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  • Méditation - Prière à Jésus-Christ

    « Louange et gloire vous soient rendues à jamais, Seigneur Jésus, qui, pour un pécheur tel que moi, avez daigné descendre des cieux, et monter sur l'arbre de la croix, afin de satisfaire à la divine justice, pour mes péchés ! Là, dépouillé de vos vêtements, et couvert de blessures en tout votre corps, vous avez été suspendu entre deux larrons, comme le plus infâme voleur, vous le plus beau des enfants des hommes, vous le vrai Fils de Dieu, vous le Roi des rois et le Seigneur des anges ! Soyez environné de bénédictions, de splendeurs, d'actions de grâces, et de cantiques de louanges, ô Agneau de Dieu, modèle de douceur ! Car il n'y a pas d'honneurs que vous n'ayez mérités par votre Passion et votre mort, et par les ignominies de toutes sortes que vous avez endurées sur la croix. Recevez donc cet humble tribut de louanges, ces dévotes actions de grâces, ces adorations de mon esprit, ces pieux hommages de ma bouche, pour la souveraine charité, l'immense charité que vous m'avez témoignée en votre Passion.
    [...]
    Oh ! combien donc m'avez-vous estimé, pour me racheter à si haut prix ? Vous avez donné certes ce que vous aviez de plus précieux, car est-il rien de plus précieux que votre personne sacrée ? Et vous vous êtes livré tout entier pour moi ! C'est pourquoi, je vous en conjure, ô doux Jésus, source de bonté, de charité, ne permettez pas que j'en perde jamais le souvenir ; faites que l'image de votre corps attaché à la croix brille sans cesse à mes yeux, et que chacune de vos cicatrices imprime profondément votre amour en mon cœur. »

    Thomas A Kempis, in "Œuvres spirituelles" Tome VI, "Les Trois Tentes. Prières et autres opuscules" (Recueil de prières, IV. Sur la Passion de Jésus-Christ, Quatrième prière, 1-3), Traduits du latin par le P. P.-M.-B. Saintyves, Paris, Victor Sarlit, 1860.

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    Juan Manuel Miñarro, Santo Cristo de la Universidad de Córdoba

  • Méditation - « l’Esprit de Dieu habite en vous » (Rm VIII, 9)

    « J'insiste sur ce point. Le Saint-Esprit guide lui-même l'âme intérieure et pure : il est son maître, son directeur. Sans doute, elle doit toujours obéir aux lois de l’Église, et se soumettre aux ordres de son confesseur pour tout ce qui regarde ses pratiques de piété et ses exercices spirituels ; mais quant à la marche intérieure et intime, c'est le Saint-Esprit qui la guide, qui dirige ses affections et ses pensées, et personne ne pourra, quand même il l'oserait, y mettre des entraves. Qui voudrait se mêler au colloque de l'Esprit divin avec sa bien-aimée ? - Du reste, à quoi bon ?
    [...]
    L'Esprit-Saint prie en nous et pour nous. La prière est toute la sainteté, au moins en principe, puisqu'elle est le canal de toutes les grâces. Or le Saint-Esprit est en l'âme qui prie : Ipse postulat pro nobis gemilibus inenarrabilibus (*). Il a élevé notre âme à l'union avec Notre-Seigneur. Il est encore le prêtre offrant à Dieu le Père sur l'autel de notre cœur le sacrifice de nos pensées et de nos louanges. Il présente à Dieu nos besoins, nos faiblesses, nos misères, et cette prière, qui est celle de Jésus en nous, unie à la nôtre, la rend toute-puissante.

    Vous êtes le vrai temple du Saint-Esprit ; mais un temple n'est qu'une maison de prière. Priez donc sans cesse ; mais en union avec le divin Prêtre de ce temple. On pourra vous donner des méthodes de prière ; le Saint-Esprit seul vous donnera l'onction et le bonheur de la prière. Les directeurs ne sont que des chambellans qui se tiennent à la porte de notre cœur ; le Saint-Esprit seul y habite. Il faut qu'il le pénètre de toutes parts pour le rendre heureux. Priez donc avec lui, il vous enseignera toute vérité. »

    (*) : "l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables" (Rm VIII, 26).

    St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Écrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion (La vie d'union au Saint-Esprit), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).

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  • Méditation : Quel est notre amour pour Jésus ?

    « Je possède un si grand trésor. Je voudrais crier de joie et le proclamer à toute la création : louez le Seigneur, aimez le Seigneur qui est si grand, qui est Dieu… Le monde ne voit pas ; le monde est aveugle et Dieu a besoin d'amour. Dieu a besoin de beaucoup d'amour. Je ne peux pas lui donner tout ce qu'il demande, je suis petit, je deviens fou, je voudrais que le monde l'aime, mais le monde est son ennemi. Seigneur, quel supplice si grand ! Je le vois et je ne peux pas y apporter le remède. Je suis trop petit, insignifiant. L'amour que j'ai pour toi m'écrase, je voudrais que mes frères, tous mes amis, tout le monde, t'aime beaucoup…

    Quelle pitié me font les hommes qui, voyant le cortège de Jésus et de ses disciples, demeurent insensibles. Quelle joie devaient ressentir les apôtres et les amis de Jésus chaque fois qu'une âme ouvrait les yeux, se détachait de tout et les rejoignait à la suite du Nazaréen, lui qui ne demandait rien d'autre qu'un peu d'amour. Allons-nous le suivre, ma chère sœur ? Il voit notre intention et nous regarde, sourit et nous aide. Il n'y a rien à craindre ; nous irons pour être les derniers dans le cortège qui parcourt les terres de Judée, en silence, mais nourris d'un amour énorme, immense. Il n'a pas besoin de paroles. Nous n'avons pas à nous mettre à sa portée pour qu'il nous voie. Nous n'avons pas besoin de grandes œuvres, ni de rien qui attire l'attention : nous serons les derniers amis de Jésus, mais ceux qui l'aiment le plus. »

    St Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), Écrits spirituels, Lettre à sa tante, 16 novembre 1935, Éditions du Cerf, Paris, 2008.

    Rafael Arnaiz Baron (9 avril 1911 – 26 avril 1938), fut un frère oblat cistercien-trappiste de l'abbaye San Isidro de Dueñas en Espagne. Il a été donné comme modèle à tous les jeunes du monde par St Jean-Paul II (aux Journées mondiales de la Jeunesse de Compostelle, lors de la veillée avec les jeunes au Monte del Gozo, le samedi 19 août 1989), et il a été béatifié par lui le 27 septembre 1992. Il a été canonisé par Benoît XVI le 11 octobre 2009. Il est fêté le 26 avril.
    Homélie de la canonisation de Rafael Arnaiz Baron, Dimanche 11 octobre 2009.

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  • Méditation - Prière d'offrande

    « Ô Dieu ! recevez mes louanges, mes adorations, tout mon amour. Hélas ! que puis-je rendre, moi qui suis si pauvre, si petite, mais je me sens si riche du désir de voir toutes les âmes vous consacrer leur cœur, leurs œuvres, leurs actions. Je fais le tour du monde et vais chercher et recueillir, pour vous les offrir, toutes les bonnes actions, grandes et petites, les œuvres, les travaux, les peines, les douleurs, les larmes, les épreuves de toutes sortes, les désolations, les souffrances, les soupirs des âmes qui ne pensent pas, qui oublient ou ne savent pas vous les offrir ; vous consacrer les joies, les espérances, les consolations, les succès, les bonheurs, les abondances de biens, toutes les grâces, les bienfaits qui, tous, sont l'effet de votre paternité et bonté envers nous, qu'elles ne savent reconnaître, vous attribuer, ne regardant jamais en haut ; toutes les prières faites trop en hâte, sans attention, celles récitées sur le bout des lèvres, et qui, pour cause, ne pénètrent pas jusqu'à vous, les communions faites sans véritable amour, avec trop peu de respect ou négligence : je vous apporte tout et vous offre tout, ô Dieu infiniment bon et miséricordieux, daignez les accepter et les agréer, vous à qui tout appartient, de qui tout découle, vers qui tout doit retourner. Soyez loué, béni de toutes les créatures qui furent, sont et seront jusqu'à la consommation des siècles. »

    Vénérable Marthe Robin (1902-1981), prière, 7 novembre 1930, in "Journal Décembre 1920 Novembre 1932", Les Cahiers de Marthe Robin, Editions Foyer de Charité, Châteauneuf-de-Galaure, 2013.

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  • Méditation : La Miséricorde divine

    « Dieu est l'objet total de toutes nos louanges. Il faudra, autant que la pénombre de la foi le rend possible, le considérer lui-même et revenir inlassablement à ses perfections et à sa vie. L’Église, maternellement, nous suggère cette manière de faire en entrecoupant tous ses offices, toutes ses prières du « Gloire soit au Père et au Fils et au Saint-Esprit », ou d'autres formules équivalentes qui nous empêchent d'oublier la grande Gloire, celle de sa vie trinitaire, celle dont l'adoration sera l'occupation de notre éternité. Parmi les perfections divines, notre amour ne voudrait en oublier aucune, il s'arrêtera pourtant avec prédilection à la miséricorde, non tant parce qu'elle est la plus douce et la plus réconfortante pour des misérables ni parce que cette misère qui nous étreint, y trouve un sens magnifique, celui d'être le « trône de la miséricorde », mais bien plutôt parce que de toutes ses perfections, c'est celle dont le Seigneur se fait gloire le plus volontiers, celle en effet, où sa divinité qui n'a besoin de rien et donne tout gratuitement, s'exprime avec le plus d'éclat ; il est la Miséricorde. C'est devenu comme un nom pour lui, une expression de son Être. N'est-ce pas le propre de Dieu de savoir pardonner ? »

    Joseph-Marie Perrin O.P. (1905-2002), Le Mystère de la Charité (Livre III, 3e Part., ch. VII), Desclée de Brouwer, 1960.

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  • Méditation : Louange au Dieu infiniment bon

    « Mon Dieu, vous êtes la Bonté en sa source essentielle. Vous ne la recevez de personne, vous la possédez en même temps que votre être ; elle est votre être même ; vous êtes bon comme vous êtes, autant que vous êtes, aussi longtemps que vous êtes ; vous êtes bon depuis toujours, pour toujours, éternellement, immuablement, infiniment. Être et être bon, pour vous, cela ne fait qu'un : la bonté c'est votre être et votre être est la Bonté même.

    Toute bonté finie vient de votre Bonté infinie, elle en est une dérivation, un ruisselet, une gouttelette. Elle n'est que ce que vous lui donnez d'être, elle est seulement si elle se rattache à vous, elle cesse dès qu'elle coupe le lien. Toutes ces bontés finies m'attirent ; je les aime, je voudrais m'en emparer, je les poursuis, je m'épuise à ces poursuites le plus souvent irréalisables, et qui, réalisées, me laissent si vide et si altéré, et je néglige la Réalité sans bornes, pouvant seule me combler et s'offrant à moi. Pourtant, c'est vous que je désire et recherche en ces formes mêlées ; je les aime uniquement que pour ce qu'elles me représentent de votre seule vraie bonté. Vous êtes le seul vraiment aimé et désiré, et le mouvement des êtres, partant de ce désir, cesserait si vous cessiez d'être le Bien qui se donne.

    Car la bonté, c'est le don de soi. La Bonté infinie, c'est le don total de soi, sans bornes, sans réserves, ni dans la durée ni dans l'espace ni dans la communication de ce que l'on a et de ce que l'on est. La Bonté se donne comme le soleil brille, rayonne et éclaire, comme le feu réchauffe, comme la source se répand. Et vous êtes cette Bonté, ce Don de soi, cette Lumière, cette Chaleur, cette Source répandue. Et vous m'avez posé en face de vous, moi, petite chose vide, froide, obscure, égoïste, pour accueillir, selon la mesure de mon être possible, votre Être qui est tout cela et veut me combler de lui. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Écrits spirituels Tome I (Prière de louange), Benedettine di Priscilla, Roma, 1966.

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  • Méditation pour les enfants : après la Communion

    (Suite du dimanche 8 novembre)

    Adoration - Reconnaissance - Abandon - Dévouement
     
    « I. L'adoration - Celui que vous possédez en ce moment dans votre cœur, c'est ce même Dieu que les anges et les saints adorent dans le ciel en répétant ce sublime cantique : Sanctus, sanctus, sanctus. Il est la sainteté même ; il opère la sainteté dans les âmes, il couronne la sainteté dans le séjour de la gloire. A lui revient toute louange, tout honneur, toute adoration. Sans doute, mes enfants, vous vous sentez incapables de rendre à votre Dieu des hommages dignes de lui. Priez la très sainte Vierge, votre ange gardien, vos saints patrons, de suppléer à votre faiblesse et d'offrir à Jésus les flammes de leur amour...

    II. La reconnaissance - Ce Dieu si grand et si digne de vos adorations est en même temps un Dieu plein de bonté et de générosité. Non content de vous communiquer ses biens, il s'est donné lui-même tout entier. Quelle ne doit pas être votre reconnaissance pour un si grand bienfait ? Votre vie employée tout entière en actions de grâces ne suffirait pas pour payer dignement la moindre des faveurs de votre Dieu. Comment pourrez-vous jamais reconnaître dignement le don incomparable qu'il vous a fait aujourd'hui ? Répétez avec le Prophète-Roi : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, et jamais sa louange ne tarira dans ma bouche. » (Ps XXXIII, 2)

    III. L'abandon - En cet heureux moment, chers enfants, n'entendez-vous pas le Seigneur vous dire de sa voix intime : « Mon fils, donne-moi ton cœur. » (Prov XXIII, 26) Eh bien ! ce cœur, vous le lui abandonnerez tout entier, avec ses désirs et ses affections. Jésus s'est donné à vous sans réserve : vous voudrez lui appartenir sans partage...

    IV. Le dévouement - Ah ! désormais vous ne refuserez rien à Notre-Seigneur de tout ce qu'il vous demandera. Votre dévouement à sa gloire, à son culte, à son service, sera sans bornes. Avec l'apôtre saint Paul, vous jetterez à la vie et à la mort, et à quoi ce que soit au monde, le courageux défi de jamais vous séparer de la charité du Christ. Que ces sentiments, mes chers enfants, vous accompagnent aujourd'hui ; qu'ils vous animent toute votre vie, et vous rappellent ce beau jour de votre première communion. »

    M. H.-C.-A. Juge, Manuel de Prédication Populaire, Tome second (IIe Série : Première Communion, IX), Société Générale de Librairie Catholique, Paris - Bruxelles, 1881.

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  • Méditation : De la garde de notre langue

    « La langue, comme dit l'Apôtre S. Jacques, est un mal que l'on ne peut retenir, elle est pleine d'un venin mortel, elle a porté la guerre parmi plusieurs qui jouissaient de la paix. La langue est comme la main, qui donne la vie et la mort. Que chacun soit donc prompt à écouter, et lent à parler : en sorte qu'avant que d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose ou pour répondre, on fasse réflexion sur une de ces trois choses, ou s'il est à propos de parler, ou si Dieu en sera glorifié, ou si ceux qui nous écoutent y trouveront la paix. Le Sage dit que le cœur des insensés est dans leur bouche, et que la bouche des sages est dans leur cœur (Eccl. 21). C'est pourquoi, que celui qui désire d'être estimé sage aux yeux des hommes pour la gloire de Dieu, s'abstienne de parler beaucoup, et qu'il ne mêle rien dans ses discours qui mérite d'être repris. Car celui qui ne fait point de faute en parlant, dit l'Apôtre S. Jacques, est un homme parfait (Jac. 30).

    Qu'il prenne aussi bien garde de ne pas blesser ou de ne pas troubler personne par ses paroles, de peur qu'elles ne soient plutôt des verges que des paroles. Qu'il ait perpétuellement le mensonge en horreur. Qu'il ne sorte jamais des bornes de la justice et de la vérité, lorsqu'il loue ou qu'il blâme quelqu'un, parce que l'un et l'autre est également dangereux ; car si l'excès des louanges fait passer celui qui les donne pour flatteur, le blâme excessif le fait estimer envieux et téméraire. Qu'il évite les paroles piquantes aussi bien quand il corrige que quand il instruit, et que ses discours soient toujours accompagnés de modération et de douceur. Qu'il soit concis, circonspect, véritable, et modeste dans ses paroles. Qu'il s'accoutume à traiter avec respect ceux qui sont présents, et à dire du bien des absents. Qu'il ne s'emporte point en des plaintes et en des querelles. Qu'il cède autant qu'il est possible au sentiment des autres, et qu'il ne s'y oppose que par son silence, si le devoir de la charité fraternelle ne l'oblige de les instruire. Enfin qu'il mette en oubli toutes les choses qui méritent d'être oubliées, de même que s'il ne les avaient jamais sues. »

    Jean Tauler (v.1300-1361), Les Institutions de Thaulère (Chap. XXVII), Traduction nouvelle, Troisième édition, A Paris, Chez Guillaume Desprez, 1681 (1ère éd. française chez Jacques Rezé, Paris, 1598).

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     Dessin de Norman Rockwell, "The Gossips", 1948.

  • Méditation : Le silence intérieur

    « « Votre force sera dans le silence » (cf Is 30,15). Conserver sa force au Seigneur, c'est faire l'unité en tout son être par le silence intérieur, c'est ramasser toutes ses puissances pour les occuper au seul exercice de l'amour ; c'est avoir cet œil simple qui permet à la lumière de nous irradier (Mt 6,22). Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout ordonnée à Dieu. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.

    L'âme qui se garde encore quelque chose en son propre royaume intérieur, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut pas être une parfaite « louange de gloire » (Ep 1,14) ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », le grand cantique dont parle saint Paul, parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.

    Combien elle est indispensable, cette belle unité intérieure, à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie de « l'unique nécessaire ». Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme, éclairé par la lumière de foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'il lui disait ». Oui, elle ne savait plus rien sinon lui. »

    Bse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Dernière retraite, in "Œuvres Complètes", Le Cerf, 1991.

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    Tableau de Henryk Semiradsky (1886)

  • Méditation : Louer Dieu en toutes circonstances

    « C'est la charité qui discerne les enfants de Dieu d'avec les enfants du démon (1). Celui qui ne sert point Dieu avec cet esprit d'adoption des enfants du Père céleste, dont parle saint Paul ; qui n'a pas dans le cœur ce respect filial que le Père céleste mérite à si juste titre ; qui n'est attaché qu'à lui-même et aux biens terrestres, ne saurait être disposé à louer Dieu dans l'adversité comme dans la prospérité. Lorsque Dieu l'afflige, il se laisse emporter à la défiance et aux murmures. La marque d'un véritable enfant de Dieu, c'est de lui être attaché dans toutes les circonstances de la vie, c'est de se confier en lui, c'est d'espérer en lui contre l'espérance même, dans une pleine conviction qu'il ordonne de tout, non seulement avec sagesse, mais avec bonté et pour notre plus grand bien, c'est de dire hautement avec David : Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche (2), aussi bien dans les maux qu'au milieu des plus grands biens, parce que le Seigneur qui m'a donné est le même qui m'ôte aujourd'hui (3), et que pour cela il ne laisse pas d'être toujours également digne d'être béni et aimé. Car si nous avons reçu les biens de sa main, pourquoi n'en recevrons-nous pas les maux ? (4) Mon Dieu, mettez dans mon cœur ces sentiments, et qu'ils soient à vos yeux la preuve de mon amour pour vous ! »

    1. S. Aug. - 2. Ps 33, 2. - 3. Job 1, 21. - 4. Job 2, 10.

    Méditations sur les Mystères de la Foi et sur les Épitres et Évangiles (LVIe Méditation pour le samedi, Huitième semaine après la Pentecôte), par un Solitaire de Sept-Fonts, Nouvelle édition revue et corrigée par M. L. Berthon, Tome II, H. Oudin, Paris / Poitiers, 1902.

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  • Méditation : l'utilité de l'oraison mentale

    « Un chrétien ne devrait mesurer l'utilité d'un exercice, que par le fruit spirituel qui lui en revient. N'est-ce pas une chose déplorable, qu'élevés comme nous le sommes à un état surnaturel, nous ne soyons sensibles qu'à ce qui est naturel, qu'à ce qui regarde le corps ? On juge utile tout ce qui sert au bien de ce corps ; tout ce qui nous procure quelque intérêt temporel ; et on ne forme pas le même jugement de ce qui sert au bien de l'âme, et qui procure l'intérêt éternel. O mon Dieu ! jusques à quand ramperons-nous ainsi dans la poussière ? Ne nous élèverons-nous jamais au-dessus des sens ? Les biens spirituels ne règleront-ils jamais nos jugements ?

    Considérez donc que l'oraison mentale est une source féconde de toute sorte de biens spirituels ; de toutes les connaissances surnaturelles ; de toutes les affections saintes qui naissent de ces connaissances ; de toutes les grâces attachées à la prière. C'est là où on se remplit l'esprit des vérités de la foi, et où l'on apprend à pratiquer toutes les vertus ; là où l'on apprend à connaître Dieu, à le craindre, à l'aimer, à le servir. On apprend à se connaître soi-même, et à se mépriser, à connaître le néant des créatures, et à s'en détacher ; à estimer les biens de la grâce, et à les rechercher. Là on apprend à connaître l'énormité du péché, et à le fuir comme le souverain mal ; la nécessité de la pénitence ; le danger de la différer. C'est là qu'on étudie les leçons et la morale de Jésus-Christ, qu'on travaille à former en soi un esprit et un cœur chrétien. C'est là où l'on reçoit les lumières qui découvrent les perfections de Jésus-Christ, les obligations infinies que nous lui avons, de quelle nécessité il est de lui devenir semblables par l'imitation de ses vertus, etc. C'est dans l'oraison que l'on s'exerce à toutes sortes d'actes de vertus, de foi, d'espérance, d'amour, d'adoration, de louange, d'actions de grâces, d'offrande, de contrition, d'humilité, etc. C'est là où les saintes affections s'excitent et s'enflamment ; et où les saintes résolutions se forment. C'est là où la prière et les demandes sont plus ferventes, et plus efficaces. C'est là où l'on apprend à parler à Dieu, à se tenir en sa présence, à s'unir à lui. En un mot, c'est dans l'oraison où l'on apprend la science des saints, qui renferme tout ce qu'on vient de dire. Et on peut ajouter avec vérité, que ce n'est que là où cette science s'apprend. Qu'on trouve un homme qui ait acquis cette science sans le secours de l'oraison ? Qu'on en trouve un qui avec ce secours n'y ait pas fait de grands progrès ? »

    R.P. Joseph de Gallifet s.j., Sujets de méditations pour une retraite de huit jours Sur la fin de l'homme, et la grande affaire du Salut (Préliminaire, IV), A Lyon, Chez Pierre Valfray, 1734.

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  • Méditation : louange et adoration, un devoir

    « L'adoration est un profond abaissement de l'âme devant la Majesté suprême, devant celui qui, d'un seul mot, a créé le ciel et la terre, qui, d'un regard, fait fondre les nations comme la cire, sous les pas duquel les collines se courbent avec respect, devant ce Dieu qui envoie les foudres et les tempêtes, pour être les ministres de sa colère, et qui les enchaîne, quand il lui plaît d'exercer sa miséricorde. A la vue de la grandeur de Dieu, l'âme s'humilie, se confond et s’anéantit en sa présence ; elle fait l'humble aveu de sa dépendance ; elle loue et glorifie le saint nom de Dieu ; elle lui rend grâce des biens qu'elle a reçus de lui, et lui demande humblement ceux qui lui manquent, et qu'elle n'attend que de sa seule bonté ; elle s'offre elle-même et se consacre à lui sans réserve, pour accomplir en tout sa sainte volonté. Ces sentiments intérieurs se manifestent au-dehors par des actions qui y répondent, comme des génuflexions, des prières, et surtout par le sacrifice de la Messe, qui est de tous les actes d'adoration le plus excellent et le plus auguste.

    Vous devez donc, mon cher Théophile, rendre à Dieu tous les jours, principalement le matin et le soir, le tribut de louange et d'adoration qu'il exige de vous. C'est par cet exercice de religion qu'il faut commencer et finir la journée. Ne manquez jamais de remplir un devoir si important et si essentiel ; que votre première pensée, que le premier mouvement de votre cœur s'élève vers celui qui vous a créé, qui vous conserve, et qui vous comble chaque jour de nouveaux bienfaits. »

    Abbé Lhomond (1727-1794), Doctrine chrétienne en forme de lectures de piété (Seconde Partie, Des commandements, XXXIXe Lecture), Nouvelle édition, Lyon, Chez Rusand, 1808.

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  • Méditation : le silence du coeur...

    « Vous devez être emplies de silence, car, dans le silence du cœur, Dieu parle. Un cœur vide, Dieu le remplit. Même Dieu Tout-Puissant ne peut remplir un cœur plein - plein d'orgueil, d'amertume, de jalousie ; nous devons renoncer à ces sentiments. Tant que nous nous y accrochons, Dieu ne peut pas le remplir. Silence du cœur, pas seulement de la bouche - qui est aussi nécessaire - mais plus encore, ce silence de l'esprit, silence des yeux, silence du toucher. Alors vous pouvez L'entendre partout : dans le bruit d'une porte qui se ferme, dans la personne qui a besoin de vous, dans le chant des oiseaux, dans les fleurs, les animaux - ce silence qui est émerveillement et louange. »

    Bse Mère Teresa (1910-1997), Quand l'amour est là, Dieu est là, Desclée De Brouwer, Paris, 2011.

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  • Méditation : adoration du Christ Jésus, Verbe de Dieu

    ... Suite du texte proposé hier ...

    « Lorsque vous entrez dans une église et que vous apercevez la petite lampe qui, brûlant devant le tabernacle, vous annonce la présence du Christ Jésus, Fils de Dieu, que votre génuflexion ne soit pas une cérémonie de simple convenance, exécutée par routine, mais un hommage de foi intime et d'adoration profonde devant Notre-Seigneur, comme si vous le voyiez dans tout l'éclat de sa gloire éternelle ; quand vous chantez ou récitez au Gloria de la messe toutes ces louanges et toutes ces supplications à Jésus-Christ : « Seigneur Dieu, Fils de Dieu, Agneau de Dieu, vous qui êtes assis à la droite du Père, vous êtes seul Saint, seul Seigneur, seul Très-Haut, avec l'Esprit Saint, dans la gloire infinie du Père », que toutes ces louanges sortent de votre cœur plus que de vos lèvres ; quand vous lisez l’Évangile, faites-le avec cette conviction que c'est le Verbe de Dieu, lumière et vérité infaillibles, qui vous parle et vous révèle les secrets de la divinité ; chantez-vous au Credo la génération éternelle du Verbe, auquel devait être unie l'humanité : Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero ? n'ayez pas seulement le sentiment du sens des paroles ou de la beauté du chant, mais redites-les comme un écho de la voix du Père, contemplant son Fils et attestant qu'il est égal à lui-même : Filius meus es tu, ego hodie genui te ; chantez-vous : Et incarnatus est, « il s'est incarné » ? que tout votre être s'incline intérieurement dans un acte d'anéantissement devant le Dieu fait homme, en qui le Père a mis ses complaisances ; vous approchez-vous de Jésus dans l'Eucharistie ? recevez-le avec une révérence profonde comme si vous le voyiez face à face.

    De tels actes sont extrêmement agréables au Père éternel, parce que toutes ces exigences, - et elles sont infinies, - se ramènent à vouloir la gloire de son Fils.
    Et plus ce Fils voile sa divinité, plus il s'abaisse pour notre amour, plus profondément aussi devons-nous l'adorer comme le Fils de Dieu, devons-nous l'exalter et lui rendre nos hommages. »

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Le Christ Vie de l’Âme (II, IV), Abbaye de Maredsous, Desclée de Brouwer, Paris, 1929.
     
  • Méditation : une louange digne de la sainteté du Père

    « Il n'y a que les chrétiens à qui il soit permis d'ouvrir la bouche, et de louer divinement le Seigneur. Il n'y a qu'eux qui aient accès auprès de sa souveraine Majesté. C'est qu'il se comptent véritablement pour rien, eux et tout le reste de l'univers, par rapport à Dieu, lorsqu'ils protestent que ce n'est que par Jésus-Christ qu'ils prétendent avoir avec lui quelque rapport. Cet anéantissement où leur foi les réduit, leur donne devant Dieu une véritable réalité. Ce jugement qu'ils prononcent d'accord avec Dieu même, donne à tout leur culte un prix infini. Tout est profane par rapport à Dieu, et doit être consacré par la divinité du Fils pour être digne de la sainteté du Père, pour mériter sa complaisance et sa bienveillance. Voilà le fondement inébranlable de notre sainte Religion. »

    Nicolas Malebranche (1638-1715), Entretiens sur la métaphysique et sur la religion (XIVe entretien, VIII), A Rotterdam, Chez Reinier Leers, 1688. (Gallica BNF)

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  • Méditation : l'humilité devant Dieu

    « L'être humble est celui qui sait ce que c'est qu'une créature et une créature pécheresse, parce qu'il sait ce que c'est qu'un Dieu créateur et un Dieu saint. Alors, rejetant les illusions passionnées et les flatteuses apparences qui nous trompent, il s'abîme et il adore ; il se regarde et ne trouve en lui, sous la lumière rayonnante et pure, que matière à abaissement.
    Quand je m'attribue quelque chose de bon, cela signifie que ce quelque chose est à moi, et que je suis bon, moi, alors que notre Maître a dit : « Un seul est bon : Dieu », alors que tout vient de Dieu et appartient à Dieu.
    ...
    Nous grandir devant Dieu a le caractère d'une profanation et d'un blasphème. Nous grandir devant le prochain et quêter ses louanges, c'est tromper et désirer qu'on se trompe, et c'est encore, indirectement, voler Dieu. « Dieu n'aime tant l'humilité, dit saint Vincent de Paul, que parce qu'il aime le vrai, étant la Vérité même. »
    ...
    On ne peut être humble que si l'on se compare à quelque chose de grand : on ne peut être humble autant qu'il le faut, humble au plein sens du mot, que si l'on se compare à la grandeur absolue, à l'Infini même. Et c'est alors qu'on est dans la vérité. »

    P. A. D. Sertillanges O.P. (1863-1948), Devoirs (XI), Fernand Aubier, Éditions Montaigne, Paris, 1936.

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    Moïse et le buisson ardent
    Gravure de Schnorr von Carosfeld, extraite de La Bible en images, 1851-60.

  • Méditation : des trois degrés d'humilité

    « Le premier degré d'humilité est nécessaire pour le salut éternel. Il consiste à m'abaisser et à m'humilier autant qu'il me sera possible et qu'il est nécessaire pour obéir en tout à la loi de Dieu, notre Seigneur : de sorte que, quand on m'offrirait le domaine de l'univers, quand on me menacerait de m'ôter la vie, je ne mette pas même en délibération la possibilité de transgresser un commandement de Dieu ou des hommes, qui m'oblige sous peine de péché mortel.

    Le second degré d'humilité est plus parfait que le premier. Il consiste à me trouver dans une entière indifférence de volonté et d'affection entre les richesses et la pauvreté, les honneurs et les mépris, le désir d'une longue vie ou d'une vie courte, pourvu qu'il en revienne à Dieu une gloire égale et un égal avantage au salut de mon âme. De plus, quand il s'agirait de gagner le monde entier, ou de sauver ma propre vie, je ne balancerais pas à rejeter toute pensée de commettre à cette fin un seul péché véniel.

    Le troisième degré d'humilité est très parfait. Il comprend les deux premiers, et veut de plus, supposé que la louange et la gloire de la Majesté divine soient égales, que, pour imiter plus parfaitement Jésus-Christ, notre Seigneur, et me rendre de fait plus semblable à lui, je préfère, j'embrasse la pauvreté avec Jésus-Christ pauvre, plutôt que les richesses ; les opprobres avec Jésus-Christ rassasié d'opprobres, plutôt que les honneurs ; le désir d'être regardé comme un homme inutile et insensé, par amour pour Jésus-Christ, qui le premier a été regardé comme tel, plutôt que de passer pour un homme sage et prudent aux yeux du monde. »

    St Ignace de Loyola, Exercices spirituels (Seconde semaine, sixième jour - 165, 166 & 167), Traduction du texte espagnol par le Père Pierre Jennesseaux de la Compagnie de Jésus, Numérisation de l'édition de 1913 par le Frère Jérôme novice de la même Compagnie, Namur, 2005 (Édition libre de tout droit).

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  • Méditation : "le silence est la condition des confidences divines..."

    « Dieu vous appelle plus fort encore que vous ne l'appelez. Spiritus et sponsa dicunt : Veni (1) ; oui, mais combien l'Esprit le crie plus haut que l'épouse. Le cri de l'épouse n'est jamais qu'un écho ; le cri de l'Esprit c'est une parole, la Parole même, celle que Dieu daigne nous dire dans le temps, se la disant éternellement à lui-même et se disant lui-même en elle et par elle : ce qui fait que, pour nous comme en lui, dans ses rapports comme dans son intime, dans sa conversation libre comme dans son énonciation nécessaire, c'est une parole de vie, une parole qui est la vie et qui vivifie ceux qui l'entendent. Entendez-la, mon enfant, petite créature de Dieu, appelée du néant à l'être, puis des ténèbres et du péché à la lumière et à la grâce ; entendez-la et, pour cela, écoutez-la toujours : audi, filia, et vide, inclina aurem tuam... quia concupivit Rex speciem tuam (2). Et, pour cela, faites taire tout le reste et demeurez vous-même en silence. Le silence est l'atmosphère de l'âme et la condition des confidences divines ; le Seigneur n'est pas dans le bruit, il ne parle point quand d'autres parlent, et c'est pourquoi il est dit que le silence est sa vraie louange : il lui permet de se dire ; et se dire, pour lui, se manifester, se donner, c'est se louer et se glorifier. Pensez un peu et même beaucoup à tout cela au pied du tabernacle, et ajustez vaillamment votre vie aux lumières dont Notre-Seigneur éclairera vos méditations... »

    (1) : "L'Esprit et l'épouse disent : Viens" (Ap 22, 17)
    (2) : "Écoutez, ma fille, et voyez, prêtez l’oreille... car le Roi s'est épris de votre beauté" (Graduel, du Ps 44, 11 - Cf. interprétation ci-dessus)

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Lettre à la Révérende Mère ***, Rome, 27 février 1870 (extrait), in "Correspondance" Tome II (1864-1891), Paris - Poitiers, H. Oudin, 1899.

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  • Méditation : louange et action de grâces

    « Mon Dieu, merci pour mon Baptême ; il m'a arraché à la tyrannie d'un maître plus dur que le pharaon d’Égypte. Merci pour votre Eucharistie ; elle me soutient comme la manne dans le désert de cette vie et dans la marche vers la terre promise. Merci pour toutes les grâces dont, à chaque instant, vous comblez ma pauvre âme altérée de vous. Merci pour tous vos bienfaits. Ô que ce mot est vrai ! Tout ce que vous faites est "bien fait". Bien fait, parce que la réalisation en est soignée et parfaite. Bien fait, parce que cela nous est bon. Merci pour l'air que je respire, pour la lumière qui éclaire mes pas, pour le soleil qui me réchauffe, pour les fleurs qui me réjouissent et les plantes qui refont mes forces. Merci pour les joies et pour les peines dont je puis enrichir ma couronne éternelle ; merci pour la douce clarté qui me révèle dans les unes et les autres votre tendre amour éternel !
    Confitebor... Je vous loue pour tout cela, je vous loue à plein cœur, je vous loue pour ceux qui ne le font pas ; je veux le faire sans respect humain, très haut et très fort, devant ceux qui, comme moi, peuvent comprendre que la suprême intelligence et la plus haute sagesse consistent en cette louange :
    "Vraiment avisés sont ceux que dirige la crainte du Seigneur ; sa louange subsiste à jamais." »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Liturgie d'âme (Louange de la création), 2e édition, Roma, Benedettine di Priscilla, 1962.

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  • Méditation - Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), In "Œuvres ascétiques", P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

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