Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

unité - Page 3

  • Méditation - Prière : Marie, Mère de Dieu

    « Nous vous saluons, Marie, Mère de Dieu, trésor sacré de tout l'univers, astre sans déclin, couronne de la virginité, sceptre de la foi orthodoxe temple indestructible, demeure de l'incommensurable, Mère et Vierge, cause de qui est appelé béni, dans les saints évangiles, celui qui vient au nom du Seigneur.

    Nous vous saluons, vous qui avez contenu dans votre sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ; vous par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ; par qui le ciel exulte ; par qui les anges et les archanges sont dans la joie ; par qui les démons sont mis en déroute ; par qui le tentateur est tombé du ciel ; par qui la créature déchue est élevée au ciel ; par qui le monde entier captif de l'idolâtrie est parvenu à la connaissance de la vérité ; par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient, avec l'huile d'allégresse ; par qui, sur toute la terre,les Eglises ont été fondées ; par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.

    Et que dirai-je encore ? C'est par vous que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ; c'est par vous que les prophètes ont annoncé l'avenir, que les Apôtres proclament le salut aux nations, que les morts ressuscitent, et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.

    Y-a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ? Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille ! Merveille qui m'accable ! Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ? Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de mère ?

    Voici donc que le monde entier est dans la joie. Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité, de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant les louanges de Marie toujours Vierge, c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de son Epoux immaculé : car c'est à lui qu'appartiennent la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »

    prière,marie,mère de Dieu,

  • Angélus de ce dimanche 21 juillet 2013

    Revenant sur l'épisode évangélique de la visite de Jésus à Marthe et Marie à Béthanie, le Pape a évoqué ce matin à l'Angélus deux points forts pour la vie du chrétien : L'écoute de la Parole de Dieu et le service concret du prochain, qui ne doivent pas être vécus séparément mais "en profonde unité et harmonie". Il a expliqué aux milliers de fidèles réunis Place St Pierre que ces deux femmes "accueillent Jésus mais de façon différente". Marie s'assoit à ses pieds et l'écoute alors que Marthe s'affaire aux tâches domestiques, réprimandant sa sœur qui ne l'aide pas, et dit au Seigneur : 'Cela ne te fais rien que ma sœur me laisse seule à faire le service ? Dis-lui donc de m'aider'. Et Jésus lui répond avec douceur : 'Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire'. "Que veut dire Jésus par là ? : Avant tout, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas d'opposer deux attitudes : l'écoute de la parole du Seigneur, la contemplation, et le service concret envers le prochain. Ces deux attitudes ne s'opposent pas, au contraire, elles sont toutes deux essentielles pour notre vie chrétienne et ne doivent jamais être séparées, mais vécues en profonde unité et harmonie".

    "Alors, pourquoi Jésus reprend Marthe ? Parce qu'elle a pensé que l'essentiel était seulement ce qu'elle était en train de faire, c'est-à-dire qu'elle était trop absorbée et préoccupée par les choses à faire. Chez un chrétien, les œuvres de service et de charité ne sont jamais détachées de la source principale de chacune de nos actions c'est à dire de l'écoute de la Parole du Seigneur, d'être aux pieds de Jésus, comme Marie, dans une attitude de disciple. C'est pour cela que Jésus a réprimandé Marthe. Dans notre vie chrétienne également, prière et action sont toujours profondément unies. Une prière qui ne conduit pas à une action concrète envers le frère pauvre, malade, dans le besoin...est une prière stérile et incomplète. Mais, de la même façon, quand, dans le service ecclésial, on ne pense qu'à faire, que l'on donne plus de poids aux choses, aux fonctions, aux structures, et que l'on oublie la centralité du Christ, que l'on ne prend pas de temps pour dialoguer avec lui dans la prière, on risque de servir soi-même et non Dieu présent dans le frère nécessiteux... Demandons donc à la Vierge Marie, Mère de l'écoute et du service de nous enseigner à méditer dans notre cœur la Parole de son fils, à prier fidèlement, pour être toujours plus attentifs aux besoins de nos frères".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.7.13).

  • Méditation : la liturgie

    « Je suis convaincu que la crise de l'Eglise que nous vivons aujourd'hui repose largement sur la désintégration de la liturgie qui est parfois même conçue de telle manière - etsi Deus non daretur (*) - que son propos n'est plus du tout de signifier que Dieu existe, qu'Il s'adresse à nous et nous écoute. Mais si la liturgie ne laisse plus apparaître une communauté de foi, l'unité universelle de l'Eglise et de son histoire, le mystère du Christ vivant, où l'Eglise manifeste-t-elle donc encore sa nature spirituelle ? »

    (*) : devise attribuée au juriste hollandais Hugo Grotius (1583-1645), "comme si Dieu n'existait pas".

    Joseph Ratzinger [Pape émérite Benoît XVI], Ma vie mes souvenirs, Fayard, 1998.

    benoitxvi_messe-d.jpg

    "Nous devons apprendre à célébrer l'Eucharistie" par Benoît XVI (26 février 2009)

  • Solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul - Messe et imposition du Pallium aux nouveaux Métropolites

    Homélie du Pape François :
    "confirmer dans la foi, confirmer dans l’amour, confirmer dans l’unité"

    Texte intégral sur le site internet du Vatican.

  • Audience générale de ce mercredi 19 juin 2013

    L'Eglise, Corps du Christ

    Ce matin Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à la notion de corps ecclésial tel que Vatican II l'a remise à l'honneur pour exprimer la nature de l'Eglise, Corps du Christ. Il a déclaré que la conversion de Paul nous permet de mesurer la profondeur de l'union entre le Christ et les chrétiens. "Cette image de corps permet d'approfondir le rapport entre le Christ et l'Eglise, développé par Paul qui a parlé de corps vivant...doté d'une tête, Jésus, qui le nourrit et le seconde... Comme pour tout corps, il a besoin pour vivre de la circulation d'une lymphe vitale. Nous devons donc permettre à Jésus d'agir en nous, de nous donner sa Parole, de nous nourrir de sa Présence eucharistique, de nous encourager par son amour et sa force à aller vers le prochain... L'Eglise, qui comprend une variété de charismes et de fonctions, n'est pas uniforme. Elle est riche des dons que l'Esprit répand mais elle communie dans l'unité. Elle nous met en relation les uns avec les autres pour que nous soyons un corps vif et uni au Christ. Etre membre de l'Eglise signifie lui être uni et recevoir de lui la vie divine qui fait de nous des chrétiens, être unis au Pape et aux évêques qui sont instruments d'unité et de communion. Cela signifie aussi apprendre à dépasser individualismes et divisions, à mieux comprendre et harmoniser les richesses de chacun, à mieux se comprendre pour mieux aimer Dieu et nos frères, en familles, en paroisse, au travail et au sein des associations. Le corps et ses membres doivent vivre unis et ensemble".

    D'autre part, "l'unité est toujours supérieure aux conflits qui, s'ils nous divisent, ne sauraient nous séparer de Dieu. La conflictualité n'aide pas à grandir mais divise. Ne suivons donc pas les chemins de la division et des conflits fraternels. Unis malgré nos différences, pour toujours, car telle est la voie vers Jésus... Combien font de mal à l'Eglise les divisions entre chrétiens, entre individus et communautés, entre chrétiens ! Protestants, orthodoxes, catholiques. Pourquoi être divisés alors que nous devons retrouver l'unité... Mais pour cela nous devons également prier entre catholiques, pas seulement avec les autres chrétiens. Prier pour que le Seigneur nous accorde l'unité entre nous tous chrétiens. Mais comment l'obtiendrait-on sans être capables d'unité entre catholiques ! Combien de familles se brouillent et se divisent. Il fait donc rechercher l'unité qui seule bâtit l'Eglise. Elle vient de Jésus qui nous envoie l'Esprit pour réaliser l'unité".

    Après sa catéchèse de l’audience générale, le Saint-Père a évoqué la Journée mondiale du réfugié de demain, consacrée aux familles réfugiées : "Elles sont souvent forcées à fuir foyers et pays, à tout abandonner, sous la menace des violences et des persécutions, voire de la discrimination religieuse, ethnique ou politique. Aux dangers de la fuite, s'ajoute le risque de la désagrégation, mais aussi la possibilité de conflit avec la société et la culture des pays d'accueil. Nous ne pouvons rester insensibles au sort de ces familles et de tous nos frères migrants. Aidons-les, comprenons-les et accueillons-les !". Puis il a rappelé la Messe de dimanche dernier pour la défense de la vie : "Nous avons célébré Dieu qui est la vie et source de la vie, le Christ qui nous apporte la vie divine, l'Esprit qui maintient dans ce lien vital les véritables enfants de Dieu. Une fois encore, je vous invite tous à accueillir et témoigner de l'Evangile de la vie, à le diffuser en défendant la vie sous toutes ses formes et phases. Le chrétien est celui qui dit oui à la Vie, oui au Dieu vivant".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.13)
  • Méditation : Présence de Dieu

    « L'âme se recueille quand, ramassant toutes ses puissances, elle rentre en elle-même pour y trouver Dieu...
    Le silence extérieur ne suffit pas... Il est nécessaire de s'établir dans le silence intérieur, c'est-à-dire de bannir les préoccupations, pensées inutiles, rêveries et tout ce vain travail d'imagination qui, souvent, trouble un coeur plus profondément que de longs entretiens...
    Dieu est dans les âmes, mais elles ne savent pas demeurer avec Lui... C'est le but du recueillement de ressaisir ces forces dispersées en un vain gaspillage, et de les ramener à Dieu. Rétablie dans la possession d'elle-même et dans l'unité, l'âme peut alors s'entretenir avec ses hôtes, les Trois Personnes Divines qui ne cessent de la provoquer aux plus secrètes conversations...
    Voulez-vous entendre Dieu ? Faites taire toutes les créatures et tournez-vous vers Lui...
    Dieu exige la totalité de l'homme et non une partie de lui...
    Sachez que rien ne vous est nécessaire, rien, excepté Dieu. Trouver Dieu, recueillir en Lui vos puissances, voilà l'unique nécessaire. Pour ce recueillement, il faut couper toute habitude superflue, toute curiosité superflue, toute occupation superflue. En un mot, il faut que l'homme se sépare de tout ce qui divise. »

    P. Marie-Vincent Bernadot (fondateur des éditions du Cerf, 1883-1941), De l'Eucharistie à la Trinité, Juvisy, 1919.

    04-apsys.jpg

    Abbaye de Sant’Antimo en Toscane - Crédit photo

  • Méditation - Prière à la Très Sainte Trinité (2)

    « Très Sainte Trinité, Unité indivisible qui résidez dans toute votre plénitude en Jésus, ô Dieu d'Amour, mon Seigneur et mon tout, je vous aime, vous seul savez combien !... Je vous aime pour vous seul, parce que vous êtes l'Amour même. Si, par impossible, vous ne m'aimiez pas, je vous aimerai de même ; si vous n'étiez pas mort pour moi, je voudrais mourir pour vous quand même ; si vous ne saviez pas mon amour, je ne voudrais rien faire de moins pour vous.
    Parce que je vous aime, ô mon Dieu, et que vous êtes mon unique Amour, je n'ai plus qu'un seul désir, celui de vous donner grand comme je vous aime..., de vous glorifier sans mesure... Et ce désir est tellement intense, que, pour le réaliser, avec votre grâce, je suis prête à tout...
    Mais je reconnais qu'il m'est impossible de vous donner le moindre rayon de gloire. Alors, infiniment confiante en vous, ô mon Dieu, qui pouvez faire "par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de ce que nous demandons et concevons", je m'abandonne entièrement par Marie, à votre volonté adorable. Tirez, vous-même, de votre pauvre petite chose, toute la gloire et tout l'amour que vous voulez.
    Amour divin, consumez-moi tout entière en vous, afin que je ne sois plus qu'une petite hostie consommée dans l'Unité.
    Jésus, mon Amour adoré, demeurez en moi et moi en vous ; que ce ne soit plus moi qui vive mais vous en moi, pour votre gloire, pour celle de notre Père et de la Très Sainte Trinité.
    Père Saint, consacrez-moi hostie d'amour, afin de ne plus voir que votre Christ dans le don qui vous est fait, et de pouvoir vous y complaire.
    Si ma lâcheté habituelle, trahissant ma volonté, je me laisse submerger par la souffrance, je rétracte d'avance tous les mouvements contraires à cette donation : changez-les, mon Dieu, ainsi que tous les instants de ma vie, en un cantique ininterrompu de louange, d'action de grâces et d'amour parfait. »

    "Consummata" [Marie-Antoinette de Geuser, 1889-1918], Lettres et notes spitituelles (8 sept. 1910), Apostolat de la Prière, Toulouse, 1921.

    Sainte_Trinite_vitrail-a.jpg

  • Audience générale de ce mercredi 22 mai 2013

    "Soyons des témoins courageux de l'Evangile"

    Le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à l’Esprit Saint, "sans lequel, a-t-il dit, l’Eglise ne pourrait vivre et réaliser la mission que Jésus nous a confié, celle d’aller et de faire des disciples de tous les peuples. Cette mission ne concerne pas seulement quelques-uns, c’est aussi la mienne, la tienne, la nôtre. Nous devons tous être des évangélisateurs surtout par notre vie... C’est pourquoi, nous devons nous ouvrir sans peur à l’action de l’Esprit Saint... A la Pentecôte, l’Esprit Saint fit sortir d’eux-mêmes les apôtres et les transforma en annonciateurs des grandes œuvres de Dieu...que chacun entendait dans sa propre langue.
    Il y a ici un premier effet important de l’action de l’Esprit Saint...l’unité, la communion... La confusion des langues, comme à Babel, est dépassée parce qu’aujourd’hui règne l’ouverture à Dieu et aux autres, qui mène à l’annonce de la Parole de Dieu avec un langage que tous comprennent, celui de l’amour que l’Esprit répand dans les cœurs... Qu'est-ce que je fais dans ma vie ? - a demandé le Pape en haussant la voix - Je divise en faisant des commentaires, en critiquant, avec des commérages, avec envie ?
    Le deuxième effet de l’Esprit Saint – a poursuivi le Saint-Père - est le courage qu’il m’inspire pour annoncer franchement la nouveauté de l’Evangile, à haute voix, en tout temps et lieu. Et cela, bien appuyé sur la prière, sans laquelle toute action reste vide et l’action manque d’âme puisqu’elle n’est pas animée par l’Esprit... Evangéliser, annoncer Jésus, est réjouissant, tandis que l'égoïsme nous rend tristes et amers".
    Il a alors souligné le rôle de la nouvelle évangélisation comme troisième effet important. "Une Eglise qui évangélise doit toujours partir de la prière, en demandant, comme les apôtres dans le cénacle, le feu de l’Esprit Saint. Seule une relation fidèle et intense avec Dieu permet de ne pas rester enfermé et d’annoncer avec courage l’Evangile".
    Avant de conclure, le Pape a rappelé les paroles de Benoît XVI : “Aujourd’hui, l’Eglise sent le vent de l’Esprit Saint qui nous aide et nous montre la bonne voie”... "Renouvelons, chaque jour, notre confiance en l’action de l’Esprit Saint, laissons-nous guider par lui, soyons des hommes et des femmes de prière qui rendent témoignage de l’Evangile avec courage, en devenant dans ce monde des instruments d’unité et de communion avec Dieu".
    Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les quelque 50.000 pèlerins réunis sur la Place St Pierre. Il a invité, en anglais, à prier pour les victimes et en particulier les enfants, de l’ouragan en Oklahoma.

    Après l’audience générale, le Saint-Père, rappelant que le 24 mai, on célèbrera la fête liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, qui est vénérée avec une grande dévotion dans le sanctuaire de Sheshan à Shangaï, a lancé un appel pour la Chine, invitant tous les catholiques du monde à "prier pour implorer de Dieu la grâce d’annoncer avec humilité et joie le Christ mort et ressuscité, pour être fidèles à leur Eglise et au Successeur de Pierre et vivre quotidiennement au service de leur pays et de leurs concitoyens de façon cohérente avec la foi qu’ils professent". Le Pape a invoqué la Vierge avec ces paroles: "Notre-Dame de Sheshan, soutiens les engagements de ceux qui, en Chine, au milieu des difficultés quotidiennes, continuent à croire, à espérer, à aimer afin qu’ils ne craignent jamais de parler de Jésus au monde et du monde à Jésus... Que la Vierge fidèle soutienne les catholiques chinois, rende précieux aux yeux du Seigneur leurs engagements difficiles et fasse grandir l’affection et la participation de l’Eglise chinoise sur le chemin de l’Eglise universelle".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 22.5.13)
  • Méditation : la Communion des Saints

    « Nous ne sommes pas des individus isolés. Nous appartenons à un Corps Mystique, où tous ne font qu'un, parce que dirigés par une seule Tête, vivifiés par une Âme unique, et professant une même Foi. De même qu'il est possible de greffer un morceau de peau d'un endroit du corps à un autre et de transfuser du sang d'un individu à un autre, de même, dans l'organisme spirituel de l'Eglise, il est possible de greffer des prières et de transfuser des sacrifices. Dans sa plénitude, cette vérité chrétienne s'appelle la Communion des Saints. Nous sommes tous solidaires de la culpabilité de l'individu et de sa pénitence. (Les guerres modernes le prouvent suffisamment...) C'est pourquoi nous demandons à nos amis de "prier pour nous"... Nous avons spirituellement besoin les uns des autres. "L'oeil ne peut pas dire à la main : "Je n'ai pas besoin de toi", ni la tête dire aux pieds : "Je n'ai pas besoin de vous." Au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont les plus nécessaires" (Co XII, 21).

    Il est peu de réconfort plus puissant que de se savoir englobé dans une grande association de prières et de sacrifices. La Communion des Saints est la plus grande découverte du converti qui parvient à la plénitude de la foi lorsqu'il est adulte. Il découvre que depuis des années, des douzaines, peut-être des centaines d'âmes ont prié spécialement pour lui, ont assiégé le ciel de leurs supplications, pour qu'il accomplisse ce petit acte d'humilité qui a fait craqué son armure d'impiété et ouvert son âme à la grâce et à la vérité de Dieu. Chaque âme porte une étiquette avec son prix, et puisque beaucoup d'individus ne peuvent pas, ou ne veulent pas payer le prix marqué, d'autres doivent débourser à leur place. On ne peut expliquer la conversion de certains êtres autrement que par l'intercession auprès de Dieu, dans ce monde ou dans l'autre, de parents ou d'amis qui leur ont ainsi acheté la vie éternelle... »

    Mgr Fulton J. Sheen, La paix de l'âme (X), Trad. J. Biadi, Corrêa, Paris, 1955.

    31-1a.jpg

    Gustave Doré - Dante et Béatrice contemplent la rose céleste du 10e ciel, l’Empyrée

  • 7 mars : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse." (Lc 11, 14-23)

    « Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
    Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
    Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »

    Saint Ignace d'Antioche (?-v.110), Lettre aux Philadelphiens.

  • Angélus de ce dimanche 20 janvier 2013

    Le Pape appelle à la fin des massacres de civils

    « Engageons-nous concrètement à nous aimer les uns les autres », c’est l’appel lancé par le Pape ce dimanche lors de la prière de l’angélus, deux jours après l’ouverture de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens. Benoît XVI a invité les fidèles à s’engager pour atteindre cet objectif, affirmant que les divisions étaient l’une des « plus graves fautes qui obscurcissent le visage de l’Eglise ».

    Devant les fidèles rassemblés Place Saint-Pierre, sous la pluie, Benoît XVI a également évoqué les « différents conflits en cours », appelant à la protection des civils et au dialogue. « que cessent les ignobles massacres de civils sans défense » a déclaré le Pape appelant à mettre un terme à toutes formes de violence et « à trouver le courage du dialogue et de la négociation ».

    S’adressant aux pèlerins francophones, Benoît XVI a évoqué la semaine de prière pour l’Unité des chrétiens :

    « Chers frères et soeurs, en cette semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, chers pèlerins francophones, demandons à Dieu le don de l’unité pour laquelle Jésus a prié. Engageons-nous concrètement à nous aimer les uns les autres afin que le monde croie. Que le Seigneur nous obtienne, particulièrement en cette Année de la Foi, la conversion du cœur et de l’esprit pour que la communion entre les baptisés soit effective. Bon dimanche à tous ! »

    Source : Radio Vatican.

  • 8 novembre : Méditation

    « Dieu est là, présent en nous ! Il habite en nous. "Ce Dieu, objet de nos dévotions, n'est pas un être abstrait, dit le P. Joret ; c'est quelqu'un, un être personnellement vivant au centre de notre âme. Oui, bien vivant, mais c'est au nombre de Trois qu'Il vit personnellement." (P. Joret, "Recueillements") La Sainte Trinité, qui demeure en nous, nous appelle à entrer dans son intimité et à participer dès ici-bas à sa vie par des relations spéciales avec chacune des divines Personnes.
    Il faut penser à cette inhabitation des Trois en nous, méditer ce dogme de notre foi pour en obtenir une conviction profonde, entraînante. Dans la mesure où nous sommes pénétrés de cette vérité que notre vie intérieure tout entière se déroule sous le regard de la Trinité, ce regard divin exerce réellement sur nous son influence.
    Son action est d'abord purifiante : car nous éviterons avec soin, non seulement tout péché mortel - qui chasserait de notre âme les Trois Personnes -, mais tout ce qui pourrait offenser la divine Majesté, et jusqu'à la moindre pensée susceptible de Lui déplaire.
    Le regard de Dieu présent en nous est sanctifiant : car nous cherchons toutes les occasions de faire plaisir à notre hôte divin. Désireux d'augmenter notre participation à la vie intime du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous nous efforçons de mettre toujours plus d'amour dans chacune de nos actions.
    Ce regard est pacifiant : la Trinité vit en nous sa vie d'amour, par amour pour nous ; que pouvons-nous craindre ? Sa présence nous apaise. Oserions-nous nous laisser dominer par nos impressions et troubler, pour ainsi dire, la paix de l'Immuable et Tranquille Trinité au dedans de nous ?
    Enfin, surtout, cette présence est unifiante. La Sainte Trinité en effet n'habite en nous que pour nous attirer vers Elle, pour nous faire participer d'une façon toujours plus intime à sa vie divine.
    Redisons avec Soeur Elisabeth de la Trinité (*) :
    "O mon Dieu, Trinité que j'adore... que je ne Vous laisse jamais seul en mon âme ; que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.
    O Verbe éternel... je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous ; puis à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux Vous fixer toujours... O Feu consumant, Esprit d'Amour, survenez en moi, afin qu'il se fasse en mn âme comme une Incarnation du Verbe...
    Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-Aimé en lequel vous avez mis toutes vos complaisances." (Extrait de la prière de soeur Elisabeth de la Trinité) »

    (*) : dont nous fêterons demain l'anniversaire de la Naissance au Ciel : 9 novembre 1906.

    Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), Abbé auxiliaire de N.D. de Citeaux, Sous le regard de Dieu, Editions du Cerf, Paris, 1946.

    f1_highres_a.jpg

    Source gallica.bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

  • 27 octobre : Méditation

    « Nous devrions souvent dire : "Jésus est dans mon coeur. Je crois à la fidélité de son amour pour moi." Nous sommes un avec lui et, quand nous n'avons rien à donner, donnons-lui notre incapacité. Demandons à Jésus de prier en nous car personne ne connaît le Père mieux que lui. Nul ne peut mieux prier que Jésus qui envoie son Esprit prier en nous, car nous ne savons pas prier comme il le faudrait.
    Et si mon coeur est limpide, si dans mon coeur Jésus est vivant, si mon coeur est un tabernacle du Dieu vivant, Jésus et moi sommes un. Comme l'écrit saint Paul : "Ce n'est plus moi qui vit, mais c'est le Christ qui vit en moi."
    Le Christ prie en moi, le Christ oeuvre en moi, le Christ pense en moi, le Christ regarde avec mes yeux, le Christ parle avec mes paroles, le Christ travaille avec mes mains, marche avec mes pieds, aime avec mon coeur. Saint Paul écrit : "J'appartiens au Christ et rien ne me séparera de son amour." Telle était son unité avec Dieu dans le Saint-Esprit.
    Il est très important de savoir que le Christ est en nous, que sa présence est en nous, où que nous soyons. Dieu nous aime tant qu'il a donné son Fils, Jésus, et à présent il nous donne l'amour : laissons-lui carte blanche pour ce qui nous concerne... Donnons-lui carte blanche pour qu'il puisse faire usage de nous. Lui permettre de vivre sa vie en nous, c'est prier. Et plus nous le lui permettons, plus nous devenons semblables au Christ.
    La prière n'est rien d'autre qu'un total abandon, une totale unité avec le Christ...

    Notre Père, me voici, ton enfant, à ta disposition pour que tu m'utilises à poursuivre ton amour pour le monde, par le don de Jésus que tu me fais et qu'à travers moi tu fais à chacun des autres et au monde.
    Prions les uns pour les autres pour permettre à Jésus d'aimer, en nous et à travers nous, de l'amour dont le Père l'aime. »

    Bse Teresa de Calcutta (1910-1997), La prière, fraîcheur d'une source, Centurion, Paris, 1992.

    vitrail_sacre_coeur1.jpg

    Vitrail du Sacré-Cœur, église Saint-Laurent-des-Hommes, Saint-Laurent-des-Hommes, Dordogne, France
    Auteur : Père Igor - Licence : CC-BY-SA

  • 16 octobre : Méditation

    « "Voici une chose que cet adorable Coeur demande de ses amis : c'est la pureté dans l'intention, l'humilité dans l'opération et l'unité dans la prétention."
    Sainte Marguerite-Marie (Mgr Gauthey, Vie et Oeuvres Tome II, 476, 1915)

    Quelle sève de vie surnaturelle ces simples mots ne renferment-ils pas ? Aussi bien, une âme d'apôtre qui se mettrait en campagne sans autre bagage spirituel que cette seule parole, cette âme-là aurait tout ce qu'il lui faut, non point seulement pour ne pas faire fausse route, mais encore pour exercer l'apostolat de la façon la plus féconde et la plus évangélique.
    En effet, la pureté dans l'intention fera qu'en toutes ses entreprises elle n'aura qu'un but : travailler à la gloire du Sacré Coeur par le salut des âmes.
    L'humilité dans l'opération fera que, dans toutes les branches de zèle, tout en étant toujours prête à payer de sa personne et à se donner de la peine, elle sera toujours prête aussi à s'effacer, trouvant tout naturel que, dans les oeuvres de Dieu, tel instrument soit plus ou moins employé, selon que le bien général le requiert. Qu'on se serve d'elle pour agir dans un rôle prépondérant, si Dieu le veut, très bien ! Qu'on se serve d'elle comme d'un rouage caché, très bien encore ! Elle est toujours contente, parce qu'elle est toujours humble, et c'est un plaisir de collaborer avec une telle âme.
    Enfin, l'unité dans la prétention la rendra, pour ainsi dire, indifférente à tout succès et à tout échec. Une seule chose lui praît et lui paraîtra toujours nécessaire, c'est de tendre perpétuellement à mieux aimer et faire aimer le Sacré Coeur. Qu'importe le reste ? Elle a vraiment pris pour devise cette parole de la Bienheureuse : "Mon désir n'est plus que de procurer de la gloire à ce Sacré Coeur." (T.II, 302)

    Bossuet disait de saint Joseph : "Il n'a rien fait pour les yeux des hommes, parce qu'il a tout fait pour les yeux de Dieu." (Premier panégyrique de saint Joseph) Il faudrait pouvoir en dire autant de l'apôtre, qui se forme, s'instruit et se sanctifie à l'école de la confidente du Coeur de Jésus, la Bienheureuse Marguerite-Marie. »

    L'Apostolat et la Bienheureuse Marguerite-Marie, Visitation de Paray-le-Monial, Imprimerie N.-D. des Anges, Autun, 1919.

    Sacre_Coeur_Tarascon1.jpg

  • 23 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera." Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles... (Mc 9, 30-31)

    « En tout ce qui touche à la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, bien-aimés, voici ce qu'apporte la foi catholique, voici ce qu'elle oblige à croire : nous devons savoir qu'en notre Rédempteur deux natures se sont rencontrées ; de plus, leurs propriétés respectives demeurant, une telle unité s'est faite des deux substances que, depuis le moment où, répondant au besoin du genre humain, le Verbe s'est fait chair dans le sein de la bienheureuse Vierge, il n'est plus permis de penser qu'il est Dieu sans penser qu'il est homme, ni de le penser homme sans penser qu'il est Dieu. L'une et l'autre nature certes manifestent leur vérité par des actions distinctes, mais aucune ne brise son union avec l'autre. Rien ici qui soit exempt de réciprocité, l'humilité est toute dans la majesté, la majesté toute dans l'humilité ; l'unité n'amène pas la confusion, pas plus que la propriété ne rompt l'unité. D'une part le passible, de l'autre l'inviolable ; et cependant au même appartient aussi la gloire. Le même est dans la faiblesse, qui est aussi en puissance ; le même est sujet à la mort et le même est vainqueur de la mort. Dieu a donc pris l'homme en sa totalité, il s'est uni à lui et se l'est uni à lui-même, par raison de miséricorde et de puissance, de telle manière que chacune des natures se trouvât dans l'autre et qu'aucune ne perdît ce qui lui est propre en passant dans l'autre. »

    Saint Léon le Grand (406-461), Sermon LIV, Troisième Sermon sur la Passion (1), in Sermons Tome III, Trad. Dom René Dolle, SC n°74, Cerf, 1961.

  • 4 septembre : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    "Le Saint de Dieu"

    « N'est-ce pas se condamner soi-même que de chercher si le Fils est consubstantiel au Père ? Car une telle conduite est en contradiction non seulement avec l'Ecriture, mais avec l'opinion générale des hommes et la nature des choses. Que l'engendré soit de la même substance que l'engendrant, cela se voit, non seulement pour les hommes, mais pour les animaux, pour les arbres mêmes. N'est-il pas absurde quand cette loi est immuable parmi les plantes, les hommes et les animaux, de vouloir la violer et la renverser en Dieu seul, Cependant, ne nous contentons pas de ces raisons tirées de la nature des choses, et passons aux saintes Ecritures, dont les paroles prouveront ce dogme. Ce n'est pas nous, fidèles, ce sont ces incrédules qui sont dignes de risée, eux qui repoussent des choses si claires et qui résistent à la vérité.

    Quelles objections élèvent-ils contre la croyance universelle ? Si, de ce que Jésus-Christ est appelé Fils, il s'ensuit qu'il est consubstantiel, nous sommes aussi consubstantiels, nous tous ; car nous sommes appelés fils. N'est-il, pas écrit : "J’ai dit : Vous êtes tous des dieux et les fils du Très-Haut" (Ps. LXXXI, 6) — Ô imprudence ! ô folie extrême ! Comme ces hérétiques mettent à nu leur démence ! Quand nous parlions de l'Incompréhensible, ils s'arrogeaient ce qui est le propre du Fils, et prétendaient connaître Dieu aussi parfaitement qu'il se connaît lui-même. Maintenant que nous parlons de la gloire du Fils, ils veulent le rabaisser à leur niveau. Nous aussi, disent-ils, nous sommes appelés fils, et nous ne sommes pas pour cela consubstantiels à Dieu. Vous êtes appelés fils, oui, mais le Christ est Fils ; vous en avez le nom ; lui, la réalité. Vous êtes appelés fils, mais non comme lui, fils unique ; vous n'habitez pas le sein du Père, vous n'êtes pas la splendeur de la gloire, ni la figure de la substance, ni la forme de Dieu (Hébr. I, 13). Si notre premier raisonnement ne suffit pas, laissez-vous du moins persuader par les passages de l'Ecriture, qui prouvent la noble origine de notre Sauveur. Dans les textes suivants, Jésus-Christ montre qu'il ne diffère en rien du Père, quant à la substance ; "Celui qui me voit, voit mon Père" (Jean, XIV, 9) ; "Mon Père et moi nous sommes un" (Jean, X, 30) ; quant à la puissance : "Comme le Père ressuscite les morts et leur donne la vie, ainsi le Fils vivifie qui il veut" (Jean, V, 21) ; quant au culte : "Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père" (Ibid. 23) ; quant à l'autorité de législateur : "Mon père agit et moi aussi" (Ibid. 17). Mais laissant de côté tous ces textes, ils refusent de prendre le mot Fils dans son sens propre, par la raison qu'ils sont eux-mêmes honorés de ce nom, et ils rabaissent jusqu'à eux le Fils de Dieu, en s'appuyant sur ces paroles : "J'ai dit : Vous êtes tous des dieux et les fils du très-Haut". Puisque, à vous entendre, le Fils, malgré ce nom, n'a rien de plus que vous, et n'est pas vraiment Fils, il s'ensuit que le Père, malgré le nom de Dieu, n'a rien de plus que vous puisqu'il vous a aussi communiqué ce nom. Car de la même manière que vous êtes appelés fils, vous êtes appelés Dieu. Ce nom de Dieu, bien qu'il vous soit donné, vous n'osez dire que ce soit une simple dénomination sans réalité, mais vous reconnaissez que le Père est vrai Dieu ; de même ainsi craignez de vous comparer au Fils et ne dites pas : moi aussi, je suis appelé fils ; et puisque je n'ai pas la même substance que le Père, lui non plus n'est pas consubstantiel. Car tout ce que nous avons dit ci-dessus montre qu'il est vrai Fils et qu'il a la même substance que le Père. Ces paroles, en effet : "Il est la figure et la forme de Dieu", ne prouvent-elles pas l'identité de substance ! En Dieu il n'y a ni forme ni visage. »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Septième Homélie contre les Anoméens (2), in "Oeuvres Complètes" (Tome II), traduites sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie éditeurs, 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît

  • 4 juillet : Méditation

    Rappel - Juillet : Mois du Précieux Sang


    « Dis-toi donc bien que chaque créature raisonnable a sa vigne immédiatement attenante à celle du prochain. L'une et l'autre sont tellement conjointes, que nul ne peut se faire du bien ou se nuire à soi-même qu'en même temps il ne fasse du bien ou ne nuise au prochain. Tous ensemble vous ne formez qu'une seule vigne universelle, qui est la société des chrétiens unie à la vigne du Corps mystique de l'Eglise dont vous tirez la vie.
    Dans cette vigne est planté un Cep, mon Fils unique, sur lequel vous devez être greffés. Si vous n'êtes entés sur lui, vous êtes par là même en rébellion contre la sainte Eglise, vous êtes comme des membres retranchés du Corps et qui par le fait entrent en décomposition. Il est vrai que, pendant que vous en avez le temps, vous pouvez vous débarrasser d'abord de cette pourriture du péché par un vrai repentir et recourir à mes ministres qui sont mes ouvriers et qui ont en dépôt les clefs du vin, c'est-à-dire du Sang, sorti de cette vigne. Ce Sang est si efficace et si parfait qu'aucun défaut dans le ministre, ne peut altérer le fruit de ce Sang.
    C'est la charité qui relie les rameaux au cep par une véritable humilité, acquise dans une connaissance vraie de soi-même et de Moi. Ainsi tu vois que je vous ai tous envoyés comme ouvriers dans ma vigne. Et je vous y invite de nouveau, car le monde devient de plus en plus mauvais : les épines s'y sont multipliées au point qu'elles ont étouffé la semence et qu'il ne veut plus produire aucun fruit de grâce.
    Je veux donc que vous soyez de vrais ouvriers qui s'emploient avec beaucoup de zèle à cultiver les âmes dans le Corps mystique de la sainte Eglise. Si je vous dis cela, c'est que je veux faire miséricorde au monde pour lequel tu me pries tant ! »

    Dialogue de Sainte Catherine de Sienne, Traité de la Discrétion ch. XXIV (3-6), Traduction nouvelle de l'italien par le R.P. J. Hurtaud, O.P.


    rangs_de_vignes-4a.jpg

    Le texte intégral des "Dialogues" peut être téléchargé ici (format pdf).

  • 27 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Nous avons vu avec joie, mes frères, se lever ce jour de la Pentecôte, où la sainte Eglise resplendit aux yeux des fidèles et enflamme leurs coeurs. Car nous célébrons ce jour où notre Seigneur Jésus Christ, après sa résurrection et la gloire de son ascension, a envoyé le Saint-Esprit. Il avait dit, comme l’Evangile nous le rapporte : "Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Ecriture : Des fleuves d’eau vive jailliront de son coeur". L’Evangéliste donne alors cette explication : "En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint, l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus. En effet, l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié par le Père" (Jn 7,37-39).

    Il restait donc, après la glorification de Jésus, sa résurrection d’entre les morts et sa montée aux cieux, que l’Esprit Saint fût donné, après avoir été envoyé par celui qui l’avait promis. Et c’est ce qui s’est produit.

    En effet, après avoir vécu avec ses disciples pendant les quarante jours qui suivirent sa résurrection, le Seigneur monta au ciel, et, le cinquantième jour, que nous célébrons aujourd’hui, il envoya le Saint-Esprit, ainsi qu’il est écrit : "Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : il virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de 1’Esprit" (Ac 2,2-4).

    Ce souffle purifiait les coeurs de leur paille chamelle ; ce feu consumait le foin de l’ancienne convoitise ; ces langues que parlaient les Apôtres, comblés de l’Esprit Saint, préfiguraient la diffusion de l’Eglise par les langues de toutes les nations. Car, de même qu’après le déluge l’impiété des hommes édifia une haute tour contre le Seigneur, quand le genre humain mérita d’être divisé par des langues diverses si bien que chaque nation parlait sa propre langue sans être comprise par les autres nations, ainsi l’humble piété des croyants ramena vers l’Eglise la diversité de ces langues. Ainsi, ce que la discorde avait dispersé, la charité le rassemblerait, et les membres épars d'un unique genre humain seraient reliés entre eux et avec le Christ, le Chef unique, et seraient fondus par le feu de l’amour dans l’unité de ce Corps très saint.

    [...] Mes frères, membres du Corps du Christ, germes d’unité, enfants de paix, passez ce jour dans la joie, célébrez-le en sécurité. Car ce qui était annoncé en ces jours où vint le Saint-Esprit, c’est cela qui s’accomplit en vous. Car chacun de ceux qui recevait alors l’Esprit Saint parlait, à lui seul, toutes les langues. C’est ainsi qu’aujourd’hui l’unité elle-même parle toutes les langues à travers toutes les nations, cette unité dans laquelle vous possédez l’Esprit Saint, vous qui n’êtes séparés par aucun schisme de l’Eglise du Christ, laquelle parle toutes les langues. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 271, éd. des Mauristes 5, 1102-1103.
    Source : Clerus.org

  • 24 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Vous, enfants de la vraie lumière, fuyez les querelles et les mauvaises doctrines. Comme des brebis, suivez partout votre berger. Car souvent des loups apparemment dignes de foi égarent ceux qui courent dans la course de Dieu, mais si vous demeurez unis, ils ne trouveront pas de place parmi vous.
    Ayez donc soin de ne participer qu'à une seule eucharistie ; il n'y a, en effet, qu'une seule chair de notre Seigneur, une seule coupe pour nous unir en son sang, un seul autel, comme il n'y a qu'un seul évêque entouré des prêtres et des diacres. Ainsi, tout ce que vous ferez, vous le ferez selon Dieu… Mon refuge, c’est l’Evangile, qui est pour moi Jésus lui-même en chair, et les apôtres, qu’incarne le presbytérium de l'Église. Aimons aussi les prophètes, car eux aussi ont annoncé l'Évangile ; ils ont espéré dans le Christ et l'ont attendu ; croyant en lui, ils ont été sauvés et, demeurant dans l'unité de Jésus Christ, saints dignes d'amour et d’admiration, ils ont mérité de recevoir le témoignage de Jésus Christ et d'avoir part à l'Évangile, notre commune espérance…
    Dieu n’habite pas là où règnent la division et la colère. Mais le Seigneur pardonne à tous ceux qui se repentent, si le repentir les ramène à l’unité de Dieu et à la communion avec l’évêque. Je crois en la grâce de Jésus Christ qui nous délivrera de toute chaîne. Je vous en supplie, n’agissez jamais par esprit de querelle, mais selon l'enseignement du Christ. J'en ai entendu qui disaient : "Ce que je ne trouve pas dans les archives, je ne le crois pas dans l'Évangile"... Pour moi, mes archives, c'est le Christ ; mes archives inviolables, c'est sa croix, sa mort et sa résurrection et la foi qui vient de lui. Voilà d’où j’attends, avec l’aide de vos prières, toute ma justification. »

    Saint Ignace d'Antioche (+ v.110), Lettre aux Philadelphiens (trad. P. Camelot, SC n°10).