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  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les jeunes

    Dimanche 12 juillet 2015 - Paraguay

    17h00 - Rencontre avec les jeunes sur le bord du fleuve « Costanera » (23h00 heure française)

    Dernier événement au programme du voyage du Pape François en Amérique Latine : il a rencontré 70.000 jeunes Paraguayens à Costanera, une plage d'Asunción donnant sur la baie que forme le fleuve Paraguay dans la capitale.

    Accueilli dans une ambiance festive et débordante d'enthousiasme, le Pape a écouté deux témoignages très émouvants. D'abord celui de Liz, étudiante infirmière de 25 ans, qui doit prendre quotidiennement soin de sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, et de sa grand-mère, elle aussi malade et alitée. Malgré cette configuration familiale compliquée, elle trouve réconfort auprès de ses amis et d'adultes qu'elle prend en exemple. L'autre témoignage était celui de Manuel, jeune de 18 ans vivant à la campagne. Enfant, ses parents se sont trouvés dans l'obligation de le placer dans une famille vivant à Asunción faute de ressources économiques suffisantes. Obligé de travailler, Manuel fut exploité, maltraité et tomba dans l'addiction. Une fois revenu à la campagne, sa mère mourut rapidement, le laissant seul. Mais grâce à la pastorale de la jeunesse, il a repris confiance et a commencé des études pour trouver un travail.

    Au moment de s'adresser à la foule, le Pape s'est appuyé sur ces deux témoignages, improvisant un discours. Avoir un cœur libre, être solidaire et lutter pour l'espérance sont les trois enseignements que le Pape a voulu laisser aux jeunes. En guise d'introduction, il leur a demandé de répéter avec lui une prière collective : « Seigneur Jésus, libère mon cœur, que je ne sois pas esclave de tous les pièges du monde, de la commodité, de la tromperie, de la bonne vie, des vices, d'une fausse liberté qui est de faire ce que je veux à chaque instant ».

    Aller à contre-courant

    « La liberté est un don de Dieu, mais il faut savoir la recevoir. Dans le monde, il y a tant de liens qui nous enchaînent le cœur, a déploré le Saint-Père. Liz nous a montré qu'il ne faut pas être comme Ponce Pilate et se laver les mains. Elle a brûlé sa vie jusqu'à ses 25 ans pour servir sa mère et sa grand-mère, a souligné le Saint-Père. Mais elle n'était pas seule, elle avait ses amis. Cette solidarité a été un havre de paix pour son cœur fatigué ». Manuel, lui, « n'a pas été gâté par la vie. Exploité, maltraité et seul, au lieu de se venger de la vie, il est allé de l'avant et a travaillé ». Mais les deux jeunes ont témoigné de la force qu'ils ont trouvée en Jésus pour continuer à avancer et ne pas se laisser emporter par les difficultés.

    Devant de tels exemples, le Pape a surtout appelé les jeunes à agir : « la mission des jeunes, c'est de connaître Jésus, qui ouvre les portes à l'espérance et nous fortifie. Cela implique des sacrifices et de suivre le plan de Dieu, d'aller à contre-courant. On ne veut pas de jeunes qui se fatiguent vite et avec le visage triste. (...) Mettez le bazar ! Mettez le bazar et organisez-le bien ! » a lancé le Pape dans une ambiance survoltée, conseillant aussi aux jeunes de méditer les Béatitudes (chapitre 5 de l'Évangile selon Saint Matthieu).

    Le Pape est ensuite monté dans sa papamobile pour un bain de foule, avant de prendre la direction, toujours dans le véhicule, de l'aéroport international d'Asunción, pour prendre son avion de retour, direction Rome.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les représentants de la société civile

    Samedi 11 juillet 2015 - Paraguay

    16h30 - Rencontre avec les représentants de la société civile au stade Leon Condou de l'école San José (22h30 heure française)

    « Aimez votre Patrie, vos concitoyens et, surtout aimez les plus pauvres ». Comme en Équateur, le Pape a rencontré des représentants de la société civile lors de son étape paraguayenne ce samedi après-midi. 3800 personnes étaient réunies dans la halle sportive León Condou, d'une école tenue par des prêtres du Sacré-Cœur de Betharram, à Asunción. Heureux de constater que « le Paraguay n'est pas mort », le Pape a comparé la société du pays à « une grande symphonie, chaque association avec sa particularité et sa propre richesse, mais cherchant l'harmonie finale. C'est cela qui compte ». Interrogé par plusieurs membres de ces associations civiles, dont certains ont posé directement leur question en guarani, une langue indigène, le Pape François a pris le temps de leur répondre dans son discours.

    La première question a été posée par un jeune Paraguayen, sur les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à une société plus juste et plus digne, pour tous. Le Pape lui a répondu que la jeunesse, cette « grande richesse » du Paraguay, ne doit pas avoir peur de s'engager dans « la lutte pour un pays plus fraternel. C'est la vocation de la jeunesse. Comme il est bon que vous les jeunes, vous voyiez que bonheur et plaisir ne sont pas synonymes, mais que le bonheur exige l'engagement et le dévouement, a lancé le Saint-Père, n’ayez pas peur de donner le meilleur de vous-mêmes. Mais ne le faites pas seuls ».

    Cette construction d'une société meilleure passe également par le dialogue, thème d'une deuxième question. « Pour qu'il y a ait dialogue, il faut une base fondamentale : l'identité, "la patrie d'abord". Le dialogue présuppose, exige de nous la culture de la rencontre. Une rencontre qui sache reconnaître que la diversité n’est pas seulement bonne, mais qu’elle est nécessaire » a insisté le Pape. Si les conflits dans ce dialogue sont inévitables, il faut les assumer pour mieux les dépasser par l'unité. Le dialogue doit être mené de façon honnête - « dialoguer n'est pas négocier » a-t-il dit - sans préjugés et surtout avec un engagement sincère. Le Pape François a ainsi mis en garde contre le « danger du nominalisme » et « les grands discours grandiloquents, théâtraux ». « Les paroles seules ne sont pas utiles, a-t-il martelé, engagez-vous ! ».

    Changer son regard sur les plus pauvres

    Mais la clé d'une société plus juste et plus inclusive passe d'abord par un changement dans le regard posé sur les plus pauvres. « Un élément fondamental pour promouvoir les pauvres réside dans la manière dont nous les voyons a affirmé le Pape. Un regard idéologique, qui finit par les utiliser au service d'autres intérêts politiques ou personnels ne sert pas. Pour chercher effectivement leur bien, la première chose est d'avoir une vraie préoccupation pour leur personne, de les valoriser dans ce qu’ils ont de bon eux-mêmes. Mais une évaluation réelle exige d’être disposé à apprendre d’eux. Les pauvres ont beaucoup à nous enseigner en humanité, en bonté, en sacrifice. ». Et gare aux idéologies qui, comme l'a montré le XXe siècle, « ont toujours mal fini. Les idéologies pensent pour le peuple et ne le laissent pas penser ». « Il faut respecter le pauvre, le regarder dans les yeux lorsqu'on lui donne une pièce a-t-il conseillé. Il ne faut pas utiliser le pauvre comme un objet pour laver nos fautes ».

    Ce nouveau regard sur les pauvres est un pas vers une économie à visage humain pour le Saint-Père : « non à l'économie sans visage ! a-t-il condamné. Dans l'économie, dans l'entreprise, en politique, la priorité est la personne et l'environnement où elle vit ». Le Pape François a enfin dénoncé le chantage et la corruption, véritable « gangrène » d'un pays, un « problème universel ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les autorités

    Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

    18h45 - Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du Palais de Lopez (00h45 heure française)

    Après une cérémonie d’accueil haute en couleurs sur le tarmac de l’aéroport d’Asuncion, le Pape s’est rendu à la nonciature apostolique, où il réside pour toute la durée de son séjour paraguayen, avant de partir pour le Palais présidentiel de Lopez. Sur le chemin de la nonciature au palais, le Pape a fait une halte qui n'était pas prévue au programme : la voiture du Pape s'est en effet arrêtée devant une prison pour femmes ; de l'intérieur de l'établissement pénitentiaire, une cinquantaine de détenues a alors entonné un chant préparé tout spécialement à l'intention du Saint-Père.

    Première rencontre de cette journée, au Palais présidentiel Lopez, celle avec le Président Horacio Cartès. Avant la présentation des délégations respectives, les deux chefs d'Etat ont procédé au traditionnel échange de cadeaux. Le Pape argentin a offert un cadre en mosaïque représentant Marie, Mère de l'Eglise, une copie de l'image que le St Pape Jean-Paul II avait fait installer sur un des murs extérieurs du Palais apostolique, au-dessus de la Place Saint-Pierre. Le Président Cartès a pour sa part offert au Pape un poncho blanc ainsi qu'un maillot de football portant l'inscription « Papa Francisco ».

    Hommage au peuple paraguayen

    Deuxième rencontre, dans le jardin du Palais de Lopez, avec les autorités politiques du pays. Devant elles, le Pape a évoqué l’histoire douloureuse du Paraguay marquée par « la terrible souffrance de la guerre, l’affrontement fratricide, le manque de libertés, et les violations des droits de l’homme » ; allusions aux guerres meurtrières qui ravagèrent le pays, - notamment celle de la Triple Alliance contre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay (1865-1870), la Guerre du Chaco, contre la Bolivie (1932-1935), et à la dictature du général Alfredo Stroessner (1954-1989). Et le Saint-Père de rendre hommage à ces « milliers de paysans paraguayens simples » qu’il considère comme les « véritables protagonistes » de l’histoire de ce peuple ; et de saluer « avec émotion et admiration », le rôle des femmes paraguayennes en ces moments tragiques de l’histoire du pays. « Sur leurs épaules de mères, épouses, et veuves, elles ont porté la plus grande charge, et ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant auxnouvelles générations l’espérance d’un lendemain meilleur ».

    La mémoire aide à construire la paix

    Le Pape est ensuite revenu sur un thème qui lui est cher, et qu’il avait également évoqué devant les Boliviens, lors de la Messe à Santa Cruz, jeudi, celui de la mémoire : « Un peuple qui oublie son passé, son histoire n’a pas de racines, pas d’avenir. La mémoire (…) transforme le passé en source d’inspiration pour construire un avenir de convivialité et d’harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et de l'absurdité de la guerre », a-t-il soutenu avant de lancer un appel à la paix : « Plus jamais de guerres entre frères ! Construisons toujours la paix ! ». La paix entre nations et peuples, mais également une « paix de tous les jours », par des gestes concrets, au quotidien.

    Un développement économique qui exclut les faibles n'est pas un développement

    Après l’évocation du passé, le Pape s’est attardé sur le présent du Paraguay, le « cœur de l'Amérique », l’un des pays plus pauvres du continent, l’encourageant dans « la construction d’un projet démocratique stable », processus initié depuis quelques années ; saluant également les efforts déployés en vue d’une meilleure croissance économique, d’un meilleur accès à l’éducation et aux soins. Ces efforts doivent continuer « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’enfants sans accès à l’éducation, de familles sans foyers, d’ouvriers sans travail digne, de paysans sans terre à cultiver, et tant de personnes obligées à émigrer vers un avenir incertain ; qu'il n'y ait plus de victimes de la violence, de la corruption et du trafic de stupéfiants ». Et le Souverain Pontife de rappeler qu’un « développement économique qui ne tient pas compte des plus faibles et les plus défavorisés n’est pas un vrai développement ».

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les prêtres et religieux

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    16h00 - Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)

    Comme il l'avait fait un jour plus tôt en Équateur, le Pape François a rencontré lors de son étape bolivienne les membres du clergé, religieuses, religieux, séminaristes et laïcs engagés. Dans le gymnase du Colisée Don Bosco de Santa Cruz, une école gérée par les Salésiens, ils étaient environ 4000 à accueillir le Saint-Père, dans une ambiance très joyeuse et rythmée par de nombreux chants.

    Après avoir écouté plusieurs témoignages, le Saint-Père a invité tous les membres du clergé bolivien à être « des témoins reconnaissants de la miséricorde qui nous transforme ». Dans un discours ponctué par des images très concrètes de la vie d'un religieux et des anecdotes personnelles, le Saint-Père s'est appuyé sur l'épisode de Bartimée dans l'Évangile de Marc. Aveugle et mendiant, Bartimée était au bord du chemin quand Jésus et ses disciples sont passés devant lui. Quand il entendit Jésus, il cria pour se faire entendre. Face à l'attitude de ce marginal, de cet exclu de la société, il y a trois types de réactions, que le Pape a listées : « passer, dire "tais-toi" ou "courage, lève-toi" ».

    Attention aux cœurs blindés et bloqués

    « Passer, c'est l'écho de l'indifférence » a dit le Pape. Cette « spiritualité du zapping », c'est « la tentation de voir la douleur comme quelque chose de naturel, de s'habituer à l'injustice. Nous nous disons : c’est normal, il en a été toujours ainsi. C'est l'écho qui naît dans un cœur blindé, fermé, qui a perdu la capacité d'étonnement et, par conséquent, la possibilité de changement ». Il a appelé chacun à prendre conscience de cette tentation de renier Dieu, comme l'a fait le premier Pape, Pierre. « Je crois que c’est le plus difficile de la spiritualité chrétienne » a reconnu le Souverain Pontife. L'important est de ne pas se couper du peuple de Dieu : « passer sans écouter la douleur de nos gens, sans nous enraciner dans leurs vies, dans leur terre, c’est comme écouter la Parole de Dieu, sans permettre qu’elle prenne racine en nous et soit féconde. Une plante, une histoire sans racines, c’est une vie sèche » a-t-il dit.

    Deuxième attitude possible face à Bartimée : celle qui lui demande de se taire, de ne pas déranger, comme ces prêtres qui reprennent systématiquement et sermonnent constamment, ces « Papes du doigt qui punit ». Cette réaction de « ronchons », c'est « le drame de la conscience isolée » pour le Saint-Père, « ils écoutent mais n'entendent pas, ils voient mais ne regardent pas. La nécessité de se différencier leur a bloqué le cœur. (...) Ils ont fait de l'identité une question de supériorité » et pensent que la religion est une croyance pour « autorisés ».

    La compassion, ce n'est pas du zapping

    Plutôt que de passer indifféremment ou de réprimander, le Pape François conseille donc de s'arrêter devant le cri de Bartimée, comme Jésus l'a fait. « Loin de lui ordonner de se taire, il lui demande : "que puis-je faire pour toi ?" Il n'a pas besoin de se différencier, de se séparer, il ne le classe pas pour voir s'il est autorisé ou non à parler. Il lui pose seulement une question, l’identifie en voulant faire partie de la vie de cet homme (...) Ainsi il lui restitue peu à la peu la dignité qu'il avait perdue, il l'inclut. Il n’existe pas de compassion qui ne s'arrête pas, n’écoute pas et ne se solidarise pas avec l'autre a affirmé le Pape. La compassion n'est pas du zapping, ce n'est pas d'étouffer la douleur, au contraire, c'est la logique même de l'amour. (...) C'est la logique qui naît du fait de ne pas avoir peur de s'approcher de la douleur de nos gens » a-t-il insisté. Comme Jésus qui a appelé chacun des présents à aller vers leur propre vocation, le Saint-Père a rappelé que tous sont « témoins de l'amour purificateur et miséricordieux de Jésus ». Et pour s'en souvenir, comme il l'avait demandé aux religieux équatoriens, il a conseillé à chacun de demander à Dieu « la grâce de la mémoire » pour ne pas oublier ses racines, ni renier sa langue natale, ses origines.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du jeudi 9 juillet

    Jeudi 9 juillet 2015 - Bolivie

    10h00 Messe place du Christ Rédempteur de Santa Cruz (16h00 heure française)
    [Homélie]
    16h00 Rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l'école Don Bosco (22h00 heure française)
    [Discours]
    17h30 Participation à la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria (23h30 heure française)
    [Discours]

    Fuseau horaire
    La Paz/Santa Cruz/Asunción : -4h UTC

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les Autorités civiles

    Mercredi 8 juillet 2015 - Bolivie

    19h00 - Rencontre avec les Autorités civiles en la Cathédrale de La Paz (01h00 heure française)

    Devant les autorités civiles boliviennes, juste après son arrivée à la Paz dans la soirée de mercredi, le Pape François a appelé à œuvrer en faveur du « bien commun », à ne pas confondre, a t-il souligné, avec le « bien être » qui « fait référence seulement à l’abondance matérielle, tend à être égoïste, à défendre les intérêts de parties, à ne pas penser aux autres, et à se laisser porter par la tentation du consumérisme. (…) Il engendre le mal de la corruption ». « Le bien commun, au contraire », a insisté le Saint-Père, « est supérieur à la somme des intérêts particuliers (…) et il comprend tout ce qui donne cohésion à un peuple : objectifs communs, valeurs partagées, idéaux qui aident à élever le regard au-delà d’horizons individuels ».

    Le Pape François a exhorté les nations à ne pas « se replier » sur elles-mêmes, et alors que certaines tensions ternissent actuellement les relations entre la Bolivie et le Chili, le Saint-Père a rappelé que « le développement de la diplomatie avec les pays voisins, dans le but d’éviter des conflits entre des peuples frères et de contribuer à un dialogue franc et ouvert sur les problèmes est aujourd’hui indispensable ». « Je suis en train de penser à la mer », a-t-il déclaré, en sortant de son texte. « Le dialogue est indispensable ». « Il faut construire des ponts plutôt qu’ériger des murs. Tous les thèmes, aussi épineux soient-ils, ont des solutions communes, raisonnables, équitables et durables ».

    Dans ce discours, le Saint-Père a insisté sur le défi de l’unité de la « solidarité et de la responsabilité entre les personnes », de l’« unité et du développement de la société » et de l'« intégration ». « Dans cette terre où l’exploitation, l’avidité, les multiples égoïsmes et les perspectives sectaires ont jeté des pans d’obscurité sur son histoire, aujourd’hui, ce peut être le temps de l’intégration. Aujourd’hui, la Bolivie peut créer de nouvelles synthèses culturelles ». Et l’Eglise a là un rôle important à jouer. Les chrétiens sont ainsi « appelés à être levain au milieu du peuple », à apporter « leur propre message à la société ». « La lumière de l’Évangile du Christ n’est pas la propriété de l’Église ; celle-ci en est plutôt la servante, afin que cette lumière atteigne les confins du monde ». Le Saint-Père a donc appelé à « reconnaître le rôle spécifique des religions dans le développement de la culture et les bienfaits qu’elles peuvent apporter à la société ».

    Lors de cette intervention, le Pape François a aussi évoqué la nécessité de poser « les bases d’une écologie intégrale, qui comprenne clairement toutes les dimensions humaines dans la résolution des graves problèmes socio-environnementaux de nos jours ». Pour cela, « puisque tout est lié, nous avons besoin l’un de l’autre ». « Si la politique se laisse dominer par la spéculation financière ou si l’économie s’aligne seulement sur le paradigme technocratique et utilitariste de la production maximale, on ne pourra même pas comprendre, et encore moins résoudre les grands problèmes qui affligent l’humanité ».S

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec le clergé et les religieux

    Mercredi 8 juillet 2015 - Équateur

    10h30 - Rencontre avec le clergé, les religieux, les religieuses et les séminaristes au Sanctuaire marial national « El Quinche » (17h30 heure française)

    Avant de s’envoler pour la Bolivie, deuxième étape de son voyage, le Pape François est passé dans une maison de retraite tenue par les Missionnaires de la Charité à Tumbaco, dans la banlieue de Quito. Il s’est ensuite rendu au Sanctuaire marial d’El Quinche, situé dans les montagnes à 50 kilomètres de la capitale, où il a rencontré 4000 membres du clergé, religieux, religieuses et séminaristes équatoriens.

    La Vierge d’El Quinche est la sainte patronne de l’Equateur. Ce sanctuaire, le plus grand du pays, abrite la statuette en bois de cèdre de 60 centimètres de la Vierge Marie. C’est depuis le parvis de l’église que le Pape s’est adressé aux personnes présentes, improvisant un discours spontané plutôt que de lire celui prévu (« je n’ai pas envie de lire » a-t-il avoué, provoquant les rires du public).

    Le Saint-Père a d’abord insisté sur une « particularité très spéciale du peuple équatorien » qu’il a constatée pendant ces trois jours de voyage dans le pays : la piété et la religiosité joyeuses des habitants de ce pays d’Amérique Latine. « J’ai souvent demandé à Jésus pendant mes prières ici : "Mais quelle est la recette de ce peuple ?" Toute cette richesse spirituelle, cette profondeur ». Le Pape a obtenu la réponse par la voix d’un évêque rencontré pendant son voyage : « vous avez eu le courage de confier votre nation au Sacré-Cœur de Jésus. Conservez cela précieusement et ne l’oubliez pas » a lancé le Saint-Père en guise d’introduction.

    Ne pas tomber dans la tentation d'un Alzheimer spirituel

    Si le Pape a compris la « recette » du peuple d’Equateur, il lui en a donné une autre. Il a voulu donner deux conseils importants aux religieux équatoriens : ne pas oublier la gratuité de la grâce de Dieu et ne pas tomber dans un « Alzheimer spirituel ». Très concrètement, le Pape a invité chaque membre du clergé à regarder Jésus chaque jour avant de dormir et lui dire « Tout ce que tu m’as donné est gratuit, je ne mérite rien ». Pour François, ce « conseil de frère, conseil de père » évite de se sentir trop important. « La gratuité est une grâce qui ne peut pas aller de pair avec la promotion. (...) Nous sommes objets de la gratuité de Dieu. Si on oublie cela, lentement, on se sent important ». A l’image de Marie, « qui ne s’est jamais mise en avant », il faut se « recentrer dans la gratuité ».

    De même, ne pas oublier ses racines, d’où l’on vient, est une façon de ne pas être touché par une sorte d’« Alzheimer spirituel », une formulation qu’il avait pour la première fois utilisée dans sa liste des maladies qui menacent la Curie, en décembre 2014. « Ne perdez pas la mémoire de vos origines » a-t-il lancé.

    Ces deux principes mis en œuvre, les religieux pourront ainsi s’inscrire dans une démarche de service selon le Pape, « même quand on est fatigués, même quand les gens nous fatiguent, sans perdre patience, même quand il y a une "telenovela" intéressante à la télévision » a conseillé le Saint-Père. « Ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement. Ne faites pas payer pour la grâce » a-t-il imploré.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du "discours écrit" traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

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  • Voyage apostolique du Pape François : Rencontre avec la Société civile

    Mardi 7 juillet 2015 - Équateur

    18h00 - Rencontre avec la Société civile dans l'église de San Francisco (01h00 heure française)

    C'était un moment très attendu du voyage en Equateur : la rencontre du Pape François avec la Société civile équatorienne, qui s'est tenue mardi soir dans la magnifique église San Francisco de Quito, l'édifice catholique le plus ancien de l'Amérique Latine. Dans cette église qui domine le centre-ville classé au patrimoine de l'Unesco et qui fut un lieu de commandement militaire pour les peuples indigènes Inca et Caranqui, le Pape a développé une réflexion sur le modèle de société que chacun est appelé à construire, à commencer par ceux qui "dynamisent la vie sociale".

    Avant de prononcer son discours, le Saint-Père a écouté avec beaucoup d'attention plusieurs témoignages de différents acteurs de la société, en particulier, celui très émouvant d'une vieille femme métis du peuple Montubio, une ethnie pauvre qui vit essentiellement sur la côte nord-ouest du pays, et depuis longtemps engagée dans la catéchèse.

    Symboliquement, le Pape avait reçu du maire de Quito les clés de la ville quelques minutes avant cette rencontre. Se sentant «  à la maison » comme il l’a souligné lui-même, il a à son tour livré les clés d’une coexistence sociale, en se basant sur la vie familiale. « Aimons-nous notre société, notre pays ? » s’est interrogé le Pape, regrettant que l’adversaire politique ou le voisin ne soit pas vu du même œil que les membres de notre famille, parents frères ou sœurs.

    Les familles contribuent au bien commun et portent trois valeurs sociales essentielles a expliqué le Souverain Pontife : la gratuité, la solidarité et la subsidiarité. La gratuité d’abord, qui n’est pas un complément mais une condition requise de la justice. Ce que nous sommes et ce que nous avons nous a été confié pour que nous le mettions au service des autres. Des mots qui ont écho particulier en Equateur, où l’exploitation des ressources naturelles ne doit pas viser le bénéfice immédiat a dénoncé le Saint-Père, qui a rendu hommage aux peuples autochtones d’Amazonie. « Être administrateurs de cette richesse que nous avons reçue nous engage envers la société dans son ensemble et envers les générations futures » a t-il expliqué. L’Équateur, a-t il d’ailleurs précisé, a une opportunité pour exercer la pédagogie d’une écologie intégrale.

    Le respect de l'autre s'apprend en famille

    En évoquant la solidarité, le Pape est revenu sur les profonds changements sociaux et culturels qui ont bouleversé la société équatorienne : migration, concentration urbaine, consumérisme, crise de la famille, manque de travail, et n'a pas hésité à sortir de son texte pour déplorer une nouvelle fois la précarité de nombreux jeunes, qui les conduit à la dépression, parfois au suicide. « Les normes et les lois, ainsi que les projets de la communauté civile, doivent rechercher l’inclusion » a expliqué le Saint-Père.

    Enfin, a-t il expliqué, le respect de l’autre qui s’apprend en famille se traduit dans le domaine social par la subsidiarité. « C’est en reconnaissant ce qui est bon dans les autres, même dans leurs limites, que nous voyons la richesse que renferme la diversité et la valeur de la complémentarité ». Le Pape François a ainsi plaidé pour que toutes les composantes de la société équatoriennes, des indigènes aux femmes en passant par les regroupements de citoyens et tous ceux qui travaillent pour la communauté dans les services publics soient des protagonistes indispensables d'une société où l'on dialogue.

    Dans ce contexte a-t-il conclu, l’Église veut collaborer dans la recherche du bien commun en étant « un signe prophétique qui apporte un rayon de lumière et d’espérance à tous, spécialement à ceux qui sont le plus dans le besoin. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François : Rencontre avec le monde de l'école et de l'université

    Mardi 7 juillet 2015 - Équateur

    16h30 - Rencontre avec le monde de l'école et de l'université à l'Université pontificale catholique de l’Équateur (23h30 heure française)

    Mardi après-midi, le Pape François a poursuivi son voyage en Equateur par une rencontre avec le monde scolaire et universitaire à Quito. 5000 personnes étaient rassemblées sous un ciel menaçant à l'Université pontificale catholique d'Equateur. Composé de quatorze facultés, l'établissement est géré par les jésuites depuis sa création, en 1946.

    Devant les enseignants et les étudiants, le Pape a cité à de nombreuses reprises sa récente encyclique Laudato Si', qu'il a reliée dans son discours à la parabole du semeur. « La parabole du semeur nous parle de cultiver. (...) Déjà depuis la Genèse, Dieu murmure à l'homme cette invitation : cultiver et prendre soin ». Ces deux notions vont de pair pour le Pape François. Dieu adresse à l'homme une invitation, mais « il lui donne une mission. Il l'invite à prendre part à son œuvre créatrice et il lui dit : cultive ! (...) C'est un cadeau, un don, une offre. Ce n'est pas quelque chose d'acquis, d’acheté. Il nous précède et subsistera après nous, a souligné le Saint-Père. La création, c'est un don destiné à être partagé. C'est l'espace que Dieu nous donne, pour construire avec nous, pour construire un nous ».

    De la nécessité de s'interroger sur le modèle éducatif

    Devant l'état actuel de la nature, il faut toujours garder cette question posée par Dieu à Caïn : « Où est ton frère ? ». « Comme Université, comme centres éducatifs, comme enseignants et étudiants, la vie vous lance un défi pour répondre à cette question : pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ? Où est ton frère ? a lancé le Pape aux personnes présentes. Et cette invitation de Dieu à prendre soin de la maison commune « s'impose à nous de force aujourd'hui. (...) Dans ce contexte universitaire, a poursuivi le Saint-Père, il serait bon de nous interroger sur notre éducation face à cette terre qui crie vers le ciel. Nos centres éducatifs sont une pépinière, une possibilité, une terre fertile que nous devons soigner, stimuler et protéger. Une terre fertile assoiffée de vie. Il y a quelque chose d’évident, nous ne pouvons pas continuer à tourner le dos à notre réalité, à nos frères, à notre mère la terre. Il n’est pas permis d’ignorer ce qui se passe autour de nous, comme si certaines situations n’existaient pas ou n’avaient rien à voir avec notre réalité ».

    Le Pape a donc directement interpellé les éducateurs : « veillez-vous sur vos étudiants, en les aidant à développer un esprit critique, un esprit libre, capable de protéger le monde d'aujourd'hui ? Un esprit capable de chercher de nouvelles réponses aux défis multiples que la société nous pose ? Etes-vous capables de les encourager à ne pas se désintéresser de la réalité qui les entoure ? (...) Comment générons-nous et accompagnons-nous le débat constructeur, qui naît du dialogue en vue d'un monde plus humain ? (...) Comment aidons-nous nos jeunes à ne pas considérer un diplôme universitaire comme synonyme d’un statut supérieur, comme synonyme de plus d'argent, de prestige social ? » a interrogé François. Aux étudiants, il a demandé de prendre conscience de la chance, du « privilège » qu'ils avaient de pouvoir apprendre.

    « Quel monde voulons-nous laisser ? »

    « Il nous est demandé d'urgence de nous résoudre à penser, à chercher à débattre sur notre situation actuelle, sur quel genre de culture nous désirons ou voulons non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants, pour nos petits-enfants. Cette terre, nous l'avons reçue comme un héritage, comme un don, comme un cadeau. Qu’il nous ferait du bien de nous demander : comment voulons-nous la laisser ? Quelle orientation, quel sens voulons-nous imprimer à l'existence ? Pour quoi passons-nous par ce monde ? Pour quoi luttons-nous et travaillons-nous ? » a encore demandé ouvertement le Pape. Des interrogations profondes qui sont la clé pour un changement de consciences et pour parvenir à la conversion écologique que François appelle de ses vœux dans son encyclique Laudato Si'.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

  • Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Programme du mardi 7 juillet

    Mardi 7 juillet 2015 - Equateur

    09h00 Rencontre avec les évêques de l’Équateur au Palais des congrès du parc du Bicentenaire
    10h30 Messe au parc du Bicentenaire (17h30 heure française)
    [Homélie]
    16h30 Rencontre avec le monde de l'école et de l'université à l'Université pontificale catholique de l’Équateur (23h30 heure française)
    [Discours]
    18h00 Rencontre avec la Société civile dans l'église de saint Francisco (01h00 heure française)
    [Discours]
    19h15 Visite privée à la « Iglesia de la Compania »

    Fuseau horaire
    Quito/Guayaquil : -5h UTC

  • Le Pape François à Turin - Rencontre avec les malades et les handicapés (église du Cottolengo)

    Une étape qui ne pouvait pas manquer au programme de la visite du Pape François à Turin : le Cottolengo, la Petite Maison de la Divine Miséricorde, à la fois monastère, hôpital et asile, fondé au 19e siècle par le « Saint Vincent de Paul italien », Joseph-Benoît Cottolengo. Il s’agit une institution atypique destinée à accueillir tous les malades pauvres, quelle que soit leur pathologie, surtout certains handicapés qui à l’époque du Père Cottolengo étaient refusés par les hôpitaux, comme les épileptiques, les malades mentaux et les sourds-muets.

    Pour animer son institution qui a essaimé à travers le monde, Joseph Cottolengo a fondé une Congrégation de religieuses et un Institut de frères, prêtres et laïcs. Le Saint-Père s’est rendu, dimanche après-midi, dans ce lieu de charité pour y rencontrer des malades et des handicapés. L’occasion pour lui de relever que l’exclusion des pauvres existe encore aujourd’hui. « La médecine a fait des progrès mais la culture du déchet a provoqué une crise anthropologique : ce n’est plus l’homme qui est au centre des actions mais la consommation et les intérêts économiques » a-t-il répété, dans un ton proche de celui employé dans son encyclique "Laudato Si" publiée jeudi dernier.

    Parmi les personnes délaissées, le Pape François a cité les personnes âgées. « Elles sont la mémoire et la sagesse des peuples ; et pourtant leur longévité n’est pas toujours perçue comme un don de Dieu, mais au contraire comme un poids difficile à supporter. » Le Souverain Pontife invite donc à « développer des anticorps » contre cette mentalité qui fait tant de mal à la société. « Il s’agit d’un péché, a-t-il martelé, d’un grave péché social ».

    Le Pape François a rendu un hommage appuyé au Père Cottolengo, à son amour évangélique concret. « La raison d’être de cette institution, a-t-il dit, n’est pas une forme d’assistanat ou de philanthropie, c’est l’Évangile, l’amour préférentiel de Jésus pour les plus fragiles et les plus faibles. »  Le Saint-Père a par ailleurs invité les malades à devenir les témoins et les apôtres de la Divine Miséricorde qui sauve le monde. « En contemplant le Christ crucifié, et avec l’aide de ceux qui prennent soin de vous, leur a-t-il dit, vous trouverez la force et la consolation pour porter votre croix tous les jours. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape François à Turin - Rencontre avec le monde du travail (Place Royale)

    Premier temps fort de sa visite à Turin, la rencontre du Pape François avec le monde du travail. Un rendez-vous avec plusieurs milliers de personnes réunies sur la place Reale, en plein cœur de la capitale piémontaise. Plusieurs témoignages ont été lus, que le Souverain Pontife a écoutés avec une grande attention, comme celui d'une ouvrière au chômage partiel dont le mari est sans emploi. Lors de son discours, le Pape a salué les ouvriers, entrepreneurs et familles présents et exprimé sa proximité en particulier aux jeunes au chômage, aux personnes précaires et à tous ceux dont les conditions de travail sont difficiles. « Le travail est nécessaire non seulement pour l'économie, mais pour la personne humaine a-t-il souligné, pour sa dignité, pour sa citoyenneté et aussi pour l'insertion sociale. »

    « Turin est historiquement un pôle d'attractivité, a poursuivi le Saint-Père, mais qui ressent aujourd'hui fortement la crise : le travail manque, les inégalités économiques et sociales ont augmenté, et tant de personnes se sont appauvries, ont des problèmes de logement, de santé, d'accès à l'éducation. L'immigration augmente la compétition, mais les migrants ne peuvent être blâmés, a t-il précisé, parce qu'ils sont victimes de l'iniquité, de cette économie qui gaspille et des guerres. Le spectacle de ces derniers jours fait pleurer, où l'on a vu des êtres humains traités comme des marchandises ! » 

    Un modèle économique basé sur le bien commun

    Nous sommes donc appelés une nouvelle fois à redire "non" à une économie du déchet, a poursuivi le Pape, "non" à l'idéologie de l'argent qui pousse à rentrer à tout prix dans la logique de ceux qui s'enrichissent au détriment de ceux qui s'appauvrissent, dire "non" aussi à la corruption tellement diffuse qu'elle semble être devenue un comportement normal.

    Dans ce contexte, a expliqué le Saint-Père, il ne faut pas top attendre de la "reprise" annoncée avec insistance par les économistes. Plutôt que d'attendre cette hypothétique reprise, « il est nécessaire que toute la société collabore pour qu'il y ait un travail digne pour chaque homme et femme, mais cela exige un modèle économique qui ne soit pas organisé en fonction du capital et de la production, mais basé sur le bien commun ».

    Le Pape François a également souligné que les femmes étaient encore trop souvent discriminées au travail, il a invité à investir avec courage dans la formation en cherchant à inverser la spirale de l'échec pour des jeunes et des enfants qui abandonnent l'école. Le Pape a vanté également les mérites d'un pacte social et générationnel déjà expérimenté dans le diocèse de Turin, et qui met à disposition des personnes des ressources pour qu'elles puissent surmonter la crise. « Il est temps de réactiver une solidarité entre les générations » a-t-il insisté en plaidant pour un soutien à l'apprentissage et pour un renforcement du lien entre les entreprises, les écoles professionnelles et l'université.

    Le Saint-Père a enfin rappelé combien la famille était importante en ces temps de crise : les enfants, promesse de l'avenir, tout comme les personnes âgées, richesse de la mémoire. « Soyez créatifs, courageux, allez de l'avant et soyez créatifs ! » a conclu le Pape, invitant ces représentants du monde travail à être les artisans du futur, en gardant l'espérance dans le Seigneur, qui ne déçoit jamais.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre du Pape avec les participants à l'Assemblée plénière de la Fédération biblique catholique (FEBIC)

    Le Pape a reçu la Fédération biblique catholique, dont le nouveau Président est le Cardinal Tagle, Archevêque de Manille, à l'occasion de sa dixième Assemblée plénière consacrée à l’Écriture comme source d'évangélisation en ce cinquantenaire de la Constitution conciliaire Dei Verbum :
    Pour annoncer la Vérité, écrit-il à ses hôtes dans le texte qu'il leur a remis, "nous devons avoir nous-mêmes fait l'expérience de la Parole, l'avoir écoutée et étudiée, pratiquement touchée de nos mains. Les chrétiens sont le peuple que Dieu s'est acquis afin qu'il proclame ses merveilles". Comme le suggère la Constitution Dei Verbum consacrée à la Révélation, les chrétiens doivent vénérer, écouter, lire et prêcher la Parole. La proclamant chaque jour, l’Église s'en nourrit et s'en inspire... C'est l'Esprit qui agit" en nous comme chez "ceux qui nous écoutent, en nous prédisposant à recevoir son message de vie.
    Revenant sur l'anniversaire de Dei Verbum, le Saint-Père a cité Jean-Paul II qui encourageait en 1986 à la relire attentivement pour en appliquer les principes et les recommandations : Aujourd'hui encore il convient de réfléchir sur l'application de ce document "et une meilleure mise en valeur de ce trésor conciliaire comme du magistère successif. Nous devons communiquer la joie de l’Évangile jusqu'aux confins de la terre en obéissance au mandat missionnaire. L’Église ne peut évangéliser si elle ne se laisse pas continuellement évangéliser... Il existe des régions où la Parole n'a pas encore été diffusée, ou si elle l'a été, elle est aujourd'hui vidée de contenu. Le manque de soutien porte à l'affaiblissement des communautés chrétiennes de vieille tradition. Cela freine aussi la croissance spirituelle et la ferveur missionnaire des jeunes Églises. Or nous sommes tous responsables d'une fraîcheur et d'un parfum que l’Évangile ne doit pas perdre. Un engagement pastoral qui mette la Parole au centre doit s'affirmer en favorisant l'aspect biblique de la pastorale. Cela doit être une priorité pour toutes les communautés, les paroisses, associations et mouvements, de manière à ce qu'elles aient à cœur la rencontre du Christ". Tant il est vrai que l'ignorance de l’Écriture est l'ignorance du Christ. La mission de tous les serviteurs de la Parole...est de favoriser cette rencontre, qui suscite la foi et transforme la vie".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.15).

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre du Pape avec l'Association des guides et scouts catholiques italiens [AGESCI]

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    Ce samedi matin Place Saint-Pierre

    La place Saint-Pierre était noire de monde ce samedi matin : près de 80.000 scouts italiens se sont rassemblés pour rencontrer le Pape François. Le Souverain Pontife a reçu en effet les membres de l’AGESCI, l’Association des Guides et Scouts Catholiques d’Italie. Il les a remerciés de leur contribution à la vie de l’Église et de la société.

    « Vous êtes une partie précieuse de l’Église en Italie » a lancé le Pape aux milliers de guides, louveteaux, scouts, jeannettes ou éclaireurs, qui attendaient cette rencontre avec François depuis plusieurs heures. Une rencontre joyeuse, où chants et applaudissements se sont mêlés. « Vous offrez une contribution importante aux familles dans leur tâche éducative auprès des enfants et des jeunes » a poursuivi le Pape, en remerciant les responsables du mouvement. « Les parents vous confient leurs jeunes car ils sont convaincus de la bonté et de la sagesse de la méthode scoute, basée sur de grandes valeurs humaines, sur le contact avec la nature, sur la foi en Dieu ; une méthode qui éduque à la liberté et à la responsabilité ».

    « Vous créez des ponts dans cette société où on a l’habitude de faire des murs » a encore dit le Saint-Père, très applaudi, en rendant hommage à l’AGESCI. Le Pape a rappelé que parmi les structures mondiales du scoutisme, la branche italienne est parmi celles qui investissent le plus dans le champ spirituel et l’éducation à la foi. « Je suis certain que l’AGESCI peut apporter à l’Église une nouvelle ferveur évangélisatrice, et une nouvelle capacité de dialogue avec la société. » a souligné le Saint-Père, qui a souhaité que les scouts s’intègrent toujours plus dans le tissu paroissial et diocésain. Un lieu où ils apportent leur richesse, tout en gardant leur propre identité.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre à la Basilique Saint Jean de Latran avec les participants à la 3e Retraite mondiale des Prêtres

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    Du 10 au 14 juin à Rome, en la Basilique de Saint Jean de Latran, se déroule la 3e Retraite Mondiale des Prêtres, promue par Service International du Renouveau Charismatique Catholique (ICCRS) et la mouvement "Fraternité Catholique", sur le thème : « Appelés à la sainteté pour la nouvelle évangélisation », avec pour fil conducteur l'Exhortation Apostolique Evangelii gaudium.

    À 16 heures aujourd'hui, en la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, le Pape François s'est rendu à la Basilique Saint-Jean de Latran et a livré une méditation sur le thème « Transformés par l'amour et pour l'amour ». Après un échange de deux heures avec les prêtres sous forme de questions-réponses, le Pape a présidé la Célébration eucharistique et a délivré à ceux qui étaient présents le mandat missionnaire.

    Assis derrière un bureau, stylo en main, le Pape a répondu aux questions de manière spontanée, en espagnol, aux nombreux prêtres venus l’écouter. Mêlant anecdotes personnelles, extraits d’homélies et conseils percutants, François a parlé d’évangélisation : « La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus » a-t-il dit.

    « Nous devons nous tenir en prière pour que nous puissions cultiver cet amour auquel nous sommes appelés, auquel les prêtres sont appelés envers le peuple de Dieu. Il faut ouvrir notre cœur à Lui, a rappelé le Saint-Père, Jésus qui nous contemple et nous voit. »

    « Comment parler de Jésus, quand on est prêtre, de son amour pour les gens ? » a demandé le Pape, qui a plaidé pour des homélies courtes et simples. « Le peuple de Dieu a besoin que l’on parle à son cœur, sinon il déconnecte, il n'a pas besoin de classes de morale, qu'on lui dise ce qui se fait ou ne se fait pas, mais des homélies qui touchent le cœur. »

    « Nous sommes appelés comme le Christ nous a aimés, à aimer sans limites » a-t-il expliqué, il faut une Église qui mette Jésus et la miséricorde au centre. Lors de cet échange, le Pape est aussi revenu sur la division des chrétiens qui est un scandale. « L’unité est un mandat de Jésus » a-t-il rappelé. Le Pape qui a évoqué un « scandale de famille » en faisant mémoire des massacres réciproques entre catholiques et protestants au cours de l’histoire. « Ceux qui massacrent les chrétiens aujourd’hui ne font pas la différence, a-t-il martelé : ils savent que chacun se réclame de Jésus. »

    Le Pape François a une nouvelle fois aussi dénoncé le cléricalisme « un péché complice » a-t-il dit , et expliqué que la grâce était gratuite, qu'elle ne s’achetait pas. Répondant à des questions venues d’Australie, du Pérou, des Pays-Bas ou du Burundi, le Saint-Père a aussi rappelé aux prêtres de laisser travailler les laïcs, il a rendu hommage au monde orthodoxe ou encore dénoncé les injustices sociales en Amérique Latine. Mais derrière cette discussion à bâtons rompus, une idée force émerge, qui sonne comme une profession de foi pour tous les prêtres : « Je souhaite toujours aimer plus Jésus, car je suis pécheur ».

    Source : Salle de Presse du Saint-Siège - Radio Vatican.

  • Rencontre avec les jeunes au Centre diocésain des jeunes "Jean-Paul II"

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre œcuménique et interreligieuse au Centre international franciscain pour les étudiants

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les prêtres, religieuses, religieux et séminaristes dans la cathédrale

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre avec les autorités au Palais présidentiel de Sarajevo

    Texte intégral du discours traduit en français sur le site internet du Vatican.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Le Pape rencontre des enfants malades à la chapelle de la Maison Sainte Marthe

    Dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, le Pape a rencontré une vingtaine d’enfants gravement malades âgés de 2 à 14 ans et accompagnés de leurs parents et de quelques volontaires de l’Unitalsi.

    « Installez-vous ». Le Pape a invité les enfants à réciter avec lui le "Notre Père". Puis il leur a parlé sans note, à cœur ouvert. Il y a des demandes qui restent sans explication. Pourquoi les enfants souffrent ? « C’est un mystère », explique François. La vierge Marie est restée, elle aussi, sans réponse, quand on lui a rendu le corps de son fils. L’ange lui avait annoncé qu’il serait Roi, grand et prophète et le voilà mort et couvert de sang. « C’est le mystère de la Croix ».

    Quand les enfants grandissent, qu’ils arrivent à un certain âge autour des deux ans, ils ne comprennent pas le monde et demandent ainsi « pourquoi ? » continuellement à leurs parents. Ces derniers apportent des explications qui provoquent, là encore, une cascade de « pourquoi ». Ces enfants, explique le Pape, ne veulent pas comprendre le monde. Ils cherchent l’attention de leurs parents.

    De la même façon, poursuit le Pape, nous pouvons demander « pourquoi les enfants souffrent au Seigneur ». « Il ne dira pas un mot, mais nous sentirons Son regard sur nous, et cela nous donnera de la force » pour aller de l’avant. Le Pape encourage les enfants malades et leurs parents à essayer : « N’ayez pas peur de demander, et même de défier le Seigneur ». « Et peut-être que cela vous apportera un sentiment nouveau et étrange ». « Peut-être que la tendresse envers votre enfant sera la réponse, parce que c’est le regard du Père (...) Là est votre force dans le regard amoureux du Père ».

    Interpellant une maman à qui on avait conseillé d’avorter, le Pape s’exclame : « Jamais, non jamais on ne résout un problème en tuant une personne. Ça c’est une habitude de mafieux ». Le Pape reconnait que même pour lui, qui a étudié la théologie, la souffrance des enfants est comme la Trinité, l’Eucharistie ou la grâce de Dieu : un mystère. François exprime son admiration pour la force et le courage des enfants.

    Le Saint-Père assure les enfants présents dans la chapelle Sainte Marthe de sa proximité. « Ce n’est pas une compassion momentanée », insiste-t-il. « Votre chemin de courage, votre chemin de croix, votre exemple me fait du bien ». Et le Pape remercie de ce courage. « Tant de fois dans ma vie je me suis montré lâche ». François met en avant leur courage, admirable a fortiori dans un monde « où il est tellement banal de vivre la culture du rejet ». « Vous êtes de petits héros de la vie ». Quant aux parents, il connait leur préoccupation de laisser derrière eux leur enfant malade et les tranquillise. Souhaiter alors que son enfant meurt le premier, « cela, c’est de l’amour ».

    Poussé par un de ses secrétaires, le Pape raconte enfin une histoire « qui pourrait aider les enfants à se tourner vers le Seigneur ». Un enfant jouait. Son père le regardait par la fenêtre au troisième étage. L’enfant cherchait à bouger une pierre massive, mais il n’y parvenait pas. Elle était trop pesante. L’enfant intelligent est allé chercher un morceau de fer pour parvenir à bouger la pierre, il n’y parvint pas là non plus. Il est alors allé chercher ses camarades, mais tous ensemble, ils n’y sont pas parvenu. A la fin, le papa est descendu et avec beaucoup de force et le morceau de métal il a réussi à dégager la pierre. L’enfant alors adresse un ton de reproche à son père : « mais papa tu as vu que je n’y parvenais pas ? Mais pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? » Et le père de répondre : « parce que tu ne m’as pas appelé ». François a ainsi rappelé aux enfants qu’il ne fallait pas oublier d’appeler le Seigneur. « Lui sait ce qu’il adviendra et comment cela adviendra, et il sera votre consolation ».

    La rencontre s’est achevée par un Ave Maria et une bénédiction papale. François a enfin salué individuellement chaque enfants avec ses parents.

    Source : Radio Vatican.