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sacre-coeur - Page 2

  • Mercredi 16 octobre 2019

    Ste Hedwige, mère de famille, veuve et religieuse
     
    Au nouveau calendrier : Ste Marguerite-Marie Alacoque
    (fêtée demain au calendrier traditionnel)

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    ==> notre dossier sur la dévotion au Sacré-Coeur
  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    Surnaturelle Présence

    « Le seul bien qui dure, c'est vous, Seigneur, et qu'il y ait un bien qui dure, c'est une nécessité de pensée. Ce n'est ni un désir, ni une aspiration, c'est ce qui constitue l'être même. Bien avant que nous vous aimions vous nous avez aimés ; vous avez aimé et vous aimerez tous les hommes. Les plus anciens vous ont connu en eux comme Créateur et ont apporté leur témoignage. Mais seule la Révélation apportée par Jésus-Christ pouvait ajouter ce que la simple nature est incapable d'apprendre par elle-même. Les philosophes ont imaginé des systèmes, mais les peuples ont imaginé des mythes pour exprimer ce qu'ils sentaient dépasser la raison. Athéna, la pensée divine, intervient pour rompre la chaîne de la fatalité du mal. Isis pleure Osiris victime de l'esprit du mal et parcourt la terre pour rassembler les membres dispersés de son frère... Or Notre-Seigneur est venu réunir les hommes en un seul corps qui est le sien. La poésie est allée plus avant que la philosophie parce qu'elle acceptait un mystère que les philosophes essaient de ramener au niveau de la raison humaine, ce qui est pour eux la seule méthode.

    Ce donné mystérieux est l'amour divin et surnaturel. Les anciens l'ont soupçonné, les Juifs l'ont annoncé comme en énigmes et en figures ; ils lui ont préparé une place sur la terre. Il est effrayant de penser que tant de chrétiens ne prêtent plus attention à cette présence de Dieu en nous, soutenant notre être avec amour pour ouvrir notre âme à son amour. Il l'a dit, il veut être "un" (italiques) avec nous, comme il est "un" (italiques) avec son Père, et le cœur de Jésus est un refuge toujours prêt pour le nôtre. Nous pouvons, avec lui, dans la joie, pâtir et compatir parce qu'il est "un" (italiques) avec nous et habite en nous. Nos élans d'amour viennent de son amour, notre cœur brûle parce que son Cœur y est présent ; et par lui, dont l'amour s'étend à tous les hommes, nous pouvons aimer tous les hommes, bien que nos propres imperfections nous rendent incompréhensibles celles des autres. Tout est grâce. »

    Henri Charlier (1883-1975), Les propos de Minimus Tome I (« Demeure avec nous car la soirée s'avance »), DMM, Paris, 1994.

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    Terezia Sedlakova, The Divine Mercy
    (Crédit photo : FineArtAmerica)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur de Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui.

    "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.) »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Dimanche 30 juin 2019

    3ème Dimanche après la Pentecôte
     
     
    (13ème dimanche du Temps Ordinaire)

  • FÊTE DU SACRÉ-CŒUR

    « Etant une fois devant le Saint Sacrement, un jour de son octave, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour, et me sentis touchée du désir de quelque retour et de lui rendre amour pour amour. Et il me dit : "Tu ne peux m'en rendre un plus grand qu'en faisant ce que je t'ai déjà tant de fois demandé." Alors me découvrant son divin Cœur : "Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu'ils ont pour moi dans ce sacrement d'amour. Mais ce qui m'est encore plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C'est pourquoi je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon divin Cœur en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur et qui procureront qu'il lui soit rendu". »

    Ste Marguerite-Marie, Récit de la quatrième révélation (la "grande apparition"), entre le 13 et le 20 juin 1675, in "Vie écrite par elle-même", Vie et Œuvres, Tome II, Paris, Poussielgue, 1867.

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    Prières, Actes de consécration et de réparation, litanies et neuvaines au Sacré-Cœur de Jésus...
    documents à télécharger (prêts à imprimer) sur notre site internet ici.

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Trésors d'Amour du Cœur de Jésus

    « Aujourd'hui encore, comme au temps des prophètes, Dieu te redit : « Je suis avec toi. » Le Christ ressuscité ne cesse d'être avec les siens jusqu'à la fin des temps. Il te connaît par ton nom, car il t'a aimé et s'est livré pour toi. [...] Entre Dieu et toi, il y a une relation de type ami. Entre le Saint et toi, Jésus est ton ami. Si tu peux être avec lui, c'est parce qu'il a voulu être avec toi. Emmanuel : Dieu-avec-nous. Demande à saint Jean, « le disciple que Jésus aimait » (Jn 13, 23), de te faire expérimenter l'amitié du Christ.
    [...]
    Ce n'est pas au terme de tes efforts que tu découvriras cet amour ; mais dans une prière silencieuse et intense, Dieu déchirera le voile et te révélera les trésors d'amour contenus dans le cœur de son Fils. Cette prise de conscience de l'amour de Dieu est une grâce mystérieuse, impossible à traduire en mots et en concepts humains, mais, s'il t'est donné un jour d'en faire l'expérience, tu comprendras pourquoi saint Dominique et saint François pleuraient des nuits entières en disant : « L'amour n'est pas aimé ! ». »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), Prie ton Père dans le secret (I, 13-14), Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.

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    Vitrail du Sacré-Cœur, San Gioacchino in Prati, Roma
    (Crédit photo - © Foto ZENIT cc)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Ayons donc un cœur de Jésus-Christ, un cœur étendu, qui n'exclue personne de son amour. C'est de cet amour réciproque qu'il se formera une chaîne de charité, qui s'étendra du Cœur de Jésus dans tous les autres pour les lier et les unir inviolablement : ne la rompons pas ; ne refusons à aucun de nos frères d'entrer dans cette sainte union de la charité de Jésus-Christ. Il y a place pour tout le monde. Usons sans envie des biens qu'elle nous procure : nous ne les perdons pas en les communiquant aux autres ; mais nous les possédons d'autant plus sûrement : ils se multiplient pour nous avec d'autant plus d'abondance, que nous désirons plus généreusement les partager avec nos frères. [...] Aimons-nous donc dans le Cœur de Jésus. « Dieu est charité ; et qui persévère dans la charité demeure en Dieu, et Dieu en lui. » (1Jn 4,16) »

    (ou : « Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »)

    J.-B. Bossuet (1627-1704), Panégyrique de l'Apôtre Saint Jean (Troisième Point), in Œuvres complètes de Bossuet Vol XII, Publiés d'après les imprimés et les manuscrits originaux par F. Lachat, Paris - Librairie de Louis Vives, Éditeur, 1863.

    Texte intégral à l'Abbaye Saint-Benoît de Port-Valais (Suisse).

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    (Crédit photo)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Si nous avions une étincelle de ce feu sacré qui embrasait le Coeur de Jésus-Christ, demeurerions-nous les bras croisés, et délaisserions-nous ceux que nous pouvons assister ? Non, certes ; car la vraie charité ne saurait demeurer oisive, ni nous permettre de voir nos frères et nos amis dans le besoin sans leur manifester notre amour ; et pour l'ordinaire les actions extérieures rendent témoignage de l'état intérieur. Ceux qui ont la vraie charité au-dedans la font apparaître au-dehors. C'est le propre du feu d'éclairer et d'échauffer, et c'est aussi le propre de l'amour de se communiquer. Nous devons aimer Dieu aux dépens de nos bras et à la sueur de notre visage. Nous devons servir le prochain aux dépens de nos biens et de notre vie. »

    St Vincent de Paul, in "Élévations, Prières et Pensées", Paris, J. de Gigord, 1919.

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    Gravure d’une brochure religieuse des années 1930
    Image by © PoodlesRock/Corbis
    (Crédit photo)

  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Totale confiance

    « Retenons bien l'exemple de la foi de Marie. Nous aimerions peut-être, dans notre obéissance de foi, mesurer, réserver, compter, alors que Dieu demande tout. Nous aimerions amener Dieu à suivre notre cheminement, notre manière de donner, alors qu'il attend notre disponibilité absolue. Quand Marie dit « oui » à l'Annonciation, elle ne prévoit pas qu'au détour de la route, Dieu lui demandera de donner ce qu'elle n'a pas prévu, de livrer sa vie sur un plan auquel elle n'a pas pensé. Mais comme elle adhère de tout son être à Dieu, elle peut vraiment donner toute sa substance, en un mot, se livrer.
    [...]
    La foi de Marie ne fut pas une foi facile ; elle porte loin ! Cela peut nous faire trembler quelquefois, parce que nous aimerions presque dire à Dieu : « Oh ! je voudrais bien aller jusque là, mais pas plus loin ; je veux bien donner ça, mais pas autre chose ! » Alors que c'est cela qu'il attend de nous et qu'il demande ; oh ! discrètement, car on peut toujours refuser, tant il est vrai que nous avons à apprendre comme Marie, dans l'obéissance de notre foi, à nous laisser guider par la main de Dieu lui-même.
    [...]
    Vivre intensément chaque moment, c'est une part de vie, c'est notre vie dans la vie divine. C'est ce qui nous est demandé maintenant ; par notre adhésion totale à cet instant même, nous disons « oui » à Dieu, et nous n'avons rien de mieux à faire. Puiser dans cette grâce de l'instant présent, c'est puiser à la source de la vie, et offrir à Dieu un espace de liberté pour qu'il puisse « s'incarner » en nous. Que Marie nous apprenne à ne penser ni avant, ni après, maintenant, cela suffit ! »

    P. Jean Lafrance (1931-1991), La puissance de la prière (chap. IV : Marie méditait dans son cœur, 4, b), Abbaye Ste-Scholastique, Dourgne, 1978.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Laissez venir à moi les petits enfants,
    car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. »

    (Mt 19, 14)

    « L'enfant spirituel... ne s'appuie jamais sur lui-même ; il ne compte jamais sur ses forces, mais il met en Dieu toute sa confiance ; il se tient toujours près de lui ; il lui tend la main, afin d'en être soutenu et porté dans les mauvais pas qui se rencontrent. [...] Le sentiment de sa faiblesse est le principe de son courage, parce que Dieu fait toute sa force ; et, assuré de la protection de Dieu, il ne voit rien qui puisse l'intimider ni l'ébranler. De lui-même il n'entreprend rien, il ne s'expose à rien ; mais, dès que Dieu parle, il entreprend tout, il s'expose à tout, et il est sûr de réussir. »

    Jean Nicolas Grou (1731-1803), Manuel des âmes intérieures (De l'enfance spirituelle), 1833, Nlle édition Paris, Librairie Victor Lecoffre, 1885.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Vous aimez saint Augustin, sainte Madeleine, ces âmes auxquelles « Beaucoup de péchés ont été remis parce qu'elles ont beaucoup aimé ». Moi aussi je les aime, j'aime leur repentir, et surtout… leur amoureuse audace ! Lorsque je vois Madeleine s'avancer devant les nombreux convives, arroser de ses larmes les pieds de son Maître adoré, qu'elle touche pour la première fois, je sens que son cœur a compris les abîmes d'amour et de miséricorde du Cœur de Jésus, et que toute pécheresse qu'elle est, ce Cœur d'amour est non seulement disposé à lui pardonner, mais encore à lui prodiguer les bienfaits de son intimité divine, à l'élever jusqu'aux plus hauts sommets de la contemplation.
    Ah ! mon cher petit Frère, depuis qu'il m'a été donné de comprendre aussi l'amour du Cœur de Jésus, je vous avoue qu'il a chassé de mon cœur toute crainte. Le souvenir de mes fautes m'humilie, me porte à ne jamais m'appuyer sur ma force qui n'est que faiblesse, mais plus encore ce souvenir me parle de miséricorde et d'amour.
    Comment lorsqu'on jette ses fautes avec une confiance toute filiale dans le brasier dévorant de l'Amour, comment ne seraient-elles pas consumées sans retour ? »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, extrait d'une Lettre à l'Abbé Bellière, 21 juin 1897 (LT 247), in "Œuvres complètes", Cerf - DDB, Paris, 1992.
    Citation extraite du recueil "Le Sacré-Coeur de Jésus, 2000 ans de miséricorde", Éditions Téqui, 2008.

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  • A Paray-le-Monial, Fêtes du Sacré-Coeur du 8 au 10 juin 2018

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    Les fêtes de l'an dernier :

  • Méditation - Le Sacré-Coeur de Jésus

    « Le Sacré-Cœur a dit à Marguerite-Marie qu'il bénirait tous ceux qui lui soumettraient leurs entreprises humaines et surnaturelles. Comment nous en étonner ?
    Ce n'est pas la grâce qui manque dans le monde. Vous vous rappelez l’Église primitive, les premiers discours de saint Pierre : trois mille hommes convertis (Cf. Ac 2,41). [...]
    Or un écrivain du XVIIe siècle, le Père de Condren, nous dit que la grâce de Dieu est abondante parmi nous, comme aux premiers siècles. [...]
    Alors pourquoi nos œuvres si pauvres ? Pourquoi nos vies si peu changées ? Pourquoi notre piété dormante ?

    La grâce ne manque pas. C'est nous qui manquons à la grâce. [...]
    Il nous manque la charité. La charité qui dévore comme un feu. Car à ce feu, il faut que nous apportions à tout instant, si je puis dire, du bois. Et ce bois, ce sont nos œuvres. Or nous ne voulons pas œuvrer, travailler. Nous préférons n'être rien et ne rien faire. Aux âmes tièdes, il ne manque guère qu'une chose : de vouloir vivre. Et c'est à quoi nous pousse la charité du Christ.

    [...] Il nous manque aussi l'humilité. Nous sommes pleins d'orgueil. Car le Seigneur ne favorisera jamais une action qui nous tournerait la tête et nous conduirait à notre perte. Heureuse l'âme humble, car elle seule peut réussir. Elle seule peut apporter, sans se perdre soi-même, le témoignage, tout dépouillé, de la charité du Christ.
    [...]
    Prions pour que nous devenions plus fervents, car ce jour-là, conformément à la promesse faite à Marguerite-Marie, le Sacré-Cœur bénira toutes nos entreprises et viendra le Royaume de Dieu. »

    Mgr Daniel Pezeril (1911-1998), Sortez de votre sommeil, Cahiers de l’École Cathédrale, Parole et Silence, 2001.

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    Cette prière de consécration centrée sur la Réparation doit être récitée le jour de la fête du Sacré-Cœur, ainsi que les premiers vendredis du mois. Elle était jointe à l'Encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928.
     
    « Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payée de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant.

    Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi. Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l’Église que vous avez instituée.

    Ah ! pussions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre.

    Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
     
    Autres Actes de réparation et de consécration ICI.

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    Eglise Saint-Pierre de Nancy - Autel du Sacré-Cœur
    (Crédit photo)

  • Méditation - De la tendresse

    « La sainte enfance de Jésus nous prêche la tendresse ; la tendresse est partout, dans la Passion, dans le Saint-Sacrement, dans le Sacré-Cœur. Mais jetez les yeux sur la vie de Jésus parmi les hommes, et vous verrez plus clairement ce que c'est que cette tendresse. D'abord la tendresse était répandue sur toute la personne intérieure de Notre-Seigneur. Le récit du dimanche des Rameaux en est un exemple. Voyez ensuite la manière dont il traitait ses disciples, les pécheurs, et ceux que l'affliction ou le chagrin jetait sur son chemin. Il n'éteignait pas la lampe mourante, il n'écrasait pas le roseau brisé. Tel était le véritable portrait du Sauveur. Il y avait de la tendresse jusque dans ses regards, comme lorsqu'il regarda un jeune homme et se prit à l'aimer ; saint Pierre fut aussi converti par un regard. Toutes ses paroles étaient pleines de tendresse. Le ton de ses paraboles, ses sermons, d'où la terreur est bannie, enfin l'abîme de pardons qu'ouvrent ses enseignements, tout le prouve. Il ne mettait pas moins de tendresse en répondant aux questions, comme en ce jour où il fut accusé d'être possédé du démon, et lorsqu'il fut frappé au visage. Il n'est pas jusqu'à ses reproches qui ne respirassent la tendresse, témoin la femme adultère, Jacques et Jean, et la Samaritaine, et Judas. Son zèle n'était pas moins tendre, lorsqu'il reprenait les deux frères qui auraient voulu faire descendre le feu du ciel sur un village de Samarie, et lorsque, saisi d'une divine indignation, il purifia le temple des voleurs qui le déshonoraient.
    Maintenant, si Notre-Seigneur est notre modèle, si son esprit est le nôtre, la tendresse chrétienne doit naturellement faire une profonde impression sur notre vie spirituelle, et, pour parler proprement, en constituer le principal caractère. Sans tendresse, nous ne posséderons jamais cet esprit de générosité avec lequel nous devons servir Dieu. Elle est aussi nécessaire à notre vie intérieure et à nos rapports avec Dieu qu'à notre vie extérieure et à nos rapports avec les autres hommes ; or, il y a un don du Saint-Esprit, la piété, qui a pour objet spécial de conférer cette tendresse. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Progrès de l'âme dans la vie spirituelle (chap.V), traduit de l'anglais par M. F. de Bernardt, nouvelle édition, Paris, Téqui, 1928 (Ed. or. 1856).

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  • 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Soyez simples comme des colombes » (Mt 10, 16)

    « Le Sauveur : Comprenez la sainte liberté et simplicité avec lesquelles vous devez vivre avec moi. Je ne demande pas une tension pénible de l'esprit pour être attentif à penser à moi à tout instant. Lorsque vous aurez passé quelque temps sans me produire d'actes d'amour, au lieu de vous désespérer et de croire que vous ne pourrez jamais faire ce que j'attends de vous, venez à moi simplement. Dites-moi avec une tendresse pleine d'abandon, que vous m'aimez ; demandez-moi pardon de m'avoir oublié et n'y pensez plus. Agissez de même dans ces mille petites faiblesses dont vos journées sont remplies. Ne vous désolez pas de n'avoir pas fait mieux que vous ne pouvez. Offrez-moi tous les petits sacrifices que vous voudrez, mais gardez-vous bien de passer votre temps à compter tout ce que vous faites. Les petits sacrifices que je demande doivent m'être offerts spontanément : Dieu aime celui qui donne joyeusement (1).

    Parlez-moi comme un ami parle à son ami, un enfant à sa mère. « Je ne vous appelle plus des serviteurs, mais des amis » (2), disais-je à mes disciples. « Vous avez reçu l'esprit d'adoption des enfants », vous dit S. Paul (3). Imaginez-vous que vous êtes un enfant admis près de moi à Nazareth et comportez-vous avec moi comme vous feriez si cette imagination était une réalité. Mon Cœur fait ses délices de ces épanchements plein de candeur et de simplicité : Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes (4).

    [...] Si vous êtes fidèles à cet abandon plein de simplicité, lors même que vous ne sentiriez pas ma présence, je serai en vous. « J'aime ceux qui m'aiment. » (5) « Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. » (6)
    Je veux jouir du cœur de mes amis, c'est dans leur affection que mon Cœur trouve son bonheur, et si même je ne leur fais pas sentir ma présence, je suis avec eux et ils font ma joie quand ils m'aiment.
    ............
    [...] Examinez-vous maintenant sur votre manière d'agir avec moi. Êtes-vous venu à moi habituellement avec simplicité ? Avez-vous été pour moi ce qu'un ami est pour son ami ?
    ............
    Pardonnez-moi, Seigneur, d'avoir si peu pratiqué jusqu'ici cette simplicité que votre divin Cœur aime tant et que vous avez recommandée de tant de manières à vos disciples. Je veux commencer aujourd'hui à aller à vous en toutes circonstances avec simplicité, pour vous dire que je vous aime, pour vous demander pardon de mes sottises, pour vous demander vos lumières, vos conseils et votre secours. »

    1. "Hilarem datorem diligit Deus", II Cor. 9, 7. - 2. Jn 15, 15. - 3. Rm 8, 15. - 4. "Deliciae meae esse cum filiis hominum", Prov. 8, 31. - 5. Prov. 8, 17. - 6. Jn 14, 25.

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (10 janvier), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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  • Litanies du Sacré-Coeur de Jésus

    Plainchant du XVIIIe siècle - Cathédrale d'Auxerre
    Ensemble Organum - Dir. Marcel Pérès

  • Méditation - Le Coeur Sacré de Jésus au Très Saint Sacrement

    « S'il est bon d'aimer les images du Sacré Cœur, ses statues, ses scapulaires, les différents emblèmes qui le représentent, il est meilleur encore d'aimer la réalité vivante, ce divin Cœur lui-même. Or le Cœur de Jésus ne se trouve ni dans les livres, ni sur le papier, ni sur la toile, il est dans sa poitrine, sous l'hostie qui le dérobe à vos yeux. C'est là qu'il faut le chercher avant tout, parce qu'en définitive c'est là seulement que vous pourrez le trouver. [...]

    « Mais voici cependant ce qui me cause une espèce de supplice qui me fut plus sensible que toutes les autres peines dont j'ai parlé : c'est lorsque cet aimable Cœur me fut présenté avec ces paroles : J'ai une soif ardente d'être honoré des hommes dans le Saint Sacrement et je ne trouve presque personne qui s'efforce selon mon désir de me désaltérer, usant avec moi de quelque retour. »
    (Vie de la bienheureuse Marguerite-Marie)

    Aussi la bienheureuse Marguerite-Marie nous a-t-elle laissé l'exemple de la plus constante, de la plus aimante dévotion à la sainte Eucharistie : « Son cœur était comme une lampe devant le Saint Sacrement. » [...] A l'exemple de la Bienheureuse, cherchez le Cœur de Jésus dans son Eucharistie, et votre amour ne restera plus longtemps une plaisanterie ni une affectation. Surnaturellement réconforté par Celui qui peut le rendre capable de tout, il essayera de rivaliser de générosité avec le Cœur même de son Dieu.

    Vous m'avez aimé, Jésus, je vous aimerai ; votre charité me presse : la mienne vous pressera bientôt ; vous m'avez aimé passionnément, je serai passionné d'amour pour vous ; vous m'avez aimé jusqu'à la folie de la Croix et du Tabernacle : je vous aimerai éperdument, d'une manière insensée aux regards du siècle. Vous m'avez aimé et vous vous êtes livré pour moi, je vous aimerai et je me livrerai pour vous. [...]

    Daigne le bon Maître, touché de vos protestations d'amour, vous répondre comme à la bienheureuse Marguerite-Marie : « J'ai choisi ton âme pour m'être un ciel de repos sur la terre et ton cœur sera un trône de délices à mon divin amour. » »

    La Bonté du Sacré Cœur de Jésus. Directoire dédié aux pèlerins de Paray-le-Monial et de Montmartre et à tous les amis du Sacré Cœur (Chap. VI, Article III, III), Approuvé par Monseigneur l’Évêque d'Autun, Lyon, Emmanuel Vitte - Paris, Jules Vic et Amat, 1892.

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    « Sacré Cœur de Jésus,
    Apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Puisque tout ce que je ferai à l’avenir sera à Vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de Vous ; enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une plus grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de Vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien ne pas m’y opposer : c’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ, Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire, et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection.
    Ainsi soit-il. »

    St Claude La Colombière.