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sagesse - Page 4

  • 24 juillet : Méditation

    « Accorde-moi, Seigneur, d'accueillir dans la paix le jour qui se lève. Aide-moi en toute chose à m'appuyer sur ta sainte volonté.
    Bénis mon comportement avec mon entourage. Apprends-moi à accepter d'une âme sereine tous les imprévisibles de la journée et donne-moi la conviction que rien n'arrive que ce ne soit avec ton agrément.
    Guide mes pensées et mes sentiments dans toutes mes paroles et toutes mes actions et que je me souvienne que tout événement imprévu l'est en accord avec toi.
    Apprends-moi à agir avec fermeté et sagesse sans exciter d'amertume et de haine chez les autres.
    Donne-moi de supporter toutes les fatigues de cette journée, dirige ma volonté, apprends-moi à prier, prie toi-même en moi. Amen. »

    Saint Philarète de Moscou († 1867), trad. Soeur Marie-Laetitia, Le pari de la douceur, Pneumathèque, 1996.

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  • 3 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Qui pourra suivre le Très-Haut jusqu'en son être inexprimable et incompréhensible ? Qui scrutera les profondeurs de Dieu ?... Qui donc est Dieu ? Père, Fils et Esprit Saint, Dieu est un. Ne te demande rien de plus au sujet de Dieu. Que ceux qui veulent savoir le fond des choses concernant Dieu commencent par considérer l'ordre naturel. Comprendre la Trinité est en effet justement comparé à la profondeur de la mer, dont la Sagesse de Dieu a dit : "Le fond des profondeurs, qui peut l'atteindre ?" (Eccl 7,24)... Comme le fond des mers est invisible aux regards des hommes, ainsi la divine Trinité demeure insaisissable à la compréhension humaine. C'est pourquoi, si quelqu'un veut comprendre ce qu'il doit croire, qu'il ne s'imagine pas pouvoir le faire davantage par des raisonnements que par la foi, car la sagesse divine que tu recherches ainsi se retirera plus loin encore.
    Recherche donc cette connaissance suprême non en discutant mais en menant une vie parfaite, non par la langue mais par la foi qui jaillit d'un coeur simple et n'est pas le résultat de conjectures savantes. Car si tu cherches l'ineffable par des raisonnements, il s'éloignera davantage de toi ; si tu cherches par la foi, la Sagesse se tiendra là où elle demeure : à ta porte (Pr 1,21) ; et là où elle se tient, elle peut être vue, ne serait-ce qu'en partie. En toute vérité, elle est atteinte dès l'instant où l'on croit à ce qui est invisible tout en acceptant de ne pas le comprendre. Puisque Dieu est invisible, nous devons croire en lui ; et cependant Dieu peut être vu en quelque manière par le coeur pur (Mt 5,8). »

    Saint Colomban (563-615), Instruction 1, 2-4 ; PL 80, 231 (trad. Orval rev.).

  • 30 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Ayez en vous les sentiments du Christ Jésus"… "Lui qui est de condition divine", égal à Dieu par nature, puisqu'il partage sa puissance, son éternité et son être même…, il a rempli l'office de serviteur "en s'humiliant lui-même et en se faisant obéissant à son Père jusqu'à la mort, et la mort de la croix" (Ph 2,5-8). On pourrait considérer comme négligeable qu'étant son Fils et son égal, il ait servi son Père comme un serviteur ; mieux que cela, il a servi son propre serviteur plus qu'aucun autre serviteur. Car l'homme avait été créé pour servir son Créateur ; quoi de plus juste pour toi que de servir celui qui t'a fait, sans qui tu ne serais pas ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le servir, c'est régner ? Mais l'homme a dit à son Créateur : "Je ne servirai pas." (Jr 2,20)

    Eh bien, c'est moi qui te servirai ! dit le Créateur à l'homme. Mets-toi à table ; je ferai le service ; je te laverai les pieds. Repose-toi ; je prendrai sur moi tes maux ; je porterai toutes tes faiblesses… Si tu es fatigué ou chargé, je te porterai, toi et ta charge, afin d'être le premier à accomplir ma loi : "Portez les fardeaux les uns des autres" (Gal 6,2)… Si tu as faim ou soif…, me voici prêt à être immolé pour que tu puisses manger ma chair et boire mon sang… Si on t’emmène en captivité ou si on te vend, me voici…; rachète-toi en donnant le prix que tu tireras de moi ; je me donne moi-même comme prix… Si tu es malade, si tu crains la mort, je mourrai à ta place, pour que de mon sang tu te fasses un remède de vie…

    Ô mon Seigneur, à quel prix tu as racheté mon service inutile !… Avec quel art plein d'amour, de douceur et de bienveillance tu as récupéré et soumis ce serviteur rebelle, en triomphant du mal par le bien, en confondant mon orgueil par ton humilité, en comblant l'ingrat de tes bienfaits ! Voilà, voilà comment ta sagesse a triomphé.

    Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), 1er Sermon pour Rameaux (trad. SC 202 rev.).

  • 15 mai : Méditation

    « Pour qui prie vraiment, Dieu est toujours Celui qui est, l'Etre infini, dont la majesté est inconcevable, la sagesse sans nombre, la puissance sans mesure, et la tendresse sans nom. Il faut le lui dire et redire sans fin ; la prière qui le répète à satiété le ravit, elle est excellente, totale. Elle le met à sa place et elle nous tient à la nôtre. En lui disant ce qu'il est, nous lui rappelons ce que nous sommes : des néants révoltés. Le reconnaître est énorme : c'est l'effet de sa lumière en nous. Quand nous nous voyons ainsi, c'est qu'il est là et que notre esprit accueille sa lumière. Alors nous ne sommes plus ni néants ni révoltés. Nous sommes des enfants de lumière. Il s'engendre en nous ; il y goûte la joie paternelle ; notre âme est sa demeure et elle demeure en lui. Les intimes rapports que décrivent les âmes saintes se nouent en ce secret d'un coeur même longtemps oublieux et souillé ; elles peuvent se développer sans fin, atteindre à des échanges d'amour que nul mot de la terre ne peut exprimer et qui sont déjà le ciel commencé. »

    Dom Augustin Guillerand, Ecrits Spirituels Tome I (Présentation devant Dieu), Benedettine di Priscilla, 1966.

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  • 6 avril : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Aujourd’hui s’avance la croix, la création exulte ; la croix, chemin des égarés, espoir des chrétiens, prédication des Apôtres, sécurité de l’univers, fondement de l’Église, fontaine pour ceux qui ont soif. Aujourd’hui s’avance la croix et les enfers sont ébranlés. Les mains de Jésus sont fixées par les clous, et les liens qui attachaient les morts sont déliés. Aujourd’hui, le sang qui ruisselle de la croix parvient jusqu’aux tombeaux et fait germer la vie dans les enfers. Dans une grande douceur, Jésus est conduit à la Passion : il est conduit au jugement de Pilate qui siège au prétoire ; à la sixième heure, on le raille ; jusqu’à la neuvième heure, il supporte la douleur des clous, puis sa mort met fin à sa Passion. À la douzième heure, il est déposé de la croix : on dirait un lion qui dort.
    Pendant le jugement, la Sagesse se tait et la Parole ne dit rien. Ses ennemis le méprisent et le mettent en croix. Aussitôt, l’univers est ébranlé, le jour disparaît et le ciel s’obscurcit. On le couvre d’un vêtement dérisoire, on le crucifie entre deux brigands. Ceux à qui, hier, il avait donné son corps en nourriture, le regardent mourir de loin. Pierre, le premier des apôtres, a fui le premier. André aussi a pris la fuite, et Jean qui reposait sur son côté n’a pas empêché un soldat de percer ce côté de sa lance. Le choeur des Douze s’est enfui. Ils n’ont pas dit un mot pour lui, eux pour qui il donne sa vie. Lazare n’est pas là, qu’il a rappelé à la vie, l’aveugle n’a pas pleuré celui qui a ouvert ses yeux à la lumière, et le boiteux qui grâce à lui pouvait marcher, n’a pas couru auprès de lui. Seul un bandit, crucifié à son côté, le confesse et l’appelle son roi. Ô larron, fleur précoce de l’arbre de la croix, premier fruit du bois du Golgotha ! La croix rend la lumière à l’univers entier, elle chasse les ténèbres et rassemble les nations de l’Occident, du Nord, de la mer et de l’Orient, en une seule Église, une seule foi, un seul baptême dans la charité. Elle se dresse au centre du monde, fixée sur le calvaire. »

    Saint Ephrem de Nisibe, IVe siècle.
    J.-R. Bouchet, Lectionnaire, Cerf, 1994, p. 179-180

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