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sacrements - Page 2

  • Méditation : la sainteté, vivre tout en Dieu

    « Etre saint, c'est être pleinement consacré par l'Esprit-Saint, dans l'incorporation au Christ et à son Corps qui est l'Eglise, nation sainte, peuple que Dieu s'est acquis. Les saints sont ceux qui, par la foi et les sacrements de la foi, ont accepté de recevoir Dieu en héritage, en recevant sa vie en partage. Heureux le peuple dont Dieu fait ainsi son héritage !
    La sainteté n'est donc pas d'abord une perfection morale, un effort ascétique réservé à quelques-uns. Elle est un don gratuit auxquel tous sont conviés. Tous dans l'Eglise, précisément parce qu'ils sont ses membres, reçoivent - et donc partagent - la vocation commune à la sainteté.
    Vocation première et fondamentale de tous les baptisés, la sainteté consiste essentiellement dans l'appartenance totale à Dieu. Cette sainteté... est le don magnifique de l'Esprit-Saint aux croyants, afin de les rendre totalement fils du Père, à la louange de sa gloire.
    Dans les remises en cause du monde moderne, les menaces et la gravité des crises qui affectent l'humanité, l'appel à la sainteté se fait plus pressant que jamais. Ce dont le monde a le plus besoin par l'Eglise, c'est de témoins qui soient des saints, c'est-à-dire "saisis par Dieu". Plus que jamais, l'Eglise a besoin de saints, comme à toutes les périodes héroïques et magnifiques de son histoire sur tous les continents. Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise. »

    Mgr Albert-Marie de Monléon (Evêque émérite du diocèse de Meaux depuis 2012), Rendez témoignage, Mame, Paris, 1998.

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  • Méditation : en préparation à la Pentecôte

    Docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les deux éléments de la vie spirituelle sont la purgation du cœur et la direction du Saint-Esprit. Ce sont là les deux pôles de toute la spiritualité. Par ces deux voies, on parvient à la perfection selon le degré de pureté que l'on a acquis, et à proportion de la fidélité qu'on a eue à coopérer aux mouvements du Saint-Esprit et à suivre sa conduite.
    Toute notre perfection dépend de cette fidélité, et l'on peut dire que l'abrégé de la vie spirituelle consiste à remarquer les voies et les mouvements de l'Esprit de Dieu en notre âme, et à fortifier notre volonté dans la résolution de les suivre, employant pour cet effet tous nos exercices et tous nos actes religieux, l'oraison, la lecture, les sacrements, la pratique des vertus et des bonnes œuvres.
    Le but où nous devons aspirer, après que nous nous serons longuement exercés dans la pureté du cœur, c'est d'être tellement possédés et gouvernés par le Saint-Esprit, que ce soit lui seul qui conduise toutes nos puissances et tous nos sens, et qui règle tous nos mouvements intérieurs et extérieurs comme il dirigeait la sainte humanité du Sauveur, et que nous nous abandonnions nous-mêmes entièrement à lui par un renoncement spirituel de nos volontés et de nos propres satisfactions. Ainsi nous ne vivrons plus en nous-mêmes, mais en Jésus-Christ et selon son Cœur, par une fidèle correspondance aux opérations de son divin Esprit, et par un parfait assujettissement de toutes nos rebellions au pouvoir de sa grâce. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (14 mai : Des motifs qui nous portent à cette docilité à la conduite du Saint-Esprit, I), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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  • Méditation : l'Ascension

    « En montant aux cieux, le Christ ne nous a pas abandonnés. Il a dit de lui-même : "Je suis avec vous jusqu'à la fin du monde." (Mt 28,20) Il est vraiment "Emmanuel", "Dieu avec nous", selon le nom qui lui est donné avant sa naissance (Mt 1,23). L'Ascension est, non pas un départ, mais une présence plus profonde. Cela se comprend. Dieu est plus proche de nous que nous-mêmes. Il est la source de notre existence et de notre être. Son désir est de faire en nous sa demeure. Dire de Jésus qu'il est dans la gloire de Dieu, c'est dire qu'il est avec nous et en nous.

    Le ciel où est entré le Christ n'est pas seulement pour plus tard. Il est pour maintenant. Nous pouvons vivre avec le Christ et de lui maintenant, grâce à l'Esprit Saint qu'il promet à ses disciples avant de les quitter. Sans déserter notre monde, nous pouvons être chez Dieu avec le Christ. Le ciel ne commence pas quand nous quittons la terre. Il commence quand nous vivons avec le Christ sur la terre. Croire à l'Ascension, c'est vivre les espoirs et les déceptions, le bonheur et la souffrance, le travail et le repos, le mariage et le célibat, la vie personnelle et la vie sociale, avec le Christ qui nous unit au Père dans le Saint-Esprit. Vivre au ciel, c'est prier avec le Christ, être uni à lui par les sacrements en particulier l'Eucharistie, nous accueillir les uns les autres en lui, nous rendre service, nous réconcilier et faire un monde nouveau avec lui. »

    Mgr Raymond Bouchex (25 janvier 1927 - 9 mai 2010), Il est la Résurrection et la Vie - Le Mystère de Pâques, Editions Parole et Silence, Paris, 2006.

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    Ascension de Giotto, v. 1304, Padoue (Italie) - partie haute du tableau

  • Audience générale de ce mercredi 24 avril 2013

    "Jugement dernier et Amour"

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant 75.000 personnes, consacrant sa catéchèse au mystère du retour de Jésus "dans la gloire pour juger les vivants et les morts". Il a évoqué le temps intermédiaire que nous vivons entre la première venue du Christ et son retour glorieux, en parlant des trois épisodes évangéliques relatifs aux dix vierges en attente d'un époux, à la parabole des talents et au jugement dernier. L'époux attendu est "le Seigneur et son attente correspond au temps qu'Il nous accorde, avec patience et miséricorde, avant son retour. C'est l'immédiat, un temps de vigilance où il faut garder allumée la lampe de la foi, de l'espérance et de la charité, où il faut rester ouverts au bien, au beau et au vrai, pour vivre selon Dieu. Si nous ignorons l'heure et la date du retour de Jésus-Christ, il nous est demandé d'être prêts à sa rencontre, de reconnaître les signes de sa présence, de maintenir la foi par la prière et les sacrements, de ne pas nous endormir en oubliant Dieu. Les chrétiens endormis ont une vie triste, alors que le chrétien est appelé à la joie de Jésus".

    La parabole des talents "permet de réfléchir à la manière dont nous employons les dons de Dieu en rapport au retour de Jésus, lorsqu'il nous demandera compte de leur usage... Ainsi l'attente de son retour est elle un temps d'action, pendant lequel il faut faire fructifier ces dons non pour nous mais pour Lui, l'Eglise et les autres afin de faire grandir le bien dans ce monde. Avec l'actuelle crise il est important de ne pas se replier sur soi en cachant nos talents, d'être solidaires et attentifs à autrui. C'est ensevelir toute notre richesse, spirituelle, intellectuelle et matérielle sans souci des besoins de l'autre. Aux nombreux jeunes présents ici, qui sont dans la première phase de l'existence, je demande s'ils pensent aux talents reçus de Dieu et à la manière de les mettre au service des autres ? N'enterrez pas vos talents et visez aux idéaux qui ouvrent les coeurs et rendent féconds les talents reçus. La vie n'est pas offerte pour être jalousement gardée mais pour être généreusement donné. N'ayez pas peur de réaliser de grandes choses !".

    Pour finir le Pape François a parlé de la seconde venue du Seigneur et du Jugement dernier. L'image de Matthieu montrant le berger séparant les chèvres des brebis montre que "nous serons jugés par Dieu sur la charité et l'amour envers les frères, en particulier les plus faibles et nécessiteux. Certes, nous sommes justifiés et sauvés par la grâce, par un acte d'amour gratuit antérieur puisqu'il nous précède. Seuls nous ne pouvons rien et la foi est avant tout un don. Mais pour porter du fruit la grâce a besoin de notre disponibilité, d'une réponse libre et complète. Le Christ est venu nous apporter la miséricorde divine qui sauve, tandis qu'il nous est demandé de Lui faire confiance, de répondre à cet amour par une vie toute animée par la foi et l'amour. N'ayons pas peur du Jugement dernier. Que cette perspective nous engage plutôt à mieux vivre le présent, ce temps immédiat que Dieu nous offre avec patience et miséricorde, qui nous permet de Le reconnaître dans les pauvres et les petits. Agissons pour le bien et soyons vigilants dans la prière et dans l'amour, afin qu'à l'issue de notre existence terrestre et de l'histoire Il puisse nous reconnaître comme de bons et fidèles serviteurs".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.4.13).

  • Le pape ordonne dix nouveaux prêtres

    « Vous êtes des pasteurs, pas des fonctionnaires »

    Le pape François a ordonné en ce IV° dimanche de Pâques, dix nouveaux prêtres lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre. Le souverain pontife a concélébré cette célébration eucharistique avec le cardinal vicaire de Rome, Agostino Vallini, l’archevêque vice-gérant et les auxiliaires du diocèse de Rome, dont il est l’évêque. Les futurs prêtres proviennent du Grand Séminaire de Rome, du séminaire Redemptoris Mater et du séminaire du sanctuaire romain du Divin Amour.

    La Miséricorde au centre de la mission

    Devant des milliers de fidèles, le pape, dans son homélie, a rappelé le sens du sacerdoce. « S’il vous plait », a-t-il lancé aux futurs prêtres « ne vous lassez jamais d’être miséricordieux ».
    « N’ayez pas honte d’être tendre avec les personnes âgées ». « Dispensez à tous cette Parole de Dieu que vous-même avez reçu avec joie », a déclaré le pape. « Souvenez-vous de vos mères, de vos grands-mères, de vos catéchistes, qui vous ont transmis ce don de la foi ».

    « Vous êtes des médiateurs, pas des intermédiaires »

    Le pape a invité les nouveaux prêtres à lire et à méditer assidument la Parole du Seigneur. Il a également mis en évidence l’importance de leur mission. « Engagez-vous à unir les fidèles en une unique famille (…) et « ayez toujours à l’esprit, l’exemple du Bon pasteur, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir ». « Vous êtes des pasteurs, pas des fonctionnaires. Vous êtes des médiateurs, pas des intermédiaires » a souligné le pape François.

    Evoquant les différents sacrements que les prêtres ordonnés seront appelés à dispenser, le pape a rappelé l’importance du baptême et du sacrement de pénitence.

    Après la litanie des Saints, durant laquelle les diacres se sont allongés sur le sol, face contre terre, en signe d’humilité et d'abandon, le pape François leur a imposé les mains. L'imposition des mains est le moment clé de la transmission de la charge, quand opère l'Esprit saint. Une trentaine de prêtres a également imposé les mains sur les nouveaux ordonnés en signe cette fois d'accueil fraternel. Ils ont également aidé les nouveaux prêtres à revêtir les ornements sacerdotaux, l'étole et la chasuble, après la prière consécratoire lors de laquelle le pape demande à Dieu d'accueillir les ordinands.

    Source : Radio Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 10 avril 2013

    "Nous sommes devenus fils de Dieu"

    Après avoir parcouru en voiture les allées de la Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale à la signification salvifique de la Résurrection. La foi chrétienne, a-t-il dit, "est fondée sur la mort et la résurrection du Christ, telle une maison bâtie sur le roc. Si ce fondement cède, l'édifice s'effondre. Sur la croix Jésus s'est offert en se chargeant de nos péchés. Descendu dans l'abysse de la mort, il l'a vaincue par la Résurrection, ouvrant ainsi la voie à une renaissance". Paul dit que quelque chose d'absolument nouveau s'est produit avec la Résurrection : "Libérés de l'esclavage du péché nous sommes devenus fils de Dieu, appelés à une vie nouvelle qui se réalise dans le baptême, sacrement qui se pratiquait initialement par immersion... En sortant de la vasque baptismale le catéchumène était revêtu d'un vêtement neuf blanc pour signifier son immersion dans la mort et résurrection du Christ. Devenu fils de Dieu, le baptisé avait reçu...l'Esprit qui rend fils adoptif et pouvait, comme le dit l'apôtre, crier Abbà, Père ! L'Esprit reçu au baptême nous apprend et nous pousse à appeler Dieu père, ou mieux papa ! C'est là le plus grand des dons qu'offre le mystère pascal. Nous traitant en fils, Dieu nous comprend, nous pardonne et nous aime, même lorsque nous péchons".

    Mais le rapport filial avec Dieu, a précisé le Pape, "n'est pas un trésor à conserver dans un coin de notre vie mais une valeur qui doit mûrir et être chaque jour alimentée par l'écoute de la Parole, par la prière et les sacrements, tout particulièrement la pénitence, l'Eucharistie et la charité. Ainsi peut-on vivre en fils ! Soyons dignes d'être fils et comportons-nous véritablement comme tels, en laissant le Christ nous transformer pour être à son image, c'est à dire vivre en chrétiens, le suivre malgré nos limites et faiblesses. La tentation d'écarter Dieu pour nous mettre au centre de nous-même est un danger permanent... C'est pour cela que nous devons avoir le courage de la foi, celui de ne pas être tentés de croire que Dieu ne sert à rien et n'a aucune importance pour nous. C'est le contraire car en se comportant en fils de Dieu malgré nos faiblesses, en ressentant son amour, notre existence sera nouvelle, pleine de sérénité et de joie. Il est notre force et notre espérance. Nous devons donc être fermes sur cette espérance et être des signes visibles et clairs pour les autres. Le Ressuscité est l'espérance qui ne fait jamais défaut et ne déçoit jamais. Combien de fois dans la vie nos espoirs s'envolent et nos projets ne se réalisent pas ! Mais l'espérance des chrétiens est forte et sûre sur cette terre où Dieu nous a appelés à cheminer. Elle est ouverte à l'éternité car fondée sur Dieu, qui est fidèle... Etre chrétien ne se limite pas à obéir à des préceptes mais à vivre dans le Christ, à penser et agir comme lui, à aimer comme lui, à le laisser prendre possession de notre vie pour la changer, la libérer des ténèbres du mal et du péché. A qui demande raison de notre espérance montrons le Ressuscité. Indiquons le Christ par la diffusion de son message, et avant tout par notre vie de ressuscités. Montrons la joie d'être fils de Dieu et la liberté qu'apporte la vie dans le Christ, la véritable libération du mal, du péché et de la mort. En tendant vers la patrie céleste nous recevrons une force nouvelle jusque dans nos actions quotidiennes. C'est un service que nous devons rendre à un monde qui trop souvent ne parvient pas à tourner son regard vers Dieu".

    Après la catéchèse, le Pape François a salué et réconforté des malades et des handicapés placés au pied du parvis de la Basilique St Pierre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 10.4.13)

  • Angélus de ce dimanche 17 février 2013

    La place Saint-Pierre noire de monde pour l'avant-dernier Angélus de Benoît XVI

    A onze jours de la fin de son pontificat, Benoît XVI a présidé son avant-dernier Angélus, ce dimanche à midi. La place Saint-Pierre était noire de monde. Plus de 100 000 personnes, selon des sources italiennes, qui l’ont longuement ovationné. Sur les banderoles on pouvait lire « Merci », « Nous t’avons beaucoup aimé », « Tu nous as tant donné ». Les romains étaient particulièrement nombreux. Le maire de la capitale italienne, accompagné des membres de l’Administration, était venu saluer Benoît XVI.

    Dans son allocution, le Pape n’a pas directement évoqué sa renonciation annoncée le 11 février. Mais ses paroles ne sont pas passées inaperçues quand il a affirmé : « Dans les moments décisifs de la vie, mais en y regardant de plus près à chaque instant de notre vie, nous nous trouvons à un carrefour : voulons-nous suivre notre moi ou bien Dieu ? Notre intérêt personnel ou le vrai bien, ce qui est réellement bien ? » Et il a ajouté qu’on ne pouvait pas instrumentaliser Dieu à ses propres fins. Benoît XVI avait choisi de parler du temps du Carême qui a commencé le mercredi des Cendres.

    Le Pape a résumé son allocution en plusieurs langues, dont le français :

    « Chers pèlerins francophones, le Carême qui vient de commencer est une invitation à donner davantage de temps à Dieu, dans la prière, la lecture de sa Parole et les sacrements. Par le jeûne nous apprendrons à ne pas négliger la véritable nourriture, spirituelle, pour résister aux tentations de l’indifférence et du laisser-aller, de l’égoïsme et de l’orgueil, de l’argent et du pouvoir. Méditons la manière dont Jésus a surmonté les tentations et demandons-lui la force de lutter contre le mal. Que ce Carême soit pour chacun le chemin d’une authentique conversion à Dieu et un temps de partage intense de notre foi en Jésus Christ ! Je vous remercie de votre prière et je vous demande de m’accompagner spirituellement durant les Exercices spirituels qui commenceront ce soir (*). Je vous bénis tous de grand cœur. »

    Source : Radio Vatican.

    (*) : Il n'y aura donc pas d'Audience générale ce mercredi 20 février.

  • Audience générale de ce mercredi 24 octobre 2012

    Lors de l’audience générale ce mercredi matin place Saint-Pierre, Benoît XVI a poursuivi son nouveau cycle de catéchèse sur la foi. Le Pape a voulu poser quelques questions élémentaires. « Qu’est-ce-que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens à une époque où la science et la technique ont ouvert des horizons impensables il y a encore peu ? Que signifie croire aujourd’hui ? ». Benoît XVI a ensuite affirmé « qu’à notre époque il est nécessaire de renouveler l’éducation à la foi », « qui nait d’une vraie rencontre avec Dieu en Jésus Christ ».

    Alors que « croît autour de nous un certain désert spirituel », le Pape a regretté que « les idées de progrès et de bien-être montrent leurs ombres ». « Malgré la grandeur des découvertes des sciences et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, de vexation, d’injustice demeurent ». Et de dénoncer « une culture qui nous a éduqué à croire seulement en ce que l’on voit et touche de ses propres mains ».

    « Nous avons besoin non seulement du pain matériel, mais aussi d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain solide qui nous aide à vivre avec un sens authentique même dans la crise, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens ». « La foi est un acte par lequel je me fie complètement à un Dieu qui est Père et qui m’aime », c’est « une adhésion à un Tu qui me donne espoir et confiance ».

    Benoît XVI a invité les fidèles à réfléchir aux paroles de Marc citant Jésus : « qui croit et sera baptisé sera sauvé, mais qui ne croit pas sera condamné ». Cette foi, rappelle le Pape, est « un don de Dieu », qui se vit non pas seul, mais au milieu de nos « frères ». La foi est aussi « un acte profondément libre et humain ». « Croire est se confier en toute liberté et avec joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth ». « La foi est alors un assentiment avec lequel notre esprit et notre cœur disent « oui » à Dieu, confessant que Jésus est le Seigneur ». « C’est ce « oui » qui transforme la vie, lui ouvre la route vers une plénitude de sens, la rend si nouvelle, riche de joie et d’espoir confiant ».

    Extrait de son message aux pèlerins francophones :

    « Chers frères et sœurs, La foi est un acte d’abandon libre à Dieu le Père qui nous aime et s’est fait proche de chacun de nous dans son Fils incarné. Elle n’est pas une simple adhésion intellectuelle à des vérités particulières sur Dieu. Elle offre une certitude différente de celle de la technique et de la science. Croire, c’est rencontrer Dieu et s’abandonner à Lui comme un enfant. La foi est d’abord un don surnaturel. Nous ne pouvons pas croire tout seul, sans la grâce de l’Esprit Saint et sans les autres baptisés. La foi est aussi un acte profondément libre et humain qui implique la liberté et l’intelligence. Dans la foi, Dieu nous indique le vrai chemin qui conduit à la vraie liberté, à notre identité humaine, à la véritable joie du cœur et à la paix avec tous. La foi est un acte par lequel notre esprit et notre cœur disent ‘oui’ à Dieu. Ce ‘oui’ transforme la vie, lui donne une plénitude de sens et la renouvelle. Chers amis, laissons-nous saisir par le Christ ! Faisons croître notre foi grâce à une familiarité avec les Saintes Écritures et les Sacrements. Soyons comme des livres ouverts qui racontent l’expérience de notre vie renouvelée dans l’Esprit Saint.
    [...] Confiants dans l’action de l’Esprit Saint, puissiez-vous annoncer l’Évangile autour de vous et rendre toujours témoignage de votre foi. Vous porterez alors des fruits abondants de justice, de paix et d’amour. Bon pèlerinage ! »

    Consistoire le 24 novembre

    A l’issue de l’audience générale, Benoît XVI a annoncé officiellement et « avec grande joie » la convocation d’un consistoire le 24 novembre prochain au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux :
    - Mgr James Harvey, préfet de la Maison Pontificale, qui sera nommé archiprêtre de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
    - Sa Béatitude Béchara Raï, patriarche des Maronites d’Antioche et de tout l’Orient, au Liban
    - Mgr Baselios Thottunkal, archevêque majeur indien de Trivandrum
    - Mgr John Onaiyekan, archevêque d’Abuja au Nigeria
    - Mgr Ruben Salazar Gomez, archevêque de Bogota en Colombie
    - Mgr Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille aux Philippines

    Source : Radio Vatican.

  • 23 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Restez en tenue de service..." (Lc 12, 35-38)

    « C'est pour que notre esprit se dégage de tout mirage que le Verbe nous invite à secouer des yeux de notre âme ce lourd sommeil, afin que nous ne glissions pas hors des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous suggère la pensée de la vigilance, en nous disant : "Tenez vos reins ceints et vos lampes allumées"... Le sens de ces symboles est bien clair. Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure, car la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe. Eclairée par la vérité, son âme demeure exempte du sommeil de l'illusion puisqu'aucun songe vain ne l'abuse. Si nous accomplissons cela, selon les indications du Verbe, nous entrons dans une vie semblable à celle des anges... Ce sont eux, en effet, qui attendent le Seigneur au retour de ses noces et qui siègent avec des yeux vigilants aux portes du ciel, afin que le Roi de gloire (Ps 23,7) puisse y passer à nouveau, lorsqu'il reviendra des noces et rentrera dans la béatitude qui est au-dessus des cieux. "Sortant de là comme un Epoux sort de sa chambre nuptiale" (Ps 18,6), il a uni comme une vierge, par la régénération sacramentelle, notre nature qui s'était prostituée aux idoles, l'ayant restituée à son incorruptibilité virginale. »

    Saint Grégoire de Nysse, Homélie sur le Cantique des Cantiques ; PG 44, 996-997 (Trad. Mariette Canevet, La Colombe et la ténèbre - Textes extraits des Homelies sur le Cantique des C., Editions de l'Orante, 1967).

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 16ème jour

    Seizième jour : Le Cœur de Jésus ouvert par la lance

    L’un des soldats ouvrit son côté par la lance et aussitôt il en sortit su sang et de l’eau. C’est à dessein que l’évangéliste s’est servi de cette parole. Il n’a pas dit : Il frappa son côté, il le blessa ; mais il l’ouvrit, afin de nous montrer ouverte, en quelque sorte, la porte de la vie, d’où ont coulé les sacrements de l’Eglise, sans lesquels on ne peut entrer dans la vraie vie. Ce sang, qui a été répandu, l’a été pour la rémission des péchés ; cette eau tempère et adoucit ce breuvage salutaire ; on peut à la fois s’y purifier et y boire… C’est pour cela que la première femme a été faite du côté de l’homme pendant son sommeil et qu’elle a été appelée vie et mère des vivants. Ce nom signifiait un grand bienfait, avant le grand mal de la prévarication. Ce second Adam, inclinant la tête, s’endormit sur la croix, afin qu’il lui fût formée une épouse qui sortit de son côté et de son Cœur pendant son sommeil. Quelle est donc cette mort, par laquelle ceux qui sont morts retrouvent la vie ? Quoi de plus pur que ce sang ? Quoi de plus salutaire que cette blessure ?
    Saint Augustin (354-430)

    Exemple : (Dixième Promesse) Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis
    Saint Gérard Majella (1726-1755), grand thaumaturge du XVIIIème siècle et digne disciple de Saint Alphonse de Liguori avait reçu du Cœur miséricordieux de Jésus le don de convertir les plus grands pécheurs. On peut dire qu’il avait une plus grande connaissance de la conscience des autres que de la sienne propre. Il rencontra un jour un pécheur récidif que le respect humain enchaînait à l’enfer et qui ne pensait nullement à changer de vie. Gérard le conduisit dans sa chambre, et là, lui découvrant la noirceur de sa conscience devant un crucifix, il lui dit : Quoi ! tu as le cœur d’offenser ton Dieu de la sorte ! Puis, lui montrant l’image du Sauveur attaché à la croix : Qui a fait ces plaies, ajouta-t-il, sinon toi par tes péchés ! Et quel autre que toi lui a tiré ce sang des veines ? Au même instant, l’on vit le sang jaillir aux plaies des mains, des pieds et du Cœur de Jésus. Le misérable, touché de componction, alla aussitôt se jeter aux pieds du P. Pétrella, lui racontant l’événement avec tous les signes du plus vif repentir, et lui permettant de le publier partout. Les jours de confessions et de communions, Gérard circulait continuellement dans l’église pour détourner du sacrilège ceux qui se trouvaient en état de péché mortel. Les Pères disaient que ce Frère convertissait autant d’âmes que dis missionnaires. Il s’offrait sans cesse à Dieu en victime des péchés du monde. Quand il pressentit que sa fin approchait, il demanda en grâce au Seigneur d’éprouver les peines que Jésus agonisant souffrit sur la croix dans son corps et dans son Cœur. Il fut exaucé. Aussi l’entendait-on gémir et s’écrier : « Je souffre le martyre !... Priez pour moi, disait-il à un prêtre qui était venu le voir ; priez pour moi, car je souffre beaucoup. Je suis dans les plaies de Jésus-Christ, et ses plaies sont en moi : je ressens toutes les peines intérieures et extérieures que Jésus-Christ souffrir dans sa passion. » Ce saint Rédemptoriste mourut en 1753, âgé de vingt-neuf ans.
    (P. S. Omer)

    ☞   La vie de ce Rédemptoriste italien est détaillée sur Wikipédia.

    Page d’histoire :
    Voici un fait arrivé au Canada, en 1872, qui prouve combien le Cœur de Jésus est bon et miséricordieux pour les pécheurs.
    Un homme déjà avancé en âge était demeuré plus de trente ans éloigné des sacrements. A l’indifférence pour ses devoirs religieux, il joignait une aversion et une sorte de haine contre les prêtres. Toujours il cherchait l’occasion d’en dire du mal ou de les tourner en dérision, et et le saint ministère. Depuis bien des années, sa pieuse famille adressait des supplications au ciel, sans obtenir ce qu’elle désirait si ardemment. Une vertueuse parente conçoit un jour le projet de tenter un suprême effort auprès du Cœur de Jésus qu’elle aimait tendrement. Elle court à l’église, fait bénir une image du Sacré-Cœur, retourne toute joyeuse chez elle et cache habilement l’image dans les vêtements du pauvre pécheur. Elle fait ensuite commencer plusieurs neuvaines dans diverses communautés ; puis, quand elle juge que le Cœur du bon Maître est tout à fait gagné, elle mande un prêtre et lui ménage une entrevue avec la brebis égarée qu’elle veut ramener au bercail. Le divin Cœur n’a pas coutume de faire les choses à demi : le triomphe fut complet, miraculeux. Le pécheur, qui, depuis tant d’années, ne pouvait souffrir la vue d’un prêtre, accueille celui-ci avec empressement. Il se confesse avec d’admirables sentiments de repentir et de foi. Depuis, on fut presque obligé de modérer ses pieux désirs et son zèle pour la prière et les œuvres de religion. Quelques jours après sa conversion, quelqu’un se hasarda à parler contre les prêtres en sa présence ; mais ce malheureux visiteur compris bientôt qu’il s’adressait mal et qu’il fallait se taire. La famille est au comble de la joie, et le nouveau converti ne sait comment témoigner sa reconnaissance au Cœur de Jésus qui l’a retiré de l’abîme.

    Bouquet spirituel :
    Jésus fit couler de la plaie de son Cœur son sang précieux pour vivifier et embraser d’amour ses disciples.
    Saint Albert le Grand (1193-1280)

    Un soldat a ouvert le côté de Jésus… et j’y ai trouvé un trésor très précieux… Comme du côté d’Adam sortit Eve son épouse, ainsi du côté de Jésus-Christ a été formée l’Eglise.
    Saint Jean Chrysostome (v.344-407)

    Pratique :
    Remercier le Cœur de Jésus de sa miséricorde pour nous et en général pour tous les pécheurs.

    Oraison jaculatoire :
    Ô très doux Jésus, ne soyez pas pour moi un juge, mais un Sauveur.

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 11 avril : Nouveau site internet au Saint-Siège

    La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, tout en conservant ses propres Documents pour le site officiel du Saint-Siège, et en vue d’en faciliter la consultation, a ouvert un nouveau portail électronique. Les Documents principaux sont disponibles en huit langues : outre la version latine, également en français, en anglais, en italien, en portugais, en espagnol, en allemand et en polonais, ainsi que, quelquefois, en hongrois, en slovaque, en tchèque et en néerlandais. L’achèvement du recueil des versions électroniques de ces traductions est en cours. Mais dès à présent, chaque Document est offert en langue originale et dans l’une ou l’autre traduction.

    Le recueil contient une liste de tous les documents postconciliaires de la Congrégation, qui sont également accessibles sous forme de trois listes thématiques : celle de la nature doctrinale, celle de la nature disciplinaire et celle concernant les sacrements.

    Source : InfoCatho.be