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saint-esprit - Page 3

  • Méditation : les dons du Saint-Esprit

    « Le Saint-Esprit qui habite en nous, voulant rendre notre âme souple, maniable et obéissante à ses divins mouvements et célestes inspirations, qui sont les lois de son amour, en l'observation desquelles consiste la félicité surnaturelle de cette vie présente, il nous donne sept propriétés et perfections qui, en l’Écriture sainte et dans les livres des théologiens, sont appelés dons du Saint-Esprit.
    Or, ils ne sont pas seulement inséparables de la charité, mais toutes choses bien considérées, et à proprement parler, ils sont les principales vertus, propriétés et qualités de la charité ; car,
    - la sagesse n'est autre chose en effet que l'amour qui savoure, goûte et expérimente combien Dieu est doux et suave ;
    - l'intelligence n'est autre chose que l'amour attentif à considérer et pénétrer la beauté des vérités de la foi, pour y connaître Dieu en lui-même, et puis, de là, en descendant, le considérer dans les créatures ;
    - la science, au contraire, n'est autre chose que le même amour qui nous tient attentifs à nous connaître nous-mêmes et les créatures, pour nous faire remonter à une plus parfaite connaissance du service que nous devons à Dieu ;
    - le conseil est aussi l'amour, en tant qu'il nous rend soigneux, attentifs et habiles pour bien choisir les moyens propres à servir Dieu saintement ;
    - la force est l'amour qui encourage et anime le cœur pour exécuter ce que le conseil a déterminé devoir être fait ;
    - la piété est l'amour qui adoucit le travail et nous fait cordialement, agréablement et d'une affection filiale employer aux œuvres qui plaisent à Dieu notre Père ; et
    - pour conclusion, la crainte n'est autre chose que l'amour en tant qu'il nous fait fuir et éviter ce qui est désagréable à la divine Majesté. »

    St François de Sales, Traité de l'amour de Dieu, Livre 11, chap. 15.
    Les œuvres de St François de Sales sont en lecture et téléchargement ici.

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  • Méditation avec Ste Catherine de Sienne : gloire de la Résurrection

    « 1.- Ô notre Résurrection ! notre Résurrection ! puissante et éternelle Trinité, faites donc éclater mon âme ! Ô Rédempteur ! notre Résurrection ! Trinité éternelle ! Feu qui brûlez toujours, qui ne vous éteignez jamais, qui ne pouvez diminuer quand même vous vous communiqueriez à toute la terre ! Ô Lumière qui donnez la lumière, je vois dans votre lumière, et je ne puis rien voir sans vous, parce que vous êtes Celui qui êtes, et moi je suis celle qui ne suis pas! Je connais par vous mes besoins, ceux de l'Église et du monde ! C'est parce que je les connais que je vous conjure d'ébranler, d'enflammer mon âme pour le salut du monde ; non pas que je puisse porter quelque fruit par moi-même, mais je le puis par la vertu de votre charité, qui est la source de tout bien.

    2.- Oui, dans l'abîme de votre charité, l'âme agit pour son salut et pour celui de prochain, comme votre Divinité, ô éternelle Trinité, nous a sauvés au moyen de notre humanité bornée, qui nous a procuré un bien infini. C'est par cette vertu toute puissante de votre Divinité qu'a été créé tout ce qui participe à l'être, et qu'a été donné à l'homme le bien spirituel et temporel qui se trouve en lui. Ce bien, vous avez voulu que l'homme le cultivât par son libre arbitre.

    3.- Ô Trinité, Trinité éternelle ! votre lumière nous fait connaître que vous êtes le Jardin parfait qui renfermez les fleurs et les fruits. Vous êtes une Fleur de gloire qui vous glorifiez et qui fructifiez vous-même ! Vous ne pouvez rien recevoir d'un autre : sans cela vous ne seriez pas le Tout-Puissant, l’Éternel ! Celui qui vous donnerait ne paraîtrait pas venir de vous. Mais vous êtes votre gloire et votre fruit ; ce que vous offre votre créature vient de vous ; si elle ne recevait rien, elle ne pourrait rien vous rendre.

    4.- Ô Père éternel ! l'homme était renfermé dans votre sein ; vous l'avez tiré de votre sainte pensée, comme une fleur où se distinguent les trois puissances de l'âme. Dans chacune de ces puissances, vous avez mis un germe afin qu'elles puissent fructifier dans votre jardin et vous rendre le fruit que vous lui avez donné. Vous entrez dans l'âme pour la remplir de votre béatitude, et l'âme y est comme le poisson dans la mer et la mer dans le poisson.

    5.- Vous lui avez donné la mémoire afin qu'elle puisse retenir vos bienfaits, pour fleurir à la gloire de votre nom et porter de bons fruits. Vous lui avez donné l'intelligence afin qu'elle connaisse votre vérité et votre volonté qui veut toujours notre sanctification, et que, la connaissant, elle vous honore et produise des vertus ! Vous lui avez donné la volonté afin qu'elle puisse aimer ce que l'intelligence a vu et ce que la mémoire a retenu.

    6.- Si je regarde en vous, qui êtes la Lumière, ô Trinité éternelle, je vois que l'homme a perdu la fleur de la grâce par la faute qu'il a commise. Il ne pouvait dès lors vous rendre gloire et atteindre le but pour lequel vous l'aviez créé. Votre plan était détruit ; votre jardin était fermé, et nous ne pouvions recevoir vos fruits. Alors vous avez envoyé le Verbe, votre Fils unique, à notre secours.

    7.- Vous lui avez donné la clef de la Divinité et de l'humanité réunies pour nous ouvrir la porte de la grâce ; la Divinité ne pouvait l'ouvrir sans l'humanité, parce que l'humanité l'avait fermée par la faute du premier homme ; et l'humanité seule ne pouvait ouvrir sans la Divinité, parce que son action est finie et que la faute avait été commise contre la perfection infinie. La satisfaction devait égaler la faute ; tout autre moyen ne pouvait suffire. Et vous, doux et humble Agneau, vous nous avez ouvert les portes du jardin céleste ; vous nous livrez l'entrée du paradis et vous nous offrez les fleurs et les fruits de l'éternité.

    8.- Je comprends maintenant la vérité de ce que vous disiez, lorsque vous êtes apparu sous la forme d'un pèlerin à vos deux disciples, sur la route d'Emmaüs. Vous leur disiez qu'il fallait que le Christ souffrit et qu'il entrât dans la gloire par la voie de la Croix (Lc XXIV, 26) ; vous leur citiez les prophéties de Moïse, d'Élie, d'Isaïe, de David, et vous leur expliquiez les Écritures ; mais ils ne vous comprenaient pas, parce que les yeux de leur intelligence étaient obscurcis. Mais vous vous compreniez bien, doux et aimable Verbe, et vous saviez où était votre gloire ; il vous fallait souffrir pour entrer en vous-même. Ainsi soit-il. »

    Ste Catherine de Sienne (25 mars 1347 - 29 avril 1380), Prière faite à Rome le Jeudi 5 Avril 1379 (Prière XXI), in Œuvres, Trad. de l'italien par E. Cartier, Paris, P. Lethielleux, 1802.
    A lire en ligne et/ou à télécharger ici.

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    Sainte Catherine de Sienne, église de Sainte-Marie du Rosaire à Prati, Rome
    (Source)

  • Méditation du Vendredi Saint

    « L'âme de Jésus avait une soif aussi ardente des âmes, que son corps de l'eau du puits. Sa pensée s'étendait sur tous les siècles à venir, et il désirait avec ardeur multiplier la multitude des âmes rachetées. Hélas ! nous pouvons mesurer approximativement le tourment de la soif physique ; mais nous n'avons pas même une ombre qui puisse nous donner une idée de la réalité du tourment qu'endurait son âme. Si l'amour du Créateur pour les créatures qu'il a tirées du néant ne ressemble à aucun amour des anges ni des hommes, si l'espèce en est unique, si le degré en dépasse la portée de notre intelligence, ainsi en est-il de l'amour spirituel pour les âmes que renferme l'âme du Sauveur du monde. L'amour sauveur reste sans terme de comparaison, comme l'amour créateur. [...] Le tourment de cette soif était incomparablement bien plus cruel que celui de l'autre soif. Marie le vit, et cette vue même la transporta aussitôt, pour ainsi dire, dans un monde nouveau et inconnu de douleurs. Elle vit que cette seconde soif serait presque aussi peu satisfaite que l'autre. Elle vit comment, à ce moment, Jésus contemplait dans son âme la procession sans fin des hommes qui s'avançaient chaque jour, sans interruption, d'une aurore à l'autre, en portant avec eux dans l'enfer le caractère du baptême et le sceau du précieux sang de leur Rédempteur. Voyez ! maintenant même, alors que le Sauveur est mourant de soif, le larron impénitent ne veut pas lui donner à boire son âme souillée ! Ainsi allait-il en être à jamais. Marie voyait tout cela. [...] Comme lui elle avait soif des âmes, et son cœur défaillait en voyant que la soif de Jésus ne serait pas étanchée. Ô malheureux enfants que nous sommes ! Combien de nos âmes n'avons-nous pas tenues éloignées, qui ce jour-là auraient consolé la Mère et le Fils ! »

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    Tableau de Pierre Paul Rubens (Source)

    « Il ne faut pas que nous quittions la croix. Nous ne devons pas descendre du Calvaire avant d'être crucifiés, et que la croix et nous soyons devenus inséparables. Mais le Calvaire est le grand théâtre de l'impatience humaine. Beaucoup ont le courage de gravir la colline, portant bravement leur croix sur leurs épaules. Mais, quand ils arrivent au sommet, ils posent leur croix à terre et descendent dans la cité pour prendre part au reste de la fête avec le peuple. Quelques-uns se laissent dépouiller, mais ils se retirent alors, refusant de se laisser attacher à la croix. D'autres y sont cloués, mais se détachent avant l'élévation de la croix. Quelques-uns supportent le choc de l'élévation, puis descendent de la croix avant que les trois heures soient passées ; ceux-ci dès la première heure, ceux-là dans la seconde, d'autres, hélas ! au moment même où la troisième heure est près de sa fin. Hélas ! le monde est plein des déserteurs du Calvaire, et il en est tellement plein que la grâce prudente ou dédaigneuse semble peu s'inquiéter de les arrêter. Car la grâce ne crucifie nul homme malgré lui ; elle laisse ce travail au monde et il le fait traîtreusement ou tyranniquement. [...] Nous voulons bien que notre sanctification ressemble à une opération douloureuse, mais nous désirons que cette opération soit de courte durée ; nous ne pouvons attendre, si elle vient sous la forme d'une guérison graduelle... [...]

    C'est seulement à l'aide de la grâce du silence que les saints portent de si lourdes croix. Une croix pour laquelle nous avons reçu de la sympathie, est bien plus lourde qu'elle ne l'était auparavant, ou il peut arriver que la sympathie nous ait énervés de telle sorte que le poids semble plus grand et la plaie plus douloureuse sur nos épaules. Le silence est l'atmosphère propre de la croix, comme le secret natal. Les meilleures croix sont secrètes, et nous pouvons être silencieux sous celles qui ne sont pas secrètes. Le silence crée réellement pour nous une sorte de secret, même en public. Car du moins nous pouvons cacher combien nous souffrons, si nous ne pouvons cacher tout à fait que nous souffrons. [...] D'une manière ou d'une autre, la sympathie humaine profane les opérations de la grâce. Elle mêle un élément avilissant à ce qui est divin : le Saint-Esprit s'en éloigne parce que c'est une chose qui "venant de la terre, est tout terrestre." Le consolateur ne donne ses meilleures consolations qu'aux cœurs inconsolables... »

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    « Mais il y a une vraie consolation, profondément cachée, il est vrai, et cependant à notre portée, dans ce renoncement à toute consolation humaine. C'est dans les ténèbres de la nature que nous trouvons réellement le voisinage de Jésus. C'est lorsque les créatures sont absentes que nous sommes soutenus dans l'embrassement sensible du Créateur. Les créatures apportent l'obscurité avec elles, partout où elles s'introduisent. Elles nous gênent toujours, interceptent les grâces, cachent Dieu, nous privent des consolations spirituelles, nous rendent languissants et irritables. Elles remplissent tellement nos sens extérieurs, que les sens intérieurs de nos âmes sont incapables d'agir. Nous désirons souvent que notre vie soit plus divine. Mais elle l'est en réalité plus que nous ne le croyons. C'est la douleur qui nous révèle cela... [...] Nous sommes avec Dieu, notre Créateur, notre Sauveur. il est tout à nous ; il est tel que nous l'a fait l'éloignement des créatures. Il était toujours là, toujours le même dans nos âmes ; seulement il était éclipsé par le faux éclat des créatures. Il paraît enfin dans la nuit comme les étoiles. La lune blanche du midi ne nous séduit pas par sa beauté, c'est seulement dans la nuit qu'elle nous charme. De même c'est l'obscurité d'un Calvaire spirituel qui répand sur nos âmes la douce clarté de notre admirable Sauveur. »

    R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie (ch. VI), Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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     Plusieurs Chemins de Croix sont proposés ICI.

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Grand Saint Joseph,

    Parce que vous étiez juste et pur, vous avez été choisi par Dieu pour être l’époux de Marie, et le père virginal de Jésus.

    Vous êtes devenu le voile sacré où s’abritait le mystère de la Vierge Mère et l’ombre Sainte où se cachait la majesté du Dieu fait chair.

    Introduisez-nous dans le sanctuaire de cette Sainte Famille où Jésus et Marie vous étaient soumis, partageant avec vous une vie toute remplie de la présence de Dieu.

    Faites-nous connaître et aimer le Père, dont vous étiez l’image sur terre auprès de Jésus et de Marie ;
    faites-nous connaître et aimer le Fils, que vous avez connu et aimé le premier ;
    faites-nous connaître et aimer l’Esprit-Saint, dont vous avez été le coopérateur parmi nous.

    Enseignez-nous les voies de la prière, du recueillement, de la contemplation, de la charité.

    Faites que tout en respectant les exigences de notre devoir d’état, nous donnions à la vie intérieure le temps et le soin qu’il faut,
    pour répondre à l’appel de notre Père du ciel, qui voit dans le secret, et qui cherche parmi nous de vrais adorateurs, comme vous, en esprit et en vérité.

    Amen. »

    (Source)

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  • Méditation - Prière : "Je vous salue, Marie..."

    « Je vous salue Marie, Fille bien-aimée du Père Éternel ; je vous salue, Marie, Mère admirable du Fils ; je vous salue, Marie, Épouse très fidèle du Saint-Esprit ; je vous salue, Marie, ma chère Mère, mon aimable Maîtresse et ma puissante Souveraine, je vous salue, ma joie, ma gloire, mon cœur et mon âme ! Vous êtes toute à moi par miséricorde, et je suis tout à vous par justice. Et je ne le suis pas encore assez : je me donne à vous tout entier de nouveau, en qualité d'esclave éternel, sans rien réserver pour moi ni pour autre.
    Si vous voyez encore en moi quelque chose qui ne vous appartienne pas, je vous supplie de le prendre en ce moment, et de vous rendre la Maîtresse absolue de mon pouvoir ; de détruire et déraciner et d'y anéantir tout ce qui déplaît à Dieu, et d'y planter, d'y élever et d'y opérer tout ce qui vous plaira.
    Et que la lumière de votre foi dissipe les ténèbres de mon esprit ; que votre humilité profonde prenne la place de mon orgueil ; que votre contemplation sublime arrête les distractions de mon imagination vagabonde ; que votre vue continuelle de Dieu remplisse ma mémoire de votre présence ; que l'incendie de la charité de votre cœur dilate et embrase la tiédeur et la froideur du mien ; que vos vertus prennent la place de mes péchés ; que vos mérites soient mon ornement et mon supplément devant Dieu. Enfin, ma très chère et bien-aimée Mère, faites, s'il se peut, que je n'aie point d'autre esprit que le vôtre pour connaître Jésus-Christ et ses divines volontés ; que je n'aie point d'autre âme que la vôtre pour louer et glorifier le Seigneur ; que je n'aie point d'autre cœur que le vôtre pour aimer Dieu d'un amour pur et d'un amour ardent comme vous. »

    St Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret de Marie : Oraison à Marie, in "Œuvres complètes", Éditions du Seuil, Paris, 1966.

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  • Méditation : les Mystères du Rosaire

    Communier à l'âme des Mystères du Saint Rosaire

    « Pour communier à l'âme des Mystères, il faut avoir un regard affectueux sur les dispositions de Notre Seigneur et de la très Sainte Vierge Marie. Oui, il nous faut jeter un regard sur leur intérieur et là, nous trouverons une vraie source de grâces et d'amour. Nous trouverons un bain, une fontaine de vie qui jaillit sans cesse. [...] Méditons le Rosaire, qui est la prière des humbles à la plus humble. Comme les enfants de Babylone chantaient les louanges de Dieu dans la fournaise, ainsi nous chantons les gloires de Marie dans la fournaise purificatrice et sanctificatrice dans chacun des Mystères du Rosaire. Chaque Mystère qui passe doit produire en nous un désir très intense de nous nourrir de cette grâce. La Sainte Vierge distribue ses grâces dans la mesure de nos désirs. Elle veut nous faire part de ses richesses, de ses dons, et de ses vertus, même sa vertu de foi qu'Elle garde au Ciel pour communier aux âmes. Elle a les dons du Saint-Esprit avec plénitude. Faisons-la bien notre Mère en tout et partout. Ah ! vivons-la à plein ! Aimons le chapelet, aimons à dire le Rosaire, et pénétrons-nous bien de tout ce qui est divin dans le Rosaire. Chaque Mystère est une réalité vivante au Cœur de Notre Seigneur. Demeurons dans ce Cœur si pur de Marie, Elle nous fera entrer dans la grâce de Notre Seigneur, et Elle nous unira à Lui. »

    Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13b, in "Textes choisis 4. Avec Marie - Prier", Éditions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2010.

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  • Méditation - Prière : action de grâces

    « Ô mon unique espérance, mon Père, mon Créateur, mon vrai Seigneur et mon frère, quand je médite cette parole de vos saints Livres, que "vos délices sont d'être avec les enfants des hommes", mon âme est comblée d'une extrême joie. Que ces paroles sont puissantes, ô Seigneur du ciel et de la terre, qu'elles sont puissantes pour empêcher les plus grands pécheurs de perdre l'espérance au sujet de leur salut ! Ô mon Dieu, n'avez-vous point d'autres créatures en qui vous puissiez prendre vos délices, que vous soyez réduit à venir chercher un ver de terre aussi corrompu et aussi infect que je suis ?
    Lorsque Jésus-Christ, votre Fils, fut baptisé, vous fîtes entendre une voix du ciel qui proclama que vous preniez en lui vos délices. Lui serions-nous égaux pour que vous vous plaisiez en nous comme en lui ?
    Ô miséricorde incompréhensible, ô faveur infiniment élevée au-dessus de nos mérites ! Et après cela, misérables que nous sommes, nous oublions toutes ces grâces ! Ô mon Dieu, vous qui savez tout, souvenez-vous au moins de l'excès de notre misère, et regardez avec des yeux de compassion notre lâcheté et notre faiblesse.
    Et toi, mon âme, considère avec combien d'amour et de joie le Père éternel connaît son Fils, et le Fils éternel connaît son Père, et l'ardeur avec laquelle le Saint-Esprit s'unit à eux sans qu'il puisse jamais y avoir de diminution à cet amour et à cette connaissance, parce qu'ils ne sont tous trois qu'une même chose. Ces trois souveraines personnes se connaissent et s'aiment mutuellement, et trouvent l'une dans l'autre leurs délices ineffables et incompréhensibles. Quel besoin avez-vous donc, ô mon Dieu, de mon amour ! Pourquoi le désirez-vous, et quel avantage vous en revient-il ?
    Soyez à jamais béni, mon Seigneur, pour une si extrême miséricorde ; soyez béni dans les siècles des siècles ; que toutes les créatures vous louent ; et qu'elles vous louent éternellement, comme vous subsistez éternellement. »

    Ste Thérèse de Jésus (d'Avila, fêtée ce jour), Méditations après la Communion (Exclamations, ou Méditations de l'âme à son Dieu), VII. De l'excessive bonté de Dieu à l'égard de l'homme, in Œuvres complètes, Paris, 1840.

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    Ste Thérèse d'Avila, Tableau de Rubens

  • Méditation : "Aimez vos ennemis..."

    « Dieu est amour (1 Jn 4,8). Il nous a donné le commandement de nous aimer les uns les autres et même nos ennemis ; et c'est le Saint-Esprit qui nous enseigne cet amour. Garde la paix de l'Esprit-Saint et ne la perds jamais pour des futilités. Si tu fais de la peine à ton frère, tu affliges ton propre coeur ; si tu fais la paix avec ton frère, le Seigneur te donne infiniment plus... N'est-ce pas le Seigneur lui-même qui a dit : "Le Royaume de Dieu est en vous" ? (Lc 17,21) C'est maintenant que commence la vie éternelle, c'est maintenant que nous jetons également la semence des tourments éternels. Je vous en prie, mes frères, faites-en la preuve ! Si quelqu'un vous offense, vous calomnie, vous enlève ce qui vous appartient, et même s'il est un persécuteur de la sainte Eglise, priez Dieu et dites : "Seigneur, nous sommes tous tes créatures, aie pitié de tes serviteurs et amène leur coeur à la pénitence." Alors tu sentiras la grâce dans ton âme. Certes, au début, tu dois t'efforcer d'aimer tes ennemis ; mais le Seigneur voyant ta bonne volonté t'aidera en toutes choses et l'expérience elle-même t'indiquera le chemin. Qui, par contre, médite de mauvaises choses contre ses ennemis ne peut pas posséder l'amour et connaître Dieu. »

    Saint Silouane (1866-1938), Ecrits, Abbaye de Bellefontaine, 1994.

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  • Méditation : St Bonaventure

    « O mon âme, ne te laisse pas ébranler parce que les méchants seraient dans la prospérité et toi dans la peine, parce qu'ils se réjouiraient et que tu serais en proie aux agitations du temps. Les méchants, hélas ! n'ont rien à prétendre dans la gloire ; tu dois donc ne point t'inquiéter de ne rien avoir en ce monde, et, dans la pensée du bien à venir, supporter avec calme et jubilation tout ce que la vie renferme d'adversités.

    Si quelquefois, ô mon âme , les plaisirs du monde, la fausse gloire du siècle, sa puissance caduque et passagère t'inspirent quelque complaisance, élève-toi bien vite vers les biens éternels, et tu regarderas toutes ces choses comme une vile bauge. Hâte-toi, non par des efforts corporels, mais par l'ardeur de tes affections et de tes désirs ; car non seulement les anges et les bienheureux t'attendent, mais encore le Seigneur et le Maître des anges et des saints. Dieu le Père t'attend comme sa fille chérie ; Dieu le Fils, comme son épouse très-chère ; Dieu le Saint-Esprit, comme sa bien-aimée pleine de délices. Dieu le Père t'attend pour te constituer l'héritière de tous ses biens ; Dieu le Fils, pour t'offrir à son Père comme le fruit de sa naissance dans le temps et le prix de son sang très-précieux ; Dieu le Saint-Esprit, pour te rendre participante de sa joie et de son éternelle béatitude. Enfin la famille entière du Roi céleste, cette famille qui comprend tous les Esprits bienheureux, t'attend pour t'admettre dans son sein. Que tes désirs soient donc par dessus tout d'entrer en cette société. Mais tu n'en approcherais qu'avec confusion si tu n'avais eu pour elle aucun amour en cette vallée de larmes. Ainsi transporte-toi en esprit dans les cieux et commence à être où tu dois habiter à jamais, toutes les fois que l'ambition te fait sentir ses atteintes, toutes les fois que tu vois quelqu'un exalté en ce monde. O mon âme, si ces joies célestes étaient bien présentes à ton cœur, cet exil ne serait pour toi qu'un avant-poste de la patrie, où tous les jours, par anticipation, tu goûterais spirituellement ses divines douceurs. Car lorsque nous embrassons par la pensée un objet éternel, notre demeure n'est plus sur cette terre, mais dans les cieux. Telle est la force de l'amour, que tu habites plus réellement où tu contemples ce qui t'est cher que là où tu es par ta nature. C'est là, ô ma bien-aimée, ce royaume de Dieu qui est au-dedans de nous et que nous négligeons, hélas ! misérablement lorsque nous nous répandons au-dehors sur des choses vaines et futiles. Nous sommes tout entiers dans ce qui est extérieur, dit saint Grégoire, et nous n'avons nul souci du royaume de Dieu qui est en nous ; nous cherchons la consolation en des objets frivoles et en des folies mensongères, et nous en sommes arrivés à perdre la ferveur des jours anciens sans même en conserver l'apparence. Pour toi, ô mon âme, fille du Roi éternel, écoute avec un soin pieux et prête une oreille attentive à mes saints et salutaires conseils. Considère par la contemplation les consolations du royaume céleste ; oublie par le mépris et l'aversion ton peuple et la maison de ton père, c'est-à-dire le monde, le démon, toi-même et toute vaine ambition. »

    Saint Bonaventure (1217-1274), Soliloque ch. IV (extrait), in "Œuvres Spirituelles de S. Bonaventure" Tome III, Traduites par M. l'Abbé Berthaumier, curé de Saint-Pallais, Paris, Louis Vivès, 1854.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

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  • Méditation : la voix de la conscience

    « La Conscience est la voix de Dieu dans la plupart des hommes ; cette voix est ou méprisée ou mal entendue, ou entièrement éteinte. Elle est méprisée en ceux qui ne veulent rien faire de ce qu'elle dit, mal entendue en ceux qui lui font dire tout ce qu'ils veulent, éteinte en ceux qui la méprisent sans en recevoir de reproche. Le dernier de ces états est sans doute le pire, à cause qu'il est mal aisé d'en sortir, que c'est un état désespéré ; mais les autres conduisent à celui-ci, et à cela près qu'on en sort plus aisément que du dernier, on peut dire qu'ils sont pires ; le dernier est la peine des autres.
    On méprise cette voix, c'est le premier pas ; elle nous avertir du mal que nous avons fait, de celui que nous devons éviter, du bien que nous pouvons faire ; pour une fois que nous obéissons, combien de fois méprisons-nous cette voix ; cependant c'est la voix de la raison, c'est la voix de l'homme, c'est notre propre jugement, c'est ce que nous estimons le plus raisonnable. Voilà pourquoi Dieu ne nous condamnera que sur le jugement, que nous avons fait nous-mêmes de nous-mêmes. C'est la voix de la grâce, cet avis, ce bon conseil que vous recevez dans le fond de votre coeur ; c'est le prix du Sang de Jésus-Christ, c'est le germe de l'Eternité, c'est la voix du Saint-Esprit. »

    St Claude La Colombière, Réflexions chrétiennes ("De la Conscience"), A Lyon, chez Anisson, Posuel & Rigaud, 168

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    Chapiteau de l'église Notre Dame du Bourg
    Sainte Colombe en Bruilhois (Lot-et-Garonne)

  • Méditation : Esprit Saint et prophétisme

    « La lecture de la vie de Jésus dans l'Evangile, de tous ceux qui l'ont précédé dans l'Ancien Testament, des apôtres dans les Actes, des saints de tout pays, de toute époque, nous aident à avoir un sens très sûr de l'Eglise, un certain sens de la communauté, qui est en affinité avec le sens de l'Esprit Saint. Ce sens de l'Eglise et de l'Esprit Saint nous aidera à discerner très facilement si une inspiration vient bien de l'Esprit Saint, ou si elle vient de notre "moi", ou du milieu dans lequel nous nous trouvons.
    Ce qui caractérise les vrais prophètes, c'est qu'ils ne sont pas du tout des autodidactes. Ils sont toujours choisis pour être au service du peuple. Ils peuvent avoir une très forte personnalité, mais ils ne cherchent pas à dire quelque chose de nouveau, ils se rattachent tout naturellement à ce qui a été dit avant eux. Quand on regarde de près les paroles du Magnificat de la Sainte Vierge, elle qui est la reine des prophètes, on voit qu'elle reprend humblement les paroles qui ont déjà été dites dans l'Ancien Testament, mais qui prennent alors un sens tout nouveau. Jésus lui-même a aimé se référer à l'Ecriture, à s'insérer dans la Tradition qui existait avant lui. Il a voulu par là nous donner un moyen très sûr pour être fidèle au Saint Esprit. L'individualiste n'est jamais très fidèle au Saint Esprit. Les traditions, qui existent dans toutes les communautés chrétiennes, ont pour but de former en nous le sens de l'Esprit Saint. »

    Père Thomas Philippe, Fidélité au Saint Esprit, Editions du Lion de Juda, Cameron, 1988.

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  • Méditation : le Coeur Immaculé de Marie

    « Entre les fêtes de la Vierge Marie, celle de son cœur est comme le cœur et la reine des autres, parce que le cœur est le siège de l'amour et de la charité. Quel est le sujet de cette solennité ? C'est le cœur de la Fille unique et bien-aimée du Père éternel ; c'est le cœur de la Mère de Dieu ; c'est le cœur de l'Epouse du Saint Esprit ; c'est le cœur de la Mère très bonne de tous les fidèles. C'est un cœur tout embrasé d'amour envers Dieu, tout enflammé de charité pour nous.
    Il est tout amour pour Dieu, car il n'a jamais rien aimé que Dieu seul, et ce que Dieu voulait qu'il aime en lui et pour lui. Il est tout amour, parce que la bienheureuse Vierge a toujours aimé Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces (Mc 12,30). Il est tout amour parce que non seulement elle a toujours voulu tout ce que Dieu voulait et n'a jamais rien voulu de ce qu'il ne voulait pas, mais encore parce qu'elle a toujours mis toute sa joie en la très aimable volonté de Dieu.
    Il est tout amour pour nous. Elle nous aime du même amour dont elle aime Dieu, car c'est Dieu qu'elle regarde et aime en nous. Et elle nous aime du même amour dont elle aime l'Homme Dieu, qui est son fils Jésus. Car elle sait qu'il est notre chef, notre tête, et que nous sommes ses membres (Col 2,19) et par conséquent que nous ne sommes qu'un avec lui. »

    St Jean Eudes (1601-1680), Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu, Livre 9 ch.4.

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  • Angélus de ce dimanche 26 mai 2013

    Dimanche midi, en la fête de la Sainte Trinité, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St Pierre. "Que la lumière du temps pascal et de la Pentecôte renouvelle chaque année en nous la joie et la stupeur de la foi : reconnaissons que Dieu n'est pas quelque chose de vague, notre Dieu n'est pas un "Dieu spray", il est concret, non pas abstrait, il a un nom : Dieu est amour. Ce n'est pas un amour sentimental, émotif, mais l'amour du Père qui est à l'origine de toute vie, l'amour du Fils qui meurt sur la croix et ressuscite, l'amour de l'Esprit qui renouvelle l'homme et le monde. Penser que Dieu est amour nous fait beaucoup de bien, parce qu'il nous enseigne à aimer, à nous donner aux autres comme Jésus s'est donné à nous, et marche avec nous. Jésus marche avec nous... La Sainte Trinité n'est pas le produit de raisonnements humains ; elle est le visage avec lequel Dieu s'est révélé, non pas du haut d'une chaire, mais en cheminant avec l'humanité... Le Saint Esprit...nous enseigne tout ce que nous ne savons pas, nous guide au-dedans de nous, nous donne de bonnes idées et de bonnes inspirations".

    Après la prière mariale, le Pape a évoqué Giuseppe Puglisi, prêtre et martyr, assassiné par la mafia en 1993 et proclamé bienheureux hier à Palerme : "Don Puglisi fut un prêtre exemplaire spécialement consacré à la pastorale des jeunes. En éduquant les jeunes selon l'Evangile, ils les soustrayait à une mauvaise vie, et celle-ci a donc cherché à l'éliminer en le tuant. En réalité cependant, c'est lui qui a gagné, avec le Christ ressuscité. Je pense à toutes les souffrances des hommes et des femmes, d'enfants aussi, qui sont exploités par tant de mafias qui les utilisent en leur faisant faire un travail qui les rend esclaves, avec la prostitution, avec tant de pressions sociales. Derrière ces exploitations, derrière ces esclavages, se trouvent les mafias. Prions le Seigneur afin qu'il convertisse le cœur de ces personnes. Ils ne peuvent pas faire cela ! Ils ne peuvent pas faire de nous, frères, des esclaves ! Nous devons prier le Seigneur ! Prions pour que ces mafieux et mafieuses se convertissent à Dieu et louons Dieu pour le témoignage lumineux de l'Abbé Puglisi, et faisons de son exemple un trésor !".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.5.13)

  • Messe à la paroisse des Sts Elisabeth-et-Zacharie, dans la banlieue nord de Rome

    "La réalité se comprend mieux en périphérie qu'au centre", a dit le Pape François aux milliers de personnes qui l'attendaient ce matin à la paroisse des Sts Elisabeth-et-Zacharie dans la banlieue nord de Rome. A son arrivée, le Saint-Père accompagné par le Cardinal Agostino Vallini, Vicaire de Rome et Mgr Guerino Di Tora, Auxiliaire, a salué les familles des enfants baptisés cette année et a confessé quelques fidèles. Il a fait saluer son secrétaire Mgr Alfred Xuereb, qui fête ses 29 ans de sacerdoce. A 9h30, il a présidé la messe après le mot d'accueil du P Benoni Ambarus, le curé, et a donné la communion pour la première fois à 16 enfants, et à 28 autres qui l'avaient déjà reçue les semaines précédentes.

    Dans son homélie entrecoupée de questions-réponses aux enfants, le Pape a évoqué la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, relevant que la Vierge, à peine reçut-elle la nouvelle qu'elle serait Mère de Jésus, et que sa cousine Elisabeth était elle aussi enceinte, partit "en toute hâte" sans attendre, sans se dire qu'Elisabeth avait "sûrement des amies pour l'aider". "Il est beau de penser cela de la Vierge, de notre Mère, qui va en hâte aider...non pas pour se vanter et dire à sa cousine : Maintenant c'est moi qui commande parce que je suis la Mère de Dieu ! Non, ce n'est pas cela qu'elle a fait. Elle est venue l'aider. Et la Vierge est toujours comme cela. Elle est notre Mère et vient toujours en hâte lorsque nous en avons besoin. Ce serait beau d'ajouter à la Litanie de la Vierge une litanie qui dise : Notre-Dame qui accourt, prie pour nous !... parce qu'elle accourt toujours, elle n'oublie pas ses enfants. Et quand ses enfants sont dans la difficulté, le besoin et l'invoque, elle accourt. Et cela nous rassure d'avoir notre Maman à proximité, toujours à notre côté... La Vierge qui accourt toujours pour nous". Elle "nous aide aussi à bien comprendre Dieu..., à bien comprendre la vie de Jésus", a ajouté le Saint-Père qui a ensuite dialogué avec les enfants : "Je vous demande à vous les enfants : Qui sait qui est Dieu ? Levez la main. Le Créateur de la terre. Et combien de Dieu y-a-t-il ? Un. Mais, on m'a dit, à moi qu'il y en avait trois : le Père, le Fils et le Saint Esprit !... Ils sont trois en un, trois personnes en une. Et que fait le Père ? Le Père est le commencement, le Père, celui qui a créé toutes les choses, et qui nous a créé nous. Que fait le Fils ?...Il nous aime. Et ensuite. Il nous apporte la Parole de Dieu... Et encore ? Qu'a fait Jésus sur la terre ? Il nous a sauvé. Il est venu donner sa vie pour nous. Le Père crée le monde, Jésus nous sauve. Et l'Esprit Saint, que fait-il ? Il nous aime !". Maintenant, tous ensemble les enfants : le Père nous a tous créé, a créé le monde, Jésus nous sauve, et l'Esprit Saint ? Il nous aime ! C'est cela la vie chrétienne : parler avec le Fils et parler avec l'Esprit Saint. Jésus nous a sauvé mais marche aussi avec nous dans la vie... Et que fait-il quand il marche avec nous dans la vie ? Ça c'est difficile. Celui qui le sait gagne le championnat de football. Que fait Jésus quand il marche avec nous ? D'abord, il nous aide. Il nous guide. Très bien ! Il marche avec nous, nous aide, nous guide et nous enseigne à le suivre. Jésus nous donne aussi la force de marcher quand c'est difficile, pas vrai ? Et même dans nos devoirs d'école ! Il nous donne la force. Savez vous comment ?... Dans la communion, il nous donne la force, nous aide. Mais quand vous dites : il nous donne la communion, un morceau de pain nous donne tant de force ? Cela semble du pain. En réalité, ce n'est pas du pain. Qu'est-ce ? C'est le corps de Jésus. Jésus vient dans nos cœurs. Voilà, pensons tous à cela, tout le monde : le Père nous a donné la vie, Jésus nous a donné le salut, il nous accompagne, nous guide, nous soutient, nous enseigne. Et l'Esprit Saint ? Il nous aime ! Il nous donne l'amour. Pensons à Dieu ainsi et demandons à la Vierge Marie, notre Mère, qui accourt toujours pour nous aider, de nous enseigner à bien comprendre comment est Dieu, comment est le Père, comment est le Fils et comment est le Saint Esprit". Après la Messe, le Pape est rentré au Vatican pour présider le traditionnel Angélus dominical Place St Pierre.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 27.5.13)

  • La Très Sainte Trinité par les Pères de l'Eglise

    « L'âme qui aime Dieu n'en est jamais rassasiée, mais parler de Dieu est audacieux : notre esprit est bien loin d'une si grande affaire... Plus on est avancé dans la connaissance de Dieu, plus on ressent profondément son impuissance. Tel était Abraham, tel aussi était Moïse : alors qu'ils pouvaient voir Dieu, autant du moins qu'il est possible à l'homme, l'un comme l'autre se faisait le plus petit de tous ; Abraham se nommait "terre et cendre", et Moïse se disait de parole malhabile et lente (Gn 18,27 ; Ex 4,11). Il constatait en effet, la faiblesse de sa langue à traduire la grandeur de Celui que son esprit saisissait. Nous parlons de Dieu non pas tel qu'il est, mais tel que nous pouvons le saisir.

    Quant à toi, si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu, laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels... Élève ton esprit au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté désirable, beauté inégalable dont l'âme est blessée, mais qu'elle ne peut pas traduire en paroles adéquates.

    Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit... Le Père est le principe de tout, la cause de l'être de ce qui est, la racine des vivants. Il est celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l'Image parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1Co 1,24 ; He 1,3 ; Jn 1,1). Par ce nom de Fils, nous apprenons qu'il partage la même nature : il n'est pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance, uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance, partageant sa gloire... Et quand notre intelligence aura été purifiée des passions terrestres et qu'elle laisse de côté toute créature sensible, tel un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de sa création, elle verra alors l'Esprit Saint là où est le Fils et où est le Père. Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie... De même que brûler est lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l'Esprit Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la droiture. »

    Saint Basile de Césarée (v.330-379), Homélie sur la foi, 1-3 (Trad. F. Luc Brésard, 2000 ans d'homélie Année C, Socéval, Perpignan, 2000 - rev.)

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité

    « O Trinité éternelle ! O Déité, qui, par l'union de votre nature divine, avez donné un si grand prix au sang de votre Fils unique ! ô Trinité éternelle ! vous êtes une mer profonde où plus je me plonge, plus je vous trouve, et plus je vous trouve, plus je vous cherche. Vous êtes inépuisable, et en rassasiant l'âme dans vos profondeurs, vous ne la rassasiez jamais ; elle est toujours affamée de vous, éternelle Trinité ; elle désire vous voir avec la lumière dans votre lumière.
    Comme le cerf soupire après l'eau vive des fontaines, mon âme désire sortir de l'obscure prison de son corps pour vous voir dans la vérité de votre Etre. Combien de temps encore votre visage sera-t-il caché à mes regards, ô éternelle Trinité ! Feu et abîme de charité, dissipez donc ce nuage de mon corps, car la connaissance que vous m'avez donnée de vous-même dans votre Vérité m'a fait violemment désirer de déposer le fardeau de mon corps, et de donner ma vie pour l'honneur et la gloire de votre nom.
    J'ai goûté et j'ai vu avec la lumière de l'intelligence, dans votre lumière, l'abîme de votre Trinité éternelle et la beauté de votre créature. En me regardant en vous, j'ai vu que j'étais votre image, puisque vous m'avez fait participer à votre puissance. O Père éternel ! vous avez communiqué à mon intelligence la sagesse qui appartient à votre Fils unique, et le Saint-Esprit, qui procède de vous et de votre Fils, m'a donné la volonté qui me rend capable d'aimer. O Trinité éternelle ! vous êtes le Créateur ; je suis votre créature, et j'ai connu, par la création nouvelle, que vous m'avez donnée dans le sang de votre Fils, combien vous vous êtes passionné pour la beauté de votre créature.
    O Abîme, ô Déité éternelle, ô Mer profonde ! pouviez-vous me donner plus qu'en vous donnant vous-même ?
    [...]
    Revêtez-moi, revêtez-moi de vous-même, éternelle Vérité, afin que je parcoure cette vie mortelle avec la véritable obéissance et la lumière de la sainte foi, dont vous enivrez de plus en plus mon âme.
    Grâces à Dieu. Amen. »

    Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), Le Livre des Dialogues, Traité de l'obéissance, ch. CLXVII.

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    Albrecht Dürer (1471-1528) : Adoration de la Trinité (1511)
    Musée de l'Histoire de l'Art, Vienne
  • Méditation : Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « O Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !
    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.
    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), in P. Dujardin, Œuvres ascétiques de Saint Alphonse de Liguori, vol. VI, Casterman, Paris, 1886.

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  • Méditation : en préparation à la Pentecôte

    Docilité à la conduite du Saint-Esprit

    « Les deux éléments de la vie spirituelle sont la purgation du cœur et la direction du Saint-Esprit. Ce sont là les deux pôles de toute la spiritualité. Par ces deux voies, on parvient à la perfection selon le degré de pureté que l'on a acquis, et à proportion de la fidélité qu'on a eue à coopérer aux mouvements du Saint-Esprit et à suivre sa conduite.
    Toute notre perfection dépend de cette fidélité, et l'on peut dire que l'abrégé de la vie spirituelle consiste à remarquer les voies et les mouvements de l'Esprit de Dieu en notre âme, et à fortifier notre volonté dans la résolution de les suivre, employant pour cet effet tous nos exercices et tous nos actes religieux, l'oraison, la lecture, les sacrements, la pratique des vertus et des bonnes œuvres.
    Le but où nous devons aspirer, après que nous nous serons longuement exercés dans la pureté du cœur, c'est d'être tellement possédés et gouvernés par le Saint-Esprit, que ce soit lui seul qui conduise toutes nos puissances et tous nos sens, et qui règle tous nos mouvements intérieurs et extérieurs comme il dirigeait la sainte humanité du Sauveur, et que nous nous abandonnions nous-mêmes entièrement à lui par un renoncement spirituel de nos volontés et de nos propres satisfactions. Ainsi nous ne vivrons plus en nous-mêmes, mais en Jésus-Christ et selon son Cœur, par une fidèle correspondance aux opérations de son divin Esprit, et par un parfait assujettissement de toutes nos rebellions au pouvoir de sa grâce. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (14 mai : Des motifs qui nous portent à cette docilité à la conduite du Saint-Esprit, I), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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  • Méditation et Prières : Notre-Dame de Fatima

    Prière enseignée par l'Ange du Portugal aux enfants de Fatima
    (printemps 1916)

    « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime.
    Je Vous demande pardon
    Pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas
    Qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas. »

    Prière enseignée par l'Ange du Portugal aux enfants de Fatima
    (automne 1916)

    « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit
    Je Vous adore profondément et je Vous offre les Très Précieux
    Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ
    Présent dans tous les tabernacles de la terre
    En réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
    Par lesquels Il est Lui-même offensé.
    Par les mérites infinis de Son Très Saint Cœur
    Et du Cœur Immaculé de Marie
    Je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. »

    1ère Apparition de Notre-Dame le 13 mai 1917

    - Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.

    - Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

    - Récitez le chapelet tous les jours afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre.

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  • Méditation : le signe de la Croix

    « En vue du Carême, pour nous préparer à d’autres luttes plus difficiles, nous nous exercerons au maniement de cette arme très efficace dans le combat : le signe de la Croix ! Inutile d’en faire connaître la dignité ! Le signe du chrétien nous rappelle les plus augustes mystères de notre sainte religion et les grandes étapes de l’amour d’un Dieu pour sa créature. Il met en fuite l’esprit du mal, nous aide à vaincre nos passions, appelle Dieu à notre secours et nous revêt de son sceau comme d’une armure invisible. Cependant peu de chrétiens comprennent l’importance et l’efficacité de ce signe et bien peu l’emploient avec piété et gravité. C’est à la hâte, le plus souvent comme on se débarrasserait d’un insecte importun que l’on fait le signe de la Croix, l’esprit intérieur absent. Il ne peut en être vrai des Gardes d’honneur. Pendant ce mois, ils s’exerceront à faire avec une révérence toute particulière leurs multiples signes de Croix. Au nom du Père, au nom et Fils et au nom du Saint Esprit dirons-nous chaque matin au réveil, pour commencer et finir chacune de nos prières, au moment du repas, de nous mettre au travail, etc. Ainsi, notre arme ne tombera jamais des mains ! Si notre cœur bouillonne sous un accès de colère, nous le comprimerons par un signe de la Croix, si une parole amère, une critique arrivent à notre bouche, nous les scellerons par le signe de la Croix, si une tentation ou un péril viennent nous assaillir, nous nous armerons du signe sacré… nous ne craindrons point, nous couvrirons notre front du signe salutaire, il sera en tout et partout notre arme défensive et offensive avec la grâce de Dieu ! »

    Bulletin mensuel de la Garde d'Honneur, mars 1883.

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