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  • Audience générale de ce mercredi 09 avril 2014

    Nouveau cycle de catéchèse : Les dons de l'Esprit-Saint - 1. La sagesse

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a inauguré un nouveau cycle de catéchèse consacré aux dons de l'Esprit, "qui constituent l'âme et la lymphe de l’Église comme de tout chrétien, l'Esprit étant lui même le don de Dieu par excellence. L’Église identifie sept dons que l'Esprit communique, un nombre qui symbolise la plénitude. Appris lors de la préparation à la confirmation, ils sont invoqués dans la prière appelée "Séquence du Saint Esprit" : Sagesse, intelligence, conseil, force, science, piété et crainte de Dieu". La sagesse "n'est pas le savoir, fruit de l'expérience. Celle qu'offre l'Esprit est la grâce de voir avec les yeux de Dieu...de voir le monde et ses problèmes avec ses yeux... Cela découle de l'intimité avec Dieu...entre le Père et le Fils... Lorsque nous sommes en communion avec le Seigneur, l'Esprit nous transfigure pour nous permettre de voir selon lui... C'est l'Esprit qui fait du chrétien un sage, non quelqu'un qui sait tout et à réponse à tout, mais une personne qui sait reconnaître ce qui est de Dieu... L'Esprit Saint est en nous et nous pouvons l'entendre nous enseigner le chemin de la sagesse" : Voir et entendre Dieu, aimer selon son amour, voir et juger selon son jugement. "Telle est la sagesse que l'Esprit offre à chacun de ceux qui la demandent". Dans la vie de tous les jours, la sagesse c'est par exemple" pour les époux de faire la paix plutôt que de se combattre. Le don de la sagesse s'exprime alors lorsqu'ils décident de rétablir l'harmonie de leur couple". Mais ceci ne s'apprend pas car "c'est un don concédé par l'Esprit". C'est avec les yeux de Dieu et à l'écoute de sa Parole, riches de sa sagesse, que l'on progresse dans la vie, que l'on bâtit une famille, et que nous bâtissons aussi l’Église qui nous sanctifie. "Demandons aujourd'hui de recevoir le don de la sagesse divine, et prions dans ce but la Vierge, qui est trône de la sagesse".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a évoqué l'assassinat avant-hier en Syrie d'un jésuite néerlandais, le P. Frans van der Lugt, présent dans ce pays depuis un demi-siècle : âgé de 75 ans, "il s'est toujours bénévolement prodigué envers tous, raison pour laquelle il était aimé autant des musulmans que des chrétiens. Cet assassinat, qui m'attriste profondément, doit nous faire penser à tous ceux qui souffrent et meurent dans ce pays martyr, depuis trop longtemps victime d'un conflit meurtrier et destructeur. Pensons aux nombreuses personnes séquestrées, chrétiens et musulmans, syriens et non syriens, au nombre desquelles des évêques et des prêtres. Prions pour leur libération rapide et pour que la paix touche la Syrie et sa région. Je veux lancer un appel aux dirigeants syriens et à la communauté internationale afin que l'on mette un terme à la violence. Jamais plus la guerre ! Jamais plus la destruction ! Que le droit humanitaire soit respecté, que l'on aille au secours des populations en manque de tout, qu'on gagne la paix par le dialogue et la réconciliation".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.4.14)

  • Audience générale de ce mercredi 26 mars 2014

    La catéchèse du Pape François durant l'audience générale tenue place St Pierre a été consacré au sacerdoce et au mariage, "deux vocations qui conduisent au Seigneur" : Les prêtres, a-t-il dit en improvisant largement son discours, sont choisis et consacrés pour servir la communauté et reproduire dans le temps la présence du Christ, au nom de Dieu et par le pouvoir de l'Esprit. Ils sont placés à la tête, ce qui pour le Seigneur signifie mettre son autorité au service d'autrui. Le Christ veut que celui qui veut être grand se fasse esclave. "Ainsi un évêque qui ne serait pas au service de sa communauté ferait mal et se tromperait. De même pour tout prêtre... L'union sacramentelle au Christ se caractérise par l'amour passionné envers l’Église... Prêtres et évêques aiment l’Église dans leur communauté, avec force, c'est à dire comme le Christ l'aime... C'est là un mystère d'amour...et il en va de même dans le mariage, qui est une autre voie conduisant au Seigneur". Reprenant la recommandation de Paul à Timothée, de raviver sans cesse le don qui est en lui, le Pape a affirmé que si le ministère épiscopal ou sacerdotal n'est pas alimenté par la prière et l'écoute de la Parole, la célébration quotidienne de l'Eucharistie et la pénitence, il perd de vue le sens profond du service et éteint la joie découlant de la communion profonde avec Jésus-Christ. "Le prêtre qui ne vit pas ainsi perd à la longue son lien avec le Seigneur, tombant dans une médiocrité qui fait mal à l’Église. C'est pourquoi il faut aider les pasteurs à prier, à écouter, à célébrer et à se confesser régulièrement". Puis il s'est demandé quelles sont les vraies voies d'accès au sacerdoce : Elles ne sont pas visibles, évidentes, car l'initiative vient du Seigneur. C'est Lui qui appelle. Pour finir il a recommandé aux jeunes qui ressentent au fond d'eux-mêmes cet appel d'en avoir soin "afin qu'il grandisse pour offrir des fruits à l’Église toute entière".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.3.14).

  • Audience générale de ce mercredi 19 mars 2014

    Saint-Joseph, un modèle pour tous les pères

    « Tous mes vœux à tous les pères » C’est en ces termes que le Pape François s’est adressé aux pères du monde entier, en ce jour de la Saint Joseph , époux de la Bienheureuse Vierge Marie. Des vœux exprimés devant plus de 80 000 personnes réunies Place Saint-Pierre au Vatican pour l’audience générale du mercredi. Le Pape a dès lors parlé durant sa catéchèse de la figure de Joseph comme modèle « d'éducateur » encore de nos jours.

    « Regardons-le comme le modèle de l’éducateur qui garde et accompagne Jésus sur son chemin de croissance « en sagesse, en taille et en grâce » comme dit l’évangile de Luc (2, 52). Ce sont là trois dimensions de l’éducation de Jésus. La première, nous montre qu’avec Marie, Joseph a « élevé » Jésus de sorte que rien ne lui manque pour un sain développement. Une autre dimension est celle de la sagesse. Jésus en est rempli parce qu’il est le Fils de Dieu. Mais le Père céleste s’est servi de la collaboration de Joseph, afin que son Fils puisse grandir 'rempli de sagesse '(Lc 2, 40). Enfin, la dimension de la grâce. L’action éducative de Joseph consistait ici à seconder l’action de l’Esprit dans le cœur et dans la vie de Jésus, en union avec Marie. Joseph a éduqué Jésus d’abord par l’exemple : l’exemple d’un « homme juste » qui se laisse guider par la foi et qui sait que le salut vient de Dieu, de son amour et de sa fidélité. »

    Le Pape remerciait alors tous les pères pour tout ce qu’il font « pour les jeunes », demandant que « Saint Joseph les bénisse et les accompagne ». Le Pape a tenu ensuite de manière plus grave à souligner que ce serait « une grave erreur de penser qu’un père et une mère ne puissent rien faire pour éduquer leurs enfants à grandir dans la grâce de Dieu ». Ce n’est pas la première fois que le Pape François dénonce le fait que de nombreux enfants ne sont plus éduqués dans la foi. « Nous sommes nombreux, a ajouté alors le Pape, à avoir perdu notre père. Prions donc pour ceux qui sont encore vivants et ceux qui nous ont quitté. Pour nos pères, prions ensemble notre Père à tous ». Et le Pape a invité alors son auditoire à réciter ensemble le Notre-Père.

    Source : Radio Vatican.

  • Mercredi 12 mars 2014

    Mercredi des Quatre-Temps de Carême

    Mémoire de St Grégoire le Grand, confesseur et docteur
    ainsi qu'en Orient, sous le titre de St Grégoire 'le Dialogue'
    (En Occident, mémoire déplacée au 3 septembre après le Concile Vatican II)

    Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 05 mars 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'Audience générale tenue Place St Pierre au Carême qui débute ce jour :
    Durant ces quarante jours de préparation au mémorial de la passion, mort et résurrection du Seigneur, "l’Église nous demande deux choses, prendre mieux conscience de son action rédemptrice et vivre plus intensément notre baptême. La conscience des merveilles que le Christ a accompli pour notre salut nous prépare à rendre grâce à Dieu... Vivre jusqu'au bout le baptême signifie ne pas céder à l'indifférence, ne pas s'habituer à la misère... Il y a effectivement un risque à accepter passivement certains comportements et à ne pas réagir face à certaines situations. Nous nous habituons à la violence comme si elle était naturelle, à ce que des personnes dorment en plein air...aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme il faudrait. On s'habitue aussi à vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu, dans laquelle les parents n'apprennent pas à prier à leurs enfants, ni même à faire le signe de croix. Vos enfants savent-ils se signer ? Savent-ils le Pater et l'Ave Maria ?... Le Carême est une occasion pour changer de route et réagir au mal qui ne cesse de nous défier, un temps de conversion et de rénovation personnelle et communautaire fait de rapprochement de Dieu et d'adhésion à l’Évangile. Le Carême permet aussi de percevoir les autres en fonction de leurs besoins...et de se convertir à l'amour du prochain, en faisant usage de la gratuité et de la miséricorde du Seigneur... En cela demandons tout particulièrement à Marie de nous aider, elle qui est la première croyante en Jésus-Christ. Puisse-t-elle nous accompagner en ces jours de prière intense et de pénitence, afin de célébrer le mystère de Pâques purifiés".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.3.14).

  • Audience générale de ce mercredi 26 février 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'Audience générale tenue Place St Pierre au Sacrement des malades, autrefois appelée extrême-onction, car il était administré aux mourants. Sa nouvelle appellation permet, a dit le Saint-Père, d'élargir le Sacrement aux diverses catégories de personnes souffrantes dans la perspective de la miséricorde divine. La parabole du Bon Samaritain illustre parfaitement le mystère qui est célébré dans ce Sacrement. Le Bon Samaritain réconforte et soigne ceux qui sont tombés le long des routes. L'huile qu'il utilise sur les blessures fait penser au chrême du Jeudi Saint, tandis que "le vin exprime l'amour et la grâce du Christ découlant de l'offrande de sa vie pour nous... C'est à nous, qui sommes l’Église, que le Seigneur confie les affligés de corps et d'esprit, afin que nous continuions à leur apporter sa miséricorde et le salut. L'épître de Jacques propose ce mandat lorsqu'il recommande aux malades de faire venir à leur chevet les anciens de l’Église pour qu'ils prient et leur administrent l'onction au nom du Seigneur... cette pratique remonte donc aux temps apostoliques car Jésus a enseigné à ses disciples d'avoir soin comme lui des personnes souffrantes, et de leur apporter en son nom réconfort et paix au moyen du Sacrement. Ceci ne doit cependant pas nous faire tomber dans l'attente obsessionnelle de miracle, ni dans la présomption d'une guérison automatique. Par contre nous avons l'assurance de ce que Jésus est au côté de celui qui souffre... C'est en fait Jésus en personne qui vient réconforter, consoler et pardonner les péchés". Aujourd'hui, de moins en moins de personnes ont recourt à ce Sacrement. "Ou on hésite à appeler le prêtre sous le prétexte que sa visite serait un mauvais présage, annonçant l'arrivée des pompes funèbres ! Comme si c'était tabou. Il faut le savoir, dans ces moments critiques, nous sommes seuls et la venue du prêtre pour l'onction des malades y fait participer la communauté chrétienne toute entière. Avec la famille, c'est l’Église qui, par sa chaleur et sa prière, soutient le malade tandis que Jésus se manifeste dans le Sacrement proprement dit. Comme il le faisait avec les malades qu'il rencontrait, le Seigneur offre sa caresse en rappelant qu'aucun mal ni la mort ne peuvent nous séparer de lui... Prenons donc l'habitude d'appeler le prêtre lorsqu'il s'agit de quelque chose de sérieux, pas d'un rhume ou de trois jours de lit !", a conclu le Pape François.

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel à la cessation des violences au Venezuela : "A partir des responsables politiques, puissent tous les vénézuéliens œuvrer à la réconciliation nationale par le pardon et le dialogue, dans le respect de la justice et le désir du bien public. Assurés de ma fervente prière en faveur des victimes et de leurs familles, j'invite tous les croyants à en appeler au Seigneur, par l'intercession de Notre Dame de Coromoto, pour que la paix et la concorde reviennent au plus tôt".

    Puis, s'adressant à divers groupes, le Saint-Père a rappelé que la Journée mondiale des maladies rares tombe après-demain : Il a salué les participants au Congrès qui traitera de ce thème important en espérant que les patients et leurs familles reçoivent une aide adéquate dans leur épreuve, médicale comme législative. Puis il s'est adressé aux directeurs des radios polonaises réunis à Rome pour des exercices spirituels, à des pèlerins irakiens et libanais, ainsi qu'au légionnaires du Christ ayant conclu leur chapitre général. Rappelant que c'est demain la fête de saint Gabriel de l'Addolorata, il a dit son espoir de voir son exemple continuer d'éclairer la jeunesse et de susciter des disciples enthousiastes de Jésus. Enfin il a encouragé les malades présents à offrir leur souffrance en union à celles du Christ, et les jeunes mariés à faire de l’Évangile la règle première de leur vie conjugale.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.2.14)


    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, le Sacrement des malades nous permet de toucher du doigt la compassion de Dieu pour l’homme. Jésus a demandé a ses disciples de manifester sa préférence pour les malades et les souffrants, et il leur a transmis la capacité, par la grâce du sacrement, de leur donner la paix et le soulagement, en son nom et selon son cœur. Aujourd’hui encore, chaque fois que l’on célèbre ce Sacrement, Jésus, en la personne du prêtre, se fait proche de celui qui souffre, de celui qui est âgé ou gravement malade. Ainsi, au moment de l’épreuve ou de la maladie, nous ne sommes pas seuls. Toute la communauté est présente par la prière fraternelle, Jésus lui-même nous prend par la main et nous rappelle que rien ne peut nous séparer de lui.

    Je vous salue bien cordialement chers amis de langue française, en particulier les séminaristes des Carmes, de Paris, les diocésains de Bourges et leur Évêque, les lycéens d’Athènes, ainsi que les paroisses et les jeunes venant de France.

    Je vous invite à ne pas oublier l’importance du Sacrement des malades. La mort et la maladie ne sont pas des tabous. N’hésitez pas à proposer ce sacrement aux personnes qui souffrent pour que Jésus leur donne sa consolation et sa paix.

    Bon pèlerinage. »

  • Audience générale de ce mercredi 19 février 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'Audience générale tenue Place St Pierre au Sacrement de la pénitence et de la Réconciliation : Nous ne pouvons pas, a-t-il dit, "nous administrer le pardon de nos propres péchés. Le pardon ne peut être le fruit de nos efforts car il ne peut venir que de l'Esprit, qui nous enveloppe de la miséricorde et de la grâce qui sourdent perpétuellement des blessures du Crucifié. C'est seulement en nous laissant réconcilier avec Dieu et nos frères dans le Seigneur que nous pouvons trouver la paix véritable". Ce Sacrement, a ensuite rappelé le Pape, "est passé d'une forme publique à celle, privée, que nous connaissons. La confession auriculaire ne saurait toutefois faire perdre la valeur ecclésiale du Sacrement, qui demeure vitale. En effet la communauté chrétienne est l'espace dans lequel l'Esprit rénove les cœurs dans l'amour de Dieu et des frères, dans lequel il fait de nous tous une chose seule en Jésus-Christ. C'est pourquoi il ne suffit pas de demander pardon au Seigneur par nous-mêmes, et qu'il est nécessaire de recourir humblement à la confession de nos péchés devant un ministre de l’Église". Par ailleurs, "le sacerdoce représentent Dieu et la communauté à la fois. Si quelqu'un pense pouvoir se confesser directement à Dieu, il devrait savoir que ses péchés ont été commis contre ses frères et contre l’Église, auxquels il est nécessaire de demander le pardon, même si on a honte. La honte est bienvenue car elle porte à l'humilité... Le prêtre reçoit la confession avec amour et il pardonne au nom de Dieu. Humainement il est bon de parler avec le frère qu'est le prêtre et lui confier ce qu'on a sur le cœur. Se confesser devant Dieu, avec l’Église, avec un frère, qu'y a-t-il de meilleur ?". Puis le Pape a interpellé l'assemblée en demandant à chacun quand il s'était confessé pour la dernière fois : "Ne perdez plus de temps et vous verrez que Jésus, qui est encore meilleur que les prêtres, vous accueillera avec un grand amour.
    Soyez courageux et allez vous confesser !... Recourir au Sacrement de la Réconciliation signifie recevoir une chaleureuse accolade, celle de l'infinie miséricorde du Père... Allons donc tous de l'avant dans cette direction".

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel à la cessation des violences en Ukraine où, la nuit dernière, 25 personnes sont mortes lors d'affrontements dans la capitale. Redisant sa solidarité à tout le peuple ukrainien, le Pape a dit prier pour les victimes, les blessés et leurs familles, appelant les parties en cause à abandonner la violence au profit de la concorde et de la paix.

    Et s'adressant à des pèlerins polonais, le Pape François a rappelé que c'est samedi la fête de la Chaire de Pierre, un jour de communion particulière entre les fidèles et le Successeur de l'Apôtre. Il a demandé que l'on prie pour son ministère papal et son témoignage de vie offerte au Christ pour l'édification de son Église. Puis il a salué les participants au symposium consacré à la constitution Sacrosanctum concilium, guidés par le Cardinal Cañizares Llovera, ainsi que l'assemblée plénière de l'Académie pontificale pour la vie, qui fête ses vingt ans.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.2.14)

    Résumé en Français :

    « Chers frères et sœurs, le Sacrement de la Réconciliation jaillit directement du mystère pascal. Le pardon de nos péchés n’est pas le fruit de nos efforts. C’est un don de l’Esprit Saint, qui nous remplit de la miséricorde et de la grâce qui jaillit du Cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité. Dans la célébration de ce sacrement, le prêtre représente Dieu, mais aussi toute la communauté qui se reconnaît dans la fragilité de chacun de ses membres. Elle écoute son repentir, se réconcilie avec lui, l’encourage et l’accompagne sur son chemin de conversion et de maturation humaine et chrétienne. Nous risquons d’oublier que ce Sacrement est un trésor, parce que le sens du péché et même le sens de Dieu ont diminué ! Chers amis, laissons l’amour de Dieu nous réconcilier avec lui, avec nous-mêmes et avec nos frères ! »

    Source et texte intégral de la catéchèse en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 12 février 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de cette audience générale, tenue Place St Pierre, à la signification de l'Eucharistie pour l’Église et chacun de nous, de sa place dans nos vies :

    "Comment vivons-nous l'Eucharistie ? Quand nous allons à la Messe le dimanche, que nous vivons ? Est-ce juste un moment de fête, une tradition bien établie, l'occasion peut-être de se retrouver ou de se sentir bien, ou alors est-ce quelque chose de plus ?...

    Dans l'Eucharistie le Christ renouvelle sans cesse le don de lui-même qu'il a fait sur la Croix. Sa vie entière était une offrande de soi par amour. C'est pourquoi il aimait la compagnie de ses disciples comme de ceux qui venaient à sa rencontre, partager leurs soucis et leurs attentes". "Maintenant à la Sainte Messe nous nous retrouvons avec des hommes et des femmes, des jeunes, des vieux, enfants, pauvres et riches, originaires de l'endroit ou étrangers, accompagnés de leur famille ou seuls ... mais l'Eucharistie que je célèbre me fait-elle sentir toutes ces personnes comme des frères et sœurs ?" "Est-ce que l'Eucharistie m'aide à reconnaître en ces personnes le visage de Jésus ?" "Nous allons tous à la Messe parce que nous aimons Jésus, et nous voulons partager l'Eucharistie, sa Passion et sa Résurrection... Je me demande, et chacun de nous doit se demander : moi, quand je vais à la Messe, comment je le vis ? Est-ce que je me préoccupe d'aider, de me rapprocher et de prier pour ceux qui sont en difficulté ?" "Ou bien je m'occupe à bavarder : T'as vu comment elle était habillée celle-là, ou d'autres potins... parfois on le fait ça, après la Messe... On le fait oui ou non ? On ne doit pas le faire ! Nous devons nous inquiéter de nos frères et sœurs qui sont dans la besoin, à cause d'une maladie, ou d'un problème..."

    La grâce de se sentir pardonnés et prêts à pardonner devrait être un deuxième indice... Parfois quelqu'un demande : Pourquoi on devrait aller à l'église, étant donné que ceux qui y vont sont des pécheurs comme les autres ? Combien de fois nous avons entendu cela ! En réalité, celui qui célèbre l'Eucharistie ne le fait pas pour se montrer, parce qu'il s'estime meilleur que les autres. Mais justement il le fait car il reconnaît avoir besoin d'être accueilli et régénéré par la miséricorde de Dieu incarnée en Jésus. Si nous ne ressentons pas la nécessité de la miséricorde, si ne nous sentons pas pécheurs, n'allons pas à la messe ! Nous y allons parce que nous sommes pécheurs, pour recevoir le pardon de Dieu et participer à la Rédemption du Christ. Allons à la messe avec humilité, en pécheurs, et le Seigneur nous réconciliera. Le 'Je Confesse' que nous disons au début n'est pas une formule banale mais un véritable acte de pénitence. Je suis pécheur et donc je me confesse, c'est comme ça que la Messe commence !... Dans le pain et le vin consacrés que nous offrons et partageons se renouvelle chaque fois le don du Corps et du Sang du Christ pour la rémission de nos péchés. Nous devons aller à la Messe humblement, comme des pécheurs. Ceci résume au mieux le sens du Sacrifice du Seigneur et nous ouvre au pardon et à la réconciliation".

    Un dernier indice est offert dans la relation entre l'Eucharistie et la vie de nos communautés chrétiennes . Nous devons toujours garder à l'esprit que l'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous faisons nous. Elle n'est pas notre commémoration de ce que Jésus a dit et fait. Non, c'est un acte du Christ, c'est le Christ qui est là , qui est sur l'autel... Le Christ est le Seigneur. C'est un don dans lequel il manifeste sa présence et nous rassemble pour nous nourrir de sa parole et de sa vie même. L'identité et la mission de l’Église jaillissent de l'Eucharistie. C'est en son sein qu'elle prend forme... Une célébration pourrait être formellement impeccable, très belle, mais si elle ne porte pas à la rencontre de Jésus elle risque de ne pas nourrir notre cœur et notre vie. Par l'Eucharistie le Christ veut entrer dans notre existence et l'imprégner de sa grâce, afin que tout chrétien et toute communauté vive en cohérence vie et liturgie".

    Le cœur est rempli de foi et d'espérance en pensant aux paroles de Jésus rapportées dans l’Évangile : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54). Vivons l'Eucharistie dans un esprit de foi, de prière, de pardon, de pénitence, de joie communautaire, dans le souci pour les nécessiteux et pour les besoins de tant de frères et sœurs, dans la certitude que le Seigneur accomplira ce qu'il nous a promis : la vie éternelle. Ainsi soit-il !"

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué une délégation tchèque, accompagnant un groupe d'évêques venus en visite Ad Limina. Il a béni l’Église et la terre de Bohème, ainsi que la vénérable icône de la Vierge à l'Enfant vénérée à Stará Boleslav, près de Prague, invoquée chaque fois que le pays a été en danger.

    Source (rev. & comp.) Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.2.14)

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, comment vivons-nous l’Eucharistie, et que représente-t-elle pour nous ? La participation à l’Eucharistie doit vraiment toucher notre existence et notre cœur, et ne pas être seulement comme une parenthèse qui ne transformerait pas notre vie. Puisque le Christ s’est donné pour chacun d’entre nous, la messe nous conduit-elle à nous sentir vraiment frères et sœurs, fait-elle grandir en nous la capacité de nous réjouir avec ceux qui sont dans la joie, et pleurer avec ceux qui pleurent ? Puisque le Christ s’est livré pour le pardon des péchés, la messe nous donne-t-elle la grâce de nous sentir pardonnés et de pardonner à notre tour ? L’Eucharistie est une action du Christ, elle est la source de la mission de l’Église. Par elle, il veut entrer dans notre existence pour que, dans chaque communauté chrétienne, il y ait cohérence entre la liturgie et la vie. »

    « Je salue bien cordialement les pèlerins de langue française, en particulier tous les jeunes des collèges et des lycées venus de France. Je vous invite à participer chaque dimanche à l’Eucharistie afin d’y rencontrer le Christ qui donne sa vie pour nous. C’est là que nous trouvons la grâce de transformer notre vie en profondeur, et nos relations avec les autres. Bon pèlerinage à Rome. »

    Texte original intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 29 juin 2014

    Ce matin durant l'audience générale Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse consacrée aux sacrements, et en particulier sur le complément obligatoire du baptême qu'est la confirmation : "Avec l'Eucharistie, ces deux sacrements constituent un seul événement salvifique, l'initiation chrétienne au cours de laquelle nous sommes insérés en Jésus-Christ, mort et ressuscité, pour devenir de nouvelles créatures et des membres de l’Église. C'est pourquoi initialement ils se célébraient ensemble à la conclusion du parcours catéchuménal, durant la vigile de Pâques. Ce sacrement unique marquait la fin de la formation et l'insertion dans la communauté chrétienne. Ce délai pouvait durer plusieurs années. On s'approchait peu à peu du baptême, avant de parvenir à l'Eucharistie... C'est par le chrême que le baptisé est investi de la puissance de l'Esprit, conformé au Christ, qui est le seul véritable oint de Dieu. Le terme confirmation indique l'accroissement de la grâce du baptême. C'est la confirmation qui nous unit plus fortement au Christ et renforce notre appartenance à l’Église...notre capacité à diffuser et défendre la foi, à confesser le nom du Christ sans jamais avoir honte de sa croix... Il est donc important que les enfants reçoivent ce sacrement". Nous nous préoccupons toujours du baptême en négligeant souvent la confirmation, ce qui laisse le catéchumène à mi-chemin, sans le don de l'Esprit qui donne la force de poursuivre la vie chrétienne. "Il est donc important de bien préparer les confirmants, de les préparer à une adhésion personnelle à la foi et au sens d'appartenance à l’Église". La confirmation n'est pas plus œuvre humaine que les autres sacrements. Dieu seul "prend soin de notre vie en la formant à celle de son Fils, afin que nous puissions aimer comme lui. Il nous donne son Esprit, dont l'action couvre chaque personne et chaque existence, par le biais des sept dons traditionnels que sont la sagesse, l'intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu... Quand nous accueillons en nous l'Esprit et le laissons agir, le Christ en personne s'insère dans notre vie. En nous il priera et pardonnera, diffusera espérance et consolation, ainsi que le service des frères et la solidarité envers les humbles, la diffusion de la paix. Rappelons-nous d'avoir été confirmés, en remerciant le Seigneur de ce don. Demandons-lui de nous aider à vivre en vrais chrétiens, dans la joie de l'Esprit qui nous a été donnée".

    Parmi les saluts suivant la catéchèse, le Pape s'est adressé aux associations Carta di Roma et Casa Alessia qui assistent les nécessiteux et les réfugiés, qu'il a encouragé dans leur action. Et ensuite des familles d'ouvriers de Shelbox de Castelfiorentino (Italie), ayant récemment perdu leur emploi : "Je veux rappeler aux responsables qu'ils doivent faire tout leur possible que l'emploi soit au cœur des préoccupations, car travailler est la base de la dignité de la personne". Il a enfin salué les Fondations associées au Conseil national anti-usure (Italie), exprimant le vœu de voir intensifiée l'assistance aux victimes d'une plaie sociale qui viole la dignité humaine : "Il n'est pas chrétien, qu'une famille n'ait pas de quoi se nourrir, car elle doit rembourser un usurier. C'est inhumain !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.1.14)

  • Audience générale de ce mercredi 22 janvier 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de cette Audience générale à la 'Semaine de prière pour l'unité des chrétiens', qui s'achèvera samedi en la fête de la conversion de Paul. Cela fait cent ans que les diverses communautés chrétiennes prennent part à une initiative spirituelle qui tend à mettre en œuvre la volonté du Seigneur, 'Que tous soient un'. Chaque année, un groupe régional œcuménique choisit en accord avec le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil pontifical pour l'unité le thème de méditation. Cette année, les Églises et communautés ecclésiales canadiennes ont proposé la question que Paul posa aux chrétiens de Corinthe : "Le Christ serait-il divisé ?". Non, le Christ n'est pas divisé, s'est exclamé le Saint-Père, "mais nous devons reconnaître avec franchise et regret que la division des chrétiens constitue un scandale. Un véritable scandale !". Reprenant les propos de Paul, qui se scandalisait que les uns se réclament d'un tel et les autres d'un tel autre, ne reconnaissant pas même ceux qui utilisaient le nom du Christ pour se distinguer du reste de la communauté, il a souligné que ce nom seul crée communion et unité. "Jésus est venu pour créer communion, non division. Le baptême et la foi sont fondamentaux pour l'esprit chrétien que nous partageons, tandis que nos divisions discréditent et rendent inefficaces l'évangélisation". Retournant à l'épître aux Corinthiens, le Saint-Père a affirmé que c'est en Jésus que l’Église s'enrichit des dons de la parole et de la connaissance. Paul nous encourage ainsi "à reconnaître tout simplement les dons de Dieu existant dans les autres communautés chrétiennes. Malgré nos maux et nos divisions persistantes accueillons les paroles de saint Paul comme une invitation à nous réjouir des grâces que Dieu a accordé aux autres chrétiens, d'autant que nous partageons le même baptême. Le même Esprit offre à tous cette grâce. Il est bon de reconnaître la bénédiction de Dieu et de trouver chez les autres chrétiens ce dont nous avons besoin, un don reçu de nos frères et sœurs" des autres confessions. Le groupe canadien ayant choisi le thème de la semaine de prière pour l'unité "n'invite pas la communauté à penser à ce que pourraient nous apporter les autres chrétiens mais à accueillir les paroles de Paul comme une invitation à nous réjouir des grâces que Dieu leur a concédé. Ceci réclame un surplus d'humilité, de réflexion, de prière et de conversion permanente. Avançons donc sur ce chemin en priant pour l'unité des chrétiens et la fin du scandale de leur division".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a évoqué l'ouverture ce jour à Montreux (Suisse) de la Conférence internationale pour la pacification de la Syrie, qui sera suivie vendredi à Genève par un tour de négociations : "Je demande au Seigneur de toucher les cœurs afin que soit uniquement recherché le bien du peuple syrien si gravement affecté. Qu'on n'épargne aucun effort pour faire immédiatement cesser les violences et régler un conflit qui a déjà causé tant de souffrances. Puissent les syriens tous ensemble avancer avec décision dans la voie de la réconciliation, de la concorde et de la reconstruction, de manière à retrouver un pays dans lequel chacun ait sa place sans être ennemi ou concurrent mais frère de l'autre".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.1.14).

  • Audience générale de ce mercredi 15 janvier 2014

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire. La grâce est transmise de génération en génération par le baptême, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Peuple de Dieu est un peuple de disciples missionnaires ; tous dans l’Église nous sommes disciples, tous nous sommes missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue. L’évangélisation est un appel à la communion trinitaire, communion dont nous vivons déjà avec Dieu par l’action du Saint Esprit reçu au baptême. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres ; la dimension communautaire fait partie intégrante de la vie chrétienne et de l’évangélisation. »

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a poursuivi sa catéchèse de l'audience générale consacrée au baptême : "Le baptême fait de nous les membres du Corps du Christ... Il nous fait entrer dans le peuple de Dieu qui marche dans l'histoire". Reprenant ainsi la définition de Vatican II, il a rappelé qu'à l'instar de la vie, la grâce baptismale se transmet de génération en génération, et permet aux fidèles de former un peuple diffusant la bénédiction du Seigneur de par le monde. Les apôtres furent envoyés baptiser et depuis eux s'est développée une chaîne de transmission de la foi. "Chaque fidèle est un anneau de cette chaîne, une partie du courant irrigateur. Chaque fidèle transmet la foi à ses enfants qui, adultes, la transmettront à leur tour. Ainsi est le baptême...du peuple de Dieu...qui marche en transmettant la foi". Par le baptême chacun "devient disciple et missionnaire, appelé à porter l’Évangile au monde. Quelque soit sa place dans l’Église et son degré d'instruction, tout baptisé est un agent d'évangélisation... La nouvelle évangélisation implique l'engagement de tous les baptisés... En nous habitant, le baptême nous transmet la grâce" qui permet la transmission de la foi. Chaque fidèle est disciple et missionnaire. "Mais alors dira-t-on, les évêques et le Pape, qui ne sont pas des disciples, savent tout ! Certes", a répondu le Saint-Père, "mais papes et évêques savent que pour être missionnaires, pour transmettre la foi, il faut d'abord être disciples". Ceci est à souligner. "Personne ne se sauve par soi-même. Nous sommes une communauté de croyants qui partage la joie de vivre cet amour qui nous précède et attend de nous d'être des canaux de grâce...malgré nos limites et nos fautes. Cette dimension communautaire n'est pas un effet secondaire mais une partie constituante de la vie chrétienne, du témoignage et de l'évangélisation".

    Puis le Pape a évoqué les chrétiens du Japon qui donna des milliers martyrs lors de sa persécution du début du XVIIe siècle, qui vit l'expulsion du clergé. Décimés, les catholiques japonais demeurèrent démunis de tout clergé. Vivant en clandestinité, ils conservèrent la foi. A la naissance, les parents baptisaient leur enfant afin qu'il puisse baptiser à son tour. Ainsi lorsque deux siècles plus tard des missionnaires purent retourner au Japon, ils eurent la surprise d'y trouver une Église en mesure de refleurir grâce au baptême conservé. C'est le peuple de Dieu qui avait permis la transmission de la foi, grâce à un fort esprit communautaire et au maintien du baptême. Et ce malgré la clandestinité et l'abandon. Cette histoire, a conclu le Saint-Père, doit nous faire réfléchir.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.1.14)

  • Audience générale de ce mercredi 8 janvier 2013 : le sacrement du baptême

    "Le baptême n'est pas une formalité"

    Le Pape François a consacré la catéchèse de sa première audience générale de l'année, tenue ce matin Place St Pierre, à une réflexion sur les sacrements, et en particulier sur le baptême (dans la perspective de la fête du Baptême du Seigneur). Il est, a-t-il dit, "le fondement de notre foi. Il fait de nous des membres du Christ et de son Église. Avec l'Eucharistie et la confirmation, ce sacrement constitue l'initiation chrétienne, qui est la séquence sacramentelle unique nous configurant au Seigneur et faisant de nous des signes vivants de sa présence et de son amour... Le baptême est-il vraiment nécessaire pour vivre en chrétien et suivre Jésus ? N'est ce pas en somme qu'un simple rite de l’Église destiné à donner un nom à un nouveau né ? Rappelons alors ce que disait Paul : Baptisés dans le Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort et ensevelis avec lui dans la mort. Comme le Christ est ressuscité des morts de par la gloire du Père, nous pourrons vivre une vie nouvelle. Le baptême n'est donc pas une formalité mais un acte qui marque en profondeur notre existence en nous plongeant dans la source infinie de la vie qu'est la mort de Jésus, le plus grand acte d'amour de l'histoire. Un enfant ou un adulte non baptisé n'est pas comme un enfant ou un adulte baptisé. Grâce à cet amour nous vivons une vie nouvelle libérée du mal, du péché et de la mort, en communion avec Dieu et nos frères... Il existe le risque de perdre cette conscience de ce que Dieu a fait pour nous, du don reçu de lui. Ainsi finit-on par considérer notre baptême comme un évènement du passé, résultant de la volonté de nos seuls parents et sans incidence sur notre existence présente". Renouvelant son conseil à nous souvenir de la date de notre baptême, le Saint-Père a affirmé que les fidèles sont tous "appelés à le vivre chaque jour... Si malgré nos limites et nos manquements nous réussissons à demeurer dans l’Église, c'est grâce à ce sacrement qui a fait de nous des créatures nouvelles revêtues du Christ. Libérés par le baptême du péché originel, nous sommes mis en relation avec le Fils et le Père...capables de pardonner et d'aimer qui nous fait du mal, capables de reconnaître dans les pauvres le visage du Seigneur venu parmi nous. Porteurs d'une espérance nouvelle, nous pouvons avancer sur la voie du salut. Grâce au baptême nous savons pardonner". En conclusion il a affirmé que "personne ne peut se baptiser soi-même. Nous pouvons désirer et demander le baptême mais avons besoin de quelqu'un pour le recevoir au nom du Seigneur. Au long de l'histoire s'est constituée une chaîne de grâce de baptême en baptême, un chaîne de fraternité et d'affiliation à l’Église" car ce sacrement "est un don accordé dans un contexte de partage et de sollicitude. Dans sa célébration transparaissent les traits les plus authentiques de l’Église qui, comme mère, ne cesse de générer des nouveaux enfants dans le Christ par la fécondité de l'Esprit". Après la catéchèse et parmi les multiples saluts, il a encouragé un cirque qui part en tournée en Amérique latine, invitant ses membres à rester des messagers de joie et de fraternité dans une société en manque.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.1.14)
  • Audience générale de ce mercredi 11 décembre 2013

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale, tenue ce matin Place St Pierre devant 27.000 fidèles, au dernier article du Credo relatif à la vie éternelle et au jugement dernier :

    "Lorsque nous pensons au retour du Christ pour le jugement dernier, qui sanctionnera définitivement les bonnes actions et les omissions de nos vies, nous savons être en présence d'un mystère suprême que nous ne pouvons pas même imaginer. Instinctivement, ce mystère nous fait peur, nous angoisse, alors que si on y réfléchit il ne peut que réjouir le cœur du chrétien et susciter un sentiment de consolation et de confiance". Puis il a expliqué que le témoignage des premières communautés chrétiennes est intéressant car elles accompagnaient leurs prières de l'acclamation Maranatha, une sorte de supplique signifiant : Viens Seigneur !". C'était une certitude alimentée par la foi : Oui le Seigneur vient, il est proche. Dans cette formule est condensée la Révélation. Au final de son Apocalypse, Jean montre l’Église épouse qui s'adresse à son époux Jésus, qu'elle ne voit pas "alors qu'elle va être enveloppée de sa plénitude de vie et d'amour. Si nous envisageons le jugement dernier dans cette perspective, toute peur, tout doute s'efface pour faire place à une joie profonde. Car c'est alors que nous serons jugés et pourrons être revêtus de la gloire du Christ". La confiance du chrétien vient aussi de la certitude de ne pas être seul et abandonné au moment du jugement. Le Christ sera notre avocat auprès du Père et nous pourrons compter sur la bienveillance de tant de nos prédécesseurs dans la foi...qui continuent de nous aimer d'une façon indicible. Les saints vivent auprès de Dieu et, dans la splendeur de sa gloire, prient pour nous qui sommes encore sur terre". L’Évangile de Jean rappelle que le Christ a été envoyé par le Père non pour condamner le monde mais pour qu'il soit sauvé à travers son sacrifice. "Cela signifie que le jugement est commencé, ici-bas. Le jugement est prononcé à chaque instant de notre vie, à l'épreuve de la manière dont nous percevons la foi dans le salut qu'opère le Christ, ou de notre incrédulité découlant de notre repli en nous-mêmes. Le salut c'est s'ouvrir à Jésus. Tous nous sommes pécheurs et il nous pardonne. Il faut donc s'ouvrir à l'amour du Seigneur qui dépasse toute chose. S'ouvrir signifie se repentir du bien que nous n'avons pas fait... Le Seigneur s'est offert et continue de s'offrir et de nous combler de la grâce et de la miséricorde du Père. D'une certaine manière nous sommes nous-mêmes nos juges. Nous nous condamnons à l'exclusion de la communion avec Dieu et nos frères... Ne cessons donc pas de veiller sur nos pensées et nos actes afin de goûter dès maintenant la splendeur de Dieu que nous contemplerons pleinement dans la vie éternelle".

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel contre le scandale de la faim dans le monde, rappelant que la Caritas Internationalis lance une campagne mondiale de lutte contre la faim et le gaspillage de nourriture. Elle s'intitule : 'Une seule famille humaine et de la nourriture pour tous les hommes'. Ce scandale, a dit le Pape, "ne doit pas nous paralyser mais nous pousser à agir, individus, familles, communautés, institutions et gouvernements, afin de mettre fin à l'injustice de la faim. L’Évangile nous indique la voie, qui est d'avoir confiance dans la Providence et partager le pain quotidien sans le gaspiller. J'encourage donc la Caritas dans ce vaste projet et vous invite tous à cette vague de solidarité".

    Le Saint-Père a également rappelé que c'est demain la fête de Notre-Dame de Guadalupe, la patronne de l'Amérique : Lorsque la Vierge est apparue à saint Juan Diego, a-t-il dit en espagnol, "son visage était celui d'une métisse et ses vêtements couverts de motifs indigènes. Comme Jésus, Marie se fait proche de ses enfants, qu'elle accompagne en Mère sur le chemin de la vie. Ainsi partage-t-elle les joies et attentes, les souffrances et angoisses du peuple de Dieu, appelé à rassembler tous les peuples". Cette apparition mariale fut un signe d'affection de Marie pour les habitants de toutes les Amériques, d'alors et à venir. Sa présence caractérise un continent où "tant de peuples peuvent vivre ensemble dans le respect de la vie à tous ses stades, du sein maternel à la vieillesse, un continent généreux, ouvert aux émigrés, aux pauvres et aux marginaux de toute époque. Tel est le message de la Vierge de Guadalupe, que je fais mien, le message de l’Église. Puissent tous les américains tendre les bras comme elle. A nos frères et sœurs d'Amérique je demande aussi de prier pour moi. Puisse la joie évangélique demeurer en vos cœurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.12.13).

  • Audience générale de ce mercredi 4 décembre 2013

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre, à l'article du Credo relatif à la foi dans la résurrection de la chair : C'est une vérité, a-t-il dit, "qui, comme toutes les fins dernières, n'est ni simple ni facile à percevoir, surtout dans notre monde. Heureusement, l’Évangile nous éclaire" sur la perspective du règne glorieux que nous attendons. "Cette attente vigilante est la source et la raison de notre espérance, qui doit être maintenue et cultivée afin d'éclairer notre vie, personnelle comme communautaire... Nous sommes les disciples de Celui qui est venu, qui est présent chaque jour et qui viendra à la fin des temps. Être le plus possible conscient de cette présence rend la vie quotidienne moins prisonnière de l'éphémère et mieux disposés à avancer miséricordieux sur le chemin du salut... Mais que signifie ressusciter, à la fin du monde par la grâce du Tout Puissant qui rendra vie à nos corps en leurs réunissant nos âmes en vertu de la résurrection de Jésus. "Cette transformation ou transfiguration se prépare dans cette vie par la rencontre du Christ dans les sacrements, l'Eucharistie tout particulièrement. Nourris de son corps et de son sang durant l'existence terrestre, nous ressusciterons comme Lui, avec Lui, par Lui. Comme Jésus est ressuscité dans son corps sans retourner à cette vie, nous retrouverons nos corps transfigurés, glorieux... Et dans l'attente de la fin des temps, nous avons en nous le germe de la résurrection, qui anticipe celle parfaite que nous aurons en héritage. Reflétant l'éternité, le corps de chacun de nous doit être respecté, comme la vie doit être aimée, surtout celle de qui souffre. Eux ressentent la proximité du Royaume, de cette vie éternelle vers laquelle nous nous dirigeons.

    Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel en faveur des moniales gréco-orthodoxes de Ste Thècle de Maalula (Syrie), évacuées avant-hier de force par des hommes armés : "Prions pour ces moniales, nos sœurs, et toutes les personnes enlevées dans le cadre de ce conflit. Continuons tous ensemble à prier et agir pour que vienne la paix.

    Après le discours, l'atelier de mosaïque du Vatican, qui entretient depuis cinq siècles les 10.000 m2 de la Basilique vaticane et réalise les célèbres tableaux offerts aux chef d’État par le Saint-Père, a présenté au Pape François le médaillon à son effigie qui ira s'ajouter à la série de St Paul Hors les Murs.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.12.13).

  • Audience générale de ce mercredi 6 novembre 2013

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 50.000 fidèles, le Pape François est revenu sur la communion des saints, cette "communion entre chrétiens, qui grandit dans la participation aux biens spirituels que sont les sacrements, les charismes et la charité". Par le baptême nous sommes tous "incorporés au Christ et unis dans la communauté des chrétiens. Si l’Église exprime les sacrements, ce sont les sacrements qui la bâtissent en générant de nouveaux fils ajoutés au peuple de Dieu... Les sacrements nous poussent à être missionnaires et cette mission apostolique consiste à porter partout l’Évangile, y compris dans les milieux les plus hostiles. Ceci est un des fruits majeurs d'une vie sacramentelle assidue, qui est participation au projet salvifique d'un Dieu désireux d'offrir à tous le salut". D'autre part, a-t-il rappelé, "l'Esprit dispense aux fidèles une multitude de dons et de grâces" de manière "à ce qu'ils bâtissent l’Église. Ils ne sont donc pas des prix personnels mais des biens utiles au peuple de Dieu tout entier... Les charismes sont fondamentaux dans la vie de la communauté chrétienne car il lui permettent de grandir dans la charité et l'amour que Paul a placé au-dessus de tout charisme... Sans l'amour les dons les plus extraordinaires sont vains, alors que le plus petit geste d'amour fait du bien à tout le monde". Et puis "la solidarité fraternelle n'a rien de rhétorique. C'est une composante de la communion entre les chrétiens qui, si nous la vivons, fait de nous un signe du sacrement d'amour de Dieu... Il ne s'agit pas de la charité à deux sous mais de quelque chose de profond, d'une communion qui permet d'entrer dans la joie ou la peine d'autrui, de les faire nôtre en toute sincérité. Malheureusement nous sommes souvent froids, égoïstes et indifférents, transmettant de la mauvaise humeur au lieu d'une amitié chaleureuse. Comment l’Église pourrait elle grandir avec de tels sentiments ? Elle ne peut grandir que dans l'amour qui vient de l'Esprit". Interpellant alors la foule, le Pape a demandé un geste de charité, mais pas une quête. Il a raconté avoir rencontré juste avant d'arriver sur la place un bébé d'un an et demi gravement malade. Les parents de cette petite Noémie prient pour elle et nous tous devons le faire comme un acte d'amour. Nous ne la connaissons pas mais cette petite fille baptisée est des nôtres, une chrétienne ! Demandons au Seigneur de l'aider à guérir. Prions d'abord en silence, puis récitons ensemble pour elle un Ave Maria... Merci à vous tous d'avoir prié la Vierge pour la santé de Noémie. Voilà un acte d'amour et de charité".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les divers groupes linguistiques, et en particulier le pèlerinage national des Rom et Tziganes de Hongrie, qui ont ramené avec eux à Rome la croix bénie il y a dix ans par Jean-Paul II : "De cette croix du Christ, symbole d'amour, de miséricorde et de réconciliation, continuez à puiser l'espérance et la force d'être des apôtres parmi les vôtres".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.11.13).

  • Audience générale de ce mercredi 23 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 90.000 personnes, le Pape François a présenté Marie comme modèle de l’Église. Reprenant saint Ambroise et la constitution conciliaire Lumen Gentium, il a rappelé que la Mère de Dieu est ce modèle dans le domaine de la foi, de la charité et de l'union parfaite avec le Christ. Elle ne l'est pas simplement parce qu'elle "attendait de tout cœur la rédemption de son peuple" mais parce qu'elle a adhéré dès l'Annonciation au projet de Dieu et, "dès lors a reçu une lumière nouvelle, toute concentrée sur Jésus... La foi de Marie est l'accomplissement de celle d'Israël. C'est en cela qu'elle est le modèle de la foi de l’Église, qui a pour cœur le Christ, incarnation de l'amour infini de Dieu... Dans la simplicité de ses tâches domestiques...l'existence normale de Marie fut le terrain sur lequel se développa son rapport profond avec Dieu et avec son Fils. Parfait depuis le début, le oui de Marie n'a fait que croître jusqu'à la croix, lorsque sa maternité s'est étendue à toute l'humanité...afin de nous conduire tous à son fils. Marie a vécu toute entière dans le mystère de Dieu fait homme. Elle en fut la première et parfaite disciple, méditant toute chose à la lumière de l'Esprit afin de comprendre et mettre en pratique la volonté divine".

    Mais Marie est aussi modèle de charité. En rendant visite à Élisabeth, a expliqué le Saint-Père, elle n'a pas seulement aidé matériellement sa parente "mais elle lui a apporté Jésus vivant en son sein. Cela signifiait apporter la joie, une joie pleine...la joie qui vient de Jésus et de l'Esprit, qui s'exprime dans la charité gratuite, dans le partage et l'entraide, dans la compréhension de l'autre. Marie porte à chacun de nous le don immense qu'est Jésus, et avec lui son amour, sa paix et sa joie. Ainsi est l’Église, qui n'est pas un commerce, une organisation humanitaire ou une ONG, mais qui a le mandat de diffuser le Christ et l’Évangile. Qu'elle soit forte ou faible, grande ou petite, ce n'est pas elle-même qu'elle apporte mais Jésus, comme le fit Marie à Élisabeth. C'est Jésus que Marie porta à Élisabeth. Si par malheur il advenait que l’Église n'apporte plus Jésus, elle serait morte. Son devoir est de diffuser la force et l'amour de Jésus". Marie est enfin un modèle d'union avec le Christ. "Sa vie était celle de femmes de son temps. Elle priait et travaillait, se rendait à la synagogue et chacun de ses actes était accompli en parfaite union avec Jésus, jusqu'au point culminant du Calvaire. Là elle s'unit au Fils dans le martyre du cœur et dans l'offrande au Père de la vie pour le salut de l'humanité. Elle fit sienne la souffrance de son fils et accepta comme lui la volonté du Père, dans une obéissance qui donne des fruits et accorde la victoire sur le mal et la mort".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 23.10.13).

  • Audience générale de ce mercredi 9 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin sous la pluie Place St Pierre, le Pape a traité de la catholicité et de l'être catholique. Pour ce, il a développé trois réflexions à partir du mot grec 'Katholòn' signifiant 'totalité'. "L’Église est catholique, a-t-il dit, car elle constitue l'espace dans lequel la foi est intégralement annoncée et où le salut apporté par le Christ est offert à tous... Chacun de nous trouve dans l’Église ce dont il a besoin pour croire, vivre chrétiennement, devenir saint et avancer quelque soit le lieu et le temps... L’Église est catholique parce qu'elle est universelle, diffuse de par le monde pour annoncer à tout homme l’Évangile. Elle n'est pas une élite, elle n'est pas fermée et s'adresse à l'humanité toute entière. Cette unique Église est présente jusque dans les plus petites expressions ecclésiales... Elle embrasse une variété de peuples professant la même foi, se nourrissant de la même Eucharistie, servis par les mêmes pasteurs... L’Église est catholique parce qu'elle est une demeure d'harmonie, où unité et diversité se conjuguent pour être richesse". Pour exécuter une symphonie, les instruments doivent jouer à l'unisson, chacun dans son registre, mais sous la direction d'un chef d'orchestre qui créé l'unité harmonique de toutes ces diversités. L'harmonie ne détruit pas le timbre particulier des divers instruments. Dans le grand orchestre de l’Église "nous sommes tous égaux malgré notre diversité. Il n'y a ni conflit ni contraposition...dans une harmonie qui vient de l'Esprit. Lui qui est l'harmonie même est le véritable Maestro. C'est à lui qu'il nous fait demander de vivre en harmonie, dans l'acceptation de l'autre et de la diversité afin de ne pas tomber dans l'uniformité. Prions donc l'Esprit pour qu'il nous rende toujours plus catholiques !".

    Après sa catéchèse, le Pape François a salué les divers groupes, et en particulier les évêques alexandrins d’Éthiopie et Érythrée, auxquels il a redit sa solidarité spirituelle face aux nombreuses victimes de Lampedusa provenant de leurs pays. Saluant ensuite les pèlerins francophones, il a encouragé les évêques d'Afrique du nord à consolider les rapports fraternels avec les musulmans. Aux fidèles des diocèses de Mostar-Duvno et Trebinje-Mrkan (Bosnie - Herzégovine), il a dit qu'être catholiques dans une société multi-ethnique et multi-confessionnelle impliquait d'aimer chacun à l'instar de Jésus : Faites bénéficier votre pays de cet amour. Enfin, le Saint-Père a rappelé aux fidèles de langue arabe qu'il y a un an Benoît XVI s'était rendu au Liban pour signer l'exhortation post synodale sur l’Église au Proche et Moyen Orient, et que c'est son prédécesseur qui après ce voyage a fait ajouter l'usage de l'arabe aux audiences générales afin de manifester aux chrétiens de ces régions la solidarité de l’Église universelle. Pour conclure, il a appelé l'assemblée toute entière à prier pour la paix régionale, en Syrie et en Irak, en Égypte, au Liban, et dans toute la Terre Sainte qui a donné le jour au Prince de la paix. Priez, a dit le Pape, pour que la lumière du Christ éclaire partout les cœurs, jusqu'aux confins de la terre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 9.10.13).

  • Audience générale de ce mercredi 2 octobre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre en présence de 50.000 personnes, le Saint-Père est revenu sur l'image de l’Église dont le Credo affirme qu'elle est sainte : Nous affirmons cette sainteté de l’Église depuis les premiers chrétiens, "qui s'appelaient entre eux tout simplement les saints car certains que l'action de l'Esprit sanctifiait l’Église. Mais comment l’Église peut être sainte alors que son histoire séculaire est parsemé...de moments sombres ? Constituée de pécheurs, hommes et femmes, religieux, prêtres et évêques, cardinaux et papes pécheurs, comment peut-elle être sainte ?... L’Église est sainte car elle découle de Dieu qui est Saint, qui lui est fidèle et ne l'abandonne pas face aux forces de la mort et du mal. Elle est sainte parce que Jésus-Christ, le Saint de Dieu, lui est totalement uni, et parce que elle est guidée par l'Esprit qui la purifie, la transforme et la renouvelle. L’Église n'est donc pas sainte par nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte... On m'objectera : Chaque jour on voit les péchés que commettent ses membres. C'est vrai, nous sommes une Église de pécheurs, appelés à nous laisser convertir et sanctifier par Dieu. Il y a eu dans l'histoire la tentation de faire une Église de seuls purs, de ceux qui seraient totalement cohérents, et d'expulser tous les autres. C'est pure hérésie ! Car, sainte, l’Église ne rejette pas le pécheur mais l'accueille. Elle s'ouvre même aux plus éloignés, les appelle à se laisser envelopper par la miséricorde, la tendresse et le pardon du Père qui est ouvert à tous et offre à chacun d'avancer vers la sainteté... Y aurait-il parmi vous tous ici réunis quelqu'un venu sans ses péchés ? Non, car nous portons tous nos propres péchés... Le Dieu que nous rencontrons dans l’Église n'est pas un juge impitoyable mais le père de la parabole évangélique... Le Seigneur veut que nous soyons tous membres d'une Église capable de s'ouvrir à l'autre, quel qu'il soit. Il ne s'agit pas d'une Église pour une élite puisque tous peuvent y venir pour être purifiés et sanctifiés par l'amour de Dieu, les plus forts comme les plus faibles, les pécheurs, les indifférents, les démoralisés et les égarés. L’Église offre à chacun la possibilité de parcourir la voie de la sainteté, qui est celle même du chrétien... N'ayons pas peur de la sainteté ni de viser haut, de nous laisser aimer et purifier par Dieu... Laissons-nous donc contaminer par sa Sainteté puisque tout chrétien y est appelé. Loin de réaliser des exploits, la sainteté consiste à laisser Dieu agir en nous. Rencontre de notre faiblesse et de la force de sa grâce !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.10.13).

  • Audience générale de ce mercredi 11 septembre

    Cinquante mille personnes ont assisté ce matin à l'audience générale Place St Pierre, au cours de laquelle le Pape a repris le cycle catéchistique de l'Année de la foi en traitant de la maternité de l’Église :
    "Parmi les images choisies par le Concile Vatican II pour mieux exprimer la nature de l’Église, il y a celle de la mère... L’Église est notre mère dans la foi et la vie surnaturelle... Mais comment l'est-elle ? Partons de la maternité humaine. La mère génère la vie et porte à la vie son enfant. L’Église nous engendre dans la foi par l'action de l'Esprit qui la rend féconde. Si la foi est un acte personnel...nous la recevons des autres, d'une famille, d'une communauté qui nous enseignent à dire oui au Credo. Le chrétien n'est pas une île et on ne devient pas chrétien par nous-mêmes. La foi est un don de Dieu offert dans l’Église et à travers elle. Elle l'offre dans le baptême, qui nous fait naître en tant que fils de Dieu, lorsque l’Église mère nous engendre... Cela doit nous faire comprendre que notre appartenance à l’Église n'est pas quelque chose de superficiel et décoratif mais intérieur et vital. On n'appartient pas à l’Église comme on adhère à un parti et le lien avec elle est celui de l'enfant et de sa mère. Comme l'a dit saint Augustin, l’Église est la mère des chrétiens... Et une mère ne se limite pas à donner la vie... Elle sait aussi corriger, pardonner, comprendre, être proche dans les difficultés. En somme, une bonne mère aide ses enfants à sortir du cocon maternel et à marcher par eux-mêmes... En bonne mère, l’Église fait de même et accompagne notre croissance en nous transmettant la Parole", en guidant notre vie chrétienne "et en nous administrant les sacrements. Elle nous nourrit de l'Eucharistie, nous accorde le pardon de Dieu, nous offre le réconfort de l'onction des malades. Tout au long de notre vie de foi, de notre vie chrétienne, elle nous accompagne... Si l’Église est la mère des chrétiens, si elle fait les chrétiens, elle est faite d'eux. Elle ne nous est pas étrangère puisqu'elle est constituée" de l'ensemble des baptisés. "Nous tous sommes l’Église... C'est pourquoi nous devons tous vivre, pasteurs et fidèles, la maternité de l’Église. J'entends parfois dire : 'Je crois en Dieu mais pas dans l’Église', ou 'L’Église a dit, les prêtres disent'. Les prêtres sont une chose, mais l’Église n'est pas constituée que par les prêtres ! L’Église c'est nous tous. Qui dit croire en Dieu et non en l’Église déclare ne pas croire en lui-même, ce qui est une contradiction. Tous ensemble sommes l’Église, du nouveau-né baptisé au Pape en passant par les évêques. Tous égaux aux yeux de Dieu. Tous, nous sommes appelés à être éduqués dans la foi et à annoncer l’Évangile...afin que la lumière du Christ atteigne les confins de la terre. Alors, vive notre sainte mère l’Église !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.9.13).

  • Audience générale de ce mercredi 4 septembre

    Ce matin, le Pape François a repris le cycle des audiences générales Place St Pierre en revenant sur la JMJ de Rio et son séjour au Brésil, rappelant qu'en Amérique latine vit la majorité des catholiques. Pour résumer l'événement de juillet, il a proposé comme fils conducteurs l'accueil, la fête et la mission, soulignant aussi combien l'accueil des familles et des paroisses avait caractérisé la JMJ. Le pèlerinage, a poursuivi le Saint-Père, "comporte toujours des désagréments que l'accueil aide à surmonter et transforme en occasions de rencontres et d'amitiés. De nouveaux liens se tissent, qui se perpétuent aussi à travers la prière, ce qui fait grandir l’Église de par le monde comme un réseau amical en Jésus-Christ qui engage et libère tout à la fois... Lorsqu'une ville se remplit de jeunes festifs représentant le monde entier...c'est un signe y compris pour les non croyants... Certes, le plus beau est la fête de la foi, lorsque tous louent le Seigneur et écoutent sa parole... Le sommet de cette JMJ, le véritable but de ce grand pèlerinage, fut la veillée du samedi soir et la messe conclusive, une vraie fête de la foi et de la fraternité qui commence ici bas et n'aura pas de fin".

    La mission a également été une caractéristique de la JMJ, dont le thème était 'Allez et faîtes de tous les peuples des disciples' : "Le mandat du Ressuscité aux disciples signifiait Sortez de vous-mêmes...pour porter à tous la lumière et l'amour de l’Évangile, et ce jusqu'aux périphéries extrêmes de la vie. C'est ce mandat que j'ai confié aux jeunes qui recouvraient la plage de Copacabana, un lieu symbolique qui évoquait la rive du lac de Galilée. Aujourd'hui encore le Seigneur dit 'Allez', en ajoutant qu'il est avec nous chaque jour". Son appel s'adresse à nous tous, "y compris à un jeune qui peut ne pas compter aux yeux du monde. Aux yeux de Dieu c'est un apôtre du Royaume et une espérance... A vous les jeunes, voulez-vous être cette espérance ? Voulez-vous être une espérance pour Dieu et pour l’Église ?". L'amour de Dieu se manifeste chaque jour "mais sans que cela fasse la une". Nombre de jeunes ont rencontré le Christ à Rio et l'ont pris avec eux, sans faire de bruit ni finir sur les journaux, sans accomplir de faits violents ni faire scandale. Ainsi demeureront-ils unis à Jésus en construisant son royaume, dans la fraternité, le partage et la charité, qui sont des forces capables de rendre ce monde plus juste et plus beau en le transformant... L'expérience de la JMJ de Rio nous rappelle que la véritable grande nouvelle de l'histoire est la Bonne Nouvelle, même si elle n'apparaît pas dans la presse ou à la télévision. Nous sommes tous aimés de Dieu, le Père qui nous a envoyé son fils pour se faire proche de chacun de nous et nous sauver. L'accueil, la fête et la mission sont bel et bien le souvenir fort de l'événement de Rio. Puissent-ils rester l'âme de notre vie et de notre communauté".

    Après sa catéchèse, le Pape a renouvelé son invitation à participer samedi à la journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie et au Proche Orient : "Je renouvelle mon invitation à toute l’Église à vivre intensément cette journée, et remercie par avance nos frères chrétiens, à ceux des autres religions et à toutes les personnes de bonne volonté qui s'uniront à nous de quelque façon que ce soit. J'encourage également les fidèles de Rome et les pèlerins à venir ici à 19 h pour invoquer le Seigneur qui accorde la paix. Que de la terre entière monte le cri de la paix !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.9.13).