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  • Méditation : vigilance et persévérance dans nos luttes quotidiennes

    « Vous devez travailler par des efforts continuels, à détruire tout ce que vous apercevrez en vous d'affections terrestres, d'inclinations charnelles, et en un mot, que vous ne pardonniez à rien de tout ce qui n'y aura pas été mis de la main de Dieu. Les moindres réserves vous causeraient d'extrêmes dommages, et ce que vous auriez conservé ou par une volonté déterminée, ou par une négligence grossière, vous produirait par des conséquences certaines, des pertes que vous ne pourriez réparer. Le Gouverneur d'une place qui y reçoit au dedans de ses murs son ennemi, qui se croit en sûreté, parce qu'il ne le met ni dans le Donjon, ni dans la Citadelle, et qui ne lui donne pour habiter que la maison d'un bourgeois, se trompe : car cet homme qui est tout rempli de la volonté de lui nuire, et qui n'en attend que les occasions, ne manquera point de se servir des avantages qu'il a dans les mains, de former des cabales et des partis, de ménager des intelligences, et trouvera à quelque prix que ce soit, un moment et une conjoncture favorable dans laquelle il le pourra surprendre.

    C'est ce qui vous arrivera si vous ne faites main-basse sur les ennemis de Dieu, qui sont les vôtres ; j'entends vos vices et vos passions. Le démon sans doute s'appliquera à celle que vous aurez négligée ; il la fortifiera, il augmentera sa malignité, il essayera d'y en joindre d'autres ; ainsi le mal et la corruption venant à s'étendre et à se communiquer, ce qui vous aura paru un rien dans les commencements, vous sera dans la suite des blessures auxquelles vous ne pourrez plus apporter de remèdes ; il suffit pour vous obliger de garder dans une affaire de cette importance toute l'exactitude nécessaire, de savoir comme Jésus-Christ nous l'a appris, qu'un peu de levain gâte et aigrit toute la pâte (1Co 5,6) ; et l'expérience nous fait connaître que la même barque qui a résisté aux coups de la mer les plus furieux, et aux tempêtes les plus violentes, fait naufrage dans le port, par une fente et par une ouverture, quelque petite qu'elle soit, lorsqu'on néglige d'y mettre la main et de la réparer. Réjouissez-vous donc, mes frères, réjouissez-vous, Gaudete in Domino, iterum dico gaudete (*), puisque bien loin de trouver quelque chose de terrible dans l'avènement de Jésus-Christ, vous n'y voyez rien qui ne vous console, puisque les voies dans lesquelles la Providence vous a engagés, vous conduisent à la fin de toutes vos espérances... comme un torrent de grâces qui vous porte de lui-même, par une heureuse rapidité, à cette terre de bénédiction, qui est la fin et le comble de tous vos désirs. »

    (*) : Introït de la Messe de ce dimanche : "Soyez toujours joyeux dans le Seigneur ! Je vous le répète : soyez joyeux." (Phil. 4, 4-6) »

    Dom Armand Jean [de Rancé] (1626-1700), Ancien Abbé de la Trappe, extrait de la Conférence pour le IIIe Dimanche de l'Avent, in "Conférences ou Instructions sur les Épitres et Évangiles des Dimanches et principales fêtes de l'année", Tome Premier, A Paris, Chez Florentin & Pierre Delaulne, 1698.

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  • Méditation : le salut par la croix

    Le salut par la croix
    L'auteur met ces paroles dans la bouche de Marie :

    « Mon fils, écoute et comprends. Je veux t'enseigner une doctrine d'autant plus difficile à saisir que tu t'imagines la connaître depuis longtemps : la doctrine du salut par la croix.

    Tous ceux qui s'occupent d'apostolat chrétien savent que la souffrance joue un rôle capital dans le rachat des âmes ; que c'est par sa Passion et sa mort que Jésus a délivré le monde ; que, pour être co-rédemptrice, j'ai dû devenir la Mère des Douleurs ; et que tous les grands apôtres ont passé par de grandes tribulations.

    Mais quand la souffrance vient les visiter eux-mêmes, beaucoup d'entre eux ne se souviennent plus de sa signification ; ils s'étonnent et se découragent. Pour eux comme pour les juifs, la croix est restée un sujet de scandale. Pensent-ils donc participer à l'action rédemptrice du Christ sans participer aussi à sa Passion rédemptrice ?

    Quant à toi, regarde en face la croix qui t'attend.

    Il faudra t'imposer de durs sacrifices ; il te faudra travailler, peiner, te dépenser, t'épuiser au service des âmes. Et cela non seulement pendant quelques heures ou quelques jours, mais aussi longtemps qu'il y aura des âmes à sauver ; non seulement dans les moments d'enthousiasme et de succès, mais parmi les difficultés et les dégoûts.

    Et il faudra te charger de volontaires immolations, il faudra te faire victime à la place des âmes à racheter ; et plus tes efforts paraîtront stériles ou ardus, plus il te faudra y joindre de mortifications et d'expiations. »

    Emile Neubert, marianiste (1878-1967), Mon idéal, Jésus Fils de Marie d'après l'esprit du Père Chaminade (Publiroc, 1933), cité par Jean-Louis Barré s.m., in "La mission de la Vierge Marie d'après les écrits d'Emile Neubert", Salvator, Paris, 2013.

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  • Méditation sur la fête du Christ-Roi

    « Pour comprendre la fête du Christ-Roi, il faut élargir ses vues et considérer le plan grandiose de la restauration de toutes choses dans le Christ (*), car les peuples déchristianisés, les États et les familles sans Dieu, les impies mêmes doivent être reconquis et gagnés au Christ. Les droits du Sauveur à la domination totale et universelle sont indiscutables. C'est précisément ce qui doit faire de nous, en ce jour, des Apôtres de son royaume. Si nous n'étions pas capables par la parole et par l'action, la prière, le travail et le sacrifice, d'occuper notre rang dans l'armée qui combat et triomphe pour le Seigneur, la fête du Christ-Roi aurait perdu son sens pour nous.

    Le royaume du Christ doit embrasser la terre entière. Ce n'est pas qu'Il veuille porter ombrage à quelque état ou puissance terrestre, mais rois et empereurs, tous sont des créatures, tous ont été rachetés par le sang du Christ. Dans le domaine spirituel nous sommes tous sous la main de Dieu ; nous sommes guidés par les principes de la vérité et de la justice, et surtout par la grande loi de l'amour. Cette soumission à l'autorité si douce du Christ est l'unique source d'unité et de paix pour les peuples. Que chacun pour sa part fasse passer la doctrine de l’Évangile dans la vie publique afin que la grâce et la doctrine du Christ soient le salut du monde. Agrandir le monde du bien, réduire les proportions du mal, tel doit être l'objet de nos luttes et de notre vie. Que chacun de nous s'y donne avec un cœur plein d'amour et une foi inébranlable dans le bien. »

    (*) : “C’est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre... tout a été créé par lui et pour lui... tout subsiste en lui... Dieu s'est plu... par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.” (St Paul aux Colossiens, 1, 16-20).

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (Fête du Christ-Roi), Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Méditation : la sainteté, oeuvre de Dieu, travail de l'homme

    « "Pour être saint, il faut laisser Dieu agir en nous ; que nous ne soyons plus rien pour qu'il soit tout." (1) "Que chacun de vous se regarde comme un instrument qui doit se mouvoir par Jésus-Christ." (2) L'instrument est là qui gît et attend l'heure, la main, la volonté, les exigences de l'ouvrier : il l'emploie s'il le veut, comme il le veut, quand il le veut, à quoi il le veut. Nous sommes encore comme une toile d'attente : le divin peintre n'a rien tant à cœur que de venir chaque jour, à chaque instant dessiner sur notre âme ses traits divins ; laissons-lui choisir, assortir les ors, varier les nuances ; il y mettra des rayons assez puissants pour montrer au monde ce qu'il sait faire, assez d'ombres "pour que l'orgueil ne nous enfle pas et ne nous fasse pas tomber dans les filets du démon" (3) Travail parfois lent au gré de mes désirs. L'artiste céleste sait ce qui convient à mon âme ; il a imprimé en un seul coup son image sur le voile de Véronique : qu'il ira donc vite si je lui donne toute liberté ! "La pensée qui me console, c'est que le Sacré-Cœur fera tout pour moi, si je le laisse faire : il voudra, il aimera, il désirera, il travaillera pour suppléer à tous mes défauts." (4)

    Ensuite, nous devons coopérer avec le Sauveur, fournir notre travail personnel. Sa grâce nous prévient, mais il n'agit pas sans nous. "Le mystère de la grâce est un mariage. Jésus est le prétendant de nos âmes. Un fiancé n'épouse pas celle qu'il a choisie, si elle ne veut point de lui ; de même le Fils de Dieu, fiancé divin, ne s'impose jamais à l'âme qu'il choisit librement dans son amour ; malheur à la vierge folle qui ne répond pas à ses avances." (5) ...

    Rien ne facilite cette coopération comme de substituer Notre-Seigneur à nous. Quand le prêtre porte l'hostie à l'autel, c'est du pain ; quand il a dit sur elle les paroles de la consécration, elle garde, il est vrai, les mêmes apparences ; pourtant, ce n'est plus du pain, c'est Jésus. Ainsi, sous l'influence de la grâce et surtout de la sainte communion, "il n'y aura plus en nous de l'humanité que les apparences extérieures ; la réalité, le dedans, le fond, ce sera Jésus." (6) »

    (1) : Vén. Mère Marie de Sales Chappuis
    (2) : St Jean-Baptiste de la Salle
    (3) : I Tim. III, 6
    (4) : Ste Marguerite-Marie
    (5) : Mgr de Ségur
    (6) : Card. Cusa

    Abbé F. Maucourant, La vie d'intimité avec le bon Sauveur (Onzième méditation), Nevers, 1898.

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    "Main au pinceau" par Jihelgé

  • Méditation : l'union à Jésus

    « Nous unir à Jésus, Lui demander de travailler en nous, de souffrir en nous, de prier en nous, nous considérer comme un membre du Christ, comme un instrument qu'Il doit Lui-même mettre en œuvre, comme un organe qu'Il doit animer, quelle pratique consolante et fortifiante ! Quand nous agissons, quand nous accomplissons nos devoirs d'état, nous sentons vivement notre impuissance ; quand nous souffrons, nous constatons avec peine que nous ne savons guère bien souffrir ; quand nous prions, nous nous trouvons fort indignes et nous avons conscience que nos prières ne peuvent guère glorifier notre Dieu. Donc unissons-nous à Jésus, demandons-Lui de remplir Lui-même en nous toutes ces saintes fonctions ; puis consolons-nous : Jésus, que nous avons appelé, est venu ; Il veut bien travailler, souffrir, prier en nous et donner à toutes nos œuvres une dignité, un mérite, une efficacité qu'elles n'auraient pas sans Lui. "Il nous faut toutes consommer, écrivait à une visitandine de Moulins sainte Marguerite-Marie, dans cette ardente fournaise du Sacré-Cœur de notre adorable Maître... et après avoir perdu notre cœur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau, qui nous fasse désormais vivre d'une vie toute renouvelée... il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué à la place du nôtre que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne tellement la nôtre anéantie qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s'aimera lui-même en nous et pour nous." (Œuvres, t.II, p.468.)

    On connaît bien la belle prière de M. Olier : "Ô Jésus vivant en Marie, venez et vivez en nous dans votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos divins mystères ; dominez en nous sur toutes les puissances ennemies, dans la vertu de votre Esprit et pour la gloire de votre Père."

    Ainsi, que Jésus reproduise en nous ses vertus, nous communiquant les dispositions qu'Il avait dans les mystères de sa vie mortelle, l'humilité de son incarnation, la pauvreté de sa naissance, le recueillement de sa vie cachée, le zèle de sa vie publique, la ferveur de ses oraisons, la générosité de son immolation, si bien que Dieu voie en chacun de nous, non plus la créature avec ses misères, mais l'image fidèle, la photographie de son divin Fils, en qui Il a mis toutes ses complaisances ; on peut même dire : qu'Il voie en nous Jésus lui-même nous couvrant, nous enveloppant, nous cachant en Lui, Jésus nous animant, nous mouvant, agissant en nous et par nous. »

    Abbé Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch.V : Jésus vivant en nous), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923.

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  • Méditation : Supplique pour accéder au bon usage de l'oeuvre

    « Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que Tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
    Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

    Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

    Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
    Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

    Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains t'appartient et qu'il m'appartient de te le rendre en te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du bien, je demeurerai dans le bien.
    Et le temps de faire bien et à ta gloire, c'est tout de suite.

    Amen. »

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  • Méditation : travailler avec patience... et avec le Christ !

    « Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n'y a rien qui renforce tant nos défauts que l'inquiétude et l'obsession de s'en débarrasser.

    Cultive ta vigne d'un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d'enlever les pierres et d'arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c'est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire. »

    Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968), Ep 3, 579 (CE 54), Trad. Une Pensée, Mediaspaul, 1991.

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  • Audience générale de ce mercredi 1er mai 2013

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a tenu l'audience générale devant plus de 70.000 personnes, consacrant sa première catéchèse de mai à la fête de saint Joseph Artisan et au mois de Marie, mais aussi au travail et à la dignité de la personne : "Jésus est venu parmi nous en naissant de Marie par l'opération de l'Esprit. Mais c'est grâce à son père putatif Joseph qu'il fut élevé et formé au travail". Exercé à Nazareth en partage avec Joseph comportait les préoccupations et les satisfactions de tous les jours, "ce qui nous ramène à la dignité et à l'importance du travail. La Genèse raconte que Dieu créa l'homme et la femme avec pour mission de peupler la terre et de la soumettre, ce qui ne signifie pas l'exploiter mais la cultiver et la protéger. Le travail fait partie du projet d'amour de Dieu et nous sommes tous appelés à soigner tous les biens de la création, participant ainsi à l'oeuvre de la création... On pourrait dire que le travail...nous identifie à Dieu, qui travaille et agit continuellement en nous permettant de vivre et faire vivre nos familles, de participer à la croissance de nos communautés nationales. C'est ici que je pense aux grandes difficultés que traverse en de nombreux pays le monde du travail et de l'entreprise, à tous ceux et pas seulement jeunes qui sont au chômage, souvent par la faute du profit et en dehors de tout principe de justice sociale".

    "Je lance à tous une invitation à la solidarité et invite les pouvoirs publics à tout faire pour relancer l'emploi, ce qui signifie être attentifs à la dignité de la personne et plus encore ne pas éteindre l'espérance. Même s'il eut des moments difficiles, Joseph n'a jamais été désespéré. Il les a surmontés dans l'assurance que Dieu ne l'abandonnerait pas... Combien de gens de par le monde sont aujourd'hui victimes d'un travail qui rend esclave. Avec ce nouvel esclavage c'est la personne qui sert le travail alors que c'est le travail qui doit garantir sa dignité à la personne. Aux fidèles comme à toutes les personnes de bonne volonté, je demande de faire un choix décisif contre l'exploitation des individus, y compris par le travail". Le Saint-Père a alors évoqué l'action silencieuse de Joseph et de Marie dans leur accompagnement de Jésus, le Fils de Dieu fait homme qu'ils ont entouré de tendresse en méditant sur ce qui arrivait. Saint Luc rapporte deux fois cette attention de Marie, mais aussi de Joseph dont il dit qu'il conservait et méditait toutes ces choses en son coeur. "Pour comprendre le Seigneur, il faut apprendre à le contempler , à percevoir sa présence constante dans notre vie. Il faut faire halte pour dialoguer avec lui et lui faire place dans la prière... Nous devons nous souvenir de lui plus souvent au cours de la journée !". En conclusion, le Pape François a tenu à rappeler "en ce mois de mai l'importance et la beauté du Chapelet" dans lequel nous "contemplons les mystères de Jésus. Ceci permet de réfléchir aux épisodes de la vie de celui qui est...au coeur de nos pensées, de nos attentions et de nos actions. Il serait beau de réciter cette prière adressée à Jésus et à la Vierge en famille, entre amis, à la paroisse. Prier en commun renforce la famille ou l'amitié... Demandons à saint Joseph et à la Vierge Marie de nous aider dans nos tâches quotidiennes, à vivre la foi dans le quotidien, à offrir une plus grande place au Seigneur afin de mieux le contempler".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.5.13)

  • Regina Caeli : Défendre la dignité du travail

    A la fin de la messe au cours de laquelle il a administré le sacrement de confirmation, le Pape François a récité le Regina Cæli avec les fidèles réunis Place St Pierre. "Avant de conclure cette célébration je voudrais confier à la Vierge Marie les nouveaux confirmés et vous tous. Marie nous enseigne ce que signifie vivre dans l'Esprit Saint et ce que signifie accueillir la nouveauté de Dieu dans notre vie. Elle a conçu Jésus par l’œuvre de l'Esprit, et chaque chrétien, chacun de nous, est appelé à accueillir la Parole de Dieu, à accueillir Jésus en lui pour le porter ensuite à tous. Marie a invoqué l'Esprit avec les apôtres dans le cénacle : nous aussi, chaque fois que nous nous réunissons en prière, nous sommes soutenus par la présence spirituelle de la Mère de Jésus, pour recevoir le don de l'Esprit et avoir la force de témoigner Jésus ressuscité".

    Après avoir salué les pèlerins venus de tous les continents, le Pape a évoqué les nombreuses victimes de l'effondrement d'un immeuble survenu à Dhaka (Bangladesh) le 24 avril. "Je souhaite dire une prière pour elles... J'exprime ma solidarité et ma proximité aux familles qui pleurent leurs proches et, du fond de mon cœur, je lance un appel afin que la dignité et la sécurité des travailleurs soient toujours protégées", a conclu le Pape.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 29.4.13).

  • 12 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Guérison le jour du sabbat (à la piscine de Bézatha)
    (Jn 5, 1-16)

    « Le jour du sabbat, il était imposé à tous, sans exception, de ne faire aucun travail et de se reposer dans l'inactivité. Comment donc le Seigneur a-t-il pu rompre le sabbat ?... En vérité, grandes sont les œuvres de Dieu : il tient en main le ciel, fournit la lumière au soleil et aux autres astres, donne la croissance aux plantes de la terre, maintient l'homme en vie... Oui, tout existe et demeure au ciel et sur terre par la volonté de Dieu le Père ; tout vient de Dieu et tout existe par le Fils. Il est en effet la tête et le principe de tout ; en lui tout a été fait (Col 1,16-18). Et c'est de la plénitude contenue en lui que, selon l'initiative de sa puissance éternelle, il a ensuite créé chaque chose.
     Or, si le Christ agit en tout, c'est nécessairement par l'action de celui qui agit dans le Christ. Et c'est pourquoi il dit : "Mon Père travaille chaque jour et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Car tout ce que fait le Christ, Fils de Dieu habité par Dieu le Père, est l'œuvre du Père. Ainsi chaque jour tout est créé par le Fils, car le Père fait tout dans le Fils. Donc l'action du Christ est de tous les jours ; et, à mon avis, les lois de la nature, les formes des corps, le développement et la croissance de tout ce qui vit manifestent cette action. »

    Saint Hilaire (v.315-367), Traité sur le Psaume 91 (3) ; PL 9,495 (Trad. Orval rev.).

  • 4 novembre : Méditation

    « Il y a bien des gens qui, pour avoir l'extérieur bien composé et l'intérieur rempli de grands sentiments de Dieu, s'arrêtent à cela... ; ils se contentent des doux entretiens qu'ils ont avec Dieu dans l'oraison... Ne nous trompons pas : toute notre tâche consiste à passer aux actes. Et cela est tellement vrai que l'apôtre saint Jean nous déclare qu'il n'y a que nos oeuvres qui nous accompagnent dans l'autre vie (Ap 14,13). Faisons donc réflexion à cela ; d'autant plus qu'en ce siècle il y en a beaucoup qui semblent vertueux, et qui en effet le sont, qui néanmoins inclinent à une voie douce et molle plutôt qu'à une dévotion laborieuse et solide.
    L'Église est comparée à une grande moisson qui requiert des ouvriers, mais des ouvriers qui travaillent. Il n'y a rien de plus conforme à l'Evangile que d'amasser, d'un côté, des lumières et des forces pour son âme dans l'oraison, dans la lecture et dans la solitude, et d'aller ensuite faire part aux hommes de cette nourriture spirituelle. C'est faire comme notre Seigneur a fait, et, après lui, ses apôtres ; c'est joindre l'office de Marthe à celui de Marie ; c'est imiter la colombe, qui digère à moitié la pâture qu'elle a prise et puis met le reste par son bec dans celui de ses petits pour les nourrir. Voilà comme nous devons faire, voilà comme nous devons témoigner à Dieu par nos oeuvres comme nous l'aimons. Toute notre tâche consiste à passer aux actes. »

    Saint Vincent de Paul (1581-1660), Entretiens spirituels aux Missionnaires, Paris, Editions du Seuil, 1960, et Orval.

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  • 30 octobre : Méditation

    « Très peu d'hommes comprennent ce que Dieu ferait d'eux s'ils s'abandonnaient entièrement à sa main et se laissaient travailler par sa grâce. Un tronc d'arbre grossier et informe ne croirait jamais qu'il pût devenir une statue, admirée comme un miracle de sculpture... et il ne consentirait pas à se soumettre au ciseau du sculpteur qui, comme le dit saint Augustin, voit dans son génie ce qu'il peut faire de lui. Bien des gens qui vivent à peine en chrétiens ne pensent pas qu'ils pourraient devenir des saints, s'ils se laissaient façonner par la grâce de Dieu et s'ils ne gâtaient pas son dessein en résistant à son travail. »

    Saint Ignace de Loyola (in Bartoli, Vita, IV, 36), in L'Honneur et Service de Dieu, Textes et témoignages recueillis par le Père Paul Doncoeur, A L'Orante, Paris, 1944.

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  • 29 octobre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    Le jour du Sabbat (Lc 13, 10-17)

    « Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : "Au jour du sabbat Dieu s’est reposé de ses oeuvres" (2,2) se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu'elles se réalisent aujourd'hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n'y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, pas de jour où il ne "fasse se lever son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes" (Mt 5,45), où il ne "fasse pousser l'herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes" (Ps 146,8)..., où il ne "fasse mourir et vivre" (1Sm 2,6).
    Ainsi, le Seigneur répond à ceux qui l'accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : "Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi aussi je travaille" (Jn 5,17). Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n'y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain... Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance "jusqu’à la fin du monde" (Mt 28,20). Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand "s'enfuiront douleur, tristesse et gémissements" (Is 35,10), et que Dieu sera "tout en tous" (Col 3,11). »

    Origène (v.185-253), Homélies sur les Nombres, n°23 (Trad. SC 29).

  • 27 octobre : Méditation

    « Nous devrions souvent dire : "Jésus est dans mon coeur. Je crois à la fidélité de son amour pour moi." Nous sommes un avec lui et, quand nous n'avons rien à donner, donnons-lui notre incapacité. Demandons à Jésus de prier en nous car personne ne connaît le Père mieux que lui. Nul ne peut mieux prier que Jésus qui envoie son Esprit prier en nous, car nous ne savons pas prier comme il le faudrait.
    Et si mon coeur est limpide, si dans mon coeur Jésus est vivant, si mon coeur est un tabernacle du Dieu vivant, Jésus et moi sommes un. Comme l'écrit saint Paul : "Ce n'est plus moi qui vit, mais c'est le Christ qui vit en moi."
    Le Christ prie en moi, le Christ oeuvre en moi, le Christ pense en moi, le Christ regarde avec mes yeux, le Christ parle avec mes paroles, le Christ travaille avec mes mains, marche avec mes pieds, aime avec mon coeur. Saint Paul écrit : "J'appartiens au Christ et rien ne me séparera de son amour." Telle était son unité avec Dieu dans le Saint-Esprit.
    Il est très important de savoir que le Christ est en nous, que sa présence est en nous, où que nous soyons. Dieu nous aime tant qu'il a donné son Fils, Jésus, et à présent il nous donne l'amour : laissons-lui carte blanche pour ce qui nous concerne... Donnons-lui carte blanche pour qu'il puisse faire usage de nous. Lui permettre de vivre sa vie en nous, c'est prier. Et plus nous le lui permettons, plus nous devenons semblables au Christ.
    La prière n'est rien d'autre qu'un total abandon, une totale unité avec le Christ...

    Notre Père, me voici, ton enfant, à ta disposition pour que tu m'utilises à poursuivre ton amour pour le monde, par le don de Jésus que tu me fais et qu'à travers moi tu fais à chacun des autres et au monde.
    Prions les uns pour les autres pour permettre à Jésus d'aimer, en nous et à travers nous, de l'amour dont le Père l'aime. »

    Bse Teresa de Calcutta (1910-1997), La prière, fraîcheur d'une source, Centurion, Paris, 1992.

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    Vitrail du Sacré-Cœur, église Saint-Laurent-des-Hommes, Saint-Laurent-des-Hommes, Dordogne, France
    Auteur : Père Igor - Licence : CC-BY-SA

  • 18 octobre : Méditation

    « S'il faut en croire les plaintes qui montent de partout, les oeuvres bien faites deviennes chose rare. La conscience professionnelle s'en va. On ne travaille plus, on bâcle. On n'a plus au même degré qu'autrefois le souci du "mieux possible". Est-il certain que, du monde paganisant qui nous entoure, cette habitude du "vaille que vaille" n'ait pas pénétré quelque peu nos existences à nous, chrétiens ?
    Quelle est, chacun dans notre état, notre conscience professionnelle ? Comment accomplissons-nous notre devoir quotidien ? Faisons-nous vraiment de notre mieux ce que nous avons à faire ? Si non, qu'attendons-nous ? Parce que notre Maître est bon et récompense le moindre de nos actes même à moitié fait, nous contentons-nous de ne lui donner que des actes à moitié faits, un demi-travail, de l'activité à demi-rendement ?
    Souvent, nous rêverions pour nos vies autre chose. Nous les voudrions pleines d'autres événements, d'une activité différente, de devoirs d'états ou moins monotones ou plus reluisants. Ce n'est un secret pour personne, "nemo contentus sua sorte", personne n'est content de son sort. On souhaite changer avec le voisin. Or, Dieu ne nous demande pas de faire "autre chose", mais de faire "autrement". Non de changer nos actes, mais seulement la manière de les accomplir. Ravauder du linge ou corriger des copies, cela nous vaut le ciel si c'est notre devoir. Encore est-il qu'il y a "la manière". Il existe bien des formes de "sabotage". Chacun de nous s'il s'examine un peu se découvrira un fervent habitué de la grève perlée et du sabotage à huis clos.
    Les saints ne procédaient point de la sorte. Ils faisaient bien ce qu'ils avaient à faire, et voilà la notion la plus élémentaire et la plus profonde à la fois de la sainteté. Certains ont pu accomplir des choses grandes. Ils ne sont point devenus saints à cause de cela, et n'ont mérité d'accomplir ces choses grandes que pour avoir, à l'habitude, été fidèles dans les choses petites. [...]
    Qui ne peut être saint de cette manière-là : vivre dans la grisaille monotone de la vie quotidienne une vie radieusement sainte parce que perpétuellement priante de la grande manière ?
    Nous avons dit que le grand secret de la vie fervente était de prendre pour idéal : "Agir en tout comme Notre-Seigneur agirait s'il était nous"... Il s'agit d'une réalité. Chacun de nous vivant en grâce est une portions vivante du Christ, et, par conséquent, ce que chacun de nous accomplit surnaturellement, le Christ, entendu dans son acception globale, l'accomplit en nous et par nous.
    Cet humble détail de mon existence, comment l'accomplirait le Christ ? - Ainsi moi dois-je l'accomplir. - Et cet autre ?... et encore cet autre... Une âme qui adopterait cette règle pour gouverne pratique, n'a pas besoin de chercher ailleurs une formule de sainteté. Elle l'a trouvée. Et aucune ne peut être plus efficace et plus rapide. »

    Raoul Plus, Comment toujours prier - Principes et Pratique de l'Union en Dieu (2ème Par. ch. II), Apostolat de la prière, Toulouse - Tournai, 1926.

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    Saint Benoît et sa soeur Sainte Scholastique

  • 22 août : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Jamais le labeur personnel ou l'industrie de l'homme n'égalera le don divin que la seule miséricorde divine accorde à celui qui le désire. Disant cela, je ne cherche pas à supprimer les efforts humains, ni à détourner quiconque d'être attentif à son travail et de se donner du mal, mais je déclare ceci : bien que la perfection ne puisse pas être atteinte sans ces moyens humains, pourtant personne ne peut par ces seuls moyens et sans la grâce de Dieu la réaliser dans sa plénitude. »

    Saint Jean Cassien (360-435), Institutions cénobitiques, L. XII, chap. 13-14.

  • Prière scoute

    Seigneur Jésus,
    Apprenez-nous à être généreux,
    A Vous servir comme Vous le méritez,
    A donner sans compter,
    A combattre sans souci des blessures,
    A travailler sans chercher le repos,
    A nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,
    que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.

  • 27 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Que la semence ait été répandue par les Apôtres ou par les Prophètes, c'est toujours le Christ qui a semé ; car il était dans les Apôtres, quoique d'ailleurs il ait moissonné en personne. Les Apôtres en effet ne pouvaient rien sans lui, tandis que sans eux rien ne lui manque, et il leur disait : "Sans moi vous ne sauriez rien à faire (Jn XV, 5)." Que dit donc le Sauveur en répandant la semence dans la gentilité ? "Le semeur s'en alla semer." Aux Juifs il envoya des moissonneurs ; il vient ici semer hardiment. Pourquoi d'ailleurs aurait-il hésité en voyant tomber sa semence, partie sur le chemin, partie dans des endroits pierreux et partie au milieu des épines ? S'il avait craint de passer par ces terrains ingrats, il ne serait pas arrivé au bon terrain.

    Pourquoi nous occuper encore des Juifs et parler de la paille ? Cherchons seulement à n'être ni un chemin, ni des endroits pierreux ou couverts d'épines, mais une bonne terre. Que notre coeur soit si bien préparé qu'il produise trente, soixante, mille et cent pour un : ces chiffres sont bien différents sans doute ; tous néanmoins ne représentent que du froment. Ne soyons pas un chemin, dans la crainte que la semence, foulée aux pieds par les passants, ne soit emportée par l'ennemi comme par un oiseau rapace. Ne soyons pas un terrain pierreux, dans la crainte que perçant bien vite une couche si légère, la divine semence ne puisse supporter les ardeurs du soleil. Ne soyons pas non plus une terre couverte d'épines, livrés aux passions du siècle, aux sollicitudes d'une vie abandonnée aux vices (Mt XIII, 2-23). Eh ! qu'y a-t-il de plus affreux que ces sollicitudes de la vie qui ne laissent point arriver à la vie ? Qu'y a-t-il de plus misérable que ces soins de la vie qui font perdre la vie ? Qu'y a-t-il de plus infortuné que ces craintes de la mort qui donnent la mort ? Ah ! qu'on arrache ces épines, qu'on prépare le champ, et qu'il reçoive la semence : qu'on parvienne enfin à la moisson avec le désir d'être serré dans le grenier et sans craindre le feu.

    Etabli par le Seigneur ouvrier tel quel dans son champ, nous devions vous rappeler ces vérités, semer, planter, arroser, creuser même autour de certains arbres et y mettre de l'engrais. Notre devoir est de vous donner avec fidélité ; le vôtre, de recevoir fidèlement ; et c'est au Seigneur de nous aider, nous à travailler, vous à croire, tous à souffrir et en même temps à vaincre le monde avec sa grâce. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon CI, 3,4 (Passages détachés sur Saint Luc) in oeuvres complètes de saint Augustin (Tome VI : Sermons première série), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • 2 juillet : Méditation

    « Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas à Dieu l'anxiété et l'inquiétude de l'esprit : le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l'imperfection de nos moyens.
    Ceux qui se chargent d'affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s'affliger s'ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient, à condition qu'ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience. Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s'armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas davantage que l'homme s'afflige de ses limites, pourvu que l'on donne satisfaction à Dieu, ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes. Il n'est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu'on s'est efforcé d'agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à Celui qui a le pouvoir d'accomplir tout ce qu'il veut. »

    Saint Ignace de Loyola (1491-1556), Lettre du 17 nov. 1555, Editions du Soleil Levant, Namur, 1957.

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  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 26ème jour

    Vingt-sixième jour : Sanctification du Dimanche

    Dieu nous a ordonné de Lui consacrer le septième jour de chaque semaine et de nous livrer au repos en mémoire de celui qu’il a voulu prendre Lui-même après avoir accompli l’œuvre de la création.
    L’Ecriture Sainte nous parle de la sévérité avec laquelle le sabbat, qui était le dimanche des Juifs, s’observait chez eux.
    La Sainte Famille fut encore en cela un modèle de perfection accomplie ; hélas ! à notre époque, cette loi si sage qui a pour but, non seulement de nous faire glorifier Dieu, mais encore de nous forcer à prendre un repos nécessaire à la nature après six jours de travail, est trop souvent violée, même parmi les chrétiens. Si nous nous abstenons des œuvres serviles, faisons-nous vraiment du dimanche un jour de prières ? Assistons-nous toujours à la Messe et aux offices religieux ? Sans doute, le Seigneur permet quelques innocentes récréations ; mais à la condition qu’elles ne deviendront pas l’unique occupation d’un jour qui est le sien. Nous nous plaignons de n’avoir point, pendant la semaine, le temps de penser aux choses de Dieu autrement que pour accomplir les actes qui nous sont rigoureusement demandés : prière du matin, prière du soir, etc. Que du moins le dimanche soit employé à nous occuper d’une seule affaire, de l’affaire essentielle pour nous, celle du salut.

    Exemple. – Dioclétien avait, sous peine de mort, défendu aux chrétiens d’assister aux offices divins. Toutefois Saint Saturnin, Sainte Victoire et plusieurs autres Saints de l’Afrique ne se laissèrent pas ébranler par ces menaces. Lorsqu’on se fut emparé de leur personne, on les mit à la torture, on les déchira avec des ongles, mais au milieu de tous ces supplices, ils déclarèrent avec fermeté que l’assistance aux offices du dimanche était pour eux un devoir indispensable, et que celui qui le négligeait, se rendait coupable d’un crime énorme. Pour nous, nous faisons notre possible pour le remplir. Jamais nous ne manquons d’assister aux assemblées religieuses. Nous sommes fidèles au précepte divin, dût notre fidélité nous coûter la vie !
    Ces martyrs moururent en prison des blessures qu’ils avaient reçues l’année 304.

    Prière de Saint Thomas d’Aquin. – Ô bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine des Anges, voici que je me jette dans le sein de votre bonté, vous recommandant aujourd’hui et tous les jours de mon existence, mon corps, mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes désirs, toute ma vie et la fin de mes jours, afin que, par votre intercession, ils tendent tous au bien, selon la volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je sanctifierai le dimanche en assistant aux offices, et jamais, sous aucun prétexte, je ne me livrerai au travail.
    Ô Marie, Vase insigne de dévotion, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.