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paix - Page 4

  • Méditation - Le don de force

    « Viriliter agite et confortamini : soyez virils, fortifiez-vous disait saint Paul (I Cor XVI,13) après le psalmiste (XXX,25). Dieu a déposé dans le fond de nos âmes une mine de saintes énergies, que peut-être nous ne soupçonnons pas, et qu'Il veut nous amener à mettre en valeur. Qu'elles ne demeurent pas enfouies ; sachons tirer de notre volonté toute la puissance qu'elle tient en germe et qui peut merveilleusement grandir. Hélas ! très nombreuses sont les personnes de petit courage qui ne font que de faibles efforts ; elles en font assez pour rester vertueuses, elles en font trop peu pour devenir parfaites. Après dix ans, trente ans d'une vie de piété, l'oraison leur coûte encore, leurs prières sont pleines de distractions ; leur mortification est peu généreuse ; leur caractère n'est pas encore réformé, elles n'ont su ni l'adoucir s'il était trop rude, ni l'affermir s'il était trop faible ; leur patience est vite épuisée, des peines que les âmes vaillantes regardent comme légères, leur paraissent très lourdes, elles croient faire beaucoup en les endurant sans s'irriter. Ces personnes ne sortent jamais de l'enfance spirituelle. Comme les enfants, incapables de se livrer aux mêmes travaux, de porter les mêmes charges que les hommes faits, ne peuvent rendre que de très légers services, ainsi elles ne pratiquent que de petites vertus et ne donnent à Dieu que très peu de gloire.

    Ceux qui font de plus grands efforts ont acquis plus de vertus, et leurs mérites sont beaucoup plus grands ; mais combien sont devenus forts ceux qui se sont fait violence en tout, qui ne se sont pas lassés de lutter contre eux-mêmes. Les demi-victoires laissent l'âme encore bien faible, mais toute victoire complète, due à de très énergiques efforts, affaiblit l'ennemi, fortifie le vainqueur, et rend plus faciles de nouveaux succès. Le jour vient où la volonté étant dégagée de ses attaches, libérées de ses défectuosités, peut devenir entre les mains divines un instrument docile. Alors, l'Esprit-Saint s'en empare, l'affermit et la dirige. Le don de force, jusque là, ne s'exerçait que par intervalles, dans les circonstances difficiles, par exemple lorsque s'imposaient des sacrifices exceptionnels, comme au moment de répondre à une vocation vivement combattue, ou bien dans des jours de grande douleur, comme à la mort d'un père, d'une mère, d'une personne chérie ; désormais ce même don produira des effets habituels, et combien précieux ! On jouit alors d'une constante égalité d'âme, car l'Esprit-Saint, qui rend l'âme si forte, est toujours immuable ; on garde toujours la pleine possession de soi-même, qui ne se dément ni dans les cas de pénibles surprise ou de contrariétés irritantes, ni dans les événements les plus déconcertants. c'est la force jointe à la suavité, l'action divine étant toujours forte et suave (Sag. VIII,1). Les âmes chez qui s'exerce le don de force n'ont donc pas la raideur et l'opiniâtreté de ceux qui n'ont qu'une fermeté de volonté toute naturelle et qui veulent que tout plie devant eux ; ils sont forts contre les démons et contre leur nature, mais ils sont aussi doux envers leurs frères qu'ils sont durs à eux-mêmes. Ils accomplissent, sans hésitation et sans avoir besoin de se raisonner, des actes de vertu qui coûtent beaucoup aux chrétiens ordinaires, et la preuve que cette facilité n'est pas seulement l'effet des habitudes acquises et de l'affermissement de la volonté, mais aussi et surtout de l'action du Saint-Esprit, qui les pénètre et qui les meut, c'est la paix intime, profonde, toute surnaturelle qui, chez eux, accompagne la pratique de la vertu ; ils la goûtent, cette paix, au moment même où ils se renoncent ; ce n'est donc pas la satisfaction de la victoire remportée, satisfaction qui ne peut être sentie qu'après la lutte, c'est la joie surhumaine du sacrifice. »

    Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch. XI, 4), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation - La Paix en Jésus-Christ

    « Il n’y a rien de meilleur que la paix en Jésus Christ par laquelle sont détruits les assauts des esprits du mal.
    Les Pères, étant dans la paix et dans la grâce de Dieu, vivaient vieux. Quand un homme a atteint l’état de paix, il fait rayonner sur les autres la lumière qui éclaire son esprit. Auparavant il doit se souvenir de ces paroles du Seigneur : Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère.
    Cette paix, ce trésor inestimable, notre Seigneur Jésus Christ l’a laissée à ses disciples avant sa mort en disant : Je vous laisse ma paix, je vous donne la paix. L’Apôtre en parle aussi en ces termes : La paix de Dieu qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. On doit s’efforcer de toute façon de garder la paix de l’âme et de ne pas être troublé par les offenses qui viennent du prochain. Pour en arriver là, il faut réprimer de toutes ses forces la colère et porter toute son attention à éloigner de l’esprit et du cœur les impulsions néfastes.
    Si l’homme ne méprise pas les biens du monde, il ne peut avoir la paix. La paix s’acquiert par des épreuves. Oui, celui qui veut plaire à Dieu doit traverser beaucoup d’épreuves. Il faut supporter les offenses avec indifférence et se créer une disposition de l’esprit, comme si ces offenses ne nous regardaient pas et concernaient d’autres personnes. Cet exercice peut assurer au cœur humain la tranquillité et en faire une demeure de Dieu. S’il est impossible de ne pas s’émouvoir, il faut chercher au moins à retenir la langue, selon le psalmiste : Dans mon agitation je ne puis parler.
    Pour garder la paix de l’âme, il faut bannir l’abattement, il faut tâcher d’avoir un esprit joyeux, et exempt de tristesse. Quand l’homme manque grandement de ce qui est nécessaire pour le corps, il lui est difficile de dominer le découragement ; cela concerne évidemment les âmes faibles.
    Pour conserver la paix intérieure, il faut aussi éviter soigneusement de blâmer les autres. On conserve la paix en ne jugeant pas le prochain, en gardant le silence. En cet état, l’esprit reçoit les révélations divines.
    Pour se défaire de l’habitude de critiquer, il faut porter son attention sur soi-même et ne pas recevoir, de qui que ce soit, des pensées étrangères ; il faut être mort à tout. Il faut souvent entrer en soi-même et se poser la question : Où en suis-je ?.
    L’homme qui s’est engagé à suivre la voie de l’attention intérieure, doit avant tout avoir la crainte de Dieu, qui est le commencement de la sagesse. Dans son esprit doivent toujours être gravées ces paroles prophétiques : Servez le Seigneur avec crainte, tressaillez de joie mais avec tremblement. »

    St Séraphim de Sarov (1759-1833)
    Source : Abbaye d'Oelenberg (68950 Reiningue), 6 avril 2014.

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    Forgotten lands, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.

  • Audience générale de ce mercredi 3 mai 2017

    « Un signe de paix pour l’Égypte et pour toute cette région » : c’est ainsi que le Pape François a qualifié, lors de l’audience générale place Saint-Pierre ce mercredi 3 mai 2017, son voyage apostolique au Caire la semaine dernière. Le Pape est revenu sur les moments forts de ce déplacement de 24h dans la capitale égyptienne, effectué à l’invitation du président Al-Sissi, du patriarche copte-orthodoxe Tawadros II, du patriarche copte-catholique Sidrak, et du recteur de l’université islamique d’Al-Azhar, cheikh al-Tayeb.

    Le compte rendu de Xavier Sartre à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, la semaine dernière j’ai accompli un voyage apostolique en Égypte. Il avait pour thème Le Pape de la paix dans une Égypte de paix. Je remercie vivement les Autorités civiles et religieuses ainsi que le peuple égyptien qui m’ont reçu très chaleureusement. Ma visite à l’Université Al Azhar, où le Grand Imam m’a accueilli, avait pour but le dialogue entre chrétiens et musulmans et la promotion de la paix dans le monde. Lors de la Conférence internationale pour la paix, j’ai développé une réflexion qui a valorisé l’Égypte comme terre de civilisation et terre d’alliance. L’échange de discours avec le Président de la République a mis en valeur le rôle de l’Égypte pour la paix dans la région. Avec mon cher Frère le Pape Tawadros II, Patriarche des Coptes orthodoxes, nous avons pu donner un signe fort de communion, renouvelant notre engagement à cheminer ensemble. Le Patriarche de Constantinople, Bartholomée, a participé à cette rencontre œcuménique. Le second jour a été consacré aux fidèles catholiques. La messe a été une fête de la foi et de la fraternité. Dans la rencontre avec les prêtres, les personnes consacrées et les séminaristes, j’ai vu la beauté de l’Église en Égypte et j’ai prié pour tous les chrétiens du Moyen-Orient. »

    « Je suis heureux d’accueillir les pèlerins de langue française, en particulier les membres des Fraternités monastiques de Jérusalem, les paroisses et les jeunes venus de France, ainsi que les universitaires de Nice. En ce temps pascal, je vous invite à construire, vous aussi, un monde de justice et de paix où chacun est accueilli fraternellement. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Intention de prière pour le mois de mai 2017

    Chrétiens d’Afrique, témoins de la paix
    Pour les chrétiens d’Afrique afin qu’ils rendent un témoignage prophétique de réconciliation, de justice et de paix, en prenant pour modèle Jésus Miséricordieux.

    Source : prieraucoeurdumonde.net.

  • Préparons notre Carême - 2. L'effort

    (Rappel : 1. Ne perdons pas notre temps !)

    « Il est clair que nous écrivons, parlons et agissons beaucoup mieux quand l'être tout entier goûte la paix. Il est certain que l'activité, quand nous sommes fatigués ou secoués, est beaucoup plus pénible ; elle exige un effort énorme et souvent douloureux.

    Mais la force d'âme consiste précisément à dominer cette difficulté, à accomplir cet effort pénible, à agir en un mot « comme si on était bien ». Rien ne développe le moral comme cet effort dans lequel on ne tient compte ni de sa souffrance, ni de l'infériorité pénible des résultats.

    Et si les résultats immédiats sont inférieurs, le résultat éloigné est merveilleux. En se commandant l'action malgré la difficulté des dispositions pénibles, on acquiert l'habitude d'agir à peu près toujours et on supprime une perte de temps énorme. Nous devons nous rendre compte que si pour agir nous devions attendre d'être très bien, nous passerions la moitié de notre vie dans cette attente.

    Non ! N'attendons plus ce qui pour certains ne vient jamais. Avec les forces que nous avons au jour le jour, faisons ce que réclame le devoir de chaque moment, sans nous occuper du résultat. Le résultat dépend de Dieu : ce qui dépend de nous c'est l'effort. Cet effort nous fera peu à peu une volonté forte, une vie concentrée et féconde. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Écrits spirituels Tome II (Extraits de Lettres, Effort), Roma, Benedettine di Pricilla, 1967.

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    (Crédit photo : Stairs in the forest by RbknArnK)

  • Angelus de ce dimanche 1er janvier 2017

    À l’occasion de ce premier Angélus de l’année, devant 50 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur la signification de cette fête de Sainte Marie Mère de Dieu, qui symbolise le lien de la Vierge Marie avec toute la grande famille formée par le Peuple de Dieu.

    La Mère de Jésus est « associée intimement » à la mission de son Fils, a rappelé le Pape, et comme le raconte l’Évangile de ce jour, elle assume cette responsabilité avec discrétion, elle « conserve et médite, elle scrute et approfondit ». « Silencieuse et attentive, elle cherche à comprendre ce que Dieu lui demande, jour après jour », a rappelé le Saint-Père.

    Dans la visite des bergers à la crèche, en les observant rendre gloire à Dieu à la vue de l’Enfant-Jésus, elle y discerne « le mouvement de salut qui jaillira de l’œuvre du Christ », et elle s’y adapte, prête à répondre à toute demande du Seigneur, a expliqué le Pape, qui a prononcé cette prière de remerciement :

    « Merci, ô Sainte Mère du Fils de Dieu, Jésus, Sainte Mère de Dieu !
    Merci pour ton humilité qui a attiré le regard de Dieu ;
    Merci pour la foi avec laquelle tu as accueilli sa Parole ;
    Merci pour le courage avec lequel tu as dit « Me voici » ;
    Oubliée de toi-même, fascinée par l’Amour Saint, faite tout en un avec son espérance ;
    Merci, ô Sainte Mère de Dieu,
    Prie pour nous, pèlerins du temps,
    Aide-nous à cheminer sur la voie de la paix,
    Amen. »

    Reprenant la parole après l’Angélus, le Pape a rappelé que « l’année sera bonne dans la mesure où chacun de nous, avec l’aide de Dieu, cherchera à faire le bien, jour après jour. Ainsi se construit la paix, en disant non, avec les faits, à la haine et à la violence, et oui à la fraternité et à la réconciliation ».

    L’année a toutefois commencé tragiquement à Istanbul, en Turquie, où une quarantaine de personnes ont été tuées lors d'un attentat dans une discothèque où de nombreux Stambouliotes et touristes fêtaient le passage à la nouvelle année. « Malheureusement, la violence a frappé aussi dans cette nuit de vœux et d’espérance. Endolori, j’exprime ma proximité pour le peuple turc, je prie pour les nombreuses victimes et pour les blessés, et pour toute la Nation en deuil, et je demande au Seigneur de soutenir tous les hommes de bonne volonté qui remontent courageusement leurs manches pour affronter la plaie du terrorisme et cette tache de sang qui entoure le monde avec une ombre de peur et de désarroi. »

    Le Pape a par ailleurs remercié le Président de la République italienne Sergio Mattarella pour ses vœux du Nouvel An, et il a apporté ses remerciements à tous les groupes qui ont organisé des marches ou des rassemblements sur le thème de la paix à l’occasion de cette journée du 1er janvier, notamment la communauté de Sant’Egidio.

    « Je souhaite à tous une année de paix dans la grâce du Seigneur, et avec la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu », a conclu le Saint-Père.

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral des paroles du Pape avant et après l'Angélus (sur Zenit.org).

  • Méditation - « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » (Jn 14,27)

    « Vous dites que c'est votre paix : d'abord, afin que la reconnaissant à ses vrais caractères, on l'estime à son juste prix, et qu'on ne la confonde point avec d'autres ; car il y en a une autre, ô Jésus, celle que vous indiquez en disant : « Je ne vous donne pas ma paix comme le monde donne la sienne ». Ma paix est élevée et attire toujours en haut, celle du monde est basse et fait toujours descendre. Ma paix est pure ; celle du monde ne l'est point et pousse aux choses honteuses. Ma paix délivre ; celle du monde rend esclave ; ma paix est vraie et profonde, celle du monde n'est qu'à la surface et elle trompe ceux qu'elle a séduits ; ma paix trempe fortement les âmes et les rend vigoureuses, celle du monde les amollit. Ma paix est lumineuse ; elle ouvre l’œil de l'intelligence et augmente la portée de son regard ; celle du monde n'est qu'un nuage précurseur de la nuit ; elle tue la foi, obscurcit la raison, et fausse la conscience. Ma paix fait que l'âme résiste à tout, celle du monde fait qu'elle cède à peu près toujours. Ma paix dilate en Dieu, celle du monde fait que l'homme se resserre, s'étiole et devient son Dieu à lui-même. Ma paix enfin sauve l'âme, celle du monde la perd.

    Il est bien vrai, ma paix est attaquée, et plus que celle du monde ; elle est niée, calomniée et persécutée. On ne la garde qu'en la défendant, surtout contre le monde qui la hait, la combat et voudrait l'abolir. Mes pacifiques à moi sont forcément des victorieux ; ceux du monde sont vaincus, même quand ils triomphent ; cependant on dirait que souvent ils triomphent. Ils sont flattés, caressés, exaltés ; les miens sont honnis. Ma paix et la sienne sont donc très différentes, pour mieux dire elles sont toutes contraires ; c'est pourquoi je ne donne point ma paix comme le monde donne la sienne. Je donne ma paix en disant toute la vérité ; le monde donne la sienne en dérobant la vérité sous des amas de mensonges. Je donne ma paix en montrant ici-bas ma croix, là haut le ciel et l'éternité ; le monde donne la sienne en se taisant sur l'éternité, en ne parlant que de la vie présente et en traitant ma croix comme une folie, un scandale, quelque chose enfin d'exécrable et qu'il faut détruire à tout prix.

    Je vous préviens donc tous, afin que vous ne vous mépreniez ni sur moi, ni sur mes promesses, ni sur mes dons, ni sur mes voies, ni sur le sort qui vous attend en ce monde et en l'autre. C'est ma paix à moi que je vous donne. Votre destin ici-bas doit être mon destin ; le disciple sera traité comme l'a été le Maître ; la loi qui régit le chef régira aussi tous les membres. Mais vous savez qui je suis et vous verrez bientôt où ma Passion me mène. « Que votre cœur ne se trouble donc point » ; fermez-le à la crainte. Le monde vous pressurera, vous tourmentera, vous tuera ; restez en paix, gardez ma paix : « J'ai vaincu le monde », et « là où je vais être, vous y serez aussi avec moi » ; et alors, où sera le monde, et que sera devenue sa fausse paix ? »

    Mgr Charles Gay (1814-1891), Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome II (Soixante-seizième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • 50e Journée mondiale de prière pour la paix

    Rappel du Message du Pape François :
    « La non-violence : style d’une politique pour la paix »


    Texte intégral en français sur notre blog
    (rendu public le 12 décembre dernier)

  • Audience générale de ce mercredi 21 décembre 2016

    « Nos sécurités ne nous sauveront pas, seule l’Espérance en Dieu le peut » : c’est ce qu’a affirmé le Pape François, lors de l’audience générale, ce mercredi matin, 21 décembre 2016, en salle Paul VI. Le Souverain Pontife a poursuivi son cycle de catéchèse sur l’espérance chrétienne. Cette espérance qui entre dans le monde à Noël, avec l’incarnation du Fils de Dieu.

    La naissance de Jésus, dans l’humble grotte de Bethléem, nous parle d’une espérance « fiable, visible et compréhensible, car fondée sur Dieu ». En entrant dans le monde, Jésus « nous donne la force de marcher avec Lui, vers le Père qui nous attend ». Voilà ce que signifie « espérer », pour le chrétien.

    Et le Pape de proposer l’exemple de la Crèche, laquelle, « dans sa simplicité, transmet l’espérance dans chacun des personnages » : Marie, celle qui a dit « oui », celle qui a été durant neuf mois l’Arche de l’Alliance éternelle, qui contemple l’Enfant emmailloté, et « voit en Lui l’amour de Dieu venu sauver son peuple et toute l’humanité » ; saint Joseph, qui a cru à la parole de l’ange et a nommé l’Enfant ‘Jésus’ ; les bergers, pauvres et les humbles, qui reconnaissent dans cet Enfant la réalisation de la promesse de Dieu, et espèrent que le salut s’accomplira pour chacun d’eux. Celui qui s’appuie sur ses propres sécurités, surtout matérielles, n’attend pas le salut de Dieu, a poursuivi le Pape, seule l’Espérance en Dieu nous sauvera, a-t-il insisté.

    Aussi les bergers, comme le chœur des Anges, se réjouissent-ils, car « l’espérance chrétienne s’exprime dans la louange et l’action de grâce à Dieu, qui a inauguré son Règne d’amour, de justice et de paix ».

    « En contemplant la crèche, a conclu le Pape, accueillons Jésus, germe de l’espérance que Dieu dépose dans les sillons de notre histoire personnelle et communautaire. Car chaque ‘oui’ à Jésus qui vient est un germe d’espérance ».

    Source : Radio Vatican (CV-MA).

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, à quelques jours de Noël, je voudrais réfléchir à ce moment où, pour ainsi dire, l’espérance est entrée dans le monde, avec l’incarnation du Fils de Dieu. La naissance du Christ nous parle d’une espérance fiable, visible et compréhensible, parce que fondée sur Dieu. Espérer pour le chrétien signifie la certitude d’être en chemin avec le Christ vers le Père qui nous attend. Ainsi, dans sa simplicité, la crèche transmet l’espérance à travers chacun des personnages : Jésus, en qui l’espérance de Dieu et l’espérance de l’homme se rencontrent ; Marie, Mère de l’espérance, qui contemple l’Enfant et voit en Lui l’amour de Dieu venu sauver son peuple et toute l’humanité ; et Joseph, qui a cru à la parole de l’ange et qui a nommé cet Enfant « Jésus », un nom qui est une espérance pour chaque homme. Dans la crèche, les bergers représentent les humbles et les pauvres : ils voient dans cet Enfant la réalisation de la promesse de Dieu et ils espèrent que son salut s’accomplira pour chacun d’eux. Ils se réjouissent quand ils reconnaissent dans cet Enfant le signe donné par les anges. Car l’espérance chrétienne s’exprime dans la louange et l’action de grâce à Dieu qui a inauguré son Règne d’amour, de justice et de paix. En contemplant la crèche, accueillons Jésus, germe de l’espérance que Dieu dépose dans les sillons de notre histoire personnelle et communautaire. Car chaque « oui » à Jésus qui vient est un germe d’espérance. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes venus de Paris, Saint Cloud et Reims. Pour naître à l’espérance que Dieu nous donne, avec Marie, Joseph et les bergers, ouvrons nos cœurs à Jésus et accueillons en Lui tout l’amour de Dieu pour chacun de nous. Bon Noël à tous. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

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    Lors de cette audience générale, le Pape François est revenu sur la crise politique qui secoue actuellement la République démocratique du Congo, avec l’arrivée à échéance, hier, du mandat du président Joseph Kabila, sans qu’une élection n’ait été organisée pour lui trouver un successeur.

    Des violences ont encore secoué la capitale Kinshasa, et d'autres villes du pays hier notamment Lubumbashi, faisant neuf morts selon le gouvernement et une vingtaine selon la mission de l’Onu dans le pays.Dans ce contexte, le pape François a voulu lancer un nouvel appel pour la paix et la concorde nationale.

    Le compte rendu de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Message pour la Journée mondiale de la Paix 2017 (1er janvier 2017)

    « La non-violence comme style de politique pour la paix », c’est le thème de la prochaine Journée Mondiale de la Paix, la cinquantième, qui sera célébrée le 1er janvier prochain, et dont le Message du Pape a été rendu public ce 12 décembre. En fait, plus qu’un message, c’est un programme que le Saint-Père propose pour 2017. « Engageons-nous » à bannir la violence de nos cœurs « et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune », écrit-il, car c’est le Christ qui a tracé la voie de la non-violence : pour un chrétien, « la non-violence est donc une manière d’être et pas un comportement tactique ». Une manière d’être qui concerne tous les niveaux de la société : l’individu, la famille, et les responsables politiques.

    L'individu

    Le Saint Père cite en exemple Sainte Mère Teresa, qui au jour de la remise du prix Nobel de la Paix, déclare que pour apporter la paix, « il suffit de s’aimer les uns les autres » ; il nomme aussi le Mahtama Ghandi et Kha Abdul Ghaffa Kahn dans la libération de l’Inde, le combat pacifique de Martin Luther King contre la discrimination, et les femmes libériennes qui ont obtenu par des manifestations non-violentes, des négociations de paix pour la fin de la deuxième guerre civile dans leur pays.

    La Famille

    « creuset indispensable dans lequel époux, parents et enfants, frères et sœurs apprennent à communiquer et à prendre soin les uns des autres de manière désintéressée ». C’est le lieu d’apprentissage de la non-violence : où les frictions doivent être surmontés « par le dialogue et le respect, par la miséricorde et le pardon ».

    Les responsables politiques

    Ils sont appelés à favoriser une éthique de fraternité et de coexistence. Ils ont un défi devant eux : construire une société « avec le style des artisans de paix, refuser le rejet des personnes et d'endommager l’environnement ». C’est à ces responsables que le Pape François lance un appel en faveur du désarmement, de la prohibition et de l’abolition des armes nucléaires, « une menace de la destruction réciproque assurée » écrit-il, dénonçant « les énormes quantités de ressources destinées à des fins militaires, et soustraites aux exigences quotidiennes » des personnes en difficulté.

    Le Pape qui avec la même force et urgence, demande que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants.

    Enfin, précise-t-il, la non-violence n’est pas une exclusivité des catholiques. Elle est propre à de nombreuses traditions religieuses ; en cela il réaffirme : « aucune religion n’est terroriste, la violence est une profanation de Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du Message en français ci-dessous.

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  • Vivons en vue de notre éternité - III. Prière aux Saints

     (suite et fin des méditations des jeudi 3 et samedi 5 novembre)

    « Que vous êtes heureux, ô saints du Seigneur, qui avez déjà traversé cette mer orageuse de la vie mortelle, et mérité d'aborder au port de l'éternel repos, de la paix et de l'inaltérable sécurité, où désormais il n'y a plus que tranquillité, bonheur et allégresse !
    Je vous supplie donc, au nom de la sainte charité, mère des hommes, vous qui n'avez désormais rien à craindre pour vous, de ne pas nous refuser votre sollicitude. Vous dont la gloire est impérissable, soyez touchés de nos misères infinies. Bienheureux saints, pensez sans cesse à nous, je vous en conjure par celui qui vous a choisis, qui vous a faits ce que vous êtes, de la beauté duquel votre coeur peut se rassasier, qui vous a communiqué son immortalité, et dont vous avez le bonheur de contempler sans cesse la grandeur et la divinité. Prenez pitié de nous, malheureux, qui sommes encore exposés aux flots orageux de la mer de cette vie. Vous qui êtes comme les portes hautes et splendides de la céleste Jérusalem, ne nous abandonnez pas, nous qui ne sommes que l'humble pavé sur lequel vous marchez. Tendez-nous une main secourable pour nous relever de notre abaissement, afin que guéris de notre faiblesse, nous soyons forts pour combattre nos ennemis. Intercédez et priez sans cesse pour nous, pauvres pécheurs, dont les négligences sont sans nombre, afin que par vos prières, nous obtenions la grâce d'être réunis à votre sainte société. Offrez donc pour nous vos prières à Dieu, ô divine cohorte des saints, ô célestes choeurs des bienheureux, afin que par le secours de vos prières et de vos mérites, nous puissions, sans naufrage, conduire notre vaisseau chargé de bonnes œuvres, jusqu'au port de l'éternel repos et de cette paix qui n'aura pas de fin. »

    Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome sixième (Vendredi de la dernière semaine, Oraison de la nuit), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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  • Méditation - La Vie au Ciel

    « Pensez à la paix du ciel. La paix ! Arrêtons-nous à ce mot, à ce rayon de miel. La paix ! la paix !... Quelle différence avec la vie présente, la vie de la terre ! quelle différence même avec l'activité fatigante de la grâce ! combien nous l'avons désirée toute notre vie ! et maintenant nous la désirerions presque, hélas ! plus que Dieu même. L'imagination a peine à se figurer une vie sans trouble et sans défiance, une vie sans passé à regretter, sans présent à supporter, sans avenir nuageux à regarder avec incertitude. Le sommeil du travailleur honnête et satisfait est une image de ce calme délicieux. La terre et la mer, les lacs et les forêts reposant aux rayons du midi, comme lassés de leur parure du matin, voilà un emblème de notre repos céleste. Le silence des cieux étoilés à minuit et le sentiment inexprimable qu'ils nous inspirent peuvent nous aider à nous figurer cette paix profonde du bienheureux repos. Mais après tout, nulle autre paix ne peut lui être comparée, car c'est une participation à cette paix de Dieu qui surpasse tout entendement humain. Tout cela nous est-il destiné ? tout cela nous est-il possible ? Oui, tout cela et plus encore, tout cela plus intime et plus parfait : un océan de la paix la plus céleste et de joie mystérieuse qui nous invite à naviguer sur son sein dans des splendeurs éternelles... Oh ! quand ce serait là tout, quand il n'y aurait pas autre chose que cette paix, ne serait-ce pas une récompense plus que suffisante pour une longue vie de la pénitence la plus austère ?
    [...]
    Mais la plus douce des joies terrestres, c'est l'amour, et la vie du ciel est une vie d'amour. L'amour, plus que toutes les autres passions humaines, a contrôlé les destinées du monde ; il a été, d'après l'histoire, le plus grand moteur naturel sur la terre ; et vraiment d'où vient ce qu'il y a de vif et de coloré dans la vie, même ici-bas, si ce n'est de l'amour ? Que serions-nous en ce moment si nous n'avions personne à aimer ? combien tout nous deviendrait sombre jusqu'au moment où nos yeux pourront supporter la lumière de Dieu ! N'avoir pas Dieu à aimer... c'est l'enfer. Et bien, l'amour de tous les amants les plus passionnés sur la terre, réuni en un seul, ne peut égaler l'amour le plus calme de la dernière des âmes dans le ciel. L'éternité nous donnera de nouvelles facultés d'aimer, et ce sera d'un amour sans nom sur la terre, et dont nos diverses sortes d'amour, paternel, filial, conjugal ou fraternel, ne représentent que de faibles fractions, des éléments épars. La joie de cet immense amour est inconcevable ; les objets en seront mille fois centuplés, et cela sans que la multiplicité d'objets fasse autre chose qu'aviver l'intensité. Et considérez que tout cet océan d'affection s'épanchera constamment dans un courant immortel d'amour pur et sans tache, indiciblement heureux de son indicible sainteté. »

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Conférences spirituelles (Le ciel et l'enfer), Paris, Bray et Retaux, 1872 (Sixième édition).

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    Gustave Doré, La Divine Comédie - Le Ciel
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  • Méditation - La guerre contre le vieil homme : I. Refuser les compromis

    « Le peuple apprend qu'aux frontières règne un roi merveilleux doté d'une armée puissante. Dans son désespoir, il lance un appel au roi, qui franchit la frontière avec son armée. A peine a-t-il paru que les brigands vont se cacher au plus profond des forêts et des grottes. Le pays respire, la vie reprend, le roi occupe ses bonnes villes : c'est le fruit de notre don absolu à Jésus-Christ... notre cœur se remet à vivre, nos qualités s'épanouissent, nous connaissons la joie et la paix.
    En réalité nous sommes loin de compte, et notre idéal est bien médiocre. Ce que nous appelons la paix c'est plutôt un compromis, un dosage entre le bien et le mal (nommé « équilibre » !). Nous rêvons de « coexistence pacifique » entre le vieil homme et le nouveau, notre cœur de pierre et notre cœur de chair, l'orgueil et l'esprit d'enfance : « Ce n'est pas brillant, mais enfin on s'entend encore à peu près. Il ne faut pas trop en demander ! »
    Mais le Christ n'est pas venu pour cela : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne... » Le monde la donne par mode de compromis : le Christ veut nous la donner par l'extinction de tout ce qui menace la circulation de l'Amour.
    Alors le roi dit un jour : « Quand je suis venu, il y avait des brigands dans ce pays. Que sont-ils devenus ? - Seigneur, ils se cachent, ils dorment, ils sont neutralisés... - Point du tout : il faut en finir. Je vais les poursuivre et les exterminer. - Oh ! Mais vous allez les réveiller ! ce sera encore la guerre... - Je ne suis pas venu vous apporter la paix (selon votre idée), mais une guerre d'extermination contre tout ce qui menace ma Paix. Toute créature doit être salée par le feu, et je suis venu jeter ce feu sur la terre. »
    C'est donc le roi lui-même qui déchaîne les brigands que sa présence avait endormis. Il ne faut pas s'étonner si d'étranges tentations se soulèvent dans nos cœurs et dans nos corps après de longues années passées au service du Christ : réveil de fièvres endormies, ou même éclosion de fièvres inconnues. C'est le Saint-Esprit qui provoque ces fièvres lorsque notre heure est venue. Il faut savoir cela, il faut comprendre que c'est normal, car nous portons en nous des choses dangereuses. »

    (à suivre demain)

    P. M.-D. Molinié o.p. (1918-2002), Le courage d'avoir peur (Septième Variation : Le monastère des purifications), Les Éditions du Cerf, Paris, 1975.

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    Annibale Carracci (1560-1609), La tentation de St Antoine Abbé
    National Gallery, Londres (GB)

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  • Méditation - De la charité envers le prochain

    « « Mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres, comme moi-même je vous ai aimés » (1). Toute la loi revient à ce précepte. Cette charité qui embrasse tous les hommes, parce que d'abord elle embrasse Dieu, leur père commun, c'est le point culminant de notre doctrine, le sacrement suprême de la foi, le trésor du nom chrétien, le fondement de notre paix, la source, la consistance et la fermeté invincible de cette unité catholique, qui, dit saint Cyprien, est préférable à toutes les œuvres et l'emporte même sur le martyre (2). C'est le ciment qui joint ensemble les pierres vivantes du temple de Dieu ; c'est la sève de l'arbre de vie ; c'est l'âme de la sainte Église. Par suite, c'est le signe propre des disciples du Christ : « On vous reconnaîtra pour miens, dit Jésus, à cette marque incontrefaisable, que vous vous aimerez mutuellement » (3). Ce n'est point d'ailleurs un signe muet et purement extérieur : encore qu'il se traduise aussi au-dehors, c'est un signe spirituel, divinement gravé au plus intime de l'être, un signe vivant et vivifiant qui fait parler et opérer ; d'où vient que c'est un signe indispensable. Qui ne le porte pas encore, ne vit pas encore ; qui ne le porte plus, ne vit plus. « Que tous fassent sur eux le signe de la croix, dit saint Augustin aux chrétiens ; que tous répondent Amen ; que tous chantent Alleluia ; que tous reçoivent le baptême et fréquentent les églises.... cela ne me dit point encore qu'ils soient chrétiens. La note des enfants de Dieu et ce qui décidément les sépare des enfants du diable, c'est uniquement la charité » (4). »

    1. Joann. XV, 12. - 2. "Haec dilectio est summum fidei sacramentum et christiani nominis thesaurus." Tertull. de Patient. - "Doctrinae nostrae eas put." S. Greg. Nas. Epist. XX. - "Fundamentum pacis, tenacitas ac firmitas unitatis quae et opera et martyria praecedit." S. Cyprian. De bono patient. - 3. Joann. XIII, 35. - 4. S. August. Tract. V, in Epist. Joann.

    Mgr Charles Gay (1814-1891), De la vie et des vertus chrétiennes considérées dans l'état religieux, Tome III (chap. XV, I), H. Oudin Frères, Poitiers - Paris, Huitième édition, 1878.

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  • Méditation - « Que votre volonté soit toujours la mienne »

    « Ô divin Maître, Père, Seigneur, soyez propice à vos enfants. Accordez, à nous qui gardons vos préceptes, de réfléchir votre image et autant que le permettent nos forces, d'expérimenter votre bonté et non la sévérité de votre jugement.
    Accordez-nous de vivre dans votre paix, d'être admis dans votre royaume, après avoir traversé sans naufrage, les flots du péché. Puissions-nous être poussés, dans un grand calme, par l'Esprit-Saint, votre Sagesse ineffable, et guidés par Lui, jour et nuit, jusqu'au jour parfait. Accordez-nous, jusqu'à notre heure dernière, de prier en remerciant et de remercier en priant l'unique Père et Fils, Fils et Père, le Fils éducateur et maître, avec l'Esprit Saint » (Clément d'Alexandrie).

    « Seigneur, Vous connaissez ce qui m'est le plus avantageux, faites donc que la chose arrive selon votre bon plaisir. Donnez-moi ce que Vous voudrez, quand Vous le voudrez. Faites de moi ce qui Vous plaira pour mon plus grand bien et pour votre plus grande gloire. Placez-moi où Vous voudrez et en toutes choses disposez de moi selon votre volonté. Je suis entre vos mains, faites de moi ce que Vous voudrez. Je suis votre serviteur, prêt à tout ; je ne veux plus vivre pour moi-même, mais pour Vous. Oh ! que ce soit avec toute la perfection que Vous demandez de moi !
    Ô Jésus très aimable, faites que je désire toujours ce qui Vous est le plus agréable et le plus cher. Que votre volonté soit toujours la mienne, que je la suive et m'y conforme en toutes choses. Que je n'aie avec Vous qu'une même volonté, Seigneur, et qu'il ne soit pas en mon pouvoir de désirer autre chose que ce que Vous voulez » (Imit. III, XV, 3). »

    P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome II (20e Dimanche après la Pentecôte, Colloque), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

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  • Voyage apostolique - Rencontre avec la Communauté Assyro-Chaldéenne de Géorgie

    Le Pape François qui, pour des raisons de sécurité, ne peut pas se rendre personnellement en Irak, a profité de ce déplacement en Géorgie, pour rencontrer des membres de l'Église assyro-chaldéenne. Il a participé à une prière pour la paix, devant environ 300 chrétiens essentiellement originaires d'Irak, dans une église chaldéenne de la capitale géorgienne.

    Le Pape a été accueilli par le Patriarche chaldéen, Sa Béatitude Louis Sako, prenant le temps, sous les applaudissements, de saluer chacun des évêques chaldéens présents, et de nombreux fidèles. Il a prononcé uune prière, confiant à la Croix du Seigneur « les souffrances de tant de victimes innocentes : les enfants, les personnes âgées, les chrétiens persécutés ; les personnes dont on a abusé, les personnes privées de liberté et de dignité, les exilés, les réfugiés, ceux qui ont perdu le goût de la vie ». Il a demandé au Seigneur d’apprendre aux peuples en guerre « la voie de la réconciliation, du dialogue et du pardon ».

    Un moment de réconfort important pour cette Église en communion avec Rome, et qui a subi des moments terribles ces dernières années, dans le contexte des offensives djihadistes. À la sortie, il a béni des fidèles et lâché une colombe en signe de paix.

    Source : Radio Vatican (CV).

    Prière du Pape François pour la paix traduite en français ci-dessous.

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  • Méditation - Prière du matin

    « Les voilà tous, groupés dans mon heureuse chambre,
    M'apportant du matin le sourire empressé,
    Eux que j'ai pour soleil dans mon pâle novembre...
    Et maintenant, amis, qu'on s'est bien embrassé,

    À genoux ! et pensons à notre Père, au Maître
    Qui fit vos petits cœurs et les remplit d’amour.
    Son doux regard commence à luire à ma fenêtre ;
    Disons vite au bon Dieu, disons notre bonjour.

    L’aurore le salue ; amis, faisons de même ;
    Parlons-lui cœur à cœur, nous, ses enfants chéris ;
    Répétons-lui d’abord la prière qu’il aime,
    Vers le père céleste élevons nos esprits.

    Mon Dieu ! notre famille entière
    Chaque jour vous fait sa prière
    Et cherche en vous son seul appui ;
    Gardez nos âmes dans la joie,
    Gardez-nous dans la bonne voie,
    Réunis tous comme aujourd’hui.

    Vous avez comblé notre enfance ;
    Vous nous donnez en abondance
    Le pain que tant d’autres n’ont pas.
    Accordez-nous le pain de l’âme ;
    Allumez en nous votre flamme,
    Éclairez chacun de nos pas.

    Faites que nous aimions sans cesse ;
    Aimer, c’est la grande sagesse ;
    Nos trésors à nous, c’est l’amour !
    L’amour, sainte et douce monnaie
    Dont l’humble enfant, mon Dieu, vous paie
    Le prix du pain de chaque jour.

    Donnez-nous à tous de répandre
    Sur nos pauvres cet amour tendre
    Qui se nomme la charité,
    Et qui jamais ne se repose…
    Mon Dieu, par-dessus toute chose
    Mon Dieu, donnez-nous la bonté,

    Donnez-nous encor davantage :
    La vigueur, le ferme courage.
    Redressez-nous si nous tombons.
    Ceux-là qui n’ont pas la vaillance,
    Qui n’ont pas lutté dans l’enfance,
    Ne sauraient être appelés bons.

    Demain, nous combattrons peut-être…
    Devant vous seul, ô Père ! ô Maître !
    Nous voulons fléchir les genoux.
    Dans ces champs qui seront les nôtres.
    Nous travaillerons pour les autres
    Comme on a travaillé pour nous.

    Enfants ! debout, la chambre est pleine de lumière.
    Aux pieds de notre Dieu nous reviendrons ce soir.
    Allons dans le travail poursuivre la prière,
    Et tous, petits et grands, faisons notre devoir.

    Juillet 1876. »

    Victor de Laprade (1812-1883),
    in "Œuvres poétiques de Victor de Laprade. Pernette, Le Livre d’un père" (XXXVI),
    Paris, Alphonse Lemerre, Editeur, s.d. (1878).

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  • Méditation - Au nom de Jésus, bâtir la Paix

    « Là où il y a l'offense, que je mette le pardon,
    Là où il y a la discorde, que je mette l'union... »

    « Il faut apaiser les différends, assoupir les procès, et presser tellement les parties de se parler et de se réconcilier, qu'on ne croie pas avoir rien fait si on ne se parle et si on ne s'aime, comme si on n'avait rien eu à démêler ensemble. Autrement, c'est un signe qu'il y a encore sur le cœur je ne sais quoi que Notre-Seigneur ne veut pas, puisqu'il veut que nous soyons les uns avec les autres comme nous voudrions être avec lui, et qu'il fût avec nous. Or, il est assuré qu'il ne doit rien demeurer sur le cœur contre lui, et que nous ne voudrions pas qu'il lui restât rien contre nous ; il faut donc se mettre ensemble de la sorte, ou s'exposer au danger d'être toujours mal avec Jésus.
    [...]

    Mon bon Jésus, vous dont le nom est une huile épandue qui adoucit toutes les plaies, vous dont la voix est si douce qu'elle est capable de calmer toutes les tempêtes, ce que nous avons de meilleur et de plus efficace dans toutes ces rencontres de discordes et de désunions, c'est d'interposer votre saint nom, c'est de prendre vos paroles, votre croix, votre pardon, votre sang, votre mort et vos mérites pour adoucir les cœurs. Et à la vérité, il ne faut que cela pour apaiser votre Père, et pour le réconcilier avec nous. Mais, chose étrange ! quoique nous en parlions, quoique nous vous nommions, quoique nous vous réclamions, et que nous en appelions à votre justice, le monde ne s'en émeut presque pas, et ne s'en laisse pas toucher comme il faudrait ; d'où vient cela ?... Mon fils, c'est que le monde ne connaît pas et n'estime pas ma personne comme mon Père ; mais si les hommes voulaient un peu s'étudier à me connaître, il en aurait bientôt assez appris, pour savoir que je mérite bien qu'ils pardonnent une offense pour moi, qui ai mérité le pardon de toutes leurs offenses... »

    P. Julien Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Mercredi de la dixième semaine après la Pentecôte, Troisième point), Édition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868 (1ère édition, 1645).

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  • La non-violence sera la thème de la Journée mondiale pour la paix 2017

    « La non-violence : style d’une politique pour la paix » : C’est le thème et le titre du Message du Pape pour la 50ème Journée mondiale de la Paix, qui se tiendra le 1er janvier 2017. Un Message qui est envoyé à toutes les chancelleries du monde, et qui il trace la ligne diplomatique du Saint-Siège pour l’année qui commence.

    Dans un communiqué, la Salle de presse du Saint-Siège développe ce thème de la non-violence, choisi par le Pape.

    Les explications de Blandine Hugonnet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Méditation - « Venez à l'écart, dans un lieu désert, et prenez un peu de repos » (Mc 6, 31)

    « Il semble que par ces paroles, Notre-Seigneur ne désire qu'un repos corporel pour ses Apôtres, qui étaient revenus fatigués à la suite de leurs premières prédications. Mais ce repos corporel était la figure du repos spirituel, qu'il désire plus encore pour nous ; c'est-à-dire le repos des passions et la tranquillité des mouvements de la nature, qui est l'unique ou la principale cause de nos agitations et de nos troubles. La première fin de cette retraite spirituelle est, comme dit un saint, que nous mettions la cognée à la racine, et qu'étant maîtres de nos passions, nous tenions notre esprit en paix. Remarquons donc ici trois choses.

    La première, que nous sommes grandement troublés par les mouvements de la nature et par les agitations de notre esprit, qui veut d'ordinaire ce qu'il n'a pas, et qui n'est pas content de ce qu'il a. De là vient qu'il s'inquiète dans ses désirs, dans ses craintes et dans ses tristesses ; et tant qu'il est dans ses inquiétudes, il est fort mal disposé pour la perfection et pour l'union avec Dieu, qui ne demeure jamais que dans un cœur paisible.

    Et partant, pour la seconde chose à remarquer, c'est qu'il faut s'efforcer de s'établir dans cette tranquillité, et dans cette pacification de nos troubles ; car alors Notre-Seigneur viendra à nous, nous parlera très familièrement et veillera sur nous avec autant de soin que s'il n'avait que nous à gouverner. Une communion faite en cet état nous profitera davantage, que dix que nous ferions dans les troubles de la nature. [...]

    Ce qui reste en troisième lieu à remarquer, c'est que l'une des fins principales de nos retraites spirituelles doit être de nous mettre dans cette paix et dans cette tranquillité de nos affections, moins pour notre propre intérêt, que pour celui de Dieu, qui s'intéresse à notre bien, et qui n'a point de repos en nous, si nous ne sommes nous-mêmes dans le repos. Par conséquent, si nous nous retirons à la voix de Notre-Seigneur, qui nous appelle à l'écart, allons-y aussi pour la fin qu'il nous présente, en nous disant : Venez à l'écart vous reposer. Venez chercher votre repos et vous le trouverez.

    Mais comment le cherche-t-on ? C'est en s'examinant soigneusement sur ce qui nous émeut et nous trouble davantage, afin de l'apaiser : c'est en se représentant vivement les maximes de l'ordre, de la paix, et de la perfection, pour s'y conformer dorénavant ; c'est en se persuadant efficacement qu'il n'y a qu'une chose nécessaire, une seule affaire, servir Dieu et se sauver, et que tout le reste n'a de valeur qu'autant qu'il nous sert pour cette fin. C'est d'apprendre à se servir des choses, et non pas à s'y assujettir et à s'en rendre esclave ; c'est de ne vouloir jamais que ce que l'on peut, et de ne penser jamais pouvoir ce qu'on ne doit point faire. C'est de se tenir prêt à mourir à toute heure, en ne vivant que comme on voudrait mourir, pour ne mourir que comme on voudrait avoir vécu ; c'est de dépendre de la volonté de Dieu, et de la regarder en toutes choses, pour la suivre uniquement. C'est là chercher sa paix, et la trouver aussitôt qu'on la cherche ; car elle ne dépend que de nous avec la grâce, comme il ne dépend que de nous, de nous troubler, ou non. »

    P. Julien Hayneuve s.j. (1588-1663), Méditations sur la Vie de N.-S. Jésus-Christ Tome V (Lundi de la treizième semaine après la Pentecôte, Troisième point), Édition corrigée, rajeunie et disposée selon l'ordre du Bréviaire romain par M. l'Abbé J.-B. Lobry, Paris, Hippolyte Walzer, 1868.

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