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  • Méditation - Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), In "Œuvres ascétiques", P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

    Autres textes et prières sur notre site : Les plus belles pages sur le Saint-Esprit.

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  • Méditation - Prière de confiance et d'abandon

    « Père, je me réfugie près de vous, dans le creux de votre Tendresse. J'ai besoin de vous aimer sans rien dire. Et d'abord de « réaliser » que vous m'aimez, malgré ce que je suis. Ce qui m'aide à comprendre que vous ayez pour moi, tel que je suis, un Amour merveilleusement paternel, c'est de penser que tous les obstacles qui peuvent, de mon fait, arrêter votre amour ne sont rien en comparaison des obstacles créés par ma nature d'homme... Si vous avez traversé l'infini pour venir à moi, vous traverserez bien la laideur dont je me suis entouré comme d'un fossé plein d'eau. Au fond, dans certain non sum dignus, entre un extraordinaire orgueil. Comme si mon indignité me venait surtout de mes péchés !... Je cherche une comparaison. Peut-être celle-ci : le paysan invité par le roi et qui est confondu par la bonté du roi, laquelle il fait consister en ceci : que le roi l'invite, lui, bien qu'il soit plus pauvre que tel de ses cousins... Quelle méconnaissance ! C'est imaginer que le roi l'invite pour son mérite. Et il ne l'invite que parce qu'il est paysan. L'amour qu'a pour moi mon Père est cet amour qui s'adresse à moi parce que je suis homme, ou plutôt en tant que je suis homme ; seulement, en même temps, et parce qu'il est divin, il m'enveloppe en tant que je suis moi. Tout le reste, mes fautes et mes mérites, c'est une peine ou une joie donnée à son amour et qui en nuance le caractère.
    Donc, une chose certaine, et que je dois me répéter : je suis aimé, moi, moi-même, et couvé par une tendresse cachée, mais vigilante. Si j'étais en état de péché, je n'aurais qu'à dire : « Pardon », pour réveiller sur le visage du Père le sourire prêt à parler. Si je suis seulement tiède, et sans vraie beauté, avec la poussière des péchés véniels collée à ma peau, alors encore il me faut croire que l'Amour me regarde, comme une maman son enfant espiègle qui vient encore de se barbouiller le visage avec la confiture qu'il a volée.
    Mon Dieu, mon Dieu, gardez-moi cette assurance que j'ai (par l'effet d'une grâce) de votre amour ! Que je ne cesse pas de vous voir comme je vous vois ! Petite opinion de moi, mais immense opinion de vous.
    S'il fallait que je fusse digne de votre amour pour oser l'accepter, vous ne seriez plus vous, vous ne seriez plus l'Amour. Je fais un acte de foi éperdu, mais qui ne me coûte pas, dans votre indulgence sans limite. Vous m'aimez, vous m'aimez : faites que je vous aime. »

    Auguste Valensin s.j. (1879-1953), La Joie dans la foi (Notre Père), Aubier, Éditions Montaigne, Paris, 1954.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Neuvième Jour

    Neuvième Jour
     
    Prions pour celles de nos compagnes que nous aimons le plus.

    Jésus prend la défense de Magdeleine.

    Elle avait été coupable Magdeleine, mais elle était repentante et elle pleurait aux pieds de Jésus. Il n’en faut pas autant pour toucher le Cœur du bon Maître ; non seulement il pardonne, mais entendez comme il prend sa défense contre ceux qui, au fond de leur cœur, disaient : « Elle est pécheresse ! » - Elle est plus aimante que vous, répond Jésus. Je suis venu chez vous, vous ne m’avez point donné d’eau pour mes pieds et elle les a arrosés de ses larmes ; vous ne m’avez pas donné le baiser de paix, et elle n’a cessé de baiser mes pieds… Aussi, je lui dis : « Tout est pardonné, allez en paix ! » Leçon de miséricorde que je n’oublierai pas, ô mon Dieu ! Peut-être ceux que je méprise au fond du cœur, et ceux que j’accuse, sont plus chéris de Dieu, parce qu’ils l’aiment davantage.

    Je veillerai sur mes jugements, afin de ne penser mal de personne ; et je me priverai de quelque chose à mon repas, si je me laisse aller à un jugement téméraire.
  • Méditation : désirons-nous recevoir l'Esprit-Saint ?

    « L'Esprit-Saint va venir en nous avec sa lumière, sa force et son feu divin. L'Esprit de vérité continuera et complètera les enseignements de Notre-Seigneur ; - l'Esprit de force ou de consolation nous encouragera et nous fortifiera dans les épreuves de la vie ; - l'Esprit d'amour nous unira fermement à Notre-Seigneur et à son Père. Mais il nous demande de nous préparer et de correspondre à ces grandes grâces...
    L'Esprit-Saint va venir en nos âmes pour y apporter et entretenir la vie, comme la sève va du corps de la vigne dans ses branches ; mais il faut que les branches soient attachées à la vigne et soigneusement émondées pour qu'elles donnent des fruits...

    Faisons un retour sur nous-mêmes. Connaissons-nous assez l'Esprit-Saint, ce qu'il est dans l'adorable Trinité, les dons qu'il apporte, le besoin que nous avons de lui ? Le désirons-nous avec une ardeur qui réponde au besoin que nous avons de lui et aux avantages que nous pouvons attendre de sa venue ? Sommes-nous préparés à le recevoir par un désir sincère d'accomplir toute la loi avec un amour filial ?

    Venez, Esprit d'amour, du Cœur de Jésus, j'ai soif de vous recevoir, je ne puis plus vivre sans vous. Venez, je veux être docile. J'écouterai ce que vous me suggérerez. Venez et pardonnez-moi mes résistances passées. Ma règle et l'union sont avec vous, voilà désormais ma vie. »

    P. Léon Dehon, L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Veille de la Pentecôte), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Mois de Marie - Vingt-sixième jour

    Vingt-sixième jour

    Refuge des pécheurs, priez pour nous.
     
    Refuge des pécheurs, asile toujours ouvert aux plus désespérés, dès qu’ils ont recours à vous, vous êtes leur sauvegarde contre les coups de la justice divine, contre la fureur de leurs ennemis, contre les remords désespérants. Oh ! combien vous en avez arrachés aux portes de l’enfer ! combien vous en avez retirés de l’abîme du désordre ! ayez la même compassion pour nous, nous gémissons devant vous de nos péchés. Obtenez-nous-en le pardon et la grâce de n’y jamais retomber.

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  • Méditation : le trésor de l'amour du prochain

    « S'il est quelqu'un que je n'aime pas, je n'ai pas l'amour du prochain. Si je n'aime point le prochain, je n'aime pas Dieu... ce qui me console, c'est que je ne dois pas aimer les fautes du prochain, mais la personne, l'âme créée à l'image de Dieu, l'âme rachetée au prix du sang de Jésus Christ... Si j'aime mon prochain, j'aime Dieu et Dieu lui-même me chérit, j'ai en moi le gage du Saint-Esprit, qui habite en moi ; tous mes péchés sont effacés. Si je pardonne tout, tout m'est aussi pardonné...
    Ô vérité consolante ! Oui, mon Seigneur et mon Dieu, j'aime tous les hommes, je les aime de tout mon cœur ; je leur souhaite tous les biens spirituels ; je les félicite de tous les dons et avantages naturels et surnaturels dont ils jouissent ; je veux converser avec eux... je veux leur rendre tous les services que je pourrai, dussè-je même à cause de cela omettre mes exercices spirituels. La ligne de conduite à suivre dans la pratique de la charité envers le prochain est de n'avoir ni dans mes actions, ni dans mes manières, ni dans mes pensées, ni dans mes paroles quelque chose qui, s'il en avait connaissance, pourrait lui déplaire...
    Ô très sainte Trinité, je recours à vous, je vous en prie et vous en conjure au nom de Jésus-Christ, de la très sainte Vierge Marie et de tous les saints, donnez-moi le trésor de l'amour du prochain. »

    Vénérable Joseph Passerat C.S.S.R. (1772-1858), Lettres, conférences et sentences 124-126, in "Prier 15 jours avec Joseph Passerat" par Jean-Marie Ségalen, Nouvelle Cité, 2002.
    (Père Rédemptoriste, à l'origine d'une quarantaine de fondations en Europe et en Amérique)

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  • Mois de Marie - Quatorzième jour

    Quatorzième jour

    Miroir de justice, priez pour nous.
     
    Miroir de justice ; oui, c’est en vous qu’on voit briller toutes les vertus comprises sous le nom de justice, elles y brillent toutes sans exception, sans ombre, sans imperfections ; à l’exemple de votre cher Fils, vous avez voulu accomplir toute justice. Ah ! nous désirons, nous voulons vous contempler souvent pour étudier en vous toutes les vertus ; obtenez-nous le pardon de nos injustices, demandez à votre cher Fils qu’il nous fasse la grâce de suivre les sentiers de la justice pour avoir part à ses miséricordes.

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  • Mois de Marie - Treizième jour

    Treizième jour

    Vierge fidèle, priez pour nous.
     
    Vierge fidèle à Dieu, dont vous avez suivi toutes les volontés, fidèle à Jésus, dont rien n’a jamais pu vous séparer, fidèle aux hommes qui ont invoqué votre secours, obtenez-nous le pardon de tant d’infidélités dont nous sommes coupables envers Dieu et envers vous ; obtenez-nous d’être désormais fidèles comme vous à tous nos devoirs, à toutes les saintes inspirations, à toutes les pratiques de dévotion envers Jésus et envers vous.

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  • Méditation : la Miséricorde divine

    « La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc, et inépuisable, est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à sa maison. Infinies sont aussi la promptitude et l'intensité du pardon qui jaillit continuellement de l'admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l'homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter. Du côté de l'homme, seul peut la limiter le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c'est-à-dire l'obstination continuelle qui s'oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la croix et de la résurrection du Christ.

    C'est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c'est-à-dire de cet amour patient et doux comme l'est Dieu Créateur et Père : l'amour, auquel « le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ » est fidèle jusqu'à ses conséquences extrêmes dans l'histoire de l'alliance avec l'homme, jusqu'à la croix, à la mort et à la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père riche en miséricorde.

    La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l'amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d'un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d'âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le « voient » ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu'en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc in statu conversionis, en état de conversion ; et c'est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre in statu viatoris, en état de cheminement. Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue. »

    Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Dives in Misericordia (13), 30 novembre 1980.
    (Texte intégral)

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    Gravure d'Eugène Burnand

  • Carême en ligne 2014 avec Lourdes 10/13 : La source du pardon et de la réconciliation

    Le Père Jean-Dominique Dubois, frère franciscain et chapelain du Sanctuaire de Lourdes, anime la retraite spirituelle "Carême en ligne avec Lourdes" délivrée à plusieurs milliers d'inscrits. Aujourd'hui, lundi 7 avril 2014, il médite sur la source du pardon et de la réconciliation. Au programme : un enseignement et une prière de Bernadette. Une vidéo de la série "Carême en ligne avec Lourdes" proposée par le Sanctuaire de Lourdes en lien avec le site internet http://www.lourdes-france.org

  • Méditation : soyons miséricordieux envers tous !

    « Le Seigneur a dit : "Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs". Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit. Personne ne peut être sauvé, si ce n'est dans le pardon des péchés. Et ceux que la sagesse du monde méprise, nous ne savons à quel point la grâce de l'Esprit peut leur donner du prix.
    Que le peuple de Dieu soit saint, et qu'il soit bon. Saint, pour se détourner de ce qui est défendu ; bon, pour agir selon les commandements. Bien qu'il soit grand d'avoir une foi droite et une saine doctrine, et que soit digne de louange la sobriété, la douceur et la pureté, toutes ces vertus demeurent pourtant vaines sans la charité. Et on ne peut pas dire qu'une conduite excellente soit féconde, si elle n'est pas engendrée par l'amour.
    Que les croyants fassent donc la critique de leur propre état d'esprit, et qu'ils examinent attentivement les sentiments intimes de leur cœur. S'ils trouvent au fond de leur conscience quelques fruits de la charité, qu'ils ne doutent pas que Dieu est en eux. Et pour devenir de plus en plus capables d'accueillir un hôte si grand, qu'ils persévèrent et grandissent dans la miséricorde par des actes. Si en effet l'amour est Dieu, la charité ne doit connaître nulle borne, car aucune limite ne peut enfermer la divinité.
    Pour traduire en actes ce bien de la charité, mes frères, il est vrai que tous les temps sont bons. Et pourtant, les jours que nous vivons nous y exhortent particulièrement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps, doivent s'efforcer avant tout d'acquérir cette grâce qui contient la somme des vertus et couvre une multitude de péchés.
    Sur le point donc de célébrer le plus grand de tous les mystères, celui où le Sang de Jésus-Christ a effacé nos iniquités, préparons tout d'abord le sacrifice de la miséricorde. »

    St Léon le Grand, "Préparons-nous au pardon mutuel".

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  • Audience générale de ce mercredi 2 avril 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a conclu son cycle de catéchèse consacré au mariage, un sacrement, a-t-il dit, "qui nous porte au cœur du projet de Dieu, fait d'alliance et de communion avec son peuple et avec chacun de nous. Dieu a créé l'homme à son image, homme et femme il les a créés... L'homme quittera ses parents pour s'unir à une femme et avec elle ne faire plus qu'un. Le couple, homme et femme ensemble, non séparément, reflètent l'image de Dieu... Nous avons été créés pour aimer, comme reflets de l'amour de Dieu. Dans l'union conjugale, l'homme et la femme réalisent cette vocation dans la réciprocité et d'un partage de vie total et définitif... Le mariage correspond à une vocation spécifique qui doit être considérée comme une consécration. L'homme et la femme se consacrent par amour. Par la force du sacrement les époux sont investis d'une mission particulière qui consiste à manifester ordinairement jour après jour l'amour du Christ envers son Église... C'est là un dessein magnifique. Le mariage est l'icône de l'amour que Dieu porte à l'humanité. Dieu est communion dans les trois Personnes, vivant à jamais dans l'unité parfaite, et de là découle le mystère du mariage. Dans le mariage Dieu fait des époux une seule chair, ainsi que le dit la Bible au moyen d'une expression forte".
    Dans l'épître aux Éphésiens, a poursuivi le Saint-Père, Paul confirme que les époux chrétiens reflètent le mystère du rapport entre le Christ et l’Église. "C'est une chose merveilleuse que le sacrement du mariage ! Qui s'accomplit simplement et malgré la fragilité de la condition humaine. Tout le monde connaît les difficultés et les épreuves de la vie conjugale, litiges, problèmes avec les enfants, problèmes au travail, problèmes d'emploi ou financiers... L'important est de maintenir vif le lien avec Dieu, qui est à la base de l'union matrimoniale. Pour cela il faut que la famille prie", afin que le lien survive. Mari et femme doivent prier l'un pour l'autre, afin de ne pas sombrer et de trouver des solutions. "Si telle est la condition humaine, l'amour est toujours le plus fort". Puis il a révélé son conseil aux époux, de toujours commencer la journée par de petits gestes de paix. "Comme je l'ai déjà dit sur cette place, le secret d'une vie matrimoniale réussie se résume à trois formules magiques : S'il te plaît, merci et pardon... Pardon est la plus difficile à dire, mais avec la prière des époux l'un pour l'autre le couple rétablit sa paix".

    Après la catéchèse, le Pape a salué un groupe de personnes venues de L'Aquila, ville italienne (Abruzzes) dévastée par un séisme il y a cinq ans : "Je m'unis à la prière en suffrage des nombreuses victimes et confie à la protection de Notre Dame de Rio les personnes qui continuent de vivre dans l'embarras. Il faut garder espoir. Que la reconstruction des maisons s'accompagne de celle des églises, à la fois lieux de prière communautaires et monuments historiques auxquels est lié la renaissance de la région".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.4.14).

    Le 2 avril 2005, il y a exactement neuf ans, le Vatican annonçait la mort de Jean-Paul II, la veille du dimanche de la Miséricorde. Après un pontificat long de 26 ans, le deuxième plus long de l'histoire, le Polonais Karol Wojtyla s'éteignait à l'âge de 84 ans.

    A quelques semaines de sa canonisation, qui aura lieu le 27 avril prochain, dimanche de la Miséricorde, le Pape François a eu une pensée spéciale pour le Pape polonais lors de l'audience générale place Saint-Pierre.

    L'approche de cette cérémonie de canonisation est pour le Pape François une « occasion spéciale pour se préparer spirituellement et pour raviver le patrimoine de la foi que Jean-Paul II a laissé derrière lui. En imitant le Christ, il a été pour le monde un prédicateur infatigable de la Parole de Dieu, de la Vérité et du Bien. Et ça a fait du bien au monde, même dans sa souffrance. C'était le magistère de sa vie, à qui le Peuple de Dieu a répondu avec grand amour et estime. Son intercession nous renforce dans notre foi, notre espérance et notre amour ».

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : simples conseils pour la prière

    « Quand tu pries, ne recherche pas de mots compliqués, car le bégaiement simple et sans variété des enfants a souvent touché leur Père des cieux.

    Ne cherche pas à beaucoup parler quand tu pries, de peur que ton esprit ne se distraie à chercher des mots. Un seul mot du publicain apaisa Dieu et un seul cri de foi sauva le larron. La loquacité dans la prière disperse souvent l'esprit et le remplit d'images, alors que la répétition d'une même parole ordinaire le recueille.

    Si une parole de ta prière te remplit de douceur ou de componction, demeure sur elle, car alors notre ange gardien est là, priant avec nous.

    Quelque pureté que tu aies acquise, ne sois pas trop confiant ; mais approche-toi plutôt avec une profonde humilité et tu recevras une confiance encore plus grande.

    Même si tu as gravi toute l'échelle des vertus, prie pour le pardon de tes péchés. Écoute Paul dire, en parlant des pécheurs : "Je suis le premier d'entre eux" (1 Tim 1,15).

    L'huile et le sel assaisonnent la nourriture ; la tempérance et les larmes donnent des ailes à la prière.Si tu es revêtu de douceur et libre de toute colère, tu n'auras pas à peiner beaucoup pour délivrer ton esprit de la captivité. »

    St Jean Climaque (fêté ce jour), L’Échelle Sainte (Vingt-huitième Degré, 9 à 15), Spiritualité Orientale n°24, Abbaye de Bellefontaine, 1978.

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  • 17h00 : Célébration pénitentielle présidée par le Pape François à la Basilique Saint-Pierre

     Livret de la célébration

    « Un évêque ou un prêtre qui ne prie pas, ne célèbre pas quotidiennement la messe, ou ne va pas se confesser régulièrement devient médiocre, et ne fait pas de bien à l’Église », avait affirmé le Pape lors de l’audience générale, ce mercredi.

    François a donc donné l’exemple ce soir à la célébration pénitentielle qu'il présidait, en allant se confesser le premier, avant d’administrer lui-même le Sacrement de la Réconciliation à plusieurs fidèles. Les confesseurs présents dans la basilique lui ont aussitôt emboîté le pas.

    C'est donc cette image forte et ô combien symbolique que l'on retiendra de la Célébration pénitentielle de ce soir, en la Basilique Saint Pierre. Elle donne le coup d’envoi de la fête du Pardon, soit « 24 heures pour le Seigneur », une initiative organisée par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, en lien avec plusieurs diocèses du monde entier, à la veille du quatrième dimanche de Carême, le dimanche de « Laetare ». Ce moment de pénitence se poursuivra durant la nuit dans plusieurs églises du centre de Rome qui resteront ouvertes pour les fidèles désirant prier et se confesser.

    Revêtir l'homme nouveau et rester dans l'amour

    Le Temps du Carême est celui de la conversion, a rappelé le Pape au cours de son homélie. « Se convertir n’est pas seulement affaire d’un moment, ou d’une période de l’année, c’est un engagement qui dure toute la vie », a-t-il déclaré, avant d’évoquer deux aspects essentiels de la vie chrétienne.

    Le premier : se revêtir de « l’homme nouveau », né du Baptême. Le chrétien est appelé à « se détourner du péché et à fixer son regard sur l’essentiel ». L’homme renouvelé peut parler en vérité et rejeter le mensonge, choisir de ne pas voler mais de partager ce qu’il possède, il peut ne pas céder à la colère et à l’esprit de vengeance, pour être doux et miséricordieux, ne pas tomber dans la diffamation et la médisance, mais voir plutôt ce qu’il y a de meilleur en chacun.

    Second aspect essentiel de la vie chrétienne : rester dans l’amour. A l’image de Dieu, qui « ne se lasse jamais de nous pardonner. L’amour de Dieu vainc le péché et donne la force de se relever et de recommencer », affirme le Pape. Le chrétien doit vivre de cet amour et devenir disciple crédible du Christ, a-t-il ajouté.

    François a enfin enjoint les fidèles à devenir missionnaires après cette célébration, à proposer aux autres l’expérience de la réconciliation avec Dieu, et leur partageant la joie de recevoir le pardon du Père. « Si tu vas vers le Père avec tes péchés, au lieu de te réprimander, il t’accueillera, te pardonnera, et te fera fête. Cela vous devez le dire aux gens ! ». Et le Pape de s’exclamer : « recevons la Miséricorde et faisons miséricorde ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Ô fidèle Époux de Marie ! recommandez-nous à notre Mère. Si elle daigne seulement jeter un regard sur nous, au milieu de nos épreuves et de nos misères, nous sommes sauvés ; car elle est la Reine de la miséricorde, et Jésus son Fils, Jésus qui vous appela son père, n'attend pour nous pardonner, pour convertir notre cœur, que le suffrage de sa Mère. Obtenez-le pour nous, ô Joseph ! rappelez à Marie Bethléem, l’Égypte, Nazareth, où son courage s'appuya sur votre dévouement ; dites-lui que nous vous aimons, que nous vous honorons aussi ; et Marie daignera reconnaître par de nouvelles bontés envers nous les hommages que nous rendons à celui qui lui fut donné par le Ciel pour être son protecteur et son appui. »

    R.P. Huguet, in "Pouvoir de Saint Joseph" (Vingt-deuxième jour), 15e édition, Librairie Catholique de Perisse Frères, Paris - Bruxelles, 1865.

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  • Méditation : "Laissez-vous réconcilier avec Dieu !"

    « Ô bienheureux pécheur, bienheureux non parce que tu es pécheur, mais parce que tu t'es repenti de ton péché, quel était, je te le demande, ton état d'âme dans les embrassements et les baisers de ton père, lorsqu'il te ranimait alors que tu étais presque désespéré, lorsqu'en te redonnant un cœur pur, il te rendait la joie de ton salut ?...
    Et maintenant, quand, après ces étreintes et ces baisers, laissé à toi-même, tu réfléchis à ton père et à toi, lorsque tu penses à ta cause, à ce qu'elle a été et à la manière dont il l'a traitée, quand tu vois d'un côté, l'abondance de ton péché, et de l'autre la surabondance de la grâce, quel effet, je te le demande, cela produit-il en toi ?
    Tu répondras qu'un feu insupportable s'éveille alors dans tes réflexions, en partie du fait de la douleur et de la honte, en partie du fait de la joie et de l'amour ; et que tu ne penserais pas être un homme, mais une pierre, si tu avais le cœur assez dur pour ne pas éprouver de douleur ou de honte à ton sujet, ou si tu étais assez mauvais et ingrat pour ne pas te confondre de joie et d'amour pour un tel père. »

    Guerric d'Igny, Sermon II pour le Carême (3,1-3-4), Trad. P. Max Huot de Longchamp, in "Se confesser à l'école des saints", Centre Saint Jean de la Croix, Paroisse et Famille, 2012.

    Voir aussi : Présentation, traduction et notes de Bernard-Joseph Samain, ocso (de l'Abbaye N.-D. d'Orval, Belgique) - Larges extraits (format pdf).
    Et texte latin et traduction du Sermon complet dans Guerric d’Igny, Sermons, Tome II, SC n°202, p. 26-37.

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    Vitrail de la Cathédrale St Jean le Baptiste, Charleston, Caroline du Sud (E.U.)
    (Source et crédit photo)

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Mon saint Patriarche, je vous prie, au nom des peines que vous avez éprouvées lorsque vous avez vu le Verbe divin né dans une étable, en un tel état de pauvreté, sans feu, sans linge, et lorsque vous l’avez entendu pleurer par la souffrance que lui causait la rigueur du froid ; je vous prie, dis-je, de m’obtenir une vraie douleur de mes péchés, par lesquels j’ai été cause des larmes qu’a versées Jésus.

    Mais, au nom de la consolation que vous avez éprouvée lorsque, pour la première fois vous avez vu Jésus enfant, né dans une crèche, si beau, si gracieux, en sorte que dès cet instant votre cœur commença de brûler d’un plus ardent amour envers cet aimable et bien-aimé enfant, obtenez-moi la grâce de l’aimer moi aussi d’un grand amour sur la terre, pour être admis un jour à le posséder dans le ciel.

    Et vous, ô Marie, mère de Dieu et ma mère, recommandez-moi à votre fils, et obtenez-moi le pardon de toutes les offenses que j’ai commises envers lui, et la grâce de ne plus l’offenser.

    Et vous, mon bien-aimé Jésus, pardonnez-moi pour l’amour de Marie et de Joseph, et accordez-moi la grâce de pouvoir un jour vous voir en paradis pour vous y louer, et aimer votre beauté divine, et votre bonté qui vous a fait enfant pour l’amour de moi. Je vous aime, beauté infinie.

    Je vous aime, mon Jésus. Je vous aime, mon Dieu, mon amour, mon tout. »

    St Alphonse-Marie de Liguori

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  • Messe de dimanche à la paroisse St Thomas au sud de Rome : "qui dit du mal de son frère, le tue dans son cœur"

    Hier dimanche, dans après-midi, le Pape s'est rendu à la paroisse St Thomas au sud de Rome. Il a d'abord rencontré les enfants qui ont reçu cette année le sacrement de la communion et de la confirmation avant de saluer la communauté dans la cour paroissiale, ainsi que des enfants récemment baptisés avec leurs parents, des personnes âgées, des malades, et l'association des familles d'enfants handicapés. Avant la Messe, il a confessé quelques paroissiens.
    Voici quelques extraits marquants de son homélie :
    "Un jour, les disciples de Jésus mangeaient du blé parce qu'ils avaient faim ; mais c'était samedi, et le samedi, on ne pouvait manger du blé", a rappelé le Saint-Père. "Les pharisiens s'empressèrent de dire : Mais regarde ce qu'ils font ! Ce qu'ils font va contre la Loi et salit l'âme, parce que cela ne respecte pas la Loi ! Et Jésus répondit : Ce que nous prenons de l'extérieur ne salit pas l'âme. Ce qui salit l'âme, c'est ce qui vient de l'intérieur, de ton cœur. Et je crois que nous ferions bien de penser aujourd'hui non pas à savoir si mon âme est propre ou sale mais de penser à ce qu'il y a dans mon cœur, ce qu'il y a dedans, que je sais avoir mais que personne ne sait. Nous dire la vérité à nous-mêmes, ce qui n'est pas facile ! Parce que nous cherchons toujours à nous couvrir lorsque nous voyons quelque chose qui ne va pas bien au-dedans de nous...qui ne sort pas. Qu'y-a-t-il dans notre cœur : Y-a-t-il de l'amour ? Réfléchissons : J'aime mes parents, mes enfants, ma femme, mon mari, les gens du quartier, les malades ?... J'aime ? Je déteste ? Je déteste quelque chose ? Parce que souvent nous trouvons de la haine, non ? J'aime tout le monde sauf celui-ci, celui-ci et celle-là. Ce n'est pas de la haine cela ? Qu'y-a-t-il dans mon cœur, du pardon ? Y-a-t-il une attitude de pardon pour ceux qui m'ont offensé ou une attitude de vengeance ?... Nous devons nous demander ce qu'il y a dedans, parce que ce qu'il y a dedans sort et fait du mal, si c'est mauvais ; et si c'est bon, cela sort et fait du bien. Il est si bon de nous dire la vérité à nous-mêmes, et d'avoir honte quand nous nous trouvons dans une situation qui n'est pas celle que Dieu veut".
    Puis le Pape a évoqué l’Évangile du jour dans lequel "Jésus dit : Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : Tu ne tueras pas ! Mais moi je vous dis, qui se met en colère contre son propre frère, l'a tué dans son cœur. Et qui insulte son frère, le tue dans son cœur, qui déteste son frère, tue son frère dans son cœur ; qui dit du mal de son frère, le tue dans son cœur. Nous ne nous rendons peut-être pas compte de cela, puis nous parlons, nous cancanons sur l'un ou l'autre. Et cela c'est tuer son frère. C'est pourquoi il est important de savoir ce qu'il y a au-dedans de moi, ce qui se passe dans mon cœur. Celui qui comprend son frère, les personnes, aime parce qu'il pardonne : il comprend, pardonne et est patient".
    Nous devons "demander au Seigneur deux grâces. La première est de savoir ce qu'il y a dans notre cœur...pour ne pas vivre dans l'erreur. La seconde est de faire ce bien qui est dans notre cœur et ne pas faire le mal qui s'y trouve. Et à ce sujet, n'oubliez pas que les mots tuent. Même les mauvais désirs contre l'autre tuent... Il semble que le péché de calomnie, le péché de la diffamation aient été sortis du décalogue, et parler mal d'une personne c'est pécher... Demandons au Seigneur de nous aider à vouloir le bien. Et si je ne peux pas aimer une personne, pourquoi ? Priez pour cette personne, pour que le Seigneur m'aide à l'aimer. Et ainsi nous allons de l'avant, en nous rappelant que ce qui salit notre vie c'est ce qui sort de mal de notre cœur".
    Après la Messe, le Pape a salué les familles des prêtres et a rencontré le conseil pastoral.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 17.2.14)

  • Audience du Pape François aux couples de fiancés

    Le Pape François reçoit en audience à 11h45 les couples de fiancés, en ce jour de la fête de Saint Valentin, devenu le patron des amoureux. C'est le Conseil pontifical pour la famille qui est à l'origine de cette initiative.

    Le Pape François a rencontré ce midi les vingt mille fiancés catholiques rassemblés Place St Pierre à l'invitation du Conseil pontifical pour la famille. Engagés dans la voie du mariage, ils entendaient approfondir leur vocation matrimoniale autour d'une formule : On ne se marie pas après que tous les problèmes aient été résolus mais pour les résoudre ensemble. Et le courageux 'Pour Toujours' doit être une perspective de joie, un avenir d'espérance.

    A la conclusion de la manifestation, faite de lectures, de chants et de témoignages, le Saint-Père s'est adressé à l'assemblée rappelant d'emblée qu'il faut se poser la question de savoir s'il est possible de s'aimer pour toujours. Car, de nos jours, "tant de personnes craignent de faire des choix définitifs. Il leur semble impossible de s'engager pour la vie... C'est une mentalité qui conduit beaucoup à dire 'Ensemble tant que dure l'amour'. Mais alors qu'est ce que l'amour ? Ne s'agit-il que d'un sentiment, un état psycho-physique ? Comme ça on ne peut rien bâtir de solide. L'amour est une relation et une réalité qui grandit comme un bâtiment qu'on construit à deux, et non seul... Ne fondez rien sur le sable de sentiments qui vont et viennent. Construisez sur le rocher de l'amour, de l'amour qui vient de Dieu. La famille naît d'un projet d'amour qui grandit à l'instar d'un bâtiment afin d'être un espace d'affection, d'espérance et de partage. L'amour de Dieu est pour toujours, et l'amour fondant la famille doit l'être également. Il ne faut pas se laisser dominer par la culture du provisoire... La crainte du 'Pour Toujours' doit être vaincue jour après jour dans la confiance au Seigneur, par une vie qui devient un cheminement spirituel commun... Ce 'Pour Toujours' n'est pas une question de durée et le mariage ne réussit pas par la seule durée mais par sa qualité. Vivre ensemble et s'aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens... Dans le Pater nous demandons à recevoir le pain quotidien. Nous demandons au Seigneur de nous apprendre à aimer et de nous aimer les uns les autres. Seigneur donne-nous aujourd'hui notre amour quotidien !... Vivre ensemble est un patient cheminement, beau et fascinant" qui a des règles. Elles peuvent se résumer en 'S'il te plaît', 'Merci' et 'Pardon'... Le véritable amour ne peut s'imposer par la dureté et l'agressivité...mais par la gentillesse, qui est la soeur de la charité... Dans ce monde souvent violent et arrogant, nos familles ont besoin de beaucoup de gentillesse". Et puis la gratitude est importante. Savons nous remercier ? Dans vos rapports actuels et demain dans le mariage, a dit le Pape à l'assemblée, "ayez toujours conscience de ce que l'autre est don de Dieu, pour lequel il faut rendre grâce. On dit toujours merci pour les dons de Dieu... Vraiment il faut savoir dire merci afin d'aller de l'avant ensemble. On fait tant d'erreurs dans la vie, mais il faut savoir s'excuser... Ainsi peut grandir la famille chrétienne, même s'il n'existe pas de famille parfaite, de mari parfait, d'épouse parfaite". Jésus, qui sait bien que nous sommes tous pécheurs, nous enseigne qu'il ne faut pas finir la journée sans se demander pardon les uns aux autres, car la famille doit retrouver la paix du foyer. Et puis que le mariage ne soit pas une chose mondaine mais une véritable fête chrétienne. Les Noces de Cana sont le modèle de cette "fête nuptiale qui rendra authentique votre mariage par la présence du Seigneur comme don de sa grâce... Votre mariage doit aussi être sobre et révéler l'essentiel". "Si le décor est important dans une fête il ne saurait indiquer le motif profond de votre joie, la bénédiction du Seigneur sur votre amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.2.14)

  • Méditation : des dangers de l'espoir et du désespoir

    « Les hommes se trouvent en danger en espérant comme en désespérant : deux choses opposées, deux sentiments contraires. Il est trompé par son espoir, celui qui se trompe en disant : "Dieu est bon, Dieu est miséricordieux ; je puis faire ce qui me plaît, ce qui m'est agréable ; je vais lâcher les rênes de mes passions, je vais satisfaire les désirs de mon âme. Pourquoi ? Parce que Dieu est miséricordieux, bon et plein de bienveillance." C'est par l'espoir que ceux-ci se trouvent en danger.

    Mais ils s'y trouvent par désespoir, ceux qui, après être tombés dans des péchés graves, s'imaginent qu'ils ne peuvent plus leur être pardonnés s'ils se repentent, et considèrent comme destinés sûrement à la damnation et se disent en eux-mêmes : "Voilà que nous allons être condamnés ; pourquoi ne pas faire ce que nous voulons ?" Ils réagissent comme des gladiateurs destinés à mourir par le fer. C'est pourquoi les désespérés sont si dangereux ; ils n'ont plus rien à craindre et ils sont d'autant plus à craindre.

    Que fait donc le Seigneur à l'égard de ceux qui se mettent en danger par suite de l'une ou l'autre maladie ? A ceux que l'espoir met en danger, il dit : "Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, ne remets pas de jour en jour, car sa colère surviendra soudain et au temps de la vengeance il te perdra" (Si 5,7). A ceux que le désespoir met en danger, il dit : "Le jour où le pécheur se convertira, j'oublierai toutes ses iniquités" (cf. Ez 18, 21-22 ; 33, 14-15). »

    St Augustin, Traité sur l’Évangile de Jean (3, 8), Bibliothèque augustinienne 72, DDB, Paris, 1977.

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    Statue en albâtre représentant l'Espérance
    Élément de l’ancien jubé exécuté par Jacques Du Brœucq entre 1541 et 1545 pour la collégiale Sainte-Waudru de Mons (Belgique)
    Photographie : Jean-Pol Grandmont