Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

règne - Page 2

  • 25 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    La royauté du Christ (Jn 18, 33-37)

    « "Que ton règne vienne" (Mt 6,10). Nous demandons que le règne de Dieu se réalise pour nous, dans le sens où nous implorons que son nom soit sanctifié en nous. En effet, quand est-ce que Dieu ne règne pas ? Et quand a commencé ce qui en lui a toujours existé et ne cessera jamais ? Nous demandons donc que vienne notre règne, celui que Dieu nous a promis, celui que le Christ nous a obtenu par sa Passion et son sang. Ainsi, après avoir été des esclaves en ce monde, nous serons des rois, lorsque le Christ sera souverain, comme lui-même nous le promet lorsqu'il dit : "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde" (Mt 25,34).
    Mais il est possible, frères bien-aimés, que le Christ en personne soit ce règne de Dieu, dont nous désirons chaque jour la venue, dont nous souhaitons que l'avènement se présente bientôt à nous. Car, de même qu'il "est la résurrection" (Jn 11,25), puisque nous ressuscitons en lui, on peut comprendre de même qu'il est le règne de Dieu, puisque c'est en lui que nous régnerons. »

    Saint Cyprien (v.200-258), Traité sur la prière du Seigneur, 94 (Trad. Bréviaire).

  • 25 novembre : Méditation

    « Il est bien évident, - et le Souverain Pontife le déclare explicitement - que le but primordial de la Fête est de détruire d'un coup mortel, de percer d'un trait de feu, le maudit laïcisme social, hérésie délétère et qui a pénétré, hélas ! dans le sang même de certains milieux catholiques peu conséquents. Malgré la condamnation du libéralisme, ils ont rêvé un Christ de Nazareth, Dieu, Roi et Législateur dans le domaine purement intime et privé. Ils ont voulu supprimer ou escamoter les pages non moins doctrinales de son Evangile qui prèchent ses droits divins et imprescriptibles sur les collectivités sociales et nationales, sur les autorités et les gouvernants. A une heure de gravité exceptionnelle, le Pape a voulu proclamer à nouveau le pricipe d'Evangile le plus mis en cause par les ennemis de la Cité de Dieu, et le plus indispensable, par conséquent, à notre époque de crise mondiale (*).
    Mais en promulgant une fois de plus ce principe indiscutable, le Vicaire du Christ désire surtout voir cette Royauté pratiquement reconnue et vécue. [...] Il sagit de raffermir et de développer le sens chrétien dans les familles, puisque c'est là le secret et la seule base possible de toute restauration vraie et solide dans le Christ. Le Christ Roi signifie : l'Evangile plus étudié, mieux pratiqué au foyer, pour en faire, dans la vie intérieure et extérieure, le Code par excellence, mais un Code obligatoire. Le Christ Roi, c'est encore la Loi morale intégralement acceptée et observée, tout d'abord dans le sanctuaire familial comme base de l'éducation surnaturelle, ensuite dans toutes les manifestations de la vie, quelles qu'elles soient. Par conséquent : lectures, modes, spectacles, réjouissances, vie sociale, tout, absolument tout, doit être réglé par le Maître adorable à qui seul revient le jugement tant des battements secrets du coeur que du vote et des discours de la vie publique et sociale. La conscience qui appelle l'Adveniat regnum tuum dans l'intimité du foyer, doit accepter ce même Adveniat avec toutes ses conséquences dans la rue, dans les affaires et dans la vie politique. Et c'est ainsi que le Pater récité en secret devant le Tabernacle doit avoir nécessairement sa répercution dans la vie familiale, sociale et nationale. il y a longtemps que le Christ-Roi a détrôné l'idole Janus à double face...
    [...] Nous pouvons donc et nous devons affirmer que le foyer est vraiment la pierre fondamentale du trône du Christ-Roi ; que ce sont les familles qui Lui préparent le diadème qu'ensuite la Société et la Nation placeront sur son Front divin, non pour Lui donner du leur, mais pour reconnaître officiellement ce qui Lui revient de droit et ce qu'Il possède de fait dans les foyers. La foi courageuse, la ferveur eucharistique, la sainteté des moeurs, l'observation des lois de l'Eglise, toutes les vertus enfin qui constituent la profondeur de la vie chrétienne ou la vaillance et la pureté de la vie sociale, dépendent de l'intensité d'amour avec laquelle le Coeur de Jésus a été accepté au foyer comme Maître et Seigneur. »

    (*) : Cf. Pie XI : l’encyclique « Quas Primas » du 11 décembre 1925, et l'encyclique « Miserentissimus Redemptor » du 8 mai 1928.

    R.P. Mateo Crawley-Boevey (initiateur de l'Intronisation du Sacré-Coeur), Jésus, Roi d'Amour - Recueil des prédications, Secrétariat International de l'Intronisation, Paris, 1928.

    Sur notre site : l'Intronisation du Sacré-Coeur de Jésus au foyer.

    Christ_Roi_7.jpg

  • 15 novembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible" (Lc 17, 20,25)

    « Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur : "Le règne de Dieu vient sans qu'on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous".  Et en effet, "elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre coeur" (Dt 30,14). En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s'accomplisse en lui-même. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : "Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." (Jn 14,23)
    Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l'apôtre Paul s'accomplira : le Christ "après avoir soumis" tous ses ennemis, "remettra son pouvoir royal à Dieu le Père pour que Dieu soit tout en tous" (1Co 15,28). C'est pourquoi, priant sans relâche, avec des dispositions divinisées par le Verbe, disons : "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne" (Mt 6,9). »

    Origène, Traité sur la prière, 25 ; GCS 3, 356 (Trad. Bréviaire).

  • 12 novembre : Méditation

    « Le chrétien, M.T.C.F., ce n'est pas, comme semble le croire et comme l'affirme tous les jours et sur tous les tons un certain monde contemporain, ce n'est pas un être qui s'isole en lui-même, qui se séquestre dans un oratoire indistinctement fermé à tous les bruits du siècle, et qui, satisfait pourvu qu'il sauve son âme, ne prend aucun souci du mouvement des affaires d'ici-bas. Le chrétien, c'est le contrepied de cela. Le chrétien, c'est un homme public et social par excellence ; son surnom l'indique : il est catholique, ce qui signifie universel. Jésus-Christ, en traçant l'oraison dominicale, a mis ordre à ce qu'aucun des siens ne pût accomplir le premier acte de la religion, qui est la prière, sans se mettre en rapport, selon son degré d'intelligence et selon l'étendue de l'horizon ouvert devant lui, avec tout ce qui peut avancer ou retarder, favoriser ou empêcher le règne de Dieu sur la terre. Et comme assurément les oeuvres de l'homme doivent être coordonnées avec sa prière, il n'est pas un chrétien digne de ce nom qui ne s'emploie activement, dans la mesure de ses forces, à procurer ce règne temporel de Dieu, et à renverser ce qui lui fait obstacle. »

    Cardinal Pie (1815-1880), La vie chrétienne, in Pages choisies Tome II, Alfred Mame et Fils - Librairie Oudin, Paris - Poitiers, 1916.

    pater-noster-a.jpg

  • 28 octobre : Méditation - Prière

    Colloque

    « O divin Roi, très aimable Jésus, mon Rédempteur, mon Sauveur, mon Epoux, mon Maître et mon modèle, je Vous renouvelle aujourd'hui la consécration totale de mon être, Vous suppliant de prendre une possession absolue de moi. Soyez mon Souverain, mon Dominateur, mon Guide ; dirigez et gouvernez-moi entièrement, afin que tout tourne à votre plus grande gloire. Soyez le souverain de ma mémoire, de mon intelligence, de ma volonté, de ma sensibilité, que je veux Vous assujettir complètement, Vous invitant à régner en moi.
    Votre règne est un règne de vérité, d'amour, de justice et de paix.
    Faites que votre règne de vérité s'établisse dans mon intelligence, détruisant toute erreur, supercherie ou illusion ; éclairez-moi de votre sagesse divine.
    Faites que votre règne d'amour s'établisse totalement dans ma volonté et la meuve, la stimule, la dirige toujours, afin que je ne sois plus mue par l'amour-propre ou les créatures, mais uniquement par votre Esprit. Rendez forte, généreuse, constante cette volonté faible, mesquine et rebelle, fixez-la dans le bien, fortifiez-la par l'exercice persévérant de la vertu, et par les dons de votre Esprit.
    Faites que votre règne de justice s'établisse dans toutes mes opérations de manière que toutes mes actions soient des oeuvres saintes, marquées de cette caractéristique et accomplies avec pureté d'intention et grande fidélité, dans l'accomplissement de votre sainte volonté.
    Faites que votre règne de paix s'établisse, non seulement dans mon âme, mais aussi dans ma sensibilité, de manière qu'elle soit harmonisée avec la partie supérieure, qu'elle concoure elle aussi à votre gloire et ne soit ni un retard, ni un obstacle à mon union avec Vous. »

    Soeur Carmela du Saint-Esprit, O.C.D., in P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine O.C.D., Intimité Divine - Méditations sur la vie intérieure pour tous les jours de l'année : Fête du Christ Roi, 5ème éd. T.II, 1963 (1ère éd. 1955).

    Christ_Roi_6.jpg

  • 25 août : Prière de Saint Louis

    « Dieu Tout-Puissant et éternel,
    Qui avez établi l'empire des Francs pour être dans le monde
    L'instrument de vos divines volontés,
    Le glaive et le bouclier de votre sainte Église,
    Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière,
    Les fils suppliants des Francs,
    Afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde,
    Et que pour accomplir ce qu'ils ont vu,
    Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance,
    Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
    Amen. »

    Oraison tirée d'un missel Carolingien.
    (Prière favorite du Père de Foucauld)

    Saint_Louis_5.gif

    C'est Saint Louis qui rapporta à Paris les reliques de la Passion du Christ, en particulier la couronne d'épines, pour laquelle il fit construire la Sainte Chapelle.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 19ème jour

    Dix-neuvième jour : Le Cœur de Jésus dans l’Eucharistie

    Aujourd’hui, Notre-Seigneur nous met sur son Cœur ! Oh ! si nous pouvions toujours y demeurer !... Que fait Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour ? Il a pris son bon Cœur pour nous aimer ; il est là, comme dans le ciel, sur son trône d’amour et de miséricorde, nous tendant ses mains pleines de grâces… Que c’est beau ! Si l’homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d’amour… Ô Jésus, vous connaître, c’est vous aimer… Il sort de ce Cœur sacré une transpiration de tendresse et de miséricorde capable de noyer tous les péchés du monde… Ô Cœur de Jésus, Cœur d’amour, fleur d’amour ! Le cœur, c’est tout ce qui restait d’entier dans le très saint corps du Sauveur, après que Longin l’eût percé pour en faire sortir l’amour ! Si nous n’aimons pas le Cœur de Jésus, qu’aimerons-nous donc ? Il n’y a que l’amour dans ce Cœur ; comment fait-on pour ne pas aimer ce qui est aimable ?
    Saint Jean-Baptiste Vianney, curé d’Ars (1786-1859)

    Exemple : Promesses du Sacré-Cœur à la Mère Marie de Jésus
    Au commencement du XIXème siècle vivait à Paris, au couvent des Oiseaux, une humble et sainte religieuse, appelée Marie de Jésus. Elle avait eu, dès son enfance, une tendre dévotion envers le Sacré-Cœur de Jésus, et elle était favorisée de communications surnaturelles, comparables à celles de Gertrude et de Marguerite-Marie. En 1814, son zèle s’enflamma par la lecture d’une prière intitulée : Consécration de la France au Sacré-Cœur. Elle continua de la réciter avec une ferveur croissante et un désir toujours plus vif d’en obtenir l’accomplissement. Les communications surnaturelles cependant se multipliaient. Abîmée dans un océan de lumière, écrit le vénérable P. Ronsin, son confesseur, elle y voyait clairement les désirs de ce Cœur adorable tout embrasé d’amour pour les hommes, et les desseins particuliers de sa miséricorde pour la France. Il lui fut dit et souvent répété par Jésus-Christ lui-même, dans ses extases, que le vœu de la consécration de la France au Sacré-Cœur, attribué à Louis XVI, était bien véritablement de lui ; que c’était lui-même qui l’avait composé et prononcé. Le divin Sauveur avait ajouté qu’il désirait ardemment que ce vœu fût exécuté : c’est-à-dire que le roi consacrât sa famille et tout son royaume au Sacré-Cœur, comme autrefois Louis XIII, à la Sainte Vierge ; qu’il en fît célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’Octave du Saint-Sacrement ; et qu’enfin, il fît bâtir une chapelle et ériger un autel en son honneur. A cette condition, le divin Sauveur promettait pour le Roi, la famille royale et la France entière, les plus abondantes bénédictions.
    Le 21 juin 1823, ces manifestations se renouvelaient avec un redoublement de clarté. Il lui fut dit en termes formels : « La France est toujours bien chère à mon divin Cœur, et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Cœur ; et qu’il lui fasse, comme je l’ai déjà dit, élever un autel, ainsi qu’on en a élevé un, au nom de la France, en l’honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur… Je prépare toutes choses : la France sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Cœur. »
    Ainsi donc, nous n’en pouvons douter ; Jésus veut la consécration entière, publique et officielle de la France à son Sacré-Cœur. Un pas immense a été fait dans ce sens : tous les diocèses de France sans exception ont été consacrés solennellement au divin Cœur les uns après les autres ; Montmartre s’élève et couvre Paris de son ombre immense. Il faut plus encore, c’est vrai. Mais gardons-nous de perdre confiance. Ce que nos rois n’ont pas pu ou voulu faire, la nation elle-même est en train de l’accomplir. Travaillons tous dans la mesure de nos forces, prions avec ardeur, afin de hâter les temps nouveaux et de voir bientôt le règne du Christ et du Cœur de Jésus. Car il règnera ; il le faut.

    ☞   La biographie de Marie de Jésus se trouve dans notre dossier dédié au Sacré-Coeur.

    Page d’histoire :
    Garcia Moreno, devenu président de la République de l’Equateur, donna à ce pays une constitution toute chrétienne où Dieu avait, comme il est juste, la première place et où tout était réglé d’après la loi divine. C’était le moyen de donner à l’Etat la meilleure des lois. « Ce pays est incontestablement le royaume de Dieu, disait-il, il lui appartient en propre, et Dieu n’a fait autre chose, en m’en faisant président, que de le confier à ma sollicitude. Je dois donc faire tous les efforts possibles pour que mes commandements soient subordonnés aux siens, pour que mes lois fassent respecter les siennes. Liberté pour tous et pour tout, excepté pour le mal et les malfaiteurs. »

    Bouquet spirituel :
    N’est-il pas vrai de dire que le sacrement de l’Eucharistie nous a été donné par le Sacré-Cœur ? Nul ne connaîtra et ne comprendra donc autant qu’il convient la divine Eucharistie s’il ne va jusqu’au Sacré-Cœur, dont l’amour a inspiré l’institution. « L’hostie n’est pas le Cœur seul de Jésus ; mais, sans ce Cœur, il n’y aurait pas d’hostie. »
    M. L’Abbé Gerbier

    Comment ne chercherions-nous pas à compenser par notre amour l’amour immense de son divin Cœur qui réside dans le sacrement de l’autel, toujours désireux de nous communiquer ses biens, toujours prêt à nous accueillir avec tendresse !
    Saint Alphonse (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour la diffusion du règne de Dieu dans les sociétés chrétiennes et pour la conversion des peuples non chrétiens.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 17 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur : "Le règne de Dieu vient sans qu'on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous".  Et en effet, "elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre coeur" (Dt 30,14). En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s'accomplisse en lui-même. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : "Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." (Jn 14,23)
    Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l'apôtre Paul s'accomplira : le Christ "après avoir soumis" tous ses ennemis, "remettra son pouvoir royal à Dieu le Père pour que Dieu soit tout en tous" (1Co 15,28). C'est pourquoi, priant sans relâche, avec des dispositions divinisées par le Verbe, disons : "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne" (Mt 6,9). »

    Origène (v.185-253), Traité sur la prière, 25 ; GCS 3, 356 (trad. Bréviaire).