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recueillement - Page 4

  • Méditation : L'oraison de recueillement

    « L'oraison de recueillement nous fait chercher Dieu au centre de notre âme. Où pourrions-nous le trouver plus intimement pour établir nos relations surnaturelles avec Lui qu'en ces profondeurs de nous-même où il communique sa vie divine, faisant de chacun de nous personnellement son enfant ? Ce Dieu présent et agissant en moi est véritablement mon Père, car il m'engendre sans cesse par la diffusion de sa vie ; je puis l'étreindre moi-même d'une étreinte filiale en ces régions où il se donne. Mon Seigneur et mon Dieu réside véritablement en moi, et lorsque mon âme sera libérée de la prison du corps et assez purifiée pour recevoir le "lumen gloriae" qui est la puissance de voir Dieu comme Il est, elle le découvrira la pénétrant, l'enveloppant, en ces régions intimes où elle le cherche maintenant avec la foi. Le ciel vit tout entier dans mon âme. En me faisant tenir compagnie à la Trinité sainte qui y habite, l'oraison de recueillement est plus qu'une préparation à la vie céleste, elle en est l'exercice réel sous le voile de la foi. »

    P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, Les Oraisons du débutant, Les Editions du Carmel, Tarascon, 1944.

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  • Angélus de ce dimanche 23 décembre

    Les chrétiens appelés, en ce temps de Noël, à se consacrer aux autres

    Lors de la prière de l’Angélus de de dimanche 23 décembre, IVe dimanche de l’Avent, Benoît XVI, s’attardant sur l’Évangile du jour, la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, a invité les chrétiens à s’inspirer de ce geste et à rendre visite aux personnes qui vivent des situations difficiles pendant ce temps de Noël en particulier les malades, les prisonniers, les personnes âgées et les enfants. Le Pape a également appelés les fidèles à dépasser « le souci des préparatifs extérieurs et l’aspect superficiel » de cette fête.

    Son message aux pèlerins francophones :

    « Chers pèlerins francophones, en cette Année de la Foi, et à l’approche de Noël, recevons l’appel à convertir notre cœur pour fêter le Christ dans l’Enfant de Bethléem. Croire en Dieu demande de reconnaître dans Celui qui va naître, le Tout puissant qui vient nous sauver. Le mystère de l’Incarnation est au cœur de notre foi. Puisse cette fête de la Nativité la fortifier ! Dépassons le souci des préparatifs extérieurs et l’aspect superficiel pour suivre la Vierge Marie dans son silence et son recueillement ! Avec elle, préparons-nous à accueillir le Sauveur. Je vous bénis de grand cœur ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Méditation : bien préparer la fête de la Nativité...

    Manière de nous préparer plus prochainement à la fête de Noël

    « Il est pour cela trois moyens : le recueillement, la sainteté de la vie, l'usage fréquent des oraisons jaculatoires.

    1° Le recueillement. Rien n'éloigne Dieu d'un coeur comme la dissipation, qui épanche l'âme toute au dehors, l'absorbe dans un monde de pensées et d'imaginations étrangères, et par là-même la trouble et l'agite (1R XIX,11). A mesure que le grand jour approche, il faut donc garder davantage notre coeur contre tout ce qui dissipe, penser plus souvent au mystère de Noël, à l'amour du Dieu de la crèche, aux sentiments pieux et aux bonnes résolutions que nous devrons lui offrir en retour de son amour et de sa bonté.

    2° Au recueillement il faut joindre la sainteté de la vie. Il nous faut, pendant ces jours, veiller davantage sur nous pour éviter tout péché, consacrer toutes nos actions à l'amour de l'Enfant Jésus, et les faire en cette vue le plus parfaitement possible ; il nous faut lui offrir chaque jour quelques sacrifices, par exemple, le sacrifice d'un désir, d'un empressement, d'une répugnance, d'une parole d'amour-propre ou de mauvaise humeur, et faire de tous ces sacrifices comme un bouquet de myrrhe à offrir à l'Enfant-Dieu ; il nous faut surtout prier l'Esprit-Saint de former lui-même en nous cette piété tendre et fervente qu'ont apportée à la crèche Marie et Joseph, les pasteurs et les mages, et qu'y ont apportée et y apportent aujourd'hui encore tant de saintes âmes.

    3° La pratique des oraisons jaculatoires, c'est-à-dire des saints désirs qui appellent en l'âme le Dieu Sauveur, complètera notre préparation. L'Eglise nous en fournit l'expression touchante dans les soupirs qu'elle emprunte aux patriarches et aux prophètes : "O cieux, versez sur nous votre rosée, et que les nuées nous envoient le Juste (Is XLV,8) ! O Sauveur tant désiré, puissiez-vous ouvrir les cieux et descendre jusqu'à nous (Is LXIV,1) ! Je vous en conjure, Seigneur, envoyez à mon âme son Sauveur (Ex IV,13). Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde, et donnez-nous celui qui doit nous sauver (Ps LXXXIV,8). Vous qui sauvez ceux qui espèrent en vous, faites éclater sur nous la merveille de vos bontés (Ps XVI,7)". Les belles antiennes "O" de l'Avent nous fourniront encore d'autres soupirs semblables. Redisons-les souvent, et ajoutons-y le soupir de saint Jean dans son Apocalypse : "Venez, Seigneur Jésus, venez" (Ap XXII,20). Avons-nous une ferme volonté de nous préparer à la fête qui s'approche par les trois moyens que nous venons de méditer ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Quatrième dimanche de l'Avent), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • 22 septembre : Méditation

    « Fais-moi entrer, Seigneur, dans la pureté du coeur, fais-moi entrer dans la liturgie ininterrompue de ta Parole et de mon silence pour que
    "sur cette tablette lissée par une absolue simplicité tu te manifestes et inscrives tes propres lois" ("Petite philocalie de la prière du coeur", trad. Jean Gouillard, Seuil, Paris, 1979).
    Ainsi priait Maxime le Confesseur au VIIe siècle, levant les bras vers le Maître des heures et de la Sagesse. Car nous sommes venus ici apprivoiser la Sagesse. Nous sommes venus ici avec des mains patientes de cueilleurs et des joues de vierges attentives. Comme Marie, la fiancée émerveillée à l'annonce de sa maternité divine, Marie aux lèvres scellées et au coeur écoutant, exaltant son Seigneur et exultant de joie en Dieu son Sauveur. Il nous faut ainsi, à l'imitation de Marie, laisser derrière nous les ombres de l'intelligence et le dépôt de l'ignorance et faire monter sur nos lèvres orantes l'humble confiance qui enlace et fait vivre dans la simplicité de la tendresse de Dieu.
    Même si, dans l'obscurité du recueillement, nous touchons le fond trouble de nos insuffisances et de nos doutes que plus rien ne semble devoir éclairer, demeurons et durons dans les odeurs fortes du sous-bois car nous sommes ici pour trouver la lumière. Nous nous rencontrerons d'abord nous-mêmes avec nos forces et nos faiblesses, nos élans et nos dénis, avec tout cet enchevêtrement de l'agir humain, si contradictoire, mais qui façonne des saints de la terre maculée, du bois véreux de l'indigence et de l'inconstance des saisons de l'âme. Nous nous rencontrerons enfants de Dieu comme le nourrisson allaité du Psaume 131 dont le coeur ne s'est pas gonflé et dont les reins ne se sont pas ceints d'orgueil. C'est ainsi que se construit le recueillement par un regard de paix sur soi, un regard de réconciliation sur le moi déjointoyé de l'homme en péril qui ouvre grand les portes de la connaissance et de la contemplation, notre terre nourricière. Jan Ruusbroeck, à la fin du moyen âge, aimait souligner cette compassion envers nous-mêmes qui surgit comme une vertu naturelle de la simplicité :
    "Car les hommes les plus simples sont les plus apaisés et ils sont parfaitement en paix en eux-mêmes. Ils sont aussi les plus profondément immergés en Dieu, les plus éclairés pour comprendre." ("Les noces spirituelles", Dom André Louf éd., "Spiritualité occidentale" n°3, Bellefontaine, 1993) »

    Nathalie Nabert, Le Maître intérieur, Ad Solem, Genève, 2006.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 8ème jour

    Huitième jour : De l’union avec Dieu

    La Très Sainte Vierge ne se contentait pas d’offrir à Dieu les prémices de ses journées ; Elle accomplissait ensuite chacun de ses actes, en esprit de foi. Quand Notre-Seigneur nous dit, dans l’Evangile, qu’il ne faut jamais cesser de prier, Il n’entend point par là nous obliger à de continuelles méditations, mais à de fréquentes élévations de notre âme vers Dieu, et à une union constante de notre cœur avec lui au milieu même des occupations les plus variées. Nous nous plaignons quelquefois d’être sans courage dans la douleur, sans force au moment de la tentation ; cela vient de ce que nous ne recourons pas assez souvent au Seigneur.
    Une invocation fervente, un signe de croix, un élan de notre cœur vers Lui, appelant son secours et son aide, nous rendraient forts et énergiques dans toutes les circonstances de la vie. Soyons fidèles aux pratiques que l’Eglise nous recommande ; assistons chaque jour, si nous le pouvons, au Saint Sacrifice de la messe ; n’omettons point l’Angelus, ce gracieux salut à Marie ; enfin, pour reprendre notre comparaison d’hier, allons souvent à Dieu qui est notre Père, et adressons-nous avec amour à la très Sainte Vierge, qu’Il nous a donnée pour Mère.

    Exemple. – Saint Vincent de Paul se tenait constamment uni à Dieu. Quelque sorte d’affaires et d’occupations qui pussent lui arriver, il était toujours recueilli, toujours maître de lui-même. On remarquait que, pour l’ordinaire, avant de répondre à ce qu’on lui demandait, surtout si c’était quelque chose d’important, il faisait une petite pause pendant laquelle il élevait son esprit à Dieu pour implorer sa lumière et sa grâce, afin de ne rien dire et de ne rien faire que selon sa volonté et pour sa plus grande gloire. Il se servait des choses naturelles et sensibles pour s’élever au Créateur. Quand il apercevait des campagnes couvertes de blé, ou des arbres chargés de fruits, il en prenait sujet d’admirer cette abondance inépuisable de biens qui est en Dieu, de louer et de bénir le soin paternel de sa Providence. Lorsqu’il voyait des fleurs ou quelque autre chose belle et agréable, il disait dans son cœur : Qu’y a-t-il de comparable à la bonté de Dieu qui est le principe de toute la perfection des créatures ? n’est-ce pas de Lui que les fleurs, les oiseaux, les astres empruntent leur lustre et leur beauté ?

    Prière de Saint Ephrem. – Ô Mère Immaculée du Sauveur ! Ô ma glorieuse Souveraine ! Vous qui êtes plus pure que l’éclat brillant des rayons du soleil, vous êtes le secours des pécheurs, le port des malheureux, la consolation du monde. Gardez-moi sous vos ailes… Faites que j’arrive à Jésus-Christ ; faites que j’entre dans la cour bienheureuse des Saints. Ainsi soit-il.

    Résolution. – J’élèverai souvent mon cœur vers Dieu pendant la journée.
    Vierge digne de louanges, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 2 avril : Méditation

    « C'est avec raison que Léonide, le père d'Origène, se penchait sur la poitrine de son enfant pour la baiser religieusement. A qui s'en étonnait il répondait gravement : "J'adore Dieu présent dans le coeur de ce petit baptisé." Saint Paul nous l'a assez dit : notre âme est véritablement un temple. Avec un grand esprit de religion suivons le conseil que l'Apôtre adressait aux Ephésiens et aux Colossiens : "Chantez et célébrez le Seigneur dans votre coeur (Eph V,19). Avec des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, dans l'action de grâces, chantez à Dieu dans votre coeur (Col III,16)." Il faudrait rendre à Dieu en nous un culte continuel. La liturgie dominicaine nous fait dire à Complies pendant le Carême une antienne qui répond bien à ce voeu de Saint Paul, et que l'on se plaira à moduler tout bas dans le sanctuaire intérieur. "O Rex gloriose inter sanctos tuos, qui semper es laudabilis et tamen ineffabilis, tu in nobis es, Domine, et nomen sanctum tuum invocatum est super nos : ne derelinquas nos, Deus noster, ut in die judicii nos collocare digneris inter sanctos et electos tuos, Rex benedicte. O Roi dont la gloire éclate au milieu de vos saints, qui êtes toujours digne de louange, mais que nous ne pouvons louer comme il convient, vous habitez en nous, Seigneur, et votre nom est invoqué sur nous. Ne nous abandonnez pas, ô Dieu qui vous êtes fait nôtre ! Afin qu'au jour du jugement vous daignez nous placer au nombre de ces élus qui vous verront à visage découvert, ô Roi béni !" »

    F.-D. Joret o.p., Recueillements, La vie spirituelle, coll. Dominicaine, DDB, Paris, 1935.

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