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  • Audience jubilaire de ce jeudi 30 juin 2016

    Un air de fanfare place saint-Pierre…  Plus de 15 000 fidèles ont pris part ce jeudi 30 juin 2016 à une nouvelle audience jubilaire organisé dans le cadre de l’Année sainte de la Miséricorde, exceptionnellement un jeudi, avant la pause estivale. Devant la foule, le Pape a rendu grâce à Dieu pour son déplacement le week-end dernier en Arménie, la première nation à avoir embrassé la foi chrétienne ; « un peuple qui tout au long de son histoire  a témoigné de sa foi par le martyre ».

    Dans sa catéchèse, le Pape a par ailleurs proposé un «sérieux» examen de conscience aux fidèles. « La miséricorde n’est pas un mot abstrait mais un style de vie » que « je choisis » et qui requiert des actions concrètes, a-t-il rappelé.

    Le compte rendu de Marie Duhamel à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Il s’agissait de la dernière audience avant l'été. Comme les années précédentes le Pape allège son emploi du temps, jusqu'à son voyage en Pologne à l'occasion des 31ème JMJ de Cracovie du 26 au 31 juillet.

    Résumé :

    « L’Evangile que nous venons d’entendre (cf. Mt 25,31-46) nous invite à un sérieux examen de conscience. Une chose est de parler de la miséricorde, une autre est de la pratiquer. Il nous est demandé de prendre conscience de la souffrance d’autrui, de se laisser toucher pour lui venir en aide. Autrement notre cœur devient insensible et notre vie stérile. Celui qui a fait l’expérience de la miséricorde du Père ne peut pas rester indifférent aux nécessités des frères. L’enseignement de Jésus est clair : la miséricorde n’est pas une théorie mais un témoignage concret. »

    Le Saint-Père a ensuite évoqué son voyage en Arménie : « Je suis heureux d’avoir visité la première nation ayant embrassé le christianisme, ce peuple qui a, dans sa longue histoire, témoigné de sa foi par le martyre. Nous sommes appelés à renforcer nos liens de communion fraternelle pour rendre témoignage à l’Evangile du Christ. Je me rendrai bientôt dans deux autre pays de la région du Caucase pour valoriser les racines chrétiennes qui s’y trouvent, et pour y encourager les chemins de paix. »

    « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le Séminaire patriarcal maronite de Ghazir, et les pèlerins venus du Bénin, de République Démocratique du Congo et de France.
    Ne laissons pas la culture du bien-être affaiblir notre sensibilité aux souffrances des frères. Soyons toujours vigilants pour découvrir leurs besoins, et généreux pour les secourir. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation sur l'année écoulée

    « - La brièveté du temps. La plus longue suite des jours, lorsqu'ils sont écoulés, n'est plus rien. Qu'est-ce que l'année qui vient de finir ? Qu'est-ce que tout le temps que nous avons vécu ?... Qu'est-ce que tout le temps qu'a duré le monde ? Tout cela est passé, et dans un temps passé, un siècle, un an, huit jours, un jour, sont la même chose. Le temps à venir n'est pas d'une autre nature. L'année qui commence, le temps qui nous restera à vivre, tout celui que doit durer le monde, passera, et quand il sera passé, il ne sera plus rien ; mais l’Éternité ne passe point. O insensés que nous sommes de nous attacher aux biens du temps qui sont si peu durables, et de ne pas soupirer pour les biens spirituels.

    - L'incertitude du temps. Combien y en a-t-il eu de tout âge, de toute condition, de toute complexion, qui ont vu commencer l'année dernière, et qui ne l'ont pas vu finir ? Il en sera de même de celle-ci ; peut-être serons-nous du nombre de ceux qui n'en verront pas la fin ; nous n'y avons pas un jour, un moment d'assuré. Commençons-la donc comme si elle devait être la dernière pour nous.

    - L'emploi du temps. La manière dont nous aurons employé le temps décidera de notre sort dans l’Éternité. Examinons comment nous avons employé l'année qui vient de s'écouler. Si nous ne sommes pas tombés dans les plus grands désordres, remercions-en Dieu ; mais au moins, avouons-le, quelle lâcheté au service du Seigneur, quelle dissipation dans la prière, quelle négligence dans l'usage des Sacrements, que de défauts dans toutes nos actions ! Combien de fautes que nous aurions pu éviter, de bonnes œuvres que nous aurions pu faire, d'occasions de pratiquer la vertu, d'exercer la charité, la patience, le zèle, l'humilité, la mortification que nous avons perdues ! Pleurons amèrement de si grandes pertes, et demandons-en pardon à Dieu. Voici une nouvelle année qu'il nous donne pour les réparer : ah ! s'il l'accordait aux âmes réprouvées, s'il l'accordait même aux âmes du Purgatoire, comment l'emploieraient-elles ?

    - La fin du temps. A la fin du temps il ne reste plus rien des peines et des plaisirs que l'on a eus dans le temps. Le pénitent et le voluptueux parvenus à leur dernière heure se trouvent égaux, en ce que les mortifications de l'un et les délices de l'autre sont également évanouies ; il ne leur reste que leurs œuvres ; c'est-à-dire, leurs mérites ou leurs démérites. Quels regrets pour l'un ! Quelle consolation pour l'autre ! Quelle satisfaction ne ressentirions-nous pas nous-mêmes aujourd'hui si nous avions passé l'année dernière dans la sainteté et dans la ferveur ! Il ne nous resterait rien de la peine que nous aurions prise ; et que nous reste-t-il des plaisirs qui nous ont détournés de Dieu ? Regrettons un temps si précieux et si mal employé. Remercions Dieu de ce qu'il nous a conservés jusqu'à ce moment, et de ce que la fin du temps n'est pas encore venue pour nous : mais songeons que nous y touchons. Quels seront alors nos sentiments ? Ce que nous voudrions avoir fait alors ne dépendra plus de nous, mais il en dépend maintenant. Soyons donc prudents, et profitons d'un avis qui sera peut-être lui-même le dernier que nous recevrons. »

    P. Bonaventure Giraudeau s.j. (1697-1774), L’Évangile médité Tome I (Chap. XII, Troisième Point : Du premier jour de l'an), Revu et corrigé par M. l'Abbé L. Duquesne, Nouvelle édition, Tournay, Chez J. Casterman Aîné, 1826.

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  • Méditation : Apostolat et vie intérieure

    « O Jésus, faites-moi bien comprendre que les plus belles œuvres d'apostolat ne sont que vaine agitation, si elles ne dérivent pas d'une vie intérieure profonde. Vous seul êtes la vraie vigne où circule la sève divine de la grâce, donc seul le sarment greffé sur Vous peut la communiquer aux âmes en produisant pour elles des fruits de grâce. Quelle illusion si, me laissant prendre par des œuvres urgentes, je m'y lance tête baissée, en négligeant d'alimenter, de consolider mon union avec Vous ! Cependant, par ces doux avertissements que Vous avez imprimés au plus profond de mon âme, Vous ne cessez de me rappeler : « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire... Celui qui demeure en Moi, porte seul des fruits ». O folle agitation, ô vanité de tant de mes œuvres, entreprises d'une façon trop humaine, comme si leur fruit ne dépendait que de mon industrie et de mes capacités ! O mon Dieu, préservez-moi de tant de stupidité ! Non, je ne veux pas gaspiller ainsi mes énergies, perdre mon temps. [...] Même ceux qui ne croient pas en Vous, se consacrent à des œuvres sociales : ils ouvrent des écoles, des hôpitaux, ils impriment des livres et des journaux, font de la propagande... Ce qui doit distinguer mon activité de la leur, c'est l'esprit intérieur dont elle provient : esprit d'union avec Vous, esprit de prière, de sacrifice. Seul cet esprit a le grand pouvoir de transformer la pauvre action humaine en action surnaturelle, en apostolat. Faites, ô Seigneur, que mon action sorte d'un vigoureux sarment, solidement enté sur Vous ; faites qu'elle soit imprégnée de prière et de sacrifice. »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome I (4e semaine de l'Avent, 25, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Méditation : les oeuvres de miséricorde

    « Les divins commandements, bien-aimés, aussi bien que l'institution apostolique, nous ont appris que tout homme placé parmi les périls de cette vie doit chercher par l'exercice de la miséricorde la miséricorde de Dieu. Quelle espérance, en effet, pourrait relever ceux qui sont tombés, quel remède guérir les blessés, si les aumônes ne déliaient les fautes, et si les besoins des pauvres ne devenaient l'antidote des péchés ? Le Seigneur avait dit : « Heureux les miséricordieux, parce que Dieu leur fera miséricorde » (1) ; or il a montré suivant quelle règle de justice se fera tout cet examen par lequel, sa majesté présente, il doit juger le monde : une fois élucidée la seule question de la qualité de nos œuvres au regard des pauvres, tout sera prêt pour que les impies aillent brûler avec le diable et les bons régner avec le Christ. Quelles actions ne mettra-t-on pas alors sous les yeux de tous ? Quels secrets ne dévoilera-t-on pas ? Quelles consciences pourront rester cachées ? Nul alors ne se glorifiera d'avoir le cœur chaste ou d'être pur de péché (2). Mais, parce que la miséricorde sera élevée au-dessus du jugement (3) et que les dons inspirés par la clémence primeront toute rétribution exigée par la justice, la vie entière des mortels et leurs actes les plus divers seront estimés d'après une règle unique, à savoir que nulle mention de la moindre faute ne sera faite là où, de l'aveu du Créateur, se seront trouvées des œuvres de bonté. Ceux qui seront mis à gauche n'auront donc pas fait que ce qu'on leur reprochera, et ce n'est pas parce qu'on les montrera alors étrangers aux actes d'humanité qu'ils seront trouvés exempts d'autres péchés ; mais, coupables en beaucoup de choses, ils seront surtout condamnés pour n'avoir pas racheté leurs crimes par une seule aumône. Car c'est le fait d'un coeur très dur de n'être pas ému par la misère, quelle qu'elle soit, de ceux qui souffrent, et celui qui, ayant le moyen de soulager, ne secourt pas l'affligé, est aussi injuste que s'il opprimait le faible ; quel espoir dès lors restera-t-il au pécheur s'il ne fait miséricorde afin de recevoir lui-même miséricorde ?
    C'est pourquoi, bien-aimés, celui qui n'est pas bon pour les autres, est d'abord méchant pour soi-même, et il nuit à sa propre âme en ne secourant pas celle d'autrui comme il le pourrait (4). »

    1. Matth. V, 7. 2. Cf. Prov. XX, 9. 3. Jac. II, 13. 4. Ainsi saint Augustin : « Quid verius, quid justius, ut qui dare detrectat se fraudet ipse ? » : « Quoi de plus conforme à la vérité, à la justice, que celui qui refuse de donner se prive lui-même du plaisir de recevoir ? » (Sermon CCVI, in Quadragesima, II, 2. P.L., XXXVIII, 1041).

    St Léon le Grand, Sixième Sermon sur les Collectes (XI, I), in "Sermons" Tome II, Trad. Dom René Dolle, Sources Chrétiennes n°49, Éditions du Cerf, 1957.

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    Jean-Louis Bézard (1799-1881), Les Sept œuvres de miséricorde
    Eglise paroissiale de l'Invention-de-la-Sainte-Croix d'Aubusson (Creuse)

    Précisions sur ce tableau ici.

  • Angelus de ce dimanche 30 août 2015

    Ce dimanche 30 août, lors de l’Angélus, le Pape a appelé les chrétiens à la conversion et prié le Seigneur pour qu’il donne à chacun « un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ».

    Le précepte des hommes, « leurs diktats » appliqués « scrupuleusement et présentés comme l’expression d’une authentique religiosité », ne doivent jamais prendre la place du commandement de Dieu. Aux pharisiens et aux scribes, protagonistes de l’Evangile de ce dimanche, qui critiquaient les disciples car ils ne suivaient pas les règles des anciens et ne se lavaient pas les mains avant le repas, Jésus répond de manière « prophétique » : eux aussi laissent de côté le commandement de Dieu, pour s’attacher à la tradition des hommes.

    « Observer de l’extérieur la loi n’est pas suffisant pour être de bons chrétiens ». Jésus les met en garde et nous met en garde, car « il existe pour nous aussi le risque de se considérer en règle ou meilleur que les autres parce que nous nous contentons de suivre les règles, les usages, même si on aime pas notre prochain, qu’on est dur de cœur et orgueilleux ». Or, précise le Pape, observer « littéralement » les préceptes est « stérile » si notre cœur ne change pas et si cela ne se traduit pas par des gestes concrets : s’ouvrir à Dieu et à sa Parole dans la prière, rechercher la justice et la paix, secourir les pauvres, les faibles et les opprimés.

    « Dans nos communautés, nos paroisses et nos quartiers, tous, nous savons combien ces personnes qui se disent catholiques et vont à la messe mais délaissent leur famille ou parlent mal des autres, font mal à l’Eglise et apportent le scandale. C’est ce que Jésus condamne parce que c’est un contre-témoignage chrétien ».

    Reprenant son commentaire de l’Evangile, le Pape revient sur la réponse du Christ aux pharisiens et aux scribes. Jésus affirme que « rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » (V.15). Il souligne « la primauté du cœur ». Il précise : « Ce ne sont pas les choses extérieures qui font de nous des saints, mais c’est le cœur qui exprime nos intentions, nos choix et nos désirs de faire tout par amour de Dieu ». Parce que la frontière entre le mal et le bien se définit en nous, dans notre conscience, le Pape appelle à une purification et une conversion des cœurs. « Sans un cœur purifié, nous n’aurons jamais les mains vraiment propres et nos lèvres ne prononceront jamais des paroles sincères d’amour de miséricorde et de pardon ».

    Le Pape invite les chrétiens à renoncer à une double vie bâtie sur l’hypocrisie. Il demande au Seigneur de « nous donner un cœur pur, libre de toute hypocrisie, afin que nous puissions être capables de vivre selon l’esprit de la loi et atteindre son but, l’amour ».

    Source : Radio Vatican.

    Le drame des migrants et le martyr des chrétiens d’Orient au cœur des pensées du Pape François

    Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père est revenu sur ces deux dossiers en rappelant tout d’abord que samedi avait eu lieu à Harissa au Liban la béatification de « l’évêque syro-catholique Flavien Michel Melki, martyr ». Il en a profité pour faire le parallèle entre les massacres commis par les Ottomans il y a un siècle, et les persécutions dont sont victimes les chrétiens aujourd’hui, au Proche-Orient et dans d’autres régions du monde. Le nouveau bienheureux, « dans le contexte d’une terrible persécution contre les chrétiens, fut le défenseur infatigable des droits de son peuple, exhortant tout le monde à rester solides dans la foi ».

    Le Pape François a souhaité ainsi que la béatification « de cet évêque martyr console » les chrétiens d’Orient, « leur donne courage et espoir ». « Il y a plus de martyrs aujourd’hui que dans les premiers siècles » a-t-il regretté. « Mais qu’elle stimule aussi les législateurs et les gouvernants pour que la liberté religieuse soit partout assurée et qu’elle stimule la communauté internationale pour qu’elle mette fin aux violences et aux abus ».

    Le ton grave et visiblement affecté, le Pape a évoqué une autre tragédie, celles des migrants « qui ont perdu la vie dans leur terrible voyage ». « Prions en silence pour tous les migrants qui souffrent et pour tous ceux qui ont perdu la vie » a-t-il lancé à la foule avant de se recueillir en prière quelques instants. Le Pape a exprimé sa proximité au cardinal Schönborn, archevêque de Vienne, présent à Rome ce dimanche, et à toute l’Eglise d’Autriche, au sujet des soixante-et-onze victimes, dont quatre enfants, trouvées morts dans un camion cette semaine sur l’autoroute reliant Vienne à Budapest.

    Le Pape François a exhorté tout le monde « à coopérer avec efficacité pour empêcher ces crimes qui offensent l’entière famille humaine ». « Confions chacune des victimes à la miséricorde de Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : Aimer Jésus-Christ

    « Que faut-il faire pour aimer J.-C. ? L'aimer. Méditez cette réponse pour la bien comprendre et en profiter. Lorsque l'âme est dans un état de sécheresse, il faut toujours répéter à Dieu qu'on l'aime, malgré l'apparente contradiction qu'il y a entre la parole et le sentiment. On doit agir d'après la grâce et non d'après le sentiment. C'est la grâce qui fait exprimer les actes d'amour. L'absence du sentiment fait croire que l'on formule une fausseté ; toutefois on a remporté une victoire, acquis un mérite devant Dieu en obéissant à la grâce et surmontant la répugnance naturelle à ces actes.

    L'amour de J.-C. ne se prouve pas par des sentiments affectueux, mais par les œuvres. Cette doctrine n'est pas des hommes, mais de N.-S. lui-même : « Celui qui m'aime garde mes commandements. » D'abord garder les commandements en fuyant tout péché mortel ; puis en évitant tout péché véniel délibéré, et enfin en tâchant de diminuer ceux mêmes qui sont involontaires, c'est le partage de ceux qui aspirent à être parfaits. Quelle est la récompense promise à cette fidélité ? N.-S. ajoute : « Celui qui garde mes commandements m'aime ; mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. » Ce ne sera pas une visite passagère, mais stable. Notre cœur deviendra le sanctuaire de Dieu. Voilà la récompense promise aux œuvres, à la fidélité à garder les commandements. Elle ne l'est pas au sentiment indépendant de notre volonté, qu'il ne tient pas à nous d'éprouver ; au lieu qu'il dépend de nous d'agir suivant la volonté de Dieu. »

    [P. Eusèbe Godfroy s.j.] Avis spirituels pour servir à la sanctification des âmes, Tome I (CCC), Vingt-et-unième édition, Paris, Ancienne Maison Ch. Douniol, P. Téqui, 1906 (1ère éd. 1861).

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  • Méditation 1ère semaine de Carême : humilité et sainteté (3)

    « C'est le fait dominant dans la vie de tous les saints : le progrès dans la perfection et le progrès dans l'humilité, se rencontrant dans une harmonie parfaite. On se demande souvent avec surprise, comment ont fait les saints illustres pour croire à leur néant ? Dignes de tant de respects, d'où leur venait l'ambition de tant de mépris ? Si grands dans leurs vertus, et souvent par leurs œuvres, comment arrivaient-ils à se trouver petits ? Comment le miracle de la sainteté n'effaçait-il pas en eux le miracle de l'humilité ? Messieurs, à cette question il y a une réponse : leur sainteté était leur humilité même : l'une croissait avec l'autre, parce que l'une sortait de l'autre, ou plutôt parce que l'une était l'autre. La vue de leur imperfection et l'ambition d'être parfaits, le sentiment de leur vide et la passion de la plénitude, la conviction de ce qui leur manque et le besoin de se compléter, croissent et se développent ensemble dans la vie des saints. Ils sentent l'harmonie profonde de ces deux paroles de l’Évangile : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ; Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Ils entendent Jésus-Christ qui leur révèle au plus intime de l'âme ce secret unique de leur progrès : Apprenez à descendre dans l'abîme de votre misère et de votre néant, pour entrer par moi et avec moi dans la grandeur et l'infini de Dieu. »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1858 (Troisième conférence : le progrès moral par l'humilité chrétienne), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

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  • Méditation avec Ste Thérèse de Jésus

    « Ô Seigneur, ô mon Dieu ! qu'il est bien vrai que vous possédez les paroles de vie, où tous les mortels trouveraient, s'ils voulaient l'y chercher, le bonheur auquel ils aspirent ! Mais quoi d'étonnant, ô mon Dieu, que par suite de la folie et de l'infirmité que nous causent nos œuvres coupables, nous venions à oublier vos paroles ? Ô mon Dieu, mon Dieu ! ô Dieu Créateur de tout l'univers ! qu'est-ce donc que tout le créé, si vous vouliez, ô Seigneur, créer encore ? Vous êtes le Tout-Puissant et vos œuvres sont incompréhensibles. Faites donc, Seigneur, que ma pensée ne s'éloigne jamais de vos paroles.

    Vous dites : Venez à moi, vous tous qui souffrez et pliez sous le fardeau, et je vous consolerai. Que désirons-nous de plus, Seigneur ? Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les esclaves du monde se perdent-ils, si ce n'est parce qu'ils sont à la recherche du repos ? Ô grand Dieu, ô grand Dieu, qu'est-ce que cela signifie, Seigneur ? Quelle pitié ! quel profond aveuglement que de chercher le bonheur là où il est impossible de le trouver ! Ô Créateur, ayez compassion de vos créatures ! Considérez que nous ne comprenons pas nous-mêmes ; nous ne savons pas ce que nous désirons et nous n'arrivons pas à trouver ce que nous demandons. Donnez-nous, ô Seigneur, votre lumière. Considérez qu'elle nous est plus nécessaire encore qu'à l'aveugle-né. Celui-ci désirait voir la lumière et il ne le pouvait pas ; et maintenant, Seigneur, on ne veut pas voir. Est-il mal plus incurable que celui-là ! C'est ici, mon Dieu, que doit se montrer votre pouvoir, ici que vous devez manifester votre miséricorde. Oh ! quelle grâce élevée je vous demande, ô vrai Dieu, ô mon Dieu, quand je vous conjure d'aimer ceux qui ne vous aime pas, d'ouvrir à ceux qui ne vous appellent pas, de rendre la santé à ceux qui prennent plaisir à être malades et à rechercher la maladie ! Vous dites, ô mon Seigneur, que vous êtes venu chercher les pécheurs. Eh bien, les voilà, ô Seigneur, les véritables pécheurs ! Ne considérez pas, mon Dieu, notre aveuglement, mais plutôt le sang que votre Fils a répandu abondamment pour nous. Faites resplendir votre miséricorde au milieu d'une si indigne malice. N'oubliez point, Seigneur, que nous sommes votre ouvrage. Répandez sur nous vos bontés et vos miséricordes. »

    Ste Thérèse, Exclamations (VIII), in "Œuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint Joseph, Éditions du Seuil, Paris, 1948.

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  • Méditation : "prier sans cesse"

    « Quoique l'Apôtre nous ordonne de prier sans cesse, quoique le sommeil lui-même soit pour les saints une sorte d'oraison, nous devons néanmoins partager en différentes heures le temps destiné à la prière, afin que s'il arrive que nous soyons retenus par quelque ouvrage, le temps lui-même nous rappelle un devoir à remplir. Qu'il faille prier à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième, le matin et le soir, il n'est personne qui ne le sache. On ne doit point prendre de nourriture sans avoir prié d'abord, ni sortir de table, sans rendre des actions de grâces au Créateur. La nuit, il faut se lever deux ou trois fois, et repasser dans sa mémoire les endroits des Écritures que l'on sait par cœur. Au sortir de notre demeure, que la prière nous serve d'armure ; lorsque nous sommes revenus de la place publique, prions encore avant de nous asseoir, et que le corps ne se repose pas, avant que l’âme ait pris sa nourriture. À chaque action, à chaque démarche, que notre main retrace sur notre corps la croix du Seigneur. Ne parlez mal de personne, et ne tendez point de piège au fils de votre mère. Qui êtes-vous donc, vous, pour condamner ainsi le serviteur d'autrui ? S'il tombe, ou s'il demeure ferme, cela regarde son maître ; mais il demeurera ferme, parce que Dieu est tout puissant pour le soutenir. (1). Quand vous jeûnerez deux jours, trois jours, n'allez pas vous croire meilleur que ceux qui ne jeûnent point. Vous jeûnez, mais vous êtes emporté ; celui-ci ne jeûne pas, et peut-être qu'il est doux. Les peines de votre âme et la faim de votre corps, vous les digérez, pour ainsi dise, parmi les plaintes et les murmures ; celui-ci, plus modéré dans sa nourriture, rend grâces à Dieu. De là vient que le prophète Isaïe crie sans cesse : Je n'ai point choisi un tel jeûne (2) dit le Seigneur. Et encore : En vos jours de jeûne, vous suivez vos caprices, et vous fatiguez tous ceux qui sont sous votre domination.Vous jeûnez parmi les procès et les querelles ; vous frappez les petits avec une violence impitoyable. (3). Pourquoi jeûnez-vous pour moi ? Quel jeûne peut faire celui qui nourrit des sentiments de colère, je ne dis pas jusqu'à la nuit, mais durant des mois entiers ? Attentive à vous-même, ne vous glorifiez pas dans la chute des autres, mais glorifiez-vous dans vos œuvres. »

    1. Rom 14, 4. - 2. Is 58, 5 - 3. Ibid. 3, 4

    St Jérôme, extrait de la Lettre XVIII à Eustochium, in "Lettres de Saint Jérôme", Trad. J.-F. Grégoire et F.-B. Collombet, Tome premier, Librairie catholique de Perisse Frères, Lyon - Paris, 1837 (pp.229-233).
    Disponible en libre accès sur internet ici (pdf) et ici (copie html).

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  • Audience générale de ce mercredi 10 septembre 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur la maternité de l’Église et son rôle d'éducation dans la miséricorde : "Comme toute bonne mère, l’Église est éducatrice. Elle tend à l'essentiel...qu'est, selon l’Évangile, la miséricorde". Jésus a recommandé à ses disciples d'être miséricordieux comme l'est le Père. Un chrétien peut-il ne pas être miséricordieux, s'est-il demandé. Non, tout chrétien doit nécessairement être miséricordieux parce que la miséricorde est au coeur même de l’Évangile. Et "c'est pourquoi l’Église se comporte comme Jésus. Sans offrir de théorie sur l'amour et la miséricorde, ni proposer un parcours philosophique ou une sagesse, le christianisme est tout cela par conséquence. Comme le Seigneur, notre mère l’Église enseigne par l'exemple. Son propos sert à éclairer la signification de ses actes. Ainsi nous enseigne-t-elle à nourrir et désaltérer, à vêtir qui en a besoin. Elle le fait grâce à l'exemple de tant de saints...mais aussi de tant de parents qui ont appris à leurs enfants que le surplus est pour qui n'a pas le nécessaire. L'hospitalité a toujours caractérisé la famille chrétienne, là où ne manque ni un couvert ni un lit pour qui en a besoin". Il a ici cité l'exemple, recueilli lorsqu'il était évêque, d'une famille qui avait donné la moitié de son repas à une pauvre venu quémander à sa porte : "C'est important d'apprendre à partager de ce que nous avons". Évoquant ensuite la miséricorde qui s'exprime dans le service des malades et incarne le service rendu au Christ, il a insisté sur l'assistance aux détenus, des personnes qui se trouvent dans une situation qui pourrait, un jour, être la nôtre "car nous sommes tous pécheurs. "Certains objecteront que c'est dangereux. Ce sont de mauvaises personnes" car il est possible que chacun de nous, homme ou femme, se retrouve un jour dans un pareil cas de figure. "Chacun de nous peut faire une erreur au cours de la vie. Le détenu n'est pas pire que toi ou moi !".

    En somme, la miséricorde de l’Église notre mère "surmonte tous les obstacles pour toujours tendre à l'humanité des personnes. C'est la miséricorde qui convertit les cœurs et change les vies, qui régénère l'individu en le réinsérant dans la société. L’Église nous encourage aussi à être proches de qui est abandonné et meurt en solitude. C'est ce qu'a fait Mère Teresa dans les rues de Calcutta, et tant de chrétiens d'âge en âge sans craindre de tenir la main à ceux qui quittent ce monde. La miséricorde assure la paix à qui s'en va comme à qui reste, en faisant sentir que Dieu est plus grand que la mort...qui n'est qu'un au-revoir. Enfin, l’Église est également mère lorsqu'elle forme à ses enfants à la charité. Ayant appris de Jésus les œuvres de miséricorde, elle montre qu'elles sont essentielles au salut. Il ne suffit pas d'aimer qui nous aime, car pour améliorer le monde il faut aimer aussi qui n'est pas prêt à rendre. C'est ce que le Père a fait en nous offrant Jésus. Avons nous payé pour notre rédemption ! Non, nous n'avons rien payé car elle fut gratuite. Nous avons bénéficié de la bonté du Père sans rien en échange. Faisons donc aux autres comme le Père a fait pour nous". Et pour ce, "louons le Seigneur de nous avoir donné l’Église pour mère, qui par la miséricorde nous montre le chemin de la vie".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les pèlerins de langue arabe, provenant du Proche et Moyen-Orient, notamment de Syrie. Rappelant que l’Église est maîtresse de miséricorde, il a recommandé de répondre par l'amour à la haine, par le pardon à la violence, par la prière aux armes : "Puisse le Seigneur récompenser votre fidélité et vous donner du courage dans le combat contre les forces du mal. Qu'il ouvre les yeux à qui est aveuglé par le mal, qu'il les éclaire de sa vérité afin qu'ils reconnaissent leurs erreurs". Le Saint-Père a ensuite salué des marins italiens de l'opération Mare Nostrum, qui assurent le secours des émigrés au large des côtes, les félicitant pour une action admirable auprès "de frères en recherche d'espérance". Avant l'audience générale proprement dite, il avait salué dans la Salle Paul VI des malades, principalement des enfants, auxquels il a recommandé de prier pour lui "afin de pouvoir poursuivre" son œuvre. "De mon côté, je prierai pour vous tous. Tous ensemble, allons prier la Vierge, afin qu'elle nous bénisse" : Après un Ave Maria en commun, le Pape François a encouragé ses jeunes hôtes à aller de l'avant avec courage.

    Source : Vatican Information Service.

    Résumé :

    « Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais souligner comment la mère Église nous enseigne les œuvres de miséricorde. Un bon éducateur vise l’essentiel, et pour l’Évangile l’essentiel c’est la miséricorde. L’Église fait comme Jésus : elle enseigne non par des discours, mais d’abord par des gestes, et ses paroles servent à en éclairer la signification. Elle le fait à travers la vie de tant de saints et de saintes, et aussi de tant d’hommes et de femmes, qui, chaque jour, mettent en pratique les œuvres de miséricorde : donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui est nu ; assister celui qui est malade, être proche de celui qui est seul. Il ne suffit pas d’aimer celui qui nous aime, ni de faire du bien à celui qui nous en fait. Pour changer le monde, il faut faire du bien à qui ne peut pas nous le rendre, comme l’a fait le Père, en nous donnant Jésus. »

    « Je suis heureux de vous saluer, chers amis de langue française, en particulier les pèlerins venus de France, de Suisse, de Belgique et du Sénégal.
    Je vous invite à remercier le Seigneur de nous avoir fait la grâce d’avoir l’Église pour mère, elle qui nous enseigne le chemin de la miséricorde et de la vie ! Bon pèlerinage et bon séjour à Rome ! »

    Source : Site internet du Vatican.

    Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.

  • Méditation : "ce qui manque... c'est de se taire et d'agir"

    « Il est certain que l'avancement de l'âme dans la perfection ne dépend pas du nombre des notions dont elle se charge, mais bien de l'assimilation active qu'elle s'en fait. Une seule sentence de l’Évangile peut conduire à la sainteté ; c'est la doctrine de notre Maître : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. A ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes (Mt XXII, 37, [en latin dans le texte original]).

    Un des plus éminents docteurs de la vie spirituelle, saint Jean de la Croix, se plaisait à inculquer les mêmes principes : « Ce qui manque, dit-il, si tant est qu'il manque quelque chose, ce n'est ni d'écrire, ni de parler, ce qui se fait ordinairement à profusion, mais bien de se taire et d'agir... Lorsqu'on a fait connaître à une âme tout ce qui est nécessaire à son avancement, elle n'a plus besoin ni de prêter l'oreille aux paroles des autres, ni de parler elle-même. Il ne lui faut plus alors que mettre en pratique ce qu'elle sait, avec générosité, application et silence, avec humilité, charité et mépris de soi-même, sans s'inquiéter de chercher toujours des choses nouvelles, qui ne servent qu'à satisfaire l'appétit des consolations extérieures sans pouvoir le rassasier, et qui laissent l'âme faible, vide, dénuée d'esprit intérieur et de véritable vertu. Il en est de cette âme comme de celui qui recommencerait à prendre de la nourriture avec d'avoir digéré la précédente. La chaleur naturelle, en se partageant sur tous ces aliments, n'a pas assez de force pour lui assimiler le tout et le convertir en substance ; et c'est de là que s'engendrent les maladies. » (Œuvres spirituelles, Lettre IIIe)

    Rien, en effet, ne vaut, dans la vie spirituelle, que ce qui est conduit jusqu'à la pratique. Les belles pensées, les grands sentiments qui ne produisent pas les vertus solides, sont sans aucune valeur ; et la preuve de la doctrine se fait dans les actes. Aimer à s'instruire dans la science naturelle est sans doute montrer un esprit bien fait ; mais se borner à scruter la vérité, sans mettre jamais en œuvre, par la volonté, les richesses que possède l'intelligence, c'est faire preuve d'illogisme et accuser une médiocre conviction.

    Notre foi a cela de particulier qu'elle entraîne à appliquer toutes les vérités qu'elle nous enseigne. Elle ne renferme aucune théorie qui ne doive se transformer en pratique ; les rêveurs, les faiseurs de systèmes n'y ont point d'avenir ; elle ne façonne que ceux qui agissent comme ils croient. Les hommes au cœur droit, qui tirent toutes les conséquences logiques de leur croyance, ne vivent que de la foi ; en un mot, les vaillants, sont ceux que saint Paul appelle les saints. »

    Madame Cécile Bruyère (1845-1909), abbesse du monastère Sainte-Cécile de Solesmes, La Vie spirituelle et l'Oraison d'après la Sainte Écriture et la Tradition monastique (extrait de la Préface), Solesmes, Imprimerie Saint-Pierre, 1899.

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    Œuvres de miséricorde, par David II Teniers, dit le Jeune (années 1640, Louvre)

  • Mois de Marie - Dix-neuvième jour

    Dix-neuvième jour

    Rose mystique, priez pour nous.
     
    Rose mystique, toujours épanouie, vous avez charmé le Cœur de Dieu, dès l’instant de votre conception : toujours vous avez répandu parmi les hommes l’odeur de toutes les vertus, et jamais il ne se trouva en vous d’épines dont personne pût être blessé. Obtenez-nous de chercher à plaire à Dieu par toutes nos œuvres, d’être la bonne odeur de Jésus-Christ par l’innocence de nos mœurs, de ne blesser jamais personne par nos paroles.

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  • Mois de Marie - Neuvième jour

    Neuvième jour

    Vierge très prudente, priez pour nous.
     
    Vierge la plus prudente et la plus sage des vierges, qui n’avez jamais cherché que Dieu, par tous les moyens et dans toutes vos actions, vous dont la lampe fut toujours fournie de l’huile des plus saintes œuvres, pour attendre le céleste époux, obtenez-nous la grâce de ne pas tomber dans le malheur des vierges folles, mais de nous tenir toujours préparés, comme vous, par l’exercice des vertus, à l’arrivée de l’époux de nos âmes.

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  • Méditation : humilité, discrétion, et offrande des bonnes oeuvres

    « Malheur à cette justice que l'orgueil accompagne comme un mauvais esprit. Malheur aux œuvres auxquelles la vanité s'attache comme un ver rongeur. Malheur aux bonnes actions et aux dispositions que la vaine gloire vient imprégner et faire sienne comme un dangereux ravisseur, en en faisant ostentation comme à la pointe d'une lance ou au sommet d'un toit, à grand renfort de publicité.

    Mieux vaut le péché avec l'humilité que la justice accompagnée de l'orgueil. L'humilité peut effacer le péché et en ôter définitivement le souvenir tandis que l'orgueil peut annuler la justice et la faire oublier entièrement.

    En ce qui te concerne, dérobe le plus possible tes actions au regard des hommes. Tout ce que tu fais, recueille-le et cache-le, amasse-le chez toi afin que le vent des éloges ne le dissipe pas. Enterre tes trésors au fond de ton cœur pour qu'ils ne soient pas volatilisés par la louange.

    Ou plutôt, ne les laisse pas là de crainte que le souvenir mû par l'orgueil ne les déterre. Expédie-les au ciel auprès de leur vrai propriétaire. Ainsi gardés près de lui, ils seront en sûreté. Ton cœur pourra lui aussi demeurer là-haut, près de tes trésors. L'Écriture ne nous enseigne-t-elle pas que là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ? Cependant ne reste pas là-haut à regarder tes biens, contemple plutôt ton Seigneur. »

    Martyrius (Sahdona), Œuvres Spirituelles III, Livre De La Perfection, 2ème partie (Chap. 10, § 20 & 51), A. De Halleux, Peeters Publishers, 1965.

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  • Méditation : Amour et charité

    « L'amour appelle l'amour, le cœur ne se paie qu'avec le cœur : Aimons donc Dieu parce qu'Il nous a aimés le premier. (1 Jn IV, 19). - Jésus nous aime d'un amour infini : nous devons L'aimer d'un amour souverain. Dans notre estime et dans nos affections, rien qui puisse être mis en comparaison avec le Fils de Dieu !... Qui est grand comme Jésus ? Qui nous a comblés comme Lui ? - Sa charité, d'ailleurs, n'est pas exclusive ; comment Jésus voudrait-Il être aimé seul, quand tous les hommes sont ses enfants et nos frères ?... Non, "Dieu seul" n'est ni raisonnable ni chrétien... Rien contre Dieu, c'est-à-dire, pas la plus petite fibre de notre cœur qui soit en opposition avec sa loi ; tout pour Dieu, et Dieu par-dessus tout : voilà la doctrine des saints. - Avons-nous toujours gardé ces points de vue et ces sentiments dans nos dispositions d'âme ?

    Jésus nous a témoigné son amitié par le don de Lui-même ; nous devons L'aimer d'un amour actif et dévoué. La charité ne consiste pas en paroles ou en émotions ; c'est l'inspiration nécessaire des œuvres : Ce ne sont pas ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. (Mt VII, 21). - Aimons donc, non avec la langue et en paroles, mais par des actes et en vérité. (1 Jn III, 18). - Aimons, en nous oubliant nous-mêmes, pour la gloire de Jésus. Ne soyons pas sans cesse et uniquement préoccupés de notre mince personne dans le service divin ; c'est un reste d'idolâtrie, et Jésus ne veut pas d'idoles. Visons à l'amour désintéressé : c'est le seul véritable, ou du moins le seul parfait. Notre-Seigneur ne nous demande pas de Lui vendre notre cœur : Mon fils, donne-moi ton cœur. (Pr XXIII, 26), mais de le Lui offrir par un don spontané, généreux et sans retour.

    Ô Marie ! faites que les quelques amis que Jésus possède, dans la foule des indifférents, soient des amis parfaits !" »

    Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année, par un Chartreux, Tome premier (Jeudi de la quatrième semaine de l'Avent), Imprimerie de Parkminster, Sussex, 1920.

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  • Un mois avec Marie - Dix-huitième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    DIX-HUITIÈME JOUR
    La Pauvreté

    argentPetit écho de la Vierge Marie, Jacintha poursuit ses recommandations :
    « Fuyez le luxe, ne recherchez pas la richesse, aimez beaucoup la sainte pauvreté. »
    Elle devient sainte, la pauvreté, dès l'instant où sa valeur surnaturelle est comprise, appréciée. A son allure rapide et légère on devine le voyageur aux bagages réduits. Ce voyageur, c'est, dans le domaine spirituel, le véritable pauvre chrétien. A le voir passer sur la terre, on croirait volontiers qu'il plane. Ses ailes sont l'amour de Dieu et de sa Volonté. Il n'envie pas les biens d'autrui ; le luxe ne le tente pas. Gagner le pain de sa famille, assurer la bonne éducation de ses enfants, les armer pour la vie afin qu'ils marchent sur les traces du père : voilà toutes ses ambitions.
    Que de tentations et de chutes lui évite la modicité de ses ressources !
    Il va le cœur en paix et la conscience tranquille à la suite du Christ ouvrier et pauvre. Son épouse imite Marie dans les humbles soins du ménage.
    Heureux foyer où tout converge vers le But suprême !
    Il y a bien parfois des heures dures, très dures : maladie, chômage... Mais on se serre plus près de Jésus, on saisit la main de Notre-Dame et, malgré les larmes bien amères parfois, on poursuit sa route vaillamment.
    Vivre ainsi c'est être grand d'une grandeur souveraine, indépendante du nom, de la fortune, de toute distinction passagère et vaine. C'est marcher dans la voie des Saints.
    La même voie demeure ouverte à qui est gratifié des biens périssables ; mais à une condition : celle de ne point s'y attacher. Le divin Maître sait que notre nature orgueilleuse, avide de plaisir, la trouve dure :
    « Combien il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le Royaume des Cieux ! » (1) déclare-t-il. Mais sa parole demeure :
    « Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le Royaume des Cieux leur appartient » (2).
    Et toute âme de bonne volonté peut, avec le secours de sa Grâce, être, au sein même de l'opulence, un véritable « pauvre en esprit ».
    Certains sont entourés de luxe sans pouvoir le fuir, ils possèdent des richesses sans les avoir acquises. Ce luxe, ces richesses tiennent à leur naissance, à leur situation. Qu'ils en usent selon leur rang, mais en les regardant de haut, sans se laisser amollir par leurs invitations malsaines. Qu'ils méprisent les fascinations de la bagatelle.
    De la fortune, le riche est l'intendant plutôt que le propriétaire : il la quittera au trépas sans pouvoir l'emporter. Pour s'en constituer un trésor qui demeure sien pour jamais, il doit en faire bénéficier les bonnes œuvres, secourir ceux qui souffrent de la misère et de la faim.
    L'on a vu des princes, des rois, des reines rester simples sur le trône, subir le luxe comme nécessité de situation, à l'instar du protocole, et trouver leur plus douce joie à devenir la providence des malheureux.
    Ainsi fut Hélène de France, duchesse d'Aoste. Étant tombée gravement malade, un concert de gémissements et de prières sollicite du Ciel sa guérison parmi les pauvres gens. Les portes du palais ayant été condamnées, une vieille femme du peuple se présente néanmoins et prétend bien forcer la consigne : « Je veux la voir, je veux la voir, implore-t-elle. Je lui dois tant ! Si souvent elle est venue me visiter et me soigner dans ma mansarde ! Je veux la soigner à mon tour. »
    Que l'on possède des millions, ou bien la simple paie d'un ouvrier, le maigre gain d'une ouvrière, on est toujours riche de la plus désirable des richesses quand le cœur est grand, la pensée noble, le But poursuivi pur et saint.

    PRIÈRE

    Très saint Cœur de notre tendre Mère, c'est en vous que nous déposons nos cœurs. Nous vous les offrons avec amour et confiance, prenez-en soin, défendez-les contre tout danger, faites-leur aimer Jésus et imiter vos admirables vertus !
    Ainsi soit-il.


    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    (1) St Matth XIX, 23.
    (2) St Matth V, 3.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.

  • Un mois avec Marie - Neuvième jour

    UN MOIS AVEC MARIE

    NEUVIÈME JOUR
    Sauvons les pauvres pécheurs

    Crucifixion - Stabat MaterComment aimer Dieu en vérité sans aimer ses frères, surtout les pécheurs, et sans travailler selon ses possibilités, à les rapprocher du Seigneur ?...

    Songer à eux c'est également penser à nous, car si, par la Communion des Saints, la vertu de chacun profite à tous les fidèles ; par la solidarité humaine, le flot débordant des iniquités attire au monde entier des guerres, des révolutions, des calamités qui atteignent à la fois les innocents et les coupables.
    Et puis, ne dit-on pas : « Qui sauve l'âme de son frère sauve la sienne » ?
    Notre seul intérêt personnel nous pousserait donc à lutter contre le péché et à nous efforcer de convertir les pécheurs...
    D'autres motifs plus élevés, plus purs se joignent à celui-ci :
    « Voulez-vous souffrir pour la conversion des pécheurs ? » nous demande la Vierge bénie. Pourrions-nous le lui refuser ?...
    Son Cœur maternel chérit les pauvres égarés. Ils ont coûté si cher à son Jésus ! ...et à Elle-même !...
    « Debout au pied de la Croix » (1), Reine des martyrs, c'est en unissant son sacrifice à l'immolation sanglante de son « Fils du Ciel », qu'elle est devenue leur Mère.
    Elle ne peut se résoudre à les voir errer dans les pâturages empoisonnés comme brebis perdues, chancelant sur le bord de l'abîme éternel. Et son amour nous demande de partager ses sentiments :
    « Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs ? »
    Invitation qui fait écho à la maxime évangélique :
    « Aimez-vous les uns les autres comme je Vous ai aimés » (2).
    Et à cette autre parole, adressée par Notre-Seigneur à une âme privilégiée : « La soif que j'éprouve de sauver le plus grand nombre d'âmes possible m'en fait chercher de généreuses que je puisse associer à mon œuvre d'Amour » (3).
    Les âmes égarées ne se sauvent pas si l'on ne fait rien pour elles. Le Christ, notre divin Modèle, a prié, souffert pour leur salut ; Marie a partagé ses sacrifices : sachons les imiter.
    Personne ne peut imaginer la puissance d'une âme juste sur le Cœur de Dieu en faveur d'autres âmes.
    « Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels », déclarait le Sauveur à sainte Marguerite-Marie. Qu'une surnaturelle tendresse nous incline vers tous nos frères. Les plus coupables sont ceux qui ont le plus grand besoin de notre compassion et de notre secours.
    Répandons d'abord le bienfait du bon exemple. Sachons nous faire tout à tous par une aimable et serviable charité. Glissons un bon conseil lorsqu'il est à propos.
    Mais surtout, armons-nous de prière, de pénitence. Offrons nos travaux, nos bonnes œuvres, nos communions, nos fatigues et nos épreuves pour les malheureux pécheurs.
    Ne cessons point de les confier à notre Mère du Ciel, en la priant de nous aider à leur faire du bien et à les convertir.

    PRIÈRE

    Multipliez, ô Marie ! multipliez sans cesse les traits de votre bonté admirable pour tant d'aveugles et d'insensés qui courent à leur malheur éternel. Vous êtes la Reine des miracles, faites-en-des enfants soumis et dociles. Ils vous loueront et béniront à jamais, avec Jésus, votre Fils, durant les siècles des siècles.

    Refugium peccatorum, ora pro nobis. Ainsi soit-il.

    Marie, Mère de grâce, Mère de Miséricorde, protégez-nous contre l'ennemi et recevez-nous à l'heure de la mort.
    (300 j. - plénière une fois le mois.)

    (1) Stabat.
    (2) Joan. XIII, 34.
    (3) Notre-Seigneur à B.-C. Ferrero.

    Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
    Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
    Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.
  • Méditation : l'humilité

    « La providence de Dieu, qui veille à donner à chacun de nous ce qui lui est bon, a mené à nous toutes choses pour nous porter à l'humilité. Car si tu t'enorgueillis des grâces de la providence, celle-ci t'abandonne, et tu retombes... Sache donc qu'il ne t'appartient pas, ni à toi ni à ta vertu, de résister aux tendances mauvaises, mais que seule la grâce te tient dans sa main, pour que tu ne craignes pas... Gémis, pleure, souviens-toi de tes fautes au temps de ton épreuve afin d'être délivré de l'orgueil et d'acquérir l'humilité. Cependant ne désespère pas. Prie Dieu humblement de pardonner tes péchés. L'humilité, même sans les œuvres, efface beaucoup de fautes. Mais au contraire les œuvres sans elle ne servent à rien ; elles nous préparent même bien des maux. Obtiens donc par l'humilité le pardon de tes injustices. Ce que le sel est à toute nourriture, l'humilité l'est à toute vertu. Elle peut briser la force de nombreux péchés... Si nous la possédons, elle fait de nous des fils de Dieu, et elle nous mène à Dieu sans même le secours des œuvres bonnes. C'est pourquoi en dehors d'elle toutes nos œuvres sont vaines, sont vaines toutes les vertus, et sont vaines toutes les peines. »

    Isaac le Syrien (7ème siècle), Discours 58, 1ème série, Trad. Touraille, DDB, 1981.

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  • 25 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Semaine Sainte (1)

    « Adorons, prosternés de corps et d'âme, la grâce de Dieu répandue sur toutes les nations ; prions le Père miséricordieux et le Rédempteur riche en bienfaits (cf. Ep II,4), de faire qu'avec leur secours nous puissions, jour après jour, échapper à tous les dangers de cette vie. Le rusé tentateur est, en effet, partout présent, et ne permet que rien demeure exempt de ses pièges. Il faut lui résister fidèlement et persévéramment, avec l'aide de la miséricorde divine qui nous est offerte au milieu de nos adversités : ainsi, bien qu'il ne cesse jamais ses attaques, il ne trouvera personne qu'il puisse vraincre. Faisons tous notre profit, bien-aimés, des jeûnes pieusement célébrés et que la bienfaisante abstinence, utile, comme nous l'avons éprouvé, et pour l'âme, et pour le corps, ne soit viciée par aucun excès. Nous célébrons, en effet, avec plus d'application en ces jours tout ce qui concerne la sobriété et l'abstinence, afin qu'une courte pratique les fasse passer en une longue habitude ; que l'on se consacre aux oeuvres de miséricorde, ou que l'on s'applique à la modération dans la nourriture, qu'il n'y ait pas de temps perdu pour les fidèles ; car, tandis que les jours s'ajoutent aux jours et que le temps s'écoule, nous devons accumuler les gains de nos bonnes oeuvres, et non pas perdre nos mérites. Puisse la miséricorde de Dieu seconder nos pieux efforts et nos religieux désirs en nous faisant obtenir ce qu'il nous fait convoiter. »

    Saint Léon le Grand, Sermon XVII sur la Passion, in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

  • 16 mars : Toute l'année avec les Pères...

    "Jamais homme n'a parlé comme cet homme." (Jn 7, 40-53)

    « Quand on prêche cette Parole de Dieu, par cette prédication elle donne à une parole extérieurement audible la puissance de sa Parole intérieurement perçue. Dès lors, les morts ressuscitent (Lc 7,22) et ce témoignage fait surgir de nouveaux fils d'Abraham (Mt 3,9). Elle est donc vivante, cette Parole. Vivante dans le cœur du Père, vivante sur les lèvres du prédicateur, et vivante dans les cœurs remplis de foi et d'amour. Et puisque c'est une Parole vivante, nul doute qu'elle ne soit aussi efficace.

    Elle agit avec efficacité dans la création du monde, dans son gouvernement et dans sa rédemption. Qu'est-ce qui pourrait être plus efficace ou plus fort ? "Qui dira les prouesses du Seigneur ? Qui fera entendre toute sa gloire ?" (Ps 105,2). L'efficacité de cette Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Car elle ne revient jamais sans effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11). »

    Baudoin de Ford (?-v.1190), Homélie sur la lettre aux Hébreux 4,12 ; PL 204, 451-453.