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poésie - Page 2

  • Méditation - Poésie : "Ma France bien-aimée"

    « Ne désespère pas, ma France bien-aimée ;
    Marie est toujours là, forte comme une armée,
    Toute-puissante au ciel, invincible ici-bas ;
    La Vierge des douleurs sait ta longue souffrance,
    Doux pays, douce France,
    La Vierge a vu tes pleurs, elle voit tes combats.

    Ne désespère pas, Royaume de Marie,
    Terre où germa l'honneur et la chevalerie ;
    Dans ton angoisse, au soir d'un honteux désarroi,
    De la Vierge fidèle attends la délivrance,
    Doux pays, douce France,
    Elle est ta Reine encore, et Jésus-Christ ton Roi.

    Ne désespère pas, terre des épopées,
    Où le seul nom du Christ fit frémir les épées,
    Où tous les cœurs battaient à ce seul mot : "Je crois !"
    Tu briseras le joug de haine et d'ignorance,
    Doux pays, douce France,
    Tu vaincras par Marie et le Dieu de la croix.

    Ne désespère pas, France des basiliques
    Que jetaient dans l'azur nos aïeux catholiques,
    Pour trône et marchepied de la Reine des cieux ;
    Tes fils y chanteront leurs psaumes d'espérance,
    Doux pays, douce France,
    Et les grands Te Deum, cet hymne des aïeux.

    Ne désespère pas, peuple dont la grande âme,
    Même en son cri de guerre, acclamait Notre-Dame ;
    Avec nos saints, pour toi Notre-Dame pria :
    Et tes preux bataillaient en joyeuse assurance,
    Doux pays, douce France,
    Quand son pied virginal se posa sur nos monts !

    Ne désespère pas : Lourdes ! c'est notre aurore ;
    L'Immaculée est là qui dit : "Espère encore !"
    Du haut de nos rochers elle nous a souri,
    En dépit du blasphème et de l'indifférence ;
    Doux pays, douce France,
    Sous les neiges d'hiver son rosier a fleuri.

    Ne désespère pas : fais pénitence et prie ;
    Notre-Dame a pitié de toi, pauvre meurtrie,
    Elle t'ouvre son Cœur, elle te tend ses bras,
    Elle promet le salut à ta persévérance.
    Crois, prie, espère, ô France,
    Par Marie et son Fils Jésus... tu revivras. »

    R.P. Delaporte S.J., in "Bouquet à l'Immaculée",
    Œuvre de St-Charles, Grammont (Belgique), 1912.

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  • Méditation : le silence de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Prie donc pour demander la grâce du vrai silence dont Marie a le secret, elle qui conservait tous ses souvenirs et les méditait dans son cœur.
    Dieu est silence. Sa Parole toute-puissante nous est venue de son silence paisible.
    Tu sais que « le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien » (St François de Sales)
    Par le silence, apprends à aimer. »

    Frère Pierre-Marie Delfieux (1934-2013), in "Livre de Vie" (ch. 4, 30-33), Édition des Fraternités, 1978.

     

    « Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
    Pour moi c'est un concert, doux et mélodieux
    Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
    D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux... »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897), Poésie n°54 "Pourquoi je t’aime, ô Marie", mai 1897.

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    « O Marie ! O ma sainte et bonne Mère !
    Donne-moi, donne à tous de comprendre la grande valeur du silence dans lequel on entend Dieu.
    Apprends-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle.
    Apprends-moi à tirer du silence tout ce qu'il renferme, de grand, de surnaturel, de divin.
    Aide-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d'amour.
    Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver des âmes ! »

    Marthe Robin (1902-1981).

  • Méditation - Poésie : la sainte Présence

    « Ô Dieu, dans la solitude,
    Vers vous j'élève mon cœur.
    Je viens, si l'épreuve est rude,
    Me mettre à vos pieds, Seigneur !
    Ce soir, pas une chaumière
    Ne brille au triste horizon ;
    Qu'importe : j'ai la lumière
           De votre maison.

    Là-bas, c'est la nuit profonde,
    Partout on la voit passer.
    Où sont les gloires du monde
    Que l'ombre vient d'effacer ?
    Ici, dans le tabernacle,
    Au lieu des fastes d'un jour,
    Je vois l'éternel miracle
           Du céleste amour !

    Ô lampe de mon église,
    Rayon de l'astre immortel,
    Veilleuse, flamme indécise,
    Tremblante devant l'autel ;
    Au souffle qui te balance
    Mon cœur aussi doit trembler :
    J'entends, au fond du silence,
           Dieu me parler. »

    Paul Harel (1854-1927),
    Le Cantique du Prêtre dans une église de campagne
    ,

    in "Poèmes à la Gloire du Christ" Suivis de Poésies diverses,
    Editions Spes, Paris, 1928.

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  • Méditation - Poésie : "Je ne veux plus aimer que ma mère Marie"

    « Je ne veux plus aimer que ma mère Marie.
    Tous les autres amours sont de commandement
    Nécessaires qu'ils sont, ma mère seulement
    Pourra les allumer aux cœurs qui l'ont chérie.

    C'est pour Elle qu'il faut chérir mes ennemis,
    C'est par Elle que j'ai voué ce sacrifice,
    Et la douceur de cœur et le zèle au service,
    Comme je la priais, Elle les a permis.

    Et comme j'étais faible et bien méchant encore,
    Aux mains lâches, les yeux éblouis des chemins,
    Elle baissa mes yeux et me joignit les mains,
    Et m'enseigna les mots par lesquels on adore.

    C'est par Elle que j'ai voulu de ces chagrins,
    C'est pour Elle que j'ai mon cœur dans les Cinq Plaies,
    Et tous ces bons efforts vers les croix et les claies,
    Comme je l'invoquais, Elle en ceignit mes reins.

    Je ne veux plus penser qu'à ma mère Marie,
    Siège de la Sagesse, et source des pardons,
    Mère de France aussi, de qui nous attendons
    Inébranlablement l'honneur de la Patrie.

    Marie Immaculée, amour essentiel,
    Logique de la foi cordiale et vivace,
    En vous aimant qu'est-il de bon que je ne fasse,
    En vous aimant du seul amour, Porte du ciel ? »

    Paul Marie Verlaine (1844-1896), Sagesse, II, Messein.

    Autres poésies dédiées à la Vierge Marie

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  • Méditation - Poésie : "Sois un saint..."

    « Ne sois pas seulement un homme dans la vie,
    Un passant qui s'en va, qui souffre, qui gémit,
    Qui, sans force et sans foi, ne connaît que l'envie,
    Et dont le cœur s'éteint comme un jour qui finit...

    Ne sois pas seulement une pâle copie
    Du visage divin que ton front réfléchit,
    Ne sois pas l'être vain que le sépulcre épie,
    Ne sois pas l'esprit terne où nulle aube ne luit...

    Ne te contente pas d'être grand sur la terre,
    Que ton but soit plus haut, ton rêve plus austère ;
    Rien n'est digne de toi sous le firmament bleu...

    Sois un saint, chaque jour fais ton âme plus belle,
    Plus sereine, plus haute et reproduis en elle
    Les vertus, les grandeurs et l'amour de ton Dieu. »

    P. Charles Lemercier, in "Nos Mères", Préface de Mgr Fuzet, Archevêque de Rouen, Éditions de la Vicomté, Rouen, 1930 (1ère éd. Jouve et Cie Éditeurs, Paris, 1910).

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  • Méditation - Poésie : La Louange des Clochers

    « Vous nous faites un don encor plus salutaire :
    Sans vous, ô bons clochers, combien de pauvres gens
    Vivraient le front toujours abaissé vers la terre,
    Limitant leurs désirs aux bornes de leurs champs.

    Asservis aux labeurs que la glèbe réclame,
    Portant leurs jours ainsi qu'un éternel fardeau,
    Sans vous, hélas ! combien désapprendraient leur âme
    Et que leurs yeux sont faits pour regarder en haut !

    Mais votre voix s'élève, et, trois fois la journée,
    Elle rappelle à ceux qui peinent pour le pain
    Que la tâche ici-bas saintement terminée
    Reçoit, dans l'autre vie, un salaire divin.

    Ainsi vous conservez à ceux dont les mains rudes
    Dirigent la charrue et tiennent l'aiguillon
    L'instinct de l'invisible et la saine habitude
    De relever la tête au bout de leur sillon.

    Si le peuple des champs garde sous ses paupières
    Une clarté qui fait la beauté de ses yeux,
    C'est qu'à son horizon vous restez en prière
    Et que vous ne cessez de lui parler de Dieu. »

    Louis Mercier, Les Pierres sacrées, Paris, Calmann-Lévy, 1922 (1ère éd. Lyon, Lardanchet, 1920).

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    (Source et crédit photo : Village de Méré)

  • Méditation - Poésie - Prière : "Une petite fille à Marie"

    « Marie est le nom de ma mère ;
    Mais on m'a dit que j'en ai deux,
    Que l'une est ici sur la terre,
    Et que l'autre habite les cieux.

    Toutes deux s'appellent Marie :
    L'une est contente d'un baiser,
    L'autre veut que l'enfant la prie ;
    Toutes deux je veux les aimer.

    Celle qui sur son cœur me presse,
    Je la connais, je puis la voir ;
    C'est maman, qui, d'une caresse,
    M'éveille au jour, m'endort le soir.

    L'autre... jamais je ne l'ai vue ;
    Mais on dit qu'elle me chérit,
    Que souvent, du haut de la nue,
    Elle me regarde et... sourit ;

    Que lorsque je serai bien sage
    Et que la nuit je dormirai,
    Je pourrai voir son beau visage...
    Quel bonheur quand je le verrai !

    Car on m'a dit qu'aucune chose
    A sa beauté ne s'égalait ;
    Maman, je sais est blanche et rose,
    Mais elle... est blanche tout à fait.

    Elle est aussi belle que bonne,
    Elle aime les petits enfants ;
    Joie et plaisir elle leur donne,
    Et les préserve des méchants.

    Aussi, bonne mère, je t'aime !
    J'ai fait un autel tout petit,
    Je t'ai mis un beau diadème,
    Et je t'ai là près de mon lit.

    Le soir, le matin, de ma couche
    Je vois maman à tes genoux ;
    Et puis elle apprend à ma bouche
    A répéter ton nom si doux.

    La campagne est toute fleurie,
    C'est toi qui fais croître ces fleurs ;
    Oh ! j'en prendrai dans la prairie
    Beaucoup de toutes les couleurs.

    Ton autel sera magnifique :
    Le soir tout le monde viendra ;
    Nous chanterons un beau cantique,
    Marie !... et ton Cœur l'entendra. »

    Anatole ***, in "L’Étoile du matin", Journal de Littérature pieuse sous le patronage de la Très Sainte Vierge, Huitième année, Lyon, 1852.

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  • Méditation - Poésie : "Dieu si loin, et pourtant si près"

    « Ne pas connaître Dieu me causait tant d’alarmes,
    Qu’à sa recherche un jour je partis tout en larmes.
    D’abord je rencontrai la terre, auguste lieu,
    Et lui dis : Est-ce ici le royaume de Dieu ?

          Le royaume de Dieu ? murmura-t-elle.
                Oh non ! Trop pauvre est ce séjour,
                Je ne suis que la vaste cour
          Du palais d’or où gît son escabelle.

    Au bord de l’Océan je m’enfuis au plus vite.
    En vain mon œil s’égare au loin : pas de limite.
    L’infini m’apparaît, joyeux pressentiment.
    Plus de doute, c’est Dieu : voilà son vêtement.

          Le vêtement de Dieu ? mugit la grève.
                Y penses-tu ? petit distrait,
                Vois donc ! je n’en suis que l’ourlet.
          Parler ainsi, c’est mêler veille et rêve.

    Alors, je pris mon vol vers la céleste voûte.
    Des mondes y couraient leur gigantesque route,
    Des soleils y traînaient leur parure de feu.
    Cette fois j’étais bien en présence de Dieu.

          Et le ciel me cria : Quelle impudence !
                C’est vrai, je connais le Seigneur ;
                Mais tout ce que je puis, quêteur,
          C’est te montrer un coin de sa puissance.

    Grande fut ma surprise, et plus grande ma peine.
    Pourquoi tenter encore une recherche vaine,
    Pour trouver Dieu ? Pourquoi porter plus loin mes pas ?
    Puisque ciel, terre et mer ne le contenaient pas.

          Déjà fuyait pour moi toute espérance,
                L’ennui plissait mon front rêveur,
                Quand regardant soudain mon cœur,
          J’y vis ce Dieu, cause de ma souffrance.

    Ô Dieu ! vous habitez sous mon toit solitaire,
    Et moi j’interrogeais le ciel, les flots, la terre.
    Vous étiez là, Seigneur, vous me prêchiez tout bas
    Votre présence. Et moi je ne comprenais pas.

          Aussi, grand Dieu, quel douloureux reproche,
                D’avoir erré si loin de vous !
                Mais quel bonheur intense et doux,
          De vous savoir mon voisin le plus proche ! »

    R.P. Albert Maria Weiss o.p. (1844-1925), Sagesse pratique : pensées, récits, conseils (ch.I, 5), ouvrage traduit de l’allemand sur la 6e édition par l’abbé L. Collin, 1898.
    (Gallica - BNF)

    NB : Ce poème renvoie bien sûr à la célèbre page des Confessions de St Augustin, en laquelle il relate son expérience de Dieu au jardin de Milan, un Dieu présent au cœur de l’homme : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée ! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais, et sur la grâce de ces choses que tu as faites, pauvre disgracié, je me ruais ! Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi... » (Conf. X, XXVII, 38)

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  • Méditation : le chapelet

    « Récite ton chapelet, dit Dieu,

    Cette prière-là, je te le dis
    est un rayon de l’Évangile :
    on ne me le changera pas.

    Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
    c'est qu'il est simple et qu'il est humble.
    Comme fut mon Fils.
    Comme fut sa Mère.

    Va, mon fils, dis ton chapelet de ton mieux.
    Il ne t'empêchera jamais de suivre la sainte liturgie que j'ai donné à mon Église,
    qui est le plus belle des prières, la plus grande,
    quand elle est faite d'un cœur simple,
    et qu'elle ne veut que ma louange,
    c'est à dire l'Eucharistie.

    Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés
    toute la compagnie rassemblée en l’Évangile :
    la pauvre veuve qui n'a pas fait d'études,
    le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,
    la pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
    tous les éclopés que leur foi a sauvés,
    et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
    qui découvrent mon Fils et sa Mère...

    Récite ton chapelet, dit Dieu,
    et ne crains surtout pas les ritournelles,
    car je vous connais bien,
    vous avez souvent la tête creuse,
    et la pensée qui tourne à vide.

    Mais si vous voulez que je vous accorde de moudre le bon grain de l'Esprit,
    vous devez vous prendre en patience vous-même,
    comme je le fais,
    il faut que votre prière du chapelet, tourne, tourne et retourne,
    comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

    Et quand je le voudrai, je vous l'assure,
    vous recevrez la bonne nourriture,
    qui affermit le cœur et rassure l'âme.

    Allons, allons dit Dieu, récitez votre chapelet
    et gardez l'esprit en paix.

    Cette prière-la, je te le dis,
    est un rayon de l’Évangile,
    à travers les mystères joyeux,
    les mystères douloureux,
    les mystères glorieux,

    Cette prière-la, est un rayon de l’Évangile,
    on ne me la changera jamais, dit Dieu. »

    Charles Péguy (1873-1914).

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  • Méditation - Poème à Saint Antoine de Padoue

    « Antoine est grand ! Pour croire à sa puissance
    Demandez-vous des miracles nombreux ?
    Que dans vos coeurs règne la confiance...
    Sa vie est riche en faits miraculeux. (*)

           Saint de Padoue,
           Cher au Seigneur,
           Du peuple qui vous loue
           Soyez le protecteur.

    Sa voix suspend les lois de la nature,
    Par maint prodige, il terrasse l'erreur,
    Et, des démons dévoilant l'imposture,
    Confond l'enfer qui frémit de terreur.

    Domptant la mer, il commande aux tempêtes,
    loin de son peuple il chasse les fléaux ;
    Au trépas même arrachant ses conquêtes,
    Il fait sortir les morts de leurs tombeaux.

    Ah ! qu'on lui doit de grâces précieuses !
    Combien par lui de malades sauvés !
    De fers brisés, de familles heureuses,
    De maux guéris et d'objets retrouvés !

    Pour te louer, je viens avec les anges,
    Chanter ta gloire, exalter tes vertus ;
    A toi nos coeurs, nos voeux et nos louanges,
    O si doux saint que caresse Jésus !

    Reviens, grand saint, reviens dans notre France,
    Ce beau pays de tes nobles aïeux ;
    Rends-lui la foi, l'amour et l'espérance,
    Il est si cher à la Reine des cieux. »

    In La Voix de Saint Antoine, bulletin mensuel de la "Pieuse Union de Saint Antoine de Padoue", 2ème année, Février 1896.

    N.B. : Ce cantique a été chanté pour la première fois dans l'église de Notre-Dame de Beaune (sur l'air de "Pitié, mon Dieu !...").

    (*) : Les miracles de Saint Antoine en la Basilique Saint-Antoine à Padoue (Piazza del Santo, 11 - 35123 Padova)

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    St Antoine de Padoue - Miracle de la mule à genoux devant l'Eucharistie

  • Méditation - Poésie : "L'Hôte divin"

    "J'entrerai chez lui et je souperai avec lui" Apocalypse IV - 20

    Ainsi, ce serait vrai, mon Dieu, cette promesse ?
    Quand le coeur épuisé sombre dans la détresse
    Vous seriez cet ami qui s'en vient, vers le soir,
    Et vous consentiriez, Seigneur, à vous asseoir
    En mon logis désert, auprès de cette table ?
    J'entendrais votre voix, suave, délectable,
    Me dire avec l'accent de l'Amour souverain
    Ces mots que l'on attend toute une vie en vain !
    Et nous partagerions, seul à seul, et sans hâte
    L'adorable repas ?...
                                     Votre main délicate
    Effleurerait ma main, silencieusement,
    Cependant que la nuit tomberait doucement
    Et que vos yeux divins plongeraient en mon âme
    Un grand regard d'amour me brûlant de sa flamme,
    Pour que je puisse enfin, d'un coeur qui se soumet
    Mettre à vos pieds, Seigneur, tout mon être à jamais !

    Puisque vous l'avez dit, mon Dieu, je veux le croire,
    Vos promesses, jamais ne seront illusoires !
    Venez, mon Dieu, venez, puisque je vous attends
    Avec une âme avide et depuis si longtemps !

    Tout est bien prêt ! J'ai mis, pour cette insigne agape,
    L'eau pure avec le pain, sur ma plus belle nappe
    Et, pour que ce festin nous réjouisse mieux,
    Ma précieuse coupe est pleine de vin vieux
    Et des fruits savoureux remplissent les corbeilles !
    Et puis, voici le miel de mes blondes abeilles !

    Près des flambeaux d'argent que vous allumerez
    De célestes parfums, comme vous les aimez,
    Embaumeront le soir... et d'idéales roses,
    En mon jardin secret, pour vous seront écloses !...

    Seigneur, ne tardez pas, mon âme se languit !
    N'ai-je pas entendu votre pas dans la nuit
    S'approcher lentement de ma demeure, ô Maître !
    Oui, c'est bien Vous ! Déjà, je crois voir apparaître
    Votre blanche tunique au détour du chemin
    Qui s'illumine enfin de ce halo divin
    Dont la mauve lueur inonde l'ombre verte !

    Entrez, Seigneur, entrez ! La porte est entr'ouverte...

    Marlène Grunère, L'Or du silence.
    (Source)

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    (Crédit photo)

  • "Moi si j’avais commis" - Interprétation de la Communauté des Béatitudes

    Moi si j'avais commis tous les crimes possibles
    Je garderais toujours la même confiance
    Car je sais bien que cette multitude d'offenses
    N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent.

    Oui, j'ai besoin d'un coeur, tout brûlant de tendresse
    Qui reste mon appui et sans aucun retour
    Qui aime tout en moi et même ma faiblesse
    Et ne me quitte pas, ni la nuit ni le jour.

    Non, je n'ai pu trouver nulle autre créature
    Qui m'aimât à ce point et sans jamais mourir,
    Car il me faut un Dieu qui prenne ma nature
    Qui devienne mon frère et qui puisse souffrir.

    Je ne sais que trop bien que toutes nos justices
    N'ont devant ton regard pas la moindre valeur
    Et pour donner du prix à tous mes sacrifices
    Oui je veux les jeter jusqu'en ton divin Coeur.

    Non, tu n'as pas trouvé créature sans tache
    Au milieu des éclairs, tu nous donnas ta Loi
    Et dans ton Coeur sacré, Ô Jésus, je me cache
    Non je ne tremble pas car ma vertu c'est Toi.

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face
    Qui a Jésus a tout - Prières et poésies (Cerf, 2009)