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sanctification - Page 4

  • 1er juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Quelle cause et quel motif doivent nous porter à communier

    « Eprouvez-vous vous-même pour reconnaître quelle cause ou quels motifs vous portent à vous approcher de ce sacrement. Vous devez ici diriger l'attention de votre esprit sur deux points principaux : d'abord sur la pureté de votre affection et la sainteté de votre désir, et ensuite sur l'intention que vous devez avoir et le but que vous devez vous proposer.

    Voyez donc par quel désir vous agissez : si ce n'est point par avarice, par orgueil ou vaine gloire, par habitude ou complaisance mondaine, ou en vue de quelque faveur temporelle que vous vous approchez ; car il y en a beaucoup de nos jours qui abusent pour leur ruine de ce qui nous a été donné pour notre salut. Hélas ! hélas ! hélas ! Seigneur mon Dieu, combien aujourd'hui de malheureux prennent les saints ordres, reçoivent le caractère sacerdotal, qui n'ont en vue qu'un pain terrestre et nullement le pain céleste ; qui ne sont point conduits par l'esprit, mais par l'amour du gain ; qui ne cherchent point l'honneur de Dieu, mais la satisfaction de leur ambition ; qui s'inquiètent peu du salut des âmes, mais beaucoup du revenu qu'ils pourront tirer ! Combien qui ne se proposent pas de servir Dieu avec un coeur pur et un corps immaculé en se consacrant à ses divins mystères, mais de vivre dans les délices, de s'enrichir, de satisfaire leur orgueil, de s'engraisser du patrimoine de Jésus-Christ et du bien des pauvres ! Hommes funestes, dont l'ambition ravit, par les procès et la simonie, les dignités ecclésiastiques plutôt qu'elle ne les obtient ! Non, ils ne sont point appelés de Dieu ; ils n'ont reçu d'impulsion que de Satan, comme Dathan et Abiron. Pour vous, ô homme de Dieu, que le Seigneur soit l'objet de vos voeux et de vos désirs ; et voyez quelles affections, quels sentiments vous portent à célébrer nos sacrés mystères.

    1° Que ce soit votre conscience qui vous attire, le souvenir de vos fautes passées, dans l'espérance que par Jésus-Christ, comme par une victime d'expiation, vous serez purifié de vos péchés.

    2° Que ce soit la vue et la considération de votre infirmité qui vous fassent appeler à vous le Sauveur comme un médecin qui doit fortifier votre faiblesse.

    3° Que ce soit le fardeau de la tribulation, afin d'être, par celui qui peut tout, délivré de toute adversité, protégé contre toute affliction.

    4° Que ce soit le désir d'obtenir quelque grâce ou quelque faveur spirituelle, par celui à qui le Père céleste ne peut rien refuser.

    5° Que ce soit la reconnaissance pour tous les bienfaits temporels et spirituels accordés à vous et aux autres ; car comment témoigner notre gratitude à Dieu pour tous les biens dont il nous a comblés, si ce n'est en recevant le calice du salut, et en lui sacrifiant la victime de louange, qui est Jésus-Christ ?

    6° Que ce soit la charité, la compassion pour le prochain, tant pour les vivants que pour les morts, rien ne pouvant intercéder plus efficacement que le Sang de Jésus-Christ répandu pour la rémission des péchés.

    7° Que ce soit l'honneur de Dieu et des saints, car nous n'avons en notre pouvoir aucun moyen plus puissant pour louer le Seigneur et les bienheureux suivant leur dignité, que d'offrir et de sacrifier sacramentellement Jésus-Christ à son Père céleste.

    8° Que ce soit l'amour et l'affection que vous portez à Dieu qui vous fassent l'inviter à venir en vous, afin qu'après vous l'être uni intimement en vous nourrissant de lui spirituellement, vous l'embrassiez avec délices au-dedans de vous-mêmes.

    9° Que ce soit la soif, le besoin d'offrir des actions de grâces ; car ce sacrement contient la source de toute grâce et de toute sanctification ; il contient l'auteur même du salut, Jésus-Christ Notre-Seigneur. C'est pour cela qu'on l'appelle Eucharistie, qui veut dire grâce excellente ; tandis que les autres sacrements ne sont que les canaux ou les ruisseaux des grâces qui nous sanctifient.

    10° Enfin que ce soit l'ardeur qui vous fait soupirer du fond de vos entrailles après le moment où, par la vertu de cette charité excessive et la douceur de cet aliment sacré, vous serez purifié de toute souillure de l'âme et du corps, soustrait à tous les dangers et les tentations, uni inséparablement à Jésus-Christ votre Sauveur, et maintenu dans son amour. Ce sont ces effets qu'exprime Jésus-Christ quand il dit à son Père : "Je désire que là où je suis, ceux que vous m'avez donnés y soient avec moi ; qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et vous en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité" (1 Jn 17). »

    Saint Bonaventure (1217-1274), De la préparation à la Sainte Messe (ch. VIII), in "Oeuvres spirituelles de S. Bonaventure" (vol. II), Traduites par M. l'Abbé BEerthaumier, Curé de Saint-Pallais, Paris, Louis Vivès, Libraire-Editeur, 1854.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Vendredi 15 juin : Fête du Sacré-Coeur de Jésus

    Solennité du Sacré-Coeur de Jésus

    Journée de sanctification des prêtres



    De même au calendrier traditionnel :

    Fête du Sacré Coeur

  • 2 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le Verbe de Dieu qui est éternel, invisible, incompréhensible, incorporel, principe né du principe, lumière née de la lumière, source de la vie et de l'immortalité, empreinte exacte du premier modèle, marque ineffaçable, ressemblance identique du Père, intention et pensée de celui-ci, progresse vers son image. Il prend chair pour sauver la chair, il s'unit à une âme raisonnable pour sauver mon âme ; il veut purifier le semblable par le semblable et il devient totalement homme, sauf en ce qui concerne le péché.
    Il est conçu par la Vierge, préalablement purifiée par le Saint-Esprit dans son âme et dans sa chair, car, s'il fallait honorer la génération, il fallait honorer davantage la virginité. Il se présente comme Dieu incarné, formant un seul être de deux principes opposés, la chair et l'esprit. L'esprit donnait la divinité, la chair était divinisée.
    Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité. Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
    Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur ! J'ai reçu l'image, et je ne l'ai pas gardée. Le Verbe a participé à ma chair afin de sauver l'image et de rendre la chair immortelle ! Il s'unit à nous par une deuxième union, beaucoup plus étonnante que la première.
    Il fallait que l'homme soit sanctifié par un Dieu devenu homme ; après avoir terrassé notre tyran, il nous délivrerait et nous ramènerait vers lui, par la médiation du Fils, pour l'honneur du Père. C'est ainsi que le Fils se montre obéissant en toutes choses envers lui pour accomplir son plan de salut.
    Ce bon Pasteur est venu rechercher la brebis égarée, en donnant sa vie pour ses brebis, sur les montagnes et les collines où tu offrais des sacrifices. il a retrouvé celle qui était égarée, il l'a chargée sur ces épaules qui ont porté aussi le bois de la croix et, après l'avoir saisie, il l'a ramenée à la vie d'en haut.
    Cette lumière éclatante du Verbe est précédée par la lampe qui brûle et qui éclaire ; la parole, par la voix qui crie dans le désert ; l'Epoux, par l'ami de l'Epoux, celui qui prépare pour le Seigneur un peuple choisi en le purifiant dans l'eau en vue de l'Esprit.
    Il nous a fallu un Dieu qui s'incarne et qui meure pour que nous vivions. Nous sommes morts avec lui pour être purifiés ; morts avec lui, nous sommes ressuscités avec lui ; ressuscités avec lui, avec lui nous sommes glorifiés. »

    Grégoire de Nazianze, Homélie pour la Pâque (Hom. 45), 9.22.26.28.

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 9ème jour

    Neuvième jour : Le travail

    Lorsque le premier homme eut péché, Dieu lui infligea, comme l’une des punitions de sa faute, la nécessité du travail. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, lui dit-il ; la terre ne produira d’elle-même que des ronces et des épines. »
    Cette obligation est générale, quelle que soit la position dans laquelle la Divine Providence nous ait placés. L’ennui, la peine, la fatigue, la souffrance que nous y trouvons, ne doivent ni nous étonner, ni nous décourager, car le travail est une expiation. Si parfois nous y rencontrons une certaine jouissance, c’est que Dieu, dans sa bonté, veut bien nous aider à accomplir notre tâche.
    Le divin Maître a sanctifié ce labeur quotidien dont nous nous plaignons parfois : Jésus a été ouvrier ; Il s’est occupé à de pénibles travaux, et Marie, fille des rois, qui devait être un jour la Reine des Anges, a été soumise à la même loi. La tradition nous la représente, tantôt filant et tissant les étoffes nécessaires à ses vêtements et à ceux de son Fils, tantôt vaquant aux humbles soins de son ménage. Levons souvent les yeux vers la Sainte Famille de Nazareth, lorsque nous nous sentons accablés par la longueur ou l’aridité de notre travail, et demandons-lui de nous aider à l’imiter.

    Exemple. – Saint Sylvain, qui habitait le mont Sinaï avec ses religieux, reçut un jour la visite d’un ermite qui, voyant les moines travailler, s’en étonna.
    - Pourquoi, leur dit-il, travaillez-vous avec tant d’ardeur pour vous procurer une nourriture périssable ? Marie n’a-t-elle pas choisi la meilleure part ? et Marthe n’a-t-elle pas été reprise par le Seigneur à cause de son occupation ?
    Sans répondre à cette interpellation, Saint Sylvain fit donner un livre à l’ermite étranger et lui assigna une cellule inhabitée. A 3h. de l’après-midi, l’ermite s’étonna de ne voir personne l’appeler pour le repas ; il attendit jusqu’au moment où, ne pouvant plus résister à la faim qui le tourmentait, il alla alors trouver l’abbé Sylvain.
    - Mon père, lui dit-il, les moines ne mangent-ils pas aujourd’hui ?
    L’abbé lui répondit que tous avaient déjà dîné.
    - Et comment se fait-il que vous ne m’ayez pas invité à partager leur repas ?
    - Comment ? reprit Saint Sylvain en souriant ; mais parce que, comme Marie, vous prétendez avoir choisi la meilleure part. Puisque vous regardez le travail comme superflu, il est probable que vous ne vivez que de nourriture spirituelle ; quant à nous qui sommes revêtus d’un corps, nous sommes condamnés à le nourrir pour entretenir la vie en lui, à le nourrir et par là même à travailler.
    L’ermite confondu lui demanda pardon de s’être permis un blâme aussi inconsidéré.
    - Je suis heureux, lui dit Saint Sylvain avec bienveillance, que vous reconnaissiez votre erreur, au reste il m’est d’avis que Marie eut besoin du secours de Marthe. Car si Marthe n’eût pas travaillé, Marie n’aurait jamais pu se reposer aux pieds de Jésus.

    Prière. – Nous vous supplions, ô Marie, de ne point nous abandonner dans les labeurs de cette vie. Vous avez voulu vous soumettre à la loi commune du travail ; faites qu’à votre exemple, nous acceptions avec résignation les fatigues et les souffrances qui sont le résultat du péché et qu’ainsi nous acquerrions de vrais mérites aux yeux du Seigneur. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je fuirai l’oisiveté comme un grand mal.
    Mère admirable, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.