaisir. Je ne vous dis point comme nous aurons soin de prier Dieu pour vous ; l'affection et le devoir nous y obligent. Je supplie notre Seigneur d'être votre force et consolation. »

    Ste Jeanne de Chantal (1572-1641), Lettre 106 à un gentilhomme affligé, in "Lettres de Sainte Chantal" (p.191-193), Nouvelle édition, Tome I, A Paris, J.J. Blaise, 1823.

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  • Méditation : dans la solitude des bois...

    « Croyez-en mon expérience, vous trouverez quelque chose de plus au milieu des bois que dans les livres. Les arbres et les rochers vous enseigneront ce que vous ne pourrez apprendre d'aucun maître. »

    St Bernard de Clairvaux (1090-1153), Lettre CVI à l’abbé de Vauclair (Henri Murdach), 1138.
    St Bernard sur le web : Œuvres complètes de saint Bernard

    NB : Ces mots ont parfois été mal interprétés. St Bernard appelait l'abbé de Vauclair à quitter la vaine science pour se retirer en l'abbaye de Cîteaux. Loin de rejeter l'étude et la science, il signifiait simplement que dans la solitude des bois, Dieu parle à l'âme mieux que partout ailleurs.

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  • Lettre pour l'institution de la Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création

    Dans une lettre d’indiction rendue publique aujourd'hui, adressée au Cardinal Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix et au Cardinal Koch, Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, le Pape François explique son désir de répondre positivement à une demande qui avait été formulée par le Patriarcat œcuménique de Constantinople :
    Une journée de prière commune pour la sauvegarde de la Création aura bien lieu. Elle sera célébrée le 1er septembre de chaque année.

    « Je souhaite vous communiquer ma décision d’instituer également dans l’Église catholique une “Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création”. À partir de cette année, cette journée sera célébrée le 1er septembre, comme cela se produit déjà au sein de l’Église orthodoxe. »

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • LETTRE ENCYCLIQUE "LAUDATO SI" DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

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    En lecture et téléchargement sur le site internet du Vatican.

    Résumé de la conférence de présentation de "Laudato Si" sur Vatican Information Service.

    Texte intégral de la présentation de l'Encyclique (anglais et italien) sur le site internet du Vatican.

    Vue d'ensemble de l'encyclique "Laudato si" sur Vatican Information Service.

    Quelques extraits significatifs ICI.

    Version "papier" disponible dès aujourd'hui aux éditions Salvator, Artège, et Téqui :

    laudato-si-500.jpg

    Salvator - 190 p. - 3,90 €

    loue-sois-tu-500.jpg

    Artège - 192 p. - 4,50 €

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    Téqui - 144 p. - 4,50 €

  • Publication de la "Lettre encyclique 'Loué sois-tu', du Saint-Père François sur le soin de la maison commune"

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    « J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète. Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. »

    « J'espère que cette Lettre encyclique, qui s'ajoute au Magistère social de l'Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l'urgence et la beauté du défi qui se présente à nous. »

    « Une longue réflexion, à la fois joyeuse et dramatique pour que nous, chrétiens, nous sachions assumer les engagements que nous propose l'Évangile de Jésus, en faveur de la création. »

    Un appel à tous à prendre soin et de la maison commune et de chacun de ceux qui l'habitent.

    Face à l'exploitation violente de la terre et des hommes, le pape réveille les consciences pour susciter le respect et l'admiration de la création et de toutes ses créatures, jusqu'aux plus petits d'entre les hommes.

    Editions ARTÈGE - Parution ce 18 juin 2015 - 192 pages - 4,50 €

  • Lettre du Pape François au Préposé général de l'Ordre des Carmes Déchaux pour le 500e anniversaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus

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    Le Pape François a écrit une lettre au Préposé Général des Carmes Déchaux, le Père Saverio Cannistrà, à l'occasion du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse d'Avila. Le 26 mars au petit matin, le Père Cannistrà avait participé à la Messe matinale présidée par le Pape François dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, pour marquer symboliquement le début de trois jours de prière pour la paix.

    Dans cette lettre qui s'adresse plus largement à « toute la famille thérésienne », le Pape s'unit « à l'action de grâce de toute la famille carmélitaine, religieuses, religieux et séculiers, pour le charisme de cette femme exceptionnelle. » Faisant remarquer que cette anniversaire coïncide avec l'Année de la Vie consacrée, il présente Thérèse d'Avila comme « une guide sûre et un modèle séduisant de don total à Dieu. » Il appelle à redécouvrir « l'étincelle inspiratrice » qui a donné l'impulsion décisive pour la fondation des premières communautés carmélites inspirées par la mystique espagnole, réformatrice d'un Ordre dont les origines remontent au XIIIe siècle en Palestine, lorsque des frères avaient fondé sur le Mont Carmel une communauté d'ermites.

    « Le témoignage de sa consécration, née directement de la rencontre avec la Christ, son expérience de prière, comme dialogue continu avec Dieu, et sa vie communautaire enracinée dans la maternité de l'Église, continuent à nous faire tellement de bien ! » s'enthousiasme le Pape François.

    C'est comme une « maîtresse de prière » que François définit Thérèse d'Avila, qui ne considère par la prière comme « réservée uniquement à un espace ou à un moment de la journée, elle surgissait spontanément dans les occasions les plus diverses. » « Elle était convaincue de la valeur de la prière continue, bien que pas toujours parfaite, précise le Saint-Père. La Sainte nous demande d'être persévérants, fidèles, aussi au milieu de l'aridité, des difficultés personnelles ou des nécessités pressantes qui nous appellent. Pour rénover aujourd'hui la vie consacrée, Thérèse nous a laissé un grand trésor, plein de propositions concrètes, de voies et de méthodes pour prier, qui loin de nous enfermer en nous-mêmes ou de nous conduire seulement à un équilibre intérieur, nous font repartir toujours de Jésus et constituent une école authentique pour grandir dans l'amour vers Dieu et vers le prochain. »

    Le Pape insiste sur son admiration personnelle pour Thérèse d'Avila, d'une modernité toujours surprenante avec cinq siècles de distance. « Face aux graves problèmes de son temps, elle ne s'est pas limitée à être une spectatrice de la réalité qui l'entourait. Dans sa condition de femme et avec ses difficultés de santé, elle avait décidé, disait-elle, "de faire ce peu qui dépendait de moi, c'est-à-dire de suivre les conseils évangéliques avec toute la perfection possible et de faire en sorte que ces quelques sœurs qui sont ici, fassent de même", en faisant en sorte de ne pas se perdre "dans des choses de peu d'importance" alors que "le monde est en flammes" » écrit le Pape en citant l'une des œuvres majeures de Thérèse, Le Chemin de perfection.

    Autre caractéristique appréciée par le Pape François : « Sainte Thérèse savait que ni la prière ni la mission ne peuvent se soutenir sans une authentique vie communautaire, Pour cela, le fondement qu'elle a posé dans ses monastères était la fraternité. "Ici nous devons toutes nous aimer, nous vouloir du bien, et nous aider réciproquement" écrivait Thérèse, qui appelait l'humilité afin de surmonter les conflits et les jalousies. »

    « Les communautés thérésiennes sont donc appelées à devenir des maisons de communion, capables de témoigner de l'amour fraternel et de la maternité de l’Église, en présentant au Seigneur les difficultés du monde, lacéré par les divisions et les guerres », conclut le Pape, remerciant toute la famille carmélitaine, qui doit faire transparaître « la joie et la beauté de vivre l'Évangile ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Vendredi Saint : une collecte pour les chrétiens d'Orient

    A l'occasion de la Collecte annuelle pour la Terre Sainte, la Congrégation pour les Églises orientales a envoyé, comme d'habitude, une Lettre aux Évêques du monde entier pour soutenir la Terre Sainte. Ces derniers mois, le Pape François a multiplié les appels en faveur des chrétiens de cette région du monde, dont « la souffrance crie vers Dieu ».

    Dans cette lettre, le Cardinal Leonardo Sandri brosse un tableau dramatique de la situation en Irak et en Syrie :
    "Ils sont actuellement des millions les réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie, pays où le bruit des armes ne s’arrête pas et la voie du dialogue et de la concorde semble complètement perdue, quand prévaut la haine aveugle qui tue, le désespoir de qui a été arraché de la terre de ses pères et a tout perdu. Si les chrétiens de Terre Sainte ont été encouragés à résister dans la mesure du possible à toute tentative de fuite, il est demandé aux fidèles du monde entier de compatir à leur sort. Cette démarche englobe nos frères des autres confessions dans cet œcuménisme du sang qui concourt au triomphe de l’unité". La collecte 2015 "est plus que jamais une occasion pour être des pèlerins de la foi à l’exemple du Saint-Père, qui a visité en mars dernier ce pan de terre si cher aux chrétiens, aux juifs et aux musulmans et promouvoir le dialogue par la concorde. Une occasion de la prière et de partage avec nos frères dans le Christ".

    Outre Jérusalem, l'aire intéressée par l'opération recouvre Israël, les territoires palestiniens, Chypre, la Jordanie, la Syrie, le Liban, l'Egypte, la Turquie, l'Iran, l'Irak, l'Ethiopie et l'Erythrée. Joint à la lettre, un document passe en revue des actions réalisées en 2014 par la Custodie de Terre Sainte grâce à la collecte précédente: bourses d'études, aides à l'artisanat (Jordanie), gestions de foyers, de centres de consultation familiale, de logements pour pauvres et jeunes, de dispensaires (Jérusalem), remise en état et entretien d'églises et restauration de monuments religieux (Lieux Saints), aides aux paroisses, aux écoles et aux familles en difficulté, soutien aux activités culturelles et universitaires comme la Faculté des sciences bibliques et d'archéologie du Studium franciscain de Jérusalem ou le Franciscan Media Center.

    Sources : Radio Vatican - Vatican Information Service.

    Texte intégral de la lettre en italien et en anglais : Bureau de Presse du Saint-Siège.

  • Méditation : l'endurcissement du coeur

    « J'ai peur qu'au milieu de vos occupations sans nombre, perdant tout espoir d'en voir jamais la fin, vous ne finissiez par vous y faire et vous y endurcir au point de rien plus même ressentir une juste et utile douleur. Soyez prudent, sachez vous soustraire pour un temps à ces occupations si vous ne voulez point qu'elles vous absorbent tout entier, et vous mènent peu à peu là où vous ne voulez point aller. - Où cela ? me direz-vous peut-être. - A l'endurcissement du cœur, vous répondrai-je. Après cela, n'allez pas me demander ce que j'entends par là ; c'est un abîme où l'on est déjà englouti dès qu'on n'en a plus peur. Il n'y a que le cœur endurci pour ne se point faire horreur à lui-même, parce qu'il ne se sent plus. Ne m'en demandez pas davantage sur ce point, adressez-vous plutôt à Pharaon, jamais un homme au cœur endurci ne s'est sauvé, à moins que Dieu, dans sa miséricorde, ne lui ait ôté son cœur de pierre, comme dit le Prophète, pour lui en donner un de chair. Qu'est-ce donc qu'un cœur endurci ? C'est celui qui ne peut plus être déchiré par les remords, attendri par la piété, ou touché par les prières ; les menaces et les coups le trouvent également insensible ; c'est un cœur qui paie les bienfaits par l'ingratitude ; qu'il est peu sûr de conseiller et redoutable de juger ; étranger à tout sentiment de pudeur en présence des choses honteuses, et de crainte en face du danger, on peut dire qu'il n'a rien de l'homme et qu'il est plein d'une téméraire audace dans les choses de Dieu : le passé, il l'oublie ; le présent, il n'en tient aucun compte ; l'avenir est le moindre de ses soucis ; il ne se rappelle du passé que les torts qu'on a eus à son égard ; le présent pour lui n'est rien, et l'avenir ne l'intéresse qu'au point de vue des vengeances qu'il médite et prépare. Enfin, pour le peindre en un mot, c'est un cœur fermé à la crainte de Dieu et des hommes.
    Voilà où toutes ces maudites occupations qui vous absorbent ne peuvent manquer de vous conduire, si vous continuez, comme vous l'avez fait jusqu'ici, à vous y livrer tout entier, sans rien réserver de vous-même. Vous perdez votre temps, et, si vous me permettez d'emprunter en m'adressant à vous, le langage de Jéthro (Ex 18,18), vous vous consumez dans un travail insensé qui n'est propre qu'à tourmenter l'esprit, épuiser le cœur et vous faire perdre la grâce. Je ne puis en effet, en comparer les fruits qu'à de fragiles toiles d'araignées. »

    St Bernard (v.1090-1153), De consideratione (Livre I, ch. II, 3), in "Œuvres complètes" Tome 2, Les cinq livres de la considération de saint Bernard, Traduction nouvelle par M. l'Abbé Charpentier, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1865.
    Traité rédigé de 1148 à 1153 (+ 20 août), adressé à son ancien disciple le Bx Eugène III (*), ancien moine de Clairvaux et abbé du monastère cistercien de Saint-Vincent-et-Saint-Anastase à Rome (aujourd’hui l’abbaye de Tre Fontane), pape de 1145 à sa mort le 8 juillet 1153.
    (*) : et non à Innocent II (1130-1143), cf. citation de Benoît XVI, audience générale du 25 avril 2012.

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  • Lettre du Pape François aux Chrétiens du Moyen Orient

    À l'occasion des fêtes de Noël, le Pape François a écrit une lettre aux chrétiens du Moyen Orient, sachant que "pour beaucoup d'entre eux les chants de Noël se mêleront aux larmes et aux soupirs". Le Saint-Père a rappelé les conflits qui tourmentent une région du monde qui a toujours connu la tribulation aggravée ces derniers temps par un terrorisme qui "commet toute sorte d'abus et de pratiques indignes de l'homme" qui obligent les autres groupes religieux et ethniques à abandonner les propres terres et les pays d'origine, et pour cela "vous avez le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation". Il rappelle également que les chrétiens d'Orient "sont protagonistes de la vie de l’Église" qui compte sur le soutien et les prières de toute la communauté ecclésiale. Le Saint-Père lance de nouveau un appel à la communauté internationale pour trouver une solution globale aux problèmes de la région : "Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?"

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.12.14).

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  • Lettre de Mgr Aillet aux catholiques du diocèse de Bayonne (18 décembre 2014)

    "La publication, dans les colonnes de Sud-Ouest du dimanche 7 décembre, de l’article de Véronique Fourcade intitulé « Le croisé de Bayonne », a causé un certain trouble dans nos communautés chrétiennes et au-delà. Un grand nombre de fidèles ont, semble-t-il, écrit à la rédaction du quotidien pour exprimer leur indignation. Le Médiateur du Journal, dans son billet du samedi 13 décembre, en a même conclu à l’existence au sein de notre communauté diocésaine de « deux chapelles » opposées frontalement et à égalité, quand je suis bien placé pour savoir que la « majorité silencieuse » de notre diocèse se tient à distance de ces polémiques...

    C’est pourquoi, dans un souci de vérité et d’apaisement, et pour vous communiquer des informations plus exhaustives sur la vie de notre diocèse et la mission de son évêque, j’ai décidé de m’adresser à vous, en interne. Qui aurait intérêt à faire le jeu de la division et finalement du « diviseur » ?"

    Lettre de Mgr Aillet à lire en son entier sur le site du diocèse Bayonne Lescar Oloron.

  • Lettre du Saint-Père pour la VIIIe Rencontre mondiale des familles (Philadelphia, 22-27 septembre 2015)

    Le Saint-Père a écrit à Mgr Vincenzo Paglia, Président du Conseil Pontifical pour la famille, lui communiquant le thème choisi pour la prochaine Rencontre mondiale des familles (Philadelphia, USA, 22 au 27 septembre 2015) : "L'amour est notre mission, une famille pleinement vivante" :
    "Aujourd'hui comme hier, la mission de la famille chrétienne est d'annoncer au monde l'amour de Dieu contenu dans le sacrement du mariage. C'est à partir de cette annonce que naît et grandit tout famille vivante, qui met le foyer de l'amour au centre de tout son dynamisme humain et spirituel. Comme le disait déjà saint Irénée, une famille qui vit sa vocation et sa mission rend gloire à Dieu... On ne peut qualifier de conservatrice ou de progressiste une famille, avec des critères idéologiques car la famille est famille un point c'est tout. Ses valeurs et ses vertus sont la force d'un noyau familial qui ne peut être mis en discussion... En revoyant son style de vie, il faut éviter de la soumettre aux mentalités mondaines que sont l'individualisme, le consumérisme et l'hédonisme. Elle doit suivre la voie traditionnelle afin de vivre et de proposer la grandeur mais aussi la beauté du mariage et la joie d'être famille". En vue du Synode des évêques d'octobre 2015, "j'invite à aller de l'avant dans l'annonce de l’Évangile du mariage et de la famille et la recherche de propositions pastorales adaptées au contexte social. Ces enjeux nous encouragent à diffuser l'amour fidèle et ouvert à la vie, à la communion et à la miséricorde, au partage et à la solidarité... Laissons-nous guider par la Parole sur laquelle est fondée l'édifice sacré de la famille, Église domestique et famille de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.12.14).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Trentième anniversaire de la béatification du Père Daniel Brottier

    directeur des Orphelins Apprentis d'Auteuil de 1923 jusqu'à sa mort en 1936

    « Grignon-Orly, le 19 Août 1903
    Demande de profession M. Brottier
    Monseigneur,
    Je suis prêtre; j’ai 27 ans et un peu de bonne volonté. Pour les aptitudes, je n’ai jamais brillé dans aucun genre. Mon état de santé, s’il n’est pas très brillant, ne m’a cependant pas empêché jusqu’ici d’aller et venir, tout comme les autres mortels, et je suis convaincu que la vie active du missionnaire au grand air me conviendra.
    En entrant dans la Congrégation du St Esprit, j’ai eu en vue les missions et la vie religieuse, au même titre je dirais, ne voulant pas être missionnaire sans être religieux, avec un peu l’arrière pensée de ne pas être religieux sans être missionnaire.
    J’ai étudié et je crois avoir compris l’étendue des obligations de la vie religieuse dans la Congrégation. La charité surtout, la simplicité, l’obéissance aveugle, et j’espère que, Dieu aidant, je pourrai, malgré certains défauts que n’a pas complètement déracinés l’année de noviciat, n’être pas trop encombrant pour mes supérieurs et mes confrères de demain.
    Quant à la vie de mission, je l’ai toujours envisagée, dès l’âge de 12 ans, comme la vie d’un homme qui veut se sacrifier et s’immoler pour le salut des âmes, vite ou goutte à goutte, qu’importe! Si cependant il m’était permis d’exprimer une préférence, ce serait pour la première éventualité.
    C’est vous dire, Monseigneur, que la tête ne me tient point trop sur les épaules, j’ai du reste de bonnes raisons pour cela. Je ne voudrais pas être présomptueux, mais, si vous avez un poste plus périlleux, où il faille risquer quelqu’un, je vous dis bien simplement: Me voici!
    Du sang de missionnaire, c’est de la semence de chrétien. Ça été ma première parole au R.P. Genoud, quand je m’ouvris à lui de mes projets. Je ne la retirerai pas après une année de noviciat.
    Daignez agréer, Monseigneur, l’hommage du religieux respect, avec lequel j’ai l’honneur d’être de Votre Grandeur l’enfant très humble et très obéissant.
    D. Brottier »

    Lettre du P. Brottier adressée à Monseigneur Le Roy, Supérieur Général des Spiritains, le 19 Août 1903, depuis Grignon-Orly - Lettre de demande d’admission à la Profession et à la Consécration à l’apostolat. Source : Documents historiques des OAA, Manuscrits du Père Brottier, Cahier 1, Lettre 144 à Mgr Le Roy - Source : Fam. 25 / Voc. 8, Original à Chevilly.

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  • Lettre aux participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens

    Le Pape a reçu hier après-midi le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, en clôture de son assemblée plénière consacrée aux perspectives œcuméniques à cinquante ans des documents conciliaires Unitatis Redintegratio, Orientalium Ecclesiarum et Lumen Gentium. Ces textes, "bien reçus ont permis, sur la base de données tirées de l’Écriture comme de la Tradition, de modifier le comportement des catholiques envers les autres Églises et communautés ecclésiales.

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