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perfection - Page 5

  • 15 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible" (Lc 17, 20,25)

    « Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur : "Le règne de Dieu vient sans qu'on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous".  Et en effet, "elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre coeur" (Dt 30,14). En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s'accomplisse en lui-même. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : "Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." (Jn 14,23)
    Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l'apôtre Paul s'accomplira : le Christ "après avoir soumis" tous ses ennemis, "remettra son pouvoir royal à Dieu le Père pour que Dieu soit tout en tous" (1Co 15,28). C'est pourquoi, priant sans relâche, avec des dispositions divinisées par le Verbe, disons : "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne" (Mt 6,9). »

    Origène, Traité sur la prière, 25 ; GCS 3, 356 (Trad. Bréviaire).

  • 23 septembre : Méditation

    « L'enfant aime parce qu'il se sent aimé. Tout, en sa mère, le regard, le sourire, la parole, lui est une manifestation d'amour ; il le sent, et sous la chaude et pénétrante atmosphère de cette affection qui l'enveloppe, son coeur se dilate et fait éclater, à son tour, les sentiments qui l'animent.

    ... Est-ce que vous vous sentez aimés de Jésus ? Est-ce que, pour employer l'expression de saint Jean, vous croyez à l'amour de Jésus pour vous ? Est-ce que vous croyez à cet amour, non pas seulement parce qu'il s'est révélé à la crèche, à Nazareth, au Calvaire, au Cénacle, avec une grandeur, une magnificence si éclatante que le mettre en doute est chose impossible, mais parce qu'il a très certainement arrangé tous les détails de votre vie avec la sollicitude la plus prévoyante ? Nous croyons à l'amour que Dieu a eu pour le monde en général, nous ne croyons pas assez à l'amour qu'il a eu spécialement pour nous.
    Et, cependant, lorsque, nous retournant vers le passé, lentement nous évoquons les unes après les autres les années que nous avons déjà vécues, est-ce que chacune, à son apparition dans notre mémoire, ne produit pas les témoignages les plus frappants de l'amour le plus profond ? Est-ce que chacun de nous n'a pas été l'objet des plus délicates attentions de la Providence ? Par malheur nous ne réfléchissons pas, et nous croyant perdus dans la masse du genre humain à la manière de la goutte d'eau perdue dans l'immensité de l'océan, nous ne sommes ni convaincus ni touchés. Oh ! redevenons enfants ! Comme l'enfant a la naïveté de se sentir aimé de sa mère, ayons la consolante simplicité de nous sentir aimés du bon Dieu, et notre coeur, tout de suite, trouvera des ardeurs qu'il ne soupçonnait pas. La simplicité du chrétien c'est la vérité ; or la vérité est l'un des plus précieux aliments de la vie intérieure.

    Donc, point d'inquiétude dans l'esprit, de l'amour plein le coeur, et vous marcherez d'une libre et rapide allure dans les voies de la perfection chrétienne. »

    Abbé J. Théloz, Commentaires des Billets-Zélateurs de la Garde d'Honneur (Premier Office), Bourg - Paris, 1895.

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  • 2 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Purification du coeur (cf. Mc 7, 1-23)

    « "Bienheureux", est-il dit, "ceux dont le coeur est pur, parce qu’ils verront Dieu" (Mt V, 8). J’entends, je crois, je comprends, comme je puis, que c’est le coeur qui voit Dieu, et que Dieu ne se découvre qu’aux coeurs purs : mais j’entends un autre passage de l’Ecriture : "Qui se glorifiera d’avoir un coeur chaste ? Ou qui se glorifiera d’être exempt de toute faute ?" (Prov. XX, 9) J’ai considéré, autant que je l’ai pu, toutes les créatures ; j’ai vu, dans le ciel et sur la terre, celles qui ont un corps, et une créature spirituelle en moi qui parle, qui fait agir mes membres, entendre ma voix, mouvoir ma langue, qui prononce des paroles, qui en discerne le sens. Mais quand est-ce que je me comprends en moi-même ? et d’où pourrais-je comprendre ce qui est au-dessus de moi ? Et toutefois l’Ecriture promet à l’homme qu’il verra Dieu, et lui indique la manière de purifier son coeur ; voici son conseil : Prépare-toi, de manière à voir Dieu que tu aimes, avant de le voir. Quand on parle de Dieu et de son saint nom, qui ne se réjouit d’entendre, sinon l’impie séparé de Dieu, rejeté au loin ? "Ceux qui s’éloignent de vous périront", dit le Prophète ; et il ajoute : "Vous avez perdu ceux qui sont adultères loin de vous" (Ps LXXII, 27). Mais à nous qu’arrivera-t-il? Car ceux-là sont loin de vous, et dès lors dans les ténèbres, et leurs yeux sont tellement obscurcis par les ténèbres, que non seulement ils ne désirent point la lumière, mais qu’ils en ont horreur ; pour nous, qui ne sommes point éloignés, que nous est-il promis ? "Approchez de lui et soyez dans la lumière" (Id. XXXIII, 6). Mais pour approcher de lui et en recevoir la lumière, il faut que les ténèbres te déplaisent ; condamne ce que tu es, afin de mériter d’être ce que tu n’es pas. Tu es injuste et tu dois être juste ; tu n’arriveras jamais à la justice, si l’iniquité a de l’attrait pour toi. Brise-la dans ton coeur, et purifie-toi ; chasse-la de ton coeur où veut habiter Celui que tu veux voir. Voilà donc l’âme qui s’approche de Dieu, l’homme intérieur restauré à l’image de Dieu, parce qu’il avait été créé à l’image de Dieu, et qui en était d’autant plus éloigné, qu’il lui était devenu plus dissemblable. Car ce n’est point par la distance des lieux qu’on s’approche de Dieu ou qu’on s’en éloigne. Tu es loin de lui, quand tu es dissemblable à lui ; tu es près de lui, si tu es à son image. Vois comment le Seigneur veut que nous approchions de Dieu, puisqu’il commence par nous rendre semblables à lui, afin que cette ressemblance nous rapproche. "Soyez", dit-il, "comme votre Père qui est dans les cieux, qui fait luire son soleil sur les bons et sur les méchants, et pleuvoir sur les justes comme sur les injustes" (Mt V, 45). Apprends à aimer un ennemi, si tu veux éviter un ennemi. A mesure que la charité grandit en toi, qu’elle te reforme, et ravive en toi l’image de Dieu, elle s’étend à tes ennemis, afin que tu deviennes semblable à Celui qui fait luire son soleil, non-seulement sur les bons, mais aussi sur les méchants ; et pleuvoir, non-seulement sur les justes, mais sur les justes et suries injustes. Plus la ressemblance est vive, et plus tu avances dans la charité, plus aussi tu commences à goûter Dieu. [...] Quelle misère donc d’être loin de celui qui est partout ! »

    Saint Augustin, Discours sur le Psaume XCIX (5), in "Oeuvres complètes de saint Augustin" traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît

  • 22 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Jamais le labeur personnel ou l'industrie de l'homme n'égalera le don divin que la seule miséricorde divine accorde à celui qui le désire. Disant cela, je ne cherche pas à supprimer les efforts humains, ni à détourner quiconque d'être attentif à son travail et de se donner du mal, mais je déclare ceci : bien que la perfection ne puisse pas être atteinte sans ces moyens humains, pourtant personne ne peut par ces seuls moyens et sans la grâce de Dieu la réaliser dans sa plénitude. »

    Saint Jean Cassien (360-435), Institutions cénobitiques, L. XII, chap. 13-14.

  • 19 août : Méditation

    « Ô admirable soleil ! ô très digne Coeur de ma très honorée Mère ! je me réjouis infiniment de vous voir si parfait, si lumineux et si éclatant en toutes sortes de perfections ; grâces éternelles soient rendues par tous les coeurs et par toutes les langues des hommes et des anges à Celui qui est le soleil essentiel et incréé, de vous avoir rendue participant en un si haut degré de ses divines qualités. Ô beau soleil ! éclairez nos ténèbres, échauffez nos froideurs, dissipez les nuages et les troubles de nos esprits, embrasez nos coeurs de vos feux sacrés, répandez sans cesse vos douces influences dans nos âmes afin que toutes les vertus chrétiennes y fleurissent et qu'elles soient fécondes et fertiles en toutes sortes de bonnes oeuvres ; faites, par votre entremise envers la divine bonté, que nous vivions en la terre de la vie du ciel, et que nous n'y cherchions jamais aucune joie que la joie des enfants de Dieu, qui n'en veulent point d'autre que de plaire à leur très aimable Père et de suivre en toutes choses sa très adorable volonté. Ô divin soleil ! faites que notre coeur soit comme une glace bien polie et bien claire, et ayez agréable de vous y dépeindre et imprimer vous-même, afin qu'il porte en soi une image parfaite de votre humilité, de votre pureté, de votre soumission à la divine volonté, de votre charité, de votre amour, de votre sainteté et de toutes vos autres vertus et perfections, et ce, pour la seule gloire de Celui qui ne l'a fait que pour lui-même. »

    Saint Jean Eudes, Le Coeur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ou La dévotion au Très Sacré Coeur de la Bienheureuse Vierge Marie (Tome I, Livre II ch. III), Troisième édition, Paris, L.D. Delossy, 1834.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 27ème jour

    Vingt-septième jour : Réforme de soi-même

    La Très Sainte Vierge faisait chaque jour de grands progrès dans la vertu, en sorte que lorsqu’Elle arriva au terme de son existence ici-bas, Elle était riche de mérites pour le Ciel. Ainsi devons-nous agir. Nous avons tous des défauts à corriger ; nous venons au monde avec des penchants mauvais qui sont la conséquence du péché originel. L’un est naturellement vif et colère, l’autre enclin à la nonchalance et à la paresse ; celui-ci se soumet difficilement à ses supérieurs, celui-là se sent porté à la malveillance et à la jalousie envers ses semblables. Il faut que nous combattions résolument ces défauts naturels et que nous nous efforcions de remplacer chacun d’eux par la vertu qui lui est opposée. Il en est qui s’effraient en se voyant mauvais et qui disent : « Jamais je ne pourrai me corriger et devenir meilleur. » c’est là une erreur fâcheuse ; car nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes ; Dieu nous a promis sa grâce pour nous aider à accomplir notre salut. Elle est toute-puissante, et c’est avec son secours que les Saints sont arrivés à une grande perfection ; ils ne valaient pas mieux que nous, ils avaient leurs défauts, et c’est à force de lutter contre eux-mêmes qu’il sont devenus les imitateurs de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Exemple. – Saint François de Sales, né violent et emporté, était arrivé à force de combats, d’efforts persévérants à devenir d’une douceur inaltérable. Il sentait parfois les premiers bouillonnements de la colère ; mais pas le moindre signe d’en apparaissait à l’extérieur. Aux paroles désagréables, injurieuses même qu’on lui adressait, il répondait avec charité et affabilité, nous donnant ainsi un grand exemple de ce que peut une volonté énergique, aidée par la grâce toute-puissante du Seigneur.

    Prière de Saint Epiphane. – Secourez-moi, ô Mère de Dieu, ô Mère de Miséricorde, durant tout le cours de ma vie ; éloignez de moi les attaques de mes ennemis ; au moment de ma mort, mettez-moi au nombre des Saints, et faites-moi entrer dans la gloire de votre Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je combattrai le défaut auquel je suis le plus sujet.
    Mère aimable, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.