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  • Méditation : Notre-Dame des Sept Douleurs

    « "Ceux qui s'approchent le plus près de la croix de Jésus-Christ, dit Bossuet, sont ses plus fidèles amis ; aussi sa divine Mère devient une expression parfaite du Sauveur crucifié. Comme elle avait donné son consentement au mystère de l'incarnation avec une foi louée par sa cousine Elisabeth, elle acquiesce avec une admirable conformité aux desseins de Dieu sur tous les supplices qui devaient consommer le sacrifice de son Fils unique. Debout au pied de l'autel de l'holocauste, elle persévère avec une constance invincible, comme un rocher au milieu des vagues qui le battent avec violence de toutes parts sans pouvoir l'ébranler : ni le spectacle de la mort de son Fils, ni la fureur des hommes, ni la rage des démons ne peuvent abattre son courage, ni empêcher les occupations sacrées de son âme très sainte." Supérieure à l'excès de la douleur qui pénètre son âme, elle garde un silence d'adoration et de soumission à Dieu... Marie ne veut point voir cesser ses douleurs, parce qu'elles la rendent semblable à son Fils ; elle ne donne point de bornes à son affliction, elle ne veut point être consolée, parce que son Fils ne trouvait point de consolateur... "Avec un maintien plein de résolution et de courage, cette tendre Mère fixe ses regards amoureux sur son divin Fils, s'unit au sacrifice, et s'immole volontairement avec lui pour le salut du monde." O digne Mère de mon Dieu ! apprenez-moi le silence, la douceur et la paix dans le fort de mes peines... Faites qu'à votre exemple je donne mon application, non aux afflictions que je souffre, mais à la volonté de Dieu qui s'accomplit dans ma souffrance... »

    Abbé Charles Michel Alexandre de Brandt S.A.D. (1812-1903), Méditations pour tous les jours et fêtes de l'année selon la méthode de saint Ignace, Tome 5 (Notre-Dame des Sept Douleurs, IIe Point), Neuvième édition, Périsse Frères, Paris - Lyon, 1860.

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    En complément : Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), extraits du Premier Sermon pour le Vendredi de la Semaine de la Passion, sur la Compassion de la Sainte Vierge, in "Œuvres complètes" Tome VI, Migne, 1859.

  • Méditation : Adoration silencieuse

    « Chaque fois que notre esprit revient à Celui qu'il doit s'efforcer de ne jamais quitter, commençons par L'adorer humblement et amoureusement, même quand nous ne quittons pas Sa pensée, que nous sommes à Ses pieds. L'écoutant et Lui parlant, comme Magdeleine, taisons-nous de temps en temps, faisons un silence d'une demi-heure comme les Saints du ciel dans l'Apocalypse, et adorons muets, de tout notre cœur, notre Bien-Aimé... Que l'adoration soit le premier de nos actes à notre réveil, le dernier avant de prendre le repos de la nuit, qu'elle soit notre premier acte en nous présentant devant le Saint Tabernacle, le dernier en le quittant. Et que se prolongeant non seulement pendant une demi-heure mais pendant aussi longtemps que Dieu nous fera la grâce de pouvoir y demeurer, car cela est un don de Dieu, sous forme de contemplation amoureuse et silencieuse, muette non seulement au dehors mais au dedans, simple attention tranquille et amoureuse, sans parole, même intérieure... »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Nouveaux Écrits spirituels, Paris, Plon, 1950.

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    Crédit photo : Jim Stracensky - Silent Adoration — Lakeview Park / Lorain, Ohio

  • Méditation : Le silence intérieur

    « « Votre force sera dans le silence » (cf Is 30,15). Conserver sa force au Seigneur, c'est faire l'unité en tout son être par le silence intérieur, c'est ramasser toutes ses puissances pour les occuper au seul exercice de l'amour ; c'est avoir cet œil simple qui permet à la lumière de nous irradier (Mt 6,22). Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout ordonnée à Dieu. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.

    L'âme qui se garde encore quelque chose en son propre royaume intérieur, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut pas être une parfaite « louange de gloire » (Ep 1,14) ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », le grand cantique dont parle saint Paul, parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.

    Combien elle est indispensable, cette belle unité intérieure, à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie de « l'unique nécessaire ». Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme, éclairé par la lumière de foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'il lui disait ». Oui, elle ne savait plus rien sinon lui. »

    Bse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Dernière retraite, in "Œuvres Complètes", Le Cerf, 1991.

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    Tableau de Henryk Semiradsky (1886)

  • Méditation : le silence intérieur

    « On appelle silence intérieur de l'âme un état de présence à Dieu et de calme des passions dans la liberté de toute attache désordonnée et consentie à toi-même et à ce qui te détournerait de Dieu.
    Le silence t'est toujours nécessaire. Tu dois t'efforcer de l'établir en toi en permanence et le porter partout : au travail, dans la rue, dans tes rapports avec les hommes. Qui porte en soi un silence intérieur peut prier partout, fût-ce dans le bruit des machines ou au milieu des conversations.
    Le silence extérieur, l'abstention de paroles pour t'isoler, te séparer, peut être la meilleure ou la pire chose. Ce silence est mauvais s'il est la conséquence de ton tempérament renfermé, s'il satisfait un besoin égoïste de repos, s'il est prétexte d'un manque d'effort pour vaincre ton individualisme, s'il cache une bouderie, ou une rancune, s'il est dissimulation ou manque de franchise, s'il arrête sur tes lèvres une parole de pardon, s'il laisse en détresse ton frère qui aurait besoin d'être aidé.
    Le silence est bon lorsqu'il est recherché comme une condition d'une détente nécessaire pour permettre un travail intellectuel ou la réflexion lorsque c'est le moment de s'y livrer, pour rétablir à l'intérieur d'une âme toute envahie par mille choses le vrai silence intérieur.
    Le silence est par-dessus tout excellent lorsqu'il est recherché pour prier Dieu.
    Aucune règle ne saurait prévoir pour toi, à l'avance, les moments les plus opportuns pour te taire ou parler, prendre contact ou te retirer loin de tes frères. Tu restes seul juge en définitive de tes propres intentions.
    ... Cherche donc la solution beaucoup moins dans une réglementation extérieure que dans une exigence de charité et d'esprit de prière constamment remise en question. »

    René Voillaume (1905-2003), Règle de Vie des Petits Frères de Jésus (*), p. 83.

    (*) René Voillaume a fondé la Congrégation des Petits Frères de Jésus en 1933, puis celle des Petites Sœurs de l'Évangile en 1963, dont la spiritualité s'inspire du Bx Charles de Foucauld. Il a fondé en 1952 avec Marguerite Poncet la Fraternité Jésus Caritas, Institut séculier féminin présent aujourd'hui dans les cinq continents.

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    The golden lagoon, par (c) Maurizio Fecchio - Copyright © Maurizio51
    Photo reproduite avec la sympathique autorisation de son auteur
    Les magnifiques albums de Maurizio Fecchio sont en ligne sur Flickr et sur sa page Facebook.

  • Méditation : Oraison et silence

    « Dans l'oraison il y a plus à écouter qu'à parler : c'est à nous d'écouter le Fils de Dieu, et non de parler ; nous ne sommes pas dignes de parler devant lui ; laissons à Dieu le choix du discours, sans nous mettre en peine d'en chercher nous-mêmes. Dieu ne parle au cœur que dans le recueillement...
    Vous êtes à l'oraison, Dieu ne vous donne rien : ne sauriez-vous faire autre chose, adorez-le, adorez sa présence, ses voies, ses opérations ; il n'est pas besoin pour cela de grandes pensées, vous l'adorez mieux par le silence que par le discours... Tournez-vous vers la Sainte Vierge, ou quelques Saints ; priez-les de faire oraison pour vous, ou de vous donner part à celles qu'ils font continuellement au ciel... Quand vous ne feriez autre chose que de demeurer en la présence de Dieu et consumer devant lui votre vie, comme un cierge qui se consume devant le Saint-Sacrement, ne seriez-vous pas bienheureuse ? »

    Ste Jeanne de Chantal, Œuvres, t. III ; Cf. A. Saudreau, "L'oraison d'après sainte Jeanne de Chantal", Éditions de la Vie Spirituelle, Saint-Maximin, 1925.

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  • Méditation : "Prier, c'est savoir se taire longtemps"

    « La prière consiste finalement à se taire pour écouter Dieu qui nous parle et pour entendre l'Esprit-Saint qui parle en nous. Je crois important de dire que nous ne savons pas et nous ne pouvons pas prier seuls : c'est l'Esprit-Saint qui prie en nous et pour nous. Saint Paul nous dit : « L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfant de Dieu. » Il poursuit : « Pareillement, l'Esprit vient au secours de notre faiblesse. Car nous ne savons que demander pour prier comme il faut. Mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables. Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit-Saint » (Rm 8, 16.26).

    Bien sûr, il ne fait aucun doute que les hommes doivent parler à Dieu ; mais la véritable prière laisse Dieu libre libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir l'attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l'abandon et dans la confiance. Prier, c'est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles... Hélas, il n'est pas évident que nous sachions écouter l'Esprit-Saint qui prie en nous. Plus nous persévérons dans le silence, plus nous aurons la chance d'écouter le murmure de Dieu. Souvenons-nous que le prophète Elie est resté longtemps caché dans une grotte avant d'entendre le doux murmure du Ciel. Oui, je le redis, la prière consiste d'abord à rester longtemps silencieux. Il nous faut souvent nous blottir auprès de la Vierge du silence pour lui demander de nous obtenir la grâce du silence de l'amour et de la virginité intérieure, c'est-à-dire une pureté de cœur et une disponibilité à l'écoute qui bannit toute présence qui n'est pas celle de Dieu. L'Esprit-Saint est en nous, mais nous sommes souvent remplis d'orchestres qui couvrent sa voix... »

    « Dieu ne se communique jamais pleinement qu'à un cœur qui ressemblerait à la lumière pure d'un matin d'été fort de belles promesses. »

    Cardinal Robert Sarah, Dieu ou rien - Entretien sur la foi (ch. VII), Fayard, 2015.

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  • Méditation : Le Cœur du Christ au centre de notre vie

    « Chaque personne a besoin d'un "centre" à sa vie, d'une source de vérité et de bonté, à laquelle puiser dans l'approche de différentes situations et dans la fatigue quotidienne. Lorsqu'on se recueille en silence, chacun de nous a besoin de sentir non seulement le battement de son cœur, mais plus profondément, la pulsation d'une présence fiable, perceptible par les sens de la foi et cependant beaucoup plus réelle : la présence du Christ, cœur du monde. C'est pourquoi j'invite chacun à renouveler pendant le mois de juin sa dévotion au Cœur du Christ, en mettant également en valeur la prière traditionnelle d'offrande de la journée et gardant à l'esprit les intentions que je propose à toute l'Eglise. »

    Benoît XVI, Angélus du 1er juin 2008.

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  • Méditation : Pratiquer le silence...

    « Afin de faire naître le vrai silence en toi, pratique. Pratique sans cesse.
    Pratique le silence des yeux ; cherche toujours la beauté et la bonté divines autour de toi, fermes-en l'accès à tous les pécheurs et autres fauteurs de troubles.
    Pratique le silence des oreilles ; écoute toujours la voix de Dieu dans le cri du pauvre et du nécessiteux, fermes-en l'accès à tous les mensonges, railleries et autres mesquineries humaines.
    Pratique le silence de la langue ; prie Dieu et laisse s'exprimer par ton canal le Verbe de vie, la Parole de Vérité, lumineuse et inspirante, pacifique et porteuse d'un espoir joyeux, fermes-en l'accès aux justifications et autres paroles de ténèbres, de douleurs et de mort.
    Pratique le silence de l'esprit ; ouvre-toi à la connaissance de Dieu par la prière et la contemplation, comme Marie qui méditait les merveilles du Seigneur dans son cœur, fermes-en l'accès aux contrevérités, aux jugements péremptoires, aux soupçons et autres pensées destructrices nourries par le désir et la haine.
    Pratique le silence du cœur ; chéris Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force, aime ton prochain comme Dieu nous aime. Fermes-en l'accès à l'égoïsme, à la haine, à la jalousie et autres désirs humains issus de l'envie. »

    Bse Mère Teresa, Au cœur du monde, Propos recueillis pas Becky Benenate, Trad. Laurence E. Fristch, La Table Ronde, Paris, 1998.

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  • Méditation : Des dangereux épanchements de l'âme

    « Par l'usage des sens nous recevons en nous ce qui est au dehors ; par celui de la parole nous produisons dehors ce qui est au dedans. Or il ne nous importe pas seulement de veiller sur nous-mêmes pour ne rien laisser entrer d'inutile chez nous, mais encore pour n'en laisser rien de déréglé. Car si notre âme s'écoule par trop de discours, il n'est pas croyable combien elle se distrait, et s'affaiblit pour les fonctions intérieures, ce qui vient de ce que parlant beaucoup elle remue dans son imagination force espèces, qui étaient auparavant assoupies, et qui se réveillent par l'effort que l'esprit fait en voulant parler, et se communiquer aux autres. Car parler est plus une action de l'imagination que de la langue. D'où il s'ensuit que pour avoir l'imagination tranquille, et l'esprit serein, et disposé à recevoir la lumière de Dieu, il ne faut pas mouvoir les idées qui s'y sont ramassées de longue main, et qui demeurent en repos comme les ordures au fond d'un vase plein d'eau, tandis qu'on ne le remue point. Que si l'on vient à agiter ce vase, l'eau se trouble, et se salit par le mélange des ordures, et ne peut se remettre qu'on ne la laisse reposer. Il en est de même de notre âme. Il s'y est amassé une infinité d'images de toutes sortes d'objets qui demeurent au fond en repos, et sans troubler la liberté des fonctions de notre âme. Mais si par l'envie de parler, l'âme se remue, ces images s'agitent, et la troublent jusqu'à ce qu'elle les fasse rasseoir par le silence. C'est là un point important, à quoi il faut prendre soigneusement garde. »

    J.-J. Surin s.j., Lettres spirituelles Tome I (Lettre II au P. Louis Tillac, 25 août 1661, Les avantages qui accompagnent la perfection chrétienne, et les dispositions qu'elle demande, II. La Récollection), seconde édition, A Paris, Chez Le Mercier, 1724.

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  • Méditation : Pas de relâchement !

    « L'erreur commune regarde le temps pascal comme un temps de relâchement, de repos, de liberté et de plaisirs... Il n'est que trop vrai que la plupart des fidèles croient avoir droit de se délasser et de donner moins de soins à leur salut éternel, quand une fois ils sont arrivés au bout de cette carrière de pénitence ; qu'ils ne font consister le privilège de la résurrection que dans des mœurs plus douces ; dans un usage plus libre des plaisirs de la table, du jeu, des spectacles ; et dans la rareté des prières publiques, et des autres devoirs de la Religion...

    L’Église en ce saint temps, fournissant moins de secours extérieurs à la piété des fidèles, vous devez remplacer ce défaut par un renouvellement de zèle et d'attention. En effet, dans les jours de pénitence, dont nous venons de sortir, il semble que la foi et la piété étaient soutenues par les dehors tout seuls du culte. L'assistance plus assidue à nos Temples ; la parole de l’Évangile plus souvent et en plus de lieux annoncée ; les prières de l’Église plus longues et plus solennelles ; tout cet appareil de deuil et de tristesse dont elle était couverte ; le souvenir des Mystères douloureux qu'elle nous rappelait ; la loi des jeûnes et des abstinences ; les plaisirs publics suspendus ; la liberté des tables modérée ; [... ] tout cela pouvait servir de soutien à une piété naissante. Mais dans le temps où nous allons entrer, la vertu ne trouve presque plus rien dans les dehors de la Religion, qui l'aide, qui la réveille, qui la défende : toute la beauté de la Fille du Roi est, pour ainsi dire, au-dedans. L’Église supposant que nous sommes devenus des hommes tout spirituels et célestes par la Résurrection, fournit à notre piété moins de secours sensibles : les jeûnes cessent, les prières publiques diminuent ; les chaires chrétiennes se taisent ; les cérémonies du culte sont plus unies et plus simples ; les solennités finissent ; la révolution des Mystères s'accomplit ; l’Église de la terre ressuscitée est une image de celle du Ciel, où l'amour, l'adoration, l'action de grâces et le silence tiennent lieu d'hymnes et de cantiques, et forment toute la religion et tout son culte.

    Or, pour vous, qui êtes encore faible dans la foi, cette privation de secours sensibles, cette vie intérieure et parfaite a des dangers. Il est à craindre que ne trouvant plus autour de vous les appuis extérieurs de la piété, vous ne puissiez vous soutenir tout seul : il est à craindre que la fin des abstinences ne soit pour vous un attrait d'intempérance et de volupté ; que l'éloignement des choses saintes ne vous jette dans l'oubli de Dieu ; [...] que la rareté des prières publiques ne vous désaccoutume d'élever votre cœur à Dieu ; que le silence des chaires chrétiennes ne vous endorme sur les vérités du salut ; en un mot, que la sainte liberté de ce temps ne soit pour vous une occasion de rechute et de libertinage. »

    Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), Sermon sur la Résurrection de Notre Seigneur, in "Sermons - Mystères", A Paris, Chez Froullé, 1792.

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    Mitzpe Ramon, Désert du Negev, Israël (Crédit photo)

  • Méditations de l'Avent 2014 en téléchargement

    Les méditations des quatre semaines de l'Avent 2014 sont disponibles ci-dessous en téléchargement :

    1. 1ère semaine : douceur
    2. 2ème semaine : humilité
    3. 3ème semaine : recueillement
    4. 4ème semaine : silence

    Réunies en quatre fichiers au format pdf (à lire avec Acrobat Reader), elles sont ainsi prêtes à être imprimées. Ceci répondra je l'espère à votre attente.
    (si vous téléchargez le logiciel "Acrobat Reader" par le lien ci-dessus, décochez l'option gratuite proposée en 2ème colonne
    sur cette page de téléchargement).

    Merci de conserver le lien vers ce blog en cas de reproduction et/ou de diffusion autour de vous !

  • Méditation : le silence de la Bienheureuse Vierge Marie

    « Prie donc pour demander la grâce du vrai silence dont Marie a le secret, elle qui conservait tous ses souvenirs et les méditait dans son cœur.
    Dieu est silence. Sa Parole toute-puissante nous est venue de son silence paisible.
    Tu sais que « le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien » (St François de Sales)
    Par le silence, apprends à aimer. »

    Frère Pierre-Marie Delfieux (1934-2013), in "Livre de Vie" (ch. 4, 30-33), Édition des Fraternités, 1978.

     

    « Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
    Pour moi c'est un concert, doux et mélodieux
    Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
    D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux... »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897), Poésie n°54 "Pourquoi je t’aime, ô Marie", mai 1897.

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    « O Marie ! O ma sainte et bonne Mère !
    Donne-moi, donne à tous de comprendre la grande valeur du silence dans lequel on entend Dieu.
    Apprends-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle.
    Apprends-moi à tirer du silence tout ce qu'il renferme, de grand, de surnaturel, de divin.
    Aide-moi à en faire une prière parfaite, une prière toute de foi, de confiance et d'amour.
    Une prière vibrante, agissante, féconde, capable de glorifier Dieu et de sauver des âmes ! »

    Marthe Robin (1902-1981).

  • Méditation : silence et prière

    « Il faut s'habituer à prier en tout lieu comme en tout temps. Le lieu de la prière, c'est l'âme et Dieu qui l'habite. Quand vous prierez, suivant le conseil de Jésus, entrez dans la chambre intime et retirée de votre âme, enfermez-vous là, et parlez à votre Père dont le regard aimant cherche votre regard. Voilà le vrai temple, le sanctuaire réservé. On le porte avec soi ; on peut sans cesse ou s'y tenir ou y rentrer bien vite après quelque sortie. Il faut en faire un lieu bien propre ; il faut l'orner : le grand ornement, c'est Dieu même. Il doit y retrouver ses traits. Ses traits, ce sont ses perfections. Participées par notre âme elles prennent le nom de vertus. L'âme qui les porte est belle de la beauté divine. Les vertus nous refont à l'image de Dieu, à l'image du divin Fils qui est venu les pratiquer ici-bas pour nous montrer les traits divins.

    Dans ce sanctuaire réservé, nouveau ciel et royaume de Dieu, la solitude et le silence doivent régner. Dieu est seul avec lui-même. Les Personnes divines ne portent pas atteinte à cette solitude ; elles la constituent. L'amour qui les anime les ferme à tout ce qui n'est pas lui : la cité est immense mais close, et Dieu seul l'occupe qui est "tout en tous" (1Co 15, 28). L'âme qui prie doit reproduire cette solitude, s'emplir de lui, rejeter tout autre.

    Le colloque qui s'engage alors est silence...

    C'est vers cette unité que nous tendons quand nous sommes enfermés en Dieu. il est devenu tout, nous le lui disons et nous ne savons plus dire autre chose. C'est le silence de l'âme rentrée en elle-même et occupée de Celui qu'elle y trouve... »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu, Parole et Silence, 1999.

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    Atelier de Rembrandt : L'adoration des bergers (1646)

  • Méditation : le silence du coeur...

    « Vous devez être emplies de silence, car, dans le silence du cœur, Dieu parle. Un cœur vide, Dieu le remplit. Même Dieu Tout-Puissant ne peut remplir un cœur plein - plein d'orgueil, d'amertume, de jalousie ; nous devons renoncer à ces sentiments. Tant que nous nous y accrochons, Dieu ne peut pas le remplir. Silence du cœur, pas seulement de la bouche - qui est aussi nécessaire - mais plus encore, ce silence de l'esprit, silence des yeux, silence du toucher. Alors vous pouvez L'entendre partout : dans le bruit d'une porte qui se ferme, dans la personne qui a besoin de vous, dans le chant des oiseaux, dans les fleurs, les animaux - ce silence qui est émerveillement et louange. »

    Bse Mère Teresa (1910-1997), Quand l'amour est là, Dieu est là, Desclée De Brouwer, Paris, 2011.

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  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (3ème jour)

    « "Indica mihi ubi pascas, ubi cubes ?" Nous le savons maintenant ; si nous séparons Jésus de sa Croix, si nous faisons de l'apostolat en oubliant les droits exclusifs du Christ sur les âmes, si nous nous lançons dans une vie active mal comprise, avec tous ses inconvénients, nous divaguons. Si, au contraire, nous respectons, chez le Seigneur, son rôle de pasteur, tel qu'il l'entend, cela va bien ; si nous respectons en lui l'Époux de la Croix, tout va bien encore. En suivant ces deux indications, nous avons toute assurance d'être avec lui, de faire partie de son troupeau.
    Et alors... Écoutons-le puisqu'il parle : "qui loquitur tecum", et, pour l'écouter, faisons silence, car la voix du Seigneur est non pas faible (elle est, au contraire, très forte), mais tellement douce que si l'on ne fait pas un silence profond on ne peut l'entendre. Ceci n'est pas contradictoire. De là, l'importance extrême du silence... non pas seulement comme moyen de sanctification, mais bien comme condition sine qua non de notre union à Dieu. Si nous ne nous appliquons pas à tous les genres de silence, silence matériel, silence extérieur, silence intérieur, nous ne pourrons pas entendre la voix de Notre-Seigneur. C'est tout à fait impossible ; une âme qui n'est pas complètement entourée de silence ne le pourra jamais. »

    [P. Pierre-Thomas Dehau (1870-1956)], Des fleuves d'eau vive, Lyon, Les Éditions de l'Abeille, 1941.

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  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (2ème jour)

    « Le silence préserve les chrétiens qui le gardent des grands maux causés chaque jour à l'homme par l'intempérance de la langue et leur ménage, en outre, toutes sortes de biens spirituels ; car il les aide à avancer dans la vertu, favorise l'esprit d'oraison, fait acquérir la perfection et procure la paix de l'âme.
    ...
    Le silence est un grand moyen d'acquérir la perfection. L'apôtre saint Jacques a pu dire : « Celui qui ne pèche point en parlant est un homme parfait. » (Jc III, 2) La perfection consiste, il est vrai, dans l'amour de Dieu, mais le silence est un grand moyen d'acquérir le véritable amour. Car si quelqu'un le garde fidèlement, affranchi des conversations inutiles, il s'avance avec agilité dans la pratique de la vertu, et en gardant sa bouche il défend son âme de toute imperfection : "Qui custodit os suum, custodit animam suam" (Pr XIII, 3).
    Mais celui qui parle beaucoup remplira son âme d'imperfections et de péchés ; car « dans la multitude des paroles, le péché ne saurait manquer de se rencontrer. » (Pr X, 19) Au commencement on ne dira peut-être que des paroles oiseuses (qui sont pourtant des fautes) ; mais bientôt on passera à des discours de raillerie, de médisance, de vanité et autres ; c'est inévitable. Car, dit la sainte Écriture, « qui parle beaucoup, tombe infailliblement dans bon nombre de misères ; et il blesse son âme. » (Pr XIV, 23) Qui multis utitur verbis, laedit animam suam (Cf. Si XX, 1-8).
    Le silence procure à l'homme une paix et une joie qui surpassent tous les plaisirs des sens, tout l'agrément des conversations futiles avec le monde. Car l'homme silencieux et intérieur s'occupe en lui-même des grandeurs de Dieu et de Jésus-Christ ; il y trouve une joie et une consolation solides. En effet, le Seigneur est le Dieu de la paix, il s'éloigne des grands parleurs, il les laisse dans l'ennui qui accompagne leur continuelle dissipation. Habitués à ne jamais demeurer sans contentement et n'en recevant point du ciel, ils le cherchent dans le commerce avec les créatures ; ainsi leur mal s'aggrave par les remèdes mêmes qu'ils lui appliquent, et leur fond de tristesse augmente avec leur dissipation. Au contraire, les hommes silencieux, bien qu'ils puissent paraître au dehors graves et mortifiés, sont pourtant remplis de joie et de douceurs surnaturelles, car Dieu se plaît à leur faire ses communications ; et ils sont en cela semblables aux hommes spirituels dont parle saint Paul, « tristes en apparence, mais, au fond, toujours joyeux. » (II Co VI, 10) C'est dans ce sens que saint Bernard affirmait n'être jamais moins seul ni exposé à l'ennui qu'en étant plus seul ; car la compagnie de Dieu lui donnait le véritable contentement dans la paix du cœur : Nunquam minus solus quam quum magis solus.
    ...
    Demandons pardon à Dieu de toutes nos fautes contre le silence, et formons, avec son assistance, les résolutions suivantes : 1e ne jamais parler ni répondre sans une vraie nécessité ; 2e élever notre esprit vers le Seigneur pour le consulter avant de parler ; 3e éviter, en conversant, de dire des paroles inutiles, légères ou méchantes ; 4e observer, dans le langage, les règles de la charité, de l'humilité, de la modestie et de la prudence ; 5e ne jamais parler dans les lieux défendus ni pendant le profond silence ; 6e faire que notre silence soit un silence chrétien, spirituel, intérieur, apostolique, ayant la présence de Dieu pour principe, et pour fin notre propre perfection en même temps que le salut des âmes. »

    Bx Hyacinthe-Marie Cormier (1832-1916), Retraite fondamentale composée de méditations, examens et lectures à l'usage des ecclésiastiques, des religieux et des personnes pieuses (Huitième jour, lecture sur le silence), Paris, Librairie Charles Poussielgue, 1893.
    Provincial de la province de Toulouse, puis Maître général de l'Ordre des frères prêcheurs en 1904, et conseiller de St Pie X, on lui doit la fondation en 1908 à Rome du Collège de l'Angelicum, devenu aujourd'hui l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin.

    silence

  • Méditation de la 4ème semaine de l'Avent : le silence (1er jour)

    « Dieu, notre Créateur et notre Sauveur, nous a donné un langage pour parler de Lui, car la foi vient de l'ouïe et nos langues sont les clefs qui ouvrent le Ciel aux autres.
    Mais lorsque l’Époux vient, il ne reste plus rien à dire sinon qu'Il arrive, et qu'il nous faut aller Le rejoindre. Ecce Sponcus venit ! Exite obviam ei !
    Nous allons alors Le retrouver dans la solitude. Là nous communiquons seuls avec Lui, sans paroles, sans pensées discursives, dans le silence de tout notre être. […]
    Si vous entrez dans la solitude avec le silence des lèvres, les créatures muettes partageront avec vous le repos de leur silence. Mais si vous entrez dans la solitude avec un cœur silencieux, le silence de la création parlera plus fort que les langues des anges et des hommes.
    Le silence des lèvres et de l'imagination dissout ce qui nous sépare de la paix des choses. Mais le silence de tous les désirs désordonnés dissout ce qui nous sépare de Dieu. Nous en venons enfin à vivre pour Lui seul.
    Les créatures muettes cessent alors de s'adresser à nous par leur silence. C'est le Seigneur Lui-même, caché en nous, qui nous parle, au moyen d'un silence beaucoup plus profond. Ceux qui aiment le bruit qu'ils font ne peuvent supporter autre chose. Ils déshonorent constamment le silence des forêts, des montagnes et de la mer… […]
    Pour certains hommes, un arbre n'est réel que lorsqu'ils songent à le couper, un animal n'a de valeur qu'à l'abattoir ; ils ne regardent que les choses qu'ils ont résolu d'épuiser, et ne remarquent même pas ce qu'ils ne détruisent pas.
    Comment connaîtraient-ils le silence de l'amour, puisque leur amour n'est que l'absorption du silence d'un autre dans leur tumulte. Et ne connaissant pas le silence de l'amour, ils ignorent celui de Dieu, qui est amour, qui ne détruit jamais ce qu'Il aime, qui est tenu, par Sa propre loi d'amour, de donner la vie à tous ceux qu'Il attire dans Son silence.
    Ce n'est pas pour lui seul que nous devons aimer le silence. Le silence est le père de la parole. Une vie de silence est ordonnée en vue de l'ultime affirmation qui doit exprimer ce pour quoi nous avons vécu. […]
    Nous recevons dans nos cœurs le silence du Christ lorsque nous prononçons notre première parole de foi sincère. Nous faisons notre salut dans le silence et l'espérance. Le silence est la force de la vie intérieure. Il pénètre au cœur même de notre être moral, si bien que sans lui nous sommes immoraux. Il entre mystérieusement dans la composition de toutes les vertus et les préserve de la corruption. […]
    Si nous remplissons nos vies de silence, nous vivons dans l'espérance, et le Christ vit en nous et rend nos vertus réelles. Puis, lorsque vient l'heure, nous Le confessons ouvertement devant les hommes, et notre confession prend une signification vraie parce qu'elle sourd d'un profond silence. Elle éveille le silence du Christ dans les cœurs de ceux qui nous entendent, si bien qu'ils se taisent, eux aussi, et, étonnés, commencent à écouter. Car ils ont enfin découvert leur être vrai. […]
    Qu'il est tragique de voir que ce sont ceux qui n'ont rien à dire qui parlent sans cesse, comme des artilleurs affolés qui tirent dans les ténèbres où il n'y a pas d'ennemis. La cause de ce perpétuel bavardage est la mort, l'ennemi qui semble à tout instant les confronter dans les profondes ténèbres et le silence de leur être. Alors ils lui crient au visage. Ils désorganisent leur vie par le bruit. Ils s'assourdissent eux-mêmes par de vains mots, ne s'étant jamais aperçus que leurs cœurs sont enracinés dans un silence qui n'est pas mort, mais vie. Ils bavardent à en mourir, redoutant la vie comme si c'était la mort. »

    Thomas Merton (1915-1968), Nul n'est une île, Éditions du Seuil, 1956.

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    Albert Bierstadt (1830-1902), Yosemite Valley
    (Source)
  • AVENT 2014

    Rappel - Les thèmes proposés en méditation pour ces 4 semaines de l'Avent sont les suivants :

    1ère semaine : douceur
    2ème semaine : humilité
    3ème semaine : recueillement
    4ème semaine : silence


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  • Méditation : "Noël est désormais proche"

    « Noël est désormais proche. Alors que l'on apporte les derniers préparatifs à la crèche et à l'arbre de Noël, qui sont présents également ici, sur la Place Saint-Pierre, nous devons prédisposer notre âme à vivre intensément ce grand mystère de la foi.

    Au cours des derniers jours de l'Avent, la liturgie accorde une importance particulière à la figure de Marie. Dans son cœur, de son "me voici" plein de foi, en réponse à l'appel divin, a commencé l'incarnation du Rédempteur. Si nous voulons comprendre la signification authentique de Noël, c'est donc vers Elle que nous devons nous tourner, c'est Elle que nous devons invoquer.

    Que Marie, la Mère par excellence, nous aide à comprendre les paroles-clés du mystère de la naissance de son Fils divin : humilité, silence, émerveillement, joie.

    Elle nous exhorte tout d'abord à l'humilité pour que Dieu puisse trouver une place dans notre coeur, qui ne doit pas être assombri par l'orgueil et par la vanité. Elle nous indique la valeur du silence, qui sait écouter le chant des Anges et les pleurs de l'Enfant, en ne les étouffant pas sous le bruit et la confusion. Avec Elle, nous nous arrêterons devant la crèche avec un profond émerveillement, en goûtant la joie simple et pure que cet Enfant apporte à l'humanité.

    Dans la Nuit Sainte, l'Astre naissant, "splendeur de la lumière éternelle, soleil de justice" (cf. Antienne du Magnificat, 21 décembre), viendra illuminer celui qui gît dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort. Guidés par la liturgie d'aujourd'hui, nous faisons nôtres les sentiments de la Vierge et nous restons dans l'attente fervente du Noël du Christ. »

    St Jean-Paul II, Angélus du IVe Dimanche de l'Avent, 21 décembre 2003.
    Texte intégral.

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    Alfons Maria Mucha (1860-1939), La Madone aux Lys (détail)

    En 1902, Mucha fut commandité pour la décoration de la cathédrale dédiée à la Vierge Marie à Jérusalem. Le projet initialement baptisé Virgo purissima, qui consistait en la réalisation de vitraux, avorta. Le tableau définitif remanié (détrempe sur toile 247 x 185 cm) fut renommé La Madone aux Lys.
    (Source)
  • Méditation de la 3ème semaine de l'Avent : le recueillement (2ème jour)

    « L'âme se recueille quand, ramassant toutes ses puissances, elle rentre en elle-même pour y trouver Dieu...
    Le silence extérieur ne suffit pas... Il est nécessaire de s'établir dans le silence intérieur, c'est-à-dire de bannir les préoccupations, pensées inutiles, rêveries et tout ce vain travail d'imagination qui, souvent, trouble un cœur plus profondément que de longs entretiens...
    Dieu est dans les âmes, mais elles ne savent pas demeurer avec Lui... C'est le but du recueillement de ressaisir ces forces dispersées en un vain gaspillage, et de les ramener à Dieu. Rétablie dans la possession d'elle-même et dans l'unité, l'âme peut alors s'entretenir avec ses hôtes, les Trois Personnes Divines qui ne cessent de la provoquer aux plus secrètes conversations... Voulez-vous entendre Dieu ? Faites taire toutes les créatures et tournez-vous vers Lui...
    Dieu exige la totalité de l'homme et non une partie de lui...
    Sachez que rien ne vous est nécessaire, rien, excepté Dieu. Trouver Dieu, recueillir en Lui vos puissances, voilà l'unique nécessaire. Pour ce recueillement, il faut couper toute habitude superflue, toute curiosité superflue, toute occupation superflue. En un mot, il faut que l'homme se sépare de tout ce qui divise. »

    P. Marie-Vincent Bernadot (fondateur des éditions du Cerf, 1883-1941), De l'Eucharistie à la Trinité, Juvisy, 1919.

    recueillement,silence,âme