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  • Célébration de la Solennité des Très Saints Corps et Sang du Christ à Rome

    Célébration de la Solennité des Très Saints Corps et Sang du Christ à Rome
    Solennità del Santissimo Corpo e Sangue di Cristo
     
    La fête du « Corpus Domini », du « Saint-Sacrement » ou « Fête-Dieu » est maintenue au Vatican à sa place originelle, le jeudi après l'octave de la Pentecôte, tandis que dans de nombreux diocèses italiens, elle est reportée au dimanche suivant pour des raisons pastorales.

    A Rome, c'est à la fin du XVe siècle, sous Nicolas V, que l'on commença à célébrer la fête par une procession de Saint-Jean à Sainte-Marie. Mais l'actuelle via Merulana ne fut praticable qu'à partir de 1575, date de la fin des travaux voulus par Grégoire XIII.

    La tradition s'est ensuite maintenue pendant trois siècles. En 1870, année de la prise de Rome, l'usage est tombé dans l'oubli jusqu'à ce qu'il soit repris par Jean-Paul II en 1979.

    Livret de la célébration

    À 19h, le Pape François a célébré la messe à la Basilique Saint Jean de Latran.
    À la fin de la célébration eucharistique a commencé la procession le long de la Via Merulana, jusqu'à la Basilique Sainte-Marie-Majeure, où le Saint-Père a donné la bénédiction solennelle avec le Saint-Sacrement.

    À l'homélie de la célébration, le Saint-Père a rappelé que l'homme connaît aussi la faim spirituelle, d'amour et d'éternité, de la manne que Dieu accorda à Israël dans le désert, et qui préfigure l'Eucharistie. Puis le Pape a évoqué l'histoire du peuple choisi par Dieu pour sortir de l'esclavage égyptien et gagner la terre promise. L’Écriture fait mémoire de son séjour au désert, de cette période de faim et de découragement. L'invitation de Moïse est d'aller à l'essentiel, vers la dépendance totale de Dieu, lorsque la survie était laissée à la manne... Avec la faim physique, l'homme porte en lui l'autre faim... Jésus nous nous apporte la nourriture attendue, Lui-même sous les espèces eucharistiques, qui apporte la vie au monde... Le pain et le vin ne sont pas un simple aliment qui rassasie comme la manne. Le corps du Christ est le pain des derniers temps qui est en mesure d'offrir la vie éternelle. Sa substance est l'amour et l'Eucharistie communique l'amour du Seigneur pour nous, si grand qu'Il nous nourrit de Lui-même. Gratuit, cet amour est toujours à la disposition de la personne affamée qui a besoin de reprendre force. Vivre la foi signifie se laisser nourrir par le Seigneur et bâtir notre existence sur un bien qui ne périt pas, sur les dons de Dieu, sa parole et son corps. Autour de nous, il y a tant d'offres alimentaires qui ne viennent pas du Seigneur et qui, en apparence, sont plus satisfaisantes. Certains se nourrissent d'argent, de vanité, de pouvoir ou d'orgueil... La nourriture que nous assure le Seigneur est totalement différente. Elle peut nous sembler moins appétissantes que celles offertes par le monde". Alors retournons avec les hébreux au désert et refusons la nourriture de l'esclavage. N'ayons pas la mémoire sélective qui était la leur chaque fois qu'ils tombaient en tentation, n'ayons pas une mémoire malade. Dieu a dit : "Je t'ai nourri de la manne que tu ne connaissais pas ! Alors retrouvons notre bonne mémoire et apprenons à distinguer le pain faux, qui induit en erreur et corrompt, car fruit de l'égoïsme, de la suffisance et du péché... Notre manne est l'hostie. Adressons nous donc à Jésus avec confiance pour qu'il nous protège de la tentation des nourritures mondaines qui rendent esclaves. Qu'il purifie notre mémoire afin que nous ne restions pas les prisonniers de l'égoïsme sélectif et mondain".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.6.14)

    Texte intégral italien : site internet du Vatican.
    Traduction française : "Dieu ou le monde, choisir la bonne table pour être rassasié" - Agence Zenit.org

  • Bénédiction des rameaux, procession et Messe célébrée par le Pape François sur la place Saint-Pierre


    Livret de la célébration

    Quelque 100 000 personnes massées sur la place Saint-Pierre de Rome ont assisté à la célébration solennelle du Dimanche des Rameaux, présidée par le Pape François. Cette fête coïncidait avec la 29e Journée mondiale de la Jeunesse. A la fin de la Messe, un groupe de jeunes brésiliens a remis la croix des JMJ aux jeunes polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. L’occasion pour le Saint-Père d’annoncer que Jean-Paul II sera désormais le grand patron des JMJ et de confirmer que le 15 août prochain il rencontrera les jeunes asiatiques en Corée du Sud.

    Dans son homélie, le Pape a posé la question : Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ?... Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ? "Cette semaine - a-t-il dit - commence par la procession festive avec les rameaux d’olivier : tout le peuple accueille Jésus. Les enfants, les jeunes gens chantent, louent Jésus. Mais cette semaine avance dans le mystère de la mort de Jésus et de sa résurrection. Nous avons écouté la Passion du Seigneur. Il sera bon de nous poser seulement une question : qui suis-je ? Qui suis-je, devant mon Seigneur ? Qui suis-je, devant Jésus qui entre en fête à Jérusalem ? Suis-je capable d’exprimer ma joie, de le louer ? Ou est-ce que je prends de la distance ? Qui suis-je, devant Jésus qui souffre ?... Nous avons entendu beaucoup de noms, beaucoup de noms. Le groupe des dirigeants, quelques prêtres, quelques pharisiens, quelques maîtres de la loi, qui avaient décidé de le tuer. Ils attendaient l’opportunité de le prendre. Suis-je comme l’un d’eux ? Nous avons entendu aussi un autre nom : Judas. Trente pièces de monnaie. Suis-je comme Judas ?... Les disciples qui ne comprenaient rien, qui s’endormaient alors que le Seigneur souffrait. Ma vie est-elle endormie ? Ou suis-je comme les disciples, qui ne comprenaient pas ce qu’était trahir Jésus ? Comme cet autre disciple qui voulait tout résoudre par l’épée. Suis-je comme lui ? Suis-je comme Judas, qui fait semblant d’aimer et embrasse le Maître pour le livrer, pour le trahir. Suis-je un traître ? Suis-je comme ces dirigeants qui en hâte font un tribunal et cherchent de faux témoins. Suis-je comme eux ? Et quand je fais ces choses, si je les fais, est-ce que je crois que par là je sauve le peuple ? Suis-je comme Pilate ? Quand je vois que la situation est difficile, dois-je me laver les mains si je ne sais pas assumer ma responsabilité et je laisse condamner ou je condamne les personnes ? Suis-je comme cette foule qui ne savait pas bien si elle était dans une réunion religieuse, dans un jugement ou dans un cirque, et choisit Barrabas ? Pour eux c’est la même chose : c’était plus divertissant, pour humilier Jésus. Suis-je comme les soldats qui frappent le Seigneur, lui enlèvent ses vêtements, l’insultent, se divertissent par l’humiliation du Seigneur ? Suis-je comme le Cyrénéen qui revenait du travail, fatigué, mais qui a eu la bonne volonté d’aider le Seigneur à porter la croix ? Suis-je comme ceux qui passaient devant la croix et se moquaient de Jésus : Il était si courageux ! Qu’il descende de la croix et nous croirons en lui ! Se moquer de Jésus… Suis-je comme ces femmes courageuses, et comme la Maman de Jésus, qui étaient là et souffraient en silence ? Suis-je comme Joseph, le disciple caché, qui porte le corps de Jésus avec amour, pour lui donner une sépulture ? Suis-je comme les deux Marie qui demeurent devant le sépulcre pleurant, priant ? Suis-je comme ces chefs qui le lendemain sont allés chez Pilate pour dire : Regarde ce que celui-ci disait, qu’il ressusciterait. Qu’il n’y ait pas une autre tromperie !, et ils bloquent la vie, ils bloquent le sépulcre pour défendre la doctrine, pour que la vie ne sorte pas ? Où est mon cœur ? A laquelle de ces personnes je ressemble ? Que cette question nous accompagne durant toute la semaine."

    On a prié en français pour les chrétiens persécutés

    La liturgie avait commencé par la traditionnelle bénédiction des palmes tressées venues comme chaque année des villes italiennes de San Remo et Bordighera : 3000 palmes confectionnées selon une très ancienne tradition locale. La palme réservée au Saint-Père symbolisait la Sainte Trinité. Les oliviers et les fleurs qui ornaient la place avaient été offerts par la région italienne des Pouilles. Un espace aménagé autour de l’obélisque évoquait l’accueil du Christ à Jérusalem. La crosse utilisée par le Pape François avait été spécialement réalisée en bois d’olivier par les détenus de la prison de Sanremo.

    Pendant la prière des fidèles, on a prié en français pour ceux qui sont persécutés à cause de leur foi, afin que le Seigneur soutienne la fidélité et la modération des chrétiens durant l’épreuve. On a par ailleurs prié en chinois pour la paix entre les peuples et la justice dans le monde. A la fin de la célébration, le Pontife a longuement salué la foule en liesse à bord de sa jeep. Il est même sorti du périmètre de la place pour saluer ceux qui se trouvaient sur l'avenue de la Conciliazione.

    Source : Radio Vatican
    et Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.4.14).

     

    Ce 13 avril est également la XXIXe Journée mondiale de la Jeunesse 2014 sur le thème :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3)
    Rappel du Message du Pape François pour cette Journée sur le site internet du Vatican.
     
    La Croix des JMJ en route vers Cracovie

    Le Dimanche des Rameaux coïncide avec la Journée Mondiale de la Jeunesse, décentralisée dans les diocèses quand elle ne donne pas lieu au rassemblement mondial estival qui se tient tous les deux ou trois ans.

    A cette occasion, cette année, un groupe de jeunes Brésiliens a remis la Croix des JMJ aux jeunes Polonais qui la porteront en pèlerinage jusqu’à Cracovie. Après Rio de Janeiro, en 2013, c’est dans cette ville polonaise que se tiendront les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse en juillet 2016. Avec la Croix, les jeunes brésiliens ont remis également aux organisateurs polonais l’icône mariale Salus populi Romani. S'ouvrent donc deux ans de pérégrination pour la Croix et l'Icône mariale, qui devraient visiter tous les diocèses de Pologne en préparation des JMJ.

    Les JMJ sous l'intercession du futur Saint Jean-Paul II

    Le Pape François a annoncé que Jean-Paul II, qu'il canonisera dans deux semaines en même temps que Jean XXIII, sera désormais le saint patron des JMJ. « Dans la communion des saints, il continuera à être pour les jeunes un père et un ami », a expliqué le Pape François. Cette démarche est particulièrement émouvante pour les Polonais qui préparent les JMJ de 2016, car Cracovie était le diocèse dans lequel Karol Wojtyla avait été prêtre, puis évêque durant 20 ans, de 1958 à 1978, avant de devenir le Pape Jean-Paul II.

    L'ancien secrétaire de Jean-Paul II et actuel archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislaw Dziwisz, était présent place Saint-Pierre ce dimanche, tout comme l'archevêque de Rio de Janeiro, le cardinal Orani Joao Tempesta, qui accompagnait les jeunes Brésiliens venus transmettre la Croix des JMJ aux jeunes Polonais.

    30 ans de pérégrinations

    Jean-Paul II avait offert aux jeunes en 1984 cette Croix alors exposée dans la basilique Saint-Pierre dans le cadre de l'année de la Rédemption 1983-1984, pour qu'elle circule dans le monde entier, « en signe de l'amour du Christ pour l'humanité ». En 30 ans, elle a traversé tous les continents, traversant les lieux les plus divers : Prague au temps de la Tchécoslovaquie communiste, les villages du Rwanda martyrisés par le génocide de 1994, la ville italienne de l'Aquila marquée par le séisme de 2009...

    Dans les pays hôtes des JMJ, mais aussi dans d'autres territoires, cette Croix a accompagné de multiples rassemblements, des plus grandes cathédrales aux plus petites paroisses, du cadre intimiste de petites aumôneries à des rassemblements de masse, comme pour les trois millions de jeunes réunis sur la plage de Copacabana en juillet 2013.

    Une Croix en signe d'espérance

    Partout où elle passe, la Croix apaise les esprits et les cœurs. Dans un Brésil marqué par de violentes émeutes, les passants étaient surpris de voir que les attroupements autour de la Croix se déroulaient sans le moindre incident.

    De nombreux lieux de fractures ou de « périphéries existentielles », comme des hôpitaux ou des prisons, ont aussi reçu la visite de la Croix des JMJ. A Rebbibia, dans la banlieue romaine, là même où Jean-Paul II avait offert son pardon à son agresseur du 13 mai 1981, Mehmet Ali Agça, c'est le directeur de la prison en personne qui avait demandé le passage de la Croix et l'avait portée en 2010. A l'issue d'une cérémonie sur le sacrement de la réconciliation, des détenus qui ne s'étaient jamais confessés depuis l'enfance avaient alors demandé à rencontrer un prêtre.

    Pour les organisateurs de cette pérégrination, la Croix des JMJ doit être amenée « là où les jeunes souffrent, comme signe d'espérance pour ceux qui l'ont perdue. »

    Source : Radio Vatican.
  • Place St Pierre à partir de 17h, procession avec la statue de N.-D. de Fatima et veillée de prière

    Le Pape François, présidant une cérémonie mariale dans le cadre de l'Année de la foi, accueille solennellement Place St Pierre la procession de la statue de Notre Dame de Fatima, dans la couronne de laquelle Jean-Paul II a fait insérer un projectile de l'attentat du 13 mai 1981.
    A noter, comme indiqué hier, que dix sanctuaires à travers le monde participent à cette veillée de prière dès 17h00 : Luján (Argentine), Aparecida (Brésil), Lourdes (France), Banneux (Belgique), Vailankanny (Inde), Nazareth (Israël), Akita (Japon), Nairobi (Kenya), Czestochowa (Pologne) et Washington (Etats-Unis). Unis également par liaison satellite, tous ces sanctuaires prient ainsi simultanément les Mystères joyeux du Rosaire en communion avec les priants de la Place St Pierre.


    Prière mariale Place St Pierre

    "La foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit"

    « Bienheureuse, parce que tu as cru » : tel est le thème des deux journées mariales organisées par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation dans le cadre de l’Année de la foi voulue par Benoît XVI. Ce samedi matin, les fidèles étaient invités à se rendre en pèlerinage sur la tombe de Saint Pierre au Vatican, avant de participer en début de soirée à une célébration Place Saint-Pierre. Une prière mariale en 7 stations, reprenant la "Via Matris", les 7 stations de la douleur de Marie. Le Pape a ensuite prononcé une catéchèse sur la Vierge Marie avant de bénir les fidèles, une catéchèse centrée sur la foi de Marie.

    Comment a été la foi de Marie ? Pour répondre à cette question et selon son habitude, le Pape choisit trois caractéristiques pour en parler aux fidèles. D’abord, la foi de Marie dénoue le nœud du péché commis par la désobéissance et l'incrédulité d’Eve. Qu’est-ce que cela signifie ? Le Pape prend l’exemple d’un enfant qui désobéit et ment à ses parents. Alors, leur relation a besoin d’être assainie de cette faute. L’enfant s’excuse, pour qu’il y ait de nouveau harmonie et confiance. « Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu », explique le Pape. En effet quand nous ne l’écoutons pas, explique François, nous ne suivons pas sa volonté, nous manifestons un manque de confiance en lui et c’est cela le péché.

    La foi de Marie dénoue les "nœuds" du péchés

    Il se forme comme un nœud dangereux qui ôte la paix et la sérénité. Mais heureusement poursuit le Pape « à la miséricorde de Dieu rien n’est impossible ! Même les nœuds les plus emmêlés se dénouent avec sa grâce. Et Marie, qui, par son « oui », a ouvert la porte à Dieu pour dénouer le nœud de l’ancienne désobéissance, est la Mère qui, avec patience et tendresse, nous conduit à Dieu »

    Ensuite, deuxième caractéristique, la foi de Marie donne chair humaine à Jésus. Dieu n’a pas voulu se faire homme en ignorant notre liberté, ainsi Il a voulu passer par le libre assentiment de Marie, son « oui » pour prendre chair humaine. Ce qui s’est produit dans la Vierge Mère de manière unique, insiste le Pape, se réalise aussi sur plan spirituel en nous quand nous accueillons la Parole de Dieu avec un cœur bon et sincère et que nous la mettons en pratique. Sommes-nous conscients de cela, interroge le Pape ? Croire en Jésus signifie lui offrir notre chair, avec l’humilité et le courage de Marie.

    La foi de Marie, petite flamme dans la nuit de la Passion

    Enfin dernier point : la foi de Marie est comme une marche : toute sa vie, elle a suivi son Fils : c’est lui la route, c’est lui le chemin. Marie nous précède, nous accompagne et nous soutient dans la progression de notre foi. Un pèlerinage spirituel qui n’est autre que suivre Jésus ; et mettre nos pieds dans ses attitudes mêmes : humilité, miséricorde, proximité, mais aussi ferme refus de l’hypocrisie, de la duplicité, de l’idolâtrie. Le chemin de Jésus est celui de l’amour fidèle jusqu’au bout, jusqu’au sacrifice de sa vie. Et à l’heure de la Passion, la foi de Marie a été la petite flamme dans la nuit… Et nous ? « Comme Marie la tenons-nous allumée même aux moments difficiles  ?» Ce samedi soir, le Pape a prié et remercié Marie, la Mère de notre foi.

    Source : Radio Vatican.

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    Veillée de prière dans les sanctuaires

    Le message du Pape aux pèlerins du sanctuaire du Divin Amour

    A l'issue de la prière place Saint-Pierre samedi en fin d'après-midi, la statue de la Vierge de Notre-Dame de Fatima a été transportée au sanctuaire du Divin Amour, à une dizaine de kilomètres au sud de Rome. C'est dans ce lieu très populaire, fondé au XVIIIème siècle qu'a été vénérée toute la soirée et la nuit la Vierge portugaise. A cette occasion, le Pape a transmis aux pèlerins un message vidéo. En voici le texte :


    "Chers frères et sœurs,
    Je salue tous les pèlerins présents au sanctuaire du Divino Amore et ceux qui sont reliés depuis les sanctuaires mariaux de Lourdes, Nazareth, Lujan, Vailankanni, Guadalupe, Akita, Nairobi, Banneux, Czestochowa et Marian Valley. Ce soir, je me sens uni à vous tous dans la prière du Saint Rosaire et de l’Adoration Eucharistique, sous le regard de la Vierge Marie.

    Le regard ! Combien c’est important ! Tant de choses peuvent se dire avec un regard ! Affection, encouragement, compassion, amour, mais aussi réprobation, envie, orgueil et même haine. Souvent le regard dit plus que les paroles, ou dit ce que les paroles ne réussissent pas ou n’osent pas dire.

    Qui la Vierge Marie regarde-t-elle ? Elle nous regarde tous, chacun de nous. Et comment nous regarde-t-elle ? Elle nous regarde comme une Mère, avec tendresse, avec miséricorde, avec amour. C’est ainsi qu’elle a regardé son Fils Jésus, à tous les moments de sa vie, joyeux, lumineux, douloureux, glorieux, comme nous le contemplons dans les Mystères du Saint Rosaire, simplement avec amour.

    Quand nous sommes fatigués, découragés, écrasés par les problèmes, regardons Marie, sentons son regard qui dit à notre cœur : « Courage, mon enfant, c’est moi qui te soutiens ! » La Vierge nous connaît bien, elle est une maman, elle sait bien quelles sont nos joies et nos difficultés, nos espérances et nos déceptions. Quand nous sentons le poids de nos faiblesses, de nos péchés, regardons Marie, qui dit à notre cœur : « Relève-toi, va chez mon Fils Jésus, en lui tu trouveras accueil, miséricorde, et une force nouvelle pour continuer le chemin. »

    Le regard de Marie ne s’adresse pas seulement à nous. Au pied de la Croix, quand Jésus lui confie l’Apôtre Jean, et avec lui nous tous, en disant : « Femme, voici ton fils » (Jn 19, 26), le regard de Marie est fixé sur Jésus. Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). Marie indique Jésus, elle nous invite à témoigner de Jésus, elle nous conduit toujours à son Fils Jésus, parce qu’en lui seul se trouve le salut, lui seul peut transformer l’eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul.

    « Bienheureuse parce que tu as cru ! » Marie est bienheureuse par sa foi en Dieu, par sa foi, parce que le regard de son Cœur a toujours été fixé sur Dieu, sur le Fils de Dieu qu’elle a porté dans son sein et qu’elle a contemplé sur la Croix. Dans l’adoration du Saint Sacrement, Marie nous dit : « Regarde mon Fils Jésus, tiens le regard fixé sur lui, écoute-le, parle avec lui. Il te regarde avec amour. N’aie pas peur ! Il t’enseignera à le suivre pour témoigner de lui, dans les grandes et les petites actions de ta vie, dans les relations de famille, dans ton travail, dans les moments de fête ; il t’enseignera à sortir de toi-même, pour regarder les autres avec amour, de même que lui t’a aimé et t’aime, non en paroles mais par les faits. »

    Ô Marie, fais-nous sentir ton regard de Mère, conduis-nous à ton Fils, fais que nous ne soyons pas des chrétiens de « vitrine », mais des chrétiens qui sachent « se salir les mains » pour construire, avec ton Fils Jésus, son Royaume d’amour, de joie et de paix."

    Source : Radio Vatican.

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  • Présentation de la Journée mariale des 12 et 13 octobre - Consécration du monde au Coeur Immaculé de Marie par le Pape François

    Ce matin près la Salle de Presse, le Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, accompagné du Secrétaire et du Sous Secrétaire du dicastère, a présenté la Journée mariale des 12 et 13 octobre.

    Rappelant qu'elle prend place dans le cadre de l'Année de la foi, Mgr Rino Fisichella a souligné l'importance de Marie dans l'Année de la foi. Pour les croyants, dans son abandon à la volonté de Dieu, elle est la première réponse de foi totale. C'est pourquoi le Pape accueillera samedi Place St Pierre la statue de Notre Dame de Fatima, qui sort exceptionnellement du sanctuaire. La dernière fut le 13 mai 2000 lorsque, dans le cadre du Grand Jubilé, Jean-Paul II s'adressa à la Vierge Marie. Cette fois le 13 octobre a été choisi car c'est en 1917 la dernière apparition de Fatima. Arrivée par avion, la statue sera portée en procession dans la chapelle de la résidence de Benoît XVI puis dans celle de la Maison Ste Marthe, où le Pape François l'attendra.

    Le pèlerinage des familles, pour lequel on attend 150.000 familles provenant d'un cinquantaine de pays, se rendra sur la tombe de Pierre le matin et la veillée de prière présidée par le Saint-Père sur la place (à partir de 17h) débutera par une heure de médiation et, à 16 h, la procession d'entrée de la statue.
    Après la cérémonie, elle gagnera le sanctuaire marial romain du Divino Amore pour une vénération nocturne.

    Dans la matinée du dimanche 13, la statue de la Vierge retournera au Vatican pour une nouvelle procession à travers la place Saint-Pierre à partir de 9h30 avec le Sainte Messe présidée par le Pape François. A la fin, le Pape fera l'Acte de consécration à Notre-Dame avant de conclure avec l'Angélus.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 11.10.13).

    A noter que dix sanctuaires à travers le monde participeront à la veillée de prière du samedi : Luján (Argentine), Aparecida (Brésil), Lourdes (France), Banneux (Belgique), Vailankanny (Inde), Nazareth (Israël), Akita (Japon), Nairobi (Kenya), Czestochowa (Pologne) et Washington (Etats-Unis). Unis également par liaison satellite, tous ces grands sanctuaires prieront ainsi simultanément les Mystères joyeux du Rosaire en communion avec les priants de la Place St Pierre.

  • "Gloria Laus" - Hymne pour la procession du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

    C'est Saint Théoduphe d'Orléans (Theodelphus, v.755-821) qui a composé cette hymne en l'honneur du Christ-Roi, durant sa détention à Angers (818-821).

    Hymnus ad Christum Regem

    Glória, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redémptor: Cui pueríle decus prompsit Hosánna pium.
    Refrain: Glória, laus.

    Israël es tu Rex, Davidis et ínclita proles: Nómine qui in Dómini, Rex benedícte, venis.
    Refrain: Glória, laus.

    Coetus in excélsis te laudat caélicus omnis, Et mortális homo, et cuncta creáta simul.
    Refrain: Glória, laus.

    Plebs Hebraéa tibi cum palmis óbvia venit: Cum prece, voto, hymnis, ádsumus ecce tibi.
    Refrain: Glória, laus.

    Hi tibi passúro solvébaní múnia laudis: Nos tibi regnánti pángimus ecce melos.
    Refrain: Glória, laus.

    Hi placuére tibi, pláceat devótio nostra: Rex bone, Rex clemens, cui bona cuncta placent.
    Refrain: Glória, laus.

  • 2 février : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Présentation de Jésus au Temple (Lc 2, 22-40)

    « Aujourd'hui la Vierge Mère introduit le Seigneur du temple dans le temple du Seigneur. Joseph aussi y amène au Seigneur ce fils qui n'est pas le sien, mais le Fils bien-aimé en qui Dieu a mis toute sa faveur (Mt 3,17). Siméon, le juste, reconnaît celui qu'il attendait ; Anne, la veuve, le loue. Une première procession est célébrée en ce jour par ces quatre personnages, une procession qui, par la suite, allait être célébrée dans la joie par l'univers entier... Ne vous étonnez pas de ce que cette procession est si petite, puisqu'il est bien petit celui que le temple reçoit. Mais en ce lieu, il n'y a pas de pécheur : tous sont justes, tous sont saints, tous sont parfaits. Ne sauveras-tu que ceux-là Seigneur ? Ton corps va grandir, ta tendresse elle aussi grandira... Je vois maintenant une seconde procession où des foules précèdent le Seigneur, où des foules le suivent ; ce n'est plus la Vierge qui le porte, mais un petit âne. Il ne dédaigne donc personne..., si du moins il ne leur manque pas ces vêtements des apôtres (Mt 21,7) : leur doctrine, leurs moeurs et la charité qui couvre une multitude de péchés (1P 4,8). Mais j'irai plus loin et je dirai qu'à nous aussi, il nous a réservé une place dans cette procession-là... David, roi et prophète, s'est réjoui de voir ce jour. »

    Saint Bernard, 1er Sermon pour la Purification (Trad. Brésard, 2000 ans d'homélie, année A, Soceval, 2001)

  • Fête-Dieu - Méditation

    « Chaque messe est un acte d'adoration que l'Eglise adresse à la Victime eucharistique. Mais la solennité de la Fête-Dieu permet de rendre une adoration tout-à-fait particulière. Dès le début de la messe, le prêtre expose le Saint-Sacrement. L'Hostie trône dans l'ostensoir précieux que fait étinceler la lumière des cierges qui l'entourent. La Collecte de la messe ne s'adresse pas, comme d'ordinaire, au Père éternel, mais à notre Sauveur Lui-même. La Séquence qui précède l'Evangile n'est qu'une hymne de louange à Jésus-Eucharistie. Puis vient la procession solennelle où le Christ est porté en triomphe à travers les rues et les champs ; Il passe en bénissant. Après la messe, le Saint-Sacrement est reposé dans le tabernacle ; mais tout le jour, la porte de l'Eglise grand-ouverte invite les fidèles à venir rendre visite au Seigneur, prisonnier pour nous.
    [...]
    Allons auprès du Saint-Sacrement, allons rendre visite à notre divin Sauveur avec joie et reconnaissance. Parlons-Lui, Il nous parlera. Faisons-Lui part de nos joies, de nos peines... Dans l'après-midi, le soir, allons nous agenouiller devant le Saint-Sacrement, assistons au Salut. C'est un honneur d'être auprès du Saint-Sacrement, de Lui servir d'escorte, de Le porter en triomphe...
    Gardons aussi une profonde reconnaissance à l'Eglise, cette Mère au grand coeur, pour le soin qu'elle prend d'assurer, dans sa liturgie, la place d'honneur à la sainte messe et à la Communion. Car seuls, des coeurs nourris par la communion fréquente et même quotidienne peuvent chanter d'une voix pure et digne ces paroles de la Séquence :

    Loue, ô Sion, ton Sauveur,
    Loue ton Chef et ton Pasteur
    en des hymnes et des cantiques.
    Autant que tu le peux, ose Le chanter ;
    Car Il est supérieur à toute louange,
    et tu ne suffis pas à Le louer...

    Bon Pasteur, pain véritable,
    Jésus, ayez pitié de nous :
    Nourrissez-nous, soutenez-nous,
    Faites-nous jouir des biens de la terre des vivants...
    »


    Toute l'année avec le Christ par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre Dame d'Einsiedeln (Octave de la Fête-Dieu), Comptoir Français du Livre, Paris, 1936.

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  • 10 juin : Origine de la Fête-Dieu et Sermon de Saint Thomas d'Aquin

    Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle :


    « Qu'en ce jour, les foules empressées du peuple fidèle, accourent dans les temples avec une nouvelle ferveur ; que le clergé et le peuple se lèvent pour faire éclater leur joie dans des cantiques de louanges ; que les coeurs et les désirs, les voix et les lèvres chantent des hymnes joyeux ; que la foi chante, que l'espérance bondisse, que la charité tressaille, que la dévotion applaudisse, que le choeur des prêtres jubile, que l'assemblée des vierges soit remplie de consolation ; que chacun vienne avec un coeur fervent, une volonté empressée, qu'il rende ses devoirs avec zèle, pour célébrer dignement la solennité d'un si grand jour, et puissent tous les enfants du Christ être enflammés d'une telle ardeur pour son service, qu'augmentant de jour en jour le trésor de leurs mérites, ils soient jugés dignes de recevoir comme leur récompense, au terme de leur course, Celui qui sur la croix se livra pour leur rédemption, et dans le Sacrement se donne à eux en nourriture »
    (Extrait de la Bulle d'Urbain IV pour l'institution de la Fête-Dieu dans l'Eglise universelle, 1264)

    Jean XXII, en 1318 ordonna de compléter la fête par une procession solennelle où le très Saint Sacrement serait porté en triomphe.  On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages. Saint Thomas d'Aquin prépara la liturgie de cette fête, notamment par la création du  Lauda Sion Salvatorem et Pange Lingua Gloriosi permettant aux fidèles une catéchèse simple et belle sur la Présence Réelle

    Source et texte complet : Per Ipsum.


    Sermon pour la Fête-Dieu par Saint Thomas d'Aquin,
    Docteur des Docteurs de l'Eglise
    (prononcé au Consistoire, devant le Pape et les Cardinaux)


    Révérendissimes Pères, les souvenirs pleins d'allégresse qu'évoque la solennité de ce jour nous invitent à entourer de joyeuses louanges le Corps très saint du Christ. Quoi de plus doux, quoi de plus suave au coeur des élus que de chanter les trésors de la divine charité et d'exalter l'ardeur d'un amour sans mesure ? C'est qu'à la table de la grâce nouvelle, tous les jours, par les mains du prêtre, Dieu donne à ses enfants et aux héritiers de son royaume sa chair en nourriture et son sang en breuvage. Ce sont là tes oeuvres admirables, ô Christ, toi dont la puissance est infinie et la bonté sans bornes ! Dans cet aliment sacré et ce pain super-substantiel qu'annonçaient les prodiges antiques, tu as trouvé le secret d'une union merveilleuse et auguste : la chair immaculée de Jésus-Christ, l'Agneau sans tache, devient le remède de ceux que le fruit défendu avait rendus malades et qui avaient perdu l'éternelle et immarcescible couronne. 

    O prodige qu'on ne peut trop exalter ! Effusion permanente de la bonté divine et d'une miséricorde sans mesure ! Dans ce sacrement, consommation de tous les sacrifices, Il demeure, ce Dieu, indéfectiblement avec nous ; Il y est pour jusqu'à la fin des siècles ; Il donne aux fils d'adoption le pain des anges et les enivre de l'amour qu'on doit aux enfants.

    O humilité singulière, délices de Dieu, et que le Christ pratique après l'avoir prêchée lui-même ! Il ne se refuse à personne ; Il ne craint pas de prendre pour habitacle même un coeur souillé. 

    O pureté, qui semblable à celle du soleil n'est ternie par aucune fange et ne craint nulle contagion, mais qui gagne les âmes et en fait disparaître toute tache !   O nourriture des esprits bienheureux, qui sans cesse nous renouvelle et jamais ne s'épuise ! Tu n'es ni brisée, ni divisée, ni transformée ; mais, gardant ton intégrité et ta nature, tu nous rappelles le buisson antique, la farine et l'huile miraculeuses qui ne diminuaient pas. 

    O Sacrement admirable, où Dieu se cache et où notre Moïse à nous se couvre le visage du manteau de ses oeuvres, objet de louanges dans toutes nos générations ! Par la vertu des paroles sacrées, instrument de la puissance divine, les substances symboliques sont changées en chair et en sang ; les espèces sacramentelles subsistent sans support, et pourtant nulle loi naturelle n'a souffert violence. Par la vertu de la consécration, un seul Christ, parfait et intègre, se trouve en divers endroits, comme une parole se communique, toujours identique à elle-même. Quand l'hostie se divise, Jésus s'y trouve comme un même visage dans les fragments d'un miroir brisé. Les fidèles l'offrent à Dieu sous les deux espèces, quoiqu'il soit tout entier sous chacune d'elles, et c'est à bon droit qu'on agit ainsi, car ce sacrement donne aux hommes le double salut du corps et de l'Ame, et il rappelle l'amertume d'une double Passion. 

    O Vertu ineffable du Sacrement, qui embrase notre coeur du feu de la charité et marque du sang de l'Agneau immaculé, au-dessus de leurs deux battants, les linteaux de nos portes !

    O véritable viatique de notre exil militant, soutien des voyageurs, force des faibles, antidote des infirmités, accroissement des vertus, abondance de la grâce et purification des vices, réfection des âmes, vie des débiles et union des membres dans l'organisme unique de la charité ! 

    Sacrement ineffable de la foi, Tu augmentes notre charité et nous communiques l'espérance ; soutien de l'Eglise, Tu éteins la concupiscence et parfais le corps mystique du Christ. Voici la substance de l'arbre de vie, ô Seigneur Jésus ! 

    O Pasteur et nourriture, prêtre et sacrifice, aliment et breuvage des élus, pain vivant des esprits, remède à nos faiblesses quotidiennes, festin suave, source de tout renouveau ! 

    O sacrifice de louange et de justice, holocauste de la nouvelle grâce, repas excellent, non de volailles ou de taureaux, mais de viandes plus succulentes et de ce vin délicieux qui renouvelle les amis de Dieu et enivre ses élus ! 

    O table de bénédiction, table de proposition garnie d'une nourriture substantielle ! Table immense où tout est prodige étonnant ! Table plus douce que toute douceur, plus délectable que toute saveur, plus suave que tout parfum, plus magnifique que toute parure, plus succulente que toute nourriture ! Table que le Christ a préparée à ses amis et commensaux, que le père de famille sert à son fils de retour, après le repas de l'agneau symbolique. Vous êtes le bain sacré que figuraient les antiques piscines, ô notre Pâque, immolation du Christ, et vous exigez la conversion du vice à la vertu, donnant ainsi la liberté aux Hébreux de l'esprit.

    O nourriture qui rassasie et ne dégoûte point, qui demande la mastication de la foi, le goût de la dévotion, l'union de la charité, et que divise non les dents du corps, mais le courage de la croyance !

    O viatique de notre pèlerinage, qui attire les voyageurs sur les sommets des vertus !

    O pain vivant, engendré au ciel, fermenté dans le sein de la Vierge, cuit sur le gibet de la croix, déposé sur l'autel, caché sous les espèces sacramentelles, confirme mon coeur dans le bien et assure ses pas dans le chemin de la vie ; réjouis mon âme, purifie mes pensées. Voici le pain, le vrai pain, consommé, mais non consumé, mangé, mais non transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs.

    O calice de toutes suavités, où s'enivrent les âmes généreuses ! O calice brûlant, calice qui tourne au sang du Christ ; sceau du Nouveau Testament, chasse le vieux levain, remplis notre intime esprit, pour que nous soyons une pâte nouvelle, et que nous mangions les azymes de la sincérité et de la vérité.

    O vrai repas de Salomon, cénacle de toute consolation, soutien dans la présente tribulation, aliment de joie et gage de la félicité éternelle, foyer de l'unité, source de vertu et de douceur, symbole de sainteté !  La petitesse de l'hostie ne signifie-t-elle pas l'humilité, sa rondeur l'obéissance parfaite, sa minceur l'économie vertueuse, sa blancheur la pureté, l'absence de levain la bienveillance, sa cuisson la patience et la charité, l'inscription qu'elle porte la discrétion spirituelle, les espèces qui demeurent sa permanence, sa circonférence la perfection consommée ?

    O pain vivifiant, ô azyme, siège caché de la toute-puissance! Sous de modestes espèces visibles se cachent d'étonnantes et sublimes réalités. 

    O Corps, ô Ame, et Toi de tous deux inséparable, ô Substance Divine ! De ce dont on chante les grandeurs dans ce sacrement auguste, ô bon Jésus, seules, pour la foi, après la consécration, les espèces sacramentelles demeurent ; ce qui est mangé sans être assimilé ne souffre ni augmentation ni diminution ; ce que tous reçoivent en entier, mille ne le possèdent pas plus qu'un seul, un seul le possède autant que mille. Ce que contiennent tous les autels, les parcelles intactes ou brisées le contiennent toutes ; ta chair est mangée véritablement, c'est véritablement ton sang que nous buvons. Et tu es ici le prêtre, et tu es aussi l'hostie, et les saints Anges sont là présents, qui exaltent ta magnificence et louent ta souveraine majesté. C'est là ta puissance, Seigneur, qui seule opère de grandes choses ; elle dépasse tout sentiment et toute compréhension, tout génie, toute raison et toute imagination. C'est Toi qui as institué et confié à tes disciples ce sacrement où tout est miracle.

    N'approche donc pas de cette table redoutable sans une dévotion respectueuse et un fervent amour, homme ! Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Car l'Agneau immaculé veut une âme immaculée qui le reçoive comme un pur azyme.

    Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume ; que la douleur de la Passion te pénètre ; qu'un droit jugement t'éprouve.

    Approche de la table du Seigneur, de cette table magnifique et puissante, de telle sorte que tu parviennes un jour aux noces du véritable Agneau, là où nous serons enivrés de l'abondance de la maison de Dieu ; là où nous verrons le Roi de gloire, le Dieu des vertus dans toute sa beauté ; là où nous goûterons la Pain vivant dans le royaume du Père, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la puissance et l'empire demeurent jusqu'à la fin des siècles.  Amen.

    Traduction du P. Sertillanges (Les plus belles pages de saint Thomas d'Aquin)

    Source : Per Ipsum.

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  • 10 juin : Origine de la Fête-Dieu par Benoît XVI

    Présentation de Sainte Julienne de Cornillon, et du rôle qu'elle a joué dans l'institution de la solennité du Corpus Christi, par Benoît XVI, lors de l'audience générale du 17 novembre 2010, sur le site internet du Vatican.

    Extrait de la fin de son allocution, en forme d'invitation :

    « Chers amis, la fidélité à la rencontre avec le Christ eucharistique dans la Messe dominicale est essentielle pour le chemin de foi, mais essayons aussi d'aller fréquemment rendre visite au Seigneur présent dans le Tabernacle ! En regardant en adoration l'Hostie consacrée, nous rencontrons le don de l'amour de Dieu, nous rencontrons la Passion et la Croix de Jésus, ainsi que sa Résurrection. C'est précisément à travers notre regard d'adoration que le Seigneur nous attire à lui dans son mystère, pour nous transformer comme il transforme le pain et le vin. Les saints ont toujours trouvé force, consolation et joie dans la rencontre eucharistique. Avec les paroles de l’hymne eucharistique, 'Adoro te devote' nous répétons devant le Seigneur, présent dans le Très Saint-Sacrement : "Fais que, toujours davantage, en toi je croie, je place mon espérance, je t'aime !". »

    Benoît XVI, audience générale, 17 novembre 2010.

  • Dimanche 10 juin : Fête-Dieu - Solennité du Saint-Sacrement

    Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

     

    De même qu'au calendrier traditionnel, en France :

    Fête-Dieu ou Fête du Très Saint Sacrement