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  • Angélus de ce dimanche 9 novembre 2014

    A l'Angélus, le Pape a d'abord rappelé que c'est la fête de la Dédicace de la basilique du Latran, la cathédrale de Rome que la tradition définit comme la mère des églises de la ville et du monde :
    "Le terme mère ne s'applique pas qu'à l'édifice matériel mais à l’œuvre de l'Esprit qui s'y manifeste dans toutes les églises en communion avec celle de Rome par le biais du ministère de son évêque... La dédicace d'une église rappelle une vérité essentielle, que l'édifice n'est que la marque d'une Église vivante et agissante dans le temps, de ce temple spirituel...dont le Christ est la pierre d'angle, rejetée par les hommes mais précieuse aux yeux de Dieu...
    Le baptême fait de tout chrétien un élément de l'édifice de Dieu... L'édifice spirituel, l’Église, qui est la communauté des hommes sanctifiés par le sang du Christ et par l'Esprit du Ressuscité, demande à chacun de nous d'être cohérent avec la foi dans son témoignage chrétien...
    Dès le début de sa mission dans le monde, l’Église n'est qu'une communauté destinée à confesser la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu et Rédempteur de l'homme. Et sa foi se manifeste dans la charité. Tout va de pair. De nos jours également, l’Église doit être dans le monde une communauté...qui témoigne dans la charité. A cette mission doivent être appliquées toutes les structures et organismes pastoraux car témoigner de la foi dans la charité est essentiel...
    La fête de ce jour nous invite à méditer sur la communion de toutes les églises, de toutes les communautés chrétiennes...engagées au dépassement des inimitiés et des indifférences, à la construction de ponts de compréhension et de dialogue pour faire du monde un famille de peuples fraternels, solidaires et en paix".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.11.14).


    Texte intégral de l'Angélus en français sur Zenit.org

    Transcription de l'évocation par le Pape de la chute du Mur de Berlin :

    « Il y a 25 ans, le 9 novembre 1989, tombait le Mur de Berlin, qui pendant tant de temps avait coupé en deux la ville, et qui a symbolisé la division idéologique de l’Europe et du monde entier. La chute du Mur est advenue à l’improviste, mais elle fut rendue possible par le long et laborieux effort de tant de personnes qui pour cela ont lutté, prié et souffert, certains jusqu’à sacrifier leur vie. Parmi eux, le saint Pape Jean Paul II a joué un rôle de protagoniste. Prions pour qu’avec l’aide du Seigneur et la collaboration de tous les hommes de bonne volonté, se diffuse toujours davantage une culture de la rencontre, capable de faire tomber tous les murs qui divisent encore le monde, et qu’il n’arrive plus que des personnes innocentes soient persécutées et même tuées en raison de leur foi et de leur religion. Nous avons besoin de ponts, pas de murs ! »

    Source : Radio Vatican.

    A l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche 9 novembre, le Pape François a plaidé en faveur d’une agriculture durable et solidaire. Le Saint-Père faisait référence à la célébration ce dimanche en Italie d’une Journée d’action de grâce placée cette année sous le thème « Nourrir la planète. Energie pour la vie », qui est aussi le thème de l’exposition universelle de Milan 2015, prévue du 1er mai au 31 octobre avec la participation de plus de 140 pays. Le Pape François a voulu unir sa voix à celle des évêques italiens qui réclament un engagement renouvelé afin que personne ne soit privé de la nourriture quotidienne que Dieu donne pour tous. Le Souverain Pontife qui s’est dit proche du monde de l’agriculture s’est par ailleurs prononcé en faveur de la promotion d’un style de vie fondé sur le respect de l’environnement, et sur l’alliance entre l’homme, gardien de la création, et son Créateur.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 5 novembre 2014

    Durant l'Audience générale tenue place St Pierre malgré le mauvais temps, le Pape a développé sa catéchèse sur l'Eglise en déclarant que "la présence et le ministère des évêques, des prêtres et des diacres permet de reconnaître le vrai visage de l'Eglise. C'est la sainte Mère Eglise hiérarchique. Dans ces frères choisis par le Seigneur et consacrés par l'ordre, l'Eglise exerce sa maternité". Mais "l'épiscopat n'est pas une distinction honorifique mais un service, selon la volonté de Jésus... Etre évêque veut dire suivre en permanence l'exemple de Jésus...venu pour servir et non pour être servi... Lorsqu'il choisit ses apôtres, il les a vu unis à lui comme une famille". De même les évêques forment-ils un collège rassemblé autour du Pape, qui en est le gardien et le garant". Et peu importe s'ils vivent très loin les uns des autres, dans des cultures très variées, car "ils se savent unis les uns aux autres, et constituer une image de leur lien commun avec le Christ... Il ne peut y avoir d'Eglise saine si les fidèles, les diacres et les prêtres ne sont pas unis à leur évêque. Une Eglise non unie à son évêque est malade. C'est Jésus qui veut cette union de tous les fidèles avec l'évêque, laïcs, prêtres et diacres. Ils doivent être conscients de ce que l'évêque rend visible le lien de chacun avec l'Eglise, de l'Eglise avec les apôtres et les autres communautés, elles aussi unies à leurs évêques et au Pape dans l'unique Eglise du Seigneur, notre sainte Mère Eglise hiérarchique".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 5.11.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, le Christ suscite dans son Église des ministres, les Évêques, les prêtres et les diacres, qui forment la hiérarchie. C’est par elle que l’Église exerce sa maternité : elle nous engendre par le baptême et nous fait grandir dans la foi. Elle nous nourrit par l’Eucharistie, nous conduit au Père pour recevoir son pardon, et elle nous accompagne durant notre vie, spécialement dans les moment difficiles et à l’heure de la mort. L’Évêque, à la tête de la communauté chrétienne, est le garant de la foi et le signe vivant de la présence du Seigneur. Il est à l’image du Bon Pasteur, venu non pour être servi mais pour servir, et qui donne sa vie pour ses brebis. Les Évêques sont les successeurs des Apôtres ; ils forment un unique collège, en communion avec le Pape, même lorsqu’ils sont dispersés partout dans le monde et vivent en des lieux et des cultures différents. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les prêtres de Namur avec leur Évêque Monseigneur Vancottem, et les jeunes du collège Fénelon-Sainte-Marie de Paris.
    Je vous invite, chacun, à vivre une sincère et profonde communion avec l’Évêque que le Seigneur vous donne comme pasteur, pour recevoir de lui tous les biens que l’Eglise, comme une mère, vous transmet.
    Bon pèlerinage ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Mercredi 5 novembre 2014

    En certains endroits : Fête des Saintes Reliques

    Calendrier liturgique

  • Méditation : "C'est par le coeur que l'on croit"

    « L'Archiconfrérie de Notre-Dame du Sacré-Cœur nous montre Marie, la Mère de miséricorde, la très douce et très clémente Reine de la terre et des cieux, qui se charge de rapprocher et d'unir deux cœurs si dissemblables, le Cœur de Jésus tout brûlant des flammes de la charité la plus ardente et le cœur du chrétien qui souvent est le cœur glacé d'un pécheur.
    « Je suis maîtresse du Cœur de Jésus, nous dit-elle, car volontairement il s'est donné à moi, oubliant pour ainsi dire qu'il est le Cœur de mon Créateur et de mon Seigneur pour se souvenir seulement qu'il est le Cœur de mon Fils. »
    « Pauvre pécheur, donne-moi le tien ; dis-moi quels sont ses désirs ; raconte-moi ses peines, ses ennuis, ses appréhensions, ses remords. Confie-moi ce cœur qu'une prospérité passagère enivre ou que l'épreuve brise. Moi-même, avec toutes les sollicitudes de la mère la plus aimante, je le rapprocherai du Cœur de Jésus, je le réchaufferai à sa flamme ; je le laverai dans le sang qui en a jailli, je l'abriterai dans sa plaie profonde ; je le façonnerai à battre d'un même battement avec ce Cœur adorable ; ce sera la sainteté et ce sera le bonheur. »
    Tout catholique qui prêtera l'oreille à cette tendre invitation sentira se ranimer et grandir la foi dans son cœur. « C'est par le cœur que l'on croit, dit l'apôtre. Corde creditur. » Grande et profonde parole ! La Révélation s'adresse à l'intelligence assurément, mais si la conviction de la vérité divine est dans l'esprit du chrétien, l'amour de la vérité divine, le dévouement à la vérité divine, c'est dans son cœur qu'on les trouve. Une petite bergère, un simple ouvrier, peuvent ainsi avoir une plus grande foi que de très doctes théologiens. Cette foi ardente, passionnée, enthousiaste, cette foi qui marche dans la lumière de l’Évangile et des enseignements de l’Église, en foulant aux pieds la fausse sagesse, les préjugés du jour, les idées modernes, c'est le salut.
    Elle inspire aux individus, elle inspire aux peuples les viriles résolutions que Dieu bénit ; elle les protège contre les enchantements et les séductions de cette opinion publique, qui s'élabore dans les antres des sociétés secrètes et verse l'erreur à plein bords par les mille canaux de la presse quotidienne.
    Elle forme ces catholiques de toutes pièces, qu'on croit railler en les appelant intransigeants, et qui, en effet, ne transigent jamais, quand il s'agit de l'honneur de Dieu ou des droits de la conscience chrétienne ; exagération, disent les esprits légers et les cœurs pusillanimes, comme s'il pouvait y avoir de l'exagération dans la soumission filiale à l'autorité du Tout-Puissant ! »

    A. Delaporte, Miss. du Sacré-Cœur, Annales de N.-D. du S.-C., Mars 1886.

    Ushaw College, St. Cuthbert's chapel, Durham, Scotland
    (Source et crédit photo)

  • Mardi 21 octobre 2014

    Calendrier liturgique

  • Méditation : la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu

    « La prophétie, et l'accomplissement et la continuation du grand mystère de la Rédemption, nous montrent partout et toujours la T. Ste Vierge associée à son divin Fils dans l’œuvre de la rédemption du monde. Déjà la première et la plus solennelle de toutes les prophéties, celle que Dieu lui-même fit au berceau de notre humanité déchue, montrait à l'horizon de l'avenir la réparatrice avec le réparateur. Et Dieu dit au serpent : « Tu as séduit la femme, tu seras maudit ; voici qu'entre toi et la femme, entre ta race et sa race, je mettrai une inimitié implacable ; un jour elle te brisera la tête. » Tout sera rétabli par un Adam nouveau et une Eve nouvelle. Ainsi, vous le voyez, la promesse du réparateur et la promesse de la réparatrice vont ensemble à travers les siècles, portées sur la même parole. Quatre mille ans attendront J.-C. le libérateur ; quatre mille ans attendront Marie la libératrice ; partout où il y aura une prophétie et une figure de l'un, il y aura une figure et une prophétie de l'autre. Ainsi, par exemple, si J.-C. est véritablement la fleur de Jessé, dont l'épanouissement doit produire le salut du monde, Marie est la tige qui doit produire cette fleur de Jessé. J.-C. est le soleil divin qui, s'élevant à l'Orient, illuminera toute la terre ; Marie est l'aurore qui l'annonce. Et lorsque nous feuilletons ce livre mystérieux dont chaque page prophétise, regardons à droite, à gauche, sur deux lignes parallèles qui viennent d'Adam à J.-C. et d'Eve à Marie, à travers quarante siècles : à droite, voici tous les hommes qui ont figuré J.-C., tous ayant au front un rayon de J.-C. qu'ils figurent ; à gauche, voici toutes les femmes qui prophétisent Marie, toutes ayant au front un rayon de la Vierge réparatrice. De sorte que, des portes fermées de l'Eden jusqu'au sommet du Golgotha, vous voyez partout la réparatrice associée au réparateur. Mais que toutes les figurent s'effacent, mais que tous les prophètes se taisent : voici venir la réalité. Isaïe a entrevu le grand mystère, et en le voyant il a tressailli ; il a salué d'un même cri et d'un même enthousiasme la Vierge-Mère et le Dieu réparateur : Ecce Virgo concipiet : « voici que la Vierge va concevoir et que Dieu va habiter avec nous » : et vocabitur nomen ejus Emmanuel (Is VII, 14). »

    R.P. Felix s.j. (1810-1891), La Maternité divine (extrait) in "Choix de Discours & Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge" par M. l'Abbé J. Guillermin, Tome I, Paris, Librairie Bloud et Barral, s.d. (1892).

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    Arbre de Jessé - Miniature du XIVe siècle

  • Méditation : "Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière !"

    « Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière ! on dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi... hélas ! que je serais à plaindre !... En dehors de l'Office Divin que [je] suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles (italiques) prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant !... et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend... Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.

    Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez que les prières faites en commun au chœur, ou dans les ermitages, je les récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom, je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis mal, j'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui soient agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma Mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente. »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Manuscrit C (25 r°/v°), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.

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    Vierge au sourire

    « Entre les diverses formules et manières d’honorer la divine Marie, il en est qu’il faut préférer, puisque nous savons qu’elles sont plus puissantes et plus agréables à notre Mère ; et c’est pourquoi Nous Nous plaisons à désigner en particulier et à recommander tout spécialement le Rosaire. Le langage vulgaire a donné le nom de couronne à cette manière de prier, parce qu’elle rappelle, en les réunissant par les plus heureux liens, les grands mystères de Jésus et de Marie, leurs joies, leurs douleurs et leurs triomphes. Le souvenir de la pieuse contemplation de ces augustes mystères, médités dans leur ordre, peut procurer aux fidèles un admirable secours, aussi bien pour alimenter leur foi et la protéger contre la contagion des erreurs que pour relever et entretenir la vigueur de leur âme. En effet, la pensée et la mémoire de celui qui prie de la sorte, éclairées par la foi, sont entraînées vers ces mystères avec l’ardeur la plus suave ; elles s’y absorbent et les pénètrent, et ne peuvent assez admirer l’oeuvre inénarrable de la Rédemption des hommes, accomplie à un prix si élevé et par une succession de si grands événements. »

    Léon XIII, Encyclique Octobrimense (22 septembre 1891).

  • Audience générale de ce mercredi 17 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a abordé le caractère catholique et apostolique de l’Église : Lorsque nous professons notre foi, a-t-il dit, "nous affirmons que l’Église est catholique et apostolique”, a dit le Saint-Père. “Catholique signifie universelle... un signe évident de cette catholicité est que celle-ci parle toutes les langues. Cela n'est rien d'autre que l'effet de la Pentecôte puisque c'est l'Esprit Saint qui a permis aux Apôtres et à l’Église entière de faire connaître à tous, jusqu'aux confins de la terre, la Bonne Nouvelle du salut et de l'amour de Dieu. L’Église est née catholique, c'est-à-dire symphonique depuis les origines, et elle ne peut être que catholique, projetée pour l'évangélisation et la rencontre avec tous". Rappelant que chacun peut lire la Parole dans sa langue, il a renouvelé son invitation à emporter toujours avec soi un évangile pour en lire un ou deux passages dans la journée. "Si l’Église est née catholique cela veut dire qu'elle est née missionnaire. Si les Apôtres étaient restés dans le cénacle, sans sortir pour annoncer l’Évangile, l’Église serait seulement l’Église de ce peuple, de cette ville, de ce cénacle. Mais tous sont sortis dans le monde, dès le moment de la naissance de l’Église, dès l'instant où l'Esprit est descendu sur eux. C'est ce que nous exprimons quand nous la qualifions d'apostolique, parce que l'Apôtre est celui qui porte la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus. Ce mot nous rappelle que l’Église a pour fondement les Apôtres et qu'elle est en continuité avec eux. Ce sont les Apôtres qui furent envoyés et qui ont fondé de nouvelles églises, qui ont fait de nouveaux évêques, et ainsi dans le monde entier, en continuité. Aujourd'hui nous sommes tous dans la continuité de ce groupe qui a reçu l'Esprit et qui est sorti pour porter à tous les hommes le message de l’Évangile. Nous devons les imiter et le transmette au monde en l'accompagnant des signes de la tendresse et de la puissance de Dieu".

    Cela découle aussi de la Pentecôte, a poursuivi le Saint-Père : "C'est en effet l'Esprit qui fait céder toute résistance, qui vainc la tentation de se fermer sur soi-même, entre élus, et de se considérer comme les seuls destinataires de la bénédiction de Dieu. Si, par exemple, quelques chrétiens font cela et disent : Nous sommes les élus, nous seuls, et à la fin, ils meurent. Ils meurent d'abord dans leur âme, puis ils meurent dans leur corps, parce qu'ils n'ont pas de vie, ils ne sont pas capables de donner la vie, à d'autres personnes, d'autres peuples : ils ne sont pas apostoliques. C'est justement l'Esprit qui nous conduit vers nos frères, même les plus éloignés dans tous les sens du terme, pour qu'ils puissent partager avec nous l'amour, la paix, la joie, que le Seigneur ressuscité nous a laissé en don... Qu'est-ce que cela implique, pour nos communautés et pour chacun de nous, de faire partie d'une Église qui est catholique et apostolique ? Cela signifie, avant tout, prendre à cœur le salut de toute l'humanité, ne pas se sentir indifférents ou étrangers face au sort de tant de nos frères, mais ouverts et solidaires envers eux. Cela signifie aussi avoir le sens de la plénitude, de la complétude, de l'harmonie de la vie chrétienne, repoussant toujours les positions partiales, unilatérales, qui nous enferment sur nous-mêmes". Faire partie de l’Église apostolique cela signifie "être conscients que notre foi est ancrée dans l'annonce et le témoignage des Apôtres de Jésus. Elle est ancrée là, c'est une longue chaîne qui vient de là. Et ainsi se sentir toujours envoyé, en communion avec les successeurs des Apôtres pour annoncer, le cœur plein de joie, le Christ et son amour à toute l'humanité." Le Pape a alors évoqué la vie héroïque de tant de missionnaires qui ont quitté leur pays pour apporter l’Évangile à tous, et a invité à rendre grâce à Dieu pour les missionnaires que l’Église a eu et a, ajoutant qu'elle en a besoin de plus encore, invitant les jeunes présents sur la Place : "Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chaque communauté chrétienne et chaque baptisé soit l'expression de la sainte Mère Église, catholique et apostolique".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe venus de Terre Sainte, "d'où partit l'annonce qui allait se répandre jusqu'aux extrémités de la terre. Malgré les difficultés, demeurez les porteurs courageux et joyeux du message de salut, de vérité et de bénédiction". Puis il a évoqué son prochain voyage en Albanie, invitant les fidèles à l'accompagner dans la prière, et expliquant son choix : "C'est un pays qui après avoir beaucoup souffert d'un terrible régime athée développe une harmonieuse vie en commun de ses religions".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.9.14).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

    Résumé en français :

    « Chers frères et sœurs, nous confessons que l’Église est catholique et apostolique. L’Église est « Catholique », ce qui veut dire « universelle », parce que, répandue jusqu’aux extrémités du monde, elle enseigne sans erreur la totalité de la foi destinée à tous les hommes. Dès l’origine, en raison de son caractère universel, l’Église est portée à l’évangélisation. L’Église est « en sortie », nécessairement missionnaire par nature. Voilà pourquoi elle est aussi « apostolique ». Elle annonce l’Évangile à tous les hommes, sur le fondement des Apôtres, et en continuité avec eux. Pour chacun de nous, faire partie d’une Église qui est catholique et apostolique signifie avoir le souci du salut de toute l’humanité ; c’est aussi nous sentir envoyés, en communion avec les successeurs des Apôtres, pour annoncer le Christ et son amour à tous les hommes. »

    « Je salue les pèlerins de langue française, en particulier la paroisse francophone de Berlin et les personnes venant de France et du Canada.
    Demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de son Esprit, pour que chacune de nos communautés, et chaque baptisé, soient une authentique expression de notre Mère l’Église, qui est catholique et apostolique. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation - Prière : Notre-Dame des Douleurs

    « Sainte Marie..., le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants.

    Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation : « Sois sans crainte, Marie ! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples : N'ayez pas peur !

    À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. »

    Benoît XVI, Encyclique « Spe salvi » § 50, 30 novembre 2007 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

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    Vierge de pitié, tableau de Jusepe de Ribera (1591-1652)

    « Le crime est accompli :
    Nous avons tué Jésus !
    Et les plaies du Christ brûlent
    dans le Cœur de Marie,
    tandis qu'une unique souffrance
    étreint la Mère et le Fils.
    La Mère des Douleurs ! Oui, la Mère des Douleurs
    crie, suscite compassion et touche
    aussi celui qui a l'habitude de blesser.
    La Mère des Douleurs ! Il semble
    que nous ayons de la compassion pour Dieu,
    et en réalité - une fois encore -
    c'est Dieu qui a de la compassion pour nous.

    La Mère des Douleurs ! La souffrance
    n'est plus désespérance
    et elle ne le sera jamais plus,
    parce que Dieu est venu souffrir avec nous.
    Et avec Dieu, peut-on désespérer ?

    PRIÈRE

    Ô Marie,
    en ton Fils, tu embrasses tout fils,
    et tu ressens le déchirement de toutes les mères du monde.

    Ô Marie,
    tes larmes passent de siècle en siècle
    et marquent les visages
    et pleurent les pleurs de tous.

    Ô Marie,
    Tu connais la souffrance... pourtant tu crois !
    Tu crois que les nuages n'obscurcissent pas le soleil,
    tu crois que la nuit prépare l'aurore.

    Ô Marie,
    Toi qui as chanté le Magnificat,
    entonne pour nous le chant victorieux de la souffrance
    comme un enfantement d'où naît la vie.

    Ô Marie,
    prie pour nous !
    Prie pour que nous soyons,
    nous aussi, envahis par la véritable espérance. »

    Vatican, Via Crucis, 2006.
  • Méditation : Marie, vie cachée en Dieu

    « Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus.
    [...]
    Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie.
    Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. 1Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu, Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Vendredi 12 septembre 2014

    Fête instituée par le Bx Innocent XI en action de grâce pour la victoire des armées chrétiennes sur les Turcs à Vienne en 1683. Elle fut fixée au dimanche qui suivait la Nativité de la Ste Vierge. Elle fut placée au 12 septembre par St Pie X lors de la grande réforme du Bréviaire romain (constitution apostolique "Divino afflatu" du 1er novembre 1911).

     Calendrier liturgique

  • Audience générale de ce mercredi 10 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur la maternité de l’Église et son rôle d'éducation dans la miséricorde : "Comme toute bonne mère, l’Église est éducatrice. Elle tend à l'essentiel...qu'est, selon l’Évangile, la miséricorde". Jésus a recommandé à ses disciples d'être miséricordieux comme l'est le Père. Un chrétien peut-il ne pas être miséricordieux, s'est-il demandé. Non, tout chrétien doit nécessairement être miséricordieux parce que la miséricorde est au coeur même de l’Évangile. Et "c'est pourquoi l’Église se comporte comme Jésus. Sans offrir de théorie sur l'amour et la miséricorde, ni proposer un parcours philosophique ou une sagesse, le christianisme est tout cela par conséquence. Comme le Seigneur, notre mère l’Église enseigne par l'exemple. Son propos sert à éclairer la signification de ses actes. Ainsi nous enseigne-t-elle à nourrir et désaltérer, à vêtir qui en a besoin. Elle le fait grâce à l'exemple de tant de saints...mais aussi de tant de parents qui ont appris à leurs enfants que le surplus est pour qui n'a pas le nécessaire. L'hospitalité a toujours caractérisé la famille chrétienne, là où ne manque ni un couvert ni un lit pour qui en a besoin". Il a ici cité l'exemple, recueilli lorsqu'il était évêque, d'une famille qui avait donné la moitié de son repas à une pauvre venu quémander à sa porte : "C'est important d'apprendre à partager de ce que nous avons". Évoquant ensuite la miséricorde qui s'exprime dans le service des malades et incarne le service rendu au Christ, il a insisté sur l'assistance aux détenus, des personnes qui se trouvent dans une situation qui pourrait, un jour, être la nôtre "car nous sommes tous pécheurs. "Certains objecteront que c'est dangereux. Ce sont de mauvaises personnes" car il est possible que chacun de nous, homme ou femme, se retrouve un jour dans un pareil cas de figure. "Chacun de nous peut faire une erreur au cours de la vie. Le détenu n'est pas pire que toi ou moi !".

    En somme, la miséricorde de l’Église notre mère "surmonte tous les obstacles pour toujours tendre à l'humanité des personnes. C'est la miséricorde qui convertit les cœurs et change les vies, qui régénère l'individu en le réinsérant dans la société. L’Église nous encourage aussi à être proches de qui est abandonné et meurt en solitude. C'est ce qu'a fait Mère Teresa dans les rues de Calcutta, et tant de chrétiens d'âge en âge sans craindre de tenir la main à ceux qui quittent ce monde. La miséricorde assure la paix à qui s'en va comme à qui reste, en faisant sentir que Dieu est plus grand que la mort...qui n'est qu'un au-revoir. Enfin, l’Église est également mère lorsqu'elle forme à ses enfants à la charité. Ayant appris de Jésus les œuvres de miséricorde, elle montre qu'elles sont essentielles au salut. Il ne suffit pas d'aimer qui nous aime, car pour améliorer le monde il faut aimer aussi qui n'est pas prêt à rendre. C'est ce que le Père a fait en nous offrant Jésus. Avons nous payé pour notre rédemption ! Non, nous n'avons rien payé car elle fut gratuite. Nous avons bénéficié de la bonté du Père sans rien en échange. Faisons donc aux autres comme le Père a fait pour nous". Et pour ce, "louons le Seigneur de nous avoir donné l’Église pour mère, qui par la miséricorde nous montre le chemin de la vie".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe, provenant du Proche et Moyen-Orient, notamment de Syrie. Rappelant que l’Église est maîtresse de miséricorde, il a recommandé de répondre par l'amour à la haine, par le pardon à la violence, par la prière aux armes : "Puisse le Seigneur récompenser votre fidélité et vous donner du courage dans le combat contre les forces du mal. Qu'il ouvre les yeux à qui est aveuglé par le mal, qu'il les éclaire de sa vérité afin qu'ils reconnaissent leurs erreurs". Le Saint-Père a ensuite salué des marins italiens de l'opération Mare Nostrum, qui assurent le secours des émigrés au large des côtes, les félicitant pour une action admirable auprès "de frères en recherche d'espérance". Avant l'audience générale proprement dite, il avait salué dans la Salle Paul VI des malades, principalement des enfants, auxquels il a recommandé de prier pour lui "afin de pouvoir poursuivre" son œuvre. "De mon côté, je prierai pour vous tous. Tous ensemble, allons prier la Vierge, afin qu'elle nous bénisse" : Après un Ave Maria en commun, le Pape François a encouragé ses jeunes hôtes à aller de l'avant avec courage.

    Source : Vatican Information Service.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais souligner comment la mère Église nous enseigne les œuvres de miséricorde. Un bon éducateur vise l’essentiel, et pour l’Évangile l’essentiel c’est la miséricorde. L’Église fait comme Jésus : elle enseigne non par des discours, mais d’abord par des gestes, et ses paroles servent à en éclairer la signification. Elle le fait à travers la vie de tant de saints et de saintes, et aussi de tant d’hommes et de femmes, qui, chaque jour, mettent en pratique les œuvres de miséricorde : donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui est nu ; assister celui qui est malade, être proche de celui qui est seul. Il ne suffit pas d’aimer celui qui nous aime, ni de faire du bien à celui qui nous en fait. Pour changer le monde, il faut faire du bien à qui ne peut pas nous le rendre, comme l’a fait le Père, en nous donnant Jésus. »

    « Je suis heureux de vous saluer, chers amis de langue française, en particulier les pèlerins venus de France, de Suisse, de Belgique et du Sénégal.
    Je vous invite à remercier le Seigneur de nous avoir fait la grâce d’avoir l’Église pour mère, elle qui nous enseigne le chemin de la miséricorde et de la vie ! Bon pèlerinage et bon séjour à Rome ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : sollicitudes de la Très Sainte Vierge

    « Voyez ce qui se passe sur la terre : une bonne mère n'attend pas, pour venir au secours de son fils, qu'il ait jeté le cri d'alarme. Puis, dans nos familles, si un de nos frères quitte la maison paternelle pour vivre au gré de ses passions, quelquefois le père le maudit, les autres enfants le plaignent ; mais enfin ils laissent partir leur frère, et, au bout de quelque temps, ils l'ont oublié. La mère seule ne le perd pas de vue ; elle sait où va son pauvre prodigue, elle sait ce qu'il fait, ce qu'il devient ; elle lui envoie en secret des secours, elle lui écrit de touchantes lettres, elle lui adresse de sages conseils, elle presse son retour, elle l'encourage et excite ses espérances de pardon. « Je préparerai le cœur de ton père, lui dit-elle ; je suis assurée du succès. Ô mon fils ! ne repousse pas les sollicitations de ta mère. Viens, viens consoler la vieillesse de ton père, viens empêcher ta mère de mourir de douleur.. » Admirables avances de l'amour maternel !...

    M.F., c'est bien là votre image, et c'est bien là ce que fait pour vous le Cœur de la T. Ste Vierge.

    Représentez-vous un pécheur, tel que S. Augustin se dépeint lui-même ; un homme ne recherchant que le monde et les plaisirs ; un homme engagé dans un commerce honteux, livré aux plus funestes plaisirs ; un homme qui, à la vérité, gémit quelquefois sur son état et essaie d'en sortir, mais qui, à cause de sa faiblesse, reste plongé dans ses égarements ; un homme souillé par l'impureté, dévoré d'ambition et de vengeance. Voilà l'homme que je suppose : il est assez coupable comme cela ? est-il assez couvert d'iniquités ? Eh bien, je dis, et sans la moindre hésitation, que si cet homme, ce pécheur si endurci, si cet homme prie la Ste Vierge de toute son âme, s'il la conjure d'obtenir de Dieu pour lui cette conversion, cette résurrection morale, qu'il ne se sent pas le courage d'entreprendre et qu'il ne saurait poursuivre par lui-même avec assez de persévérance, je dis que Marie ne le repoussera pas ; je dis plus, je dis qu'elle lui obtiendra des grâces qui, à la vérité, ne forceront pas sa liberté, mais qui seront tellement fortes, tellement efficaces, que ce pauvre pécheur sera sauvé. »

    Mgr Alfred Duquesnay, Archevêque de Cambrai (1814-1884), Le Saint Cœur de Marie (extrait), in "Choix de Discours et Allocutions des plus célèbres orateurs contemporains sur la Très Sainte Vierge" par l'Abbé J. Guillermain, Tome II, Paris, Bloud et Barral, s.d. [1892].
    Mgr Duquesnay fonda, alors qu'il était encore curé de Saint-Laurent à Paris, l'Archiconfrérie de Notre-Dame des Malades, ainsi qu'un dispensaire gratuit pour les pauvres (1858). Son œuvre fut interrompue par la Commune en 1870.

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  • Audience générale de ce mercredi 03 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place Saint Pierre, le Pape François a développé le concept de l’Église mère : "On ne devient pas chrétien par soi-même, de ses propres forces, de manière autonome ou comme en laboratoire. La foi naît et grandit au sein du grand corps qu'est l’Église... Réellement mère, elle nous donne la vie dans le Christ et nous fait vivre en frères dans la communion de l'Esprit". La maternité de l’Église a pour modèle Marie qu'elle continue. "Dans la fécondité de l'Esprit, l’Église continue d'engendrer de nouveaux fils... La naissance de Jésus dans le sein de Marie est le prélude à la renaissance de chaque chrétien dans celui de l’Église... Ainsi comprend-on le lien si profond existant entre Marie et l’Église. En regardant Marie, on découvre le visage le plus beau et le plus tendre de l’Église, et dans l’Église nous reconnaissant les traits sublimes de Marie... Elle nous a enfantés dans le baptême et depuis se comporte en Mère attentive, nous faisant grandir dans la foi et nous indiquant avec la force de la Parole le chemin du salut et le rejet du mal". Elle a reçu le trésor de l’Évangile non pour le séquestrer mais le diffuser généreusement, et "c'est dans ce service d'évangélisation que le manifeste la particularité de l’Église. Comme une mère, elle nous alimente spirituellement et fait fructifier en nous la vie chrétienne... Avec un courage maternel, elle sait défendre ses fils de tout danger". Puis le Saint-Père s'est demandé pourquoi Satan revient sans cesse alors que Dieu l'a vaincu : "Il revient toujours avec ses tentations et tel un lion rugissant il cherche à dévorer l'homme. Nous ne devons donc pas être ingénus mais vigilants et résistants dans la foi, avec l'aide et en suivant les conseils de la mère Église. Elle est toujours près de ses enfants dans la difficulté". L’Église, a-t-il rappelé, est constituée de l'ensemble des baptisés, qui "ne doivent pas craindre de témoigner de cette maternité. Confions nous donc à Marie pour que nous ayons son esprit maternel envers nos frères, dans leur accueil sincère comme dans le pardon, afin de leur donner force, confiance et espérance".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.9.14).

    L’Église souffre avec les chrétiens d'Irak

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe, notamment ceux venant d'Irak. Rappelant que l’Église est mère et qu'elle sait défendre ses enfants sans défense et persécutés, il a dit que les chrétiens d'Irak sont dans son cœur : "L’Église souffre avec eux et est fière d'eux, qui sont sa force et offrent un témoignage concret de son message de salut, de pardon et d'amour. Je vous embrasse tous, et que le Seigneur vous bénisse et vous protège à jamais !" S'adressant ensuite aux pèlerins polonais, le Saint-Père a rappelé que certaines villes de leur pays commémorent les 75 ans de la seconde guerre mondiale : "Confions à la divine miséricorde tous ceux qui ont perdu la vie pour la patrie et leurs frères. Avec l'intercession de la Reine de la paix, invoquons la paix pour tous les pays, en Europe et partout. On a plus que jamais besoin de paix aujourd'hui". Enfin, saluant les pèlerins provenant du diocèse italien de Terni - Narni - Amelia, il a dit sa grande préoccupation pour les familles d'ouvriers des usines Thyssen-Krupp menacés de perdre leur emploi : Je renouvelle mon appel "à ce que la logique du profit ne l'emporte pas sur celle de la solidarité et de la justice.

    Au coeur de toute question, c'est la personne et sa dignité qui doivent prévaloir. On ne joue pas avec l'emploi ! Quelle que soit la raison, financière ou commerciale, on ne doit pas sacrifier le travail mais respecter la dignité du travailleur".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.9.14).


    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, on ne devient pas chrétien par soi-même, mais c’est l’Église, comme une mère, qui nous engendre à la vie dans le Christ, et nous fait grandir. En cela, la Vierge Marie est le modèle de l’Église. Elle a engendré de manière unique le Fils de Dieu ; or la maternité de l’Église est le prolongement dans l’histoire de celle de Marie. Elle continue à engendrer, par le baptême, de nouveaux enfants dans le Christ. La naissance de Jésus dans le sein de Marie est le prélude de la renaissance des chrétiens dans le sein de l’Église. Celle-ci transmet l’Évangile qu’elle a reçu du Christ, comme une mère qui nourrit ses enfants. Elle nous défend contre les attaques de Satan, en mère courageuse qui veille sur nous et qui a au cœur le bien de tous. »

    « Je salue cordialement les francophones présents ce matin, en particulier les pèlerins du Sénégal avec l’Évêque de Kaolack, et les prêtres du diocèse de Strasbourg avec leur Archevêque.
    Je vous invite à vous confier à la Vierge Marie afin qu’elle vous transmette son esprit maternel, et vous permette d’accueillir vos frères et sœurs et de leur donner confiance et espérance.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

    Traduction française (texte intégral) sur Zenit.org.

  • Mercredi 27 août 2014

    Calendrier liturgique

  • Méditation - Prière : Consécration de la Famille au Coeur Immaculé de Marie

    « Ô très sainte Vierge, Reine du Ciel et de la terre, Reine et Mère de la famille que Dieu s'est choisie sur la terre pour naître et habiter parmi nous, aimable Maîtresse de la Maison de Nazareth, soyez aussi la Reine et la Mère de cette famille et de chacun de ses membres présents et absents, actuels et futurs ! Soyez à jamais la Maîtresse de cette maison et de tous ses habitants !

    Tous, nous vous proclamons notre Souveraine et notre Mère pour le temps et l'éternité ! Régnez pour faire régner sur nous l'adorable Cœur de Jésus ! De nouveau, nous nous donnons et consacrons à votre Cœur maternel, auquel nous remettons et abandonnons la direction de cette maison, le soin de nos âmes et de nos corps, la conduite de notre vie et de toutes nos affaires spirituelles et temporelles. Dirigez-nous, ô Vierge fidèle, dans la voie immaculée, dans la voie d'amour qui mène au Cœur divin ! Faites-nous demeurer avec vous dans son amour et dans son intimité ! Veillez à tout, dans votre infaillible sagesse ! Pourvoyez à tout, dans votre maternelle bonté et dans votre royale libéralité ! Remédiez à tous nos maux et à toutes nos fautes, dans votre grande miséricorde ! Redressez-nous dans nos écarts ! Soutenez-nous dans nos défaillances ! Fortifiez-nous dans nos faiblesses ! Consolez-nous dans nos peines ! Et faites qu'à l'heure de notre mort, votre tendre Cœur de bonne Mère, votre Cœur Immaculé, soit vraiment, pour nous, la porte du Ciel, du Ciel d'amour qu'est le Cœur de Jésus ! Nous vous en supplions par votre divine tendresse pour ce Cœur sacré et par l'amour dont il brûle pour vous ! Ainsi soit-il. »

    + Louis, Archevêque de Besançon, in "Allons à Marie - Manuel de la Garde d'Honneur du Cœur de Marie", Besançon, 1938.

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    Source et crédit photo : Bannière de Notre-Dame des Victoires

  • Méditation avec St Jean Eudes : imitation de la Bse Vierge Marie

    « Je vous exhorte, mon cher fils, d'aimer notre très sainte dame et notre divine maîtresse ; car si vous désirez vous garantir d'une infinité de périls et de tentations dont cette vie est pleine, si vous désirez trouver de la consolation et n'être point accablé de tristesse dans vos adversités, si enfin vous souhaitez d'être uni inséparablement avec notre Sauveur, ayez une vénération et une affection singulières pour sa très pure, très aimable, très douce, très fidèle, très gracieuse et très puissante mère ; car si vous l'aimez véritablement et que vous tâchiez de l'imiter soigneusement, vous expérimenterez qu'elle vous sera aussi une mère pleine de douceur et de tendresse, et qu'elle est si pleine de bonté et de miséricorde, qu'elle ne méprise personne et qu'elle ne délaisse aucun de ceux qui l'invoquent ; n'ayant point de plus grand désir que d'élargir les trésors des grâces que son fils lui a mis entre les mains, à tous les pécheurs.

    Quiconque aime cette Vierge immaculée, est chaste ; quiconque l'honore, est dévot ; quiconque l'imite, est saint. Personne ne l'aime sans ressentir les effets de son amour réciproque : pas un de ceux qui lui ont dévotion ne peut périr ; pas un de ceux qui tâchent de l'imiter ne peut manquer d'acquérir le salut éternel. Combien a-t-elle reçu dans le sein de sa miséricorde de misérables pécheurs qui étaient comme dans le désespoir et dans l'abandon à toutes sortes de vices, et qui avaient déjà, s'il faut ainsi dire, un pied dans l'enfer ; et qu'elle n'a pas néanmoins rejetés, lorsqu'ils ont eu recours à sa piété ; mais qu'elle a arrachés de la gueule du dragon infernal, les réconciliant avec son fils, et les remettant dans le chemin du paradis ; car c'est une grâce, un privilège et un pouvoir que son fils lui a donné, qu'elle puisse amener à la pénitence, ceux qui l'aiment, à la grâce ceux qui lui sont dévots, et à la gloire du ciel ceux qui s'efforcent de l'imiter. »

    St Jean Eudes, Le Cœur Admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou La dévotion au très saint Cœur de la bienheureuse Vierge Marie (Livre IV, ch. IV), Troisième édition, Tome second, A Paris, chez L. D. Delossy, Libraire-Editeur, 1834.

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  • Lundi 18 août 2014

    Calendrier liturgique

  • Méditation - Poésie : "Je ne veux plus aimer que ma mère Marie"

    « Je ne veux plus aimer que ma mère Marie.
    Tous les autres amours sont de commandement
    Nécessaires qu'ils sont, ma mère seulement
    Pourra les allumer aux cœurs qui l'ont chérie.

    C'est pour Elle qu'il faut chérir mes ennemis,
    C'est par Elle que j'ai voué ce sacrifice,
    Et la douceur de cœur et le zèle au service,
    Comme je la priais, Elle les a permis.

    Et comme j'étais faible et bien méchant encore,
    Aux mains lâches, les yeux éblouis des chemins,
    Elle baissa mes yeux et me joignit les mains,
    Et m'enseigna les mots par lesquels on adore.

    C'est par Elle que j'ai voulu de ces chagrins,
    C'est pour Elle que j'ai mon cœur dans les Cinq Plaies,
    Et tous ces bons efforts vers les croix et les claies,
    Comme je l'invoquais, Elle en ceignit mes reins.

    Je ne veux plus penser qu'à ma mère Marie,
    Siège de la Sagesse, et source des pardons,
    Mère de France aussi, de qui nous attendons
    Inébranlablement l'honneur de la Patrie.

    Marie Immaculée, amour essentiel,
    Logique de la foi cordiale et vivace,
    En vous aimant qu'est-il de bon que je ne fasse,
    En vous aimant du seul amour, Porte du ciel ? »

    Paul Marie Verlaine (1844-1896), Sagesse, II, Messein.

    Autres poésies dédiées à la Vierge Marie

    Verlaine,sagesse,Je ne veux plus aimer que ma mère Marie,

  • Méditation : tradition de la dévotion mariale

    « Quels que soient nos états de vie et nos responsabilités, nous sommes tous enveloppés dans la douce maternité de la Vierge Marie, qui accomplit pour nous les actes mêmes que toute mère prodigue à ses enfants : elle aime, elle veille, elle protège, elle intercède. En retour, montrez-vous toujours catholiques dans votre amour de la Vierge Marie, « la très sainte Mère de tous les membres du Christ ». Tous les catholiques sont par conséquent les fils de Notre-Dame et leur piété pour Marie se doit de refléter cette commune appartenance à la famille des enfants de Dieu, en s'exprimant toujours par les manifestations habituelles du culte séculaire voué par l’Église de Jésus-Christ à la Mère du Sauveur. Aussi, chers fils, fuyez tout ce qui singularise, recherchez au contraire la dévotion mariale la plus assurée par la tradition, telle qu'elle nous est transmise depuis les origines [...]. Une telle piété envers la très Sainte Vierge est la marque d'un cœur vraiment catholique. »

    St Jean XXIII, Radio-message du 9 juillet 1961, in "Au fil des jours avec Jean XXIII", Textes recueillis par Henri Bacht, s.j., Trad. par M. Grandclaudon, Éditions Salvator, Mulhouse, 1967.

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    Bartolomé Esteban Murillo (v.1618-1682) : L'Immaculée Conception (détail)
    (Musée des Beaux-Arts, Séville)