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misericorde - Page 8

  • Angelus de ce dimanche 13 mars 2016

    Au cours de la prière de l’Angélus, le Pape François est revenu sur l’Évangile de ce cinquième dimanche de Carême, tiré de Saint Jean qui relate l’épisode de la femme adultère. Un Évangile qui met en avant le thème de la miséricorde de Dieu, qui ne veut jamais la mort du pécheur mais qui souhaite qu’il se convertisse et vive, a t-il précisé.

    Cette femme se trouve entre Jésus et la foule, entre la miséricorde du Fils de Dieu et la violence de ses accusateurs. Ceux-là ne sont pas venus en réalité pour demander au Maître un avis, mais bien pour lui tendre un piège, a rappelé le Pape : si Jésus devait suivre la loi, alors il aurait approuvé la lapidation de la femmes adultère, mais en étant miséricordieux, il va contre la loi, lui qui a dit qu’il n’était pas venu pour l’abolir, mais pour l’accomplir.

    Jésus, a poursuivi le Saint-Père, en ne répondant pas à la question provocatrice des scribes (« et toi, que dis-tu ? ») invite au calme, à ne pas répondre de façon impulsive, invite à chercher la justice de Dieu.

    La réponse déconcertante de Jésus « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » éloigne un à un les accusateurs et Jésus se retrouve seul avec la femme pécheresse, la misère et la miséricorde sont l’une en face de l’autre. Le regard plein de miséricorde et d’amour du Christ fait sentir à cette personne, peut-être pour la première fois, a souligné le Pape, qu’elle a une dignité, qu’elle ne peut être réduite à son péché, qu’elle peut changer de vie, sortir de l’esclavage et marcher sur un chemin nouveau.

    Cette femme nous représente tous, a poursuivi le Saint-Père, nous pécheurs qui sommes adultères devant Dieu, qui avons trahi sa fidélité. Son expérience représente la volonté de Dieu pour chacun de nous : non pas notre condamnation mais notre salut en Jésus, qui sauve du péché et de la mort. Dieu ne nous cloue pas à notre péché, ne nous nous identifie pas au mal que nous avons commis. Il veut au contraire nous libérer et veut que nous soyons avec lui. Dieu veut que notre liberté se convertisse du mal au bien, et cela est possible avec sa grâce.

    Source : Radio Vatican (OB).

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    Après la prière de l'Angelus, le Pape François a renouvelé la distribution d'un Évangile aux fidèles présents place Saint-Pierre, comme il l'avait fait l'an dernier. « Le livret a été intitulé ainsi : "L’Évangile de la Miséricorde de Saint Luc" ; En effet, l'évangéliste rapporte les paroles de Jésus : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (6,36), qui a inspiré le thème de cette année jubilaire. Il sera distribué gratuitement par des bénévoles du dispensaire pédiatrique "Santa Marta" du Vatican, avec les anciens et les grands-parents de Rome. Comme sont méritants les grands-pères et grands-mères qui transmettent la foi à leurs petits-enfants ! Je vous invite à prendre cet évangile et à le lire, un paragraphe tous les jours ; de sorte que la miséricorde du Père habitera dans votre cœur et sera apportée à tous ceux que vous rencontrez. Et à la fin, à la page 123, il y a les sept œuvres de miséricorde corporelle et les sept œuvres de miséricorde spirituelle. Ce serait bien que vous les appreniez par cœur, ainsi il serait plus facile de les faire ! Je vous invite à prendre cet Évangile, pour que la miséricorde du Père opère en vous. »

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Le trésor incomparable des miséricordes de Dieu

    « Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes (1) ! O mon Seigneur, quelle parole que celle-là ! Chaque fois que je l'aie entendue, elle a toujours été pour moi, même au milieu de mes grandes infidélités, la source des consolations les plus vives. Mais, ô mon Dieu, serait-il possible de trouver une âme qui, après avoir reçu de Vous des faveurs si élevées, des joies si intimes, et compris que vous mettiez en elle vos délices, vous ait offensé de nouveau, et ait oublié tant de faveurs et tant de marques de votre amour dont elle ne pouvait douter puisqu'elle en voyait les effets merveilleux ? Oui, cela est possible, je l'affirme. Il y a une âme qui vous a offensé, non pas une fois seulement, mais souvent, et cette coupable, c'est moi, ô mon Dieu ! Plaise à votre Bonté, Seigneur, que je sois la seule âme de cette sorte, la seule qui soit tombée dans une malice si profonde et qui ait manifesté un tel excès d'ingratitude ! Sans doute, vous avez daigné, dans votre infinie Bonté en tirer quelque bien ; et plus ma misère a été profonde, plus aussi elle fait resplendir le trésor incomparable de vos miséricordes. Et avec combien de raison ne puis-je pas les chanter éternellement ! Je vous en supplie, ô mon Dieu, qu'il en soit ainsi, que je puisse les chanter, et les chanter sans fin ! Vous avez daigné me les prodiguer avec tant de magnificence ! »

    1. Prov. 8, 31.

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila, 1515-1582), Vie écrite par elle-même (ch. XIV), in "Œuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint Joseph, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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  • Méditation : Confiance en Dieu

    « Je vois avec peine que votre âme n'embrasse pas assez ce sentiment de confiance inébranlable qui seul reste aux malheureux, honore le plus Dieu, est puissant sur son Cœur et fait tant de bien ! Combattez en vous toute opposition à ce sentiment ! En vérité, vous voudriez votre cœur autrement que Dieu ne l'a fait, et une perfection éloignée de ses desseins. Prenons-nous tels que nous sommes, et puis faisons des efforts, quelques efforts. Si nous tombons, portons les yeux en haut d'où nous vient le salut ; essayons de nous relever, pour retomber peut-être, et nous relever encore. Je viens de peindre la vie dans ses tristes réalités ; quoi qu'il en soit, pourvu que le courage ne nous manque pas et que les eaux mortelles de la défiance ne gagnent pas notre cœur, nous arriverons sûrement au terme.

    Ayez une grande bonne volonté au fond du cœur d'être fidèle à Dieu ; il faut se confier en lui et espérer que dans les circonstances difficiles, il vous inspirera ce que vous devez faire ou dire.

    On ne saurait trop se confier en la miséricorde de Dieu. Une mère oublierait plutôt son fils que Dieu n'oublierait l'âme qui se jette dans ses bras. Quand vous êtes entourée de ténèbres et de troubles suscités par le démon, jetez-vous dans les bras de la divine miséricorde. Ne craignez pas qu'elle vous laisse tomber. Le matin, remettez entre les mains de Dieu, votre esprit, votre cœur, toutes vos facultés, priez-le de vous diriger et d'être l'âme de votre âme, la vie de votre vie, votre sagesse, votre prudence... Dieu veut que nous recourions à lui dans nos besoins, d'abord pour nous les faire mieux connaître, ensuite pour nous rapprocher de lui. »

    Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (CCLV), Seconde édition, Nancy, 1863.

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  • Audience générale de ce mercredi 24 février

    Ce mercredi 24 février 2016, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, le Pape François a insisté dans sa catéchèse sur le lien entre miséricorde et pouvoir, soulignant que la miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes.

    « La richesse et le pouvoir ne sont pas toujours de mauvaises choses. Ce sont des réalités qui peuvent être utiles au bien commun si elles sont mises au service des pauvres et de tous, avec justice et charité. » Pourtant, comme cela arrive trop souvent, met en garde le Saint-Père, « si elles sont vécues comme un privilège, avec égoïsme et arrogance, elles se transforment en instruments de corruption et de mort. »

    La Bible aborde, dans divers passages, les abus des puissants, des rois, des personnes haut placées. Le Pape s’est appuyé sur l’histoire d’Achab, ce roi d’Israël qui veut s’emparer de la vigne de Nabot sous prétexte qu’elle avoisine son palais royal. « Naboth refuse - a raconté le Saint-Père aux fidèles - et le roi Achab réagit avec amertume et colère. Il se sent offensé, lui le roi, le puissant, il se sent frustré et rabaissé dans son autorité souveraine » a-t-il poursuivi, soulignant la méchanceté de la femme du roi. Pour arriver à ses fins, Jézabel fera accuser et exécuter Naboth, à partir de faux témoignages, libérant ainsi la vigne tant désirée par le roi.

    « Cette histoire n’est pas d’un autre temps », a insisté le Pape, « c’est aussi l'histoire d'aujourd'hui, celle des puissants qui, pour avoir plus d'argent exploitent les pauvres, les gens. C’est l'histoire, a poursuivi le Saint-Père, de la traite des personnes, du travail forcé, des pauvres gens qui travaillent au noir avec un salaire minimum qui enrichit les puissants. » « C’est l'histoire des politiques corrompus qui veulent plus et plus et plus ! », s'est-il insurgé. « Voilà où mène l’exercice de l’autorité sans respect pour la vie, sans justice, sans miséricorde. »

    Le Pape a cité un texte du prophète Isaïe dans lequel le Seigneur met en garde contre la cupidité de ceux qui veulent tout posséder, et finissent dans la solitude. Et « pourtant Isaïe n’était pas communiste ! », a-t-il improvisé. Comme Achab qui comprendra son crime et demandera pardon, « il serait beau que les puissants exploiteurs d'aujourd'hui fassent la même chose ! »

    Car Dieu pardonne. « Dieu est plus grand que la méchanceté et que les jeux sales des humains. Dans sa miséricorde, il invite à la conversion. La miséricorde peut guérir les blessures, et changer l’histoire. La miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes. Nous en connaissons la puissance quand nous rappelons la venue du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour détruire le mal par son pardon. »

    Source : Radio Vatican (CV-BH).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, dans plusieurs passages des Saintes Ecritures, il est question de personnes puissantes et aussi de leur arrogance et de leurs abus. En effet, la richesse et le pouvoir sont des réalités qui peuvent être bonnes et utiles au bien commun si elles sont mises au service des pauvres et de tous, avec justice et charité. Mais si elles sont vécues comme un privilège, avec égoïsme et arrogance, elles se transforment en instruments de corruption et de mort. C’est ce qui arrive dans l’épisode biblique où le roi Akab veut s’emparer de la vigne de Nabot sous prétexte qu’elle voisine le palais royal. Cependant, Dieu est plus grand que la méchanceté et que les jeux sales des humains. Dans sa miséricorde, il invite à la conversion. La miséricorde peut guérir les blessures, et changer l’histoire. La miséricorde divine est plus forte que le péché des hommes. Nous en connaissons la puissance quand nous rappelons la venue du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour détruire le mal par son pardon. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, venus de Belgique et de France, en particulier les séminaristes de Bayonne et les pèlerins des diocèses d’Agen et de Pontoise, avec leurs évêques, ainsi que de Corse et de plusieurs autres régions. Au cours de ce temps du Carême, je vous invite à accueillir la miséricorde de Dieu dans vos vies, et à suivre Jésus à la rencontre des plus faibles et des plus petits. Que Dieu vous bénisse !
    Je vous invite tous à être d’authentiques missionnaires de la miséricorde pour que l’Evangile puisse toucher le cœur des personnes et les ouvrir à la grâce de l’amour de Dieu. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience jubilaire de ce samedi 20 février 2016

    (pas de retransmission par KTO - Vidéo originale sur le CTV)

    Le Pape François a tenu ce samedi 20 février sa deuxième audience jubilaire, place Saint-Pierre, dans le cadre de l’année jubilaire. Au cours de sa catéchèse, le Saint-Père est revenu sur la notion d’engagement, invitant les fidèles à mettre autant d’énergie à faire œuvre de miséricorde que nous mettons dans nos activités quotidiennes.

    Le Jubilé de la miséricorde est une véritable opportunité pour nous faire entrer dans le mystère de la bonté et de l’amour de Dieu. Ce temps de Carême a souligné le Pape, nous invite à connaitre toujours plus le Seigneur et à vivre notre foi de manière cohérente, avec un style de vie qui exprime la miséricorde du Père. Le Pape s’est arrêté en particulier sur la notion d’engagement. Quand je m’engage, cela veut dire que j’assume une responsabilité, un devoir envers quelqu’un et suppose un style, une attitude de fidélité et de dévouement particuliers. Toutes nos activités, que ce soit au travail, dans la prière ou en faisant du sport font appel à l’engagement. En somme, a-t-il expliqué, s’engager signifie mettre en œuvre notre bonne volonté et nos forces pour améliorer la vie.

    Dieu s’est engagé Lui aussi, d’abord en créant le monde, mais son engagement le plus grand a précisé le Pape fut de nous donner Jésus. En Jésus, Dieu s’est engagé à nous rendre l’espérance, à la rendre à ceux qui ont le plus besoin, les pauvres, ceux qui sont privés de dignité, malades, prisonniers et tous les pécheurs. Nous aussi nous pouvons et devons répondre à cet amour par notre engagement, surtout envers ceux qui ont le plus soif d’espérance. Dans toutes les réalités douloureuses a conclu le Pape, nous pouvons porter la miséricorde de Dieu par le témoignage de notre foi dans le Christ.

    Source : Radio Vatican (OB).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la notion d’engagement. S’engager c’est avoir une responsabilité, une attitude de fidélité et de don de soi envers quelqu’un. Le Père s’est engagé envers nous en nous donnant Jésus, qui est l’engagement extrême que Dieu a pris à notre égard, et en vertu duquel il nous donne tout ce dont nous avons besoin. En Jésus, qui est l’expression vivante de la miséricorde du Père, Dieu s’est engagé à nous rendre l’espérance. Nous aussi nous pouvons et devons répondre à cet amour par notre engagement, surtout envers ceux qui ont le plus soif d’espérance. Dans toutes les réalités douloureuses, nous pouvons porter la miséricorde de Dieu par le témoignage de notre foi dans le Christ. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le groupe de la Diaconie de la Beauté, avec Monseigneur Robert Le Gall, Archevêque de Toulouse. Que ce Jubilé de la miséricorde nous permette de comprendre l’engagement de Dieu pour chacun de nous, et qu’il transforme notre vie dans un engagement de miséricorde envers tous. Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : « Ô miséricorde infinie ! »

    « Quelle miséricorde ! Je l'offense, et, sans autre réparation que la douleur de l'avoir fait, il me pardonne. Je retombe, et il me pardonne encore. Je l'offense tous les jours, et il ne me rebute point. Sa patience n'est point épuisée par de si fréquentes rechutes. Si tous les jours je m'égare, et que je revienne tous les jours de bonne foi, il me reçoit avec joie, il me pardonne avec plaisir, il oublie ma perfidie, il me rend tous mes biens spirituels, avec un surcroît de grâces et de mérites ! Il n'a pas moins d'empressement à me rétablir dans le premier état, après cent infidélités, qu'il en eut après le premier égarement. Tant de preuves de ma légèreté ne l'empêchent pas de me pardonner sur ma parole, quoique mille fois je l'aie trahie par mon inconstance, quoiqu'il prévoie que dès demain, peut-être qu'aujourd'hui même, j'oublierai ses bontés et mes résolutions. O miséricorde vraiment infinie ! O bonté digne d'un Dieu ! »

    St Claude la Colombière (1641-1682), Réflexions chrétiennes N°26 (De la miséricorde de Dieu envers les pécheurs), in "Écrits spirituels", Coll. Christus N°9, Desclée de Brouwer - Bellarmin, 2e édition, Paris, 1962.
    (Cf. Œuvres Tome IV, Sermon 66).

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    (Crédit photo : Schmalen Design)

  • Méditation : Carême, retraite et vie intérieure

    « Le Carême est par excellence un temps de vie intérieure, puisque c'est le temps où l'âme doit se renfermer dans le désert avec le divin Sauveur ; c'est le temps de la solitude encore plus du cœur que du corps. L'âme pieuse se bâtira une petite solitude au fond de son cœur, comme sainte Catherine de Sienne, et là, habitera et vivra avec Jésus-Christ. Heureuse solitude, heureuse retraite, où l'âme est seule avec son Dieu ! Cette retraite est plus facile qu'on ne pense ; ce n'est pas au dehors de nous, c'est en nous que nous devons chercher et trouver Jésus-Christ. C'est là qu'il réside avec délices. Pour trouver ce divin Époux, il faut entrer en soi-même par la pensée et y rester surtout par les affections ; y demeurer par l'attention douce, paisible et quelquefois silencieuse à la présence de Jésus-Christ en nous. Et puis, quand on a établi le bon Maître au dedans du coeur, lui dire souvent : Regardez-moi, Seigneur, dans votre miséricorde. Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? Parlez, votre servante vous écoute. En tout, recourir au divin oracle qui est dans le propitiatoire de l'âme.

    Jésus-Christ se retire dans les âmes fidèles comme dans un désert pour y passer ces quarante jours. Soyez avec lui au fond de votre cœur pour l'écouter, le regarder, lui parler. Rentrez souvent dans cette solitude intérieure pour y adorer votre divin Maître qui vous attend pour vous parler cœur à cœur. Écoutez-le, faites silence ; et que cette parole vous unisse à lui. Regardez-le souvent ; ce regard sera tantôt de confiance, tantôt de consolation, à la vue de votre misère qui ne l'éloigne pas de vous ; tantôt un regard de reconnaissance et d'amour, un regard d'abandon. Dites-lui : Mon bon Maître, je suis faible, sèche, mais n'importe, la disposition de mon cœur, ma volonté ne change pas, elle est à vous, toute à vous. C'est vers cette vie intérieure qu'il faut vous diriger pendant ce Carême, mais ce travail doit être calme ; déclarez la guerre à la nature, toujours avec l'aide de Dieu souvent invoqué, et sa grâce qui établit l'âme dans la paix. »

    Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes (CXIV), Seconde édition, Nancy, 1863.

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  • Audience générale de ce mercredi 10 février 2016

    Ce matin, au cours de l'audience générale, Place Saint-Pierre, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au sens biblique du Jubilé. Il a expliqué que tous les cinquante ans, au jour de l'expiation, avait lieu un grand évènement de libération. Cela consistait en une sorte de rémission générale qui effaçait les dettes et permettait aux propriétaires débiteurs de récupérer leurs terres. L'idée centrale est que la terre appartient à Dieu et a été confiée aux hommes qui sont ses administrateurs. Le Jubilé biblique était un vrai Jubilé de la miséricorde qui avait pour fonction d'aider le peuple à vivre une fraternité concrète en cherchant, par une aide réciproque, le bien du frère nécessiteux. Il a ajouté que d'autres institutions, comme le versement de la dîme et les prémices, ou l'interdiction de prêter avec des intérêts disproportionnés, étaient aussi destinées à aider les pauvres, les orphelins et les veuves.
    Le message du Jubilé biblique nous invite à construire une terre et une société basée sur la solidarité, le partage et la juste répartition des ressources. Le Saint-Père a souligné que si le Jubilé n'arrive pas à nos poches, ce n'est pas un vrai Jubilé, et cela “est dans la Bible, ce n'est pas le Pape qui l'invente”, a-t-il poursuivi. “Nous sommes tous des hôtes du Seigneur, en attente de la patrie céleste, appelés à rendre habitable et humain le monde qui nous accueille. Et combien de prémices, le plus fortuné pourrait-il donner à celui qui est en difficulté ! Les prémices, ne sont pas seulement des fruits des champs, mais de tout autre produit du travail, des salaires, des économies, de tant de choses que l'on possède et que l'on gaspille souvent. Cela arrive aussi aujourd'hui. En pensant à cela, l'Ecriture Sainte exhorte avec insistance à répondre généreusement aux demandes de prêts, sans faire de calculs mesquins et sans prétendre à des intérêts impossibles... Cet enseignement est toujours actuel. A combien de situations d'usure sommes-nous contraints d'assister - s'est exclamé le Pape - et combien de souffrance et d'angoisse apportent-elles aux familles ! Et souvent, par désespoir, combien d'hommes finissent par se suicider parce qu'ils n'en peuvent plus, il n'ont plus d'espérance, ils n'ont pas de main ferme qui les aide, seulement la main qui leur demande de payer les intérêts ! L'usure est un péché grave qui crie devant Dieu. Cependant le Seigneur a promis sa bénédiction à celui qui ouvre sa main pour donner largement. Il te donnera le double, peut-être pas en argent, mais en autre chose, mais le Seigneur te donnera toujours le double”.
    Avant de conclure, le Pape a rappelé que “si nous voulons la miséricorde, commençons par faire, nous, la miséricorde entre citoyens, dans les familles, les peuples et les continents. Contribuer à réaliser une terre sans pauvres, signifie construire une société sans discrimination, basée sur la solidarité qui conduit à partager ce que l'on possède, dans une distribution des ressources fondée sur la fraternité et la justice”.
    Au terme de sa catéchèse hebdomadaire, le Pape a rappelé que demain, mémoire liturgique de Notre Dame de Lourdes, est aussi la XXIVe Journée mondiale du malade. Ayant consacré son message 2016 à la tendresse de Dieu et à l'immense bonté de Jésus miséricordieux qui se réfléchissent dans la sollicitude de Marie à Cana, il a invité à prier pour les malades et à les entourer d'amour, à être attentifs à leurs besoins les plus imperceptibles.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.2.16).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Jubilé était une institution importante d’Israël, un événement de libération, où la miséricorde du Seigneur était invoquée sur le peuple. Il s’agissait, tous les 50 ans, d’une sorte de rémission générale des dettes, une restitution des terres qui aidait à combattre l’inégalité, en permettant aux pauvres de retrouver le nécessaire pour vivre. La terre appartient à Dieu, les hommes ne peuvent s’en attribuer une possession exclusive. Le Jubilé aidait le peuple à vivre une fraternité concrète. D’autres institutions permettaient d’expérimenter la miséricorde de Dieu : la « dîme » prévoyait que la dixième partie des revenus soit versée au pauvres, aux veuves et aux orphelins ; les « prémices », première partie des récoltes, étaient réservées aux prêtres et aux étrangers. Combien de situations d’usure, de nos jours, causent de la souffrance et de l’angoisse aux familles. Or, le Seigneur a promis sa bénédiction à celui qui donne avec largesse. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de Suisse et de France.
    Nous entrons aujourd’hui en Carême. Je vous invite à prier les uns pour les autres en ce temps de conversion afin que nous puissions ensemble expérimenter la miséricorde du Seigneur et la transmettre aux plus pauvres d’entre nous.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les Missionnaires de la Miséricorde

    Le Pape François a reçu ce mardi soir plusieurs centaines de “missionnaires de la Miséricorde”, qu’il enverra en mission mercredi lors de la Messe du Mercredi des Cendres. Il les a invités à exercer avec enthousiasme le ministère de confesseur, non pas en agissant en leur propre nom mais bien au nom de Jésus.

    « En entrant dans le confessionnal, souvenons-nous toujours que c’est le Christ qui accueille, c’est le Christ qui écoute, c’est le Christ qui pardonne, c’est le Christ qui donne la paix », a-t-il insisté. « Être missionnaire de la miséricorde est une responsabilité qui vous est confiée pour être (…) témoins de la proximité de Dieu et de sa façon d’aimer ».

    « Je vous confesse fraternellement que le souvenir de cette confession du 21 septembre 1953 qui a réorienté ma vie, est pour moi une source de joie » a-t-il lancé, sortant de son texte pour évoquer ce souvenir de jeunesse qui l'a éveillé à la vocation sacerdotale quand il avait 17 ans. Il a toutefois avoué ne plus se souvenir de ce que lui avait dit le prêtre, mais avoir été marqué par son sourire… Le langage des paroles n’est donc pas suffisant, il faut aussi utiliser « le langage des gestes », « les bras ouverts », a-t-il insisté.

    Face à eux, les confesseurs ont des personnes qui parfois ne savent pas s’exprimer, mais qui n’y arrivent pas, qui ont à la fois honte de leurs péchés et de ne pas savoir le dire. Ces personnes sentent pourtant le désir d’être accueillies et pardonnées. Le Pape a donc appelé à une attitude de respect et d’encouragement de la part des confesseurs. « Nous ne sommes pas appelés à juger, avec un sentiment de supériorité… » « Il s’agit au contraire de couvrir le pécheur avec la couverture de la miséricorde. »

    Il a lancé, sortant à nouveau de son texte, un ferme avertissement contre les prêtres qui font preuve d’une curiosité malsaine, en posant trop de questions à ceux qui veulent se confesser. « On peut faire tellement de mal, tellement de mal à une âme, si elle n’est pas accueillie avec un cœur de père, avec le cœur de la Mère Église ».

    Le Pape a conclu en invitant les prêtres à vivre cette « aventure missionnaire » en suivant les exemples de saint Padre Pio et saint Leopold Mandic, les deux grands confesseurs capucins dont les corps sont actuellement exposés à la basilique Saint-Pierre. « Quand vous sentirez le poids des péchés qui vous sont confessés, et les limites de votre personne et de vos paroles, faites confiance à la force de la miséricorde qui va à la rencontre de tous avec amour et qui ne connait pas de frontières », a insisté le Pape.

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral du discours traduit en français ci-dessous.

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  • Audience générale de ce mercredi 3 février 2016

    Résumé :

    « Frères et sœurs, l’Écriture nous présente Dieu comme miséricorde infinie, mais aussi comme justice parfaite. Ces deux réalités ne sont pas contradictoires. La miséricorde de Dieu porte la vraie justice à son achèvement. Pour que la justice puisse triompher, le coupable doit reconnaître le mal qu’il a fait et cesser de le faire. Ainsi, le Seigneur nous offre son pardon, il nous aide à l’accueillir et à prendre conscience de notre mal pour pouvoir nous en libérer. Dieu ne veut pas notre condamnation mais notre salut. Le Cœur de Dieu est un cœur de Père qui va au-delà de notre petit concept de justice pour nous ouvrir aux horizons infinis de sa miséricorde. En Jésus, la miséricorde de Dieu s’est faite chair et la vraie justice a trouvé son achèvement en montrant dans le pardon sa force salvifique, capable de vaincre le mal, le transformant en bien. La justice de Dieu, c’est son pardon. Et nous sommes appelés à accueillir ce pardon et à pardonner à nos frères. »

    « Chers pèlerins de langue française, je suis heureux de vous accueillir ce matin. Je salue particulièrement la Communauté Saint-Martin, les jeunes venus de France et de Suisse, ainsi que les pèlerins de Côte-d’Ivoire. Je vous invite à demander au Seigneur de vous rendre capables d’accueillir son pardon et, à votre tour, de pardonner à vos frères et à vos sœurs. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience jubilaire du samedi 30 janvier 2016

    La toute la première audience jubilaire s’est tenue ce samedi matin 30 janvier place Saint-Pierre. Le Pape François a en effet décidé, pendant toute l’Année sainte, de rencontrer les fidèles de Rome, d’Italie et les pèlerins du monde non plus seulement le dimanche pour l’Angélus et le mercredi pour les audiences générales traditionnelles, mais également le samedi, une fois par mois, pour des catéchèses portant sur la Miséricorde. Le Pape a souhaité souligner le lien entre la miséricorde et la mission.

    Le compte-rendu de Marie Duhamel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais souligner le lien étroit qu’il y a entre la miséricorde et la mission. Nous sentons bien que nous ne pouvons pas garder pour nous la joie qui nous a été donnée et nous voulons la partager. Cela doit être la même chose quand nous rencontrons le Seigneur. Rencontrer Jésus c’est rencontrer son amour. Et le signe concret qui montre que nous avons rencontré Jésus c’est la joie que nous éprouvons à communiquer cet amour aux autres. La miséricorde que nous recevons du Père ne nous est pas donnée comme une consolation privée. Vivre de la miséricorde nous rend missionnaires de la miséricorde et cela nous permet de grandir toujours plus dans la miséricorde de Dieu.

    Je suis heureux d’accueillir les personnes de langue française.
    Je vous invite tous à être d’authentiques missionnaires de la miséricorde pour que l’Évangile puisse toucher le cœur des personnes et les ouvrir à la grâce de l’amour de Dieu. Que Dieu vous bénisse !

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en français sur Zenit.org.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : le Christ t'appelle, maintenant !

    « Tout le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.

    Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n’ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre. Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier.

    Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n’y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. [...]

    Il n'y a rien de miraculeux ou d'extraordinaire dans ses rapports avec nous. Il agit par l'intermédiaire de nos facultés naturelles et des circonstances de notre vie. Pourtant, sa Providence est pour nous, dans tous les points essentiels, ce qu'était sa voix pour ceux qu'il appelait quand il était sur la terre : qu'il commande par une présence visible, ou par une voix, ou par notre conscience, cela importe peu, du moment que nous sentons qu'il y a commandement. S'il y a un commandement, on peut y obéir, ou y désobéir ; on peut l'accepter comme l'acceptèrent Samuel ou saint Paul, ou le repousser comme fit le jeune homme qui avait de grands biens. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Parochial and Plain Sermons (PPS) vol. 8, n° 2 « Divine Calls ».

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    Jésus appelle Saint André et Saint Pierre
    (crédit photo)

  • Translation temporaire à Rome des reliques du St Padre Pio et de St Leopold Mandic

    A 11h30, en la Salle Jean-Paul II du Bureau de Presse du Saint-Siège, a eu lieu ce vendredi matin la présentation - dans le cadre de l'Année jubilaire - de l'envoi le Mercredi Saint des Missionnaires de la Miséricorde, et de la translation temporaire à Rome des reliques de Saint Pio de Pietrelcina et de Saint Leopold Mandic.

    Texte intégral de cette présentation en français ci-dessous.

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  • Méditation : de la miséricorde à l'égard du prochain

    « Si nous avions la charité accompagnée de compassion et de peine, nous ne prendrions pas garde aux défauts du prochain, selon cette parole : « La charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8) et : « La charité ne s'arrête pas au mal, elle excuse tout » (1Co 13,5-6). Si donc nous avions la charité, la charité elle-même couvrirait toute faute, et nous serions comme les saints quand ils voient les défauts des hommes. Les saints sont-ils donc aveugles pour qu'ils ne voient pas les péchés ? Qui déteste le péché autant que les saints ? Et pourtant, ils ne haïssent pas le pécheur, ils ne le jugent pas, ils ne le fuient pas. Au contraire, ils compatissent, l'exhortent, le consolent, le soignent comme un membre malade ; ils font tout pour le sauver. [...] Lorsqu'une mère a un enfant difforme, elle ne se détourne pas de lui avec horreur, elle prend plaisir à le parer et fait tout pour le rendre gracieux. C'est ainsi que les saints protègent toujours le pécheur, le disposent et le prennent en charge pour le corriger au moment opportun, pour l'empêcher de nuire à un autre, et aussi pour progresser eux-mêmes davantage dans la charité du Christ.
    [...]
    Acquérons donc, nous aussi, la charité, acquérons la miséricorde à l'égard du prochain, pour nous garder de la terrible médisance, du jugement et du mépris. Portons-nous secours les uns aux autres, comme à nos propres membres. Si quelqu'un a une blessure à la main, au pied ou ailleurs, se prend-il lui-même en dégoût ? Coupe-t-il le membre malade ? Est-ce qu'il ne va pas plutôt le laver, le nettoyer, y mettre emplâtres et ligatures, l'oindre d'huile sainte, prier et faire prier les saints pour lui, comme dit l'abbé Zozime (1) ? Bref, il n'abandonne donc pas son membre, il n'est pas dégoûté de sa puanteur, mais il fait tout pour le guérir. Ainsi devons-nous compatir les uns aux autres, nous entraider par nous-mêmes ou par d'autres plus capables, tout faire en pensée et en acte pour porter secours à nous-mêmes et les uns aux autres. Car « nous sommes membres les uns des autres », dit l'Apôtre (Rm 12,5). Or, si nous ne formons tous qu'un seul corps, et si nous sommes, chacun pour sa part, membres les uns des autres (Rm 12,5), un membre souffre-t-il, tous les membres souffrent avec lui (1Co 12,26). [...] En un mot, ayez soin, chacun selon son pouvoir, d'être unis les uns aux autres. Car plus on est uni au prochain, plus on est uni à Dieu. »

    1. Zozime, dans PE II, 37, p. 119. Cf. PG 78, 1693 A.

    Dorothée de Gaza (VI° siècle), Instructions, VI, 76-77, Trad. Dom L. Regnault et Dom J. de Préville, SC N° 92, Éditions du Cerf, Paris, 1963.

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  • Audience générale de ce mercredi 27 janvier 2016

    Résumé :

    « Frères et sœurs, la miséricorde de Dieu accompagne le peuple d’Israël sur des sentiers de grâce et de réconciliation, tout au long de son histoire. Quand les Hébreux sont sur le point de succomber, le Seigneur intervient, par la médiation de Moïse, et les sauve. La miséricorde ne peut pas rester indifférente aux souffrances des malheureux. Dieu écoute et intervient pour sauver, il répond et prend soin de ceux qui crient leur désespoir. Dieu propose une relation d’amour particulier, exclusif, privilégié avec son peuple. La miséricorde du Seigneur rend l’homme précieux à ses yeux, comme une richesse personnelle qui lui appartient, qu’il garde et dans laquelle il se complait. Cependant, ces merveilles de la miséricorde divine s’accomplissent pleinement en Jésus qui, par son sang, détruit notre péché et nous rend enfants de Dieu. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier l’Institut Saint Dominique de Rome et les nombreux jeunes, ainsi que les personnes venues de Côte d’Ivoire.
    Nous sommes chacun précieux et unique aux yeux de Dieu. Que le Seigneur, par sa miséricorde, nous donne la grâce d’approfondir chaque jour la relation qu’il entretient avec nous et de répondre à son appel de tout notre cœur.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Message du Pape François pour le Carême 2016

    "C'est la miséricorde que je veux, et non les sacrifices" (Mt 9,13).
    Les œuvres de miséricorde dans le parcours jubilaire

    Présentation par Mgr. Giampietro Dal Toso (en français) en Salle de Presse du Saint-Siège.

    Texte intégral du Message en français ci-dessous.

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  • Méditation : Les 5 conditions d'une parfaite conversion

    « Pour une parfaite conversion, il faut
    1° une confiance dans les miséricordes divines, qui, par l'assurance du pardon, soutienne le courage, anime à bien faire et dispose à aimer. Or, nulle part la miséricorde divine ne se montre mieux que dans le grand miracle de la conversion de saint Paul. Il y a là de quoi encourager quiconque serait tenté de s'attrister de ses misères et de se défier des divines miséricordes. Il faut
    2° un parfait abandon de soi-même à la volonté de Dieu, qui laisse le gouvernement de tout son être au bon plaisir divin. Or, point de plus beau modèle de cet abandon que saint Paul, au jour de sa conversion : Seigneur, que voulez-vous que je fasse (1) ? dit ce grand apôtre. En ce seul mot est renfermée toute la vie parfaite ; n'avoir plus de désir que celui de plaire à Dieu, plus de volonté que la volonté divine : voilà le commencement, la suite et la consommation de la perfection. Il faut
    3° un détachement complet de tout ce qui passe, pour n'estimer plus que les biens éternels et ce qui y conduit. Or c'est ce que nous enseigne encore la cécité dont saint Paul demeure atteint pendant trois jours. Il tient ses yeux fermés à toutes les choses de la terre ; les biens célestes sont tout pour lui. Il faut
    4° une humble docilité à se laisser conduire. Quiconque se fie à moi se fie en un insensé, dit saint Bernard (2). Or, c'est ce que nous apprend le renvoi de saint Paul à Ananie.
    5° Enfin, il faut un dévouement entier à la gloire de Dieu et au bien du prochain. Or, inutile de dire comment saint Paul a rempli cette condition. Mais nous, comment remplissons-nous les cinq conditions d'une parfaite conversion ? Examinons-nous et jugeons-nous sévèrement. »

    1. Domine, quid me vis facere ? (Ac. IX, 6) - 2. Qui sibi confidit, stulto se discipulum subdit (S. Bern., Ep. LXXXVII.)

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, 25 janvier, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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    Ananias restaurant la vue de St Paul, Pietro da Cortona (v.1596-1669)
    église des Capucins, S. Maria della Concezione, Rome

    (crédit photo)

  • Message du Pape François pour la 50e Journée mondiale des communications sociales

    sur le thème : "Communication et Miséricorde : une rencontre féconde"

    « Redécouvrir le pouvoir de la miséricorde de guérir les relations déchirées, et de ramener la paix et l’harmonie entre les familles et dans les communautés. » Voilà ce à quoi appelle le Pape François dans son message pour la 50e Journée mondiale des communications sociales, un événement qui se déroulera le 8 mai prochain.

    Les précisions d'Antonino Galofaro, à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral en français ci-dessous.

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  • Méditation : La miséricorde de Dieu n'a point de bornes

    « La vue de vos faiblesses vous décourage trop. Il faut avoir plus de confiance en la bonté de Dieu. Ce qu'il a fait pour votre salut est une marque qu'il vous aime, et ses miséricordes sont plus grandes sur vous que vous ne le concevez. Si vous aviez les yeux aussi ouverts à son amour et aux motifs qui vous devraient obliger de vous confier en lui, comme vous les avez ouverts à vos misères et à ces sujets qui vous abattent, vous seriez bientôt délivré de vos peines. Car, soit qu'elles naissent de votre propre infirmité ou de la multitude de vos péchés, tout cela ne vous paraîtrait rien auprès de l'étendue des biens qu'une foi vive et constante vous ferait trouver en Jésus-Christ.

    Je vous conseille d'avoir souvent en vue sa miséricorde infinie, qui absorbe tout péché, comme une fournaise ardente consume en un moment un brin de paille, ou comme le vaste océan absorbe dans son sein un grain de sable qu'on y jette. La miséricorde de Dieu n'a point de bornes : elle est immense, et nos péchés devant elle ne sont rien qu'un atome. Sa grande gloire est d'engloutir les plus grands crimes. Plus elle en absorbe, plus elle paraît éclatante. De la multitude de nos péchés et de nos misères immenses il prend sujet de faire sa puissance et d'exalter la grandeur infinie de sa bonté. C'est là le grand fondement de la confiance chrétienne, dont vous devez vous servir souvent pour vous soutenir dans vos abattements, et pour vous fortifier contre vos craintes. »

    M. Jean-Jacques Olier (1608-1657), Lettres spirituelles, extrait de la Lettre LVIII, in "Œuvres complètes" publiées par M. l'Abbé Migne, J.-P. Migne Éditeur, 1856.

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  • Audience générale de ce mercredi 20 janvier 2016

    La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens à l’honneur de l’audience générale du Pape François ce mercredi 20 janvier 2016 en la salle Paul VI du Vatican. Dans sa catéchèse hebdomadaire, le Saint-Père est revenu sur le baptême, sacrement reconnu par tous les chrétiens, qu’ils soient catholiques, protestants ou orthodoxes et qui était au centre de la lecture de la Première Lettre de saint Pierre, texte choisi par un groupe œcuménique de la Lettonie.

    Commentaire de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous sommes dans la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Tous les chrétiens ont en commun le Baptême qui est, comme l’enseigne le Concile Vatican II, « le lien sacramentel d’unité existant entre ceux qui ont été régénérés par lui ». Et nous sommes tous appelés à redécouvrir ce don et les exigences qu’il comporte, au-delà de nos divisions. Partager le baptême signifie que tous – catholiques, protestants et orthodoxes – nous sommes pécheurs et nous avons besoin d’être sauvés. Nous partageons l’espérance de passer des ténèbres à la rencontre du Dieu vivant, plein de miséricorde. Le baptême crée entre tous les chrétiens un lien indissoluble qui les rend réellement frères, même s’ils ne sont pas encore un peuple pleinement uni. La miséricorde de Dieu, qui opère par le baptême, est plus forte que nos divisions, et nous avons pour mission commune d’annoncer cette miséricorde aux autres, en partant des plus pauvres et des plus abandonnés. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de France.
    Je vous invite à vous unir à la prière de toute l’Église pour l’unité des Chrétiens, afin que nous trouvions les moyens de collaborer ensemble pour porter la miséricorde du Père par toute le terre.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.