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  • Méditation - Notre-Dame des Douleurs

    « La première chose qui nous frappe dans les douleurs de la sainte Vierge, c'est leur immensité, non dans le sens littéral, mais dans le sens que nous donnons ordinairement à ce mot, en l'appliquant à des choses créées. [...]

    Elle voit sa nature humaine, et elle est la Mère, la Mère au-dessus de toutes les autres mères, aimant comme jamais mère n'aima, comme toutes les mères ensemble ne pourraient aimer si elles pouvaient unir leurs myriades d'amours dans le plus énergique et le plus indicible des actes. Il est son Fils, et quel Fils ! et de quelle merveilleuse manière ! Il est son trésor et son tout. Quelle source de misères aiguës, vives, mortelles, incomparables il y avait dans cette contemplation ! Et cependant il y avait encore bien plus que cela : il y avait la nature divine du Sauveur. [...]

    Il est inutile de songer à donner un nom à une misère telle qui submergeait l'âme de Marie... Nul martyre ne fut jamais égal à celui-là, et l'on ne saurait lui comparer aucun nombre donné de martyres. C'est une somme de douleurs, que des unités matérielles, indéfiniment ajoutées ensemble et multipliées les unes par les autres, ne pourraient jamais former ; c'est une question de genre aussi bien que de degré, et les douleurs de Marie étaient d'un genre qui a seulement certaines affinités avec d'autres genres de douleurs, mais qui est simplement sans nom, si ce n'est celui que lui donnent les fidèles enfants de l’Église : les douleurs de Marie. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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    José de Ribera (1591-1652), Mater Dolorosa
    Museumslandschaft Hessen Kassel, Cassel, Allemagne

    (Crédit photo)

  • Méditation - Dieu veille

    « Quand une mère est-elle davantage auprès de son enfant ? La nuit quand il est malade. Les ténèbres sont complètes pour que le sommeil du cher petit soit plus aisément obtenu. La plus faible lumière a encore été discrètement voilée. L'enfant n'aperçoit pas sa mère, c'est vrai ; à l'obscurité qui l'entoure, vient s'ajouter celle de l'inconscience et du délire. Mais c'est quand il n'est pas capable de la reconnaître que la mère est le plus près de lui ; la mère a les yeux ouverts, elle ; - elle est penchée sur le berceau, épiant le léger souffle qui halète, priant sans cesse en une sainte insomnie - refusant le repos comme une honte. A chaque gémissement une secousse la remue tout entière ; elle est là, le remède toujours à la main, aux heures où il faut le prendre, le geste toujours prêt au moindre secours, - le cœur gonflé de tout ce qu'elle voudrait donner au petit être vacillant qui est la chair de sa chair, le sang de son sang, l'âme de son âme.
    Dieu veille la nuit sur ses enfants malades, lui, notre mère, notre Père, notre frère, notre plus proche parent, le plus près de nous, le plus en nous, le plus nous-même.
    Dieu veille - Dieu veille - il est le grand Veilleur de toutes les nuits, - et de nuits qui sont pour lui des nuits terribles, les nuits de l'intelligence, les nuits du cœur, les nuits de la chair, les nuits du mal dont les ténèbres descendent à toute heure sur l'humanité douloureuse. Qui pourra dire avec quel amour il nous veille ?
    Cet amour a un nom et une qualité. C'est un amour infini... »

    Bx Vladimir I. Ghika (1873-1954), Entretiens spirituels (3), Beauchesne, 1961.

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    Albert Anker (1831-1910), Jeune mère regardant son enfant endormi
    (Crédit photo)

  • Méditation - L'abandon filial

    « comme un petit enfant contre sa mère,
    comme un petit enfant, telle est mon âme en moi. »
    (Ps 131,2)

    « L'abandon n'est pas l'obéissance qui suppose une soumission, un renoncement de la volonté. Quelque simple, docile, joyeuse même que soit l'obéissance, elle ne revêtira jamais le caractère suave de l'abandon. Il y a entre l'un et l'autre une différence aussi grande que celle qui existe entre la charité et la justice.
    Il n'est pas la résignation, car celle-ci est la soumission laborieuse, qui ne subsiste qu'en raison d'une nécessité, d'un cas de force majeure et porte en elle l'idée d'une volonté qui se laisse dominer, en regardant peut-être avec amour la main qui la broie, mais dont la traduction parfaite se résume dans le "fiat !"
    Il n'est pas la simple acceptation, le "oui, mon Dieu !" dit sincèrement à chaque manifestation des désirs divins.
    Il dépasse la conformité à la volonté divine parce que, à cette volonté il se livre non pas seulement avec ce qu'on nomme la sainte indifférence, ni même avec complaisance : il y ajoute cette attirance irraisonnée et invincible, fruit des relations intimes de deux êtres faits l'un pour l'autre, qui porte le beau nom de sentiment filial.
    C'est l'instinct qui presse l'enfant de se livrer aux bras de sa mère où il se tient heureux et sans souci des mouvements de celle qui le porte. »

    H. Blaise, Au désert avec Jésus-Christ - Lectures pour la Sainte Quarantaine, E. Drioton, Nancy, 1912.

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    Pino Daeni (1939-2010), Mother and child

  • ... parce que vous êtes Immaculée

    « Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes Immaculée,
    La femme dans la Grâce enfin restituée,

    La créature dans son honneur premier
    Et dans son épanouissement final,
    Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin
    De sa splendeur originale.

    Intacte ineffablement parce que vous êtes
    La Mère de Jésus-Christ,
    Qui est la Vérité entre vos bras, et la seule Espérance
    Et le seul Fruit.

    Parce que vous êtes la femme,
    L'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
    Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir
    Les larmes accumulées,

    Parce qu'il est midi,
    Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
    Parce que vous êtes là pour toujours,
    Simplement parce que vous êtes Marie,
    Simplement parce que vous existez,

    Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée ! »

    Paul Claudel (1868-1955), extrait de "La Vierge à midi",
    du recueil "Poèmes de Guerre" (1914-1915).

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    Bartolomé Esteban Murillo (1617-1682), Inmaculada Concepción, la Niña
    Musée des Beaux-Arts de Séville (Espagne)

    (Crédit photo)

  • L’Académie de médecine s'oppose à la "PMA pour toutes"

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    Dans un avis officiel rendu samedi 21 septembre dernier, l’Académie nationale de médecine a déclaré que « la conception délibérée d’un enfant privé de père constitue une rupture anthropologique majeure » et n’est « pas sans risques » pour son « développement psychologique » et son « épanouissement ».

    L’Académie « reconnaît la légitimité du désir de maternité chez toute femme quelle que soit sa situation », mais juge qu’« il faut aussi au titre de la même égalité des droits tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible ».

    Démentant les études qui fondent « l’argument régulièrement avancé pour rejeter le risque pour l’enfant », elle explique que les données ne sont « pas très convaincantes », « au plan méthodologique, en nombre de cas et en durée d’observation sur des enfants n’ayant pas toujours atteint l’âge des questions existentielles ». Bien que « de plus en plus malmenée par les évolutions sociétales », poursuit-elle, « la figure du père reste pourtant fondatrice pour la personnalité de l’enfant comme le rappellent des pédopsychiatres, pédiatres et psychologues ».

    Si son rôle n’est pas de « donner un avis » sur une « mesure sociétale », ce qu’elle reconnaît, l’Académie « estime de son devoir de soulever un certain nombre de réserves liées à de possibles conséquences médicales ». La présidente de La Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, a déclaré que « cet avis retentissant change évidemment radicalement la donne ».

    Le projet de loi de bioéthique sera débattu à partir de mardi 24 septembre à l’Assemblée nationale. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, souhaite une adoption définitive du projet de loi bioéthique « avant l'été » : « La PMA pour toutes les femmes sera ouverte immédiatement dès la loi promulguée », a-t-elle indiqué.

    Sources : Gènéthique.org - AFP (22 et 24/09/2019).

    Pour aller plus loin :

    - « PMA pour toutes »: des psychiatres dénoncent les études erronées

    - Martine Segalen : « Pour la première fois, l’État français va autoriser la fabrication d’enfants sans père »

    - Loi de bioéthique : la PMA juste avant la GPA ?

    - Audition à l'Assemblée nationale sur la PMA pour toutes : vers une filiation basée sur la seule volonté

  • « PMA pour toutes » : des psychiatres dénoncent les études erronées

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    Les études présentées à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de bioéthique ont « toutes été conduites avec un objectif militant : montrer que tout va bien pour les enfants accueillis par un couple de même sexe ». Le 5 septembre dernier, le Dr Pierre Lévy-Soussan, directeur du Centre de consultation médico-psychologique filiation de Paris (COFI-CMP) et ancien membre du Conseil d’orientation de l’Agence de biomédecine, a alerté la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi de bioéthique, de ce constat, fait par plusieurs psychiatres de renom. L’objectif est clair : il vise à modifier la législation sur la PMA. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait estimé « pertinent » de « s’appuyer sur des recherches fiables sur l’impact de cette situation ». Or « aucune étude d’impact sur le projet n’a été conduite », s’est étonné le Dr Lévy-Soussan.

    En novembre 2018 déjà, le Dr Sarah Bydlowski, pédopsychiatre et chercheur associé au laboratoire de psychopathologie de l’université René-Descartes avait déclaré devant la mission parlementaire: « Notre réticence n’est pas théorique ». Elle a ainsi affirmé au député Jean-Louis Touraine qui se référait aux « travaux menés en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou en Belgique », qu’aucun de ces travaux, qu’elle connaissait « très bien », n’était fondé « sur des observations cliniques précises de l’enfant : tous sont fondés sur des autoquestionnaires ». Il s’agit bien d’une simple liste de questions posées aux parents, dont les réponses sont ensuite analysées. Une méthode « insuffisante » selon les professionnels, pour un sujet « aussi complexe que la filiation et l’équilibre psychique de l’enfant ».

    En outre, ces études « se limitent au court terme et font l’impasse sur la vie psychique de l’enfant », a remarqué le Dr Christian Flavigy, psychiatre et auteur du Débat confisqué. « Demander aux filles de Marc-Olivier Fogiel si tout va bien ne suffit pas ». « Même si c’est encore un vrai tabou, a expliqué le Dr Lévy-Soussan lors de son audition, on se rend compte que c’est plus compliqué avec la PMA, en termes de filiation. L’existence d’un tiers complexifie les représentations. Dans les PMA actuelles, on voit les difficultés qu’ont les parents à se transformer en fils et fille. Modifier les paramètres de la PMA va donc forcément retentir sur l’enfant. » Selon lui, imposer à un enfant d’avoir « deux mères » est une « violence contre le réel ».

    En 2006, le Dr Loren Marks a rapporté dans un ouvrage [1] la « surincidence, chez les enfants se trouvant dans ce contexte, de troubles dépressifs, de toxicomanie, de troubles anxieux, de troubles de la conduite, d’idées suicidaires, voire de tentatives de suicide ». Enfin, en 2012, Mark Regnerus, professeur de sociologie à l’université du Texas, a publié une étude dans Social Science Research, qui révèle que les résultats des études sur l’homoparentalité « sont tirés souvent d’échantillons de petites taille, ne permettant pas de généraliser les résultats à la population des familles gays et lesbiennes dans son ensemble. » Ayant réalisé sa propre étude, auprès de 2 998 adultes de 18 à 39 ans, celle-ci aboutissait, entre les familles homoparentales et les autres, à des « différences notables dans de nombreux résultats, dont beaucoup sont manifestement sub-optimaux (comme les études, les états dépressifs, la situation professionnelle ou la consommation de marijuana ». « L’affirmation empirique qu’il n’existe aucune différence particulière doit cesser », concluait-il.

    Le 6 octobre prochain aura lieu un grand rassemblant des opposants au projet de loi. Interrogé sur cette manifestation, Monsieur Aupetit, l’archevêque de Paris a déclaré « nous ne nous mobilisons pas seulement pour l’immédiat mais pour l’avenir ». « L’histoire montre que ce sont les résistants qui transforment le monde, la masse des moutons indifférents ou résignés ne change rien » a-t-il ajouté.


    [1] Pediatrics, vol 118, n°5, novembre 2006.

    Sources : Gènéthique.org - Famille chrétienne, Jean-Marie Dumont (18/09/2019) - « PMA pour toutes » le scandale des études biaisées.

  • Angelus du 15 août 2019

    En cette solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, le Pape François a évoqué la Reine des cieux « comme une mère qui nous attend pour l’éternité ». Avant de réciter l’Angélus, il a enjoint les fidèles à chercher « les grandes choses de la vie », pour ne pas se perdre derrière « mesquineries et futilités ».

    Compte rendu à lire sur Vatican News.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Méditation - La Sainte Famille

    « Le dimanche dans l'octave de l'Épiphanie l'Église célèbre la fête de la Sainte Famille. Le Pape Benoît XV l'a instituée en 1921. (*) Cette fête répond à un besoin, elle nous montre comment l’Église sait tenir compte, dans sa prière et sa liturgie, des nécessités de chaque époque.
    Quel aimable tableau ! Jésus, Marie, Joseph, la Sainte Famille durant les trente ans passés dans l'intimité de Nazareth.
    La Sainte Famille est l'image de la famille divine. Là-haut, c'est l'unité dans la pluralité au sein de la divine Trinité : une seule nature divine en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
    Dans la Sainte Famille règne l'unité dans la pluralité : trois personnes, Jésus, Marie, Joseph ; une seule pensée, une seule activité, un seul amour.
    L'amour est le lien de l'unité. De deux êtres il n'en fait qu'un, car le propre de l'amour est de donner, de se donner, de pénétrer dans le cœur de l'aimé. Et dans le mariage de deux êtres l'amour en a fait trois ; le troisième, c'est l'enfant, le fruit de l'amour. Et les trois, le père, la mère et l'enfant ne sont encore plus qu'un par l'amour qu'ils se donnent : l'amour du père pour la mère, de la mère pour l'enfant, de l'enfant pour ses parents. O bienheureuse trinité dans l'unité de l'amour !
    Cette unité dans la pluralité fait la solidité de la famille, elle lui donne sa vie et sa force.
    Dieu l'a réglé ainsi Lui-même dans la Sainte Famille. Le Fils dans sa nature humaine ne fait qu'un ici-bas avec Marie, sa Mère, et avec saint Joseph, le représentant du Père, comme au ciel Il ne fait qu'un avec le Père et le Saint-Esprit dans l'unité de la nature divine.
    Quel ineffable mystère entre dans la famille avec Jésus ! Lui, le Fils unique du Père, l'objet de ses complaisances, est devenu membre d'une famille humaine. Quelle force désormais pour la cellule de la société, pour la famille ! Et il devait en être ainsi, pour qu'elle pût donner naissance aux peuples chrétiens. Car c'est la famille qui fait les peuples. Les peuples meurent lorsqu'en elle les deux époux sont désunis, lorsqu'ils ne savent plus trouver leur unité dans l'enfant. Aucune politique, aucune organisation économique ne peut sauver les nations de la ruine, quand la famille se disloque et ne forme plus un tout. C'est parce que la famille a été ébranlée, parce qu'elle a perdu l'amour qui faisait sa cohésion, que tant de peuples se meurent aujourd'hui.
    Ils ne trouveront le salut que s'ils savent reprendre le chemin de Nazareth, et se renouveler dans la Sainte Famille. A l'heure actuelle l'école la plus nécessaire, la plus haute, la plus vraie, « l'Université populaire », c'est l'école de Nazareth, la Sainte Famille ! »

    (*) voir le rappel historique donné plus bas.

    Toute l'année avec le Christ (La Sainte Famille), par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln, Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Méditation - Allons donc à Marie !

    « Allons donc à Marie, puisqu'elle est notre Mère, la nôtre à chacun. Allons à elle, puisqu'elle est l'universelle médiatrice entre Dieu et nous. Ah ! si nous savions nous faire bien petits ! Si nous savions tourner nos regards et nos cœurs vers celle qui nous aime tant. Que de belles vertus, que de bons conseils cette humble Vierge, cette tendre Mère, cette noble Reine nous apprendrait sur les avantages de l'humilité, les exigences de la charité, la sagesse de l'obéissance, les douceurs de l'abandon à Dieu, les joies de la confiance.
    Si la jeune fille savait se blottir auprès d'elle pour abriter sa pureté, le coupable se jeter dans ses bras pour chercher un refuge et échapper aux châtiments, si le malade lui apportait ses plaies à panser, l'enfant son innocence à protéger, l'indigent sa misère à secourir, l'affligé ses douleurs à consoler, le vieillard et l'orphelin leurs cœurs à réchauffer, leurs larmes à sécher, la vie serait moins triste parce que plus profondément chrétienne.
    Essayons donc de nous faire petits, tout petits auprès de Marie notre Mère, quand on souffre, quand on pleure, quand on est seul et bien triste, ce n’est pas vraiment difficile de se faire tout petit, on a tant besoin de secours, on a tant besoin de sentir une maman auprès de soi ! Et qui donc ne souffre pas ? Qui donc ne pleure pas ? Qui donc ne tremble pas quelquefois sur la terre ? Qui donc n’a pas besoin de se faire consoler, de se faire pardonner, de se faire aimer, de se faire guérir ?
    Oh ! oui, apprenons à nous faire bien petits et à ne rien faire sans le conseil, sans le secours, sans l'inspiration et le consentement de notre Reine chérie ! Qu'elle soit toute notre confiance et toute notre espérance en Dieu.
    Elle est Mère, et comme Mère, elle est d'autant plus empressée à voler au secours de son enfant, qu'il implore son aide avec plus de confiance et plus d'amour.
    Si des grâces temporelles nous sont nécessaires, elle nous les obtiendra, à la seule condition cependant qu'elles se rattachent à la vie surnaturelle, c'est-à-dire à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Ne demandons pas des choses qui ne peuvent ni glorifier Dieu, ni être salutaires à notre prochain, ni nous mener au ciel.
    La belle mission de Marie est d'amener à Jésus tous ceux qui vont à elle. »

    Marthe Robin (3 février 1930), in Henri-Marie Manteau-Bonamy, Marthe Robin sous la conduite de Marie 1925-1932. Extraits de son journal, Coll. Grands Auteurs Spirituels, Éditions Saint-Paul, 1995.

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  • Audience générale de ce mercredi 19 septembre 2018

    Poursuivant sa série de catéchèses sur les Dix commandements dans le cadre de l’audience générale du mercredi matin, le Pape François s’est arrêté ce matin sur cette phrase : « Honore ton père et ta mère ». L’occasion pour le Pape de délivrer une méditation sur la guérison des blessures de l’enfance.

    Compte rendu de Cyprien Viet à lire sur Vatican News.

    Texte intégral de la catéchèse du Pape traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous arrivons aujourd’hui au commandement qui concerne l’honneur dû aux parents. Honorer son père et sa mère implique de reconnaître leur importance par des actes concrets qui expriment le dévouement, l’affection et l’attention. Bien plus encore, l’honneur dû aux parents conduit à une vie longue et heureuse. Ainsi, selon cette sagesse plurimillénaire, l’empreinte de l’enfance marque toute la vie. Mais le quatrième commandement dit encore plus : il parle d’un acte des enfants, indépendant des mérites des parents. C’est une parole libératrice : bien que toutes les enfances ne soient pas sereines, tous les enfants peuvent être heureux, parce que la réalisation d’une vie pleine et heureuse dépend de la juste reconnaissance envers ceux qui les ont mis au monde. A l’exemple de nombreux saints, l’homme, quelle qu’ait pu être son histoire, reçoit de ce commandement l’orientation qui conduit au Christ en qui se manifeste le Père véritable. Tout se renverse, tout devient constructif quand nous découvrons que la véritable énigme de notre vie n’est pas "Pourquoi ?" mais "Pour qui ?" Dieu nous a-t-il façonné à travers notre histoire ?" ! Alors, il est possible d’honorer nos parents avec la liberté des enfants de Dieu et l’accueil miséricordieux de leurs limites ! »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier les membres de l’Amicale des Maires du Pays Fertois, ainsi que des pèlerins de Tahiti, Luçon, Toulouse et le Puy en Velay. Puissions-nous accueillir librement la grâce de renaître en Christ pour honorer nos parents et ainsi rendre gloire à Dieu qui est notre seul Père ! Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Méditation - La dévotion mariale

    « Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus.
    [...]
    Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie.
    Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. I Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu, Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Méditation - Liberté et don de soi

    « Il n'y a rien de plus faux que d'opposer la liberté au don de soi, car le don de soi est une conséquence de la liberté. Considérez que lorsqu'une mère se sacrifie pour ses enfants, elle a choisi ; et c'est à la mesure de cet amour que se manifestera sa liberté. Plus cet amour est grand, plus la liberté sera féconde ; et le bonheur de ses enfants provient de cette liberté bénie (qui implique le don de soi) ; il procède de ce don bienheureux qu'est justement la liberté.
    [...]
    J'insiste et je voudrais l'imprimer en lettres de feu en chacun de vous : la liberté et le don de soi ne se contredisent pas ; ils se soutiennent mutuellement. On ne donne sa liberté que par amour ; je ne conçois pas d'autre type de détachement. Ce n'est pas là un jeu de mots plus ou moins réussi. Quand on se donne volontairement, c'est à chaque instant que, dans ce service, la liberté renouvelle l'amour. Or se renouveler, c'est être continuellement jeune, généreux, capable de grands idéaux et de grands sacrifices. Je me souviens de la joie que j'éprouvai lorsque j'appris qu'en portugais on appelle les jeunes os novos (1). C'est bien ce qu'ils sont, en effet. [...]

    Par amour de la liberté, nous nous lions. Seul l'orgueil donne à ces liens le poids d'une chaîne. La vraie humilité que nous enseigne Celui qui est doux et humble de cœur nous montre que son joug est doux et son fardeau léger (2) : le joug c'est la liberté, le joug c'est l'amour, le joug c'est l'unité, le joug c'est la vie qu'Il nous a gagnée sur la Croix. »

    1. Os novos (les jeunes) peut aussi se traduire littéralement : les neufs ou les nouveaux (Note du traducteur). - 2. Cf. Mt 11, 29-30.

    St Josemaria Escriva de Balaguer, Amis de Dieu. Homélies (Homélie prononcée le 10.04.1956, La liberté, don de Dieu, 30-31), Fayard / Mame, 1981.

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  • Méditation - Les douleurs de Marie

    « En ce qui concerne les douleurs de Marie, l'union de la Mère et du Fils est plus grande que dans aucun autre mystère. Jésus lui-même est la douleur de Marie sept fois répétée, sept fois modifiée, sept fois agrandie. Suivant notre croyance, les douleurs de la sainte Vierge se placent bien haut parmi les mystères divins, et s'y trouvent dans un ordre de privilège plus élevé qu'on ne le soupçonne communément. Mais, dans tous les cas, en tant qu'il s'agit de leur relation avec la Rédemption du monde, ils ne sont pas plus éloignés de cette Rédemption que les mystères non sanglants de Jésus, ils en sont même peut-être plus rapprochés, à cause du caractère immédiat de leur liaison. La vérité paraît être que tous les mystères de Jésus et ceux de Marie n'étaient dans les desseins de Dieu qu'un seul mystère. Nous ne pouvons le briser, le diviser, le morceler, ni classer l'importance de ses beautés nombreuses. C'est là une tâche au-delà de notre science. Qui pourrait douter qu'il ne soit vrai de dire qu'un grand nombre d'âmes, qui sont maintenant sauvées, auraient été perdues sans les douleurs de Marie, et cela, quoique ses douleurs n'aient pas avec nous la même relation que la Passion de Notre-Seigneur, même dans leur degré subordonné ? La période des Trente-trois années, et les cœurs de Jésus et de Marie, dans tous les mystères de ces années, sont tous saturés des teintes de la Passion ; cependant, en dehors de la Passion elle-même, où les couleurs sont-elles plus vives et les traits plus animés que dans les douleurs de la Mère ? La Compassion de Marie était la Passion de Jésus, pour ainsi dire, sentie et devenue réelle dans le cœur de sa Mère. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.

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  • Prière - la grande valeur du silence

    « Ô Marie ! ô ma sainte et bonne Mère ! donnez-moi, donnez à tous de comprendre la grande valeur du silence, dans lequel on entend Dieu ! Apprenez-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle. Apprenez-moi à tirer du silence tout ce qu’il renferme de grand, de saint, de surnaturel, de divin ; aidez-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d’amour ; une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver les âmes ! Ma vie vaudra ce que vaudra mon oraison. »

    Marthe Robin (1902-1981), le 12 janvier 1930 (dimanche).
    Journal de Marthe Robin version numérique
    © Éditions Foyer de Charité

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    Clouds reflection, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.

  • Méditation - Marie, Sainte Mère du Sauveur à Bethléem

    « Ô heureuse Mère ! heureuse au-delà de toute expression ! Elle a vu la face de Jésus, et Jésus a répondu à son regard par un sourire. Était-ce à travers les larmes ? Quelle signification n'y avait-il pas dans ce sourire céleste et humain ? Il a souri comme un fils sourit à une mère chérie. Il a souri comme le Sauveur victorieux qui avait racheté sa Mère par la Conception Immaculée. Il a souri comme le Créateur qui regarde avec complaisance la plus gracieuse de ses oeuvres. [...] Il a souri comme Dieu, et son sourire était ineffable. [...] Et la joie de ce sourire n'était pas moindre non plus que sa signification. Mais Marie seule peut le dire. Nous tremblons d'attente lorsque nous pensons que ce même sourire sera un jour notre joie, et une joie qui ne finira jamais ! Mais, comme tous les regards de Dieu, ce sourire apportait avec lui tout un monde de grâces. Il était substantiel, comme le sont toujours les visites de Dieu, et il produisait substantiellement ce qu'il exprimait. Comme il a dû en conséquence élever Marie en sainteté ! C'était pour elle en quelque sorte une création nouvelle. Un regard de Jésus a converti Pierre ; que doit avoir fait un sourire et un sourire dirigé vers la face de sa Mère sans tache ? Ô doux Enfant de Bethléem ! Quand nous aussi tomberons-nous à genoux devant ta face ? Quand te verrons-nous sourire, sourire à notre arrivée dans le ciel, sourire de ce sourire qui viendra se reposer sur tes lèvres pour être notre gloire et notre possession à jamais ! »

    P. F. W. Faber (1814-1863), Bethléem ou le mystère de la Sainte Enfance, Tome I (Ch. III La grotte de minuit), Paris, Ambroise Bray, 1862.

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  • Prière à la Vierge Marie

    « Étoile resplendissante du matin, Vierge Marie, ta lumière se lève avant le jour, car ta venue précède celle de Jésus-Christ, ton Fils béni, lui qui est lumière et jour. Et si la lune et les étoiles disparaissent lorsqu'arrive la lumière du soleil, toi qui brillais au matin, tu brilles encore avec le Soleil, et sa lumière ne te fait pas perdre ta clarté : toi qui as enfanté le Soleil, tu brilles avec lui, ton Fils béni. Et plus éclatante est sa dignité, plus splendide est la tienne, toi qui es sa Mère ; et parce que l'honneur du fils est l'honneur de la mère, dans l'excellence de ton Fils béni la tienne resplendit, car tu es la Mère qui a mérité d'engendrer un tel Fils.

    Etoile du matin, attire-moi, moi qui suis soumis à la corruption, jusqu'à toi qui es l'incorrompue ; moi qui suis vide de toute grâce, jusqu'à toi qui es pleine de grâce ; moi qui suis imparfait, jusqu'à toi qui es parfaite ; moi qui suis petit, jusqu'à toi qui es grande ; moi qui suis faible, jusqu'à toi qui es forte. Ainsi, lorsque je tomberai, je ne me briserai pas, car toi, Mère de la divine Miséricorde, tu me protègeras de ta main, maintenant et pour l'éternité. »

    Raymond Jordan (*), Les Contemplations faites à l'honneur et louange de la très sacrée Vierge Marie, XI, XVI.
    * Prévôt du chapitre d'Uzès (Gard) à la fin du XIVe siècle, puis abbé de Celles-en-Berry (Cher). Son œuvre fut publiée sous le pseudonyme de savant idiot.

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  • 1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus

    « Ô Jésus, force divine, venez à mon aide ; c'est sur vous que je compte, c'est en vous que j'espère, c'est de vous que je recevrai l'énergie nécessaire pour ne pas faiblir, c'est avec vous que je combattrai, et avec vous que je triompherai.
    Ô Cœur Sacré, Cœur plein d'amour, je m'abandonne à vous ; comme un petit enfant entre les bras de sa mère, je me repose sur votre poitrine, ô mon Jésus.
    J'ai tant lutté contre le monde et le démon, je suis si lasse ! Un peu de repos dans votre amour, un peu de sommeil entre vos bras !
    Hélas ! je ne l'ai pas mérité ce divin repos ; courage ! encore quelques heures, encore quelques jours, encore quelques années de lutte et de souffrance, est-ce trop pour gagner la joie éternelle dans le Cœur de Dieu ? Ô mon âme, lève les yeux bien haut, et marche avec confiance dans la voie de Dieu.
    Cœur tout aimable et très maternel de ma très douce Mère, soyez mon aide et ma forteresse. Ô Marie, la plus pure des plus pures vierges, purifiez mon âme de ses souillures et préservez-moi de toute tache à l'avenir ; Mère de grâce, je me réfugie en vos bras, donnez-moi d'y trouver Jésus, mon unique amour ! »
    (Juin 1890)

    Vénérable Louise Marguerite Claret de La Touche (1868-1915), Au service de Jésus Prêtre. I. Les voies de Dieu (chap. III, IV), Turin - Rome, 1925.

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  • Mercredi 26 juillet 2017

    Ste Anne, Mère de la Ste Vierge Marie
    (et St Joachim au nouveau calendrier)

    « C'est donc vous, Anne glorieuse, c'est vous qui avez enfanté Marie, « l'Aurore de la grâce » ; c'est vous qui avez enfanté Celle que nous appelons la Mère de Dieu, la Vierge des vierges, la Mère du Christ, la Mère de la divine grâce, le Siège de la Sagesse, le Vase d'élection, le Miroir de la justice, la Reine de tous les saints. C'est vous qui avez enfanté Marie, ô doux Nom !...

    En vous, nous nous réjouissons aujourd'hui, avec l’Église, ô femme forte, femme idéale, qui avez mérité de Dieu d'enfanter l'Immaculée Conception.

    Qui donc ne vous admirerait, qui ne tomberait en défaillance, devant cette grandeur, qui dépasse le ciel et la terre ? Vous êtes l'aïeule de Jésus-Christ, de l'Homme-Dieu, du Fils de l'Immaculée, du Saint des saints, du Juge des vivants et des morts.

    Quelle grâce a dû être la vôtre ! Quelle pureté cela supposait en votre âme ! De quel amour vous avez été prévenue, ô mère de la Mère de Dieu !

    Je vous félicite, je me réjouis avec vous des grâces que Dieu vous fît, grâces que nous célébrons en ce jour, et qui vous ont décorée, pour être l'instrument merveilleux du grand Œuvre de Dieu, du Chef-d'Œuvre de sa droite, lorsque vous enfantâtes celle qui devait mettre au monde Jésus ; lorsque vous nous donnâtes Marie, la Mère de la Vie, la Mère de la grâce, l'admirable en tout point, Vierge bénie aux siècles des siècles. »

    Dom Eugène Vandeur (1875-1967), Élévations sur la Messe de chaque jour, Temps après la Pentecôte I (Sainte Anne), Éditions de Maredsous, Namur, 1950.

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  • Méditation - Membres vivants de l'Eglise

    « L’Évangile du jour (Mt. XVI, 13-19) nous rappelle la scène de Césarée où Jésus, pour la première fois, proclama Pierre le fondement de l’Église : « Moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église », parole qui eut une répercussion grandiose à travers les siècles et qui, encore aujourd'hui, témoigne du primat de Pierre et de tous ses successeurs, sur toute la chrétienté. Non pas sur un grand nombre de petites Églises... mais sur une grande, unique Église : l’Église catholique, apostolique, romaine. Une Église unique, dont l'unique fondateur et chef est le Christ, qui a voulu trouver en Pierre son représentant. « Là où est Pierre, est l’Église » (St Ambroise), ce qui revient à dire : là où est le Pape, successeur de Pierre, là est l’Église. [...] « Je suis fille de l’Église », répétait Thérèse de Jésus au moment de la mort. Après avoir tant travaillé pour Dieu et les âmes, tel était l'unique titre dont elle voulut se prévaloir pour s'assurer la miséricorde divine. [...]

    Qui que tu sois, prêtre ou laïc, religieux ou père de famille, simple chrétien ou humble moniale, tu es appelé, toi aussi, à soutenir l’Église, de même que dans un édifice ce ne sont pas seulement les grands blocs de granit, mais aussi les plus petites briques, qui contribuent à étayer l'ensemble. Ce sens apostolique profond ne peut faire défaut à une âme de vie intérieure ; il doit la rendre consciente de sa part de responsabilité dans le développement de l’Église... Si tu es un véritable enfant de l’Église, tu ne resteras pas indifférent à ses nécessités, ses intérêts, ses souffrances. Aujourd'hui, plus que jamais, l’Église souffre : elle souffre dans son Vicaire... dans ses évêques, dans ses prêtres persécutés, martyrisés, réduits à l'impuissance ; elle souffre dans ses fidèles abandonnés et dispersés, comme des brebis sans pasteur ; elle souffre à cause des erreurs, mais aussi des calomnies déchaînées contre elle. Et toi, son enfant, tu resterais indifférent ? Souffre avec ta Mère, prie, travaille, dépense tes forces pour la servir, la défendre. Oublie tes petits soucis personnels et consacre aux grands intérêts de l’Église, ta vie, tes œuvres, ta prière, ton immolation silencieuse et cachée. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome II (Fête des Saints Pierre et Paul, Méditation), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 1962 (1ère éd. 1955).

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  • Mois de mai, mois de Marie

    « Ô Mère très douce, vous m'appelez et me dites : Si quelqu'un est petit, qu'il vienne à moi. Les enfants ont toujours sur les lèvres le nom de leur mère, et ils l'appellent à chaque danger, frayeur ou difficulté. Ô très douce Mère, ô Mère très aimante, vous désirez que, pareil au petit enfant, je vous appelle toujours, que j'aie sans cesse recours à vous... Permettez donc que je vous invoque continuellement et vous dise : Ô ma Mère, Mère très aimable ! Ce nom me console entièrement, m'attendrit, me rappelle l'obligation que j'ai de vous aimer. Ce nom me porte à me confier à vous. Ma Mère, c'est ainsi que je vous appelle et veux vous appeler toujours. Après Dieu, vous êtes mon espérance, mon refuge, mon amour en cette vallée de larmes. Ô ma douce Reine et Mère, ravissez les cœurs de vos enfants par l'amour que vous leur témoignez. Ravissez également, je vous en prie, mon pauvre cœur qui désire tellement vous aimer. [...] Je veux vous aimer, ô très douce Mère, mais je crains, en même temps, de ne pas bien vous aimer, car j'entends dire que l'amour rend les amants semblables aux personnes aimées... Or, je me vois si dissemblable de vous ! Serait-ce donc un signe que je ne vous aime pas ? Vous êtes si pure, et moi si impur ! Si humble, et moi si orgueilleux ! Si sainte, et moi si unique ! Mais puisque vous m'aimez, rendez-moi semblable à vous ; c'est là ce que vous devez faire, ô Marie. Vous avez la puissance de changer les cœurs, prenez donc le mien et transformez-le. Montrez au monde combien est grand votre pouvoir en faveur de ceux que vous aimez ! Sanctifiez-moi et faites que je sois votre digne fils. » (cf. St Alphonse)

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année, Tome I (Lundi des Rogations, VIe mariale, méditation), Monastère des Carmélites Déchaussées, Alost (Belgique) - Librairie du Carmel, Paris, 5ème éd., 1963 (1ère éd. 1955).

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    Vitrail de l'église de la Transfiguration à New-York (USA)