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  • Méditation - Prière : Marie, Reine et Mère de miséricorde

    « Ô Reine et Mère de miséricorde, qui dispensez les grâces à tous ceux qui recourent à vous, avec la libéralité d'une Reine, et l'amour de la plus tendre mère ; je me recommande à vous, dénué que je suis de mérites et de vertus, et insolvable envers la justice divine. Ô Marie, vous tenez la clé des célestes miséricordes ; ne vous souvenez pas de mes péchés, et ne me laissez pas dans cet affreux dénuement. Vous êtes si libérale avec tous, accordant toujours plus qu'on ne vous demande, montrez-vous de même à mon égard. Ma souveraine, protégez-moi ; là se bornent mes vœux. Je ne crains pas les démons, car vous êtes plus puissante que l'enfer ; je ne redoute point mes péchés, car un mot que vous adresserez à Dieu suffira pour m'obtenir un pardon général ; je ne tremble pas devant l'indignation du Seigneur, que j'ai offensé, car il s'apaise à une seule de vos prières. En un mot, si vous me protégez, j'espère tout, parce que vous pouvez tout. Ô Mère de miséricorde, je sais que vous trouvez du plaisir et de la gloire à soulager les plus misérables, et que, dès qu'ils ne s'obstinent pas dans le mal, vous pouvez les secourir. Je suis pécheur, mais, loin de m'obstiner, je veux changer de vie ; ainsi vous pouvez venir à mon aide : secourez-moi et sauvez-moi. Je me remets aujourd'hui entièrement dans vos mains. Dites-moi ce que je dois faire pour plaire à Dieu, et je le ferai ; j'espère le faire avec votre secours, ô Marie, ma Mère, ma lumière, ma consolation, mon refuge, mon espérance. Ainsi soit-il, ainsi soit-il, ainsi soit-il. »

    St Alphonse-Marie de Liguori, Les gloires de Marie (ch. V, II, Prière), Traduction nouvelle, Tome I, Paris, Gaume Frères, 1852.

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  • Méditation : des trois degrés d'humilité

    « Le premier degré d'humilité est nécessaire pour le salut éternel. Il consiste à m'abaisser et à m'humilier autant qu'il me sera possible et qu'il est nécessaire pour obéir en tout à la loi de Dieu, notre Seigneur : de sorte que, quand on m'offrirait le domaine de l'univers, quand on me menacerait de m'ôter la vie, je ne mette pas même en délibération la possibilité de transgresser un commandement de Dieu ou des hommes, qui m'oblige sous peine de péché mortel.

    Le second degré d'humilité est plus parfait que le premier. Il consiste à me trouver dans une entière indifférence de volonté et d'affection entre les richesses et la pauvreté, les honneurs et les mépris, le désir d'une longue vie ou d'une vie courte, pourvu qu'il en revienne à Dieu une gloire égale et un égal avantage au salut de mon âme. De plus, quand il s'agirait de gagner le monde entier, ou de sauver ma propre vie, je ne balancerais pas à rejeter toute pensée de commettre à cette fin un seul péché véniel.

    Le troisième degré d'humilité est très parfait. Il comprend les deux premiers, et veut de plus, supposé que la louange et la gloire de la Majesté divine soient égales, que, pour imiter plus parfaitement Jésus-Christ, notre Seigneur, et me rendre de fait plus semblable à lui, je préfère, j'embrasse la pauvreté avec Jésus-Christ pauvre, plutôt que les richesses ; les opprobres avec Jésus-Christ rassasié d'opprobres, plutôt que les honneurs ; le désir d'être regardé comme un homme inutile et insensé, par amour pour Jésus-Christ, qui le premier a été regardé comme tel, plutôt que de passer pour un homme sage et prudent aux yeux du monde. »

    St Ignace de Loyola, Exercices spirituels (Seconde semaine, sixième jour - 165, 166 & 167), Traduction du texte espagnol par le Père Pierre Jennesseaux de la Compagnie de Jésus, Numérisation de l'édition de 1913 par le Frère Jérôme novice de la même Compagnie, Namur, 2005 (Édition libre de tout droit).

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  • "Je vous salue Marie, Salut," - Choeur du Monastère de Valaam

    (disque "Triomphe de l'Orthodoxie")

  • Méditation : le Calvaire, centre lumineux des miséricordes divines

    « Toutes les miséricordes de Dieu à notre égard sont des réponses à des cris de son Fils. Quand les membres du Christ implorent la miséricorde de Dieu, c'est son Fils Jésus qui la demande par leur bouche ; c'est son cri seul qui donne de la valeur à tous les nôtres. Pensons bien que si toute la race humaine faisait monter vers Dieu des accents de détresse, se livrait pendant des siècles aux plus effroyables macérations, tout cela, sans Jésus, n'atteindrait pas Dieu. Le Christ savait que, sans lui, nos péchés ne pourraient avoir de rémission, il s'est fait notre rançon, et c'est par lui que doivent passer toutes les miséricordes de Dieu, pour arriver jusqu'à nous.

    Si donc nous voulons en éprouver les bienfaisants effets, restons étroitement unis à Notre-Seigneur ; nous sommes l'objet de l'amour miséricordieux de Dieu dans la mesure où il nous voit en son Fils. Ceux qui se placent volontairement et délibérément en dehors de Jésus-Christ s'écartent du rayon de la miséricorde divine.

    Le Calvaire est le centre lumineux des miséricordes vers lequel se portent les regards de Dieu. Avant l'Incarnation, c'est en vue du divin sacrifice qui devait s'y accomplir que les miséricordes de Dieu descendaient sur le monde ; depuis la mort du Christ, c'est encore au Calvaire que se reportent sans cesse les regards de notre Père céleste. S'il nous pardonne, s'il nous donne ses grâces, c'est uniquement en vertu de ce sacrifice qui, tout en nous obtenant le salut, procure à Dieu une gloire infinie. »

    (Suite de cette méditation ce dimanche 13 juillet)

    Bx Columba Marmion (1858-1923), Mélanges Marmion, in "Face à la souffrance - Venez au Christ vous tous qui peinez", Éditions de Maredsous, 30e mille, 1953.

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    Eugène Delacroix (1798-1863) : Le Christ sur la Croix (1835)
    (Source et crédit photo)

  • Méditation - Prière de Ste Véronique Giuliani

    « Ô amour infini, blessez-moi de vos traits... Ô mon Époux, je m'offre en holocauste perpétuel et comme une Victime d'amour, j'unis ce sacrifice au vôtre, c'est-à-dire à celui de la Croix. Je m'engage à rester toujours crucifiée avec vous, à ne vouloir jamais que votre volonté... Je vous demande, ô mon Sauveur Jésus, la conversion des pécheurs... Me voilà prête à donner mon sang en vue de leur salut, et pour la confirmation de la sainte foi. Ô mon Dieu, c'est au nom de votre amour, au nom de votre Cœur, que je vous fais cette prière... Et vous, âmes rachetées par le sang de Jésus, ô pécheurs, venez à ce Cœur. Venez à la fontaine, à l'océan de son amour... »

    Ste Véronique Giuliani (1660-1727, fêtée ce jour), Invocation au Cœur de Jésus, in P. Désiré Des Planches O.M.C., "La Passion Renouvelée ou Sainte Véronique Giuliani de l'Ordre de Sainte Claire", Coll. "Il Poverello" 1ère série XXXVII, S. François d'Assise - J. Duculot, Paris - Gembloux, 1927.

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  • Méditation : union dans la prière, pour le salut des âmes...

    « Quel est le moyen le plus conforme à la nature de l’Église de propager la foi et d'étendre le royaume de Jésus-Christ ? C'est la prière. Quel est le moyen le plus facile et le plus à la portée du simple fidèle de contribuer au salut des âmes ? C'est la prière. Quelle est la pratique de zèle dont les fruits sont les plus étendus ? C'est la prière. Donc une association qui aurait pour fin de sauver les âmes par la prière, comme l'Œuvre de la Propagation de la Foi a pour but de sauver les âmes par l'aumône, serait parfaitement en rapport avec l'esprit du catholicisme et ses résultats seraient incalculables. […]

    Ô Jésus, vous l'avez dit aux jours de votre vie mortelle : "là où plusieurs seront réunis en mon nom, je serai au milieu d'eux" ; soyez au milieu de nous par votre infinie tendresse, comme nous sommes confondus, unis par la même prière. Nous vous solliciterons, nous vous fatiguerons de nos vœux. D'un bout du monde à l'autre, un concert unanime de gémissements et de désirs montera jusqu'à votre Cœur… »

    Père François-Xavier Gautrelet (1807-1886), L'Apostolat de la Prière, Le Puy, 1846.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Dix-septième Jour

    Dix-septième Jour
     
    Prions pour les prêtres, afin de les aider à sauver les âmes.

    Le troisième désir du Cœur de Jésus est le salut des âmes.

    S’il nous était permis comme à S. Jean de poser notre tête sur la poitrine de Jésus, et qu’il nous fût donné de comprendre les battements de son cœur, nous entendrions ces mots : « les âmes ! les âmes ! je veux sauver les âmes. »
    Si nous étions moins agités par les choses extérieures, nous entendrions la voix suppliantes de Jésus nous dire : « Aide-moi à sauver les âmes ! » - Une âme qui se damne est un triomphe pour le démon ; c’est un blasphémateur qui, pendant toute l’éternité, maudira Jésus !...
    Sauvons les âmes : nous le pouvons par le « bon exemple », par la « parole », par la « prière » surtout. – Si nous sauvons une âme, nous aurons sauvé la nôtre.

    J’entendrai la Messe pour la conversion des pécheurs.
  • Méditation - Prière pour demander les grâces de l'Esprit-Saint

    « Ô Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence, je vous adore avec la plus profonde soumission, et je répète mille fois avec les séraphins qui se tiennent devant votre trône : Saint ! Saint ! Saint !

    Je crois fermement que vous êtes éternel, consubstantiel au Père et au Fils. J'espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d'amour ! Je vous aime plus que toutes les choses de ce monde ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tous les amours. Et puisque, insensible à toutes vos inspirations saintes, j'ai eu l'ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir déplu, ô Bien suprême ! Je vous offre mon cœur, tout froid qu'il est, et je vous supplie d'y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de mes iniquités.

    Vous qui avez rempli d'immenses grâces l'âme de Marie et enflammé d'un saint zèle les cœurs des apôtres, daignez aussi embraser mon cœur de votre amour. Vous êtes un esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; Vous êtes un feu, allumez en moi le feu de votre amour ; Vous êtes une lumière, éclairez-moi en me faisant connaître les choses éternelles ; Vous êtes une colombe, donnez-moi des mœurs pures ; Vous êtes un souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi les passions ; Vous êtes une langue, enseignez-moi la manière de Vous louer sans cesse ; Vous êtes une nuée, couvrez-moi de l'ombre de votre protection ; enfin, Vous êtes l'Auteur de tous les dons célestes : Ah ! je vous en conjure, vivifiez-moi par la grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant par votre bonté, et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer, et de vous aimer, d'abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le ciel durant toute l'éternité. »

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), In "Œuvres ascétiques", P. Dujardin, Paris, Casterman, 1886, vol. VI.

    Autres textes et prières sur notre site : Les plus belles pages sur le Saint-Esprit.

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  • Mois du Sacré-Coeur - Onzième Jour

    Onzième Jour
     
    Prions pour obtenir une grande horreur de tout péché.

    Jésus et les apôtres demandent la punition des Samaritains.

    Les habitants de Samarie n’ont pas voulu recevoir Jésus ; ils l’ont chassé de leurs murs… ; et les apôtres indignés lui disent : « Seigneur, voulez-vous que nous commandions au feu du ciel de descendre sur ces habitants ingrats et de les consumer ? – Méchants, leur dit Jésus, le Fils de l’homme n’est pas venu pour perdre les âmes, mais pour les sauver… » Oh ! que vous êtes bon, Jésus ! je m’explique pourquoi, après tant de péchés, la mort n’est pas venue me surprendre… Le démon l’envoyait, vous l’avez arrêtée, vous ! Jésus, faites que je sois reconnaissante !

    J’essayerai de parler un peu du bon Dieu aujourd’hui.
  • Méditation : Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Vierge Marie,
    messagère d'une joyeuse nouvelle,
    tu parcours les monts de Judée,
    et sur tes pas la création s'éveille :
    Celui que l'univers ne peut contenir
    demeure en toi,
    l'ancien monde se prépare au printemps !

    La racine de Jessé fleurira,
    l'arbre de vie donnera son fruit.

    Chante et réjouis-toi, Vierge Marie :
    le Seigneur a visité son peuple.

    Élisabeth court à la rencontre de la joie,
    elle te salue, comblée de grâces.

    La vérité germe de la terre,
    et Jean tressaille d'allégresse.

    Fille d'Abraham, Mère du Messie,
    nous te proclamons bienheureuse.

    Bienheureuse es-tu, Marie,
    d'avoir été pauvre devant Dieu ;
    l'amour s'est emparé de toi
    et tu as chanté :
    Mon âme exalte le Seigneur. »

    Visitation de la Vierge Marie, Livre d'Heures - Matines.

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    « De ce mystère, il est des leçons à retirer. Par la force des choses, une partie de notre vie se passe en relations. Les multiples nécessités de l'existence nous forcent à nous visiter les uns les autres, et les motifs qui dictent nos relations, les effets qu'elles produisent, ne ressemblent pas toujours aux raisons qui guidaient, aux fruits que produisait Marie.
    Ce qui dirige la plupart de nos relations, c'est la sympathie ou l'intérêt, sympathie quelquefois légitime, souvent désordonnée, intérêt parfois raisonnable, souvent égoïste. Si nous bornions nos relations à celles que Dieu inspire, combien seraient supprimées ! Si nous allions où il nous mène, que de seuils nous passerions que nous ne franchissons jamais ! La passion et l'intérêt sont de mauvaises conseillères, et beaucoup de relations mondaines ne sont-elles pas ces seules conseillères ?
    Aussi, quels effets produisent ces visitations ? Peut-être une joie bruyante et dissipée, juste de quoi tuer le temps et étourdir la vie, mais pas cette joie saine, née de la vérité communiquée et goûtée. Souvent le vide les remplit, et elles laissent le vide dans l'esprit et dans l'âme ; elles laissent un peu plus de temps perdu et le nombre accru de ces paroles oiseuses dont nous rendrons compte. Parfois, c'est pire encore, c'est la paix de l'âme troublée par la charité blessée, la vertu altérée, la vérité trahie. Elles laissent alors de la tristesse, sinon du remords. Au lieu d'en tressaillir de joie, ce qui est bon en nous est attristé. Ces visitations pervertissent au lieu de sanctifier. Certaines voix ont l'habitude et le talent de réveiller en nous ce qui y dort de mauvais. Voix de la conversation sans retenue, du livre sans pudeur. Que de ruines causent ces voix ! Elles apprennent le murmure et le blasphème, le dégoût et le mépris du devoir.
    Fuyons les messagers du mal, n'aimons que les purs messagers qui réjouissent la conscience et l'excitent au bien. Qu'au son de notre voix, les cœurs soient divinement réjouis, et, afin d'apporter Dieu aux autres, sachons l'attirer et le garder en nous. »

    P. Pierre Suau, S.J., in "Le Messager du Cœur de Jésus", Mai 1919.

  • Méditation : l'Ascension

    « Le retour du Christ à son Père est à la fois source de peine, parce qu'il implique son absence, et source de joie, parce qu'il implique sa présence. De la doctrine de sa Résurrection et de son Ascension jaillissent ces paradoxes chrétiens souvent mentionnés dans l’Écriture : nous sommes dans l'affliction, mais sans cesser de nous réjouir, "comme n'ayant rien et possédant tout" (2Co 6,10).

    Telle est en vérité notre condition présente : nous avons perdu le Christ et nous l'avons trouvé ; nous ne le voyons pas, et pourtant nous le discernons. Nous étreignons ses pieds (Mt 28,9), mais il nous dit "Ne me retiens pas" (Jn 20,17). Comment cela ? C'est que nous avons perdu la perception sensible et consciente de sa personne ; nous ne pouvons pas le regarder, l'entendre, parler avec lui, le suivre de lieu en lieu ; mais nous jouissons spirituellement, immatériellement, intérieurement, mentalement et réellement de sa vue et de sa possession ; une possession qui enveloppe plus de réalité et plus de présence que celle dont les apôtres jouissaient aux jours de sa chair, justement parce qu'elle est spirituelle, justement parce qu'elle est invisible.

    Nous savons que dans ce monde plus un objet est proche de nous, moins nous pouvons le percevoir et le comprendre. Le Christ est venu si près de nous dans l’Église chrétienne, si je puis dire, que nous ne pouvons pas le fixer du regard ou le distinguer. Il entre en nous, et prend possession de l'héritage qu'il s'est acquis. Il ne se présente pas à nous, mais il nous prend avec lui. Il fait de nous ses membres... Nous ne le voyons pas ; nous ne connaissons sa présence que par la foi, parce qu'il est au-dessus de nous et en nous. Ainsi, nous sommes dans la peine, parce qu'inconscients de sa présence..., et nous nous réjouissons parce que nous savons que nous le possédons : "Sans le voir, vous l'aimez ; sans le voir encore vous croyez en lui ; et vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut, l'aboutissement de votre foi" (1P 1,8-9). »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermon "The Spiritual Presence of Christ in the Church", PPS, T. 6, n°10.

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    Les Très Riches Heures du duc de Berry, Folio 184r : L'Ascension (Musée Condé, Chantilly)

  • Méditation : vertus du chapelet...

    « L'Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais (S. Curé d'Ars). Il redit à Dieu la pureté, la foi, l'obéissance et l'amour de la créature qu'Il chérit entre toutes. Aussi chaque dizaine de notre chapelet est comme le coup d'une verge bénie et puissante, faisant jaillir l'eau de la grâce de la pierre vivante qui est le Christ (Mgr Gay). Le chapelet est le livre du riche comme du pauvre, du savant et de l'ignorant, de l'enfant et du vieillard, du docte théologien et de l'humble bergère (Card. Perraud) ; il est la prière des âmes simples et il fait les délices des âmes élevées en sciences et contemplation (P. de Ravignan). C'est la dévotion à Marie la plus autorisée, la plus agréable à la Sainte Vierge et la plus populaire ; c'est la plus admirable formule de prière et la plus propre à favoriser l'esprit de piété (Léon XIII). Celui qui égrène son chapelet m'inspire grande confiance (Mgr de Bouillerie) ; les grâces obtenues par cette dévotion font penser, tant elles sont nombreuses, aux étoiles du ciel et aux grains de sable, ces images de l'immensité (Mgr Isoard). Si donc vous voulez la paix dans vos cœurs, dans vos familles et dans la partie, dites tous les soirs, réunis en famille, cette prière si efficace du chapelet (Pie IX). Oh ! qu'ils sont assurés de leur salut, ceux qui s'attachent avec amour et persévérance à cette sainte pratique (S. Alphonse). - Ô mon chapelet, tu es le plus souriant ami de ma vie ; avec toi la paix a toujours régné dans mon coeur ; reçois mon dernier acte d'amour et mon dernier soupir (Card. Dechamps). »

    P. Romain Rome, O.F.M., in "Le Messager de St François", Mai 1911.

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  • Mois de Marie - Vingt-cinquième jour

    Vingt-cinquième jour

    Salut des infirmes, priez pour nous.
     
    Santé des malades, vous êtes notre ressource dans toutes les peines de l’esprit et dans toutes les maladies du corps, vous secourez dans tous les temps les malades, soit lorsqu’ils souffrent, soit lorsqu’ils guérissent, soit lorsqu’ils passent à une meilleure vie par la mort sainte que vous leur procurez. Les exemples en sont sans nombre ; combien n’en avez-vous pas secourus ! secourez-nous donc aussi, Vierge sainte, en nous obtenant une heureuse délivrance, ou une patience plus heureuse encore.

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  • Mois de Marie - Vingt-quatrième jour

    Vingt-quatrième jour

    Étoile du matin, priez pour nous.
     
    Étoile du matin, vous dissipez par votre lumière les ténèbres de nos péchés, vous éclairez nos esprits, vous avez annoncé au monde le soleil de justice, ou plutôt vous nous l’avez-vous-même apporté. Heureux ceux qui ont toujours les yeux et le cœur tournés vers vous, sur la mer orageuse de cette vie ! Vous les conduisez sûrement à Jésus et au port du salut. Ah ! Vierge sainte ! soyez notre lumière pour nous faire éviter les écueils qui nous causeraient la perte du salut.

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  • Mois de Marie - Vingtième jour

    Vingtième jour

    Tour de David, tour d’ivoire, priez pour nous.
     
    Tour de David, tour d’ivoire, c’est vous, Vierge sainte, qui êtes véritablement cette tour, cette forteresse également recommandable par votre élévation, par votre beauté, par votre force ; c’est en vous que les âmes chastes trouvent la gloire, le modèle et le soutien de leur pureté. Défendez-nous toujours à couvert contre les attaques, les surprises et les pièges de tant d’ennemis conjurés pour nous faire perdre la pureté et le salut.

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  • Mois de Marie - Quinzième jour

    Quinzième jour

    Trône de la sagesse, priez pour nous.
     
    Trône de la sagesse, puisque c’est dans votre sein et sur vos bras qu’a résidé le Fils de Dieu, la sagesse éternelle, puisque c’est dans votre âme qu’il a répandu tous les dons de la sagesse surnaturelle ; ce titre vous est spécialement dû. Pour nous, hélas ! misérables pécheurs, qui ne sommes que ténèbres et qu’ignorance, obtenez-nous cette divine sagesse qui nous fasse préférer Dieu et le salut à tout le reste.

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  • Méditation - Prière : "Je crois, ô Marie..."

    « Je crois, ô Marie, que vous êtes la Mère de tous les hommes et que vous les avez tous reçus en la personne de Jean, selon le désir de Jésus.
    Je crois que vous êtes notre vie... le souffle vivifiant des chrétiens et leur secours, surtout à la mort. C'est par vous que nous recevons le don inestimable de la sainte persévérance... Si vous priez pour moi, je ne serai point incorrigible ; demeurant avec vous, je ne tomberai pas ; si vous me protégez, je n'aurai rien à craindre... et je parviendrai jusqu'à vous si vous m'êtes propice.
    Je crois... que vous couvrez de votre protection tous ceux qui ont recours à vous... Vous prévenez ceux qui vous cherchent et même, sans en être priée, vous vous hâtez de les secourir...
    Je crois... que toutes les grâces que Dieu nous dispense passent par vos mains ; que toutes les miséricordes qui ont été accordées aux hommes l'ont été par votre entremise et que personne ne peut entrer au ciel que par vous, qui en êtes la porte...
    Je crois qu'un seul de vos soupirs a plus de valeur que les prières de tous les saints ensemble, et que c'est en vain que l'on a recours aux saints si vous n'intercédez vous-même. Quand vous priez, tous les saints unissent leurs prières aux vôtres.
    Je crois que vous êtes une avocate si dévouée que vous ne refusez pas de prendre en mains la cause des plus misérables. Je vous regarde comme la médiatrice de la paix entre Dieu et les pécheurs et je crois que Dieu vous a créée comme un appât très agréable pour prendre les hommes, surtout les pécheurs et les attirer à lui. Vous êtes tout yeux pour compatir à nos misères et les secourir.
    Je crois que la compassion que vous aviez pour les malheureux quand vous étiez sur la terre, est autant dépassée en grandeur, maintenant que vous régnez dans le ciel, que la lune est surpassée par le soleil en grandeur et en éclat...
    Je crois (enfin), avec saint Hilaire, que vos dévots serviteurs ne peuvent jamais se perdre, quelque grands pécheurs qu'ils aient été auparavant... Je crois, avec saint Ephrem, que la dévotion envers vous est le passeport du salut : charta libertatis ! »

    St Gabriel de l'Addolorata, Cahiers de la Vierge, novembre 1936, cité in P. J.-B. Gosselin, "Sujets d'oraison pour tous les jours de l'année", Tome V (2e édition), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1947.

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  • Mois de Marie - Onzième jour

    Onzième jour

    Vierge puissante, priez pour nous.
     
    Vierge puissante, oui, vraiment puissante au ciel, sur la terre et dans les enfers ; puisque Jésus ne peut rien vous refuser ; puisqu’il veut bien, en quelque sorte, vous faire partager sa toute-puissance, tous les éléments ont senti votre pouvoir en faveur de vos serviteurs ; vous avez triomphé de toutes les hérésies, vous avez écrasé la tête du serpent infernal ; vous lui avez arraché les proies dont il se tenait le plus assuré. Ah ! faites-nous vaincre tous ses efforts, en nous obtenant la grâce du salut.

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  • Méditation : "Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur"

    « L’Histoire du Salut, qui culmine dans l’Incarnation de Jésus et trouve son accomplissement plénier dans le Mystère pascal, est une révélation éclatante de la miséricorde de Dieu. Dans le Fils est rendu visible le « Père des miséricordes » (2 Co 1, 3), qui, toujours fidèle à sa paternité, « se penche sur chaque enfant prodigue, sur chaque misère humaine, et surtout sur chaque misère morale, sur le péché » (Jean-Paul II, Dives in misericordia, n. 6). La miséricorde divine ne consiste pas seulement en la rémission de nos péchés ; elle consiste aussi dans le fait que Dieu, notre Père, nous ramène, parfois non sans douleur ni affliction ni crainte de notre part, sur le chemin de la vérité et de la lumière, car il ne veut pas que nous nous perdions (cf. Mt 18, 14 ; Jn 3, 16). Cette double expression de la miséricorde divine montre combien Dieu est fidèle à l’alliance scellée avec chaque chrétien dans le baptême. En relisant l’histoire personnelle de chacun et celle de l’évangélisation de nos pays, nous pouvons dire à la suite du psalmiste : « Je chanterai sans fin les miséricordes du Seigneur » (Ps 89 [88], 2). »

    Benoît XVI, extrait du Discours à Cotonou, 18 novembre 2011, in "C'est la miséricorde que je veux ! Les plus belles citations des Papes", Pierre Téqui éditeur, 2014.

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  • Méditation avec St Athanase : mort et résurrection

    « Le corps du Christ était de même substance que celui de tous les hommes, c'était un corps humain, et bien que par un nouveau prodige il fût issu de la vierge seule, il était cependant mortel, et il est mort selon le sort commun à ses semblables. Mais à cause de la venue en lui du Verbe, il n'était plus soumis à la corruption comme le voulait sa propre nature ; par la présence en lui du Verbe de Dieu, il était étranger à la corruption. Ainsi deux prodiges se rencontrent dans le même être : la mort de tous s'accomplissait dans le corps du Seigneur, et d'autre part la mort et la corruption étaient détruites par le Verbe qui habitait en ce corps (1). La mort était nécessaire, et il fallait qu'il mourût pour tous, pour payer la dette de tous. Aussi, comme je l'ai déjà dit, puisque le Verbe ne pouvait mourir lui-même, - il était immortel, - il prit un corps capable de mourir, afin de l'offrir pour tous comme son bien propre, et, souffrant lui-même pour tous dans ce corps où il était venu, de réduire à rien le maître de la mort, c'est-à-dire le diable, et "délivrer ceux qui par crainte de la mort, étaient leur vie durant assujettis à l'esclavage" (Hébr., II, 15).

    Assurément, puisque le Sauveur de tous est mort pour nous, nous les fidèles du Christ nous ne mourons plus de mort comme autrefois selon la menace de la loi, car cette peine a pris fin, mais puisque la corruption a cessé et a disparu par la grâce de la résurrection, il reste que, selon la condition de notre corps mortel, nous nous décomposons seulement pour le temps que Dieu a fixé à chacun, pour que nous puissions obtenir une plus belle résurrection (2). Car à la façon des semences jetées en terre, nous ne périssons pas dans la dissolution, mais nous sommes semés pour ressusciter, puisque la mort a été réduite à rien par la grâce du Sauveur. C'est pourquoi le bienheureux Paul, qui se fait pour tous le garant de la résurrection, dit : "Il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. Quand le corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et le mortel l'immortalité, alors se réalisera la parole qui a été écrite : la mort a été absorbée dans la victoire ; où est, mort, ton aiguillon ? où, enfer, ta victoire ?" (I Cor., XV, 53-55). »

    (1) : Les métaphores du temple et de l'instrument sont familières à la christologie de saint Athanase. Bien qu'elles aient été reprochées à Nestorius, elles seront reprises dans la formule d'union de 433.
    (2) : Après la mort rédemptrice du Sauveur, la mort a perdu pour les hommes son caractère de pénalité, elle n'est plus que le résultat de leur condition de créatures, et le moyen pour eux de parvenir à la résurrection glorieuse. Une telle conception, qui semble oublier que la mort reste chose douloureuse et cruelle, et qu'elle demeure une conséquence du péché (Rom., VI, 12 ; I Cor., XV, 21), paraîtra assurément trop optimiste, même si elle peut s'appuyer sur certains textes de saint Paul (Rom., VIII, 17 ; II Tim., II, 11).


    St Athanase d'Alexandrie, Traité sur l'Incarnation du Verbe (20-21 : La Rédemption), Trad. et notes de P. Th. Camelot o.p., SC n°18, Le Cerf, 1946.

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    Saint Athanase le Grand, fresque du XIIIe siècle à Ohrid (Macédoine)
    (Source et crédit photo)