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  • Dimanche de Pâques : Bénédiction Urbi et Orbi

    Le Pape François a prononcé en ce dimanche de Pâques 27 mars 2016 depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre la bénédiction Urbi et Orbi, à la Ville et au monde.

    Texte intégral traduit en français ci-dessous.

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  • Méditation : les bruits du monde

    « Le monde est bavard et bruyant. Tout ce qui est creux est sonore. Le monde est creux ; son esprit, c'est la vanité, le semblant, le rêve, le mensonge, la frivolité, la bagatelle, les riens, le rien. De là le flux, la multiplicité et le prodigieux tumulte de ses paroles allant dans tous les sens, et souvent se contredisant. Les chrétiens naissent du Verbe, mais d'un Verbe que l'oreille de l'homme n'entend pas ; d'un Verbe spirituel et qui n'enfante que dans le silence. Supposé l'esprit de silence envahissant la terre, l'esprit du monde en serait soudainement banni, et Dieu y aurait facilement son règne. Comme l'évangélisation des hommes par le Christ provient de ce silence où il est resté plongé trente ans, c'est dans le mystère de Nazareth que les apôtres chrétiens doivent venir puiser leurs discours. »

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ Tome II (XXIIIe élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Message-vidéo du Pape François à l'occasion de l'inauguration de l'Expo Milano 2015

    « L’Expo est une occasion propice pour mondialiser la solidarité » : le Pape François, dans un message vidéo lu en direct, a participé, depuis le Vatican, à l’inauguration de l’Exposition universelle de Milan. Il a appelé tous les visiteurs présents en ce 1er mai, et surtout, tous les officiels réunis, à percevoir la présence des « hommes et des femmes qui ont faim ». Se présentant comme « évêque de Rome qui parle au nom du peuple de Dieu pèlerin dans le monde entier », le Pape s’est voulu « la voix de tant de pauvres qui font partie de ce peuple et qui, avec dignité, cherchent à gagner le pain à la sueur de leur front », qu’ils soient chrétiens ou non.

    Pour le Pape François, l’Expo, dont le thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », ne peut que plaire au Pape et à l’Église, d’ailleurs présente sur le site de l’exposition avec son pavillon, doit inviter les visiteurs à prendre conscience des « visages de millions de personnes qui aujourd’hui ont faim, qui aujourd’hui ne mangeront pas d’une manière digne d’un être humain. » C’est cette « présence cachée, mais qui en réalité doit être la vraie protagoniste de l’événement : les visages des hommes et des femmes qui ont faim, et qui tombent malade, voire qui meurent à cause d’une alimentation mauvaise ou nocive. »

    Le Saint-Père, qui rappelle que le « paradoxe de l’abondance persiste encore malgré les efforts accomplis et les quelques bons résultats obtenus », souhaite donc que cette Exposition universelle « soit une occasion d’un changement de mentalité pour arrêter de penser que nos actions quotidiennes n’ont pas un impact sur la vie de qui, de près ou de loin, souffre de la faim. »

    Ce grand rendez-vous mondial doit donc être, espère le Pape, l’occasion pour les « entrepreneurs, les commerçants, les chercheurs, de se sentir impliqués dans un grand projet de solidarité : celui de nourrir la planète dans le respect de chaque homme et femme qui y habite et dans le respect de l’environnement naturel. » Le Saint-Père invite à « cesser finalement d’abuser du jardin que Dieu nous a confié pour que nous puissions tous manger les fruits de ce jardin ».

    Le Pape salue donc l’initiative et la volonté affichée de se préoccuper de l’avenir alimentaire de la planète, mais il appelle tous les acteurs de ce secteur à aller au-delà des annonces et des bonnes intentions et à transformer les promesses en action.

    En ce 1er mai, fête du travail dans de nombreux pays, le Souverain Pontife n’a pas manqué non plus de saluer toutes les personnes qui ont travaillé pour l’Expo de Milan, particulièrement les plus anonymes.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • 26 opérateurs pastoraux tués de par le monde en 2014

    Cité du Vatican (Agence Fides) – Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, au cours de l’année 2014, 26 opérateurs pastoraux ont été tués de par le monde soit 3 de plus qu’au cours de l’année précédente. Pour la sixième année consécutive, le plus fort nombre d’opérateurs pastoraux tués est enregistré en Amérique. Au cours de ces dix dernières années (2004-2013), ce sont 230 opérateurs pastoraux qui ont été tués de par le monde, dont 3 Evêques.

    En 2014, sont morts de manière violente 17 prêtres, 1 religieux, 6 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Selon la répartition par continent, en Amérique ont été tués 14 opérateurs pastoraux – 12 prêtres, 1 religieux et 1 séminariste ; en Afrique, ont été tués 7 opérateurs pastoraux – 2 prêtres et 5 religieuses ; en Asie, ce sont 2 opérateurs pastoraux qui ont été tués – 1 prêtre et une religieuse ; en Océanie, le bilan est de 2 opérateurs pastoraux tués – un prêtre et un laïc alors qu’en Europe, il est d’un prêtre tué.

    Nous ne pouvons pas ne pas faire mémoire par ailleurs de ceux qui ont été tués non de la main d’un malfaiteur mais par le virus Ebola, qui fait actuellement des milliers de victimes en Afrique occidentale, où les structures catholiques, pas seulement de nature sanitaire, se sont mobilisées depuis le tout début de l’épidémie. La Famille religieuse de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a perdu au Liberia et en Sierra Leone quatre confrères, une religieuse et treize collaborateurs des hôpitaux de Monrovia et de Lunsar, qui ont contracté le virus dans le cadre de leur généreux engagement d’assistance des malades. « Nos confrères ont donné leur vie pour les autres, comme le Christ, jusqu’à mourir contaminés par cette épidémie » a écrit le Frère Jesús Etayo, Prieur général. Un sort analogue est échu aux six missionnaires italiennes des Sœurs des Pauvres de Bergame, mortes au Congo en 1995 après avoir contracté le virus Ebola pour ne pas laisser la population sans assistance médicale. Pour elles, a été ouvert en 2013 un procès de béatification.

    Comme cela est déjà le cas depuis longtemps, les chiffres publiés par Fides ne concernent pas seulement les missionnaires ad gentes stricto sensu mais l’ensemble des opérateurs pastoraux morts de manière violente. Le terme de « martyrs » n’est pas employé de manière voulue, si ce n’est dans son sens étymologique de « témoins » afin de ne pas entrer dans le mérite en ce qui concerne le jugement que l’Eglise pourra éventuellement donner sur certains d’entre eux ainsi qu’à cause de la quantité limitée de nouvelles qu’il est possible de recueillir sur leur vie et les circonstances de leur mort.

    Source et suite : Agence Fides.

  • Audience générale de ce mercredi 12 novembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a consacré sa catéchèse aux ministères dans l’Église :
    "Que demande-t-on aux ministres de l’Église que sont les évêques, les prêtres et les diacres, sinon d'assurer un service authentique et fécond ?". A cette question, il a repris ce que dit Paul à ses disciples Timothée et Tite pour citer un véritable alphabet qui rassemble vertus normales et spirituelles : l'accueil, la sobriété, la patience, l'humilité, le sérieux et la bonté. "Tel est l'alphabet, la grammaire qui est à la base de tout ministère. Sans elles, on ne saurait rencontrer, connaître et dialoguer avec l'autre comme avec un frère. Ces dispositions permettent d'offrir un service et un témoignage valables". Elles impliquent "une conscience vive et permanente de ce que pour être évêque, prêtre et diacre il ne suffit pas d'être meilleur ou plus intelligent. Il faut posséder la force qui découle du don accordé par Dieu...pour le bien de son peuple... Avoir conscience de cela est une grâce à demander chaque jour. Si un pasteur est conscient de ce que son ministère vient de la miséricorde de Dieu il ne sera jamais autoritaire et ne considérera pas sa communauté comme sa propriété et les fidèles comme ses sujets. Savoir que tout est don et grâce aide le pasteur à ne pas tomber dans le travers de se placer au centre de l'attention ou de n'avoir confiance qu'en lui-même, de céder aux tentations de la vanité, de l'orgueil et de la superbe. Malheur à l'évêque ou au prêtre qui penserait tout savoir, d'avoir réponse à tout et besoin de personne. Au contraire, la conscience d'être le premier objet de la miséricorde de Dieu doit porter le ministre de l’Église à l'humilité et à la compréhension d'autrui. Appelé à garder le dépôt de la foi, il doit se mettre à l'écoute des gens car il sait avoir toujours quelque chose à apprendre, y compris de personnes éloignées de la foi et de l’Église. Cette attitude ne peut que rénover ses rapports avec ses confrères, dans le partage, la co-responsabilité et la communion... Soyons toujours reconnaissants au Seigneur de guider son Eglise, en la personne de ses ministres, qui la font grandir sur la voie de la sainteté. Prions aussi afin que les pasteurs puissent êtres des images vivantes de la communion et de l'amour de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.11.14).

    Le Pape consterné par l'assassinat des 43 étudiants mexicains

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  • Synode d'octobre 2015

    Le Pape a décidé que la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques se déroulerait du 4 au 25 octobre 2015. Elle traitera de "la vocation et mission de la famille dans l’Église et dans le monde".

    Source : Vatican Information Service.

  • Messe du Pape François pour les personnes âgées, place Saint-Pierre

    Livret de la célébration (format pdf)

    Ce matin s'est déroulée Place St Pierre un rassemblement du troisième âge sous les auspices du Conseil pontifical pour la famille (La vie longue est une bénédiction). Une heure plus tard, le Saint-Père s'est joint à l'assemblée pour dialoguer avec ces personnes du troisième âge venues du monde entier. Et à 10h30 il a célébré la Messe et prononcé l'homélie dont voici les passages saillants :
    La première lecture, a-t-il dit, "évoque le quatrième commandement : Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. Il n’y a pas d’avenir pour le peuple sans cette rencontre entre les générations, sans que les enfants reçoivent avec reconnaissance le témoignage de la vie des parents. Et dans cette reconnaissance envers qui a transmis la vie, il y a aussi la reconnaissance pour le Père céleste. Il y a parfois des jeunes qui, pour des raisons historiques et culturelles complexes, ont plus fortement besoin de se rendre autonomes de leurs parents... Mais, si la rencontre n’est pas ensuite rétablie, si un équilibre entre les générations, nouveau et fécond, n’est pas retrouvé, il s’en suit un grave appauvrissement pour le peuple, et la liberté qui prédomine dans la société est une fausse liberté qui, presque toujours, se transforme en autoritarisme... Si Jésus n’a pas aboli la loi de la famille et du passage entre générations, Il l’a portée à son accomplissement. Le Seigneur a formé une famille nouvelle, dans laquelle la relation avec Lui et l’accomplissement de la volonté du Père prévalent sur les liens du sang. Mais l’amour pour Jésus et pour le Père mène à son accomplissement l’amour pour les parents, pour les frères, pour les grand-parents, il renouvelle les relations familiales avec la sève de l’Évangile".
    La jeune Marie a écouté la sagesse d’Élisabeth et de Zacharie qui, s'ils n’étaient pas experts en maternité et paternité, "étaient experts de la foi, experts de Dieu, experts de l'espérance qui vient de Lui. C’est de cela dont le monde a besoin, de tout temps. Marie a su écouter ces parents âgés et pleins d’étonnements, elle a mis à profit leur sagesse, et celle-ci a été précieuse pour elle, sur son chemin de femme, d’épouse et de mère... Marie nous montre la voie de la rencontre entre les jeunes et les anciens. L’avenir d’un peuple a nécessairement besoin de cette rencontre. Les jeunes apportent la force nécessaire pour faire fonctionner la société, et les anciens la renforcent par la mémoire et la sagesse".

    A l'issue de la Messe, le Pape a récité l'Angélus. Après avoir de nouveau salué les personnes âgées venues des diverses parties du monde pour cet événement, il s'est adressé aux participants au congrès organisé pour le trentième anniversaire du chœur diocésain de Rome. Il a ensuite rappelé que s'est déroulée hier à Madrid (Espagne) la béatification de Mgr Alvaro del Portillo, qui "a offert un témoignage chrétien et sacerdotal exemplaire en mesure de susciter de nombreuses adhésions à Jésus et à l’Évangile". Rappelant pour conclure l'ouverture prochaine de l'assemblée synodale sur la famille, il a recommandé aux fidèles de prier pour cet événement ecclésial d'importance en le confiant à l'intercession de Marie, Salus Populi Romani.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.9.14).

    Texte intégral de l'homélie en français sur Zenit.org

    Texte intégral de l’Angélus en français sur Zenit.org

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François rencontre les personnes âgées et les grands-parents du monde

    La "bénédiction de la longue vie" : une journée spéciale consacrée au troisième âge, aux grands-parents. Ils étaient plusieurs dizaines de milliers ce dimanche matin Place Saint-Pierre, entourés aussi de nombreux enfants, leurs petits-enfants, en présence du Pape François et de Benoît XVI, pape émérite, invité pour l’occasion. Le Pape François l’a remercié de sa présence, en déclarant : « Je l’ai dit déjà tant de fois que je suis heureux que vous soyez ici tout près, que vous habitiez au Vatican, car c’est comme d’avoir à la maison le grand-père rempli de sagesse, merci ». Benoît XVI, au premier rang, a joint les mains et les a tendues vers François qui remerciait alors l’assemblée d’être venue si nombreuse à cette fête des grands-parents et des personnes âgées.

    Quelques mots ont alors été prononcés par le président du Conseil Pontifical pour la famille. Mgr Paglia a notamment rendu lui aussi hommage à Benoît XVI « premier entre tous les grands-pères », soulignant ensuite que la vieillesse est souvent vécue comme un naufrage et la fragilité comme une condamnation. Il a aussi rappelé combien l’actrice italienne Anna Magnani était orgueilleuse de ses rides, elle qui disait « je les ai gagnées une par une ».

    C’est ensuite un couple réfugié du Kurdistan irakien qui a témoigné des souffrances de son peuple. Mubarak et Aneesa, 74 et 68 ans, mariés depuis 51 ans, et parents de 10 enfants, ont déjà 12 petits-enfants. Le Pape, après leur témoignage poignant, a pris la parole pour s’adresser à eux. « La violence sur les personnes âgées est inhumaine, comme celle exercée sur les enfants, mais Dieu ne vous abandonne pas, il est avec vous, avec son aide vous êtes et continuerez d’être la mémoire de votre peuple et aussi pour nous », a déclaré François. « Ils seront une mémoire, a ajouté le Pape, pour la grande famille de l’Église, remercions ces frères pour leur témoignage dans la foi ». « Les personnes âgées ont une grande responsabilité dans la vie des familles et des communautés : celle de partager la sagesse, et la même foi », a ajouté le Pape, « et dans ces pays où la persécution religieuse a été cruelle, je pense notamment à l’Albanie où j’étais dimanche dernier, ce sont les grands-parents qui ont baptisés les enfants clandestinement, et ont transmis la foi. Ils ont été courageux face à la persécution et ils ont sauvé la foi dans ce pays ».

    Élargissant alors son propos, le Pape François a tenu à souligner que « les grands-parents n’ont pas toujours un logis, et que donc s’ils doivent rejoindre des maisons pour personnes âgés, que ce soient vraiment  des maisons et non pas des prisons, et que ces structures soient vraiment conçues pour les personnes âgées et non pas dans l’intérêt de quelque autre personne. Et que soient bannies ces institutions où les personnes âgées vivent cachées et oubliées ». « Je me sens proche de ces personnes âgées qui vivent dans des maisons de retraite et je pense à eux avec affection ainsi qu’à tous ceux qui prennent soin d’eux ».

    « Si souvent, a déclaré encore le Pape François, les personnes âgées sont abandonnées, une attitude qui ressemble à une véritable euthanasie, comme l’on met de côté aussi les enfants, ou les jeunes parce qu’ils n’ont pas de travail. Et l’on met de côté les personnes âgées sous le prétexte de maintenir en équilibre un système économique au centre duquel trône le dieu argent : nous sommes tous appelés à lutter contre cette culture empoisonnée du rebus, les chrétiens avec tous les hommes de bonne volonté, sont appelés à construire une société plus humaine, patiente et qui n’exclut personne ».

    Le Pape devait insister ensuite sur l’importance du rapport entre les générations, « même si pour des raisons historiques et culturelles complexes, les jeunes ressentent actuellement un besoin plus fort d’être autonomes, de se libérer de l’héritage de la génération précédente. » « Mais si l’on ne retrouve pas un nouvel équilibre entre les générations, a précisé le Pape, un équilibre fécond, on court le risque d’un grave appauvrissement pour le peuple, et la liberté qui prédomine dans la société n’est qu’une fausse liberté qui pratiquement toujours se transforme en autoritarisme ». « Jésus n’a pas aboli la loi de la famille et du passage entre les générations, mais il l’a réalisée pleinement ».

    Pour illustrer son propos, le Pape François a cité le passage de l’Évangile où Marie rend visite à Élisabeth, enceinte à un âge avancé, pour expliquer combien la sagesse d’Élisabeth « a enrichi la jeune âme » de Marie.  « La jeune Marie, a commenté le Pape, écoutait, et gardait tout cela dans son cœur. La sagesse d’Élisabeth et de Zacharie a enrichi Marie, même s’ils n’étaient pas des experts en maternité ou paternité, puisque pour eux c’était la première fois, mais ils étaient des experts de la foi,  des experts de Dieu, de cette espérance qui vient de Lui. Voilà ce dont le monde a besoin, à toutes les époques. Marie a su écouter ces parents âgés et remplis de stupeur, elle a su recevoir leur sagesse, et cette sagesse fut précieuse pour elle, dans son parcours de femme, d’épouse et de mère ». « Marie nous montre, a conclu le Pape François, le chemin de la rencontre entre les jeunes et les personnes âgées », et le « futur d’un peuple ne peut se faire sans cette rencontre ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Saint-Père en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François rencontre les personnes âgées et les grands-parents du monde

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    Programme de la journée :

    07h30 : ouverture de la place
    08h30 : réflexions et témoignages
    09h30 : rencontre et dialogue avec le Pape François
    10h30 : Sainte Messe présidée par le Saint-Père
    12h00 : Angélus

    L’intégralité de cet événement est retransmise en mondovision, en direct radio-tv et en streaming.

    Conseil Pontifical pour la Famille.

  • Méditation : détachement et renoncement pour l'union avec Dieu

    « Ô toi, qui t'obstines à poursuivre ta course décevante à travers les choses de ce monde, toi qui te laisses captiver par la duperie des apparences, comprends que la vraie vie n'est pas là. Au fond de tout ce que tu poursuis avec tant d'ardeur, tu ne trouveras que vanité et inquiétude. Ton cœur se trouvera vide au moment où tu le croiras rempli. C'est un axiome évident à quiconque a quelqu'expérience des voies de Dieu que pour arriver à l'union parfaite avec le Souverain Bien, il faut ne tenir à rien.

    Si parfois on en vient à se détacher sincèrement des choses extérieures, peu se persuadent qu'un renoncement plus total et plus profond est nécessaire : le « abneget semetipsum » reste le plus souvent une vérité théorique. On se complaît dans sa personne, dans les dons de la nature ou de la grâce ; on veut se faire apprécier ; on s'aigrit quand on se croit « incompris ».

    Vouloir que nos œuvres et nos vertus soient rendues publiques, parler et juger de tout, s'inquiéter de ce qui ne nous regarde pas ; laisser vagabonder l'imagination ; s'agiter fiévreusement ; être versatile et changeant ; se justifier de tout défaut, de tout reproche ; tout cela est un grand obstacle à l'union intime avec Dieu et recherche orgueilleuse de soi. Souviens-toi que c'est presque toujours après une série d'humiliations, de déceptions fort pénibles que l'union avec Dieu se réalise pleinement. »

    Dom Idesbald van Houtryve (1886-1964), La vie dans la paix, Tome II (Livre XIV, ch.II, III), Éditions de l'Abbaye du Mont César, Louvain (Belgique), 1944.

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    Marie Madeleine pénitente, par Guy François (vers 1620/30), Musée du Louvre
    (Source et crédit photo)

  • Visite pastorale au Molise - Rencontre avec le monde du travail et de l'industrie

    Un pacte pour le travail : c’est le souhait exprimé par le Pape François lors de son premier rendez-vous à Campobasso, chef-lieu de la région du Molise, dans le centre-sud de l’Italie. Lors d’une rencontre avec le monde du travail au sein de l’université régionale, il s’est adressé aux travailleurs et aux entrepreneurs de cette région pour leur exprimer sa proximité par rapport « au drame du chômage ». « Tant de postes de travail pourraient être récupérés grâce à une stratégie mise en place avec les autorités nationales qui sache cueillir les opportunités offertes par les normes nationales et européennes. » Et d’encourager son public à aller de l’avant.

    « C’est un des plus grands défis de notre époque : se convertir à un développement qui sache respecter la création ». Le Pape François a ainsi résumé l’importance qu’il y avait à promouvoir la formation des jeunes afin de « répondre aux nouvelles questions complexes que la crise économique actuelle pose, sur le plan local, national et international ».

    Autre défi du monde du travail : « concilier le temps de travail avec le temps passé avec la famille ». « C’est un point qui permet de discerner, d’évaluer la qualité humaine du système économique dans lequel nous nous trouvons » a-t-il ajouté.

    Le Pape en profite pour revenir sur le thème du travail dominical, « qui n’intéresse pas seulement les croyants mais qui intéresse tout le monde comme choix éthique ». « Le dimanche sans travail affirme que l’économie n’a pas la priorité sur l’humain, sur la gratuité et sur les relations non commerciales, sur les relations familiales et amicales, et, pour les croyants, sur la relation avec Dieu et avec la communauté ». Et de poser cette question : « travailler le dimanche est-ce une vraie liberté ? ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Amérique latine : 13 millions d’enfants mis au travail

     _PBS6043, Afghanistan, 2008, Hazaras, retouched: 05/27/2013 Kate Daigneault

    On estime qu’il y a dans le monde 158 millions d’enfants âgés entre 5 et 14 ans qui travaillent, soit un enfant sur six. Derrière l’Afrique subsaharienne (69 millions d’enfants au travail) et l’Asie du Sud (44 millions) l'Amérique latine emploierait, d’après l’OIT, 13 millions d’enfants.

    Ils sont omniprésents mais invisibles. Au total, 168 millions d’enfants sont mis au travail à travers le monde comme employés de maison, derrière les murs des ateliers et, loin des regards, dans les plantations. L’agriculture continue à être de loin le secteur avec le plus grand nombre d’enfants astreints au travail (98 millions, ou 59%). Des millions d’enfants travaillent dans des situations ou conditions dangereuses (travail dans les mines, avec des produits chimiques et des pesticides dans l’agriculture ou donnant lieu à la manipulation de machines dangereuses, etc.).

    Costa Rica : Plus de 47.000 enfants exploités au travail

    Au Costa Rica, le travail des mineurs est absolument interdit par la loi jusqu’à l’âge de 15 ans. De 15 à 18 ans, il doit par ailleurs respecter des normes bien précises. Actuellement, il existe dans le pays une forte collaboration et un fort engagement en faveur de l’éradication de l'exploitation des mineurs, présente en particulier dans le secteur agricole et dans les travaux domestiques. Toutefois, il demeure difficile de combattre la mendicité et la vente ambulante d’objets dans les rues. Les enfants sont contraints à travailler sans un horaire fixe, privés de rémunération, en étant soumis à la violence physique. Les plaintes qui arrivent sont très peu nombreuses, selon le PANI: 25 par an même si le phénomène est beaucoup plus répandu et que plus de 47.000 enfants sont victimes de cet abus. Selon les données du Bureau international du travail relatives à 2013, au niveau mondial, 85 millions de mineurs travaillaient dans le cadre d’activités dangereuses

    Bolivie : Révisions et réformes pour lutter contre l’exploitation des mineurs

    En Bolivie, pays de dix millions d’habitants, le travail des enfants est culturellement considéré comme normal, et il existe même un syndicat de jeunes ouvriers créé en 2011, l’Unatsbo, qui milite pour sa régularisation et refuse tout âge légal. Le travail des mineurs constitue l’une des plaies sociales du pays. Actuellement, en Bolivie, vivent 850.000 mineurs contraints à travailler pour aider leurs familles. De son côté, le ministère du Travail bolivien assure que 87% d’entre eux font un travail dangereux, notamment dans les mines, les briqueteries ou à la campagne au moment des récoltes de canne à sucre.

    La majeure partie d’entre eux alterne le travail et l’école. Toutefois, récemment, l’Etat a proposé une norme visant à freiner ce phénomène qui implique la génération destinée à représenter l’avenir de la nation. Il s’agit d’une réforme de l’actuel Code relatif aux enfants et aux adolescents, qui prévoit le respect des normes internationales en matière de travail. Le Code réglementera les activités rémunérées à partir de 14 ans et de celles des enfants de 12 ans avec la supervision des parents. Cette réforme constitue une nouvelle tentative de lutte contre l’exploitation des mineurs.

    Pérou, 100.000 mineurs ont moins de 12 ans

    Au Pérou voisin, 30 millions d’habitants, 1,6 million d’enfants exercent les métiers les plus divers, dans les travaux agricoles, les fabriques de briques, la construction, et plus de 100.000 d’entre eux âgés de 5 à 12 ans travaillent dans les mines.

    Le travail s’oppose souvent à l’éducation de l’enfant. L’assurance que tous les enfants aillent à l’école et que leur éducation soit de bonne qualité représente une clé de la prévention du travail des enfants. Mais le facteur le plus déterminant reste le niveau de vie des parents. La plupart des familles qui mettent leurs enfants au travail trouvent dans ces revenus un apport essentiel à leur subsistance.

    Manu Van Lier avec Fides et Libération

    Source : Mesurer les progrès de la lutte contre le travail des enfants – Estimations et tendances mondiales 2000-2012 (OIT-IPEC, 2013) – photo : UNICEF, enfant au travail au Salvador.

    Source : InfoCatho.be.

  • Mois de Marie - Trentième et unième jour

    Trentième et unième jour

    Reine des confesseurs, Reine des vierges, priez pour nous.
     
    Reine des confesseurs, Reine des vierges, de ces âmes qui n’ont pas rougi d’avouer et de confesser, à la face du monde, par leurs paroles et par leurs œuvres, qu’ils appartenaient à Jésus, qu’ils se sont fait gloire de suivre ses conseils évangéliques, par la pratique du détachement des biens, des honneurs, des plaisirs de la vie. Vous les avez surpassés en tout cela ; vous avez marché à leur tête, et vous les avez encouragés par votre exemple ; obtenez-nous la grâce de vaincre le respect humain, et l’amour funeste des plaisirs.

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    Reine de tous les saints, Reine conçue sans péché, priez pour nous.
     
    Reine de tous les saints, votre trône est élevé au-dessus de tous les leurs ; votre pouvoir est plus grand que celui de tous ensemble, et vos délices surpassent toutes les leurs. Vous tenez un rang particulier tout au-dessous de Dieu, et au-dessus de tout le reste. Tous se reconnaissent redevables à vous de leurs couronnes. Ô Reine du ciel ! priez pour nous, obtenez-nous la grâce d’être un jour du nombre des saints par une vie sainte et par la persévérance dans la sainteté. Ainsi soit-il.
  • Audience générale de ce mercredi 28 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".

    Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".

    Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".

    En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.5.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
    Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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  • Miséricorde Divine, espérance pour le monde

    3e partie

    Ce film-reportage nous montre de façon étonnante comment le message de la Miséricorde transmis par sainte Faustine se fraye le chemin dans le monde contemporain. A noter surtout les témoignages des jeunes gens frappés par l'importance de la mission prophétique de sainte Faustine qui est vraiment le don de Dieu pour notre temps. Le film a été réalisé en collaboration avec les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde et les Sœurs de la Congrégation de Jésus Miséricordieux.

    1ère partie - 2ème partie

  • Méditation : l'aveuglement du chrétien

    « La vie de la plupart des chrétiens a si peu de rapport à leur croyance (*), qu'on ne peut voir sans gémir qu'ils aient tant d'affections pour leurs autres affaires, et tant d'indifférence pour leur salut. En effet, n'est-ce pas une conduite bien déplorable au fidèle, d'aimer si fort le présent qui doit finir, et de ne pas se soucier de cet heureux avenir, qui ne finira point ; d'avoir tant d'ardeur pour les biens périssables de cette vie, et tant de froideur pour les vrais et solides biens de la vie future, de s'appuyer sur les promesses trompeuses du monde, et de ne pas s'appuyer sur le bras du Tout-Puissant, et sur la fermeté inébranlable de la parole, qui est la vérité même... ?

    Quel esprit d'erreur nous possède, pour vivre si peu chrétiennement ? [...] L'affaire du salut est la plus importante de toutes les affaires, et cependant elle est la plus négligée. Car que fait-on pour mériter un Royaume, qui ne se donne qu'à ceux qui se font violence ? Qui est-ce qui pense comme il faut à se sauver ? Où est le chrétien qui renonce à ses autres intérêts, pour n'être attentif qu'à celui-ci ? Et par quel étrange égarement de cœur renfermons-nous nos prétentions dans les bornes étroites du temps, ayant l'esprit plein des espérances que la foi nous donne de l'éternité ?
    C'est cet aveuglement qui est la cause la plus universelle du dérèglement général, qui règne aujourd'hui dans le monde...
    [...]
    Si c'est un mal d'être aveugle, c'est le comble du mal que d'aimer son aveuglement. L'homme pécheur aime cet état, parce qu'il le rend insensible à sa misère. Ses ténèbres lui plaisent, parce que la lumière le trouble en lui découvrant l'égarement où il est. Il évite de s'éclaircir sur les jugements de Dieu, pour ne pas interrompre le cours de ses plaisirs par des pensées si sérieuses. Il ne veut point approfondir ce qui se passe dans l'autre vie, pour ne pas perdre la douceur qu'il a dans la vie présente. [...] C'est par cette ignorance qu'il étouffe dans son cœur les sentiments les plus purs de la foi, qu'il se défait de cette vigilance incommode, qui représente au chrétien le compte exact qu'il doit rendre à Dieu de sa conduite, et qu'ainsi il se délivre de la crainte du présent et de l'incertitude de l'avenir. [...] Comme il ne pense qu'à vivre, sans penser à mourir, il se fait une béatitude imaginaire de la jouissance des biens de cette vie, pour effacer dans son esprit les idées de la véritable béatitude de l'autre vie ; et il tombe peu à peu, par une conduite si folle, d'erreur en erreur, de précipice en précipice, d'aveuglement en aveuglement. Rien même n'est plus capable de le réveiller de cet assoupissement. Car comme tout parle à celui qui est fidèle, tout est muet à celui qui ne l'est pas. »

    (*) : "créance" dans le texte original, terme qui n'est plus aujourd'hui usité en ce sens.

    René Rapin (1620-1687), L'importance du salut (extraits du ch. I), Paris, Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1675.
    (Biographie René Rapin)

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    "Le Combat de Carnaval et Carême", Pieter Bruegel l'Ancien (1525-1569)
    Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche)

  • Place St Pierre à 10h30, Messe pour la Journée mariale, Acte de confiance à la Bienheureuse Vierge Marie de Fatima par le Pape François

    Le monde entier a été consacré par un Souverain Pontife deux fois au siècle dernier : la première fois en pleine seconde guerre mondiale, le 31 octobre 1942, par Pie XII, et la seconde fois par Jean Paul II, le 25 mars 1984.

    « Dans le Psaume, nous avons récité : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles » (Ps 97, 1).

    Aujourd’hui nous sommes devant une des merveilles du Seigneur : Marie ! Une créature humble et faible comme nous, choisie pour être Mère de Dieu, Mère de son Créateur.

    En regardant justement Marie, à la lumière des lectures que nous avons écoutées, je voudrais réfléchir avec vous sur trois réalités : La première, Dieu nous surprend ; la deuxième, Dieu nous demande la fidélité ; la troisième, Dieu est notre force.

    1. La première : Dieu nous surprend. L’épisode de Naaman, chef de l’armée du roi d’Aram, est singulier : pour guérir de la lèpre, il s’adresse au prophète de Dieu, Élisée, qui n’accomplit pas de rites magiques, ni ne lui demande des choses extraordinaires, mais d’avoir seulement confiance en Dieu et de se plonger dans l’eau du fleuve ; non pas cependant dans l’eau des grands fleuves de Damas, mais du petit fleuve Jourdain. C’est une demande qui laisse Naaman perplexe, et même surpris : quel Dieu peut être celui qui demande quelque chose d’aussi simple ? Il veut faire marche arrière, mais ensuite il fait le pas, il se plonge dans le Jourdain et il guérit immédiatement (cf. 2 R 5, 1-14). Voici, Dieu nous surprend ; il est vraiment dans la pauvreté, dans la faiblesse, dans l’humilité qui se manifeste et nous donne son amour qui nous sauve, nous guérit et nous donne force. Il demande seulement que nous suivions sa parole et que nous ayons confiance en Lui.

    C’est l’expérience de la Vierge Marie : devant l’annonce de l’Ange, elle ne cache pas son étonnement. C’est la stupeur de voir que, pour se faire homme, Dieu l’a vraiment choisie, elle, une simple jeune fille de Nazareth, qui ne vit pas dans les palais du pouvoir et de la richesse, qui n’a pas accompli des exploits, mais qui est ouverte à Dieu, sait se fier à Lui, même si elle ne comprend pas tout : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). C’est sa réponse. Dieu nous surprend toujours, il rompt nos schémas, bouleverse nos projets, et nous dit : fais-moi confiance, n’aie pas peur, laisse-toi surprendre, sors de toi-même et suis-moi !

    Aujourd’hui demandons-nous tous si nous avons peur de ce que Dieu pourrait me demander ou de ce qu’il me demande. Est-ce que je me laisse surprendre par Dieu, comme a fait Marie, ou est-ce que je m’enferme dans mes sécurités, sécurités matérielles, sécurités intellectuelles, sécurités idéologiques, sécurités de mes projets ? Est-ce que je laisse vraiment Dieu entrer dans ma vie ? Comment est-ce que je lui réponds ?

    2. Dans le passage de saint Paul que nous avons écouté, l’Apôtre s’adresse à son disciple Timothée en lui disant de se souvenir de Jésus Christ, si nous persévérons avec Lui, avec Lui aussi nous règnerons (cf. 2 Tm 2, 8-13). Voici le deuxième point : se souvenir toujours du Christ, la mémoire de Jésus Christ, et cela c’est persévérer dans la foi : Dieu nous surprend avec son amour, mais il demande la fidélité dans le fait de le suivre. Nous pouvons devenir « non-fidèles », mais lui ne le peut pas, il est « le fidèle » et il nous demande la même fidélité. Pensons à toutes ces fois où nous nous sommes enthousiasmés pour quelque chose, pour une initiative, pour un engagement, mais ensuite, face aux premiers problèmes, nous avons jeté l’éponge. Et malheureusement, cela arrive aussi dans les choix fondamentaux, comme celui du mariage. La difficulté d’être constants, d’être fidèles aux décisions prises, aux engagements pris. Il est souvent facile de dire « oui », mais ensuite, on n’arrive pas à répéter ce « oui » chaque jour. On ne réussit pas à être fidèles.

    Marie a dit son « oui » à Dieu, un « oui » qui a bouleversé son humble existence de Nazareth, mais ce « oui » n’a pas été l’unique, au contraire il a été seulement le premier de beaucoup de « oui » prononcés dans son cœur dans ses moments joyeux, comme aussi dans les moments de douleur, beaucoup de « oui » qui atteignent leur sommet dans celui dit au pied de la Croix. Aujourd’hui, il y a ici beaucoup de mamans ; pensez jusqu’où est arrivée la fidélité de Marie à Dieu : voir son Fils unique sur la Croix. La femme fidèle, debout, détruite à l’intérieur, mais fidèle et forte.

    Et je me demande : suis-je un chrétien “par à-coups”, ou suis-je un chrétien toujours ? La culture du provisoire, du relatif pénètre aussi dans la vie de la foi. Dieu nous demande de lui être fidèles, chaque jour, dans les actions quotidiennes et il ajoute que, même si parfois nous ne lui sommes pas fidèles, Lui est toujours fidèle et avec sa miséricorde il ne se lasse pas de nous tendre la main pour nous relever, de nous encourager à reprendre la marche, pour revenir à Lui et lui dire notre faiblesse pour qu’il nous donne sa force. Et cela c’est le chemin définitif : toujours avec le Seigneur, même dans nos faiblesses, même dans nos péchés. Ne jamais aller sur la route du provisoire. Cela nous tue. La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie.

    3. Le dernier point : Dieu est notre force. Je pense aux dix lépreux de l’Évangile guéris par Jésus : ils vont à sa rencontre, ils s’arrêtent à distance et ils crient : « Jésus, maître, prends pitié de nous ! » (Lc 17, 13). Ils sont malades, ils ont besoin d’être aimés, d’avoir de la force et ils cherchent quelqu’un qui les guérisse. Et Jésus répond en les libérant tous de leur maladie. C’est impressionnant, cependant, de voir qu’un seul revient sur ses pas pour louer Dieu, haut et fort, et le remercier. Jésus lui-même le remarque : dix ont crié pour obtenir la guérison et un seul est revenu pour crier à haute voix son merci à Dieu et reconnaître que c’est Lui notre force. Savoir remercier, savoir louer pour ce que le Seigneur fait pour nous.

    Regardons Marie : après l’Annonciation, le premier geste qu’elle accomplit est un geste de charité envers sa vieille parente Élisabeth ; et les premières paroles qu’elle prononce sont : « Mon âme exalte le Seigneur », c’est-à-dire un chant de louange et d’action de grâce à Dieu, non seulement pour ce qu’il a fait en elle, mais aussi pour son action dans toute l’histoire du salut. Tout est donné par lui. Si nous pouvons comprendre que tout est don de Dieu, quel bonheur dans notre cœur ! Tout est donné par lui. Il est notre force ! Dire merci est si facile, et pourtant si difficile ! Combien de fois nous disons-nous merci en famille ? C’est un des mots-clés de la vie en commun. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci » : si dans une famille on se dit ces trois mots, la famille progresse. « Vous permettez », « excusez-moi », « merci ». Combien de fois disons-nous « merci » en famille ? Combien de fois disons-nous merci à celui qui nous aide, nous est proche, nous accompagne dans la vie ? Souvent nous tenons tout pour acquis ! Et cela arrive aussi avec Dieu. C’est facile d’aller chez le Seigneur demander quelque chose, mais aller le remercier : « Bah, je n’y pense pas ».

    En continuant la célébration eucharistique invoquons l’intercession de Marie, pour qu’elle nous aide à nous laisser surprendre par Dieu sans opposer de résistance, à lui être fidèles chaque jour, à le louer et à le remercier, car c’est lui notre force. Amen. »

    Source : Site internet du Vatican.

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    Acte de consécration ou Acte de confiance ?

    Le site internet du Vatican parle clairement en sa version française d'Acte de confiance... alors que certaines traductions (comme Zenit.org) ont indiqué "Acte de consécration"...

    Que dit le texte original italien ?
    "atto di affidamento" = "acte de confiance"

    La traduction proposée par I.MEDIA semble donc la plus proche du texte italien. L'on pourra bien sûr regretter que l'Acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie précédemment annoncé - qui aurait répondu à la demande de Notre-Dame à Fatima, comme y avaient déjà répondu deux de ses prédécesseurs - ait été transformé par le Saint-Père en "Acte de confiance" en la Bienheureuse Vierge de Fatima... mais cela ne retire rien à la beauté de cette prière d'abandon...

    Beata Maria Vergine di Fatima,
    con rinnovata gratitudine per la tua presenza materna
    uniamo la nostra voce a quella di tutte le generazioni
    che ti dicono beata.

    Celebriamo in te le grandi opere di Dio,
    che mai si stanca di chinarsi con misericordia sull’umanità,
    afflitta dal male e ferita dal peccato,
    per guarirla e per salvarla.

    Accogli con benevolenza di Madre
    l’atto di affidamento che oggi facciamo con fiducia,
    dinanzi a questa tua immagine a noi tanto cara.

    Siamo certi che ognuno di noi è prezioso ai tuoi occhi
    e che nulla ti è estraneo di tutto ciò che abita nei nostri cuori.

    Ci lasciamo raggiungere dal tuo dolcissimo sguardo
    e riceviamo la consolante carezza del tuo sorriso.

    Custodisci la nostra vita fra le tue braccia:
    benedici e rafforza ogni desiderio di bene;
    ravviva e alimenta la fede;
    sostieni e illumina la speranza;
    suscita e anima la carità;
    guida tutti noi nel cammino della santità.

    Insegnaci il tuo stesso amore di predilezione
    per i piccoli e i poveri,
    per gli esclusi e i sofferenti,
    per i peccatori e gli smarriti di cuore:
    raduna tutti sotto la tua protezione
    e tutti consegna al tuo diletto Figlio, il Signore nostro Gesù.

    Amen.

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation - Prière de la Bse Alexandrina Maria da Costa

    « Ô mon Jésus, je m’unis spirituellement à toutes les Hosties de la terre, dans tous les lieux où vous habitez au Saint-Sacrement ; je veux y passer tous les moments de ma vie, constamment, de jour comme de nuit, joyeuse ou triste, seule ou accompagnée, à vous consoler toujours, à vous adorer, à vous aimer, à vous louer, à vous glorifier ! Ô mon Jésus, je voudrais que tant d’actes d’amour tombent sur vous, constamment, de jour comme de nuit, comme la pluie fine qui tombe du ciel pendant une journée d’hiver. Je ne voudrais pas ces actes d’amour uniquement de moi, mais de tous les cœurs, de toutes les créatures du monde entier. Oh ! Comme je voudrais aimer et vous voir aimé de tous ! Vous voyez, ô Jésus, mes désirs : acceptez-les comme si déjà je Vous aimais ! Ô Jésus, qu’il ne reste dans le monde un seul lieu où vous demeurez au Saint-Sacrement, sans qu’aujourd’hui et pour toujours, à chaque instant de ma vie, je n’y sois pour Vous dire : “Jésus, je vous aime ! Jésus, je n’appartiens qu’à vous ! Je suis votre victime, la victime de l’Eucharistie, la petite lampe de vos tabernacles !” Ô Jésus, je veux être victime pour les prêtres, les pécheurs, ma famille. victime par amour pour vous, pour votre très sainte Passion, pour les douleurs de la Maman chérie, pour votre Cœur, pour votre sainte Volonté. Victime pour le monde entier ! Victime pour la paix, victime pour la consécration du monde à la Maman du ciel ! »

    Bse Alexandrine-Marie (Alexandrina Maria) da Costa (1904-1955), fêtée ce jour.

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    (Après Notre Dame à Fatima en 1917, Jésus Lui-même, à partir de 1935 à Balasar, dans le Nord du Portugal, demanda que le monde soit consacré au Cœur Immaculé de sa Sainte Mère. La confidente de cette demande s’appelait Alexandrina Maria da Costa. Elle en parla à son Directeur spirituel, le Père jésuite Mariano Pinho qui, sous les instances de sa dirigée finit par écrire au Pape Pie XI d’abord et ensuite à Pie XII. Voir l'histoire détaillée de cette Consécration ici.)

  • La Miséricorde - Espérance pour le monde

    Ce film-reportage (ici en deux parties) nous montre de façon étonnante comment le message de la Miséricorde transmis par Sainte Faustine se fraye le chemin dans le monde contemporain. A noter surtout les témoignages des jeunes gens frappés par l'importance de la mission prophétique de Sainte Faustine qui est vraiment le don de Dieu pour notre temps. Le film a été réalisé en collaboration avec les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde et les Sœurs de la Congrégation de Jésus Miséricordieux. Très bon reportage, apprécié du public, avait été présenté aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Sydney.