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méditation - Page 4

  • 11 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Deux disciples faisaient route ensemble. Ils ne croyaient pas dans le Seigneur, mais ils parlaient de lui quand, soudain, ils le rencontrèrent sous un aspect qu’ils ne purent reconnaître. Le Seigneur rendit sensible à leurs yeux de chair la contradiction qui frappait intérieurement les yeux de leur cœur. Les disciples étaient partagés en effet entre l’amour et le doute ; le Seigneur paraît auprès d’eux, mais ne se laisse pas reconnaître. Ils parlaient de lui : il vient à leur rencontre. Ils doutaient de lui : il leur cache ses véritables traits. Il leur parle et leur reproche l’endurcissement de leur cœur, puis leur dévoile dans l’Écriture les mystères qui le concernaient. Mais, comme il n’était qu’un étranger à leur cœur sans foi, il feignit alors de poursuivre sa route... Louons les disciples d’avoir su alors donner leur amitié à ce pèlerin, eux qui ne pouvaient encore en lui aimer Dieu.
    Les disciples apprêtent donc la table, ils lui donnent à manger, et ce Dieu qu’ils n’ont pas reconnu dans la méditation des saints livres, voici qu’ils le découvrent dans la fraction du pain. Ils ne furent pas éclairés en écoutant les commandements de Dieu, ils le furent en les accomplissant : "Ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes aux yeux de Dieu, mais ceux qui la pratiquent qui sont justifiés." Voulez-vous comprendre les paroles que vous avez écoutées ? Hâtez-vous de mettre en pratique ce que vous avez pu déjà en comprendre. Le Seigneur ne s’est pas laissé connaître en parlant, il s’est découvert en mangeant. »

    Saint Grégoire le Grand, VIe siècle, Homélie 22,1 sur les Évangiles ; PL 76, 1181-1182.


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  • 5 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le mystère du Seigneur – qui a été préfiguré depuis longtemps et, aujourd’hui, est rendu visible – trouve sa créance parce qu’il a été accompli, bien qu’il soit jugé inouï pour les hommes. En effet ancien et nouveau est le mystère du Seigneur. Ancien selon la préfiguration, nouveau selon la grâce. Mais si tu regardes vers la préfiguration, tu verras le vrai à travers sa réalisation. Si donc tu veux que le mystère du Seigneur apparaisse, regarde vers Abel pareillement tué, vers Isaac pareillement lié, vers Joseph pareillement vendu, vers Moïse pareillement exposé, vers David pareillement persécuté, vers les prophètes pareillement souffrants à cause du Christ ; regarde aussi vers l’agneau qui fut immolé en Égypte, vers celui qui frappa l’Égypte et sauva Israël par le sang.

    C’est lui, le Seigneur, qui pour avoir été amené comme une brebis et immolé comme un agneau, nous délivra du service du monde comme de la terre d’Égypte, nous délia des liens de l’esclavage du démon comme de la main de Pharaon, marqua nos âmes de son propre Esprit comme d’un sceau et les membres de notre corps de son propre sang. C’est lui qui couvrit la mort de confusion, qui mit le démon dans le deuil, comme Moïse Pharaon. C’est lui qui frappa l’iniquité, qui priva l’injustice de postérité comme Moïse l’Égypte, c’est lui qui nous arracha de l’esclavage pour la liberté, des ténèbres pour la lumière, de la mort pour la vie, de la tyrannie pour une royauté éternelle, lui qui fit de nous un sacerdoce nouveau et un peuple élu, éternel. C’est lui qui est la Pâque de notre salut. C’est lui qui en une vierge prit chair, qui sur le bois fut suspendu, qui en terre fut enseveli, qui ressuscita d’entre les morts et vers les hauteurs fut exalté. C’est lui, l’agneau sans voix, lui l’agneau égorgé, lui, né de Marie, lui pris du troupeau et traîné à l’immolation, et le soir, tué, et de nuit enseveli. »

    Méliton de Sardes, IIIe siècle, Sur la Pâque 58.64...71, SC 123, p. 93..123.

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  • 5 avril : Méditation (2)

    « Laver les pieds, c'est s'abaisser devant celui auquel on rend ce service, c'est s'abaisser pour lui rendre ce service, c'est abdiquer - au moins en apparence - ses prétendues supériorités, en un mot c'est se donner en actes.
    Laver les pieds c'est purifier quelqu'un des poussières de la route, c'est à la fois ne pas les voir et les excuser, c'est aussi les ôter. Il faut être indulgent à ceux qui marchent sur cette route. Par la part inférieure, même si l'esprit est vraiment en contact avec Dieu, ils restent de pauvres êtres d'ici-bas, avec des besoins physiques, avec des faiblesses, avec des tendances déchues. Jésus est venu pour guérir et relever ces misères. Il n'a pas craint de quitter les hauteurs de son ciel, de voiler la grandeur de sa divinité, de se faire petit et abaissé pour laver les pieds des hommes tombés. Il suffit qu'il rencontre en eux la sincérité et le bon vouloir ; il ne demande rien de plus à personne.
    Et c'est cette indulgence, cet abaissement que les apôtres doivent reproduire : l'indulgence dans l'esprit qui ne condamne pas, l'abaissement dans les actes qui se met aux pieds - et non pas seulement au niveau - du prochain pour le purifier des poussières inévitables du chemin.
    Le bonheur est à ce prix : il récompense la largeur des vues et l'amour qui s'anéantit. »

    Dom Augustin Guillerand, Ecrits Spirituels (Tome I), Roma, Benedettine di Priscilla, 1966.

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  • 5 avril : Méditation (1)

    « Celui qui veut vraiment savoir, comprendre, voir ce qu'est l'amour doit méditer la liturgie du Jeudi Saint. L'amour, c'est quelque chose d'ineffablement sublime et saint, d'inaccessible, de divin et d'humain tout à la fois.
    La Croix, que l'Eglise nous montre dans la liturgie, nous manifeste l'amour parfait. "Nous devons nous glorifier dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. En Lui est le salut, la vie et la résurrection. Par Lui, nous sommes sauvés et rachetés." - "On ne peut pas montrer un plus grand amour qu'en donnant sa vie pour ses amis." Sur la Croix, Jésus a sacrifié pour nous, ses amis, et en même temps ses ennemis - sa vie dans son plein épanouissement, cette vie divine si merveilleusement riche. Avec les pénitents, qui sont aujourd'hui réintégrés dans la communauté, jetons-nous, pauvres pécheurs, au pied de la Croix et adorons l'Amour éternel et divin qui nous a fait miséricorde.
    Le Sacrifice que nous offrons est vraiment la manifestation de l'Amour, de l'amour parfait. En ce jour, dans la soirée qui précède sa Passion, Jésus, pressentant les souffrances surhumaines que la nuit et la journée du lendemain vont Lui apporter, institue l'auguste Sacrement de l'Autel. Aussi disons-nous dans le Canon de la messe, avant la Consécration : "Seigneur, acceptez cette offrande... que nous Vous offrons pour honorer le jour où Notre-Seigneur Jésus-Christ chargea ses disciples de célébrer les mystères de son Corps et de son Sang." Chaque jour, nous avons sous les yeux le témoignage vivant de son amour divin et humain, chaque jour, le Sang de notre Rédempteur est répandu pour nous, chaque jour, à chaque instant, le Christ est au milieu de nous dans le mystère de l'Amour : Il nous attend, épiant, pour ainsi dire, si nous allons savoir le remercier de sa générosité sans mesure, si nous allons comprendre que c'est par amour qu'Il est venu habiter dans nos tabernacles.
    [...]
    "O très doux Seigneur Jésus, transpercez mon âme, jusque dans ses replis les plus intimes, de la blessure douce et salutaire de votre amour. Transpercez-la d'un saint amour tout apostolique et sans peur, afin que, se consumant elle-même de la divine clarté, elle ne désire que vous et votre amour ; que, pour vous atteindre, elle aspire à s'envoler jusqu'aux sacrés parvis, pour s'y dissoudre et demeurer éternellement en Vous." »

    in Toute l'année avec le Christ - Méditations liturgiques à l'usage des fidèles, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein, Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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  • Toute l'année liturgique avec les Pères de l'Eglise

    « L’Évangile nous rapporte aujourd’hui que, le Seigneur étant à table avec Lazare, ressuscité des morts, « Marie la sœur de Lazare et de Marthe, prit une livre de parfum de nard et en oignit les pieds de Jésus ». Voyez le dévouement et la foi de cette sainte femme. Les autres étaient à table avec le Seigneur et, elle, elle oignait ses pieds. Les autres échangeaient avec lui paroles et propos ; elle, dans le silence de sa foi, elle essuyait ses pieds avec ses cheveux. Les autres paraissaient à l’honneur, elle au service : mais le service rendu par Marie eut plus de prix aux yeux du Christ que la place honorable des convives.

    Quel fut donc le service rendu par cette sainte femme, pour qu’il ait été proclamé dans le monde entier et qu’on le proclame chaque jour ? Nous lisons dans le Cantique cette parole que Salomon fait dire à l’Église : « Ton nom est un parfum répandu » (Cantique 1,2). Ce n’est pas sans raison que le nom du Seigneur est appelé « parfum répandu ». Un parfum, vous le savez, tant qu’il est conservé à l’intérieur de son flacon, garde en lui la force de son odeur ; mais dès qu’on le verse ou le vide, alors il répand son parfum odorant. Ainsi notre Seigneur et Sauveur, alors qu’il régnait au ciel avec le Père était-il ignoré du monde, inconnu ici-bas. Mais lorsque, pour notre salut, il a daigné s’abaisser en descendant du ciel pour prendre un corps humain, alors il a répandu dans le monde la douceur et le parfum de son nom. Cet onguent est celui dont parle le prophète : « C’est comme un onguent sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe du grand Aaron, qui descend sur le bord de son vêtement » (Psaume 132,2). Voilà donc cet onguent qui est descendu de la tête sur la barbe d’Aaron, et de là sur le bord de son vêtement – c’est-à-dire sur tout le corps de l’Église. »

    Chromace d'Aquilée, IVe siècle, Sermon XI, 1-3, SC 154, p. 211-213

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  • 2 avril : Méditation

    « C'est avec raison que Léonide, le père d'Origène, se penchait sur la poitrine de son enfant pour la baiser religieusement. A qui s'en étonnait il répondait gravement : "J'adore Dieu présent dans le coeur de ce petit baptisé." Saint Paul nous l'a assez dit : notre âme est véritablement un temple. Avec un grand esprit de religion suivons le conseil que l'Apôtre adressait aux Ephésiens et aux Colossiens : "Chantez et célébrez le Seigneur dans votre coeur (Eph V,19). Avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, dans l'action de grâces, chantez à Dieu dans votre coeur (Col III,16)." Il faudrait rendre à Dieu en nous un culte continuel. La liturgie dominicaine nous fait dire à Complies pendant le Carême une antienne qui répond bien à ce voeu de Saint Paul, et que l'on se plaira à moduler tout bas dans le sanctuaire intérieur. "O Rex gloriose inter sanctos tuos, qui semper es laudabilis et tamen ineffabilis, tu in nobis es, Domine, et nomen sanctum tuum invocatum est super nos : ne derelinquas nos, Deus noster, ut in die judicii nos collocare digneris inter sanctos et electos tuos, Rex benedicte. O Roi dont la gloire éclate au milieu de vos saints, qui êtes toujours digne de louange, mais que nous ne pouvons louer comme il convient, vous habitez en nous, Seigneur, et votre nom est invoqué sur nous. Ne nous abandonnez pas, ô Dieu qui vous êtes fait nôtre ! Afin qu'au jour du jugement vous daignez nous placer au nombre de ces élus qui vous verront à visage découvert, ô Roi béni !" »

    F.-D. Joret o.p., Recueillements, La vie spirituelle, coll. Dominicaine, DDB, Paris, 1935.

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  • 1er avril : Méditation

    « La liturgie du Dimanche des Rameaux est faite de contrastes. D'abord la bénédiction des Rameaux, si riche de sens, suivie de la procession, où la joie et l'enthousiasme se donnent libre cours ; puis la Messe, avec sa tonalité sombre, avec le récit de la Passion de Notre-Seigneur et le rappel à plusieurs reprises de la prière inspirée du Psaume vingt et unième, qu'Il adressa à son Père dans son agonie.
    Avec les Juifs, nous nous réjouissons de l'entrée triomphale du Sauveur à Jérusalem ; nous entonnons des chants de joie en l'honneur de Celui qui vient au nom du Seigneur. Nous savons qu'Il est le Roi de toute majesté et que nous aussi, nous appartenons à son royaume par la grâce de la filiation divine reçue au baptême. Nous sommes volontiers avec le Christ lorsqu'Il est fêté, lorsqu'on le loue et qu'on l'acclame. En vérité, le jour de notre Pâques, c'est-à-dire lorsque nous ressusciterons, Il nous fera cohéritiers de sa divine royauté. Alors nous pourrons faire notre entrée dans la Jérusalem céleste avec la palme de la victoire.
    Mais cela ne sera possible que si, pendant notre vie, nous avons suivi avec Lui le chemin de la souffrance, que si nous l'avons pris pour modèle dans l'acceptation de la croix. »

    in Toute l'année avec le Christ - Méditations liturgiques à l'usage des fidèles, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedein, Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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    Ci-dessus : "La procession des rameaux", peinture de l’Armoire des ex-votos d’argent de Fra Angelico - Coll. musée San Marco de Florence.

  • 1er avril : Vidéo

    La Passion du Christ

    C'est à un atelier parisien de la Renaissance que nous devons ce magnifique vitrail de la Passion, situé dans une des trois chapelles du chevet de l'église Saint-Gervais à Paris. Réalisé entre 1510 et 1517, il est un excellent témoin de cet art florissant au début du XVIe siècle parisien.
    Conçue pour accompagner la retraite en ligne « Mystère pascal », cette vidéo propose une méditation à partir des différentes scènes du vitrail et des chants des Fraternités Monastiques de Jérusalem.