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  • Méditation : Le silence intérieur

    « « Votre force sera dans le silence » (cf Is 30,15). Conserver sa force au Seigneur, c'est faire l'unité en tout son être par le silence intérieur, c'est ramasser toutes ses puissances pour les occuper au seul exercice de l'amour ; c'est avoir cet œil simple qui permet à la lumière de nous irradier (Mt 6,22). Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout ordonnée à Dieu. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.

    L'âme qui se garde encore quelque chose en son propre royaume intérieur, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut pas être une parfaite « louange de gloire » (Ep 1,14) ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », le grand cantique dont parle saint Paul, parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.

    Combien elle est indispensable, cette belle unité intérieure, à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie de « l'unique nécessaire ». Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme, éclairé par la lumière de foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'il lui disait ». Oui, elle ne savait plus rien sinon lui. »

    Bse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Dernière retraite, in "Œuvres Complètes", Le Cerf, 1991.

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    Tableau de Henryk Semiradsky (1886)

  • Angelus de ce dimanche 25 janvier 2015

    Le Pape François a placé l’Angélus de ce dimanche place Saint-Pierre sous le signe de l’unité des chrétiens, alors que se conclut ce dimanche la semaine de prière pour l’unité des chrétiens par la célébration des Vêpres en la basilique romaine de Saint-Paul-hors-les-Murs. Dans son message avant la prière de l’Angélus, le Pape est revenu sur la nécessité que tous les chrétiens soient unis, priant l’Esprit Saint pour que s’accomplisse ce « désir d’unité des disciples », battue en brèche par  « le diable qui est le père des divisions, et qui fait les guerres ».

    « C’est une vilaine chose que les chrétiens soient divisés. Mais Jésus nous veut unis : un seul Corps. Nos péchés, l’histoire nous ont divisés et c’est pourquoi nous devons prier autant pour que ce soit l’Esprit Saint qui nous unisse de nouveau » a poursuivi le Pape.

    « Jésus est l’accomplissement des promesses divines parce que c’est Lui qui donne à l’homme l’Esprit Saint ». Le Pape François est ainsi revenu sur le début de la prédication de Jésus en Galilée, après l’arrestation de Jean-Baptiste. Jésus le révéla non seulement à tous ceux qui l’écoutèrent, mais aussi à la Samaritaine, à qui Il dit : « Donne-moi à boire ».

    « Dieu en se faisant homme, a fait sienne notre soif, non seulement de l’eau matérielle, mais surtout la soif d’une vie pleine, libre de l’esclavage du mal et de la mort. En même temps, grâce à son incarnation, Dieu a mis sa soif dans le cœur d’un homme : Jésus de Nazareth. Ainsi, dans le Cœur du Christ, se rencontrent la soif humaine et la soif divine. Et le désir de l’unité de ses disciples appartient à cette soif, » a encore expliqué le Pape.

    Appel pour la paix en Ukraine

    Après la prière de l’Angélus, le Pape a exprimé sa « vive préoccupation » pour les combats qui se poursuivent en Ukraine et qui « continuent à provoquer de nombreuses victimes par la population civile. » Le Pape a renouvelé son appel en faveur d’une reprise « des tentatives de dialogue » afin que les hostilités prennent fin.

    Le Pape François a évoqué également la Journée mondiale des malades de la lèpre. « J’exprime ma proximité envers toutes les personnes qui souffrent de cette maladie, et envers tous ceux qui prennent soin d’eux, et envers qui lutte contre les causes de la contagion, c’est-à-dire les conditions de vie indignes de l’homme. »

    Il n’a pas manqué non plus de saluer les membres de la communauté philippine de Rome, venus nombreux place Saint-Pierre, une semaine après son voyage dans l’archipel. « Le peuple philippin est merveilleux pour sa foi forte et joyeuse. Que le Seigneur vous soutienne vous aussi qui êtes loin de votre patrie. »

    Caravane de la paix de l’ACR

    A l’issue de l’Angélus, le Pape fut rejoint à la fenêtre de ses appartements par deux jeunes romains de l’Action Catholique de Rome (ACR) venus pour lui lire un message à l’occasion de la fin de leur « caravane de la paix » dont le thème cette année est « la paix est la solution ». Environ trois mille enfants ont participé à cette initiative. Ils ont été bénis par le cardinal vicaire Agostino Vallini. Cette année, leur initiative a permis de recueillir des fonds pour acheter des pompes à eau qui seront installées au Burkina Faso et qui permettront l’irrigation des champs. A l’issue de cette rencontre entre le Pape et les enfants, des ballons multicolores furent lâchés dans le ciel de Rome.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • "Marche républicaine" : manifestation d'unité face au terrorisme, ou légitimation d'un pouvoir en quête de crédibilité ?

    Je tiens à redire tout d'abord qu'en communion avec le Saint-Père et l’Église en France, je condamne avec la plus grande fermeté cet attentat inqualifiable :rien ne peut justifier une telle violence, et j'exprime de nouveau sincèrement toute ma compassion pour chacune des victimes et leurs familles. Je leur offre de tout cœur ce qu'un chrétien a de meilleur à offrir en de semblables circonstances : le soutien de mes pauvres mais ferventes prières.

    La pensée unique assourdissante ayant fait son œuvre, nombreux seront ceux qui, en "bonne conscience", iront manifester ce dimanche. J'invite les catholiques qui seraient tentés d'être présents dans ces regroupements téléguidés, à lire les lignes qui suivent. Elles ont été écrites il y a près d'un siècle et demi, et sont pourtant d'une criante actualité. Puissent-elles résonner aussi fort que les voix racoleuses qui osent s'approprier la mort d'autrui pour se construire le piédestal d'une fallacieuse dignité.

    « Après [bientôt] deux mille ans de christianisme, nous assistons à un spectacle qui eût étonné même le paganisme : une publique prédication d'athéisme se faisant, avec un éclat et un bruit calculés, en plein christianisme ; athéisme vantard, montant avec fracas sur tous les tréteaux de la publicité contemporaine, et se faisant, devant le siècle qui le regarde, un piédestal, une auréole, une célébrité. O honte de notre temps, qui eût jamais pu vous imaginer ? des athéismes de vingt ans narguant l'esprit humain et venant, dans des orgies d'impiété et des saturnales de blasphèmes, dénoncer Dieu comme le mal qu'il faut poursuivre, Dieu comme le mal qu'il faut chasser, Dieu comme le mal qu'il faut anéantir : si bien que cette parole tristement célèbre, qui naguère encore tenait les esprits dans la stupéfaction : "Dieu, c'est le mal", retrouve aujourd'hui partout dans la bohème des littératures échevelées, dans les officines des philosophies libertines, et jusque dans les carrefours de la libre pensée, ces épouvantables échos : « Dieu, c'est le mal : donc à bas Dieu ! »

    Tel nous apparaît l'athéisme contemporain ; non seulement il envahit, mais il défie, il brave, il provoque Dieu et ses adorateurs. Ce n'est pas assez encore : il "menace" ; et nous avons à nous demander sérieusement ce que serait pour nous l'heure de son triomphe, s'il pouvait en effet triompher un jour. Ah ! cette légion envahissante et tapageuse, elle est plus encore despotique et menaçante. Pour saisir le gouvernail des hommes et des choses, et pour s'y faire un empire digne d'elle, c'est-à-dire un empire exclusif et despotique, elle est, croyez-le bien, capable de tout entreprendre et de tout oser !... Inutile sur ce point de se faire une dernière illusion. Les tendances de l'athéisme sont ce qu'elles sont, essentiellement tyranniques ; opprimer les autres en s'exaltant lui-même, c'est sa devise, son espérance, son ambition, son dessein.

    Aussi, regardez-le et écoutez-le parler. Non seulement il demande pour lui-même la liberté de penser, sa liberté de dire et sa liberté de faire ; il aspire, je le sais, à confisquer le bien d'autrui ; il tend à étouffer toute pensée qui n'est pas sa pensée. C'est peu d'être libre, il aspire à régner, c'est-à-dire à opprimer. C'est peu qu'on lui permette de nier, d'insulter, de blasphémer le Dieu que nous adorons tous ; il demande que nous cessions de l'adorer ; et au nom de l'esprit nouveau, du progrès nouveau, des principes nouveaux, il voudrait vous imposer la fraternité de la négation, du sacrilège et du blasphème...! »

    R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1868 (Première conférence : l'athéisme devant le progrès), Paris, A. Jouby et Roger, Libraires-Editeurs, 1868.

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    Je le redis avec force : je prie pour les morts de la police, pour les civils et pour les journalistes et dessinateurs de cette revue, mais « je ne suis pas Charlie ».

    A lire : Être en deuil, oui, être Charlie, non merci.

  • Méditation : silence et prière

    « Il faut s'habituer à prier en tout lieu comme en tout temps. Le lieu de la prière, c'est l'âme et Dieu qui l'habite. Quand vous prierez, suivant le conseil de Jésus, entrez dans la chambre intime et retirée de votre âme, enfermez-vous là, et parlez à votre Père dont le regard aimant cherche votre regard. Voilà le vrai temple, le sanctuaire réservé. On le porte avec soi ; on peut sans cesse ou s'y tenir ou y rentrer bien vite après quelque sortie. Il faut en faire un lieu bien propre ; il faut l'orner : le grand ornement, c'est Dieu même. Il doit y retrouver ses traits. Ses traits, ce sont ses perfections. Participées par notre âme elles prennent le nom de vertus. L'âme qui les porte est belle de la beauté divine. Les vertus nous refont à l'image de Dieu, à l'image du divin Fils qui est venu les pratiquer ici-bas pour nous montrer les traits divins.

    Dans ce sanctuaire réservé, nouveau ciel et royaume de Dieu, la solitude et le silence doivent régner. Dieu est seul avec lui-même. Les Personnes divines ne portent pas atteinte à cette solitude ; elles la constituent. L'amour qui les anime les ferme à tout ce qui n'est pas lui : la cité est immense mais close, et Dieu seul l'occupe qui est "tout en tous" (1Co 15, 28). L'âme qui prie doit reproduire cette solitude, s'emplir de lui, rejeter tout autre.

    Le colloque qui s'engage alors est silence...

    C'est vers cette unité que nous tendons quand nous sommes enfermés en Dieu. il est devenu tout, nous le lui disons et nous ne savons plus dire autre chose. C'est le silence de l'âme rentrée en elle-même et occupée de Celui qu'elle y trouve... »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Face à Dieu, Parole et Silence, 1999.

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    Atelier de Rembrandt : L'adoration des bergers (1646)

  • Le Pape aux participants au III° Congrès mondial des Mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles

    Le Pape rencontrait ce matin les participants du III° Congrès mondial des Mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles ; un Congrès organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs pour répondre à l’appel à la conversion missionnaire lancée par le Pape François dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium.

    Le Pape a tenu avant tout à rappeler le cœur de la vie chrétienne : la conversion du cœur et la mission, toutes deux intimement liées. « Sans une authentique conversion du cœur et de l’esprit, prévient-il, on ne peut annoncer l’Évangile, mais si nous ne nous ouvrons pas à la mission, il n’y a pas de conversion, et la foi devient stérile ».

    La mission de ces mouvements et communautés nouvelles requiert une attitude vigilante permanente, afin de « rendre toujours plus vive et féconde l’impulsion évangélisatrice », a observé le Pape, qui a donc offert quelques suggestions pour le chemin de foi et de vie ecclésiale de ces mouvements.

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  • Lettre aux participants à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens

    Le Pape a reçu hier après-midi le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, en clôture de son assemblée plénière consacrée aux perspectives œcuméniques à cinquante ans des documents conciliaires Unitatis Redintegratio, Orientalium Ecclesiarum et Lumen Gentium. Ces textes, "bien reçus ont permis, sur la base de données tirées de l’Écriture comme de la Tradition, de modifier le comportement des catholiques envers les autres Églises et communautés ecclésiales.

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  • Méditation : la messe et l'unité éternelle de Dieu

    « Les prêtres qui disent la messe se succèdent dans l'espace et le temps ; il en est de même des chrétiens qui ont la faveur d'y assister. Tous ces hommes passent ; mais ils passent dans l’Église qui reste. Par la messe, la vie de Jésus-Christ coule sans cesse dans l’Église, son jardin mystérieux, pour la féconder. Dieu, auquel Jésus-Christ, pontife et victime, s'immole, ne connaît ni le passé, ni le présent, ni l'avenir ; il est en dehors du temps, il est éternel. Du haut de son éternité, il embrasse d'un seul regard ceux qui passent, personnes et besoins ; tout lui est présent. Cette unité éternelle, à qui le sacrifice va, l'unité continuelle du sacrifice qui lui est offert donnent son sens à la communion des Saints, à la portée de nos oraisons. Qui veut en comprendre les formules ne doit jamais les perdre de vue. »

    R.P. Dom Besse (1861-1920), La Messe (L'éternité de Dieu), A l'Art Catholique, Paris, 1918.

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  • Méditation : Marie, vie cachée en Dieu

    « Marie est votre Mère. Faites toutes vos actions par sa grâce, dans son aimable compagnie et sous sa douce influence. Pensez-y au commencement et renoncez à vos manières de voir et de vouloir pour adopter les siennes. Essayez. Persévérez. Priez Marie de vous donner Jésus et de vous donner à Jésus.
    [...]
    Il y a tout à gagner à développer sa dévotion envers Marie. Quel beau modèle et quelle bonne Mère ! Elle ne tient à rien en ce monde. Elle est toute transformé en Jésus et par Jésus qui lui communique ses vertus et sa vie.
    Et cette vie est une vie toute cachée en Dieu. Elle ne voit que Lui, ne veut que Lui. Son âme l'aspire et le respire à chaque instant. Elle ne fait au fond qu'un avec Lui. Qui adhaeret Domino, unus spiritus est (Celui qui est uni au Seigneur ne fait qu'un esprit avec Lui. 1Cor VI, 17). Dieu vit en elle. Elle vit en Lui. Tout cela est vrai. Tout cela est caché. »

    Robert de Langeac [Abbé Augustin Delage p.s.s. (1877-1947)], La vie cachée en Dieu, Coll. "La vigne du Carmel", Ed. du Seuil, 1947.

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  • Audience générale de ce mercredi 27 août 2014

    En ce mercredi, jour d’audience générale, le Pape a repris son cycle de catéchèse sur l’Église, s’attardant cette fois, devant les milliers de fidèles réunis Place St Pierre, sur le mystère de l’Église, que le Credo affirme « Une et Sainte » : une, « parce qu’elle trouve son origine en Dieu Trinité, mystère d’unité et de communion », sainte, car « fondée sur le Christ, animée par le Saint-Esprit », a expliqué le Pape.  Une Église également composée de pécheurs, « qui font chaque jour l’expérience de leurs fragilités et de leurs misères ». Pour François, cette foi que nous professons nous pousse donc à la conversion, et à avoir le courage de vivre de façon quotidienne l’unité et la sainteté qui proviennent de Dieu, source de l’Unité.

    Il est réconfortant pour nous, a assuré le Pape, de savoir que le Christ lui-même, au soir de sa Passion, a prié pour l’unité de ses disciples, « pour que nous soyons une seule chose, entre nous et avec lui ».  Nous sommes d’ailleurs invités à relire et à méditer cette belle et émouvante prière de Jésus, au chapitre 17 de St Jean. Par cette prière, Jésus se fait notre intercesseur auprès du Père, et en même temps nous confie son testament spirituel, afin que l’unité « soit une note distinctive des communautés chrétiennes, ayant un seul cœur et une seule âme ».

    L’Église aspire de toutes ses forces à cette unité tant désirée, et ce, depuis le début ; « l’expérience, pourtant, nous dit que les péchés contre l’unité sont nombreux », déplore le Pape. « Et ne pensons pas seulement aux schismes, aux hérésies, mais aussi au sein de nos paroisses », affirme-t-il encore. Les paroisses, appelées à être foyers de communion et de partage, sont malheureusement traversées par l’envie, la jalousie, l’antipathie. « Que de bavardages dans les paroisses !», a-t-il lancé déclenchant un tonnerre d’applaudissements. « C’est parce que nous cherchons le succès personnel, parce que nous jugeons les autres, nous ne voyons que leurs défauts, mais pas leurs qualités, ce qui nous divise et pas ce qui nous unit ». Or, « la division est un des péchés les plus graves, elle est le signe de l’œuvre non pas de Dieu, mais du diable ». Dieu veut au contraire que nous « grandissions toujours dans la capacité de nous accueillir et de nous pardonner ».

    Faisons donc résonner en nos cœurs ces paroles de Jésus « Bienheureux les artisans de Paix, car ils seront appelés Fils de Dieu » (Mt 5,9), a invité le Saint-Père. « Demandons pardon pour toutes les fois où nous avons été facteurs de division et d’incompréhension au sein de nos communautés (…) et prions pour que nos relations puissent être un reflet toujours plus beau et plus joyeux de la relation entre Jésus et le Père ».

    A l'issue de l'audience, le Pape a salué les évêques cubains présents et leur annoncé qu’il serait présent jeudi  pour l’installation d’une statue de la patronne de l’île, la Vierge du Cuivre, dans les jardins du Vatican.

    Source : Radio Vatican.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, nous affirmons dans notre Credo que l’Église est « une »  et « sainte ». C’est Jésus qui est la source de notre unité. Alors qu’il allait offrir sa vie pour nous dans sa Passion, il ne s’est pas préoccupé de lui-même, mais il a pensé à nous, il a prié pour l’unité de ses disciples, et pour que nous soyons une seule chose, entre nous et avec lui. Nous sommes appelés à réaliser cette unité afin qu’elle soit une note distinctive des communautés chrétiennes, ayant un seul cœur et une seule âme. Nous savons que se commettent beaucoup de péchés contre l’unité, pas seulement les schismes et les hérésies, mais aussi au sein de nos paroisses. Or, dans une communauté, la division est un des péchés les plus graves, elle est le signe de l’œuvre non pas de Dieu,  mais du diable. Dieu veut que nous grandissions toujours dans la capacité de nous accueillir et de nous pardonner. »

    « Je salue bien cordialement les pèlerins de langue française. Je vous invite, lorsque vous retournerez dans vos paroisses, a y être des artisans de paix et de réconciliation, pour qu’elles soient vraiment le signe de la présence du Dieu d’amour et de miséricorde.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Visite du Primat de l'Eglise anglicane : rencontre avec le Pape François

    L'objectif de la pleine unité même s'il semble lointain bien qu'il soit toujours le but de notre chemin œcuménique et la préoccupation commune pour les maux de l'humanité, en particulier le trafic des êtres humains, ont fait partie des sujets abordés, ce matin au Vatican, lors de la rencontre du Saint-Père avec SG Justin Welby, Archevêque de Canterbury.
    "A nous aussi le Seigneur nous demande : De quoi parliez vous sur le chemin ? Lorsque Jésus pose la question, ses disciples restent silencieux parce qu'ils ont honte, ayant eu une discussion entre eux pour savoir qui était le plus grand. Nous aussi nous sommes embarrassés par la distance qu'il existe entre l'appel du Seigneur et notre pauvre réponse. Sous son regard miséricordieux nous ne pouvons feindre que notre division n'est pas un scandale, un obstacle à l'annonce de l’Évangile du salut au monde. Notre regard est souvent assombri par le poids de l'histoire de nos divisions et notre volonté n'est pas toujours libérée de cette ambition humaine qui souvent accompagne jusqu'à notre désir d'annoncer l’Évangile selon le commandement du Seigneur".
    Cependant, "l'Esprit Saint nous donne la force de ne pas nous décourager et nous invite à faire pleinement confiance à son action puissante. Comme les disciples qui s'efforcent de suivre le Seigneur, nous savons que la foi est venue à nous par différents témoins. Nous sommes débiteurs des grands saints, des maîtres et communautés qui ont transmis la foi au cours des siècles et qui attestent de nos racines communes".
    Le Pape François a rappelé que la veille, l'Archevêque de Canterbury avait célébré les vêpres dans l'église romaine St Grégoire au Cælius, où le Pape Grégoire le Grand avait envoyé le moine Augustin et ses compagnons à évangéliser les peuples d'Angleterre "créant une histoire de foi et de sainteté dont auraient ensuite bénéficié de nombreux autres peuples européens. Un chemin glorieux dont il reste des traces profondes dans les institutions et les traditions ecclésiales que nous partageons et qui constituent un fondement solide pour notre fraternité".
    Sur des bases comme celles-ci et avec le soutien de la Commission internationale anglicane catholique pour l'unité et la mission, on peut examiner dans un esprit constructif "les défis anciens et nouveaux de l'engagement œcuménique", a ajouté le Pape avant d'évoquer un sujet pour lequel ils partagent tous deux la même aversion, le trafic des êtres humains et les formes modernes d'esclavage, dénoncés maintes fois par le prélat anglican.
    "Dans ce vaste champ d'action qui reste une véritable priorité, une coopération a été mise en œuvre tant avec les autorités civiles que les organisations internationales", a souligné le Pape, citant en particulier les réseaux de lutte contre la traite des femmes créés par de nombreux instituts religieux féminins. "Nous nous engageons à poursuivre notre lutte contre toutes les formes d'esclavages, espérant pouvoir contribuer à soulager les victimes et à lutter contre ce commerce tragique. Comme des disciples envoyés pour guérir le monde blessé, je remercie Dieu qui nous a rendu capables de faire front ensemble contre ce terrible fléau avec persévérance et détermination".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.6.14).

  • Audience générale de ce mercredi 28 mai 2014

    Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François est revenu sur le voyage qu'il vient d'accomplir en Jordanie, Palestine et Israël : Ce pèlerinage en Terre Sainte, a-t-il dit, fut un cadeau dont je rends grâce à Dieu. "Il m'a conduit sur cette terre bénie où a vécu Jésus et où se sont manifestés les événements fondants de l'hébraïsme, du christianisme et de l'islam... Il s'agissait d'abord de commémorer la rencontre historique entre Paul VI et Athénagoras, il y a cinquante ans à Jérusalem. Pour la première fois également, un successeur de Pierre se rendait en Terre Sainte. Réalisé durant les assises conciliaires, ce fut le premier des voyages hors d'Italie des Papes modernes. Le geste prophétique du Pape Paul et du Patriarche œcuménique fut le premier pas du difficile processus d'unité des chrétiens, qui a depuis fait de grands pas. Ma rencontre avec le Patriarche Barthélémy...a été le point culminant de ma visite. Nous avons prié ensemble au St Sépulcre, entourés du Patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem, du Patriarche arméno-apostolique, d'autres évêques et de représentants d'autres confessions... Là où a résonné l'annonce de la Résurrection, nous avons tous ressenti l'amertume de la division des disciples du Christ. Quelle douleur que cette division !... Malgré cela, Jésus nous anime. Cette cérémonie a été riche de fraternité, d'estime et d'affection car nous avons ressenti la voix du Bon Pasteur désirant faire un seul troupeau de ses brebis. Nous avons ressenti notre volonté de guérir nos blessures ouvertes pour avancer avec encore plus de ténacité dans la voie de la pleine communion. A la suite de mes prédécesseurs, j'ai moi aussi demandé pardon pour avoir favorisé la division de l’Église. J'ai demandé à l'Esprit de nous aider...car nous sommes frères et avons la même volonté de marcher ensemble et de continuer à faire ce que nous pouvons déjà faire de concert, prier et œuvrer pour le peuple de Dieu, rechercher la paix et protéger la création. En frères nous devons aller de l'avant !".

    Puis le Saint-Père a redit que son voyage avait aussi pour but d'encourager la recherche de la paix dans la région, de la paix qui est à la fois don de Dieu et action des hommes : "Je l'ai fait en Jordanie, en Palestine et en Israël, en pèlerin, au nom de Dieu et de l'homme, avec une grande compassion pour tous les fils de la Terre Sainte qui depuis trop de temps vivent en guerre et ont droit à connaître la paix. C'est pourquoi j'ai recommandé aux chrétiens d'être dociles à l'Esprit, d'être capables de gestes d'humilité, de fraternité et de réconciliation...de se faire des artisans de la paix". La paix se construit peu à peu, quotidiennement, artisanalement pourrait-on dire. Certes, comme il n'existe pas d'industrie de la paix, j'ai encouragé les chrétiens à avoir un cœur ouvert. "En Jordanie j'ai remercié les autorités et la population d'accueillir tant de réfugiés en provenance des zones de guerre. Que Dieu bénisse ce pays si accueillant !... J'ai d'ailleurs partout encouragé les responsables à poursuivre leurs efforts à faire baisser les tensions, surtout en Syrie, et à rechercher de nouveau une solution juste au conflit israélo-palestinien. C'est dans ce but que j'ai invité les Président israélien et palestinien, qui sont des hommes de paix, à venir au Vatican prier pour la paix avec moi. Ne nous laissez pas seuls et priez avec nous pour que la paix survienne. Priez beaucoup afin que le Seigneur accorde la paix à cette terre bénie. Je compte sur vous tous".

    Le voyage a également permis au Pape de confirmer les communautés chrétiennes dans la foi, des populations qui souffrent tant. "J'exprime ma gratitude à l’Église pour la présence des chrétiens dans tout l'Orient. Ce sont des frères courageux qui témoignent de l'espérance et de la charité, qui sont le sel et la lumière de cette terre. Avec leurs écoles et leurs hôpitaux, ils œuvrent en faveur de la réconciliation et du pardon, en faveur de la société entière". Ce voyage a été pour moi "une grâce reçue de frères et de sœurs qui espèrent contre tout espoir, malgré de nombreuses souffrances" comme l'exil que cause la guerre "ou bien la discrimination et le mépris que provoque l'appartenance au Christ. Je leur suis proche. Prions pour eux et pour la paix de la région et de la Terre Sainte. Prions pour l’Église qui avance sur la voie de l'unité des chrétiens, nécessaire pour que le monde croie dans l'amour de Dieu exprimé par Jésus-Christ venu habiter parmi nous".

    En conclusion, le Pape a invité les fidèles à réciter un Ave Maria pour la paix du monde et pour que la Vierge Marie accompagne le cheminement vers l'unité.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.5.14).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, je souhaite rendre grâce à Dieu pour mon récent voyage en Terre Sainte. Le but principal en était le 50ème anniversaire de la rencontre prophétique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras. Avec Sa Sainteté Bartholomée nous avons prié ensemble au Saint Sépulcre et nous avons exprimé le désir de persévérer sur le chemin vers la pleine communion. J’ai également voulu, au cours de ce pèlerinage, encourager le chemin vers la paix dans cette région du Moyen Orient, en particulier en Syrie. J’ai remercié les Autorités et le peuple jordanien pour leur accueil généreux des réfugiés. J’ai aussi invité les présidents d’Israël et de la Palestine à venir au Vatican afin de prier pour la paix. Enfin, mon pèlerinage avait aussi pour but de confirmer dans la foi les communautés chrétiennes de cette région et leur dire la reconnaissance de toute l’Église pour leur présence et leur courageux témoignage.

    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier le groupe de la pastorale des personnes handicapées du diocèse de Bordeaux.
    Je vous invite à prier pour la paix en Terre Sainte et dans tout le Moyen Orient. Que la prière de tous soutienne aussi le chemin vers la pleine unité de l’Église.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : Site internet du Vatican.

  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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  • Angélus de ce dimanche 23 février 2014

    « Dans la deuxième lecture de ce dimanche, Saint Paul dit : "Personne ne doit mettre son orgueil dans les hommes, car toutes choses sont à vous : que ce soit Paul, Apollos, Céphas, le monde, la vie, la mort, le présent et l'avenir, tout est à vous ! Mais vous, vous êtes est au Christ et le Christ est à Dieu." (1 Cor 3,23). Pourquoi dit-il cela l'Apôtre ? Parce que le problème c'est qu'il est confronté à des divisions dans la communauté de Corinthe, où s'étaient formés des groupes qui faisaient référence à divers prédicateurs, en les considérant comme leur chef ; ils disaient : "Moi j'appartiens à Paul, moi je suis d'Apollos, moi je suis à Céphas ..."(1,12). Saint Paul explique que cette façon de penser est erronée, puisque la communauté n'appartient pas aux apôtres, mais ce sont eux - les apôtres - qui appartiennent à la communauté ; cependant la communauté, tout entière, appartient au Christ !

    De cette appartenance à la communauté chrétienne - diocèses, paroisses, associations et mouvements - les différences ne peuvent pas contredire le fait que tous, par le Baptême, nous avons la même dignité : tous, en Jésus-Christ, nous sommes enfants de Dieu. Et c'est notre dignité : en Jésus Christ, nous sommes enfants de Dieu ! Ceux qui ont reçu un ministère de guide, de prédication, ou d'administrer les Sacrements, ne doivent pas s'estimer comme les propriétaires de pouvoirs spéciaux, des patrons, mais se mettre au service de la communauté, en l'aidant à parcourir avec joie le chemin de la sainteté.

    L'Église aujourd'hui confie le témoignage de ce mode de vie pastoral aux nouveaux Cardinaux, avec lesquels j'ai célébré ce matin la Sainte Messe. Nous pouvons tous saluer les nouveaux Cardinaux, en les applaudissant. Salutations à tous ! Le consistoire d'hier et la célébration eucharistique de ce matin nous ont offert une occasion précieuse d’expérimenter la catholicité de l’Église, son universalité, bien représentée par les horizons variés des membres du Collège Cardinalice, réunis en étroite communion autour du Successeur de Pierre. Que le Seigneur nous donne la grâce de travailler pour l'unité de l'Église, pour construire cette unité, parce que l'unité est plus importante que les conflits ! L'unité de l'Église est du Christ, les conflits sont des problèmes qui ne sont pas toujours du Christ.

    Les moments liturgiques et de fête, que nous avons eu l'opportunité de vivre au cours de ces deux derniers jours, nous renforcent dans la foi et l'amour pour le Christ et pour son Église ! Je vous invite également à soutenir ces pasteurs et à les aider par la prière, afin qu'ils guident toujours avec zèle le peuple qui leur a été confié, en montrant à tous la tendresse et l'amour du Seigneur. Mais on a besoin de prière, ce besoin est si grand pour un Évêque, un Cardinal, un Pape, pour qu’il puisse aller de l’avant et guider le peuple de Dieu ! Je dis "aider", c'est-à-dire être au service du peuple de Dieu, puisque la vocation de l'Évêque, du Cardinal et du Pape c'est précisément cela : être un serviteur, servir au nom du Christ. Priez pour nous, pour que nous soyons de bons serviteurs : de bons serviteurs, pas de bons patrons ! Tous ensemble, les Évêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs doivent offrir le témoignage d'une Église fidèle au Christ, animée par le désir de servir nos frères et prête à aller à la rencontre, avec un courage prophétique, des attentes et des exigences spirituelles des hommes et des femmes de notre temps. Que la Vierge Marie nous accompagne et nous protège dans ce chemin. »

  • Méditation : le Seigneur, au centre de notre vie

    « La communion est un combat
    de tous les instants.
    La négligence d'un seul moment peut la briser :
    il suffit d'un rien ;
    une seule pensée sans charité,
    un préjugé maintenu obstinément,
    un attachement sentimental,
    une orientation erronée,
    une ambition ou un intérêt personnel,
    une action accomplie pour soi-même
    et non pour le Seigneur [...].
    Aide-moi, Seigneur, à m'examiner ainsi :
    "Quel est le centre de ma vie ?
    Toi ou moi ?"
    Si c'est toi, tu nous rassembleras tous dans l'unité.
    Mais si je vois qu'autour de moi,
    tous s'écartent et se dispersent,
    ce sera le signe que je me suis placé au centre. »

    Cardinal F.-X. Nguyen van Thuan (1928-2002), Prières d'espérance, Le Sarment, Fayard, 1995.

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    Fresque de l'église Sainte-Croix, en Dordogne

  • Vêpres - Fête de la conversion de Saint Paul

    Vêpres présidées par le Saint-Père en la solennité de la conversion de Saint Paul

    Cet office est aussi l'occasion de clôturer la semaine de prière pour l'unité des chrétiens qui s'est ouverte le 18 janvier.

    Livret de la célébration

    « "Le Christ est-il divisé ?" (1 Cor 1,13) Le vigoureux rappel que Saint Paul place au début de sa première lettre aux Corinthiens, qui a résonné dans la liturgie de ce soir, a été choisi par un groupe de frères chrétiens du Canada comme piste pour notre méditation durant la Semaine de Prière de cette année.

    L'apôtre a appris avec une grande tristesse que les chrétiens de Corinthe sont divisés en plusieurs factions. L'un qui affirme : "J'appartiens à Paul", et un autre dit : "Moi, j'appartiens à Apollos", et un autre, "Moi, j'appartiens à Céphas", et enfin il y a aussi ceux qui disent : "Et moi au Christ" (cf. v.12). Même ceux qui entendent se référer au Christ ne peuvent être loués par Paul, parce qu'ils utilisent le nom de l'unique Sauveur pour prendre leur distance avec d'autres frères à l'intérieur de la communauté. Autrement dit, l'expérience particulière de chacun, la référence à quelques personnes significatives de la communauté, deviennent le critère du jugement de la foi des autres.

    Dans cette situation de division, Paul exhorte les chrétiens de Corinthe, "par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ," à être tous unanimes dans la façon de parler, pour qu'entre eux, il n'y ait pas de divisions, mais une parfaite union de la pensée et du sentiment (cf. v.10). La communion que l'Apôtre invoque, cependant, ne peut pas être le fruit de stratégies humaines. L'union parfaite entre les frères, en effet, n'est possible qu'en référence à la pensée et au sentiment du Christ (cf. Ph 2,5). Ce soir, alors que nous sommes réunis ici en prière, nous nous rendons compte que le Christ, qui ne peut être divisé, veut nous attirer à lui, vers les sentiments de son Cœur, vers son abandon total et confiant entre les mains du Père, vers son dépouillement radical par amour de l'humanité. Lui seul peut être le principe, la cause, le moteur de notre unité.

    Alors que nous sommes en sa Présence, devenons encore plus conscients que nous ne pouvons pas considérer les divisions dans l'Église comme un phénomène en quelque sorte naturel, inévitable dans toute forme de vie associative. Nos divisions blessent son Corps, blessent le témoignage que nous sommes appelés à lui rendre dans le monde. Le Décret de Vatican II sur l'œcuménisme, rappelant le texte de saint Paul que nous avons médité, affirme de façon significative : "Une Église une et unique a été fondée par le Christ Seigneur, et pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme représentant le véritable héritage de Jésus Christ. Certes tous confessent qu'ils sont les disciples du Seigneur, mais ils ont des opinions différentes et suivent des chemins différents, comme si le Christ lui-même était divisé." Et puis il ajoute : "Une telle division son seulement contredit ouvertement la volonté du Christ, mais est aussi un sujet de scandale pour le monde, et une source de préjudice pour la très sainte cause de la prédication de l’Évangile à toute créature" (Unitatis redintegratio, 1). Tous nous avons été abîmés par les divisions. Tous nous ne voulons pas devenir un scandale. Et pour cela marchons tous ensemble, fraternellement, sur le chemin de l'unité, construisant l'unité aussi en marchant, cette unité qui vient de l'Esprit Saint qui nous apporte une singularité particulière, que seul l'Esprit Saint peut faire, la diversité réconciliée. Il nous accompagne tous, il est avec nous tous sur ce chemin vers l'unité. [Le Seigneur nous attend tous, nous accompagne tous, il est avec nous tous dans cette voie de l'unité.]

    Chers amis, le Christ ne peut être divisé ! Cette certitude doit nous encourager et nous soutenir à poursuivre avec humilité et avec confiance le chemin vers le rétablissement de la pleine unité visible entre tous les croyants dans le Christ. J'aime à penser en ce moment à l’œuvre du Bienheureux Jean XXIII et du Bienheureux Jean-Paul II. Pour tous les deux, au cours de leur vie, a mûri la conscience de l'urgence de la cause de l'unité, et une fois élus évêques de Rome, ils ont guidé avec détermination l'ensemble du troupeau catholique dans les routes de la démarche œcuménique : le Pape Jean en ouvrant des voies nouvelles et auparavant presque impensables, le Pape Jean-Paul en proposant le dialogue œcuménique comme dimension ordinaire et incontournable de la vie de chaque Église particulière. Je leur associe aussi le Pape Paul VI, un autre grand protagoniste du dialogue, dont nous rappelions justement en ces jours le cinquantième anniversaire de l'accolade historique à Jérusalem avec le patriarche de Constantinople, Athénagoras.

    L’œuvre de ces Pontifes a fait en sorte que la dimension du dialogue œcuménique est devenu un aspect essentiel du ministère de l'évêque de Rome, de sorte qu'aujourd'hui, on ne comprendrait pas pleinement le service pétrinien sans y inclure cette ouverture au dialogue avec tous les croyants dans le Christ. Nous pouvons également dire que le chemin œcuménique a permis d'approfondir la compréhension du ministère du Successeur de Pierre et nous devons avoir confiance qu'il continuera d'agir en ce sens aussi à l'avenir. Alors que nous regardons avec gratitude les pas que le Seigneur nous a permis d'accomplir, et sans nous cacher les difficultés que le dialogue œcuménique traverse aujourd'hui, nous demandons de pouvoir être tous revêtus des sentiments du Christ, pour pouvoir marcher vers l'unité voulue par lui. [Et marcher ensemble c'est déjà faire l'unité !]

    Dans ce climat de prière pour le don de l'unité, je voudrais adresser mes salutations cordiales et fraternelles à Son Eminence le métropolite Gennadios, représentant du Patriarcat œcuménique, à Sa Grâce David Moxon, représentant personnel à Rome de l'archevêque de Canterbury, et à tous les représentants des différentes Églises et Communautés ecclésiales, réunis ici ce soir. Avec ces deux frères, représentant de tous, nous avons prié devant la Tombe de Paul et entre nous, nous avons prié : [Ce qui suit est improvisé à partir du texte rédigé] "Chers frères et sœurs, prions le Seigneur Jésus qui nous a rendus membres vivants de son Corps, afin qu'il nous maintienne profondément unis à lui." L'unité ne viendra pas comme un miracle à la fin. Elle vient en chemin, grâce à l'Esprit Saint. Si nous ne marchons pas ensemble, si nous ne prions pas ensemble les uns pour les autres, si nous ne travaillons pas ensemble, pour le peuple de Dieu, l'unité ne viendra pas. Elle se fait pas à pas sur ce chemin. Elle est le fait de l'Esprit Saint qui voit notre bonne volonté.

    Chers frères et sœurs, prions le Seigneur Jésus, qui nous a rendus membres vivants de son Corps, afin qu'il nous maintienne profondément unis à lui, qu'il nous aide à dépasser nos conflits, nos divisions, notre égoïsme, qu'il nous aide à être unis les uns aux autres dans une unique force, celle de l'amour, que l'Esprit Saint répand dans nos cœurs (cf. Rm 5,5). Amen. »

  • Audience générale de ce mercredi 22 janvier 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de cette Audience générale à la 'Semaine de prière pour l'unité des chrétiens', qui s'achèvera samedi en la fête de la conversion de Paul. Cela fait cent ans que les diverses communautés chrétiennes prennent part à une initiative spirituelle qui tend à mettre en œuvre la volonté du Seigneur, 'Que tous soient un'. Chaque année, un groupe régional œcuménique choisit en accord avec le Conseil œcuménique des Églises et le Conseil pontifical pour l'unité le thème de méditation. Cette année, les Églises et communautés ecclésiales canadiennes ont proposé la question que Paul posa aux chrétiens de Corinthe : "Le Christ serait-il divisé ?". Non, le Christ n'est pas divisé, s'est exclamé le Saint-Père, "mais nous devons reconnaître avec franchise et regret que la division des chrétiens constitue un scandale. Un véritable scandale !". Reprenant les propos de Paul, qui se scandalisait que les uns se réclament d'un tel et les autres d'un tel autre, ne reconnaissant pas même ceux qui utilisaient le nom du Christ pour se distinguer du reste de la communauté, il a souligné que ce nom seul crée communion et unité. "Jésus est venu pour créer communion, non division. Le baptême et la foi sont fondamentaux pour l'esprit chrétien que nous partageons, tandis que nos divisions discréditent et rendent inefficaces l'évangélisation". Retournant à l'épître aux Corinthiens, le Saint-Père a affirmé que c'est en Jésus que l’Église s'enrichit des dons de la parole et de la connaissance. Paul nous encourage ainsi "à reconnaître tout simplement les dons de Dieu existant dans les autres communautés chrétiennes. Malgré nos maux et nos divisions persistantes accueillons les paroles de saint Paul comme une invitation à nous réjouir des grâces que Dieu a accordé aux autres chrétiens, d'autant que nous partageons le même baptême. Le même Esprit offre à tous cette grâce. Il est bon de reconnaître la bénédiction de Dieu et de trouver chez les autres chrétiens ce dont nous avons besoin, un don reçu de nos frères et sœurs" des autres confessions. Le groupe canadien ayant choisi le thème de la semaine de prière pour l'unité "n'invite pas la communauté à penser à ce que pourraient nous apporter les autres chrétiens mais à accueillir les paroles de Paul comme une invitation à nous réjouir des grâces que Dieu leur a concédé. Ceci réclame un surplus d'humilité, de réflexion, de prière et de conversion permanente. Avançons donc sur ce chemin en priant pour l'unité des chrétiens et la fin du scandale de leur division".

    Après la catéchèse, le Saint-Père a évoqué l'ouverture ce jour à Montreux (Suisse) de la Conférence internationale pour la pacification de la Syrie, qui sera suivie vendredi à Genève par un tour de négociations : "Je demande au Seigneur de toucher les cœurs afin que soit uniquement recherché le bien du peuple syrien si gravement affecté. Qu'on n'épargne aucun effort pour faire immédiatement cesser les violences et régler un conflit qui a déjà causé tant de souffrances. Puissent les syriens tous ensemble avancer avec décision dans la voie de la réconciliation, de la concorde et de la reconstruction, de manière à retrouver un pays dans lequel chacun ait sa place sans être ennemi ou concurrent mais frère de l'autre".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.1.14).

  • Méditation : la Sainte Famille

    « Une famille pas comme les autres :
    un enfant sans père, un époux qui ne possède pas sa femme. Et pourtant la densité humaine de la vie en famille peut y être reconnue avec, en plus, un éclairage sur ce qui s'y cache en profondeur. Marie est fécondée par une parole reçue dans la foi, sans semence d'homme. Et Joseph apprend en rêve qu'il peut devenir époux et père en acceptant de n'y être pour rien. Ces récits heurtent notre logique. Il est bon qu'ils continuent de faire problème. Comment dire l'Esprit dans le langage des hommes charnels ? Nos relations avec l'Esprit de Dieu sont de l'ordre de la parole, non de la chair.
    Le Fils de Dieu ne peut pas naître parmi nous si l'homme prétend pouvoir l'engendrer. Ce n'est pas la rencontre charnelle d'un homme et d'une femme qui peut faire que leur enfant, Jésus, incarne et révèle Dieu parmi les hommes. Les Évangiles effacent donc le rôle de la chair pour souligner celui de la parole dans la génération humaine du Fils de Dieu. L'homme croit en sa puissance. Il est fier de son sexe. Voici un homme, Joseph, qui accepte d'être passif et de recevoir pour fils un enfant qui vient de l'Esprit. On dit que la femme est passive. En voici une, Marie, impuissante à concevoir seule un enfant, mais intensément active pour croire à la parole qui fait fructifier en elle le fruit de l'Esprit.
    Histoire unique, comme est unique celle de Jésus Fils de Dieu. Histoire éclairante pourtant, révélatrice de toute histoire d'hommes et de femmes qui deviennent pères et mères. Il ne suffit pas de faire un enfant pour qu'il soit enfant de l'amour. Le fruit de l'amour naît de la parole donnée et reçue qu'échangent les parents. Et les géniteurs ne deviennent père et mère qu'au terme d'un long détachement où chacun renonce à posséder l'autre. La famille est le lieu charnel où se mûrit l'expérience de relations qui dépassent les liens de la chair et du sang. Cela ne va pas sans conflits. Il est nécessaire qu'ils se disent, qu'ils s'éclatent, comme on dit, en éclats de langage, pour qu'ils soient dépassés, et que naissent, entre époux comme entre parents et enfants, des rapports fondés sur la confiance et la liberté de la parole donnée et tenue. »

    Jean Delorme, exégète, cité in Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation, Parole et Silence, 2006.

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    « La famille de Jésus nous révèle que, pour être vrai et durable, l'amour entre les époux, et entre les parents et les enfants, doit être bâti sur la parole donnée, échangée, partagée, gardée. Le foyer de Marie et de Joseph nous dit que l'amour ne s'épuise pas dans le sexe, mais qu'il réside tout autant dans la parole donnée, reçue, gardée, et sans cesse approfondie en fidélité. Marie et Joseph se sont mariés en réponse à la Parole de Dieu. Il est dit à Joseph : "Ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse... Il fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse" (Mt 1, 20 ; 24). Le foyer de Marie et de Joseph est bâti sur la Parole de Dieu. Jamais nous ne pourrons connaître et dire la tendresse qui a uni Marie et Joseph. Ce qui les a unis, c'est la Parole de Dieu reçue, gardée, partagée et devenue leur propre parole.
    [...]
    Les familles sont un des premiers champs de l'apostolat et parmi les premiers acteurs de la mission. La famille est la communauté où la Parole de Dieu commence à être transmise, accueillie et priée. Par là elle est une "petite Église", une Église domestique, ouverte sur la "grande Église". Telle est la raison pour laquelle nous devons promouvoir et soutenir les mouvements dont l'objectif est la promotion et le soutien de la qualité chrétienne des familles. L'attitude de l’Église catholique au sujet de l'unité, de la fidélité et de l'indissolubilité dans le mariage n'est pas d'abord disciplinaire. Elle a pour fondement la conviction que l'amour véritable réside dans la parole donnée, reçue et gardée. »

    Mgr Raymond Bouchex, Il a habité parmi nous - Entrer dans le mystère de l'Incarnation, Parole et Silence, 2006.

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  • Méditation sur la fête du Christ-Roi

    « Pour comprendre la fête du Christ-Roi, il faut élargir ses vues et considérer le plan grandiose de la restauration de toutes choses dans le Christ (*), car les peuples déchristianisés, les États et les familles sans Dieu, les impies mêmes doivent être reconquis et gagnés au Christ. Les droits du Sauveur à la domination totale et universelle sont indiscutables. C'est précisément ce qui doit faire de nous, en ce jour, des Apôtres de son royaume. Si nous n'étions pas capables par la parole et par l'action, la prière, le travail et le sacrifice, d'occuper notre rang dans l'armée qui combat et triomphe pour le Seigneur, la fête du Christ-Roi aurait perdu son sens pour nous.

    Le royaume du Christ doit embrasser la terre entière. Ce n'est pas qu'Il veuille porter ombrage à quelque état ou puissance terrestre, mais rois et empereurs, tous sont des créatures, tous ont été rachetés par le sang du Christ. Dans le domaine spirituel nous sommes tous sous la main de Dieu ; nous sommes guidés par les principes de la vérité et de la justice, et surtout par la grande loi de l'amour. Cette soumission à l'autorité si douce du Christ est l'unique source d'unité et de paix pour les peuples. Que chacun pour sa part fasse passer la doctrine de l’Évangile dans la vie publique afin que la grâce et la doctrine du Christ soient le salut du monde. Agrandir le monde du bien, réduire les proportions du mal, tel doit être l'objet de nos luttes et de notre vie. Que chacun de nous s'y donne avec un cœur plein d'amour et une foi inébranlable dans le bien. »

    (*) : “C’est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre... tout a été créé par lui et pour lui... tout subsiste en lui... Dieu s'est plu... par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.” (St Paul aux Colossiens, 1, 16-20).

    Toute l'année avec le Christ, par les Bénédictins de l'Abbaye de Notre-Dame d'Einsiedeln (Fête du Christ-Roi), Traduction des Bénédictins de l'Abbaye Ste-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Comptoir Français du Livre, Paris / Bruxelles, 1936.

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  • Audience générale de ce mercredi 25 septembre

    Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre devant plus de 40.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur l’Église, rappelant que dans le Credo on professe son unité. L’Église, qui est unique, est unité en elle-même, bien que répandue sur tous les continents en près de 3.000 diocèses : "L'unité dans la foi, l'espérance et la charité, dans les sacrements et dans le ministère, soutient et tient ensemble le grand édifice qu'est l’Église. Où qu'on aille, dans la plus petite paroisse, au fin fond de la planète, il y a l’Église, l'unique Église. Nous y sommes chez nous, en famille, entre frères et sœurs. C'est là un grand don de Dieu. L’Église est une mais pour tous, non pour les seuls européens, ou une pour les africains, une autre pour les américains, les océaniens. Non elle est une et pareille partout, à l'instar d'une famille dont les membres peuvent être éparpillés sans perdre les liens les unissant. Peu importent les distances !".

    Puis le Pape a reparlé de la récente JMJ de Rio, riche de tant de visages, de langues, d'origines et de cultures différentes : "Mais on ressentait l'unité profonde que caractérise l'unique Église, on ressentait cette union de tous que nous ressentons" ce matin également. Le chrétien ne peut dire "non, cela ne m'intéresse pas" et rester enfermé dans un petit groupe comme en lui-même, au risque de privatiser l’Église entre amis. Comme catholique, je ressens cette unité et je la vis... Il serait triste d'avoir une Église privatisée par l'égoïsme et un manque de foi. Restons donc tous unis et demandons-nous si nous prions vraiment les uns pour les autres. Prions-nous pour les chrétiens persécutés, pour nos frères et sœurs qui souffrent à cause de leur foi ? Il est important de se projeter au dehors de notre horizon personnel pour se sentir membre de la famille qu'est l’Église. Et puis demandons-nous aussi s'il existe des blessures à l'unité de la famille de Dieu... Il y a parfois des incompréhensions, des tensions et des conflits qui blessent une Église qui n'a pas le visage que nous voudrions, lorsqu'elle ne manifeste pas la charité voulue par Dieu. Mais nous sommes les responsables de ces lacérations. Face aux divisions qui demeurent entre catholiques, orthodoxes et protestants nous constatons combien il est difficile de rendre pleinement visible l'unité de l’Église. Dieu nous a offert l'unité que nous avons du mal à vivre. Il faut donc faire des efforts, bâtir la communion, éduquer à la communion, dépasser incompréhensions et divisions...car ce monde a lui aussi besoin d'unité, de réconciliation et de communion. Or l’Église est une maison de communion !".

    Citant enfin l'épître de Paul aux Éphésiens, le Pape François a souligné combien le maintien de l'unité dépend de la paix, et que cela nécessite humilité, douceur, magnanimité et amour, des vertus qui sont le fruit de nos efforts. L'Esprit les concède, qui est l'auteur de l'unité dans la diversité car il est harmonie. C'est pourquoi nous devons tous demander au Seigneur de nous tenir unis, de ne pas être des instruments de division. "Comme le dit une belle prière franciscaine, nous devons prendre l'engagement à porter l'amour là où règne la haine, le pardon là où règne l'offense, l'union là où il y a discorde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.9.13)

  • Méditation : Unité de Dieu - unité de l'Eglise

    « Frères, qui donc serait assez perfide et assez forcené dans sa passion de discorde, pour s'imaginer qu'on puisse mettre en cause, et pour oser lui-même déchirer l'unité de Dieu, le vêtement du Seigneur, l'Eglise du Christ ? (cf. Jn 19,24) Dans son évangile, Dieu ne fait-il pas entendre cet avertissement : "Il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur" ? (Jn 10,16) Quelqu'un pense-t-il après cela que dans un même lieu, il puisse y avoir normalement plusieurs pasteurs et plusieurs troupeaux ? Voyez comment l'Apôtre Paul nous recommande pareillement cette unité : "Mes frères, je vous en conjure au Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, ayez tous le même langage, ne souffrez pas parmi vous les divisions. Soyez tous unis dans le même esprit et dans les mêmes sentiments... vous supportant mutuellement avec charité, vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix" (1 Co 1,10 et Ep 4,2-3). Vous donc, pensez-vous rester debout et vivre encore, si vous abandonnez l'Eglise, pour établir ailleurs votre demeure, pour éloigner d'elle votre foyer ? A propos de la Pâque n'est-il pas dit dans l'Exode que l'agneau dont l'immolation signifie celle du Christ doit être mangé dans une même maison ? (Ex 12,46) La chair du Christ, la chose sainte du Seigneur, pas plus que la chair de l'agneau, on ne peut la jeter dehors. Pour les croyants, il n'y a donc pas d'autre demeure que l'Eglise... »

    Saint Cyprien (IIIe siècle), De l'unité de l'Eglise catholique, Trad. Pierre de Labriolle, Paris, Ed. du Cerf, 1942.

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